Depuis plusieurs années, les approches socio-métaboliques explorent les aspects biophysiques des sociétés, ses impacts sur l’environnement et ses stratégies d’adaptation. Le métabolisme agri-alimentaire, défini comme l’ensemble des processus de prélèvement et de transformation de matières et d’énergie en vue de la consommation alimentaire, incluant les déchets qui en résultent, constitue un cadre renouvelé pour les agronomes s’intéressant aux transitions alimentaire, agricole et énergétique à l’échelle territoriale. Dans cet article, nous résumons les fondements des approches socio-métaboliques puis synthétisons des travaux réalisés à l’échelle d’un territoire périurbain situé au sud-ouest de l’agglomération parisienne, portant sur le diagnostic des flux et la prospective territoriale. Nous dressons enfin des perspectives de travaux en agronomie visant à approfondir les connaissances sur les systèmes agricoles impliqués dans les métabolismes agri-alimentaires. Ces connaissances forment également une base de réflexion pour les acteurs locaux afin de limiter l’impact des activités anthropiques sur la biosphère et participent ainsi d’une gestion collective des territoires. Mots-clés : approche métabolique, transition, diagnostic, diversité, périurbain
{"title":"Le métabolisme agri-alimentaire pour une contribution de l’agronomie aux approches socio-métaboliques","authors":"C. Petit","doi":"10.54800/maa431","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/maa431","url":null,"abstract":"Depuis plusieurs années, les approches socio-métaboliques explorent les aspects biophysiques des sociétés, ses impacts sur l’environnement et ses stratégies d’adaptation. Le métabolisme agri-alimentaire, défini comme l’ensemble des processus de prélèvement et de transformation de matières et d’énergie en vue de la consommation alimentaire, incluant les déchets qui en résultent, constitue un cadre renouvelé pour les agronomes s’intéressant aux transitions alimentaire, agricole et énergétique à l’échelle territoriale. Dans cet article, nous résumons les fondements des approches socio-métaboliques puis synthétisons des travaux réalisés à l’échelle d’un territoire périurbain situé au sud-ouest de l’agglomération parisienne, portant sur le diagnostic des flux et la prospective territoriale. Nous dressons enfin des perspectives de travaux en agronomie visant à approfondir les connaissances sur les systèmes agricoles impliqués dans les métabolismes agri-alimentaires. Ces connaissances forment également une base de réflexion pour les acteurs locaux afin de limiter l’impact des activités anthropiques sur la biosphère et participent ainsi d’une gestion collective des territoires. Mots-clés : approche métabolique, transition, diagnostic, diversité, périurbain","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"75 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134280704","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La création d’une filière locale pour gérer et valoriser les haies en région allaitante dans la Nièvre","authors":"Etienne Bourgy, F. Kockmann","doi":"10.54800/nie580","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/nie580","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114651473","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Leclercq, O. Scheurer, Justine Lamerre, Elisa Marraccini, Anne Schaub, Paul Van Dijk, M. Delesalle
La démarche participative ABC’Terre (Atténuation du Bilan de gaz à effet de serre intégrant le stockage de Carbone des sols à l’échelle des Territoires) vise à établir un plan d’action pour la réduction de l’empreinte carbone des systèmes de culture d’un territoire. Elle a été appliquée sur quatre territoires pilotes dans le cadre du projet de R&D ABC’Terre-2A achevé en 2020. Les résultats obtenus sur chaque territoire ont été caractérisés, notamment en termes de suites, de scénarios proposés et de mobilisation des acteurs. En vue d’identifier facteurs de succès et points de vigilance pour de futures applications de la démarche, les déterminants de ces résultats ont été mis en évidence à travers une analyse systématique du contexte, des caractéristiques des acteurs et des modalités de mise en œuvre. Une diversification des usages se dessine, préfigurée par la diversité des cas observés. Mots-clés : Démarche participative ; diagnostic ; territoire ; stockage de carbone ; émissions de gaz à effet de serre
