Objectifs : Ce numéro de revue a pour objectif d’étudier la manière dont « faire famille » influence l’accès aux droits et l’insertion de familles migrantes en Europe (France, Allemagne), en Amérique du Nord (Québec) et à Djibouti, depuis le Yémen, la Syrie, la Tunisie, le Mozambique ou le Brésil. De même, et réciproquement, il s’intéresse à l’impact du droit sur les expériences familiales en contexte migratoire. Méthodologie : L’approche par l’observation ethnographique, par le recueil croisé de récits de vie et la reconstitution des contextes de vie de ces migrant-e-s (dans le respect de leurs paroles et de leur anonymat) permet de découvrir parfois de manière contre-intuitive les effets des politiques dans leur vie. Résultats : Il arrive souvent qu’au sein d’une même famille migrante les statuts juridiques de ses membres soient différents, et donc leurs droits à être ou non régularisés. Il en découle un travail important que ces familles - et plus largement, des groupes entiers de migrant-e-s - doivent mener en termes d’information pour l’accès aux droits de séjour, de travail, d’accès à la scolarité pour leurs enfants, à la santé, à la nationalité, etc. Rien ne leur est garanti a priori. Conclusions : Nous pouvons imaginer combien les migrations se poursuivront à l’aune des changements climatiques et des troubles politiques jamais interrompus à travers l’histoire. Gageons que l’approche par l’évaluation des politiques ou de leur absence, faite par les personnes concernées, sera de plus en plus nécessaire à l’avenir. Contribution : Ce numéro thématique de la revue Enfances Familles Générations met en évidence à partir d’une approche historique et comparative l’impact de la légitimité à faire partie de la communauté nationale où ces hommes et ces femmes ont migré (Destremau, 2022).
{"title":"Im/migration: Family Strategies and Access to Rights","authors":"Catherine Delcroix, Josiane Le Gall, Elise Pape","doi":"10.7202/1097358ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1097358ar","url":null,"abstract":"Objectifs : Ce numéro de revue a pour objectif d’étudier la manière dont « faire famille » influence l’accès aux droits et l’insertion de familles migrantes en Europe (France, Allemagne), en Amérique du Nord (Québec) et à Djibouti, depuis le Yémen, la Syrie, la Tunisie, le Mozambique ou le Brésil. De même, et réciproquement, il s’intéresse à l’impact du droit sur les expériences familiales en contexte migratoire. Méthodologie : L’approche par l’observation ethnographique, par le recueil croisé de récits de vie et la reconstitution des contextes de vie de ces migrant-e-s (dans le respect de leurs paroles et de leur anonymat) permet de découvrir parfois de manière contre-intuitive les effets des politiques dans leur vie. Résultats : Il arrive souvent qu’au sein d’une même famille migrante les statuts juridiques de ses membres soient différents, et donc leurs droits à être ou non régularisés. Il en découle un travail important que ces familles - et plus largement, des groupes entiers de migrant-e-s - doivent mener en termes d’information pour l’accès aux droits de séjour, de travail, d’accès à la scolarité pour leurs enfants, à la santé, à la nationalité, etc. Rien ne leur est garanti a priori. Conclusions : Nous pouvons imaginer combien les migrations se poursuivront à l’aune des changements climatiques et des troubles politiques jamais interrompus à travers l’histoire. Gageons que l’approche par l’évaluation des politiques ou de leur absence, faite par les personnes concernées, sera de plus en plus nécessaire à l’avenir. Contribution : Ce numéro thématique de la revue Enfances Familles Générations met en évidence à partir d’une approche historique et comparative l’impact de la légitimité à faire partie de la communauté nationale où ces hommes et ces femmes ont migré (Destremau, 2022).","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":"74 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"136180229","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Cet article est issu d’une recherche sur les usages sociaux et circulations du linge dans les ménages québécois. En étudiant les processus de gestion quotidienne du linge, nous analysons le travail des frontières qui s’opère entre la responsabilité individuelle et la charge commune que représente cet ensemble de tâches domestiques. Objectifs : L’article vise à explorer la manière dont l’entretien du linge participe à la structuration spatiale, temporelle et relationnelle du chez-soi. Nous cherchons également à étudier la répartition des responsabilités en fonction des différentes logiques traversant la gestion du linge. Méthodologie : Nous avons procédé à une enquête qualitative auprès de 20 personnes vivant en couple à Montréal, qui impliquait un entretien individuel ainsi qu’une documentation photographique des différents états du linge chez les participant·e·s. Résultats : L’entretien du linge est un élément incontournable de la vie domestique qui démarque l’espace du chez-soi et qui appelle à une prise en charge cadencée. Malgré certaines tentatives de répartir plus égalitairement ces tâches, les femmes se voient attribuer une plus grande responsabilité de la gestion du linge commun, et l’arrivée des enfants précipite une logique de collectivisation des tâches autour du linge. Cela a pour effet d’enfermer les femmes et particulièrement les mères dans un rôle rattaché au bon entretien du chez-soi, notamment par la prise en charge du linge commun. Conclusion : La gestion du linge est constituée par un ensemble de pratiques et de logiques qui participent à la structuration spatiale et temporelle du chez-soi. La prise en charge de la part commune du linge par les femmes témoigne d’un lien persistant entre le féminin et l’entretien du linge, et par extension du domicile familial. Contribution : Cet article s’inscrit dans un ensemble de recherches grandissant qui analyse les processus familiaux et domestiques dans leur élaboration à travers des pratiques répétées et matérielles de travaux domestiques, principalement organisés selon les différences de genre. L’entretien du linge est rarement au centre des écrits, c’est pourquoi notre article est un apport particulier à ce débat.
