{"title":"Éditorial – L’oubli au pluriel","authors":"J. André","doi":"10.3917/lpp.241.0009","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0009","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"4 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312572","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Chaque formation convoque son roman, né de rencontres qui, au fil du temps, organisent un récit et font apparaître rétrospectivement un parcours. Mais chaque trajectoire évolue également dans un contexte, et c’est l’alliage entre les deux que tente d’explorer et de mettre en valeur ce texte. Sortir de l’oubli des moments signifiants.
{"title":"Carnet de route","authors":"Jean-Yves Tamet","doi":"10.3917/lpp.241.0163","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0163","url":null,"abstract":"Chaque formation convoque son roman, né de rencontres qui, au fil du temps, organisent un récit et font apparaître rétrospectivement un parcours. Mais chaque trajectoire évolue également dans un contexte, et c’est l’alliage entre les deux que tente d’explorer et de mettre en valeur ce texte. Sortir de l’oubli des moments signifiants.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"4 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312626","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans le domaine politique, c’est, plus que l’oubli, le faire oublier qui prévaut. Parfois sur injonction extérieure, plus souvent sur un mode intériorisé, pour des raisons idéologiques générales. Règne en maître la réinterprétation de l’antérieur, ou son invention pure, par la rétroactivité. L’important étant ici les voies vers l’oubli, les modalités par lesquelles un groupe ou une société cherche sans cesse à refaçonner le temps, sans se soucier aucunement de la logique.
{"title":"Toucher au temps","authors":"J. Rey","doi":"10.3917/lpp.241.0059","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0059","url":null,"abstract":"Dans le domaine politique, c’est, plus que l’oubli, le faire oublier qui prévaut. Parfois sur injonction extérieure, plus souvent sur un mode intériorisé, pour des raisons idéologiques générales. Règne en maître la réinterprétation de l’antérieur, ou son invention pure, par la rétroactivité. L’important étant ici les voies vers l’oubli, les modalités par lesquelles un groupe ou une société cherche sans cesse à refaçonner le temps, sans se soucier aucunement de la logique.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"100 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312420","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
De l’œuvre photographique Campo Santo de Juan Fernando Herrán, au livre Les Disparus de Daniel Mendelsohn, la question de la disparition suscite une réflexion profonde. Pour les mères des disparus, le deuil est impossible : on ne peut pas faire le deuil d’un disparu. L’objet est disparu ; l’objet n’a pas été encore perdu ; la mélancolie n’est pas encore là ; la réapparition reste toujours possible ; le travail du deuil n’a pas d’objet. Dans la disparition dont il est ici question, il manque le verdict implacable que la réalité apporte sur un objet anéanti, verdict que Freud considère essentiel pour la réalisation du deuil. Les parents des disparus sont hantés par la possibilité de l’oubli. La mémoire individuelle des catastrophes humaines ne coïncide que rarement avec la mémoire collective. Tant pour le collectif que pour l’individuel, il existe une mémoire et un oubli qui se situent du côté de la vie, ainsi qu’une mémoire et un oubli qui résident du côté de la mort.
