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Sur l’onde des chocs 关于冲击波
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.180.0011
Éric Heyer, Xavier Timbeau
Le fort rebond de l’activité économique en 2021 a pris fin au second semestre 2022. La crise énergétique et la hausse des prix des produits alimentaires ont poussé l’inflation vers des niveaux qui n’avaient pas été observés dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Cette augmentation des prix a rogné le pouvoir d’achat des ménages, ce qui s’est traduit par une baisse de la demande si bien que de nombreux pays flirtent désormais avec la récession. Avec le repli récent des prix des produits énergétiques, l’inflation poursuivra sa décrue progressive, en partie freinée par le rythme de progression encore soutenu des prix des produits alimentaires. Mais les hausses passées des prix continueront à affecter négativement l’activité en 2023 et 2024. Alors que les gouvernements tentent d’amortir la baisse de revenu ou de limiter les hausses de prix par l’adoption de boucliers, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt, ce qui accentue le ralentissement de la demande. Sur l’ensemble de l’année 2023, le PIB mondial progresserait de 2,3 %, après 3,2 % en 2022 et 6 % en 2021. La baisse de l’inflation serait progressive et les risques de boucle prix-salaire limités. L’inflation dépasserait encore 3 % en fin d’année 2024 dans la zone euro alors qu’elle s’établirait à 2,4 % aux États-Unis. Ce ralentissement amènerait aussi les banques centrales à mettre un terme au resserrement monétaire d’autant que la hausse des taux d’intérêt a fait resurgir le risque financier à l’échelle de la planète. Quand bien même les quelques faillites bancaires des dernières semaines ne provoquent pas de crise bancaire globale, le risque demeure présent.
2021 年经济活动的强劲反弹在 2022 年下半年结束。能源危机和食品价格上涨将通货膨胀推高至工业化国家自 20 世纪 80 年代以来从未见过的水平。物价上涨削弱了家庭购买力,导致需求下降,许多国家目前正徘徊在衰退的边缘。随着最近能源价格的下降,通货膨胀将继续逐步下降,部分原因是食品价格仍在持续上涨。但过去的价格上涨将继续对 2023 年和 2024 年的经济活动产生负面影响。在各国政府试图通过采取保护措施来缓解收入下降或限制物价上涨的同时,各国央行正在提高利率,从而加剧了需求的放缓。整个 2023 年,世界 GDP 预计将增长 2.3%,2022 年为 3.2%,2021 年为 6%。通胀率预计将逐步下降,价格-工资环比风险有限。到 2024 年底,欧元区的通胀率仍将高于 3%,而美国的通胀率将为 2.4%。通胀放缓也将促使各国央行结束货币紧缩政策,尤其是在利率上升导致全球金融风险重新抬头的情况下。即使最近几周发生的几起银行倒闭事件不会引发全球银行业危机,但风险依然存在。
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Perspectives économiques 2023-2024 2023-2024 年经济展望
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.182.0005
Éric Heyer, Xavier Timbeau
ne devrait pas rester aussi soutenue sur l’ensemble de la période de projection. On s’attend en effet à ce que la dynamique de croissance soit prochainement bridée par les hausses répétées des taux d’intérêt, par le lent recul de l’inflation sousjacente et un ralentissement de la croissance du pouvoir d’achat, ainsi que par le manque d’optimisme des ménages et des entreprises. Par ailleurs, la croissance de l’économie mondiale reste faible et, du fait du prolongement de la guerre en Ukraine, l’incertitude continue à être élevée.
