Cette contribution s’intéresse au destin des troupes soviétiques présentes dans les trois États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), durant la période de transition qui signe la sortie de l’empire soviétique, de 1990, annonce unilatérale d’indépendance de ces trois républiques, jusqu’à 1994, qui règle la question du départ des forces militaires, désormais devenues russes, en Baltique. Durant quatre années donc, les Baltes doivent compter avec la présence de 170 000 hommes, qu’ils perçoivent comme des troupes d’occupations. Cet article a donc pour objectif d’étudier les mutations des pratiques soviétiques, puis russes, vis-à-vis de l’outil militaire. À l’origine outil de contrôle, de protection des frontières orientales de l’URSS et d’administration des territoires baltes longtemps rétifs à l’ordre soviétique, il s’agira d’étudier dans quelle mesure ces troupes deviennent un instrument de négociation pour conserver une certaine influence dans la région et négocier au mieux le retrait impérial soviétique. La présente contribution entendra par conséquent rendre compte des nouvelles pratiques de la diplomatie russe durant cette période de passage d’un ordre international à l’autre, en s’appuyant sur des archives du Conseil de l’Europe, de la CSCE, de la CIA, du Département d’État américain et des archives de la Banque centrale russe.
{"title":"Gérer les « traces » de l’empire soviétique. Le district militaire de la Baltique : d’un outil de commandement et de contrôle à un outil de pression diplomatique ? (1945-1994)","authors":"Sophie Momzikoff","doi":"10.3917/parl2.039.0105","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0105","url":null,"abstract":"Cette contribution s’intéresse au destin des troupes soviétiques présentes dans les trois États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), durant la période de transition qui signe la sortie de l’empire soviétique, de 1990, annonce unilatérale d’indépendance de ces trois républiques, jusqu’à 1994, qui règle la question du départ des forces militaires, désormais devenues russes, en Baltique. Durant quatre années donc, les Baltes doivent compter avec la présence de 170 000 hommes, qu’ils perçoivent comme des troupes d’occupations. Cet article a donc pour objectif d’étudier les mutations des pratiques soviétiques, puis russes, vis-à-vis de l’outil militaire. À l’origine outil de contrôle, de protection des frontières orientales de l’URSS et d’administration des territoires baltes longtemps rétifs à l’ordre soviétique, il s’agira d’étudier dans quelle mesure ces troupes deviennent un instrument de négociation pour conserver une certaine influence dans la région et négocier au mieux le retrait impérial soviétique. La présente contribution entendra par conséquent rendre compte des nouvelles pratiques de la diplomatie russe durant cette période de passage d’un ordre international à l’autre, en s’appuyant sur des archives du Conseil de l’Europe, de la CSCE, de la CIA, du Département d’État américain et des archives de la Banque centrale russe.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"31 50","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139795624","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Juillet 1839. George Sand, écrivaine romantique et républicaine, s’indigne du sort réservé à Armand Barbès, condamné à mort pour raisons politiques, peine commuée en travaux forcés à perpétuité. Parallèlement à la mobilisation publique de ses confrères Victor Hugo et Alphonse de Lamartine, George Sand envoie à Lamennais un pamphlet qui ne sera jamais publié. Cet article examine les raisons de l’autocensure de ce texte qui témoigne des débuts politiques méconnus de l’écrivaine, dès la fin des années 1830, et des difficultés de la gauche républicaine.
