Kichul Kim (金起徹), né en 1969 à Séoul, a ceci de remarquable qu’il prétend — et réussit — à sculpter le son. En effet, il a une formation de sculpteur. Mais il se fascine très tôt pour le son, pour des raisons spirituelles. L’énigme du bodhisattva Gwan-eum (觀音) (Guān Yīn en chinois, Kannon en japonais, Avalokiteśvara en sanskrit) qui, selon l’étymologie de son nom, « voit ou fait voir les sons », l’intrigue. Une intuition lui révèle — pense-t-il — de quoi il s’agit. Il va s’efforcer de le faire voir à son tour. Le son fait voir, visualiser, évoquer, et on peut donc, en ce sens, voir le son. Ses installations sonores sont en général réalisées dans des formes minimales et simplifiées. Ces formes pures ne correspondent qu’au son qu’il veut diffuser. C’est le son qu’émettent des haut-parleurs, un son qu’il a enregistré et qui parle. En effet, le son, tout invisible et intangible qu’il est, par l’espace qu’il recrée et modèle, est tridimensionnel, et sculptable. Le spectateur ne peut certes pas voir ce travail sonore par ses yeux de chair, pas plus qu’il ne peut le toucher de sa main, mais son œil de l’imagination, son imagination visuelle, le construit, et en ce sens il le perçoit bien : à partir du son se crée une image, une image dont l’intensité frôle l’illusion. On a là un véritable environnement créé par le son. Inspiré par l’Extrême-Orient ancien, son art et sa pensée, Kichul Kim puise dans ses sites historiques, religieux souvent, et dans la nature, son inspiration et ses enregistrements. L’environnement particulier d’origine est rendu présent par son son, si puissamment que l’auditeur devient spectateur, recréant activement la scène originelle : spect-acteur. Plongé si profondément en lui-même, il est graduellement conduit aux portes d’une sorte de méditation, ici et ailleurs à la fois, comme hors du temps.
{"title":"The Meditative Space in the Sound Installation of Kichul Kim","authors":"H. Park","doi":"10.35562/IRIS.1272","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/IRIS.1272","url":null,"abstract":"Kichul Kim (金起徹), né en 1969 à Séoul, a ceci de remarquable qu’il prétend — et réussit — à sculpter le son. En effet, il a une formation de sculpteur. Mais il se fascine très tôt pour le son, pour des raisons spirituelles. L’énigme du bodhisattva Gwan-eum (觀音) (Guān Yīn en chinois, Kannon en japonais, Avalokiteśvara en sanskrit) qui, selon l’étymologie de son nom, « voit ou fait voir les sons », l’intrigue. Une intuition lui révèle — pense-t-il — de quoi il s’agit. Il va s’efforcer de le faire voir à son tour. Le son fait voir, visualiser, évoquer, et on peut donc, en ce sens, voir le son. Ses installations sonores sont en général réalisées dans des formes minimales et simplifiées. Ces formes pures ne correspondent qu’au son qu’il veut diffuser. C’est le son qu’émettent des haut-parleurs, un son qu’il a enregistré et qui parle. En effet, le son, tout invisible et intangible qu’il est, par l’espace qu’il recrée et modèle, est tridimensionnel, et sculptable. Le spectateur ne peut certes pas voir ce travail sonore par ses yeux de chair, pas plus qu’il ne peut le toucher de sa main, mais son œil de l’imagination, son imagination visuelle, le construit, et en ce sens il le perçoit bien : à partir du son se crée une image, une image dont l’intensité frôle l’illusion. On a là un véritable environnement créé par le son. Inspiré par l’Extrême-Orient ancien, son art et sa pensée, Kichul Kim puise dans ses sites historiques, religieux souvent, et dans la nature, son inspiration et ses enregistrements. L’environnement particulier d’origine est rendu présent par son son, si puissamment que l’auditeur devient spectateur, recréant activement la scène originelle : spect-acteur. Plongé si profondément en lui-même, il est graduellement conduit aux portes d’une sorte de méditation, ici et ailleurs à la fois, comme hors du temps.","PeriodicalId":368938,"journal":{"name":"L’Installation artistique : une expérience de soi dans l’espace et dans le temps","volume":"77 