Revue d'Electroencéphalographie et de Neurophysiologie Clinique最新文献

Les propriétés électrophysiologiques et morphologiques des cellules de Purkinje en culture organotypique ont été étudiées après injection intracellulaire de HRP (peroxydase du raifort) et comparées avec les cellules de Purkinje de chatons d'âges différents fixées par la méthode de Golgi. Les effets de la déafférentation sur l'arrangement final de l'arbre dendritique ont été analysés au moyen de reconstructions tridimensionnelles et par des méthodes quantitatives informatisées.

En culture, l'arbre dendritique des cellules de Purkinje apparaît toujours réduit par rapport à son homologue chez l'animal entier. Selon le type de déafférentation, trois populations différentes de cellules en culture ont été discriminées. Chez l'animal intact, l'organisation dendritique apparaît transitoirement distribuée en deux plans aux alentours de la 2^e semaine post-natale. Ces résultats montrent que toutes les afférences sont nécessaires pour aboutir à l'élaboration complète et à la disposition en un seul plan de l'arbre dendritique de la cellule de Purkinje.

The electrophysiological and morphological properties of the Purkinje cells (P cells) grown in organotypic cultures were studied in HRP intracellulary labelled neurons and compared to Golgi stained P cells from kitten of different ages. The effects of afferent fiber depletions on the final dendritic topological parameters were investigated by 3-dimensional reconstructions and computerized methods.

In culture, the P cell dendritic trees always appeared reduced in size when compared to their in vivo counterparts. A discriminant analysis permitted the recognition of 3 populations of cultured P cells according to the type of deafferentation. In intact animals, the dendritic organization appeared biplanar around day 13. These results demonstrate that the presence of all normal inputs is required to achieve the full elaboration and the monoplanar disposition of the P cell dendrites.

Les auteurs rapportent quatre observations de patients âgés de plus de 75 ans, ayant présenté un état d'obnubilation prolongé d'origine épileptique. L'enregistrement EEG per-critique révèle l'existence de décharges bifrontales de pointes, de polypointes ou d'ondes lentes. L'injection intraveineuse de 10 mg de diazepam a toujours conduit à une normalisation rapide de l'état clinique et de l'EEG. La tomodensitométrie cérébrale n'a jamais mis en évidence d'anomalies focales. Ces observations sont confrontées aux données de la littérature, relativement plus abondantes ces dernières années.

The authors discuss the case of four patients aged over 75 years who presented non-convulsive, but confusional status epilepticus. The EEG recordings during clinical status showed bilateral spikes of slow wave discharges in the frontal region. Following slow veinous infusion of 10 mg of diazepam, EEG and clinical status returned quickly to normal. CT scans were always unremarkable. The ictal confusion in later life seems to be an entity, actually frequently reported in literature, which needs better description.

Les complications neurologiques sont fréquentes au cours des infections par le rétrovirus HIV et notamment au cours du SIDA. Elles semblent, d'après la littérature, concerner plus souvent le système nerveux central (SNC) que périphérique (SNP). Une étude prospective a été réalisée pour tenter d'apprécier la fréquence et le type des atteintes du SNP au cours des infections par le HIV dont le neurotropisme est maintenant bien établi. Quarante et un patients infectés par le HIV (5 porteurs asymptomatiques, 14 SAS [ou ARC] et 22 SIDA) ont été étudiés sur les plans clinique et biologique; 40 ont également eu une étude EMG et des vitesses de conduction nerveuse. Vingt-six ont eu une PL et 25 une biopsie nerveuse (associée 3 fois à une biopsie musculaire). Il ressort de cette étude que l'existence d'une altération du SNP est extrêmement fréquente (36/41, soit 88% des cas), le plus souvent modérée, voire infraclinique (17/36); elle prend le plus souvent l'aspect d'une polyneuropathie sensitive axonale. Des neuropathies de caractère plus sévère (polyradiculonévrite, polyneuropathie sensitivo-motrice, etc.) sont également possibles mais beaucoup plus rares. Enfin, quelle que soit sa forme, l'atteinte du SNP peut s'observer chez les sujets dits porteurs asymptomatiques (2/5) aussi bien que chez les SAS (12/14) et chez les SIDA (22/22). Elle témoigne soit d'une atteinte directe du nerf par le HIV, soit de mécanismes immuns (à médiation humorale et/ou cellulaire), soit de l'association des deux mécanismes.

