Resume :Si étymologiquement l’économie est la « règle » (nomos) de la « maison » (oikos) – la gestion du foyer –, la question du travail domestique a pourtant longtemps été placée en dehors des frontières de la discipline. Depuis les années 1970, des travaux en économie et sociologie ont ouvert le débat. Fruit d’une collaboration interdisciplinaire entre une économiste et une littéraire, cet article propose d’outiller les questionnements de la discipline économique à partir de l’analyse de textes littéraires contemporains qui fournissent des réponses singulières aux problèmes de la visibilité, de la mesure et de l’évaluation de l’économie domestique. Il s’appuie sur l’analyse des œuvres de Annie Ernaux (La Femme gelée, 1981), Noëlle Revaz (Rapport aux bêtes, 2002), Sophie Divry (La Condition pavillonnaire, 2014).
总结:虽然从词源上讲,经济学是“家庭”(oikos)的“规则”(nomos)——家庭管理——但家务劳动的问题长期以来一直被置于学科的边界之外。自20世纪70年代以来,经济学和社会学的研究引发了这场辩论。一个经济学家和文学之间的跨学科合作的成果,本文d’outiller纪律问题从经济分析当代文学文本提供答案的问题的独特的知名度、衡量和评价家政科。它基于对Annie Ernaux (La Femme gelee, 1981)、noelle Revaz (Rapport aux bets, 2002)、Sophie Divry (La Condition pavillonnaire, 2014)作品的分析。
{"title":"Oikos nomos : visibilité, mesures et valeurs de la production domestique en littérature contemporaine (Ernaux, Revaz, Divry)","authors":"Maylis Avaro, Mathilde Roussigné","doi":"10.58282/lht.3043","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3043","url":null,"abstract":"Resume :Si étymologiquement l’économie est la « règle » (nomos) de la « maison » (oikos) – la gestion du foyer –, la question du travail domestique a pourtant longtemps été placée en dehors des frontières de la discipline. Depuis les années 1970, des travaux en économie et sociologie ont ouvert le débat. Fruit d’une collaboration interdisciplinaire entre une économiste et une littéraire, cet article propose d’outiller les questionnements de la discipline économique à partir de l’analyse de textes littéraires contemporains qui fournissent des réponses singulières aux problèmes de la visibilité, de la mesure et de l’évaluation de l’économie domestique. Il s’appuie sur l’analyse des œuvres de Annie Ernaux (La Femme gelée, 1981), Noëlle Revaz (Rapport aux bêtes, 2002), Sophie Divry (La Condition pavillonnaire, 2014).","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122117047","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Cet article confronte la notion de réalisme capitaliste (Mark Fisher, 2009) à l’analyse de trois textes littéraires (Aragon, Vian, Volodine). Il s’agit d’étudier comment est mobilisée chez ces trois auteurs l’idée d’une colonisation du monde et des imaginaires par le capitalisme, devenu système économique et système de rationalité dominant. En outre, l’article analyse la façon dont ces textes cherchent à dénaturaliser cette hégémonie par les artifices de la fiction et des genres littéraires adoptés (poésie surréaliste, merveilleux parodique et post‑apocalyptique). S’ils font le constat d’une colonisation économique des mondes vécus et imaginés, ces textes à problématiser sa légitimité.
{"title":"Le réalisme capitaliste en fiction. Imaginaires de la réification chez Aragon, Vian et Volodine","authors":"Joséphine Vodoz","doi":"10.58282/lht.3348","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3348","url":null,"abstract":"Resume :Cet article confronte la notion de réalisme capitaliste (Mark Fisher, 2009) à l’analyse de trois textes littéraires (Aragon, Vian, Volodine). Il s’agit d’étudier comment est mobilisée chez ces trois auteurs l’idée d’une colonisation du monde et des imaginaires par le capitalisme, devenu système économique et système de rationalité dominant. En outre, l’article analyse la façon dont ces textes cherchent à dénaturaliser cette hégémonie par les artifices de la fiction et des genres littéraires adoptés (poésie surréaliste, merveilleux parodique et post‑apocalyptique). S’ils font le constat d’une colonisation économique des mondes vécus et imaginés, ces textes à problématiser sa légitimité.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"34 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128817696","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Le poème moderniste, qui naît avec Mallarmé en France et Pound aux États-Unis, se constitue d’emblée dans l’horizon d’une économie politique, en critiquant d’une part la fonction de numéraire, et d’autre part le désir illimité d’argent. La rencontre de la philosophie de Marx aboutira même à la constitution de tentatives épiques, selon trois modalités du modernisme que nous observons dans les œuvres de Zukofsky, Rukeyser et Olson.