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125195582","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Figure emblématique de l’art de l’installation, Ann Hamilton (née en 1956) crée depuis près de quarante ans des environnements immersifs complexes et poétiques, constitués d’objets et de matériaux divers convoquant tous les sens du spectateur et dont les surprenantes associations, ou leur importante accumulation, provoquent chez ce dernier de multiples réponses affectives et cognitives, bien souvent difficiles à décrire ou à restituer par le simple langage. Absorbé par la présence physique et sensible de ce qui l’entoure, le spectateur est invité à s’abandonner aussi longtemps que possible dans ce qu’il éprouve, à se mettre à l’écoute de la situation et du savoir intuitif que lui livre son corps en interaction avec le lieu. L’expérience de l’œuvre, pour Ann Hamilton, est en effet avant tout un « acte d’attention ». Cette notion d’attention est particulièrement importante, à une époque où la surenchère de stimuli, l’immédiateté et l’accélération qui caractérisent les rythmes de nos vies de plus en plus désincarnées ne nous permettent plus de percevoir et de donner sens à ce que nous ressentons, ni à ce qui nous entoure. Phénomène singulier d’ouverture à soi, aux autres et au monde, l’expérience des installations d’Ann Hamilton engage un certain mode d’être, une « qualité de présence » dont dépendent nos capacités de mémoire, de pensée, d’imagination et d’action. À partir de l’analyse de quelques grandes installations, de tropos (1993) à the event of the thread (2012), il s’agira d’établir plus précisément les processus phénoménologiques et cognitifs mis en œuvre chez le spectateur par le dispositif immersif, et d’en éclairer les enjeux.
装置艺术的标志性人物,安·汉密尔顿(1956年出生),创造了近40年来的诗意和沉浸式的环境复杂,制成各种物体和材料,召集所有观众的含义和出人意料的社团,或者他们的大量积累,造成后者身上的多种答案的情感和认知,往往难以描述或返还所做的简单语言。被周围环境的物理和敏感的存在所吸收,观众被邀请尽可能长时间地沉浸在他所体验到的东西中,倾听情境和他的身体在与地方互动时传递给他的直觉知识。对安·汉密尔顿来说,工作体验首先是一种“注意力的行为”。这个概念的关注尤为重要,这样一个时代特有的到顶的刺激、即时性和加速我们的生活节奏越来越不再允许我们感知和涉及的职业,给这个方向,我们也感受到这是我们周围。作为一种对自己、他人和世界开放的独特现象,安·汉密尔顿的装置体验需要一种特定的存在方式,一种“存在的品质”,我们的记忆、思考、想象和行动的能力都依赖于这种方式。通过对一些大型装置的分析,从tropos(1993)到the event of the thread(2012),我们将更精确地建立沉浸式装置在观众中实施的现象学和认知过程,并阐明其中的利害关系。
{"title":"Ann Hamilton: The Conditions of Attention","authors":"Pascale Saarbach","doi":"10.35562/IRIS.1221","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/IRIS.1221","url":null,"abstract":"Figure emblématique de l’art de l’installation, Ann Hamilton (née en 1956) crée depuis près de quarante ans des environnements immersifs complexes et poétiques, constitués d’objets et de matériaux divers convoquant tous les sens du spectateur et dont les surprenantes associations, ou leur importante accumulation, provoquent chez ce dernier de multiples réponses affectives et cognitives, bien souvent difficiles à décrire ou à restituer par le simple langage. Absorbé par la présence physique et sensible de ce qui l’entoure, le spectateur est invité à s’abandonner aussi longtemps que possible dans ce qu’il éprouve, à se mettre à l’écoute de la situation et du savoir intuitif que lui livre son corps en interaction avec le lieu. L’expérience de l’œuvre, pour Ann Hamilton, est en effet avant tout un « acte d’attention ». Cette notion d’attention est particulièrement importante, à une époque où la surenchère de stimuli, l’immédiateté et l’accélération qui caractérisent les rythmes de nos vies de plus en plus désincarnées ne nous permettent plus de percevoir et de donner sens à ce que nous ressentons, ni à ce qui nous entoure. Phénomène singulier d’ouverture à soi, aux autres et au monde, l’expérience des installations d’Ann Hamilton engage un certain mode d’être, une « qualité de présence » dont dépendent nos capacités de mémoire, de pensée, d’imagination et d’action. À partir de l’analyse de quelques grandes installations, de tropos (1993) à the event of the thread (2012), il s’agira d’établir plus précisément les processus phénoménologiques et cognitifs mis en œuvre chez le spectateur par le