{"title":"Laver son linge sale en famille : le chez-soi par l’analyse des\u0000 pratiques d’entretien du linge","authors":"Noémie Klein, Chiara Piazzesi, Hélène Belleau","doi":"10.7202/1090932ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090932ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : Cet article est issu\u0000 d’une recherche sur les usages sociaux et circulations du linge dans les ménages\u0000 québécois. En étudiant les processus de gestion quotidienne du linge, nous analysons le\u0000 travail des frontières qui s’opère entre la responsabilité individuelle et la charge\u0000 commune que représente cet ensemble de tâches domestiques.\u0000 \u0000 Objectifs : L’article vise à explorer la\u0000 manière dont l’entretien du linge participe à la structuration spatiale, temporelle et\u0000 relationnelle du chez-soi. Nous cherchons également à étudier la répartition des\u0000 responsabilités en fonction des différentes logiques traversant la gestion du linge.\u0000 \u0000 Méthodologie : Nous avons procédé à une enquête\u0000 qualitative auprès de 20 personnes vivant en couple à Montréal, qui impliquait un\u0000 entretien individuel ainsi qu’une documentation photographique des différents états du\u0000 linge chez les participant·e·s.\u0000 \u0000 Résultats : L’entretien du linge est un élément\u0000 incontournable de la vie domestique qui démarque l’espace du chez-soi et qui appelle à une\u0000 prise en charge cadencée. Malgré certaines tentatives de répartir plus égalitairement ces\u0000 tâches, les femmes se voient attribuer une plus grande responsabilité de la gestion du\u0000 linge commun, et l’arrivée des enfants précipite une logique de collectivisation des\u0000 tâches autour du linge. Cela a pour effet d’enfermer les femmes et particulièrement les\u0000 mères dans un rôle rattaché au bon entretien du chez-soi, notamment par la prise en charge\u0000 du linge commun.\u0000 \u0000 Conclusion : La gestion du linge est constituée\u0000 par un ensemble de pratiques et de logiques qui participent à la structuration spatiale et\u0000 temporelle du chez-soi. La prise en charge de la part commune du linge par les femmes\u0000 témoigne d’un lien persistant entre le féminin et l’entretien du linge, et par extension\u0000 du domicile familial. \u0000 \u0000 Contribution : Cet article s’inscrit dans un\u0000 ensemble de recherches grandissant qui analyse les processus familiaux et domestiques dans\u0000 leur élaboration à travers des pratiques répétées et matérielles de travaux domestiques,\u0000 principalement organisés selon les différences de genre. L’entretien du linge est rarement\u0000 au centre des écrits, c’est pourquoi notre article est un apport particulier à ce\u0000 débat.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48319284","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Le chez-soi a été l’objet de nombreuses analyses montrant son importance dans le processus d’individualisation, mais il a peu été étudié dans ses difficultés et ses tensions. Cet article se centre sur ces aspects. Objectifs : Il vise à montrer comment le chez-soi peut être une source d’épreuves pour les individus et donc conduire à de nombreuses contraintes ou vicissitudes dans l’expérimentation de soi et l’appropriation de sa vie. Méthodologie : L’analyse repose sur une enquête qualitative de type compréhensive, basée sur 40 entretiens semi-directifs menés en coprésence ou à distance auprès d’individus issus de la classe moyenne, plutôt jeunes, actifs, habitant pour l’essentiel à Paris et en Île-de-France, dans des appartements dont ils sont en général les locataires. Résultats : À partir des données de cette enquête, l’article dégage quatre types d’épreuves, relevant des processus d’installation, d’appropriation, de sa gestion ou de sa perte. Il montre ainsi comment les difficultés dans son accès, ses changements, sa personnalisation, son invasion, la pénibilité de ses tâches et son rapport aux objets, aussi bien que sa perdition (réelle ou symbolique) sont des épreuves qui peuvent conduire au sentiment de déstabilisation, de désappropriation, de fatigue et de la ruine de soi. Conclusions : Les épreuves du chez-soi conduisent donc à questionner la notion du refuge de soi que le chez-soi incarne dans l’imaginaire moderne, notamment dans ses dimensions de repaire et de repères. Contribution : Cet article veut attirer l’attention sur le fait que le chez-soi est devenu une source d’épreuves quotidiennes. Quelque peu sous-estimés en raison de la crise du logement, ses problèmes constituent une réalité dont les enjeux sont cruciaux au regard du processus de l’individualisation dans la construction et la propriété de soi.
{"title":"L’individu à l’épreuve du chez-soi","authors":"Valérie Sacriste","doi":"10.7202/1090930ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090930ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : Le chez-soi a été l’objet\u0000 de nombreuses analyses montrant son importance dans le processus d’individualisation, mais\u0000 il a peu été étudié dans ses difficultés et ses tensions. Cet article se centre sur ces\u0000 aspects.\u0000 \u0000 Objectifs : Il vise à montrer comment le chez-soi\u0000 peut être une source d’épreuves pour les individus et donc conduire à de nombreuses\u0000 contraintes ou vicissitudes dans l’expérimentation de soi et l’appropriation de sa\u0000 vie.\u0000 \u0000 Méthodologie : L’analyse repose sur une enquête\u0000 qualitative de type compréhensive, basée sur 40 entretiens semi-directifs menés en\u0000 coprésence ou à distance auprès d’individus issus de la classe moyenne, plutôt jeunes,\u0000 actifs, habitant pour l’essentiel à Paris et en Île-de-France, dans des appartements dont\u0000 ils sont en général les locataires. \u0000 \u0000 Résultats : À partir des données de cette\u0000 enquête, l’article dégage quatre types d’épreuves, relevant des processus d’installation,\u0000 d’appropriation, de sa gestion ou de sa perte. Il montre ainsi comment les difficultés\u0000 dans son accès, ses changements, sa personnalisation, son invasion, la pénibilité de ses\u0000 tâches et son rapport aux objets, aussi bien que sa perdition (réelle ou symbolique) sont\u0000 des épreuves qui peuvent conduire au sentiment de déstabilisation, de désappropriation, de\u0000 fatigue et de la ruine de soi.\u0000 \u0000 Conclusions : Les épreuves du chez-soi\u0000 conduisent donc à questionner la notion du refuge de soi que le chez-soi incarne dans\u0000 l’imaginaire moderne, notamment dans ses dimensions de repaire et de repères.