{"title":"Quand une écrivaine républicaine s’autocensure. Le pamphlet non publié de George Sand après la condamnation à mort d’Armand Barbès (1839)","authors":"C. Rivière","doi":"10.3917/parl2.039.0211","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0211","url":null,"abstract":"Juillet 1839. George Sand, écrivaine romantique et républicaine, s’indigne du sort réservé à Armand Barbès, condamné à mort pour raisons politiques, peine commuée en travaux forcés à perpétuité. Parallèlement à la mobilisation publique de ses confrères Victor Hugo et Alphonse de Lamartine, George Sand envoie à Lamennais un pamphlet qui ne sera jamais publié. Cet article examine les raisons de l’autocensure de ce texte qui témoigne des débuts politiques méconnus de l’écrivaine, dès la fin des années 1830, et des difficultés de la gauche républicaine.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"47 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139796737","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Bertrand Tillier , La disgrâce des statues. Essai sur les conflits de mémoire, de la Révolution française à Black Lives Matter, Paris, Payot, 2022, 288 p.","authors":"Jérôme Bazin","doi":"10.3917/parl2.039.0293","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0293","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"112 7","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139794742","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 1839, Alexis de Tocqueville se lance en politique. Et il le fait avec le projet d’installer dans la France de la monarchie de Juillet ce qu’il appelle une « démocratie modérée ». S’il reste un député isolé, ce qu’il est au début des années 1840, il ne peut atteindre cet objectif. Il lui faut donc prendre les commandes d’un parti. Et c’est ce qu’il tente de faire une première fois, en 1842, en intégrant l’équipe dirigeante de la Gauche dynastique puis, une seconde fois, cinq ans plus tard, en créant sa propre organisation, la Jeune Gauche. Bilan : deux stratégies et deux échecs. Tocqueville rêvait d’un parti aux idées libérales et aux mœurs honnêtes, malheureusement pour lui, rares étaient les électeurs et les élus qui, sous le règne de Louis-Philippe, partageaient son rêve.
{"title":"De la Gauche dynastique à la Jeune Gauche : quand Alexis de Tocqueville rêvait de diriger un grand parti","authors":"Jean-Patrice Lacam","doi":"10.3917/parl2.039.0233","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0233","url":null,"abstract":"En 1839, Alexis de Tocqueville se lance en politique. Et il le fait avec le projet d’installer dans la France de la monarchie de Juillet ce qu’il appelle une « démocratie modérée ». S’il reste un député isolé, ce qu’il est au début des années 1840, il ne peut atteindre cet objectif. Il lui faut donc prendre les commandes d’un parti. Et c’est ce qu’il tente de faire une première fois, en 1842, en intégrant l’équipe dirigeante de la Gauche dynastique puis, une seconde fois, cinq ans plus tard, en créant sa propre organisation, la Jeune Gauche. Bilan : deux stratégies et deux échecs. Tocqueville rêvait d’un parti aux idées libérales et aux mœurs honnêtes, malheureusement pour lui, rares étaient les électeurs et les élus qui, sous le règne de Louis-Philippe, partageaient son rêve.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"9 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139795995","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans les années 1980, l’URSS est une entité politique multiscalaire, à la fois simple État et superpuissance de guerre froide. L’interaction entre ces deux espaces de projection (national et transnational) met en jeu la capacité des institutions – étatiques et partisanes – soviétiques à configurer la doctrine de l’internationalisme socialiste. Celle-ci, au sens foucaldien du terme, fonctionne comme un double système de contrainte : elle lie l’URSS à un discours particulier, qui lui donne en retour un pouvoir sur les membres du bloc socialiste qui le reçoivent. La réforme de la gouvernance économique de l’URSS avec la Perestroïka doit donc être pensée dans l’impact qu’elle a sur les démocraties populaires autant que dans l’effet retour que cette évolution des principes économiques du socialisme à l’échelle du bloc a sur l’URSS. Cet article s’intéresse à la façon dont l’organisation de coopération économique multilatérale des États socialistes, le CAEM, devient un agent d’une production transnationale de la réforme économique du socialisme dans les années 1980, qui échappe en partie à l’URSS, tout en influençant politiquement et économiquement les marges de manœuvre de celle-ci dans ses propres réformes. L’impossible décorrélation entre principes de rationalité de la gouvernance soviétique à l’échelle de l’URSS et gouvernementalité socialiste de l’économie-monde, construite depuis 1949 à l’échelle du bloc de l’Est, éclaire alors la dimension transnationale des réformes soviétiques des années 1980, dont la mise en œuvre locale ne peut s’affranchir d’une compréhension de leur mise en débat à l’échelle internationale.