{"title":"ABC’Terre, une démarche clinique à l’échelle du territoire","authors":"C. Leclercq, O. Scheurer, Justine Lamerre, Elisa Marraccini, Anne Schaub, Paul Van Dijk, M. Delesalle","doi":"10.54800/cba227","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/cba227","url":null,"abstract":"La démarche participative ABC’Terre (Atténuation du Bilan de gaz à effet de serre intégrant le stockage de Carbone des sols à l’échelle des Territoires) vise à établir un plan d’action pour la réduction de l’empreinte carbone des systèmes de culture d’un territoire. Elle a été appliquée sur quatre territoires pilotes dans le cadre du projet de R&D ABC’Terre-2A achevé en 2020. Les résultats obtenus sur chaque territoire ont été caractérisés, notamment en termes de suites, de scénarios proposés et de mobilisation des acteurs. En vue d’identifier facteurs de succès et points de vigilance pour de futures applications de la démarche, les déterminants de ces résultats ont été mis en évidence à travers une analyse systématique du contexte, des caractéristiques des acteurs et des modalités de mise en œuvre. Une diversification des usages se dessine, préfigurée par la diversité des cas observés. Mots-clés : Démarche participative ; diagnostic ; territoire ; stockage de carbone ; émissions de gaz à effet de serre","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"58 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123447523","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les enjeux du changement climatique sont souvent présentés à l’échelle globale, alors que l’adaptation nécessite des connaissances sur ses impacts à une échelle locale. Cet article propose une démarche originale combinant modélisation numérique et démarche participative au sein d’un bassin viticole méditerranéen. Elle a pour objectifs (i) d’utiliser les projections climatiques avec des acteurs, (ii) de quantifier les impacts du changement climatique selon les systèmes de production, et (iii) d’engager des réflexions sur les adaptations à mettre en œuvre. Les résultats de simulation ont montré une vulnérabilité accrue des systèmes viticoles à haut rendement, comparés aux systèmes en AOP. Cependant, des incertitudes subsistent concernant l’occurrence des évènements extrêmes et l’effet de températures élevées. Les adaptations envisagées s’appuient sur ces résultats et sont enrichies des connaissances expertes. Mots clés : sécheresse, viticulture, Méditerranée, modèle de simulation, démarche participative
{"title":"Évaluer numériquement les impacts du changement climatique au sein d’un bassin viticole pour co-construire des stratégies d’adaptation","authors":"Audrey Naulleau, L. Prévot, C. Gary, L. Hossard","doi":"10.54800/rtr361","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/rtr361","url":null,"abstract":"Les enjeux du changement climatique sont souvent présentés à l’échelle globale, alors que l’adaptation nécessite des connaissances sur ses impacts à une échelle locale. Cet article propose une démarche originale combinant modélisation numérique et démarche participative au sein d’un bassin viticole méditerranéen. Elle a pour objectifs (i) d’utiliser les projections climatiques avec des acteurs, (ii) de quantifier les impacts du changement climatique selon les systèmes de production, et (iii) d’engager des réflexions sur les adaptations à mettre en œuvre. Les résultats de simulation ont montré une vulnérabilité accrue des systèmes viticoles à haut rendement, comparés aux systèmes en AOP. Cependant, des incertitudes subsistent concernant l’occurrence des évènements extrêmes et l’effet de températures élevées. Les adaptations envisagées s’appuient sur ces résultats et sont enrichies des connaissances expertes. Mots clés : sécheresse, viticulture, Méditerranée, modèle de simulation, démarche participative","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"79 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132058773","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Plusieurs formes d’agriculture ont récemment émergé pour faire face aux externalités négatives de l'agriculture. Certaines visent à réduire les impacts. D'autres comme l'agroécologie propose de fonder l’agriculture sur les services écosystémiques. De ce fait, il coexiste actuellement deux grilles d'évaluation mal articulées caractérisant, l'une les impacts sur les ressources naturelles et l'environnement, l'autre les services fournis par la biodiversité à l'agriculture et à la société (séquestration du carbone...). Nous présentons un cadre d'analyse basé sur les services écosystémiques et l'économie circulaire, articulant ces deux démarches, pour évaluer les systèmes agricoles. Puis, à partir des données de la littérature, nous comparons trois exemples : agriculture raisonnée (AR), biologique (AB) et de conservation des sols (ACS). Nous montrons que l'AB a des impacts plus importants que l'AC et l'ACS lorsque l’on considère les indicateurs les plus couramment considérés (émissions de gaz à effet de serre, besoin en terre). Par contre, les résultats sont revisités pour les services à la société : plus faibles pour l'AR, et plus élevés pour l’AB et l'ACS. Une évaluation similaire est faite pour les systèmes d'élevage. Nous discutons comment ces évaluations pourraient être mobilisées par les politiques publiques pour relever les grands défis à l'agenda de l’agriculture. Mots-clés : agroécologie, biodiversité, bioéconomie, évaluation multi-crières, services écosystémiques
