F. Bousquet, N. Rocle, H. Rey-Valette, Catherine Meur-Ferec, Didier Vye, Nicole Lautrédou-Audouy, M. Amalric, Lucile Blanchet, S. Lyser, C. Blondy, Nicolas Bécu
Quels sont les liens entre la relation au lieu que développent des individus et leur « concernement » à propos de phénomènes qualifiés de « risques » sur ce même lieu ? Afin de répondre à cette question, un état de l’art précise tout d’abord le concept de « concernement » en qualifiant différentes modalités (notamment « passif » ou « actif ») ainsi que le concept de « relation au lieu » et ses différentes dimensions (identitaire, émotionnelle, symbolique, fonctionnelle). Sur la base de ces précisions, et à partir des données issues de différentes enquêtes menées sur les littoraux français, une analyse est ensuite menée pour explorer empiriquement les liens entre différentes dimensions de la relation au lieu et les modalités de concernement vis-à-vis des risques fluviaux et côtiers. Les résultats montrent des liens négatifs entre les dimensions symboliques et émotionnelles de la relation au lieu et un concernement qualifié de passif, ainsi que des liens positifs entre la relation symbolique au lieu et un concernement dit actif. Ces relations sont enfin discutées par rapport aux implications de ce type de résultats dans des processus de gouvernance.
{"title":"Une exploration interdisciplinaire des liens entre relation au lieu et concernement. À propos des risques fluviaux et côtiers en France métropolitaine","authors":"F. Bousquet, N. Rocle, H. Rey-Valette, Catherine Meur-Ferec, Didier Vye, Nicole Lautrédou-Audouy, M. Amalric, Lucile Blanchet, S. Lyser, C. Blondy, Nicolas Bécu","doi":"10.1051/nss/2021038","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021038","url":null,"abstract":"Quels sont les liens entre la relation au lieu que développent des individus et leur « concernement » à propos de phénomènes qualifiés de « risques » sur ce même lieu ? Afin de répondre à cette question, un état de l’art précise tout d’abord le concept de « concernement » en qualifiant différentes modalités (notamment « passif » ou « actif ») ainsi que le concept de « relation au lieu » et ses différentes dimensions (identitaire, émotionnelle, symbolique, fonctionnelle). Sur la base de ces précisions, et à partir des données issues de différentes enquêtes menées sur les littoraux français, une analyse est ensuite menée pour explorer empiriquement les liens entre différentes dimensions de la relation au lieu et les modalités de concernement vis-à-vis des risques fluviaux et côtiers. Les résultats montrent des liens négatifs entre les dimensions symboliques et émotionnelles de la relation au lieu et un concernement qualifié de passif, ainsi que des liens positifs entre la relation symbolique au lieu et un concernement dit actif. Ces relations sont enfin discutées par rapport aux implications de ce type de résultats dans des processus de gouvernance.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826215","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’orientation croissante de l’action publique vers la « transition énergétique » semble offrir aux territoires des capacités d’action inédites dans un secteur au caractère pourtant traditionnellement centralisé et technocratique (Hatch, 1991 ; Topçu, 2013). La montée de l’enjeu climatique à partir des années 2000 est l’un des facteurs de cette redistribution des rôles. En associant directement les choix de politique énergétique non plus seulement à la souveraineté nationale ou à la compétitivité industrielle, mais à des objectifs de développement des énergies renouvelables et demaîtrisede la consommation (Bertrand et Richard, 2014), l’enjeu climatique a donné une nouvelle légitimité aux niveaux intermédiaires de l’action publique. Depuis une quinzaine d’années, plusieurs textes ont redessiné le cadre des politiques énergétiques dans un sens plus favorable aux territoires : lois Grenelle 1 et 2 (en 2009 et 2010) portant notamment la création des plans climaténergie territoriaux (PCET) et des schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE), loi de «modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » (MAPTAM) de 2014, loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) de 2015. Les territoires semblent ainsi de plus en plus incités à s’engager dans une gestion locale de l’énergie passant par la valorisation de ressources renouvelables territorialisées (vent, courants, soleil, déchets, géothermie...) et par le
