Pub Date : 2021-11-04DOI: 10.54390/photographica.630
Margaux Lavernhe
Vers 1970, Agfa-Gevaert cherche à conquérir de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest, notamment pour ses pellicules couleurs. Le photographe James Barnor, né en 1929 au Ghana et installé en Angleterre de 1959 à 1969, où il s’est approprié les savoir-faire de cette technique photographique, semble à ce titre un agent tout trouvé pour devenir un « ambassadeur » Agfa au Ghana. À travers sa trajectoire singulière, prise entre deux pôles, cet article analyse l’arrivée de la couleur au Ghana, qui rejoue en partie des logiques de transfert et de diffusion locale déjà connues dans l’histoire de la photographie ouest-africaine. Les visées d’Agfa se révèlent finalement peu ajustées aux réalités du terrain et l’entreprise est un échec commercial : la couleur se diffuse assez mal dans les années 1970, faute principalement de moyens. Reste que James Barnor contribue par ce procédé visuel à enrichir les modes de représentation de la société qui l’entoure.
{"title":"« Colour is important, we have to start exporting colour »","authors":"Margaux Lavernhe","doi":"10.54390/photographica.630","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.630","url":null,"abstract":"Vers 1970, Agfa-Gevaert cherche à conquérir de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest, notamment pour ses pellicules couleurs. Le photographe James Barnor, né en 1929 au Ghana et installé en Angleterre de 1959 à 1969, où il s’est approprié les savoir-faire de cette technique photographique, semble à ce titre un agent tout trouvé pour devenir un « ambassadeur » Agfa au Ghana. À travers sa trajectoire singulière, prise entre deux pôles, cet article analyse l’arrivée de la couleur au Ghana, qui rejoue en partie des logiques de transfert et de diffusion locale déjà connues dans l’histoire de la photographie ouest-africaine. Les visées d’Agfa se révèlent finalement peu ajustées aux réalités du terrain et l’entreprise est un échec commercial : la couleur se diffuse assez mal dans les années 1970, faute principalement de moyens. Reste que James Barnor contribue par ce procédé visuel à enrichir les modes de représentation de la société qui l’entoure.","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-11-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129814006","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-22DOI: 10.54390/photographica.569
D. Poole, J. Cornu
{"title":"Vision, race et modernité","authors":"D. Poole, J. Cornu","doi":"10.54390/photographica.569","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.569","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"118 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122901524","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-08DOI: 10.54390/photographica.646
Carolin Görgen
{"title":"Camera Obscura. Revue internationale pour la photographie paraissant tous les mois en 4 langues, 1899-1901","authors":"Carolin Görgen","doi":"10.54390/photographica.646","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.646","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"35 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128155088","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-08DOI: 10.54390/photographica.650
Linda Garcia d’Ornano
Lors de la campagne d’Italie (1943-1944), première campagne de libération menée par les Alliés sur le sol européen, des caméramans et photographes français appartenant au Service cinématographique de l’armée ont produit une série d’images les montrant dans l’exercice de leur fonction. Cet article interroge la pratique collective d’autoreprésentation des opérateurs militaires Jacques Belin, Raymond Méjat et Albert Plécy. Photo-souvenirs, geste cathartique dans un contexte de guerre, ces clichés participent également de la construction de la figure du « reporter militaire », inspirée de celle déjà bien établie du photoreporter. Le rapprochement entre ces deux figures nous permet alors d’illustrer des stratégies d’autolégitimation relativement similaires, entre besoin de reconnaissance et velléité commerciale.
{"title":"« Reporter militaire »","authors":"Linda Garcia d’Ornano","doi":"10.54390/photographica.650","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.650","url":null,"abstract":"Lors de la campagne d’Italie (1943-1944), première campagne de libération menée par les Alliés sur le sol européen, des caméramans et photographes français appartenant au Service cinématographique de l’armée ont produit une série d’images les montrant dans l’exercice de leur fonction. Cet article interroge la pratique collective d’autoreprésentation des opérateurs militaires Jacques Belin, Raymond Méjat et Albert Plécy. Photo-souvenirs, geste cathartique dans un contexte de guerre, ces clichés participent également de la construction de la figure du « reporter militaire », inspirée de celle déjà bien établie du photoreporter. Le rapprochement entre ces deux figures nous permet alors d’illustrer des stratégies d’autolégitimation relativement similaires, entre besoin de reconnaissance et velléité commerciale.","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129584385","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-08DOI: 10.54390/photographica.647
Nicole Starosielski, Marie Durand, Laureline Meizel