{"title":"L’évaluation des systèmes agricoles à l’aune des services écosystémiques et de l’économie circulaire","authors":"M. Duru, O. Thérond","doi":"10.54800/ccg203","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/ccg203","url":null,"abstract":"Plusieurs formes d’agriculture ont récemment émergé pour faire face aux externalités négatives de l'agriculture. Certaines visent à réduire les impacts. D'autres comme l'agroécologie propose de fonder l’agriculture sur les services écosystémiques. De ce fait, il coexiste actuellement deux grilles d'évaluation mal articulées caractérisant, l'une les impacts sur les ressources naturelles et l'environnement, l'autre les services fournis par la biodiversité à l'agriculture et à la société (séquestration du carbone...). Nous présentons un cadre d'analyse basé sur les services écosystémiques et l'économie circulaire, articulant ces deux démarches, pour évaluer les systèmes agricoles. Puis, à partir des données de la littérature, nous comparons trois exemples : agriculture raisonnée (AR), biologique (AB) et de conservation des sols (ACS). Nous montrons que l'AB a des impacts plus importants que l'AC et l'ACS lorsque l’on considère les indicateurs les plus couramment considérés (émissions de gaz à effet de serre, besoin en terre). Par contre, les résultats sont revisités pour les services à la société : plus faibles pour l'AR, et plus élevés pour l’AB et l'ACS. Une évaluation similaire est faite pour les systèmes d'élevage. Nous discutons comment ces évaluations pourraient être mobilisées par les politiques publiques pour relever les grands défis à l'agenda de l’agriculture. Mots-clés : agroécologie, biodiversité, bioéconomie, évaluation multi-crières, services écosystémiques","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128721364","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
G. Yogo, M. Nogues, Éric Ceschia, S. Reynders, Thomas Eglin
L'augmentation des stocks de carbone dans les sols agricoles présente un potentiel important dans les stratégies de lutte contre le changement climatique impliquant le secteur agricole. Il est mis en avant dans les politiques publiques, au niveau national (ex: Stratégie Nationale Bas Carbone) comme européen (ex: Carbon Farming Initiative), et des initiatives visant à valoriser économiquement le stockage de carbone se développent. Deux freins majeurs ont néanmoins été identifiés : la difficulté à évaluer l'impact sur le climat des projets de stockage de carbone et le développement de chaînes de valeur soutenables économiquement, en particulier pour les agriculteurs. A l'issue d’une étude co-financée par l’ADEME[1], des recommandations sont faites pour évaluer la quantité de carbone stocké dans les sols en grandes cultures. Pour évaluer un projet de stockage de carbone dans les sols en grandes cultures, il est recommandé (i) de s’appuyer sur des outils de modélisation validés scientifiquement (ex : AMG, SAFYE-CO2), (ii) de comptabiliser le différentiel de stockage de la dynamique du carbone entre le scénario du projet et un scénario de référence, et non le stockage brut, (iii) d’évaluer l’ensemble des émissions de GES liées à l’évolution des pratiques et (iv) de s’appuyer sur des données satellitaires (ex : Sentinel 2) pour estimer les entrées de carbone par les cultures/couverts végétaux dans le sol. Il est également recommandé de s’assurer (i) que les agriculteurs bénéficient d’une rémunération carbone juste, cohérente avec les risques pris et les coûts matériels (pratiques agricoles, investissements) et immatériels (apprentissage, tâches administratives) relatifs aux changement de pratiques, (ii) que les structures de conseil réalisent un accompagnement soutenu des agriculteurs afin de lever les différents freins pouvant être rencontrés, (iii) que les agriculteurs soient regroupés localement afin de faciliter le partage d’expérience et l’acquisition de nouvelles connaissances, (iv) de permettre un cofinancement privé et publique des projets.