{"title":"Dossier « Politiques locales de l’énergie : un renouveau sous contraintes » – Introduction. Politiques locales de l’énergie : un renouveau sous contraintes","authors":"Sébastien Chailleux, Renaud Hourcade","doi":"10.1051/NSS/2021018","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/NSS/2021018","url":null,"abstract":"L’orientation croissante de l’action publique vers la « transition énergétique » semble offrir aux territoires des capacités d’action inédites dans un secteur au caractère pourtant traditionnellement centralisé et technocratique (Hatch, 1991 ; Topçu, 2013). La montée de l’enjeu climatique à partir des années 2000 est l’un des facteurs de cette redistribution des rôles. En associant directement les choix de politique énergétique non plus seulement à la souveraineté nationale ou à la compétitivité industrielle, mais à des objectifs de développement des énergies renouvelables et demaîtrisede la consommation (Bertrand et Richard, 2014), l’enjeu climatique a donné une nouvelle légitimité aux niveaux intermédiaires de l’action publique. Depuis une quinzaine d’années, plusieurs textes ont redessiné le cadre des politiques énergétiques dans un sens plus favorable aux territoires : lois Grenelle 1 et 2 (en 2009 et 2010) portant notamment la création des plans climaténergie territoriaux (PCET) et des schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE), loi de «modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » (MAPTAM) de 2014, loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) de 2015. Les territoires semblent ainsi de plus en plus incités à s’engager dans une gestion locale de l’énergie passant par la valorisation de ressources renouvelables territorialisées (vent, courants, soleil, déchets, géothermie...) et par le","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44449003","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le développement du stockage géologique de déchets permet de s’interroger sur la façon dont le droit français appréhende le sous-sol et ce procédé qui génère des risques et des conflits d’usages à long terme. Le stockage géologique transfert les déchets dans un espace possédant des normes et des enjeux propres. Or, l’encadrement juridique du stockage souterrain de déchets tend à enfermer le sous-sol dans une fonction d’exutoire favorable à la production industrielle. Les règles de droit sur l’accès au sous-sol en sont une illustration : on peut dire qu’il existe une fracture, dans le droit du sous-sol, entre intérêt public et usage industriel. D’un côté, le sous-sol est approprié par l’État au nom de l’intérêt général. De l’autre, cet espace est mis à disposition des exploitants industriels au détriment d’un usage public du sous-sol envisagé plus largement.
{"title":"Stockage géologique de déchets et droit du sous-sol : une fracture entre intérêt public et usage industriel","authors":"Thomas Schellenberger","doi":"10.1051/nss/2021047","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021047","url":null,"abstract":"Le développement du stockage géologique de déchets permet de s’interroger sur la façon dont le droit français appréhende le sous-sol et ce procédé qui génère des risques et des conflits d’usages à long terme. Le stockage géologique transfert les déchets dans un espace possédant des normes et des enjeux propres. Or, l’encadrement juridique du stockage souterrain de déchets tend à enfermer le sous-sol dans une fonction d’exutoire favorable à la production industrielle. Les règles de droit sur l’accès au sous-sol en sont une illustration : on peut dire qu’il existe une fracture, dans le droit du sous-sol, entre intérêt public et usage industriel. D’un côté, le sous-sol est approprié par l’État au nom de l’intérêt général. De l’autre, cet espace est mis à disposition des exploitants industriels au détriment d’un usage public du sous-sol envisagé plus largement.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"484 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826422","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Il existe une forte polysémie derrière l’expression « économie circulaire ». Certains identifient l’économie circulaire comme une forme finale de la croissance verte (croissance économique infinie dans un monde fini). D’autres, au contraire, perçoivent la croissance verte comme le prolongement d’un ancien modèle fondamentalement incompatible avec les limites de la géosphère et donc très différent de l’économie circulaire qui s’inscrit dans un mimétisme écologique. Dans cet article, nous explorons les hypothèses permettant de réconcilier la croissance verte avec l’économie circulaire via la dématérialisation. Nous montrons que la réconciliation de l’économie circulaire et de la croissance verte réclamerait (i) une vitesse de décroissance de l’intensité matérielle de l’économie à des niveaux jamais observés, mais également (ii) une absence de limite physique à cette décroissance. Cela laisse supposer que l’approche de la croissance verte est fondamentalement incompatible avec le concept d’économie circulaire.