{"title":"L’économie politique du poème moderniste","authors":"P. Vinclair","doi":"10.58282/lht.3006","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3006","url":null,"abstract":"Resume :Le poème moderniste, qui naît avec Mallarmé en France et Pound aux États-Unis, se constitue d’emblée dans l’horizon d’une économie politique, en critiquant d’une part la fonction de numéraire, et d’autre part le désir illimité d’argent. La rencontre de la philosophie de Marx aboutira même à la constitution de tentatives épiques, selon trois modalités du modernisme que nous observons dans les œuvres de Zukofsky, Rukeyser et Olson.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"183 2 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125939476","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-10-24DOI: 10.4000/books.septentrion.126810
C. Pignol, Christophe Reffait
Resume :Ce texte introduit le numéro 28 de Fabula‑LhT, intitulé « Inventer l’économie ». Celui-ci n’entend pas faire de la littérature et de l’économie des juges l’une de l’autre. En les mettant en rapport, il veut plutôt éclairer leur geste commun, qui consiste à formuler ce qui échappait jusqu’alors à l’observation. L’invention de l’économie comme science au second xviiie siècle, et toutes les pensées économiques ultérieures, ont poursuivi ce but, qui n’est pas étranger à celui de l’invention littéraire. La question corollaire est d’examiner comment l’invention littéraire peut rencontrer la théorie économique. Ce peut être parfois en la pastichant ou en la parodiant. Ce peut être ailleurs en représentant des dérèglements dans le règne de la monnaie. Ce peut être aussi en interrogeant la condition ou l’agentivité économique des personnages féminins, ou encore, plus largement, en interrogeant l’omniprésence de l’intérêt. Ces questions, qui se situent bel et bien aux racines de l’économie, en amont de la distinction entre capital et travail, sont au centre des sept articles de ce dossier Fabula‑LhT. Ceux‑ci sont complétés par un entretien avec Joseph Vogl, philosophe et critique littéraire allemand, qui réfléchit depuis une vingtaine d’années à la « poétologie des savoirs » en vertu de laquelle la littérature pense l’économie.
{"title":"Faire Voir","authors":"C. Pignol, Christophe Reffait","doi":"10.4000/books.septentrion.126810","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/books.septentrion.126810","url":null,"abstract":"Resume :Ce texte introduit le numéro 28 de Fabula‑LhT, intitulé « Inventer l’économie ». Celui-ci n’entend pas faire de la littérature et de l’économie des juges l’une de l’autre. En les mettant en rapport, il veut plutôt éclairer leur geste commun, qui consiste à formuler ce qui échappait jusqu’alors à l’observation. L’invention de l’économie comme science au second xviiie siècle, et toutes les pensées économiques ultérieures, ont poursuivi ce but, qui n’est pas étranger à celui de l’invention littéraire. La question corollaire est d’examiner comment l’invention littéraire peut rencontrer la théorie économique. Ce peut être parfois en la pastichant ou en la parodiant. Ce peut être ailleurs en représentant des dérèglements dans le règne de la monnaie. Ce peut être aussi en interrogeant la condition ou l’agentivité économique des personnages féminins, ou encore, plus largement, en interrogeant l’omniprésence de l’intérêt. Ces questions, qui se situent bel et bien aux racines de l’économie, en amont de la distinction entre capital et travail, sont au centre des sept articles de ce dossier Fabula‑LhT. Ceux‑ci sont complétés par un entretien avec Joseph Vogl, philosophe et critique littéraire allemand, qui réfléchit depuis une vingtaine d’années à la « poétologie des savoirs » en vertu de laquelle la littérature pense l’économie.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"98 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127768336","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :L’article explique pourquoi les développements économiques de Fénelon ne peuvent être interprétés comme une préfiguration des analyses économiques modernes. Ils relèvent au contraire d’une tradition ancienne de l’économie politique qui appréhende les phénomènes économiques dans une perspective purement morale. Dans ce cadre, Fénelon ne peut procéder que par une extension du domestique au social comme le montre les liens qui existent entre son ouvrage sur l’Éducation des filles (1687) et Les Aventures de Télémaque (1699).
