Dans le cas d’une schizophrénie débutante à mécanisme d’entrée progressif, un patient peut rester sans soin, dissocié et délirant à bas bruit pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant que la pathologie ne soit reconnue. Ce temps de latence diagnostique est problématique car certains sujets en souffrance tardent à bénéficier d'un traitement adapté ce qui grève de manière importante le pronostic de l’affection. Le médecin généraliste de l’unité est en première ligne dans cette phase de détection précoce : la mise en évidence de symptômes prodromiques et psychotiques repose exclusivement sur l'entretien clinique. Nous nous proposons dans ce travail de décrire les indices d’alerte qui ont été utiles au médecin d’unité pour reconnaître précocement l’entrée d’un patient militaire dans la maladie schizophrénique. La population étudiée intéresse trente sujets militaires âgés de 19 à 30 ans recrutés sur cinq années consécutives, adressés par les médecins d’unité au service de psychiatrie d’un hôpital d’instruction des armées pour orientation thérapeutique devant une schizophrénie débutante. Il s’agit principalement de jeunes patients célibataires âgés de 22 à 26 ans présentant des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux. Militaires du rang en majorité, ils intègrent plus souvent une unité opérationnelle de l’armée de Terre. La décompensation survient régulièrement dans les deux premières années d’engagement, parfois en lien avec une opération extérieure récente. Les signes prodromiques d’alerte sont dominés par les troubles du comportement, les premiers à être remarqués devant les manifestations délirantes et les éléments dépressifs. Lors de l’entrée dans la phase psychotique, les symptômes positifs sont les plus faciles à repérer et sont surtout dominés par les troubles du cours de la pensée et de la logique (hermétisme, bizarrerie, rationalisme morbide…) ainsi que par les idées délirantes de persécution. Plusieurs formes cliniques d'entrée dans la maladie schizophrénique ont été décrites dans ce travail, ce qui illustre la richesse des tableaux psychopathologiques rencontrés mais également la difficulté d'un tel repérage.
{"title":"Mode d’entrée dans une schizophrénie : illustration en milieu militaire","authors":"Y. Auxéméry, J. Babai, C. Carnio, G. Fidelle","doi":"10.17184/eac.6599","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6599","url":null,"abstract":"Dans le cas d’une schizophrénie débutante à mécanisme d’entrée progressif, un patient peut rester sans soin, dissocié et\u0000délirant à bas bruit pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant que la pathologie ne soit reconnue. Ce temps\u0000de latence diagnostique est problématique car certains sujets en souffrance tardent à bénéficier d'un traitement adapté ce\u0000qui grève de manière importante le pronostic de l’affection. Le médecin généraliste de l’unité est en première ligne dans\u0000cette phase de détection précoce : la mise en évidence de symptômes prodromiques et psychotiques repose exclusivement\u0000sur l'entretien clinique. Nous nous proposons dans ce travail de décrire les indices d’alerte qui ont été utiles au médecin\u0000d’unité pour reconnaître précocement l’entrée d’un patient militaire dans la maladie schizophrénique. La population\u0000étudiée intéresse trente sujets militaires âgés de 19 à 30 ans recrutés sur cinq années consécutives, adressés par les\u0000médecins d’unité au service de psychiatrie d’un hôpital d’instruction des armées pour orientation thérapeutique devant\u0000une schizophrénie débutante. Il s’agit principalement de jeunes patients célibataires âgés de 22 à 26 ans présentant des\u0000antécédents psychiatriques personnels ou familiaux. Militaires du rang en majorité, ils intègrent plus souvent une unité\u0000opérationnelle de l’armée de Terre. La décompensation survient régulièrement dans les deux premières années\u0000d’engagement, parfois en lien avec une opération extérieure récente. Les signes prodromiques d’alerte sont dominés par\u0000les troubles du comportement, les premiers à être remarqués devant les manifestations délirantes et les éléments\u0000dépressifs. Lors de l’entrée dans la phase psychotique, les symptômes positifs sont les plus faciles à repérer et sont\u0000surtout dominés par les troubles du cours de la pensée et de la logique (hermétisme, bizarrerie, rationalisme morbide…)\u0000ainsi que par les idées délirantes de persécution. Plusieurs formes cliniques d'entrée dans la maladie schizophrénique\u0000ont été décrites dans ce travail, ce qui illustre la richesse des tableaux psychopathologiques rencontrés mais également\u0000la difficulté d'un tel repérage.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"68 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129155255","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Massoure, P. Schiano, F. Topin, G. Lamblin, O. Eve, T. Barnoux, E. Kaiser, J. Monsegu
la survenue d’un infarctus du myocarde chez un militaire en opération extérieure n’est pas une situation exceptionnelle. Patients et méthode : la prise en charge des militaires européens admis pour un infarctus du myocarde à l’hôpital militaire français de Djibouti a été évaluée de manière prospective pendant deux ans (2009, 2010). Résultats : parmi 35 patients admis pour un infarctus du myocarde, quatre (11 %) étaient des militaires masculins (29-46 ans), avec au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire. Ils ont tous bénéficié d’une thrombolyse en urgence (délai 2 h 30- 6 h 30) avec succès confirmé par la coronarographie réalisée après évacuation sanitaire vers un centre européen (délai 36- 72 heures). Une angioplastie coronaire a été réalisée dans trois cas et l’évolution a été favorable dans tous les cas avec un recul de neuf mois. Conclusion : à Djibouti, la prise en charge de l’infarctus du myocarde aigu chez des militaires européens, incluant un traitement thrombolytique dans tous les cas, a été efficace malgré l’absence de possibilité d’angioplastie coronaire primaire sur site.