dispositif immersif, et d’en éclairer les enjeux.","PeriodicalId":368938,"journal":{"name":"L’Installation artistique : une expérience de soi dans l’espace et dans le temps","volume":"11 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132601618","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Produites entre 1967 et 1974, les Organisations d’espaces de Jean-Michel Sanejouand constituent un exemple d’installations avant la lettre. Les définissant en opposition par rapport aux pratiques artistiques traditionnelles, notamment la sculpture, leur auteur a l’ambition d’induire de nouvelles relations entre l’intervention artistique, l’espace qui l’accueille et les personnes qui en font l’expérience. Notre analyse se propose d’exposer de quelle façon ces relations sont mises en œuvre par l’artiste et de pointer leurs singularités. Il s’agit d’abord de revenir sur les circonstances qui amènent Sanejouand à faire du rapport à l’espace la donnée centrale de ses interventions et à tourner le dos à la production d’œuvres autonomes déplaçables au profit d’une pratique in situ. Ensuite, l’investigation porte sur les qualités des matériaux présents dans les Organisations d’espaces et sur la manière dont l’artiste les utilise. Si certains matériaux sont présents antérieurement dans son œuvre, nous montrons comment l’artiste cherche désormais à déplacer l’attention de l’objet vers ce que celui-ci révèle ou perturbe dans le lieu où il prend place. L’observation menée permet ainsi de mettre en lumière une différence qualitative dans la prise en compte du lieu au sein des Organisations d’espaces, par rapport aux œuvres précédentes de l’artiste. Enfin, l’action menée sur le lieu et son but sont interrogés. La volonté de Sanejouand de désaliéner l’individu permet de comprendre pourquoi celui-ci conçoit les Organisations d’espaces comme des expériences perceptives qui font des lieux et de leur stabilité des espaces, pour reprendre les distinctions posées par Michel de Certeau.
Jean-Michel Sanejouand的空间组织作品创作于1967年至1974年之间,是avant la lettre装置的一个例子。将它们定义为与传统艺术实践(尤其是雕塑)的对比,作者希望在艺术干预、欢迎它的空间和体验它的人之间建立新的关系。我们的分析旨在揭示艺术家是如何实施这些关系的,并指出它们的独特性。首先,我们必须回到导致Sanejouand将与空间的关系作为其干预的中心数据的环境,并放弃自主移动作品的生产,以支持现场实践。接下来,研究的重点是空间组织中材料的质量,以及艺术家如何使用它们。如果某些材料曾经出现在他的作品中,我们展示了艺术家现在如何试图将注意力从物体转移到它所揭示或扰乱的地方。通过这种方式进行的观察揭示了与艺术家之前的作品相比,在空间组织中对空间的考虑在质量上的差异。最后,对现场所采取的行动及其目的进行了质疑。Sanejouand想要消除个体之间的隔阂,这让我们理解了为什么他将空间组织视为感知体验,将空间及其稳定性转化为空间,引用Michel de Certeau提出的区别。
{"title":"Organisations d’espaces by Jean-Michel Sanejouand or the in situ Installation As an Experience of the Place","authors":"F. Herbin","doi":"10.35562/IRIS.1161","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/IRIS.1161","url":null,"abstract":"Produites entre 1967 et 1974, les Organisations d’espaces de Jean-Michel Sanejouand constituent un exemple d’installations avant la lettre. Les définissant en opposition par rapport aux pratiques artistiques traditionnelles, notamment la sculpture, leur auteur a l’ambition d’induire de nouvelles relations entre l’intervention artistique, l’espace qui l’accueille et les personnes qui en font l’expérience. Notre analyse se propose d’exposer de quelle façon ces relations sont mises en œuvre par l’artiste et de pointer leurs singularités. Il s’agit d’abord de revenir sur les circonstances qui amènent Sanejouand à faire du rapport à l’espace la donnée centrale de ses interventions et à tourner le dos à la production d’œuvres autonomes déplaçables au profit d’une pratique in situ. Ensuite, l’investigation porte sur les qualités des matériaux présents dans les Organisations d’espaces et sur la manière dont l’artiste les utilise. Si certains matériaux sont présents antérieurement dans son œuvre, nous montrons comment l’artiste cherche désormais à déplacer l’attention de l’objet vers ce que celui-ci révèle ou perturbe dans le lieu où il prend place. L’observation menée permet ainsi de mettre en lumière une différence qualitative dans la prise en compte du lieu au sein des Organisations d’espaces, par rapport aux œuvres précédentes