L’article aborde les projets d’habiter comme pratiques spatiales signifiantes, intervenant en milieu rural et montagnard. La question centrale abordée ici porte sur le croisement entre le projet territorial institutionnalisé Agenda 21 local avec sa démarche participative et la façon dont les acteurs-habitants impliqués dans la recherche et l’A21L mettent en œuvre la figure anthropologique du projet et ses déclinaisons institutionnelles et personnelles. Ils donnent à voir des imaginaires sociaux historiques et des modes de subjectivation, notamment politique, en lien avec l’environnement. Or, une telle figure anthropologique de notre modernité, déclinée en projets d’habiter personnels ou institutionnels manifeste des subjectivités politiques et des modes de régulation et de reproduction qui ne vont pas sans tensions, ni contradictions socio-écologiques, révélant par là-même une normativité environnementale qui se cherche.
{"title":"Les projets d’habiter comme pratique signifiante d’une recomposition rurale et d’une interrogation sociétale","authors":"J. Lafitte","doi":"10.3917/rdm1.062.0183","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0183","url":null,"abstract":"L’article aborde les projets d’habiter comme pratiques spatiales signifiantes, intervenant en milieu rural et montagnard. La question centrale abordée ici porte sur le croisement entre le projet territorial institutionnalisé Agenda 21 local avec sa démarche participative et la façon dont les acteurs-habitants impliqués dans la recherche et l’A21L mettent en œuvre la figure anthropologique du projet et ses déclinaisons institutionnelles et personnelles. Ils donnent à voir des imaginaires sociaux historiques et des modes de subjectivation, notamment politique, en lien avec l’environnement. Or, une telle figure anthropologique de notre modernité, déclinée en projets d’habiter personnels ou institutionnels manifeste des subjectivités politiques et des modes de régulation et de reproduction qui ne vont pas sans tensions, ni contradictions socio-écologiques, révélant par là-même une normativité environnementale qui se cherche.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"41 10","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140531670","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article explore la question de l’identité en retraçant l’histoire artistique et personnelle de Giuseppina Pasqualino di Marineo, connue dans le monde entier sous le nom de Pippa Bacca, une artiste italienne originaire de Milan qui a été assassinée à l’âge de 34 ans en 2008 en Turquie lors de sa performance « Brides on tour ». C’est à travers l’analyse de la multiplicité des personnes présentes sur le parvis de l’église de San Simpliciano à Milano, réunies le jour de ses funérailles, qu’il sera possible de mieux comprendre la complexité et les multiples facettes de l’artiste et son importance dans le paysage culturel en Italie.
本文通过追溯朱塞佩娜-帕斯夸里诺-迪-马林诺(Giuseppina Pasqualino di Marineo)的艺术史和个人史来探讨身份问题。朱塞佩娜-帕斯夸里诺-迪-马林诺(Giuseppina Pasqualino di Marineo),世人皆知的名字是皮帕-巴卡(Pippa Bacca),一位来自米兰的意大利艺术家。通过分析她葬礼当天聚集在米兰圣辛普利亚诺教堂前的大量人群,我们将能够更好地理解这位艺术家的复杂性和多面性,以及她在意大利文化景观中的重要性。
{"title":"Identités Mortelles","authors":"Denise Lombardi","doi":"10.3917/rdm1.062.0371","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0371","url":null,"abstract":"Cet article explore la question de l’identité en retraçant l’histoire artistique et personnelle de Giuseppina Pasqualino di Marineo, connue dans le monde entier sous le nom de Pippa Bacca, une artiste italienne originaire de Milan qui a été assassinée à l’âge de 34 ans en 2008 en Turquie lors de sa performance « Brides on tour ». C’est à travers l’analyse de la multiplicité des personnes présentes sur le parvis de l’église de San Simpliciano à Milano, réunies le jour de ses funérailles, qu’il sera possible de mieux comprendre la complexité et les multiples facettes de l’artiste et son importance dans le paysage culturel en Italie.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"51 11","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140531663","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le modèle de la démocratie représentative connaît aujourd’hui de nombreuses crises. Faut-il y voir une remise en cause de la démocratie en elle-même ou bien un désaveu de son organisation libérale et étatique ? L’anthropologie anarchiste apporte à cette question un éclairage intéressant. En interrogeant l’héritage occidental du politique et en le confrontant à d’autres pratiques culturelles, cette branche de l’anthropologie politique parvient à contester la domination de l’imaginaire libéral de la « bonne démocratie » et à démontrer que la crise est avant tout celle de l’État [Graeber, 2018]. Le présent article se concentrera sur cette critique libertaire de la démocratie et les possibilités qu’elle ouvre pour penser à nouveaux frais le politique.