从胡安-费尔南多-埃兰(Juan Fernando Herrán)的摄影作品《圣坎波》(Campo Santo)到丹尼尔-门德尔松(Daniel Mendelsohn)的著作《失踪者》(The Disappappeared),失踪问题引发了深刻的思考。对于失踪者的母亲来说,哀悼是不可能的:你无法哀悼一个已经失踪的人。对象已经消失;对象尚未失去;忧郁尚未出现;重新出现总是可能的;哀悼工作没有目的。这里所说的 "消失 "缺乏现实对被毁之物的无情判决,而弗洛伊德认为这种判决是完成哀悼的必要条件。失踪者的亲属被遗忘的可能性所困扰。对人类灾难的个人记忆很少与集体记忆相吻合。对于集体和个人来说,既有生的记忆和遗忘,也有死的记忆和遗忘。
{"title":"La hantise de l’oubli","authors":"Alejandro Rojas-Urrego","doi":"10.3917/lpp.241.0079","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0079","url":null,"abstract":"De l’œuvre photographique Campo Santo de Juan Fernando Herrán, au livre Les Disparus de Daniel Mendelsohn, la question de la disparition suscite une réflexion profonde. Pour les mères des disparus, le deuil est impossible : on ne peut pas faire le deuil d’un disparu. L’objet est disparu ; l’objet n’a pas été encore perdu ; la mélancolie n’est pas encore là ; la réapparition reste toujours possible ; le travail du deuil n’a pas d’objet. Dans la disparition dont il est ici question, il manque le verdict implacable que la réalité apporte sur un objet anéanti, verdict que Freud considère essentiel pour la réalisation du deuil. Les parents des disparus sont hantés par la possibilité de l’oubli. La mémoire individuelle des catastrophes humaines ne coïncide que rarement avec la mémoire collective. Tant pour le collectif que pour l’individuel, il existe une mémoire et un oubli qui se situent du côté de la vie, ainsi qu’une mémoire et un oubli qui résident du côté de la mort.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"14 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312840","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’analyse détaillée de la rhétorique de deux discours, prononcés respectivement en 1985 et 1988 par le Président du Bundestag et le président de la République fédérale d’Allemagne, permet de mettre en évidence, d’une part, le destin des mots expulsés de la langue lorsque revient la mémoire et que l’histoire s’incarne dans la parole, d’autre part, la stratégie psychique permettant d’ouvrir dans l’après-guerre à la « réconciliation » des peuples moyennant un processus de « déréalisation », enfin ce que mobilise dans la psyché collective le débat très conflictuel autour de la distinction entre mémoire et histoire.
{"title":"Deux discours, le silence","authors":"L. Kahn","doi":"10.3917/lpp.241.0039","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0039","url":null,"abstract":"L’analyse détaillée de la rhétorique de deux discours, prononcés respectivement en 1985 et 1988 par le Président du Bundestag et le président de la République fédérale d’Allemagne, permet de mettre en évidence, d’une part, le destin des mots expulsés de la langue lorsque revient la mémoire et que l’histoire s’incarne dans la parole, d’autre part, la stratégie psychique permettant d’ouvrir dans l’après-guerre à la « réconciliation » des peuples moyennant un processus de « déréalisation », enfin ce que mobilise dans la psyché collective le débat très conflictuel autour de la distinction entre mémoire et histoire.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"4 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312386","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Où en est l’oubli de la guerre d’Algérie ? Cet entretien aborde cette question qui travaille encore les sociétés française et algérienne : la guerre, la colonisation, leur histoire. Et l’écriture de cette histoire. Oublis volontaires ou organisés, visibles ou invisibles, Benjamin Stora nous parle ici d’une guerre à la fois dissimulée et trop montrée, parfois instrumentalisée, aux traces toujours actuelles. Il s’interroge sur les façons dont les représentations se sont construites, les unes sur et contre les autres, et les façons dont la parole circule, encore difficilement, d’une rive à l’autre de la Méditerranée pour forcer des blocus fabriqués par des mémoires cloisonnées.
{"title":"L’Algérie, histoire d’oublier","authors":"B. Stora, Sarah Contou-Terquem","doi":"10.3917/lpp.241.0017","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0017","url":null,"abstract":"Où en est l’oubli de la guerre d’Algérie ? Cet entretien aborde cette question qui travaille encore les sociétés française et algérienne : la guerre, la colonisation, leur histoire. Et l’écriture de cette histoire. Oublis volontaires ou organisés, visibles ou invisibles, Benjamin Stora nous parle ici d’une guerre à la fois dissimulée et trop montrée, parfois instrumentalisée, aux traces toujours actuelles. Il s’interroge sur les façons dont les représentations se sont construites, les unes sur et contre les autres, et les façons dont la parole circule, encore difficilement, d’une rive à l’autre de la Méditerranée pour forcer des blocus fabriqués par des mémoires cloisonnées.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"25 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312587","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C’est sous l’angle de l’intense investissement de la chose écrite par Marie Bonaparte qu’est abordée ici sa correspondance avec Freud, sauvée de l’oubli par sa « manie de l’archive » et récemment publiée. Il s’y déploie une auto-analyse épistolaire relancée périodiquement par quelques séquences de séances en présence de Freud. Dans ce cadre particulier s’est déroulé un authentique processus analytique, mais dont les limites manifestes – signalées par le recours récurrent des deux protagonistes à la notion de sublimation comme moyen et comme fin de l’analyse – peuvent être imputées notamment à l’impossibilité de perlaborer suffisamment la résistance, faute de pouvoir s’y affronter suffisamment en présence.