{"title":"L’URSS au défi de la gouvernance économique internationale du bloc socialiste (1984-1990)","authors":"S. Godard","doi":"10.3917/parl2.039.0063","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0063","url":null,"abstract":"Dans les années 1980, l’URSS est une entité politique multiscalaire, à la fois simple État et superpuissance de guerre froide. L’interaction entre ces deux espaces de projection (national et transnational) met en jeu la capacité des institutions – étatiques et partisanes – soviétiques à configurer la doctrine de l’internationalisme socialiste. Celle-ci, au sens foucaldien du terme, fonctionne comme un double système de contrainte : elle lie l’URSS à un discours particulier, qui lui donne en retour un pouvoir sur les membres du bloc socialiste qui le reçoivent. La réforme de la gouvernance économique de l’URSS avec la Perestroïka doit donc être pensée dans l’impact qu’elle a sur les démocraties populaires autant que dans l’effet retour que cette évolution des principes économiques du socialisme à l’échelle du bloc a sur l’URSS. Cet article s’intéresse à la façon dont l’organisation de coopération économique multilatérale des États socialistes, le CAEM, devient un agent d’une production transnationale de la réforme économique du socialisme dans les années 1980, qui échappe en partie à l’URSS, tout en influençant politiquement et économiquement les marges de manœuvre de celle-ci dans ses propres réformes. L’impossible décorrélation entre principes de rationalité de la gouvernance soviétique à l’échelle de l’URSS et gouvernementalité socialiste de l’économie-monde, construite depuis 1949 à l’échelle du bloc de l’Est, éclaire alors la dimension transnationale des réformes soviétiques des années 1980, dont la mise en œuvre locale ne peut s’affranchir d’une compréhension de leur mise en débat à l’échelle internationale.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"36 6","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139797049","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La III e République doit endiguer l’augmentation considérable de la récidive. Pierre Waldeck-Rousseau soumet au Parlement un projet de la loi créant une nouvelle peine, la relégation. S’il cumule un certain nombre de condamnations, un récidiviste sera considéré comme incorrigible et envoyé à vie dans un territoire d’outre-mer afin de participer à sa mise en valeur. Au sein des deux Chambres, ce projet suscite des divisions profondes parmi les parlementaires, jusqu’au sein d’un même courant politique.
{"title":"Les débats parlementaires relatifs à la loi du 27 mai 1885 sur la relégation des récidivistes","authors":"Ketty Degrace","doi":"10.3917/parl2.039.0255","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0255","url":null,"abstract":"La III e République doit endiguer l’augmentation considérable de la récidive. Pierre Waldeck-Rousseau soumet au Parlement un projet de la loi créant une nouvelle peine, la relégation. S’il cumule un certain nombre de condamnations, un récidiviste sera considéré comme incorrigible et envoyé à vie dans un territoire d’outre-mer afin de participer à sa mise en valeur. Au sein des deux Chambres, ce projet suscite des divisions profondes parmi les parlementaires, jusqu’au sein d’un même courant politique.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"7 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139854411","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les années 1980 correspondent, dans le domaine des activités physiques et sportives, à une transformation des aspirations qui témoignent de velléités d’autonomie et d’individualisation des pratiques et à une évolution des politiques sportives (développement de la pratique de masse). L’intégration de l’Union soviétique à des espaces transnationaux comme la Conférence européenne du sport (à partir de 1973) contribue à réorienter les enjeux et les formes de l’action publique vers la satisfaction des besoins des habitants et l’ouverture de la pratique à tous et toutes, quel que soit l’âge. À l’échelle locale, ici la ville de Leningrad, il s’agit de rapprocher les activités physiques des habitants et de répondre à leurs attentes. L’arrivée de Mikhail Gorbatchev accélère ce processus. Le comité de culture physique et de sport local, suivant les indications centrales, autorise le développement de services sportifs payants et cherche à soutenir la démocratisation du mouvement sportif, le développement de cercles de pratiques autogérés et leur autonomisation. Confronté à ces tâches, le Comité de Culture physique local doit répondre à de nouveaux objectifs : connaître les pratiques effectives des Léningradois, recenser les équipements et leur occupation et rationaliser leur usage pour les ouvrir à des publics plus variés. En partant d’une analyse des documents de la pratique politique locale, il s’agit de mettre en avant la manière dont l’administration de Leningrad se confronte, « au concret », à des questionnements similaires à ceux des démocraties occidentales. Cet article souhaite alors porter son attention sur des aspects peu connus du sport soviétique : les formes d’action publique locale en matière sportive. Les réponses soviétiques ne semblent pas totalement différentes de celles que les communes de l’Ouest adoptent à la fin des années 1980 : développement et canalisation de la pratique « libre », diversification des pratiques, rationalisation de l’usage des équipements, développement d’une offre privée complémentaire à l’offre publique…