{"title":"Quelles approches pour estimer et certifier la variation du stock de carbone organique du sol ?","authors":"G. Yogo, M. Nogues, Éric Ceschia, S. Reynders, Thomas Eglin","doi":"10.54800/vco830","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/vco830","url":null,"abstract":"L'augmentation des stocks de carbone dans les sols agricoles présente un potentiel important dans les stratégies de lutte contre le changement climatique impliquant le secteur agricole. Il est mis en avant dans les politiques publiques, au niveau national (ex: Stratégie Nationale Bas Carbone) comme européen (ex: Carbon Farming Initiative), et des initiatives visant à valoriser économiquement le stockage de carbone se développent. Deux freins majeurs ont néanmoins été identifiés : la difficulté à évaluer l'impact sur le climat des projets de stockage de carbone et le développement de chaînes de valeur soutenables économiquement, en particulier pour les agriculteurs. A l'issue d’une étude co-financée par l’ADEME[1], des recommandations sont faites pour évaluer la quantité de carbone stocké dans les sols en grandes cultures. Pour évaluer un projet de stockage de carbone dans les sols en grandes cultures, il est recommandé (i) de s’appuyer sur des outils de modélisation validés scientifiquement (ex : AMG, SAFYE-CO2), (ii) de comptabiliser le différentiel de stockage de la dynamique du carbone entre le scénario du projet et un scénario de référence, et non le stockage brut, (iii) d’évaluer l’ensemble des émissions de GES liées à l’évolution des pratiques et (iv) de s’appuyer sur des données satellitaires (ex : Sentinel 2) pour estimer les entrées de carbone par les cultures/couverts végétaux dans le sol. Il est également recommandé de s’assurer (i) que les agriculteurs bénéficient d’une rémunération carbone juste, cohérente avec les risques pris et les coûts matériels (pratiques agricoles, investissements) et immatériels (apprentissage, tâches administratives) relatifs aux changement de pratiques, (ii) que les structures de conseil réalisent un accompagnement soutenu des agriculteurs afin de lever les différents freins pouvant être rencontrés, (iii) que les agriculteurs soient regroupés localement afin de faciliter le partage d’expérience et l’acquisition de nouvelles connaissances, (iv) de permettre un cofinancement privé et publique des projets.","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132455836","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L'agriculture doit faire face à de grands défis qui sont interdépendants : dérèglement climatique, production d'énergie, érosion de la biodiversité, pollution des milieux, sécurité alimentaire et santé humaine. Pour éclairer les politiques publiques, nous comparons des scénarios dont un objectif commun est l'atteinte de la neutralité carbone en 2050. Ils reposent sur différentes hypothèses de production de biomasse et de son allocation à l'élevage, aux produits biosourcés et au sol. L'état de l'art montre des interdépendances fortes entre ces différents domaines. Nous concluons que des innovations ou changements systémiques sont nécessaires pour faire face aux différents défis. Sur ces bases, nous montrons que les scénarios reposant le plus sur les technologies sont climato-centrés et ignorent les questions de biodiversité et de santé. A l'opposé, les scénarios plus multifonctionnels reposent sur des innovations plus systémiques, souvent déjà connues, sont meilleurs pour la biodiversité et la santé, mais sont plus difficiles à mettre en œuvre car demandant plus de sobriété dans la consommation de produits animaux et d'énergie et nécessitant de lever un plus grand nombre de verrous sociotechniques. Ces analyses suggèrent de mieux mobiliser les acquis agronomiques pour construire et évaluer des scénarios. En conclusion, nous montrons comment les scénarios les plus systémiques confortent le Green Deal et soulignent les insuffisances de la PAC. Mots-clés : agroécologie, élevage, dérèglement climatique, bioénergie ; séquestration du carbone
