Les auteurs rappellent les grands chantiers qui ont monopolisé les Archives nationales (AN) du Québec depuis 1983. Au cours des 38 dernières années, l’histoire de l’institution est étroitement liée à une transformation majeure du contexte entourant la gestion documentaire. L’application de la Loi sur les archives (RLRQ, chapitre A-21.1), l’utilisation accrue des technologies de l’information pour la production et la diffusion de l’information gouvernementale et la prédominance des documents numériques plutôt que sur support papier ont largement contribué à bouleverser nos liens avec les informations que nous conservons et les rapports entretenus avec nos usagers et les organismes publics. Les auteurs font ensuite état des solutions envisagées par les AN pour assurer une gestion efficace des archives issues des technologies de l’information, notamment en ce qui a trait à leur gouvernance, dans le contexte de la transformation numérique de l’État québécois. En guise de conclusion, les auteurs rappellent que les solutions aux défis qui se présentent existent à condition que les institutions comme les AN et la communauté archivistique fassent preuve de leadership et démontrent qu’elles ont la légitimité et l’expertise nécessaires pour jouer un rôle central au sein de la nouvelle culture numérique.
{"title":"Évolution des Archives nationales du Québec et de leur rôle dans un contexte technologique et informationnel exigeant : de 1983 à 2021","authors":"S. Côté, Mark A. Leclerc","doi":"10.7202/1092323ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1092323ar","url":null,"abstract":"Les auteurs rappellent les grands chantiers qui ont monopolisé les Archives nationales (AN) du Québec depuis 1983. Au cours des 38 dernières années, l’histoire de l’institution est étroitement liée à une transformation majeure du contexte entourant la gestion documentaire. L’application de la Loi sur les archives (RLRQ, chapitre A-21.1), l’utilisation accrue des technologies de l’information pour la production et la diffusion de l’information gouvernementale et la prédominance des documents numériques plutôt que sur support papier ont largement contribué à bouleverser nos liens avec les informations que nous conservons et les rapports entretenus avec nos usagers et les organismes publics. Les auteurs font ensuite état des solutions envisagées par les AN pour assurer une gestion efficace des archives issues des technologies de l’information, notamment en ce qui a trait à leur gouvernance, dans le contexte de la transformation numérique de l’État québécois. En guise de conclusion, les auteurs rappellent que les solutions aux défis qui se présentent existent à condition que les institutions comme les AN et la communauté archivistique fassent preuve de leadership et démontrent qu’elles ont la légitimité et l’expertise nécessaires pour jouer un rôle central au sein de la nouvelle culture numérique.","PeriodicalId":416302,"journal":{"name":"Dossier spécial – Archives nationales du Québec","volume":"51 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-09-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127032952","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cet article, les auteures présentent les moyens et les mesures mis en place par les Archives nationales du Québec (AN) pour répondre aux besoins en constante évolution des usagers fréquentant ses salles de consultation ou consultant les fonds et les collections via le portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Pour les fins de leur démonstration, les auteures distinguent trois grandes périodes qui ont été marquantes dans l’évolution des rapports des usagers avec le personnel de référence des AN : Les auteures souligneront que, malgré l’apport incontestable des nouvelles technologies favorisant un accès plus rapide et efficace au contenu des fonds et collections d’archives, l’expertise et les compétences du personnel des Archives nationales demeurent des éléments de grande valeur pour les usagers. En effet, si la technologie procure des outils de recherche et de travail d’une grande efficacité, elle ne peut expliquer le contexte de création des documents, essentiel à la compréhension de leur contenu, ni remplacer tout le savoir cumulé d’un archiviste ou l’expérience terrain d’un technicien. Ce constat est plus que jamais d’actualité alors que la société et le milieu de l’information et de la documentation voient poindre à l’horizon un nouvel environnement informationnel qui devrait engendrer, selon certains auteurs, un nouveau rapport au savoir, une transformation profonde de la notion même de culture, voire une nouvelle cyberculture.