\u0000 \u0000 Contribution : Cet article veut attirer\u0000 l’attention sur le fait que le chez-soi est devenu une source d’épreuves quotidiennes.\u0000 Quelque peu sous-estimés en raison de la crise du logement, ses problèmes constituent une\u0000 réalité dont les enjeux sont cruciaux au regard du processus de l’individualisation dans\u0000 la construction et la propriété de soi.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43514288","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : La recherche porte sur les interventions liées aux aides et aux soins, par des proches et des professionnelles, nécessaires au soutien de l’autonomie à domicile de personnes âgées en situation de dépendance en France (Alsace). Objectifs : Cet article interroge l’ambiguïté de l’attachement au domicile, entendu dans le double sens de « ce à quoi l’on tient » et « ce qui nous tient », dans certaines situations « limites » de maintien à domicile. L’analyse porte sur la corrélation entre ladite ambiguïté et la survenue d’un sentiment de discontinuité identitaire. Méthodologie : Cette recherche mobilise des entretiens compréhensifs menés auprès de personnes âgées en situation de dépendance et souffrant de troubles neurocognitifs, de professionnels de l’aide et des soins et de proches aidants (N=41), ainsi que des notes de terrain issues d’observations participantes lors de visites de soignantes à domicile. Résultats : Les personnes âgées se trouvant attachées de manière « identitaire-incertaine » et « insécure » à leur domicile y sont confinées la majeure partie du temps en raison de vulnérabilités combinées : psychique, physique, économique et (surtout) relationnelle, notamment par l’absence de proches mobilisé·e·s dans l’aide et les soins au quotidien. Conclusion : Certaines personnes en situation de dépendance manquent d’attachements interpersonnels signifiants, leur fournissant des opportunités d’engagement et soutenant leur réflexivité dans le rapport entretenu à leur domicile. Son statut devient alors ambigu, au point parfois de mettre à mal sa fonction de « chez-soi » protecteur et permettant la projection de l’identité de l’habitant. Contribution : Mobilisant principalement la sociologie des attachements, l’ambition de cet article est d’apporter un éclairage novateur à ce champ, tout en contribuant de façon originale aux analyses relatives au chez-soi face à des situations de dépendance.
{"title":"Vieillir chez soi en situation de dépendance :\u0000 attachement au domicile et (dis)continuité identitaire au grand âge","authors":"Christophe Humbert","doi":"10.7202/1090944ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090944ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : La recherche porte sur\u0000 les interventions liées aux aides et aux soins, par des proches et des professionnelles,\u0000 nécessaires au soutien de l’autonomie à domicile de personnes âgées en situation de\u0000 dépendance en France (Alsace).\u0000 \u0000 Objectifs : Cet article interroge l’ambiguïté de\u0000 l’attachement au domicile, entendu dans le double sens de « ce à quoi l’on tient » et « ce\u0000 qui nous tient », dans certaines situations « limites » de maintien à domicile. L’analyse\u0000 porte sur la corrélation entre ladite ambiguïté et la survenue d’un sentiment de\u0000 discontinuité identitaire.\u0000 \u0000 Méthodologie : Cette recherche mobilise des\u0000 entretiens compréhensifs menés auprès de personnes âgées en situation de dépendance et\u0000 souffrant de troubles neurocognitifs, de professionnels de l’aide et des soins et de\u0000 proches aidants (N=41), ainsi que des notes de terrain issues d’observations participantes\u0000 lors de visites de soignantes à domicile.\u0000 \u0000 Résultats : Les personnes âgées se trouvant\u0000 attachées de manière « identitaire-incertaine » et « insécure » à leur domicile y sont\u0000 confinées la majeure partie du temps en raison de vulnérabilités combinées : psychique,\u0000 physique, économique et (surtout) relationnelle, notamment par l’absence de proches\u0000 mobilisé·e·s dans l’aide et les soins au quotidien.\u0000 \u0000 Conclusion : Certaines personnes en situation de\u0000 dépendance manquent d’attachements interpersonnels signifiants, leur fournissant des\u0000 opportunités d’engagement et soutenant leur réflexivité dans le rapport entretenu à leur\u0000 domicile. Son statut devient alors ambigu, au point parfois de mettre à mal sa fonction de\u0000 « chez-soi » protecteur et permettant la projection de l’identité de l’habitant.\u0000 \u0000 Contribution : Mobilisant principalement la\u0000 sociologie des attachements, l’ambition de cet article est d’apporter un éclairage\u0000 novateur à ce champ, tout en contribuant de façon originale aux analyses relatives au\u0000 chez-soi face à des situations de dépendance.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41377331","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Research context : This article takes on the point of view that places the focus on the individual, despite belonging within a family group, and explores the concept of home as a space that contributes to the formation of an “individualized individual,” but that also takes into account the possible limits of this function of home. Objectives : This overview aims to define the concept of home in order to identify all of its dimensions. While the spatial, temporal and relational dimensions of home can be distinguished for the purposes of analysis, on the one hand, the article aims to show how they are intimately articulated in the experiences of individuals to support the construction of their personal identity, their autonomy, their self-empowerment and their relationship to location or place (Simard and Savoie, 2009); and how they are closely linked in the construction of groups and family relationships. Methodology : This article is based on a literature review and on the contributions to this issue to present the concept of home and the theoretical perspective taken. Results : In family, marital and intergenerational cohabitation, the construction of home is played out in interaction with other family members, who also have their own constructions and conceptions of home. These constructions and understandings produce differentiated and sometimes asymmetrical relationships, as well as three different experiences of home. The first refers to personal spaces, “at my home”; the second, to the rules and laws that govern cohabitation and the space in which home is located. In this case, it is defined by a statutory and hierarchical aspect, and