{"title":"Refondre l’action publique sportive locale dans l’Union soviétique des années 1980. Le cas léningradois","authors":"Sylvain Dufraisse","doi":"10.3917/parl2.039.0047","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0047","url":null,"abstract":"Les années 1980 correspondent, dans le domaine des activités physiques et sportives, à une transformation des aspirations qui témoignent de velléités d’autonomie et d’individualisation des pratiques et à une évolution des politiques sportives (développement de la pratique de masse). L’intégration de l’Union soviétique à des espaces transnationaux comme la Conférence européenne du sport (à partir de 1973) contribue à réorienter les enjeux et les formes de l’action publique vers la satisfaction des besoins des habitants et l’ouverture de la pratique à tous et toutes, quel que soit l’âge. À l’échelle locale, ici la ville de Leningrad, il s’agit de rapprocher les activités physiques des habitants et de répondre à leurs attentes. L’arrivée de Mikhail Gorbatchev accélère ce processus. Le comité de culture physique et de sport local, suivant les indications centrales, autorise le développement de services sportifs payants et cherche à soutenir la démocratisation du mouvement sportif, le développement de cercles de pratiques autogérés et leur autonomisation. Confronté à ces tâches, le Comité de Culture physique local doit répondre à de nouveaux objectifs : connaître les pratiques effectives des Léningradois, recenser les équipements et leur occupation et rationaliser leur usage pour les ouvrir à des publics plus variés. En partant d’une analyse des documents de la pratique politique locale, il s’agit de mettre en avant la manière dont l’administration de Leningrad se confronte, « au concret », à des questionnements similaires à ceux des démocraties occidentales. Cet article souhaite alors porter son attention sur des aspects peu connus du sport soviétique : les formes d’action publique locale en matière sportive. Les réponses soviétiques ne semblent pas totalement différentes de celles que les communes de l’Ouest adoptent à la fin des années 1980 : développement et canalisation de la pratique « libre », diversification des pratiques, rationalisation de l’usage des équipements, développement d’une offre privée complémentaire à l’offre publique…","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"3 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139855739","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans la vie politique française, le nom de Simone Veil est associé au vote de la loi sur l’Interruption volontaire de grossesse en 1974. Entrée en politique tardivement en devenant d’emblée ministre en 1974, Simone Veil a mené d’autres combats politiques mais sans jamais exercer un mandat national et sans adhérer avant 1995 à un parti politique, l’UDF. Son positionnement politique, comme celui de son mari Antoine Veil, est demeuré centriste dans une France bipolarisée. Ses archives confirment ses actions pour les droits des femmes, notamment pour la parité en politique, sa lutte contre l’extrême droite et le racisme ainsi que ses positions, moins connues, pour une révision des institutions de la V e République dont elle dénonce la pratique et souhaite le remplacement par un régime présidentiel.
{"title":"Le parcours de Simone Veil (1927-2017) dans la vie politique française","authors":"B. Lachaise","doi":"10.3917/parl2.039.0269","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0269","url":null,"abstract":"Dans la vie politique française, le nom de Simone Veil est associé au vote de la loi sur l’Interruption volontaire de grossesse en 1974. Entrée en politique tardivement en devenant d’emblée ministre en 1974, Simone Veil a mené d’autres combats politiques mais sans jamais exercer un mandat national et sans adhérer avant 1995 à un parti politique, l’UDF. Son positionnement politique, comme celui de son mari Antoine Veil, est demeuré centriste dans une France bipolarisée. Ses archives confirment ses actions pour les droits des femmes, notamment pour la parité en politique, sa lutte contre l’extrême droite et le racisme ainsi que ses positions, moins connues, pour une révision des institutions de la V e République dont elle dénonce la pratique et souhaite le remplacement par un régime présidentiel.","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"88 9","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139794709","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"La réforme Kossyguine-Liberman : vers l’amélioration de la production industrielle en URSS","authors":"B. Vinogradov","doi":"10.3917/parl2.039.0157","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parl2.039.0157","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":392578,"journal":{"name":"Parlement[s], Revue d'histoire politique","volume":"8 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-02-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139795101","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}