En 2015, Nicole Starosielski publiait un ouvrage essentiel pour la compréhension des processus qui sous-tendent les phénomènes de globalisation. Intitulé The Undersea Network, ce livre propose une archéologie des réseaux de câbles sous-marins, qui transportent actuellement 99 % du trafic internet entre les continents2. À l’échelle de la planète, ces câbles permettent une transmission de nos courriels, appels téléphoniques, mais aussi vidéos et images numériques, plus rapide que celle effectuée par satellites. Cette prépondérance dans la répartition et le bon fonctionnement des télécommunications mondiales leur confère donc un statut d’infrastructures critiques, faisant l’objet d’enjeux géopolitiques, socioéconomiques et environnementaux importants. Pour réaliser cette archéologie, Nicole Starosielski met en œuvre une méthode originale qui mêle recherches historiques, enquêtes ethnographiques et créations photographiques. Par ce biais, elle analyse notamment les négociations qui ont façonné les « visibilités existantes3 » de ces systèmes (panneaux, signes tracés au sol, schémas, photographies), à différentes échelles et à certains points critiques de leur architecture (zones d’émergence des câbles sous-marins, stations
{"title":"De la représentation à l’écheveau des narrations : la part photographique de l’archéologie des réseaux","authors":"Nicole Starosielski, Marie Durand, Laureline Meizel","doi":"10.54390/photographica.647","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.647","url":null,"abstract":"En 2015, Nicole Starosielski publiait un ouvrage essentiel pour la compréhension des processus qui sous-tendent les phénomènes de globalisation. Intitulé The Undersea Network, ce livre propose une archéologie des réseaux de câbles sous-marins, qui transportent actuellement 99 % du trafic internet entre les continents2. À l’échelle de la planète, ces câbles permettent une transmission de nos courriels, appels téléphoniques, mais aussi vidéos et images numériques, plus rapide que celle effectuée par satellites. Cette prépondérance dans la répartition et le bon fonctionnement des télécommunications mondiales leur confère donc un statut d’infrastructures critiques, faisant l’objet d’enjeux géopolitiques, socioéconomiques et environnementaux importants. Pour réaliser cette archéologie, Nicole Starosielski met en œuvre une méthode originale qui mêle recherches historiques, enquêtes ethnographiques et créations photographiques. Par ce biais, elle analyse notamment les négociations qui ont façonné les « visibilités existantes3 » de ces systèmes (panneaux, signes tracés au sol, schémas, photographies), à différentes échelles et à certains points critiques de leur architecture (zones d’émergence des câbles sous-marins, stations","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133989522","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-07DOI: 10.54390/photographica.564
Éléonore Challine, Paul-Louis Roubert
{"title":"Introduction. Histoires-monde de la photographie","authors":"Éléonore Challine, Paul-Louis Roubert","doi":"10.54390/photographica.564","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.564","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"90 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123464775","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-07DOI: 10.54390/photographica.612
Ece Zerman
Le photographe français Paul Cardon (1858‑1941) réalise, entre 1887 et 1917, sous le pseudonyme de Dornac, une collection de photographies intitulée « Nos contemporains chez eux », représentant des personnalités célèbres de l’époque dans leurs espaces privés. Certains de ces clichés sont publiés dans des périodiques illustrés comme Le Monde illustré ou La Nature. À la fin des années 1890 le journal ottoman Servet-i Fünun [Le Trésor des sciences], publié par l’éditeur Ahmed İhsan (1868-1942), fait paraître, de son côté, une série de photographies de ses contemporains ottomans chez eux. Servet-i Fünun reprend explicitement le titre « Nos contemporains chez eux » en légende des portraits qu’il publie, en révélant ainsi la source de son inspiration. Cet article se propose de discuter les moyens et modes de transmission de ce modèle photographique, entre Paris et Istanbul, à la fin du xixe siècle. L’intérêt est autant porté sur les clichés que sur leur médiatisation dans les journaux illustrés.
{"title":"« Nos contemporains (ottomans) chez eux »","authors":"Ece Zerman","doi":"10.54390/photographica.612","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.612","url":null,"abstract":"Le photographe français Paul Cardon (1858‑1941) réalise, entre 1887 et 1917, sous le pseudonyme de Dornac, une collection de photographies intitulée « Nos contemporains chez eux », représentant des personnalités célèbres de l’époque dans leurs espaces privés. Certains de ces clichés sont publiés dans des périodiques illustrés comme Le Monde illustré ou La Nature. À la fin des années 1890 le journal ottoman Servet-i Fünun [Le Trésor des sciences], publié par l’éditeur Ahmed İhsan (1868-1942), fait paraître, de son côté, une série de photographies de ses contemporains ottomans chez eux. Servet-i Fünun reprend explicitement le titre « Nos contemporains chez eux » en légende des portraits qu’il publie, en révélant ainsi la source de son inspiration. Cet article se propose de discuter les moyens et modes de transmission de ce modèle photographique, entre Paris et Istanbul, à la fin du xixe siècle. L’intérêt est autant porté sur les clichés que sur leur médiatisation dans les journaux illustrés.","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114316241","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-10-07DOI: 10.54390/photographica.563
Éléonore Challine, Paul-Louis Roubert
{"title":"La loi de l’instrument","authors":"Éléonore Challine, Paul-Louis Roubert","doi":"10.54390/photographica.563","DOIUrl":"https://doi.org/10.54390/photographica.563","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":158086,"journal":{"name":"Histoires-monde de la photographie","volume":"47 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123798984","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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