the individual has a place assigned by his status. This is designated as “at my parent’s home.” The third is represented by belonging and by a place in a group or community where the individual is considered equal. This is belonging to “our home”. If the first “home” is the main factor in the process of individualization, so are the other two: one explains the boundaries of the “home,” and the other, the individual's belonging to the group, especially the family. Conclusions : The question of home leads to two aspects: the relationship with home of the sole inhabitant and the relationship with home of the inhabitant together with others . In this second aspect, there is a tension between a logic of autonomy and a logic of belonging as a member of the group. Being a member of the group, interpreted as being at our home, has two dimensions: being assigned to our home and belonging to our home. In this sense, our home acts as a constraint on the concept of home, and the family appears to be a paradoxical validation of the individual. Thus, the family has a dual function: to make it possible to be oneself (by privileging personal spaces and validating individual dimensions of identity) and to acknowledge that each member belongs to the group
{"title":"Home and the Limits of Individualization: Imbalance Between Personal,\u0000 Statutory, and Belonging spaces","authors":"Emmanuelle Maunaye, Elsa Ramos, Valentina Baslyk","doi":"10.7202/1090928ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090928ar","url":null,"abstract":"\u0000 Research context\u0000 : This article takes on the point of view that places the focus on the\u0000 individual, despite belonging within a family group, and explores the concept of home as\u0000 a space that contributes to the formation of an “individualized individual,” but that\u0000 also takes into account the possible limits of this function of home.\u0000 \u0000 \u0000 Objectives\u0000 : \u0000 This overview aims to define the concept of home in order to identify\u0000 all of its dimensions. While the spatial, temporal and relational dimensions of home can\u0000 be distinguished for the purposes of analysis, on the one hand, the article aims to show\u0000 how they are intimately articulated in the experiences of individuals to support the\u0000 construction of their personal identity, their autonomy, their self-empowerment and\u0000 their relationship to location or place (Simard and Savoie, 2009); and how they are\u0000 closely linked in the construction of groups and family relationships.\u0000 \u0000 \u0000 Methodology\u0000 : This article is based on a literature review and on the contributions\u0000 to this issue to present the concept of home and the theoretical perspective taken.\u0000 \u0000 \u0000 Results\u0000 : \u0000 In family, marital and intergenerational cohabitation, the construction\u0000 of home is played out in interaction with other family members, who also have their own\u0000 constructions and conceptions of home. These constructions and understandings produce\u0000 differentiated and sometimes asymmetrical relationships, as well as three different\u0000 experiences of home. The first refers to personal spaces, “at my home”; the second, to\u0000 the rules and laws that govern cohabitation and the space in which home is located. In\u0000 this case, it is defined by a statutory and hierarchical aspect, and the individual has\u0000 a place assigned by his status. This is designated as “at my parent’s home.” The third\u0000 is represented by belonging and by a place in a group or community where the individual\u0000 is considered equal. This is belonging to “our home”. If the first “home” is the main\u0000 factor in the process of individualization, so are the other two: one explains the\u0000 boundaries of the “home,” and the other, the individual's belonging to the group,\u0000 especially the family.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusions\u0000 : \u0000 The question of home leads to two aspects: the relationship with home of\u0000 the \u0000 sole \u0000 inhabitant and the relationship with home of the inhabitant together \u0000 with others\u0000 . In this second aspect, there is a tension between a logic of autonomy\u0000 and a logic of belonging as a member of the group. Being a member of the group,\u0000 interpreted as being at our home, has two dimensions: being assigned to our home and\u0000 belonging to our home. In this sense, our home acts as a constraint on the concept of\u0000 home, and the family appears to be a paradoxical validation of the individual. Thus, the\u0000 family has a dual function: to make it possible to be oneself (by privileging personal\u0000 spaces and validating individual dimensions of identity) and to acknowledge that each\u0000 member \u0000 belongs to the group\u0000 ","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43327638","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Cet article est issu d’un travail de thèse qui a pour objectif de saisir comment le cancer entraîne une redéfinition des pratiques parentales et des relations entre les enfants et leurs mères lorsqu’elles sont touchées par un cancer. Objectifs : Notre objectif est de montrer que pour certaines mères qui ont réinvesti leur foyer pendant leurs traitements, le cancer peut être perçu comme un obstacle à l’individualisation de leurs enfants lorsqu’iels sont adolescent∙e∙s. Méthodologie : Nous nous appuierons sur quatorze entretiens semi-directifs. Ces entretiens ont été effectués auprès de mères qui avaient des adolescent·e·s âgé·e·s de onze à dix-huit et qui ne travaillaient pas lors de leurs traitements contre le cancer. Résultats : Dans leur cas, le cancer peut être vécu comme un obstacle à l’individualisation des adolescent·e·s lorsqu’il est une menace pour les sociabilités juvéniles, pour « l’expérimentation » (Ramos, 2001 ; 2002) en solitaire du domicile familial et/ou pour l’expression d’une identité de « jeune ». Quand elle est envisagée sous cet angle, la maladie est rendue responsable de la détérioration des relations entretenues par les mères avec leurs « grand∙e∙s » enfants. Conclusions : Cette dégradation relationnelle fait ressortir un déséquilibre dû à la présence continue des mères en leur foyer qui tend à reléguer le/la « jeune » derrière les figures du/de la « fils/fille de » et/ou de « l’élève ». Contributions : Cet article remet en question le caractère « normal » de l’individualisation des adolescent∙e∙s qui peut être vécue avec difficulté pour certaines mères touchées par un cancer.