预计在预测期内,经济增长将不会保持强劲势头。由于一再加息、基本通胀率缓慢下降、购买力增长放缓以及家庭和企业缺乏乐观情绪,预计增长势头将受到抑制。此外,全球经济增长仍然疲软,乌克兰战争仍在持续,不确定性仍然很高。
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L’évolution des salaires depuis la crise de la Covid-19 dans les principaux pays industrialisés 主要工业化国家自 Covid-19 危机以来的工资趋势
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.180.0207
Christophe Blot, Sabine Le Bayon, Benoît Williatte
La reprise post-Covid s’accompagne d’une forte inflation en grande partie tirée par l’évolution des prix de l’énergie. Ce choc fait suite à la crise sanitaire qui a fortement perturbé le fonctionnement du marché du travail faisant apparaître des tensions. Comment les salaires ont-ils réagi dans ce contexte ? Cette étude décrit la dynamique des salaires dans les principaux pays industrialisés depuis fin 2019. Nous rappelons d’abord que les données de salaire sont issues de différentes sources et qu’elles peuvent être construites selon différentes approches, ce qui rend la compréhension de leur évolution plus délicate que celle des prix. Ainsi, sur la période récente, les données issues de la comptabilité nationale font apparaître des différences relativement aux salaires mesurés par les enquêtes à composition fixe, en partie liées aux effets de structure de l’emploi qui ont été impactés par l’activité partielle et les mesures de confinement. De même l’évolution du salaire minimum peut faire apparaître des divergences importantes selon les modes de revalorisation et le niveau initial de ces salaires. Il ressort néanmoins que la progression des salaires a été plus forte aux États-Unis que dans la plupart des pays européens si bien que le pouvoir d’achat des salariés américains a dans l’ensemble mieux résisté, ce qui pourrait aussi refléter la situation du marché du travail avec des tensions globalement plus fortes outre-Atlantique. Il est néanmoins probable que les ajustements de salaire soient toujours en cours. Le regain de l’inflation s’est produit plus tôt outre-Atlantique, ce qui pourrait expliquer une augmentation plus rapide des salaires. Il est donc probable que les salaires continuent d’augmenter à un rythme plus élevé en 2023 que ce qui avait été observé entre 2010 et 2019.
科维德事件后的经济复苏伴随着主要由能源价格推动的高通胀。健康危机严重扰乱了劳动力市场的运作,导致出现紧张局势。在这种情况下,工资是如何反应的呢?本研究描述了自 2019 年底以来主要工业化国家的工资动态。我们首先要指出的是,工资数据的来源不同,构建方法也不同,这使得对其演变的理解比对价格的理解更加微妙。例如,在最近一段时期,国民账户数据显示了与固定构成调查所测算的工资之间的差异,这部分与就业结构的影响有关,而就业结构受到了部分工作和禁闭措施的影响。同样,最低工资的变化也会因重新估价的方法和这些工资的初始水平不同而出现重大差异。尽管如此,美国的工资增长一直比大多数欧洲国家强劲,因此,美国工人的购买力总体上更具弹性,这也可能反映了劳动力市场的状况,大西洋彼岸的劳动力市场通常面临更大的压力。不过,工资调整很可能仍在进行之中。美国的通胀回升较早,这可能是工资上涨较快的原因。因此,2023 年的工资涨幅可能会继续高于 2010 年至 2019 年期间的涨幅。
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Partie I. L’étau se resserre 第一部分.套索收紧
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.182.0009
Éric Heyer, Xavier Timbeau
Le ralentissement de l’économie mondiale se confirme. La zone euro est en quasi-stagnation tandis que la croissance américaine semble mieux résister. Au deuxième trimestre 2023, le PIB des États-Unis dépassait de plus de 6 % son niveau du quatrième trimestre 2019. Comparativement, la situation est moins favorable pour les plus grands pays européens. Ainsi, le PIB allemand n’est que 0,2 point au-dessus de celui de la fin de l’année 2019. Ces différences de trajectoire de croissance sont essentiellement liées à la dynamique de la consommation des ménages. Les plans de soutien massifs mis en place pendant la crise sanitaire ont été plus importants aux États-Unis. De plus, les ménages américains ont davantage puisé dans leur épargne que les ménages des pays européens. Du côté des pays émergents, l’arrêt de la stratégie « zéro Covid » a permis un rebond de l’activité mais qui semble de courte durée puisque la croissance marquait le pas dès le deuxième trimestre 2023.
全球经济放缓的趋势正在得到证实。欧元区几乎停滞不前,而美国的增长似乎保持得更好。2023 年第二季度,美国国内生产总值比 2019 年第四季度增长 6% 以上。相比之下,欧洲最大国家的情况就不那么有利了。例如,德国的国内生产总值仅比 2019 年底的水平高出 0.2 个百分点。这些增长轨迹上的差异主要与家庭消费的动态有关。健康危机期间出台的大规模支持计划在美国更为重要。此外,与欧洲国家的家庭相比,美国家庭动用了更多的储蓄。在新兴国家,"零科维德 "战略的结束导致了经济活动的反弹,但这似乎是短暂的,从 2023 年第二季度开始增长放缓。
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Index 索引
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.180.0241
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Comment expliquer l’évolution de l’emploi salarié depuis la crise Covid ? 如何解释科维德危机以来的受薪就业趋势?