{"title":"Prise en charge de l’infarctus du myocarde en phase aiguë chez les militaires à Djibouti.","authors":"P. Massoure, P. Schiano, F. Topin, G. Lamblin, O. Eve, T. Barnoux, E. Kaiser, J. Monsegu","doi":"10.17184/eac.6594","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6594","url":null,"abstract":"la survenue d’un infarctus du myocarde chez un militaire en opération extérieure n’est pas une situation\u0000exceptionnelle. Patients et méthode : la prise en charge des militaires européens admis pour un infarctus du myocarde à\u0000l’hôpital militaire français de Djibouti a été évaluée de manière prospective pendant deux ans (2009, 2010). Résultats :\u0000parmi 35 patients admis pour un infarctus du myocarde, quatre (11 %) étaient des militaires masculins (29-46 ans), avec\u0000au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire. Ils ont tous bénéficié d’une thrombolyse en urgence (délai 2 h 30-\u00006 h 30) avec succès confirmé par la coronarographie réalisée après évacuation sanitaire vers un centre européen (délai 36-\u000072 heures). Une angioplastie coronaire a été réalisée dans trois cas et l’évolution a été favorable dans tous les cas avec\u0000un recul de neuf mois. Conclusion : à Djibouti, la prise en charge de l’infarctus du myocarde aigu chez des militaires\u0000européens, incluant un traitement thrombolytique dans tous les cas, a été efficace malgré l’absence de possibilité\u0000d’angioplastie coronaire primaire sur site.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"81 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123086021","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Pallaro, B. Joly, G. Gagnat, T. Cascella, M. Allizard
La luxation congénitale de hanche est une pathologie qui aujourd’hui est dépistée dès les premiers jours de vie. Ce dépistage est systématiquement effectué depuis 1991. Il a ainsi permis une prise en charge précoce de ces hanches instables et de leur éviter une évolution inévitable sans traitement adapté. Le dossier qui vous est présenté, est celui d’un gendarme, aujourd’hui âgé de 45 ans, qui malgré sa dysplasie bilatérale de hanche, a pu passer les tests physiques et exercer sa profession une dizaine d’années durant, avant de présenter les premiers symptômes de sa maladie. Cette maladie, lorsqu’elle est diagnostiquée chez l’adulte, conduit fatalement à une coxarthrose secondaire dont le traitement ne peut qu’être chirurgical, à savoir l’arthroplastie totale de hanche. Cette chirurgie est délicate et se doit d’être l’objet d’une planification. En effet, cette pathologie engendre des déformations osseuses coxale et fémorale pouvant rendre l’utilisation de prothèse totale de hanche standard inadaptée.
{"title":"Douleur de hanche bilatérale chez un militaire","authors":"J. Pallaro, B. Joly, G. Gagnat, T. Cascella, M. Allizard","doi":"10.17184/eac.6595","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6595","url":null,"abstract":"La luxation congénitale de hanche est une pathologie qui aujourd’hui est dépistée dès les premiers jours de vie. Ce\u0000dépistage est systématiquement effectué depuis 1991. Il a ainsi permis une prise en charge précoce de ces hanches\u0000instables et de leur éviter une évolution inévitable sans traitement adapté. Le dossier qui vous est présenté, est celui d’un\u0000gendarme, aujourd’hui âgé de 45 ans, qui malgré sa dysplasie bilatérale de hanche, a pu passer les tests physiques et\u0000exercer sa profession une dizaine d’années durant, avant de présenter les premiers symptômes de sa maladie. Cette\u0000maladie, lorsqu’elle est diagnostiquée chez l’adulte, conduit fatalement à une coxarthrose secondaire dont le traitement\u0000ne peut qu’être chirurgical, à savoir l’arthroplastie totale de hanche. Cette chirurgie est délicate et se doit d’être l’objet\u0000d’une planification. En effet, cette pathologie engendre des déformations osseuses coxale et fémorale pouvant rendre\u0000l’utilisation de prothèse totale de hanche standard inadaptée.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122530119","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Juriste éminent, Charles Louis Julliot est un des pionniers de l'aviation et de l’évacuation sanitaire aérienne, participant aux travaux de la Ligue nationale aérienne dès sa création en 1908. Par ses réflexions sur la protection des blessés transportés par avion, il soulève le problème de la neutralité. Dès 1912, il propose que le Gouvernement français provoque une conférence internationale de la Croix-Rouge aérienne. Son objectif majeur est la protection juridique des avions transportant des blessés dans le cadre d'une convention internationale appliquant à la guerre aérienne les principes de la Convention de Genève. De 1912 à 1929, il publie de nombreux ouvrages et études sur la question, travaille en liaison étroite avec le Comité international de la Croix-Rouge et les chefs du Service de santé militaire. La XIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge (1 925) adoptera à l'unanimité le projet définitif dont Julliot est le rapporteur. Le bénéfice de la Convention de Genève pour les évacuations sanitaires aériennes sera décidé par la Conférence de Genève du 27 juillet 1929 (article 18).