{"title":"Réinvestir son foyer lors d’un\u0000 cancer, une menace pour l’individualisation des adolescent∙e∙s ? Retours d’expériences\u0000 maternelles","authors":"Anaïs Mary","doi":"10.7202/1090933ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090933ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : Cet article est issu d’un\u0000 travail de thèse qui a pour objectif de saisir comment le cancer entraîne une redéfinition\u0000 des pratiques parentales et des relations entre les enfants et leurs mères lorsqu’elles\u0000 sont touchées par un cancer. \u0000 \u0000 Objectifs : Notre objectif est de montrer que\u0000 pour certaines mères qui ont réinvesti leur foyer pendant leurs traitements, le cancer\u0000 peut être perçu comme un obstacle à l’individualisation de leurs enfants lorsqu’iels sont\u0000 adolescent∙e∙s.\u0000 \u0000 Méthodologie : Nous nous appuierons sur quatorze\u0000 entretiens semi-directifs. Ces entretiens ont été effectués auprès de mères qui avaient\u0000 des adolescent·e·s âgé·e·s de onze à dix-huit et qui ne travaillaient pas lors de leurs\u0000 traitements contre le cancer.\u0000 \u0000 Résultats : Dans leur cas, le cancer peut être\u0000 vécu comme un obstacle à l’individualisation des adolescent·e·s lorsqu’il est une menace\u0000 pour les sociabilités juvéniles, pour « l’expérimentation »\u0000 (Ramos, 2001 ; 2002) en solitaire du domicile familial et/ou pour l’expression d’une\u0000 identité de « jeune ». Quand elle est envisagée sous cet angle, la maladie est rendue\u0000 responsable de la détérioration des relations entretenues par les mères avec leurs\u0000 « grand∙e∙s » enfants.\u0000 \u0000 Conclusions : Cette dégradation relationnelle\u0000 fait ressortir un déséquilibre dû à la présence continue des mères en leur foyer qui tend\u0000 à reléguer le/la « jeune » derrière les figures du/de la « fils/fille de » et/ou de\u0000 « l’élève ». \u0000 \u0000 Contributions : Cet article remet en question le\u0000 caractère « normal » de l’individualisation des adolescent∙e∙s qui peut être vécue avec\u0000 difficulté pour certaines mères touchées par un cancer.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44447951","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de recherche : Cet article jette un regard sur le chez-soi, entendu ici comme le domicile du couple qui accueille sous son toit un parent de l’un des conjoints, constituant une limite au processus d’individualisation du couple dans sa vie intime. Objectif : L’objectif est d’analyser comment les couples vivant chez eux avec la mère de l’un des conjoints gèrent leur intimité, dans la mesure où cette cohabitation est susceptible d’interférer dans la relation conjugale. Méthodologie : Nous avons privilégié une analyse qualitative des entrevues semi-directives menées auprès de 17 enquêtés âgés entre 28 et 49 ans, vivant en couple et cohabitant chez eux avec la mère de l’un des conjoints. Résultats : La cohabitation intergénérationnelle se pose comme une entrave à l’individualisation et conduit à la modification des comportements intimes des couples qui accueillent chez eux la mère de l’un des conjoints. De même, sa présence et son interférence dans les affaires conjugales amènent les couples à ajuster leurs comportements en vue de préserver leur intimité toujours limitée. Conclusion : La cohabitation intergénérationnelle constitue, d’une part, une entrave à l’individualisation et à l’intimité des couples. D’autre part, les ajustements tant sur le plan comportemental que dans la gestion de l’espace qu’adoptent les couples témoignent de l’importance qu’ils accordent à leur individualité conjugale. Contribution : Cet article, qui s’inscrit dans la problématique de la cohabitation intergénérationnelle, permet à partir des différentes dimensions du chez-soi, de documenter et d’élaborer les savoirs autour de cette notion, à travers le cas spécifique des couples camerounais.
{"title":"Gestion de l’intimité conjugale en situation de\u0000 cohabitation intergénérationnelle au Cameroun : cas des couples vivant chez eux avec la\u0000 mère de l’un des conjoints","authors":"Félix Duclaux Habit Tankeu, Honoré Mimche","doi":"10.7202/1090931ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090931ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de recherche : Cet article jette un\u0000 regard sur le chez-soi, entendu ici comme le domicile du couple qui accueille sous son\u0000 toit un parent de l’un des conjoints, constituant une limite au processus\u0000 d’individualisation du couple dans sa vie intime.\u0000 \u0000 Objectif : L’objectif est d’analyser comment\u0000 les couples vivant chez eux avec la mère de l’un des conjoints gèrent leur intimité, dans\u0000 la mesure où cette cohabitation est susceptible d’interférer dans la relation\u0000 conjugale.\u0000 \u0000 Méthodologie : Nous avons privilégié une\u0000 analyse qualitative des entrevues semi-directives menées auprès de 17 enquêtés âgés entre\u0000 28 et 49 ans, vivant en couple et cohabitant chez eux avec la mère de l’un des\u0000 conjoints.\u0000 \u0000 Résultats : La cohabitation\u0000 intergénérationnelle se pose comme une entrave à l’individualisation et conduit à la\u0000 modification des comportements intimes des couples qui accueillent chez eux la mère de\u0000 l’un des conjoints. De même, sa présence et son interférence dans les affaires conjugales\u0000 amènent les couples à ajuster leurs comportements en vue de préserver leur intimité\u0000 toujours limitée.\u0000 \u0000 Conclusion : La cohabitation\u0000 intergénérationnelle constitue, d’une part, une entrave à l’individualisation et à\u0000 l’intimité des couples. D’autre part, les ajustements tant sur le plan comportemental que\u0000 dans la gestion de l’espace qu’adoptent les couples témoignent de l’importance qu’ils\u0000 accordent à leur individualité conjugale.\u0000 \u0000 Contribution : Cet article, qui s’inscrit dans\u0000 la problématique de la cohabitation intergénérationnelle, permet à partir des différentes\u0000 dimensions du chez-soi, de documenter et d’élaborer les savoirs autour de cette notion, à\u0000 travers le cas spécifique des couples camerounais.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47458987","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Les jeunes Algériens de moins de trente ans sont considérés comme population « invisible » du fait qu ’ ils soient les premiers concern é s par la crise du ch ô mage. Cette crise conduit à des exclusions multiples et à de nombreuses pr é carit é s et contribue à rendre invisible une population visible. Objectifs : Cet article a pour objectif de d ocumenter et de mieux comprendre les représentations subjectives du « chez-soi » chez les jeunes Alg é riens de moins de trente ans consid é r é s comme population « invisible » , ainsi que d ’ analyser le concept du « chez-soi » d ’ un point de vue microsociologique et de dépasser les représentations générales pour acquérir une véritable compréhension des différentes dimensions qui y sont associées. Méthodologie : Fondé sur trois recherches qualitatives, le présent article s’appuie sur des entretiens semi-directifs avec de jeunes Algériens (18-30 ans), à Annaba et Oran, à des temporalités différentes (2009-2010, 2017 et 2020). L’approche socioanthropologique à visée compréhensive permet d’appréhender le concept du « chez-soi » à diff é rents niveaux d ’ analyse notamment pour saisir les représentations individuelles et collectives ainsi que les enjeux liés aux dimensions spatiales, sociales et identitaires. Résultats : Les représentations subjectives du « chez-soi » mettent en lumi è re la dimension identitaire dans une perspective individuelle et collective. Ainsi, le « chez-soi » repr é sente une construction active, r é alis é e à partir d ’ objectifs, d ’ imaginaires et d ’ id é aux personnels et collectifs. Conclusions : Le concept du « chez-soi » est un processus lié à une réalité subjective plutôt qu’un fait social objectif. Le caractère subjectif de l’expérience des personnes est central dans ce travail, car il permet de rapprocher différentes dimensions du « chez-soi » . Contribution : Le présent article est une analyse théorique et pratique du concept du « chez-soi » qui se situe dans un entre-deux (dedans-dehors) où s’affrontent les besoins d’individualisation et de socialisation.