{"title":"Pourquoi Fénelon n’a pas inventé l’économie politique","authors":"J. Ravix","doi":"10.58282/lht.2974","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.2974","url":null,"abstract":"Resume :L’article explique pourquoi les développements économiques de Fénelon ne peuvent être interprétés comme une préfiguration des analyses économiques modernes. Ils relèvent au contraire d’une tradition ancienne de l’économie politique qui appréhende les phénomènes économiques dans une perspective purement morale. Dans ce cadre, Fénelon ne peut procéder que par une extension du domestique au social comme le montre les liens qui existent entre son ouvrage sur l’Éducation des filles (1687) et Les Aventures de Télémaque (1699).","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"20 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114590330","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Dans cet entretien avec Joseph Vogl, auteur de plusieurs ouvrages sur la littérature et l’économie, nous évoquons son dernier livre, Capital et ressentiment (2021), dans lequel il examine l’effet du capitalisme digital sur le passage d’un régime de « savoir » (en matière économique et financière) à un régime d’« information », et sur la transition qui s’opère vers une nouvelle économie des affects sur les réseaux. Joseph Vogl revient en outre sur son concept de « poétologie du savoir », qu’il désigne comme « une relation de réciprocité entre des ordres de savoir, l’esthétique et les productions littéraires ». L’entretien détaille l’intérêt de Joseph Vogl pour les processus sémiotiques à l’œuvre dans la production du savoir économique, pour l’économicisation du gouvernement et pour le développement de l’homme économique.
{"title":"Poétologie du savoir et économie des affects : entretien avec Joseph Vogl","authors":"Joseph Vogl, A. Komorowska, Annika Nickenig","doi":"10.58282/lht.3270","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3270","url":null,"abstract":"Resume :Dans cet entretien avec Joseph Vogl, auteur de plusieurs ouvrages sur la littérature et l’économie, nous évoquons son dernier livre, Capital et ressentiment (2021), dans lequel il examine l’effet du capitalisme digital sur le passage d’un régime de « savoir » (en matière économique et financière) à un régime d’« information », et sur la transition qui s’opère vers une nouvelle économie des affects sur les réseaux. Joseph Vogl revient en outre sur son concept de « poétologie du savoir », qu’il désigne comme « une relation de réciprocité entre des ordres de savoir, l’esthétique et les productions littéraires ». L’entretien détaille l’intérêt de Joseph Vogl pour les processus sémiotiques à l’œuvre dans la production du savoir économique, pour l’économicisation du gouvernement et pour le développement de l’homme économique.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"14 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128151957","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Alors qu’on croyait le grand roman économique classique disparu, resurgissent au tournant du xxe siècle, en amont et en aval de la crise dite des subprimes, des récits à matière exclusivement économico‑financière. Néanmoins, comme le montrent par exemple Cosmopolis de Don DeLillo ou Les Effondrés de Mathieu Larnaudie, ces récits divergent assez profondément d’un modèle balzacien où prévaut la loi de l’équilibre économique. Nés de la crise et dans la crise, ils inventent en effet une poétique spécifique qui vise moins à décrire qu’à rendre sensible le chaos financier. La mise en texte du déséquilibre économique s’assortit d’une méditation sur le temps, qui renvoie à l’un des problèmes théoriques essentiels de la théorie néo‑libérale.