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.180.0179
Éric Heyer
Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, le dynamisme des créations d’emplois dans le secteur marchand non agricole en France ne cesse de nous surprendre trimestre après trimestre. Fin 2022, soit trois ans après le début de la crise Covid, l’activité dans ce même secteur, mesurée par sa valeur ajoutée, se situe 1,2 % au-dessus de son niveau pré-crise. Compte tenu du sentier de croissance de la productivité du travail observé avant la crise, évalué à 0,9 % l’an par Ducoudré et Heyer (2017), cette faible croissance de l’activité aurait dû conduire, toutes choses égales par ailleurs, à une baisse de 1,6 % de l’emploi salarié dans le secteur marchand fin 2022. Mais au lieu de baisser de plus de 270 000 postes, l’emploi salarié marchand non agricole a au contraire progressé de près de 800 000 (+4,6 %) au cours des trois dernières années selon les chiffres de la comptabilité nationale. Dans cet article, trois pistes ont été avancées et testées pour expliquer cet écart de plus de 1 million d’emplois salariés marchands au cours de la période 2019-2022 : ■ La première réside dans une durée du travail moyenne par salarié qui n’avait toujours pas retrouvé son niveau qui prévalait avant la crise, réduisant la productivité apparente des salariés ; ■ Le fort recours à l’apprentissage observé depuis 2019 est une deuxième piste envisageable (Coquet, 2023) ; ■ La troisième serait due aux nombreuses aides distribuées aux entreprises depuis la crise de la Covid-19 qui, en modifiant les incitations des entreprises à licencier et embaucher, a pu les inciter à faire de la rétention de main d’œuvre. Ces aides ont non seulement pu enrichir la croissance en emplois des entreprises qui se portent bien mais aussi maintenir artificiellement certaines d’entre elles en activité alors même qu’elles auraient dû faire faillite, comme l’illustre le très faible nombre de défaillances d’entreprises au cours des trois dernières années. Il ressort de nos estimations d’équations de demande de travail réalisées sur données macro-sectorielles que ces trois pistes expliqueraient près de 70 % de l’écart de créations d’emplois décrit précédemment. Dans le détail, la moindre durée du travail des salariés en expliquerait 18 % (soit près de 200 000 emplois), 24 % seraient à mettre en lien avec la forte progression du nombre d’apprentis au cours de période d’analyse (soit plus de 250 000 emplois) et 26 %, soit près de 280 000 emplois, s’expliqueraient par les mesures « exceptionnelles » de soutien aux entreprises. Notons par ailleurs que si ces trois pistes expliquent la quasi-intégralité de l’effet dans le secteur des services marchands, elles n‘en expliquent que la moitié dans celui de la construction et à peine un tiers dans celui de l’industrie. Dans ce secteur, avant de conclure à une baisse tendancielle des gains de productivité et en attendant les comptes nationaux définitifs, une explication alternative pourrait être avancée : l’anticipation d’une reprise illustrée par des carnet
自卫生危机爆发以来,法国非农业市场部门创造就业的活力每季度都会给我们带来惊喜。到2022年底,即科维德危机爆发三年后,该行业的活动(以增加值计算)比危机前高出1.2%。根据 Ducoudré 和 Heyer(2017 年)估算的危机前劳动生产率年增长率为 0.9%,在其他条件不变的情况下,这种微弱的活动增长本应导致市场部门的受薪就业人数到 2022 年底下降 1.6%。但根据国民经济核算数据,过去三年市场部门的非农业受薪就业岗位非但没有减少 27 万多个,反而增加了近 80 万个(+4.6%)。本文提出并检验了三种途径,以解释 2019-2022 年期间 100 多万市场受薪就业岗位的缺口:第一个可能的原因是,每个雇员的平均工作时间仍未恢复到危机前的水平,从而降低了雇员的表面生产率; ■ 第二个可能的原因是,自 2019 年以来,学徒的高接受率(Coquet,2023 年); ■ 第三个可能的原因是,自 19 科维德危机以来,向企业发放了大量援助,通过改变企业裁员和雇佣的动机,鼓励企业留住劳动力。这种援助不仅促进了经营状况良好的公司的就业增长,而且还人为地使一些本应破产的公司得以继续经营,过去三年中倒闭公司的数量极少就说明了这一点。我们根据宏观部门数据对劳动力需求方程进行的估算显示,这三个因素几乎可以解释上述创造就业缺口的 70%。具体来说,雇员工作时间的缩短可解释 18%(即近 20 万个就业岗位),24% 与分析期内学徒人数的急剧增加有关(即超过 25 万个就业岗位),26%(即近 28 万个就业岗位)可由 "特殊 "企业扶持措施解释。还应该指出的是,虽然这三个因素几乎可以解释市场服务部门的全部效应,但它们只能解释建筑部门的一半效应,以及工业部门的三分之一效应。在得出该部门生产率提高呈下降趋势的结论之前,在等待最终国民经济核算的同时,可以提出另一种解释:订单爆满所表明的对经济好转的预期可能会鼓励雇主保留其劳动力,以避免在供应问题解决后寻找新的候选人所带来的成本。在大多数公司报告劳动力短缺的情况下,这种行为可能会加剧。
{"title":"Comment expliquer l’évolution de l’emploi salarié depuis la crise Covid ?","authors":"Éric Heyer","doi":"10.3917/reof.180.0179","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/reof.180.0179","url":null,"abstract":"Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, le dynamisme des créations d’emplois dans le secteur marchand non agricole en France ne cesse de nous surprendre trimestre après trimestre. Fin 2022, soit trois ans après le début de la crise Covid, l’activité dans ce même secteur, mesurée par sa valeur ajoutée, se situe 1,2 % au-dessus de son niveau pré-crise. Compte tenu du sentier de croissance de la productivité du travail observé avant la crise, évalué à 0,9 % l’an par Ducoudré et Heyer (2017), cette faible croissance de l’activité aurait dû conduire, toutes choses égales par ailleurs, à une baisse de 1,6 % de l’emploi salarié dans le secteur marchand