{"title":"Scénarios de systèmes alimentaires à l’horizon 2050 au niveau européen et français : quels éclairages pour les politiques publiques ?","authors":"M. Duru, P. Aubert, C. Couturier, Sylvain Doublet","doi":"10.54800/ssa050","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/ssa050","url":null,"abstract":"L'agriculture doit faire face à de grands défis qui sont interdépendants : dérèglement climatique, production d'énergie, érosion de la biodiversité, pollution des milieux, sécurité alimentaire et santé humaine. Pour éclairer les politiques publiques, nous comparons des scénarios dont un objectif commun est l'atteinte de la neutralité carbone en 2050. Ils reposent sur différentes hypothèses de production de biomasse et de son allocation à l'élevage, aux produits biosourcés et au sol. L'état de l'art montre des interdépendances fortes entre ces différents domaines. Nous concluons que des innovations ou changements systémiques sont nécessaires pour faire face aux différents défis. Sur ces bases, nous montrons que les scénarios reposant le plus sur les technologies sont climato-centrés et ignorent les questions de biodiversité et de santé. A l'opposé, les scénarios plus multifonctionnels reposent sur des innovations plus systémiques, souvent déjà connues, sont meilleurs pour la biodiversité et la santé, mais sont plus difficiles à mettre en œuvre car demandant plus de sobriété dans la consommation de produits animaux et d'énergie et nécessitant de lever un plus grand nombre de verrous sociotechniques. Ces analyses suggèrent de mieux mobiliser les acquis agronomiques pour construire et évaluer des scénarios. En conclusion, nous montrons comment les scénarios les plus systémiques confortent le Green Deal et soulignent les insuffisances de la PAC. Mots-clés : agroécologie, élevage, dérèglement climatique, bioénergie ; séquestration du carbone","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"76 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133553950","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cet article, nous questionnons l’apport des collectifs agricoles à la transition agroécologique et les opportunités que la Politique agricole commune offre pour leurs financements. Pour cela, nous présentons deux études de cas de projets agroécologiques innovants qui illustrent les avantages conférés par leur dimension collective. Nous réalisons ensuite un état des lieux des dispositifs qui existent dans la PAC 2014-2020 pour soutenir les collectifs agricoles. En plus des projets de territoires bien connus comme LEADER, ces dispositifs favorisent la mutualisation de capital physique et dans une moindre mesure la mutualisation du travail. La PAC soutient néanmoins encore assez peu les démarches collectives. Pour finir, nous proposons des recommandations en termes de politiques publiques visant à favoriser le soutien de collectifs orientés vers la transition agroécologique. Mots clés : collectifs agricoles, politique agricole commune, agroécologie
{"title":"La PAC au service des collectifs agricoles : enseignements de projets agroécologiques innovants","authors":"Pauline Lécole, M. Moraine","doi":"10.54800/sca520","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/sca520","url":null,"abstract":"Dans cet article, nous questionnons l’apport des collectifs agricoles à la transition agroécologique et les opportunités que la Politique agricole commune offre pour leurs financements. Pour cela, nous présentons deux études de cas de projets agroécologiques innovants qui illustrent les avantages conférés par leur dimension collective. Nous réalisons ensuite un état des lieux des dispositifs qui existent dans la PAC 2014-2020 pour soutenir les collectifs agricoles. En plus des projets de territoires bien connus comme LEADER, ces dispositifs favorisent la mutualisation de capital physique et dans une moindre mesure la mutualisation du travail. La PAC soutient néanmoins encore assez peu les démarches collectives. Pour finir, nous proposons des recommandations en termes de politiques publiques visant à favoriser le soutien de collectifs orientés vers la transition agroécologique. Mots clés : collectifs agricoles, politique agricole commune, agroécologie","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"50 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114592265","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dario Lucantoni1,, A. Mottet, Abram Bicksler, Fabrizia De Rosa, Beate Scherf, Éric Scopel, Santiago López-Ridaura, Barbara Gemill-Herren, Rachel Bezner Kerr, J. Sourisseau, Paulo Petersen, J-L. Chotte, A. Loconto, Pablo Tittonell
