L'appartenance des réagines à une nouvelle classe d'immunoglobulines dénommée immunogloubulines E et désignée par le symbole IgE ou γE fut démontrée par deux groupes de chercheurs : Ishizaka et collaborateurs aux U.S.A. et Johansson et collaborateurs en Suède. L'identification a été faite par les déterminants spécifiques de l'IgE distincts de ceux des IgG, IgA, IgM et IgD. Le poids moléculaire est de 196 000 et la mobilité électrophorétique égale à celle d'une γ-globuline rapide. Les chaînes polypeptidiques lourdes de ces molécules sont dites : chaînes epsilon (ε) et les chaînes légères : de type kappa et lambda, les poids moléculaires respectifs sont égaux à 75 500 et 22 500. L'IgE a été trouvée dans un myélome multiple à un taux d'environ 40 mg/ml, la concentration dans les sérums normaux est faible, de l'ordre de 248 ng/ml. Le taux est aussi élevé dans les sérums de sujets allergiques (chez les asthmatiques en moyenne 1 589 ng/ml) et chez les sujets atteints d'infection parasitaires (moyenne 4 400 ng/ml).
Les immunoglobulines E ne traversent pas la barrière placentaire, ne fixent pas le complément et sont inactivées par chauffage à 56° C et par les agents sulfhydrylés.
Leur persistance locale après injection intradermique chez l'homme est d'au moins 28 jours ; elles ne sensibilisent jamais la peau du cobaye, mais par contre la peau et les tissus de certains singes.
Il existe actuellement plusieurs tests pour détecter les IgE :
- 1)
Tests mesurant les taux sériques mais ne donnant pas d'indication concernant la sensibilisation à un allergène déterminé.
- 2)
Tests permettant d'évaluer la concentration des IgE par rapport à un allergène déterminé.