{"title":"La croissance verte est-elle durable et compatible avec l’économie circulaire ? Une approche par l’identité IPAT","authors":"Florian Fizaine","doi":"10.1051/nss/2021057","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021057","url":null,"abstract":"Il existe une forte polysémie derrière l’expression « économie circulaire ». Certains identifient l’économie circulaire comme une forme finale de la croissance verte (croissance économique infinie dans un monde fini). D’autres, au contraire, perçoivent la croissance verte comme le prolongement d’un ancien modèle fondamentalement incompatible avec les limites de la géosphère et donc très différent de l’économie circulaire qui s’inscrit dans un mimétisme écologique. Dans cet article, nous explorons les hypothèses permettant de réconcilier la croissance verte avec l’économie circulaire via la dématérialisation. Nous montrons que la réconciliation de l’économie circulaire et de la croissance verte réclamerait (i) une vitesse de décroissance de l’intensité matérielle de l’économie à des niveaux jamais observés, mais également (ii) une absence de limite physique à cette décroissance. Cela laisse supposer que l’approche de la croissance verte est fondamentalement incompatible avec le concept d’économie circulaire.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826887","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La littérature sur l’« interdisciplinarité » est imposante. Toutefois, peu de travaux fournissent des taxonomies descriptives des différentes figures du travail scientifique au croisement entre savoirs différents. Ceux qui le font adoptent soit un point de vue normatif et internaliste relativement à une discipline donnée, soit le point de vue de la sociologie de l’identité. En outre, le concept de « zone de transaction » est si utilisé en sciences sociales et au-delà qu’il semble pouvoir recouvrir la plupart des échanges « interdisciplinaires », mais se révèle en fait insuffisant. À partir d’un terrain auprès d’équipes de recherche en sciences de la complexité, cet article se propose de fournir une taxonomie descriptive du travail scientifique « interdisciplinaire » selon cinq types (transfrontaliers, ambassadeurs, polyglottes, binationaux et traducteurs) illustrés par des extraits d’entretiens et d’archives.
{"title":"Cinq types de travail scientifique « interdisciplinaire »","authors":"Fabrizio Li Vigni","doi":"10.1051/nss/2021033","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021033","url":null,"abstract":"La littérature sur l’« interdisciplinarité » est imposante. Toutefois, peu de travaux fournissent des taxonomies descriptives des différentes figures du travail scientifique au croisement entre savoirs différents. Ceux qui le font adoptent soit un point de vue normatif et internaliste relativement à une discipline donnée, soit le point de vue de la sociologie de l’identité. En outre, le concept de « zone de transaction » est si utilisé en sciences sociales et au-delà qu’il semble pouvoir recouvrir la plupart des échanges « interdisciplinaires », mais se révèle en fait insuffisant. À partir d’un terrain auprès d’équipes de recherche en sciences de la complexité, cet article se propose de fournir une taxonomie descriptive du travail scientifique « interdisciplinaire » selon cinq types (transfrontaliers, ambassadeurs, polyglottes, binationaux et traducteurs) illustrés par des extraits d’entretiens et d’archives.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826204","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ce texte rend compte d’un colloque international ayant rassemblé des études territorialisées qui toutes prennent leur distance à l’égard d’un récit industrialiste, au profit d’une histoire sociale des concentrations pétrochimiques − les « corridors » – qui interroge les conséquences écologiques, sanitaires et sociales de leurs implantations et met en évidence les ressorts contestataires des populations victimes de ces nuisances.