{"title":"Larnaudie et DeLillo : l’invention d’une poétique du chaos économique","authors":"Alexandre Péraud","doi":"10.58282/lht.3238","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3238","url":null,"abstract":"Resume :Alors qu’on croyait le grand roman économique classique disparu, resurgissent au tournant du xxe siècle, en amont et en aval de la crise dite des subprimes, des récits à matière exclusivement économico‑financière. Néanmoins, comme le montrent par exemple Cosmopolis de Don DeLillo ou Les Effondrés de Mathieu Larnaudie, ces récits divergent assez profondément d’un modèle balzacien où prévaut la loi de l’équilibre économique. Nés de la crise et dans la crise, ils inventent en effet une poétique spécifique qui vise moins à décrire qu’à rendre sensible le chaos financier. La mise en texte du déséquilibre économique s’assortit d’une méditation sur le temps, qui renvoie à l’un des problèmes théoriques essentiels de la théorie néo‑libérale.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"29 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114972909","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Une lecture attentive du roman Oliver Twist (1837-1839) révèle qu'il s'articule autour d'un ensemble complexe de règles, de formes et de relations commerciales. Notre article s’intéresse de près à la manière dont Charles Dickens dépeint les structures économiques successives au sein desquelles Oliver évolue. Nous examinons en détail leur fonctionnement et la façon dont Dickens s’en sert pour faire progresser à la fois son intrigue et sa réflexion sur la nature même de l’économie – allant ainsi bien au-delà d’une simple satire engagée et indignée d’un système qu’il juge perverti et déshumanisant. En pointant du doigt les injustices et les dommages que subit Oliver, ainsi que les dangers qu’il rencontre, le roman s’efforce d’en déterminer l’origine, afin de suggérer la possibilité de relations économiques différentes, fondées sur le care.
{"title":"La réinvention du business victorien dans Oliver Twist","authors":"Nathalie Vanfasse, E. Petit","doi":"10.58282/lht.3286","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.3286","url":null,"abstract":"Resume :Une lecture attentive du roman Oliver Twist (1837-1839) révèle qu'il s'articule autour d'un ensemble complexe de règles, de formes et de relations commerciales. Notre article s’intéresse de près à la manière dont Charles Dickens dépeint les structures économiques successives au sein desquelles Oliver évolue. Nous examinons en détail leur fonctionnement et la façon dont Dickens s’en sert pour faire progresser à la fois son intrigue et sa réflexion sur la nature même de l’économie – allant ainsi bien au-delà d’une simple satire engagée et indignée d’un système qu’il juge perverti et déshumanisant. En pointant du doigt les injustices et les dommages que subit Oliver, ainsi que les dangers qu’il rencontre, le roman s’efforce d’en déterminer l’origine, afin de suggérer la possibilité de relations économiques différentes, fondées sur le care.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"107 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114768340","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Resume :Le roman libertin anonyme intitulé Mémoires de Suzon, sœur de Dom Bougre, portier des Chartreux, daté du dernier quart du xviiie siècle, comporte une surprenante annexe : « La Perle des plans économiques, ou la Chimère raisonnable ». Avec une légèreté de ton qui ne saurait éclipser la gravité de la situation sanitaire, ce projet de réglementation de la prostitution parodie des propositions moins fantaisistes. En pleine épidémie de vérole, voilà les économistes sérieux renvoyés à leur copie.
摘要:18世纪最后25年出版的《memoires de Suzon, Dom Bougre的妹妹,Chartreux的看门人》一书中有一个令人惊讶的附录:“经济计划的明珠,或合理的幻想”。这一管制卖淫的建议以一种不应掩盖健康状况严重性的轻松语气,是对不那么幻想的建议的拙劣模仿。在天花爆发的时候,严肃的经济学家们又回到了自己的岗位上。
{"title":"Faut‑il taxer les minois ? Un plan économique pour les petites maisons dans les Mémoires de Suzon, sœur de Dom Bougre, portier des Chartreux","authors":"Élise Sultan-Villet","doi":"10.58282/lht.2982","DOIUrl":"https://doi.org/10.58282/lht.2982","url":null,"abstract":"Resume :Le roman libertin anonyme intitulé Mémoires de Suzon, sœur de Dom Bougre, portier des Chartreux, daté du dernier quart du xviiie siècle, comporte une surprenante annexe : « La Perle des plans économiques, ou la Chimère raisonnable ». Avec une légèreté de ton qui ne saurait éclipser la gravité de la situation sanitaire, ce projet de réglementation de la prostitution parodie des propositions moins fantaisistes. En pleine épidémie de vérole, voilà les économistes sérieux renvoyés à leur copie.","PeriodicalId":247524,"journal":{"name":"Fabula-Lht : Inventer l'économie","volume":"10 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126139763","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}