{"title":"Un autre imaginaire politique est possible ! La démocratie au prisme de l’anthropologie anarchiste","authors":"G. Fauvel","doi":"10.3917/rdm1.062.0135","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0135","url":null,"abstract":"Le modèle de la démocratie représentative connaît aujourd’hui de nombreuses crises. Faut-il y voir une remise en cause de la démocratie en elle-même ou bien un désaveu de son organisation libérale et étatique ? L’anthropologie anarchiste apporte à cette question un éclairage intéressant. En interrogeant l’héritage occidental du politique et en le confrontant à d’autres pratiques culturelles, cette branche de l’anthropologie politique parvient à contester la domination de l’imaginaire libéral de la « bonne démocratie » et à démontrer que la crise est avant tout celle de l’État [Graeber, 2018]. Le présent article se concentrera sur cette critique libertaire de la démocratie et les possibilités qu’elle ouvre pour penser à nouveaux frais le politique.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"21 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140532019","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les deux expériences politiques des Kibboutzim (Israël) et des zones à défendre (France) apparaissent éloignées et incomparables. Pourtant, dans ces deux cas, les modalités d’usage des ressources collectives, agricoles ou industrielles, l’importance de l’entraide et de l’autogestion offrent des points de comparaison. Dans les deux cas, les normes et les grammaires qui président à l’organisation de ces communautés ont pour ambition de réaliser une émancipation fondée sur l’expérience collective, indépendamment de toute détermination exogène et de tout rapport de production. La contribution développée ici permet de mener une analyse comparative de ces formes politiques et sociales basées sur la recherche de l’autonomie politique comme voie de l’émancipation. L’analyse met en valeur les points similaires comme l’autogestion, la non-domination, le refus du salariat, la démocratie directe, mais également leurs différences : le rapport à l’État et à l’auto-suffisance. Elle permet une conceptualisation de nouvelles figures de l’espace et du temps, qui ne projettent pas leur finalité au-delà du temps présent.
{"title":"La zad, le kibboutz : des expérimentations existentielles","authors":"Sylvaine Bulle","doi":"10.3917/rdm1.062.0217","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0217","url":null,"abstract":"Les deux expériences politiques des Kibboutzim (Israël) et des zones à défendre (France) apparaissent éloignées et incomparables. Pourtant, dans ces deux cas, les modalités d’usage des ressources collectives, agricoles ou industrielles, l’importance de l’entraide et de l’autogestion offrent des points de comparaison. Dans les deux cas, les normes et les grammaires qui président à l’organisation de ces communautés ont pour ambition de réaliser une émancipation fondée sur l’expérience collective, indépendamment de toute détermination exogène et de tout rapport de production. La contribution développée ici permet de mener une analyse comparative de ces formes politiques et sociales basées sur la recherche de l’autonomie politique comme voie de l’émancipation. L’analyse met en valeur les points similaires comme l’autogestion, la non-domination, le refus du salariat, la démocratie directe, mais également leurs différences : le rapport à l’État et à l’auto-suffisance. Elle permet une conceptualisation de nouvelles figures de l’espace et du temps, qui ne projettent pas leur finalité au-delà du temps présent.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"32 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140532013","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Une partie importante de l’anthropologie dite anarchiste tente de trouver dans l’histoire humaine des exemples de « société libertaire », vivant une relative harmonie communautaire associant indépendance collective, autonomie individuelle, égalité socio-économique et solidarité collective. Il existe pourtant un « paradoxe de Clastres » : l’unité apparemment consensuelle du groupe et l’égale liberté de chacun des membres au plan politique s’articulent à une double asymétrie constitutive au plan culturel : d’une part, à l’intérieur de la société en termes de prestige, de talent, d’influence ou de genre ; d’autre part, en rapport à une Loi ancestrale, présentée comme éternelle et indéfectible, agissant au titre de normativité hétéronome. De cette double hiérarchie enchevêtrée, il convient de tirer un enseignement clair : aucune société humaine, y compris la plus égalitaire, ne saurait exister en l’absence d’un Tiers fondateur, qui agit à titre de légitimation culturelle et d’orientation socio-politique.