{"title":"Documenter les impacts sanitaires et environnementaux des activités pétrolières : un enjeu pour les sciences participatives","authors":"Gwenola Le Naour, Vincent Porhel","doi":"10.1051/nss/2021064","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021064","url":null,"abstract":"Ce texte rend compte d’un colloque international ayant rassemblé des études territorialisées qui toutes prennent leur distance à l’égard d’un récit industrialiste, au profit d’une histoire sociale des concentrations pétrochimiques − les « corridors » – qui interroge les conséquences écologiques, sanitaires et sociales de leurs implantations et met en évidence les ressorts contestataires des populations victimes de ces nuisances.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826663","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’Atelier d’écologie politique (Atécopol) regroupe, depuis sa création en octobre 2018, des scientifiques de la région toulousaine de disciplines et de statuts variés. Pointant la responsabilité du secteur de la recherche autant dans l’état des bouleversements écologiques actuels que dans les récits qu’il en propose, l’Atécopol vise à transformer les organisations académiques et sociales. Les actions entreprises couvrent la circulation des connaissances, l’interpellation publique et la remise en cause des politiques de recherche. La formule expérimentée par l’Atécopol rencontre un succès croissant et est riche de questionnements et d’enseignements quant aux dimensions démocratiques, civiques et, plus fondamentalement, politiques et morales de la recherche.
{"title":"L’Atelier d’écologie politique toulousain (Atécopol) : pour un engagement scientifique","authors":"Atécopol","doi":"10.1051/nss/2021061","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/nss/2021061","url":null,"abstract":"L’Atelier d’écologie politique (Atécopol) regroupe, depuis sa création en octobre 2018, des scientifiques de la région toulousaine de disciplines et de statuts variés. Pointant la responsabilité du secteur de la recherche autant dans l’état des bouleversements écologiques actuels que dans les récits qu’il en propose, l’Atécopol vise à transformer les organisations académiques et sociales. Les actions entreprises couvrent la circulation des connaissances, l’interpellation publique et la remise en cause des politiques de recherche. La formule expérimentée par l’Atécopol rencontre un succès croissant et est riche de questionnements et d’enseignements quant aux dimensions démocratiques, civiques et, plus fondamentalement, politiques et morales de la recherche.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":"15 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"57826601","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article porte sur le développement de projets photovoltaïques citoyens coopératifs en Rhône-Alpes au début des années 2010, dans le contexte d’une politique nationale alors davantage favorable au développement de projets individuels et privés. La première partie de l’article souligne que ces projets émergent de dynamiques et de problématiques à la fois nationales, régionales et locales qui ouvrent simultanément une fenêtre d’opportunité. Dans la seconde partie, l’article analyse les épreuves traversées par l’un de ces collectifs lorsqu’il tente d’ouvrir la politique incitative nationale pour le photovoltaïque à des enjeux territoriaux qu’elle ne prend pas en compte (redistribution et réinvestissement des revenus solaires, innovation paysagère et architecturale). L’analyse donne à voir un collectif innovant qui traverse des épreuves multiples en tentant d’initier une trajectoire territoriale de transition énergétique qu’il juge plus équitable que celle alors à l’œuvre.
{"title":"Dossier « Politiques locales de l’énergie : un renouveau sous contraintes » – Expérimenter une transition énergétique coopérative : épreuves et innovations territoriales collectives autour d’un projet de « centrale photovoltaïque villageoise » (Rhône-Alpes, France)","authors":"A. Fontaine","doi":"10.1051/NSS/2021027","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/NSS/2021027","url":null,"abstract":"Cet article porte sur le développement de projets photovoltaïques citoyens coopératifs en Rhône-Alpes au début des années 2010, dans le contexte d’une politique nationale alors davantage favorable au développement de projets individuels et privés. La première partie de l’article souligne que ces projets émergent de dynamiques et de problématiques à la fois nationales, régionales et locales qui ouvrent simultanément une fenêtre d’opportunité. Dans la seconde partie, l’article analyse les épreuves traversées par l’un de ces collectifs lorsqu’il tente d’ouvrir la politique incitative nationale pour le photovoltaïque à des enjeux territoriaux qu’elle ne prend pas en compte (redistribution et réinvestissement des revenus solaires, innovation paysagère et architecturale). L’analyse donne à voir un collectif innovant qui traverse des épreuves multiples en tentant d’initier une trajectoire territoriale de transition énergétique qu’il juge plus équitable que celle alors à l’œuvre.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44732536","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les agences réglementaires sont aujourd’hui au cœur des politiques de protection des populations et de l’environnement, en France comme en Europe. À chaque fois que les effets sanitaires d’un produit font l’objet d’une controverse publique (bisphénol A, benfluorex, glyphosate), ces agences sont mises en accusation : leurs procédures de gestion des conflits d’intérêts et leurs politiques de transparence seraient insuffisantes. Les débats qui ont récemment entouré les évaluations divergentes du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur la cancérogénicité du glyphosate suggèrent cependant une situation plus complexe. Plutôt qu’un problème de « conflit d’intérêts », les critiques formulées à l’égard de l’EFSA sont liées au fait que les questions qui lui sont posées, les protocoles sur lesquels elle s’appuie, et les données qu’elle utilise, le sont dans un contexte bien particulier : celui de l’évaluation réglementaire de produits en vue de leur commercialisation.