fin 2022. Mais au lieu de baisser de plus de 270 000 postes, l’emploi salarié marchand non agricole a au contraire progressé de près de 800 000 (+4,6 %) au cours des trois dernières années selon les chiffres de la comptabilité nationale. Dans cet article, trois pistes ont été avancées et testées pour expliquer cet écart de plus de 1 million d’emplois salariés marchands au cours de la période 2019-2022 : ■ La première réside dans une durée du travail moyenne par salarié qui n’avait toujours pas retrouvé son niveau qui prévalait avant la crise, réduisant la productivité apparente des salariés ; ■ Le fort recours à l’apprentissage observé depuis 2019 est une deuxième piste envisageable (Coquet, 2023) ; ■ La troisième serait due aux nombreuses aides distribuées aux entreprises depuis la crise de la Covid-19 qui, en modifiant les incitations des entreprises à licencier et embaucher, a pu les inciter à faire de la rétention de main d’œuvre. Ces aides ont non seulement pu enrichir la croissance en emplois des entreprises qui se portent bien mais aussi maintenir artificiellement certaines d’entre elles en activité alors même qu’elles auraient dû faire faillite, comme l’illustre le très faible nombre de défaillances d’entreprises au cours des trois dernières années. Il ressort de nos estimations d’équations de demande de travail réalisées sur données macro-sectorielles que ces trois pistes expliqueraient près de 70 % de l’écart de créations d’emplois décrit précédemment. Dans le détail, la moindre durée du travail des salariés en expliquerait 18 % (soit près de 200 000 emplois), 24 % seraient à mettre en lien avec la forte progression du nombre d’apprentis au cours de période d’analyse (soit plus de 250 000 emplois) et 26 %, soit près de 280 000 emplois, s’expliqueraient par les mesures « exceptionnelles » de soutien aux entreprises. Notons par ailleurs que si ces trois pistes expliquent la quasi-intégralité de l’effet dans le secteur des services marchands, elles n‘en expliquent que la moitié dans celui de la construction et à peine un tiers dans celui de l’industrie. Dans ce secteur, avant de conclure à une baisse tendancielle des gains de productivité et en attendant les comptes nationaux définitifs, une explication alternative pourrait être avancée : l’anticipation d’une reprise illustrée par des carnet","PeriodicalId":517945,"journal":{"name":"Revue de l'OFCE","volume":"7 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140285451","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Liste des abréviations de pays 国家缩写表
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.182.0216
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Partie II. Sous la menace du chômage 第二部分.面临失业威胁
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.182.0141
Éric Heyer, Xavier Timbeau
En 2023, avec une inflation encore élevée (+5,2 % en 2023 comme en 2022) et un contexte marqué par la forte remontée des taux d’intérêt directeurs de la BCE, la croissance du PIB serait de 0,9 %. L’année 2024 serait l’année de la baisse de l’inflation (3,3 % en moyenne annuelle et 2,3 % en glissement annuel en fin d’année) mais la croissance resterait modeste (0,8 %) en raison de la pleine matérialisation des effets des hausses des taux d’intérêt directeurs. Selon notre évaluation, l’effet de la politique monétaire amputerait la croissance du PIB de -0,9 point en 2024 (après -0,4 point en 2023). La seconde moitié de l’année 2023, mais surtout l’année 2024, seraient celles du retournement de la courbe du chômage, ce dernier passant de 7,2 % actuellement à 7,9 % à la fin de l’année prochaine dans un contexte de hausse marquée de la population active due à la mise en place de la réforme des retraites. La faible croissance de l’activité et le rattrapage partiel des pertes de productivité passées auraient raison du fort dynamisme de l’emploi observé ces dernières années (-53 000 en glissement annuel en 2024, après 140 000 en 2023 et 509 000 en 2022). À l’inverse de 2022 et de 2023, les salaires réels augmenteraient (0,6 %) en 2024, ce qui limiterait les effets négatifs des pertes d’emplois (-0,1 %) sur la masse salariale. En 2024, le salaire réel (déflaté par l’IPC) reviendrait à son niveau de 2019. Après une année 2022 marquée par une contraction du pouvoir d’achat par unité de consommation (UC) (-0,4 % faisant suite à 2,1 % en 2021), les ménages verraient à nouveau leur revenu réel augmenter en 2023 et 2024 (respectivement 0,7 % et 0,4 % par UC), poussé encore cette année par les créations d’emplois, les revenus du patrimoine et le soutien fiscal, et l’année prochaine par la hausse des salaires réels. Malgré la réduction des mesures budgétaires exceptionnelles, le déficit public resterait à 4,8 % du PIB en 2023 et 2024 en raison principalement d’une croissance atone qui pèserait sur les rentrées fiscales.