L'agroécologie fait l’objet d’un intérêt grandissant comme moyen de progresser vers une agriculture et des systèmes alimentaires plus durables. Cependant, les preuves de la contribution de l'agroécologie à la durabilité restent fragmentées en raison de méthodes et de données hétérogènes, d'échelles différentes et de lacunes dans la recherche. Pour faire face à ces défis, 70 représentants d'organisations liées à l'agroécologie dans le monde ont participé au développement de l'Outil pour l’Évaluation des Performances de l'Agroécologie (TAPE de son acronyme en Anglais), afin de produire et de consolider des preuves sur les performances multidimensionnelles des systèmes agroécologiques. TAPE est un cadre analytique global qui utilise l'agroécologie pour mesurer la durabilité et la performance multi-dimensionnelle des systèmes agricoles. Basé sur les 10 Éléments de l'Agroécologie et étroitement lié aux Objectifs de Développement Durable, TAPE peut être utilisé, entre autres, pour caractériser le niveau de transition agroécologique de tout type de système agricole, pour suivre et évaluer les impacts de projets de développement durable, et/ou pour évaluer comment l’agroécologie contribue à la réalisation des ODD. Son application peut soutenir la co-création et le partage des connaissances entre les producteurs, favoriser l'adoption de pratiques de production plus durables et inspirer la formulation de politiques publiques qui soutiennent les transitions agroécologiques. Les résultats préliminaires des applications pilotes montrent que TAPE peut fonctionner dans une variété de régions et d'agroécosystèmes et qu'il permet d'évaluer les performances de divers critères qui vont au-delà des indicateurs classiques pour commencer à construire une base de données globale pour l'agroécologie et soutenir la transformation vers une production agricole et des systèmes alimentaires durables. Cette étude est basée sur un article plus complet en Anglais originellement publié dans Frontiers in Sustainable Food Systems sous le titre « Assessing Transitions to Sustainable Agricultural and Food Systems: A Tool for Agroecology Performance Evaluation (TAPE) ».
{"title":"Évaluation des transitions vers des systèmes agricoles et alimentaires durables : un outil pour l'évaluation des performances agroécologiques (TAPE)","authors":"Dario Lucantoni1,, A. Mottet, Abram Bicksler, Fabrizia De Rosa, Beate Scherf, Éric Scopel, Santiago López-Ridaura, Barbara Gemill-Herren, Rachel Bezner Kerr, J. Sourisseau, Paulo Petersen, J-L. Chotte, A. Loconto, Pablo Tittonell","doi":"10.54800/epa550","DOIUrl":"https://doi.org/10.54800/epa550","url":null,"abstract":"L'agroécologie fait l’objet d’un intérêt grandissant comme moyen de progresser vers une agriculture et des systèmes alimentaires plus durables. Cependant, les preuves de la contribution de l'agroécologie à la durabilité restent fragmentées en raison de méthodes et de données hétérogènes, d'échelles différentes et de lacunes dans la recherche. Pour faire face à ces défis, 70 représentants d'organisations liées à l'agroécologie dans le monde ont participé au développement de l'Outil pour l’Évaluation des Performances de l'Agroécologie (TAPE de son acronyme en Anglais), afin de produire et de consolider des preuves sur les performances multidimensionnelles des systèmes agroécologiques. TAPE est un cadre analytique global qui utilise l'agroécologie pour mesurer la durabilité et la performance multi-dimensionnelle des systèmes agricoles. Basé sur les 10 Éléments de l'Agroécologie et étroitement lié aux Objectifs de Développement Durable, TAPE peut être utilisé, entre autres, pour caractériser le niveau de transition agroécologique de tout type de système agricole, pour suivre et évaluer les impacts de projets de développement durable, et/ou pour évaluer comment l’agroécologie contribue à la réalisation des ODD. Son application peut soutenir la co-création et le partage des connaissances entre les producteurs, favoriser l'adoption de pratiques de production plus durables et inspirer la formulation de politiques publiques qui soutiennent les transitions agroécologiques. Les résultats préliminaires des applications pilotes montrent que TAPE peut fonctionner dans une variété de régions et d'agroécosystèmes et qu'il permet d'évaluer les performances de divers critères qui vont au-delà des indicateurs classiques pour commencer à construire une base de données globale pour l'agroécologie et soutenir la transformation vers une production agricole et des systèmes alimentaires durables. Cette étude est basée sur un article plus complet en Anglais originellement publié dans Frontiers in Sustainable Food Systems sous le titre « Assessing Transitions to Sustainable Agricultural and Food Systems: A Tool for Agroecology Performance Evaluation (TAPE) ».","PeriodicalId":148451,"journal":{"name":"Agronomie, environnement & sociétés","volume":"18 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130041992","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}