{"title":"Derrière le spectre des « conflits d’intérêts » généralisés. Les agences face aux défis de l’évaluation réglementaire de produits","authors":"Henri Boullier","doi":"10.1051/NSS/2021016","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/NSS/2021016","url":null,"abstract":"Les agences réglementaires sont aujourd’hui au cœur des politiques de protection des populations et de l’environnement, en France comme en Europe. À chaque fois que les effets sanitaires d’un produit font l’objet d’une controverse publique (bisphénol A, benfluorex, glyphosate), ces agences sont mises en accusation : leurs procédures de gestion des conflits d’intérêts et leurs politiques de transparence seraient insuffisantes. Les débats qui ont récemment entouré les évaluations divergentes du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur la cancérogénicité du glyphosate suggèrent cependant une situation plus complexe. Plutôt qu’un problème de « conflit d’intérêts », les critiques formulées à l’égard de l’EFSA sont liées au fait que les questions qui lui sont posées, les protocoles sur lesquels elle s’appuie, et les données qu’elle utilise, le sont dans un contexte bien particulier : celui de l’évaluation réglementaire de produits en vue de leur commercialisation.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43036609","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
To respond to the complexity of the socioecosystemic crises that increasingly affect an anthropized and globalized planet, since 2007 the author has developed and implemented within the framework of the CNRS Ecology and Environment Institute (INEE) a comprehensive interdisciplinary system known as the Human-Environment Observatories (or OHM, of which there were 13 in 2019), a laureate of the Laboratory for Excellence project (LabEx) as part of the French Government’s ‘Investing in the future’ programme (‘Programme d’investissement d’avenir’, PIA) since 2012. The author presents what interdisciplinarity means in this framework, how it differs from conventionally identified interdisciplinary exchanges, how it is conceived and implemented, from the theoretical to the most practical level. He provides some examples of work and in a discussion, positions this system and its principles with regard to the existing frameworks and systems.
{"title":"Conception and implementation of interdisciplinarity in the Human-Environment Observatories (OHM, CNRS)","authors":"Robert Chenorkian","doi":"10.1051/NSS/2021003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/NSS/2021003","url":null,"abstract":"To respond to the complexity of the socioecosystemic crises that increasingly affect an anthropized and globalized planet, since 2007 the author has developed and implemented within the framework of the CNRS Ecology and Environment Institute (INEE) a comprehensive interdisciplinary system known as the Human-Environment Observatories (or OHM, of which there were 13 in 2019), a laureate of the Laboratory for Excellence project (LabEx) as part of the French Government’s ‘Investing in the future’ programme (‘Programme d’investissement d’avenir’, PIA) since 2012. The author presents what interdisciplinarity means in this framework, how it differs from conventionally identified interdisciplinary exchanges, how it is conceived and implemented, from the theoretical to the most practical level. He provides some examples of work and in a discussion, positions this system and its principles with regard to the existing frameworks and systems.","PeriodicalId":35906,"journal":{"name":"Natures Sciences Societes","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46707555","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}