2023 年,由于通货膨胀率仍然居高不下(2023 年与 2022 年一样为 +5.2%),加上欧洲央行关键利率急剧上升,GDP 增长率将为 0.9%。2024 年通胀率将下降(年均 3.3%,年底同比 2.3%),但由于关键利率上调的全面影响,增长仍将温和(0.8%)。根据我们的评估,货币政策的影响将使 2024 年的 GDP 增长率下降-0.9 个点(2023 年为-0.4 个点)。2023 年下半年,尤其是 2024 年,失业率曲线将出现拐点,失业率将从目前的 7.2%上升到明年年底的 7.9%,而劳动人口将因养老金改革的推行而显著增加。经济活动增长乏力以及过去生产力损失的部分恢复将是近年来就业强劲增长的原因(2024 年同比-53,000 人,2023 年为 140,000 人,2022 年为 509,000 人)。与 2022 年和 2023 年相比,2024 年的实际工资预计将增长 0.6%,从而限制了失业(-0.1%)对工资总额的负面影响。2024 年,实际工资(按消费物价指数平减)将恢复到 2019 年的水平。在 2022 年每个消费单位(CU)的购买力缩减(-0.4%,2021 年为 2.1%)之后,家庭的实际收入应在 2023 年和 2024 年回升(每个消费单位分别为 0.7% 和 0.4%),今年的回升动力来自创造就业、资产收入和税收支持,明年的回升动力则来自实际工资的增长。尽管特殊预算措施有所减少,但预计 2023 年和 2024 年公共赤字仍将占国内生产总值的 4.8%,这主要是由于经济增长疲软,这将拖累税收收入。
{"title":"Partie II. Sous la menace du chômage","authors":"Éric Heyer, Xavier Timbeau","doi":"10.3917/reof.182.0141","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/reof.182.0141","url":null,"abstract":"En 2023, avec une inflation encore élevée (+5,2 % en 2023 comme en 2022) et un contexte marqué par la forte remontée des taux d’intérêt directeurs de la BCE, la croissance du PIB serait de 0,9 %. L’année 2024 serait l’année de la baisse de l’inflation (3,3 % en moyenne annuelle et 2,3 % en glissement annuel en fin d’année) mais la croissance resterait modeste (0,8 %) en raison de la pleine matérialisation des effets des hausses des taux d’intérêt directeurs. Selon notre évaluation, l’effet de la politique monétaire amputerait la croissance du PIB de -0,9 point en 2024 (après -0,4 point en 2023). La seconde moitié de l’année 2023, mais surtout l’année 2024, seraient celles du retournement de la courbe du chômage, ce dernier passant de 7,2 % actuellement à 7,9 % à la fin de l’année prochaine dans un contexte de hausse marquée de la population active due à la mise en place de la réforme des retraites. La faible croissance de l’activité et le rattrapage partiel des pertes de productivité passées auraient raison du fort dynamisme de l’emploi observé ces dernières années (-53 000 en glissement annuel en 2024, après 140 000 en 2023 et 509 000 en 2022). À l’inverse de 2022 et de 2023, les salaires réels augmenteraient (0,6 %) en 2024, ce qui limiterait les effets négatifs des pertes d’emplois (-0,1 %) sur la masse salariale. En 2024, le salaire réel (déflaté par l’IPC) reviendrait à son niveau de 2019. Après une année 2022 marquée par une contraction du pouvoir d’achat par unité de consommation (UC) (-0,4 % faisant suite à 2,1 % en 2021), les ménages verraient à nouveau leur revenu réel augmenter en 2023 et 2024 (respectivement 0,7 % et 0,4 % par UC), poussé encore cette année par les créations d’emplois, les revenus du patrimoine et le soutien fiscal, et l’année prochaine par la hausse des salaires réels. Malgré la réduction des mesures budgétaires exceptionnelles, le déficit public resterait à 4,8 % du PIB en 2023 et 2024 en raison principalement d’une croissance atone qui pèserait sur les rentrées fiscales.","PeriodicalId":517945,"journal":{"name":"Revue de l'OFCE","volume":"24 7","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140285830","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Une analyse de l’inflation de la zone euro à travers ses composantes cycliques et acycliques 通过周期性和非周期性因素分析欧元区通货膨胀
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.182.0189
Christophe Blot, Albin Salmon