{"title":"Être « chez-soi », pas tout à fait « dedans » ni complètement\u0000 « dehors »\u0000 . \u0000 Les jeunes Algériens à l’épreuve de l’« entre-deux »","authors":"Rim Otmani","doi":"10.7202/1090943ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090943ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche :\u0000 Les jeunes Algériens de moins de trente ans sont considérés comme\u0000 population \u0000 « invisible\u0000 »\u0000 du fait qu\u0000 ’\u0000 ils soient les premiers concern\u0000 é\u0000 s par la crise du ch\u0000 ô\u0000 mage. Cette crise conduit \u0000 à\u0000 des exclusions multiples et \u0000 à\u0000 de nombreuses pr\u0000 é\u0000 carit\u0000 é\u0000 s et contribue \u0000 à\u0000 rendre invisible une population visible. \u0000 \u0000 \u0000 Objectifs \u0000 : Cet article a pour objectif de d\u0000 ocumenter et de mieux comprendre les représentations subjectives du\u0000 « chez-soi\u0000 »\u0000 chez les jeunes Alg\u0000 é\u0000 riens de moins de trente ans consid\u0000 é\u0000 r\u0000 é\u0000 s comme population \u0000 « \u0000 invisible\u0000 »\u0000 , ainsi que d\u0000 ’\u0000 analyser le concept du \u0000 « \u0000 chez-soi\u0000 »\u0000 d\u0000 ’\u0000 un point de vue microsociologique et de dépasser les représentations\u0000 générales pour acquérir une véritable compréhension des différentes dimensions qui y\u0000 sont associées. \u0000 \u0000 \u0000 Méthodologie \u0000 : Fondé sur trois recherches qualitatives, le présent article\u0000 s’appuie\u0000 sur des entretiens semi-directifs avec de jeunes Algériens (18-30 ans),\u0000 à Annaba et Oran, à des temporalités différentes (2009-2010, 2017 et 2020). \u0000 L’approche socioanthropologique à visée compréhensive\u0000 permet d’appréhender le concept du « chez-soi\u0000 »\u0000 \u0000 à\u0000 diff\u0000 é\u0000 rents niveaux d\u0000 ’\u0000 analyse notamment pour saisir \u0000 les représentations individuelles et collectives ainsi que\u0000 les \u0000 enjeux liés aux dimensions spatiales, sociales et identitaires. \u0000 \u0000 \u0000 Résultats\u0000 : Les représentations subjectives du « chez-soi\u0000 »\u0000 mettent en lumi\u0000 è\u0000 re la dimension identitaire dans une perspective individuelle et\u0000 collective. Ainsi, le « chez-soi\u0000 »\u0000 repr\u0000 é\u0000 sente une construction active, r\u0000 é\u0000 alis\u0000 é\u0000 e \u0000 à\u0000 partir d\u0000 ’\u0000 objectifs, d\u0000 ’\u0000 imaginaires et d\u0000 ’\u0000 id\u0000 é\u0000 aux personnels et collectifs.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusions\u0000 : Le concept du « chez-soi\u0000 »\u0000 est un processus lié à une réalité subjective plutôt qu’un fait social\u0000 objectif. Le caractère subjectif de l’expérience des personnes est central dans ce\u0000 travail, car il permet de rapprocher différentes dimensions du « chez-soi\u0000 »\u0000 .\u0000 \u0000 \u0000 Contribution\u0000 : Le présent article est \u0000 une analyse théorique et pratique du concept du « \u0000 chez-soi\u0000 »\u0000 \u0000 qui se situe dans un entre-deux (dedans-dehors) où s’affrontent les\u0000 besoins d’individualisation et de socialisation.\u0000","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49353417","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Dans une perspective qui met au centre l’individu - bien qu’inscrit dans des groupes notamment familiaux - cet article propose d’analyser le chez-soi comme un espace qui intervient dans la construction d’un « individu individualisé » et envisage en même temps les limites qui peuvent être observées à cette fonction du chez-soi. Objectifs : Cette introduction vise à définir la notion de chez-soi pour en dégager toutes les dimensions. Si les dimensions spatiales, temporelles et relationnelles du chez-soi peuvent être distinguées pour les besoins de l’analyse, l’article s’attache à montrer comment elles sont intimement articulées d’une part, dans l’expérience des individus pour soutenir la construction de leur identité personnelle, de leur autonomie, de leur pouvoir sur eux-mêmes et leur rapport au territoire (Simard and Savoie, 2009) ; d’autre part, dans la construction des groupes et des relations familiales. Méthodologie : Cet article s’appuie sur une revue de littérature et sur les différentes contributions du numéro pour présenter la notion du chez-soi et la perspective théorique empruntée. Résultats : Dans la cohabitation familiale, conjugale et intergénérationnelle, la construction du chez-soi se joue dans des rapports d’interaction avec les autres membres de la famille qui ont également leur propre construction et conception du chez-soi. Ces constructions et conceptions produisent par là même des rapports différenciés et parfois dissymétriques ainsi que trois expériences différentes de chez-soi. Le premier chez-soi renvoie aux territoires personnels, le « chez-moi » ; le deuxième aux règles et aux lois qui régissent une cohabitation et l’espace dans lequel est inséré le chez-soi. Dans ce cas, il est défini par un aspect statutaire et hiérarchique, l’individu a une place assignée par son statut. C’est un chez-nous-assignation. Enfin, le troisième s’incarne par une appartenance et une place dans un