de l’artiste. Enfin, l’action menée sur le lieu et son but sont interrogés. La volonté de Sanejouand de désaliéner l’individu permet de comprendre pourquoi celui-ci conçoit les Organisations d’espaces comme des expériences perceptives qui font des lieux et de leur stabilité des espaces, pour reprendre les distinctions posées par Michel de Certeau.","PeriodicalId":368938,"journal":{"name":"L’Installation artistique : une expérience de soi dans l’espace et dans le temps","volume":"46 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130813325","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Il s’agira d’aborder dans cette contribution l’œuvre de Carl Andre en tant qu’arrangement de pièces combinatoires, selon des ensembles minimaux qui se parcourent, dont l’expérience et littéralement la compréhension ne peuvent se faire qu’à partir du déplacement physique du visiteur. Un déplacement qui prend son impulsion à partir du sol, départ de la sculpture mais aussi plan selon lequel la plus existentielle des dimensions se donne, condition fondatrice de l’habiter humain. Si l’installation a souvent été considérée comme une extension des pratiques de l’assemblage et du collage, c’est-à-dire en fonctionnant selon des principes d’association, de contamination et de télescopage, le travail de Carl Andre pose de manière très radicale et rigoureuse les conditions mêmes qui rendent possible toute installation : la mise en tension sans cesse renouvelée d’une proximité et d’un lointain qui fonde l’horizon d’un spectateur toujours dessaisi de ce qui ad-vient (l’évènement de son dasein, « être-là »), l’avènement de la corporéité en tant que mouvement, des prises sensori-motrices sans cesse reconduites et indexées sur la perception des objets qui occupent l’espace et le redistribuent, enfin la nature éminemment trajective de cette catégorie d’œuvre que l’on tente de définir par le terme d’installation. Les environnements sculpturaux proposés par l’artiste américain donnent lieu, ils instituent l’espace et l’ouvrent, ils sont autant de places à investir.
{"title":"Approaching Carl Andre’s Sculpture with Regard to a Phenomenology of Space and Place","authors":"Jérôme Dussuchalle","doi":"10.35562/IRIS.1213","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/IRIS.1213","url":null,"abstract":"Il s’agira d’aborder dans cette contribution l’œuvre de Carl Andre en tant qu’arrangement de pièces combinatoires, selon des ensembles minimaux qui se parcourent, dont l’expérience et littéralement la compréhension ne peuvent se faire qu’à partir du déplacement physique du visiteur. Un déplacement qui prend son impulsion à partir du sol, départ de la sculpture mais aussi plan selon lequel la plus existentielle des dimensions se donne, condition fondatrice de l’habiter humain. Si l’installation a souvent été considérée comme une extension des pratiques de l’assemblage et du collage, c’est-à-dire en fonctionnant selon des principes d’association, de contamination et de télescopage, le travail de Carl Andre pose de manière très radicale et rigoureuse les conditions mêmes qui rendent possible toute installation : la mise en tension sans cesse renouvelée d’une proximité et d’un lointain qui fonde l’horizon d’un spectateur toujours dessaisi de ce qui ad-vient (l’évènement de son dasein, « être-là »), l’avènement de la corporéité en tant que mouvement, des prises sensori-motrices sans cesse reconduites et indexées sur la perception des objets qui occupent l’espace et le redistribuent, enfin la nature éminemment trajective de cette catégorie d’œuvre que l’on tente de définir par le terme d’installation. Les environnements sculpturaux proposés par l’artiste américain donnent lieu, ils instituent l’espace et l’ouvrent, ils sont autant de places à investir.","PeriodicalId":368938,"journal":{"name":"L’Installation artistique : une expérience de soi dans l’espace et dans le temps","volume":"59 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128849917","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}