L’Europe a connu une résurgence de l’inflation à la suite du déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Cette accélération de la hausse des prix, menée par la dynamique des prix de l’énergie, a entraîné de fortes réactions des autorités politiques et monétaires. Ce retour de l’inflation en zone euro a été suivi d’une forte hausse des taux fixés par la Banque centrale européenne. Ces interventions ont notamment soulevé un certain nombre d’interrogations quant à la conduite de la politique monétaire. L’une d’elles portant notamment sur la pertinence des indicateurs d’inflation suivis par la BCE. Cette étude vise à développer un nouvel indicateur d’inflation, basé sur la décomposition de l’indice des prix harmonisés dans la zone euro entre ses composantes cycliques et acycliques, puis à comparer les principaux indicateurs suivis par la BCE à l’indicateur nouvellement créé. Cet indice d’inflation SuperCore nous permet ainsi de mener une analyse plus fine de la dynamique de l’inflation depuis la création de la monnaie commune. Nous montrons donc qu’un tel indicateur s’avérerait utile aux banques centrales, non seulement par le suivi de sa dynamique mais aussi de par sa constitution. Enfin nous évaluons le pouvoir prédictif de l’indice SuperCore.
乌克兰和俄罗斯爆发冲突后,欧洲的通货膨胀再次抬头。在能源价格上涨的带动下,物价加速上涨,引起了政治和货币当局的强烈反应。欧元区通胀回升后,欧洲中央银行大幅提高了利率。这些行动对货币政策的实施提出了一些问题。其中一个问题涉及欧洲中央银行监测的通胀指标的相关性。本研究的目的是在将欧元区统一价格指数分解为周期性和非周期性组成部分的基础上,开发一个新的通胀指标,然后将欧洲央行监测的主要指标与新创建的指标进行比较。因此,这一超级核心通胀指数使我们能够对共同货币创立以来的通胀动态进行更详细的分析。因此,我们表明,这样一个指标将证明对中央银行是有用的,不仅在监测其动态方面,而且在其构成方面也是如此。最后,我们评估了 SuperCore 指数的预测能力。
{"title":"Une analyse de l’inflation de la zone euro à travers ses composantes cycliques et acycliques","authors":"Christophe Blot, Albin Salmon","doi":"10.3917/reof.182.0189","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/reof.182.0189","url":null,"abstract":"L’Europe a connu une résurgence de l’inflation à la suite du déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Cette accélération de la hausse des prix, menée par la dynamique des prix de l’énergie, a entraîné de fortes réactions des autorités politiques et monétaires. Ce retour de l’inflation en zone euro a été suivi d’une forte hausse des taux fixés par la Banque centrale européenne. Ces interventions ont notamment soulevé un certain nombre d’interrogations quant à la conduite de la politique monétaire. L’une d’elles portant notamment sur la pertinence des indicateurs d’inflation suivis par la BCE. Cette étude vise à développer un nouvel indicateur d’inflation, basé sur la décomposition de l’indice des prix harmonisés dans la zone euro entre ses composantes cycliques et acycliques, puis à comparer les principaux indicateurs suivis par la BCE à l’indicateur nouvellement créé. Cet indice d’inflation SuperCore nous permet ainsi de mener une analyse plus fine de la dynamique de l’inflation depuis la création de la monnaie commune. Nous montrons donc qu’un tel indicateur s’avérerait utile aux banques centrales, non seulement par le suivi de sa dynamique mais aussi de par sa constitution. Enfin nous évaluons le pouvoir prédictif de l’indice SuperCore.","PeriodicalId":517945,"journal":{"name":"Revue de l'OFCE","volume":"7 22","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140397567","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Le prix de l’inflation 通货膨胀的代价
Pub Date : 2024-03-06 DOI: 10.3917/reof.180.0139
Éric Heyer, Xavier Timbeau