{"title":"« Cher Père »…","authors":"Franc¸ois Laurent","doi":"10.3917/lpp.241.0149","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0149","url":null,"abstract":"C’est sous l’angle de l’intense investissement de la chose écrite par Marie Bonaparte qu’est abordée ici sa correspondance avec Freud, sauvée de l’oubli par sa « manie de l’archive » et récemment publiée. Il s’y déploie une auto-analyse épistolaire relancée périodiquement par quelques séquences de séances en présence de Freud. Dans ce cadre particulier s’est déroulé un authentique processus analytique, mais dont les limites manifestes – signalées par le recours récurrent des deux protagonistes à la notion de sublimation comme moyen et comme fin de l’analyse – peuvent être imputées notamment à l’impossibilité de perlaborer suffisamment la résistance, faute de pouvoir s’y affronter suffisamment en présence.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"113 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312396","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article essaie de faire converser (indirectement) Daniel, l’ange du film de Wim Wenders, las de n’avoir pas de perceptions, mais uniquement des souvenirs, et Bergson qui affirme que le souvenir est contemporain de la perception.
{"title":"La vie souvenue","authors":"M. Gribinski","doi":"10.3917/lpp.241.0109","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0109","url":null,"abstract":"Cet article essaie de faire converser (indirectement) Daniel, l’ange du film de Wim Wenders, las de n’avoir pas de perceptions, mais uniquement des souvenirs, et Bergson qui affirme que le souvenir est contemporain de la perception.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"60 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312652","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La perte l’emporte sur la mémoire. L’oubli s’oublie. Parfois, dans le sommeil, l’oubli de l’oubli se perd. Parfois, dans les ruines, l’oubli s’est tellement oublié qu’il cesse d’être ruine, qu’il devient un site merveilleux.
{"title":"Obliviscence","authors":"Pascal Quignard","doi":"10.3917/lpp.241.0101","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0101","url":null,"abstract":"La perte l’emporte sur la mémoire. L’oubli s’oublie. Parfois, dans le sommeil, l’oubli de l’oubli se perd. Parfois, dans les ruines, l’oubli s’est tellement oublié qu’il cesse d’être ruine, qu’il devient un site merveilleux.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"17 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139312764","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’enjeu de l’analyse n’est pas tant d’exhumer des vérités cachées que de les remettre en mouvement, le principal effet du refoulement étant de dissoudre les corrélations. L’expérience analytique ouvre la porte à cette remise en circulation empruntant la voie détournée de la rencontre avec l’autre qui écoute. S’y engager, c’est ouvrir la porte à l’étranger en soi-même, c’est repartir au-devant de l’énigme – l’énigme du temps, de la perte, de la mort, et l’énigme du sexuel. C’est descendre les marches de l’oubli, qui vont des tourments du présent aux expériences passées, puis de celles-ci aux fantasmes, dont nos souvenirs pourraient bien n’être que le trompe-l’œil, pour aller finalement de ces productions chimériques au pulsionnel qui les anime. Sous forme allégorique, Hiroshima mon amour , le film d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras, se prête de façon saisissante à figurer ce parcours.
{"title":"Ça, je l’ai toujours su","authors":"Bernard de La Gorce","doi":"10.3917/lpp.241.0123","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lpp.241.0123","url":null,"abstract":"L’enjeu de l’analyse n’est pas tant d’exhumer des vérités cachées que de les remettre en mouvement, le principal effet du refoulement étant de dissoudre les corrélations. L’expérience analytique ouvre la porte à cette remise en circulation empruntant la voie détournée de la rencontre avec l’autre qui écoute. S’y engager, c’est ouvrir la porte à l’étranger en soi-même, c’est repartir au-devant de l’énigme – l’énigme du temps, de la perte, de la mort, et l’énigme du sexuel. C’est descendre les marches de l’oubli, qui vont des tourments du présent aux expériences passées, puis de celles-ci aux fantasmes, dont nos souvenirs pourraient bien n’être que le trompe-l’œil, pour aller finalement de ces productions chimériques au pulsionnel qui les anime. Sous forme allégorique, Hiroshima mon amour , le film d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras, se prête de façon saisissante à figurer ce parcours.","PeriodicalId":346801,"journal":{"name":"Le présent de la psychanalyse","volume":"93 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139313144","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}