groupe ou une communauté où l’individu est considéré comme égal. C’est un chez-nous appartenances. Si le premier « chez » est principal dans le processus d’individualisation, tout autant le sont les deux autres qui amènent, d’une part, à la mise au jour des limites du « chez-moi », d’autre part, à la question de l’inscription de l’individu dans le groupe, notamment familial. Conclusions : La question du chez-soi amène à considérer deux aspects : le rapport de l’habitant seul au chez-soi et le rapport de l’habitant avec au chez-soi. Dans ce deuxième aspect, il se construit dans une tension entre une logique d’autonomie et une logique d’appartenance comme membre du groupe. Dans cette deuxième logique, être membre du groupe que nous traduisons par chez-nous relève de deux dimensions : le chez-nous-assignation et le chez-nous-appartenances. En ce sens, le chez-nous contraint le chez-soi et la famille apparaît comme une instance paradoxale de validation de l’individu. Elle a donc un
研究视角:该框架在个人中心——尽管在群体的家庭特别是-本文分析家作为一个空间,在构建个性化的个人«»,并计划同时可观测到的这个函数的极限家。目的:本介绍的目的是定义家的概念，以突出它的所有维度。如果尺寸空间、时间和人际交往的家,可以区分为需求的分析,本文旨在展示如何铰接一方面中,它们是紧密联系个人的经验来支持建造他们的个人身份,其自主权,他们的权力为自己和他们的报告向领土(Simard and savoy, 2009);另一方面，在群体和家庭关系的构建中。方法:本文基于文献综述和各种贡献，提出了家的概念和理论视角。结果:在家庭、婚姻和代际同居中，家庭的构建是在与其他家庭成员的互动关系中进行的，这些家庭成员也有自己的构建和家庭概念。因此，这些结构和概念产生了不同的、有时是不对称的关系，以及三种不同的家庭体验。第一个家指的是个人的领地，“家”;第二种是关于共存的规则和法律，以及家庭所处的空间。在这种情况下，它是由法规和等级方面定义的，个人有一个由他的法规分配的位置。这是一个家庭作业。第三种是在一个群体或社区中的归属和位置，在这个群体或社区中，个人被认为是平等的。这是我们的家。如果第一个“家”在个性化过程中是主要的，那么其他两个也是主要的，它们一方面揭示了“家”的局限性，另一方面也揭示了个人在群体(尤其是家庭)中的登记问题。结论:家的问题引出了两个方面的考虑:一个人与家的关系和一个人与家的关系。在第二个方面，它建立在自治逻辑和作为群体成员的归属逻辑之间的紧张关系中。在第二种逻辑中，成为群体的一员，我们将其翻译为“我们的家”，涉及两个维度:“我们的家”分配和“我们的家”归属。从这个意义上说，我们的家迫使我们的家，而家庭似乎是个人验证的矛盾实例。因此，它有双重功能，允许做自己(促进个人空间和验证身份的个人维度)，也承认它的每个成员在群体中有自己的位置，并有自己的位置。当这三个“家”(个人领土、家庭分配和家庭成员)之间存在不平衡时，就可以观察到家庭个性化的局限性。贡献:家是这个结构的一个有价值的观测站，它在过去、现在和未来的相互作用中下降:过去、现在和未来。家庭和身份之间的迭代运动对个人和家庭群体的构建至关重要。
{"title":"Le chez-soi et les limites de\u0000 l’individualisation : territoires personnels, statutaires et d’appartenances en\u0000 déséquilibre","authors":"E. Maunaye, E. Ramos","doi":"10.7202/1090929ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090929ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : Dans une perspective qui\u0000 met au centre l’individu - bien qu’inscrit dans des groupes notamment familiaux - cet\u0000 article propose d’analyser le chez-soi comme un espace qui intervient dans la construction\u0000 d’un « individu individualisé » et envisage en même temps les limites qui peuvent être\u0000 observées à cette fonction du chez-soi.\u0000 \u0000 Objectifs : Cette introduction vise à définir la\u0000 notion de chez-soi pour en dégager toutes les dimensions. Si les dimensions spatiales,\u0000 temporelles et relationnelles du chez-soi peuvent être distinguées pour les besoins de\u0000 l’analyse, l’article s’attache à montrer comment elles sont intimement articulées d’une\u0000 part, dans l’expérience des individus pour soutenir la construction de leur identité\u0000 personnelle, de leur autonomie, de leur pouvoir sur eux-mêmes et leur rapport au\u0000 territoire (Simard and Savoie, 2009) ; d’autre part, dans la\u0000 construction des groupes et des relations familiales.\u0000 \u0000 Méthodologie : Cet article s’appuie sur une\u0000 revue de littérature et sur les différentes contributions du numéro pour présenter la\u0000 notion du chez-soi et la perspective théorique empruntée. \u0000 \u0000 Résultats : Dans la cohabitation familiale,\u0000 conjugale et intergénérationnelle, la construction du chez-soi se joue dans des rapports\u0000 d’interaction avec les autres membres de la famille qui ont également leur propre\u0000 construction et conception du chez-soi. Ces constructions et conceptions produisent par là même des rapports différenciés et parfois dissymétriques ainsi que\u0000 trois expériences différentes de chez-soi. Le premier chez-soi renvoie aux\u0000 territoires personnels, le « chez-moi » ; le deuxième aux règles et aux lois qui régissent\u0000 une cohabitation et l’espace dans lequel est inséré le chez-soi. Dans ce cas, il est\u0000 défini par un aspect statutaire et hiérarchique, l’individu a une place assignée par son\u0000 statut. C’est un chez-nous-assignation. Enfin, le troisième s’incarne par une appartenance\u0000 et une place dans un groupe ou une communauté où l’individu est considéré comme égal.\u0000 C’est un chez-nous appartenances. Si le premier « chez » est principal dans le processus\u0000 d’individualisation, tout autant le sont les deux autres qui amènent, d’une part, à la\u0000 mise au jour des limites du « chez-moi », d’autre part, à la question de l’inscription de\u0000 l’individu dans le groupe, notamment familial. \u0000 \u0000 Conclusions : La question du chez-soi amène à\u0000 considérer deux aspects : le rapport de l’habitant seul au\u0000 chez-soi et le rapport de l’habitant avec au chez-soi. Dans ce\u0000 deuxième aspect, il se construit dans une tension entre une logique d’autonomie et une\u0000 logique d’appartenance comme membre du groupe. Dans cette deuxième logique, être membre du\u0000 groupe que nous traduisons par chez-nous relève de deux dimensions : le\u0000 chez-nous-assignation et le chez-nous-appartenances. En ce sens, le chez-nous contraint le\u0000 chez-soi et la famille apparaît comme une instance paradoxale de validation de l’individu.