{"title":"L’anthropologie anarchiste, le politique et la démocratie","authors":"Stéphane Vibert","doi":"10.3917/rdm1.062.0157","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0157","url":null,"abstract":"Une partie importante de l’anthropologie dite anarchiste tente de trouver dans l’histoire humaine des exemples de « société libertaire », vivant une relative harmonie communautaire associant indépendance collective, autonomie individuelle, égalité socio-économique et solidarité collective. Il existe pourtant un « paradoxe de Clastres » : l’unité apparemment consensuelle du groupe et l’égale liberté de chacun des membres au plan politique s’articulent à une double asymétrie constitutive au plan culturel : d’une part, à l’intérieur de la société en termes de prestige, de talent, d’influence ou de genre ; d’autre part, en rapport à une Loi ancestrale, présentée comme éternelle et indéfectible, agissant au titre de normativité hétéronome. De cette double hiérarchie enchevêtrée, il convient de tirer un enseignement clair : aucune société humaine, y compris la plus égalitaire, ne saurait exister en l’absence d’un Tiers fondateur, qui agit à titre de légitimation culturelle et d’orientation socio-politique.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"39 6","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140531672","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les études anarchistes sont encore aujourd’hui largement tributaires des catégories classiques de la discipline sociologique. Fondées sur la représentation mécaniste d’une vie sociale qui se construit toujours contre l’individualité, elles nous empêchent de penser la spécificité du lien social anti-autoritaire. Dans cet article, je montre que les conceptions anarchistes de l’histoire, de la liberté et du conflit permettent de développer une théorie sociale « reconstructive » à travers laquelle penser la multitude des futurs possibles.
{"title":"La relation anti-autoritaire. Pour une sociologie anarchiste de l’anarchisme","authors":"M. Verdier","doi":"10.3917/rdm1.062.0125","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0125","url":null,"abstract":"Les études anarchistes sont encore aujourd’hui largement tributaires des catégories classiques de la discipline sociologique. Fondées sur la représentation mécaniste d’une vie sociale qui se construit toujours contre l’individualité, elles nous empêchent de penser la spécificité du lien social anti-autoritaire. Dans cet article, je montre que les conceptions anarchistes de l’histoire, de la liberté et du conflit permettent de développer une théorie sociale « reconstructive » à travers laquelle penser la multitude des futurs possibles.","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"22 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140532017","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Julie Anselmini, A. Caillé, Philippe Chanial, S. Pasquier, F. Robertson, Jean-Paul Rogues, Stéphane Vibert, F. Villain-Carapella
{"title":"Bibliothèque","authors":"Julie Anselmini, A. Caillé, Philippe Chanial, S. Pasquier, F. Robertson, Jean-Paul Rogues, Stéphane Vibert, F. Villain-Carapella","doi":"10.3917/rdm1.062.0383","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdm1.062.0383","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":518499,"journal":{"name":"Revue du MAUSS","volume":"12 8","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-01-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140532022","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}