La reprise de l’activité post-Covid a été violemment freinée par de multiples événements, en premier lieu les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La crise énergétique, le retour du spectre de l’inflation, les tensions internationales et les difficultés d’approvisionnement, la remontée brutale des taux… l’ensemble de ces chocs amputeraient la croissance du PIB de 3 points sur trois ans malgré les mesures budgétaires déployées. Si le reflux des prix de l’énergie depuis le pic de l’été 2022 devrait permettre d’éviter officiellement une récession, l’économie française ne devrait cependant croître que de 0,8 % en 2023, marquée encore par la diffusion du choc monétaire et énergétique. En 2024, sous l’hypothèse d’une relative stabilité des prix de l’énergie et sans crise financière majeure, la croissance du PIB serait de 1,2 %. La croissance de l’activité serait principalement amputée par la diffusion de la hausse des taux et une politique budgétaire plus restrictive. Tirée par les prix de l’alimentaire, l’inflation resterait élevée jusqu’à la fin de l’année 2023 oscillant entre 5,5 % et 6,5 %. Elle commencerait à se dégonfler seulement à partir de 2024 pour converger vers les 3 % à la fin de l’année prochaine. Au total, l’inflation mesurée par l’IPC, augmenterait en moyenne de 5,8 % en 2023 et de 3,8 % en 2024. Le pouvoir d’achat par unité de consommation baisserait de 1,2 % sur la période 2022-2024. Il reviendrait en 2024 à un niveau proche de 2019 malgré les mesures fiscales déployées. Le taux d’épargne des ménages, encore près de 3 points au-dessus de son niveau de 2019 à la fin 2022, convergerait vers son niveau d’avant-crise à l’horizon de la prévision, soutenant ainsi la consommation. La « surépargne » accumulée depuis le début de la crise Covid représenterait 12,6 % de leur revenu annuel, hors taxe inflationniste sur le patrimoine, à la fin de l’année 2024. Le climat des affaires des entreprises contraste avec les déficits extérieurs historiques. Cependant, le moindre restockage et la stabilité attendue du taux d’investissement, couplés à un rattrapage partiel des parts de marché avec notamment l’amélioration de la situation dans l’aéronautique, permettrait au commerce extérieur de contribuer positivement à la croissance au cours des trimestres à venir. L’année 2023 devrait être l’année du retournement du marché du travail, le taux de chômage augmentant à partir du second semestre, avec la baisse de l’apprentissage et la hausse de la durée du travail. Nous attendons 101 000 pertes d’emplois entre la fin de l’année 2022 et celle de 2024 et un taux de chômage à 7,9 % à la fin de l’année prochaine (contre 7,2 % actuellement). Cependant la productivité du travail ne retrouverait pas sa tendance d’avant-crise d’ici la fin 2024, révélant un cycle de productivité encore largement creusé. Le déficit public à 4,7 % du PIB en 2022, plus bas que prévu dans le PLF 2023, diminuerait légèrement, sous l’effet de l’extinction progressive des
从俄罗斯入侵乌克兰的后果开始,一系列事件严重阻碍了后科维德时期的复苏。能源危机、通胀幽灵卷土重来、国际紧张局势和供应困难、利率骤升......所有这些冲击都有可能在三年内使国内生产总值的增长率降低 3 个百分点,尽管已经采取了预算措施。尽管能源价格自 2022 年夏季达到顶峰后有所回落,从而正式避免了经济衰退,但法国经济在 2023 年的增长率仍只有 0.8%,货币和能源冲击仍在蔓延。2024 年,假设能源价格相对稳定,且无重大金融危机,国内生产总值增长率应为 1.2%。经济活动的增长将主要受到利率上升的蔓延和更加严格的财政政策的影响。在食品价格的推动下,通胀率预计在 2023 年底之前将保持高位,在 5.5% 到 6.5% 之间波动。从 2024 年起,通胀率才会开始放缓,到明年年底趋于 3%。总体而言,消费物价指数通胀率将在 2023 年平均上升 5.8%,2024 年上升 3.8%。在 2022-2024 年期间,单位消费的购买力将下降 1.2%。尽管采取了税收措施,2024 年的购买力预计将恢复到接近 2019 年的水平。家庭储蓄率在 2022 年底仍比 2019 年的水平高出近 3 个百分点,但在预测期限内将向危机前的水平靠拢,从而支持消费。到 2024 年底,自科维德危机爆发以来积累的 "超额储蓄 "将占家庭年收入的 12.6%(不包括通胀财富税)。商业景气与历史上的外部赤字形成鲜明对比。然而,较低的库存补货水平和投资率的预期稳定性,再加上市场份额的部分恢复,特别是航空航天业形势的改善,将使外贸在未来几个季度对经济增长做出积极贡献。2023 年劳动力市场将出现转机,随着学徒人数的减少和工作时间的增加,失业率将从下半年开始上升。我们预计,2022 年底至 2024 年底将减少 10.1 万个工作岗位,明年年底的失业率将达到 7.9%(目前为 7.2%)。然而,劳动生产率预计到 2024 年底也不会恢复到危机前的趋势,这表明生产率周期仍然根深蒂固。2022 年,公共赤字占 GDP 的 4.7%,低于 2023 年 PLF 的预测,在逐步取消医疗和能源措施的影响下,2024 年将略有下降,达到 GDP 的 4%。公共债务与 GDP 的比率将从 2022 年的 111.6%下降到 2024 年的 107.8%,后者得益于名义 GDP 的强劲增长和 GDP 价格的显著上涨。高通胀也将增加赤字,这将稳定债务占国内生产总值的比例,从而减轻债务负担。