\u0000 Elle a donc un","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45120332","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cadre de la recherche : Alors que les espaces ruraux populaires ont longtemps été définis par le rapport autochtone des liens d’interconnaissances qui pouvait se jouer à l’échelle de la commune, ou « du coin », la jeunesse populaire et rurale d’aujourd’hui doit faire face à une fragmentation des liens de sociabilité ainsi qu’au rétrécissement du sentiment d’appartenance autour du domicile parental. Objectif : Cet article s’emploie à comprendre comment se cristallise le sentiment d’appartenance à un espace – un chez-soi – pour une population de jeunes ruraux populaires devant faire face à une fragmentation et une précarisation de l’emploi rural peu qualifié, ainsi qu’à des tensions générationnelles les détournant de l’espace public. Méthodologie : Pour ce faire nous nous reposerons sur une enquête menée Nouvelle-Aquitaine portant sur la transition vers l’âge adulte des jeunes ruraux populaires. En reposant sur la sociologie de l’expérience, cette dernière regroupe 100 entretiens semi-directifs réalisés auprès de ces jeunes ainsi que 24 autres auprès des personnes responsables de l’insertion professionnelle et des parcours éducatifs de ces derniers. Résultats : Cet article met en lumière en quoi la fragmentation et la précarisation de l’emploi peu qualifié ont décentré les sociabilités des jeunes ruraux populaires de la commune d’origine, et fragilisé le rapport entre proximité sociale et proximité spatiale de ces espaces. En outre, cet article s’intéresse à l’éloignement de ces jeunes d’une culture rurale et populaire héritée vers une culture juvénile, urbaine et moyennisée dont ils partagent les codes et les valeurs. Conclusion : Cet écart générationnel est source de tension, voire de stigmatisation, qui détourne ces jeunes de l’espace public (le coin) et polarise le sentiment de chez-soi autour du domicile parental (le cocon). Contribution : Notre travail permet de mettre en lumière l’impact des mutations récentes des espaces ruraux populaires sur le sentiment de « chez-soi » lors de la période d’individualisation que représente la jeunesse.
{"title":"Le coin et le cocon : Le sentiment de\u0000 « chez-soi » chez des jeunes vulnérables de classes populaires rurales","authors":"Clément Reversé","doi":"10.7202/1090934ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1090934ar","url":null,"abstract":"\u0000 Cadre de la recherche : Alors que les espaces\u0000 ruraux populaires ont longtemps été définis par le rapport autochtone des liens\u0000 d’interconnaissances qui pouvait se jouer à l’échelle de la commune, ou « du coin », la\u0000 jeunesse populaire et rurale d’aujourd’hui doit faire face à une fragmentation des liens\u0000 de sociabilité ainsi qu’au rétrécissement du sentiment d’appartenance autour du domicile\u0000 parental. \u0000 \u0000 Objectif : Cet article s’emploie à comprendre\u0000 comment se cristallise le sentiment d’appartenance à un espace – un chez-soi – pour une\u0000 population de jeunes ruraux populaires devant faire face à une fragmentation et une\u0000 précarisation de l’emploi rural peu qualifié, ainsi qu’à des tensions générationnelles les\u0000 détournant de l’espace public. \u0000 \u0000 Méthodologie : Pour ce faire nous nous reposerons\u0000 sur une enquête menée Nouvelle-Aquitaine portant sur la transition vers l’âge adulte des\u0000 jeunes ruraux populaires. En reposant sur la sociologie de l’expérience, cette dernière\u0000 regroupe 100 entretiens semi-directifs réalisés auprès de ces jeunes ainsi que 24 autres\u0000 auprès des personnes responsables de l’insertion professionnelle et des parcours éducatifs\u0000 de ces derniers. \u0000 \u0000 Résultats : Cet article met en lumière en quoi\u0000 la fragmentation et la précarisation de l’emploi peu qualifié ont décentré les\u0000 sociabilités des jeunes ruraux populaires de la commune d’origine, et fragilisé le rapport\u0000 entre proximité sociale et proximité spatiale de ces espaces. En outre, cet article\u0000 s’intéresse à l’éloignement de ces jeunes d’une culture rurale et populaire héritée vers\u0000 une culture juvénile, urbaine et moyennisée dont ils partagent les codes et les valeurs.\u0000 \u0000 \u0000 Conclusion : Cet écart générationnel est source\u0000 de tension, voire de stigmatisation, qui détourne ces jeunes de l’espace public (le coin)\u0000 et polarise le sentiment de chez-soi autour du domicile parental (le cocon).\u0000 \u0000 Contribution : Notre travail permet de mettre en\u0000 lumière l’impact des mutations récentes des espaces ruraux populaires sur le sentiment de\u0000 « chez-soi » lors de la période d’individualisation que représente la jeunesse.","PeriodicalId":38709,"journal":{"name":"Enfances, Familles, Generations","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44976090","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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