Neurologic complications are frequently observed during HIV-related infections and particularly in AIDS. According to the literature, these complications more often pertain to the central nervous system (CNS) than the peripheral nervous system (PNS). A prospective study was carried out in order to determine the frequency and type of PNS disorders during HIV infections, the neurotropism of which is now well established. Forty-one HIV-infected patients — 5 asymptomatic subjects, 14 ARC (AIDS-related complex) and 22 AIDS patients — were studied from a clinical and biological angle; 40 equally underwent an EMG and nervous conduction velocity tests, 26 a lumbar puncture and 25 a nervous biopsy (associated in three cases with a muscular biopsy). The study showed that a PNS-alteration is extremely frequent (36/41, or 88% of all cases), generally mild or even subclinical (17/36); most often, the aspect is that of a sensitive axonal polyneuropathy. More severe types (polyradiculoneuritis, sensorimotor polyneuropathy, etc.) are equally observed, but much rarer. Whatever their form may be, the PNS-lesions can be observed in so-called asymptomatic subjects (2/5) as well as ARC (12/14) and AIDS (22/22) patients. They are the manifestation either of a direct lesion of the nerve through HIV, or of immune mechanisms (of humoral or cellular mediation) or of both mechanisms combined.

La participation des rythmes biologiques circadiens à la pathogénie de la dépression repose sur une série d'arguments épidémiologiques, biologiques et thérapeutiques. Les aspects épidémiologiques de la dépression ou des suicides évoquent l'existence de recrudescence saisonnière, dans laquelle la longueur de la photopériode pourrait jouer un rôle. Les dépressions endogènes s'accompagnent par ailleurs de profondes perturbations des rythmes circadiens. Enfin, les thérapeutiques de la dépression impliquent le fonctionnement des horloges biologiques, qu'il s'agisse des manipulations du cycle veille/sommeil, de la photothérapie ou des antidépresseurs.

Ces arguments tendent à nuancer l'hypothèse d'une désynchronisation biologique dans la dépression pour privilégier une défaillance des mécanismes de couplage entre les facteurs synchronisants de l'environnement et les oscillateurs centraux.

A ce titre, d'autres pathologies psychiatriques pourraient être associées à un trouble chronobiologique.

The chronobiological hypotheses of depression are based on epidemiological, biological as well as therapeutical pieces of evidence. The seasonal pattern of depression and suicide rates tend to link affective disorders and the daylight duration. Disturbances of circadian rhythms have been reported in endogenous depression. Treatments of depression, such as manipulations of the sleep/wake cycle, phototherapy or tricyclics, may involve chronobiological mechanisms on endogenous pacemakers.

Beside the phase advance hypothesis of depression, present data seem to involve a disturbance of the mechanisms of entrainment of the internal clocks by external synchronizers.

Other psychiatric illnesses may thus be linked to chronobiological abnormalities.

Parmi les nombreuses perturbations de l'architecture du sommeil au cours des épisodes dépressifs majeurs, le raccourcissement de la latence du sommeil paradoxal (SP) semble le phénomène le plus spécifique. Plusieurs groupes ont d'ailleurs testé l'intérêt de ce paramètre comme «marqueur biologique des états dépressifs majeurs. Les résultats divergents de ces études semblent provenir de la méthodologie très variable utilisée.

Dans ce contexte, nous avons comparé la sensibilité diagnostique de diverses façons de sélectionner les données de latence du SP dans un groupe de 92 déprimés majeurs enregistrés durant 4 nuits consécutives. L'utilisation de nuits individuelles ou de moyennes de nuits consécutives donnait des résultats très voisins. En revanche, la sensibilité diagnostique augmentait très nettement en sélectionnant la latence du SP la plus courte de nuits consécutives, particulièrement si au moins 3 nuits étaient incluses. En corrigeant pour l'âge, la proportion de patients présentant une valeur anormale (somme de la latence du SP et de l'âge<90) s'élevait à 87%. Nous proposons donc de standardiser la méthode d'utilisation de la latence du SP: enregistrement de 3 nuits consécutives et sélection de la plus courte des valeurs de latence du SP. Si la somme de cette valeur et de l'âge du patient est<90, le diagnostic de dépression majeure est probable.

Among the various disturbances in sleep architecture among major depressive patients, the shortening of REM latency seems the most specific feature. Therefore, several groups have tested the usefulness of this parameter as a «biological marker of major depression. The divergent results of those studies probably result from the marked differences in the methodology used.

In this context, we compared the diagnostic sensitivity of various methodologies for selection of REM latency data among 92 major depressive inpatients recorded for 4 consecutive nights. The selection of individual night values or of mean values yielded very similar diagnostic sensitivity. However, the selection of the shortest REM latency from consecutive nights was associated with a higher diagnostic sensitivity, especially if at least 3 nights were included. After controlling for age, 87% of patients were identified by this methodology (sum of REM latency and age less than 90). Therefore we propose to standardize the methodology for use of REM latency: recording of 3 consecutive nights and selection of the shortest REM latency. If the sum of this value and of patient'age equals 90 or less, the diagnosis of major depression is supported.