{"title":"Le prix de l’inflation","authors":"Éric Heyer, Xavier Timbeau","doi":"10.3917/reof.180.0139","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/reof.180.0139","url":null,"abstract":"La reprise de l’activité post-Covid a été violemment freinée par de multiples événements, en premier lieu les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La crise énergétique, le retour du spectre de l’inflation, les tensions internationales et les difficultés d’approvisionnement, la remontée brutale des taux… l’ensemble de ces chocs amputeraient la croissance du PIB de 3 points sur trois ans malgré les mesures budgétaires déployées. Si le reflux des prix de l’énergie depuis le pic de l’été 2022 devrait permettre d’éviter officiellement une récession, l’économie française ne devrait cependant croître que de 0,8 % en 2023, marquée encore par la diffusion du choc monétaire et énergétique. En 2024, sous l’hypothèse d’une relative stabilité des prix de l’énergie et sans crise financière majeure, la croissance du PIB serait de 1,2 %. La croissance de l’activité serait principalement amputée par la diffusion de la hausse des taux et une politique budgétaire plus restrictive. Tirée par les prix de l’alimentaire, l’inflation resterait élevée jusqu’à la fin de l’année 2023 oscillant entre 5,5 % et 6,5 %. Elle commencerait à se dégonfler seulement à partir de 2024 pour converger vers les 3 % à la fin de l’année prochaine. Au total, l’inflation mesurée par l’IPC, augmenterait en moyenne de 5,8 % en 2023 et de 3,8 % en 2024. Le pouvoir d’achat par unité de consommation baisserait de 1,2 % sur la période 2022-2024. Il reviendrait en 2024 à un niveau proche de 2019 malgré les mesures fiscales déployées. Le taux d’épargne des ménages, encore près de 3 points au-dessus de son niveau de 2019 à la fin 2022, convergerait vers son niveau d’avant-crise à l’horizon de la prévision, soutenant ainsi la consommation. La « surépargne » accumulée depuis le début de la crise Covid représenterait 12,6 % de leur revenu annuel, hors taxe inflationniste sur le patrimoine, à la fin de l’année 2024. Le climat des affaires des entreprises contraste avec les déficits extérieurs historiques. Cependant, le moindre restockage et la stabilité attendue du taux d’investissement, couplés à un rattrapage partiel des parts de marché avec notamment l’amélioration de la situation dans l’aéronautique, permettrait au commerce extérieur de contribuer positivement à la croissance au cours des trimestres à venir. L’année 2023 devrait être l’année du retournement du marché du travail, le taux de chômage augmentant à partir du second semestre, avec la baisse de l’apprentissage et la hausse de la durée du travail. Nous attendons 101 000 pertes d’emplois entre la fin de l’année 2022 et celle de 2024 et un taux de chômage à 7,9 % à la fin de l’année prochaine (contre 7,2 % actuellement). Cependant la productivité du travail ne retrouverait pas sa tendance d’avant-crise d’ici la fin 2024, révélant un cycle de productivité encore largement creusé. Le déficit public à 4,7 % du PIB en 2022, plus bas que prévu dans le PLF 2023, diminuerait légèrement, sous l’effet de l’extinction progressive des ","PeriodicalId":517945,"journal":{"name":"Revue de l'OFCE","volume":"2 12","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140397681","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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