{"title":"La référence et l’aide aux usagers aux Archives nationales du Québec : regard sur un service en constante évolution","authors":"Estelle Brisson, S. Morel, J. Roy","doi":"10.7202/1092322ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1092322ar","url":null,"abstract":"Dans cet article, les auteures présentent les moyens et les mesures mis en place par les Archives nationales du Québec (AN) pour répondre aux besoins en constante évolution des usagers fréquentant ses salles de consultation ou consultant les fonds et les collections via le portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Pour les fins de leur démonstration, les auteures distinguent trois grandes périodes qui ont été marquantes dans l’évolution des rapports des usagers avec le personnel de référence des AN :\u0000 Les auteures souligneront que, malgré l’apport incontestable des nouvelles technologies favorisant un accès plus rapide et efficace au contenu des fonds et collections d’archives, l’expertise et les compétences du personnel des Archives nationales demeurent des éléments de grande valeur pour les usagers. En effet, si la technologie procure des outils de recherche et de travail d’une grande efficacité, elle ne peut expliquer le contexte de création des documents, essentiel à la compréhension de leur contenu, ni remplacer tout le savoir cumulé d’un archiviste ou l’expérience terrain d’un technicien. Ce constat est plus que jamais d’actualité alors que la société et le milieu de l’information et de la documentation voient poindre à l’horizon un nouvel environnement informationnel qui devrait engendrer, selon certains auteurs, un nouveau rapport au savoir, une transformation profonde de la notion même de culture, voire une nouvelle cyberculture.","PeriodicalId":416302,"journal":{"name":"Dossier spécial – Archives nationales du Québec","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-09-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134297837","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le chemin menant à une reconnaissance du rôle des Archives nationales (AN) du Québec au sein de l’administration publique a été long et semé d’embûches. La question des archives gouvernementales est depuis la création des AN en 1920 un sujet sensible et une préoccupation constante pour les conservateurs qui se succèdent à la tête des AN. Les auteurs démontreront que le pragmatisme et la persévérance de nos prédécesseurs, voire leur opportunisme (dans le sens noble du terme), ainsi que leur regard lucide sur la société ont permis aux AN de s’adapter aux événements marquants de notre histoire et à l’évolution des mentalités qui ont influencé non seulement les AN et la profession archivistique, mais aussi l’ensemble de la société québécoise. Ils mettront en lumière les divergences d’opinion qui ont eu cours dans le passé sur la place que doivent occuper les AN au sein de l’administration publique et sur les questions relevant de la gouvernance des documents administratifs produits par l’État. Il faudra attendre la promulgation de la Loi sur les archives en 1983 pour assurer la pérennité des AN et démontrer leur pertinence pour l’appareil gouvernemental et l’ensemble de la population québécoise. Ce n’est qu’à partir de cette reconnaissance légale que les AN bénéficient de la légitimité pour se positionner clairement comme service d’archives de l’État et paver la voie à l’instauration d’une véritable politique de gestion des archives gouvernementales.
{"title":"La longue route vers la reconnaissance : le rôle des conservateurs (1920-1980)1","authors":"F. David, Hélène Laverdure","doi":"10.7202/1092321ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1092321ar","url":null,"abstract":"Le chemin menant à une reconnaissance du rôle des Archives nationales (AN) du Québec au sein de l’administration publique a été long et semé d’embûches. La question des archives gouvernementales est depuis la création des AN en 1920 un sujet sensible et une préoccupation constante pour les conservateurs qui se succèdent à la tête des AN. Les auteurs démontreront que le pragmatisme et la persévérance de nos prédécesseurs, voire leur opportunisme (dans le sens noble du terme), ainsi que leur regard lucide sur la société ont permis aux AN de s’adapter aux événements marquants de notre histoire et à l’évolution des mentalités qui ont influencé non seulement les AN et la profession archivistique, mais aussi l’ensemble de la société québécoise. Ils mettront en lumière les divergences d’opinion qui ont eu cours dans le passé sur la place que doivent occuper les AN au sein de l’administration publique et sur les questions relevant de la gouvernance des documents administratifs produits par l’État. Il faudra attendre la promulgation de la Loi sur les archives en 1983 pour assurer la pérennité des AN et démontrer leur pertinence pour l’appareil gouvernemental et l’ensemble de la population québécoise. Ce n’est qu’à partir de cette reconnaissance légale que les AN bénéficient de la légitimité pour se positionner clairement comme service d’archives de l’État et paver la voie à l’instauration d’une véritable politique de gestion des archives gouvernementales.","PeriodicalId":416302,"journal":{"name":"Dossier spécial – Archives nationales du Québec","volume":"28 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-09-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132087429","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}