查尔斯·路易斯·朱利奥(Charles Louis Julliot)是著名的法学家,是航空和空中卫生疏散领域的先驱之一,自1908年国家航空联盟(national air league)成立以来,他就参与了该联盟的工作。在其关于保护航空运输受害者的思考中,它提出了中立的问题。早在1912年,他就建议法国政府召开一次国际空中红十字会会议。它的主要目标是根据将《日内瓦公约》的原则适用于空战的国际公约,为运送伤员的飞机提供法律保护。从1912年到1929年,他出版了许多关于这个问题的书籍和研究,并与红十字国际委员会和军事卫生部门的负责人密切合作。第十二届红十字国际会议(1925年)一致通过了最终草案,朱利奥是该草案的报告员。1929年7月27日日内瓦会议将决定《日内瓦公约》对空中医疗后送的好处(第18条)。
{"title":"De l’aviation sanitaire aux conventions internationales : le rôle précurseur de Charles Louis Julliot.","authors":"P. Linon","doi":"10.17184/eac.6602","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6602","url":null,"abstract":"Juriste éminent, Charles Louis Julliot est un des pionniers de l'aviation et de l’évacuation sanitaire aérienne, participant\u0000aux travaux de la Ligue nationale aérienne dès sa création en 1908. Par ses réflexions sur la protection des blessés\u0000transportés par avion, il soulève le problème de la neutralité. Dès 1912, il propose que le Gouvernement français\u0000provoque une conférence internationale de la Croix-Rouge aérienne. Son objectif majeur est la protection juridique des\u0000avions transportant des blessés dans le cadre d'une convention internationale appliquant à la guerre aérienne les principes\u0000de la Convention de Genève. De 1912 à 1929, il publie de nombreux ouvrages et études sur la question, travaille\u0000en liaison étroite avec le Comité international de la Croix-Rouge et les chefs du Service de santé militaire. La XIIe\u0000Conférence internationale de la Croix-Rouge (1 925) adoptera à l'unanimité le projet définitif dont Julliot est le\u0000rapporteur. Le bénéfice de la Convention de Genève pour les évacuations sanitaires aériennes sera décidé par la\u0000Conférence de Genève du 27 juillet 1929 (article 18).","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126360658","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
N. Alberti, F. Esperabe, E. Stéphant, A. Lamblin, R. Barbot, H. Vanquaethem, H. Pétriatd, G. Comat, C. Debiton, P. Schoenenberger, A. Cuguillère
Le syndrome du cimeterre ou syndrome veinolobaire de FELSON est une pathologie rare congénitale caractérisée par un retour veineux pulmonaire partiel ou total, situé le plus souvent dans la veine cave inférieur. Nous rapportons le cas d’un engagé volontaire, âgé de 22 ans, chez lequel le diagnostic a été suspecté sur une radiographie thoracique. Le diagnostic de certitude a été confirmé par une étude tomodensitométrique qui mettait en évidence la structure vasculaire aberrante responsable d’un drainage du sang veineux pulmonaire. Cette pathologie est le plus souvent asymptomatique, comme c’était le cas chez notre patient. Les patients symptomatiques souffrent d’un shunt gauche-droit marqué ainsi que d’anomalies cardiaques congénitales associées. Malgré l’absence de symptômes évidents et un bilan para-clinique normal à l’exception d’une dilatation modérée des cavités droites, notre patient a été classé inapte à servir dans les armées.
{"title":"Découverte fortuite d’un syndrome du cimeterre au cours d’une visite systématique : à propos d’un cas","authors":"N. Alberti, F. Esperabe, E. Stéphant, A. Lamblin, R. Barbot, H. Vanquaethem, H. Pétriatd, G. Comat, C. Debiton, P. Schoenenberger, A. Cuguillère","doi":"10.17184/eac.6596","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6596","url":null,"abstract":"Le syndrome du cimeterre ou syndrome veinolobaire de FELSON est une pathologie rare congénitale caractérisée par un\u0000retour veineux pulmonaire partiel ou total, situé le plus souvent dans la veine cave inférieur. Nous rapportons le cas d’un\u0000engagé volontaire, âgé de 22 ans, chez lequel le diagnostic a été suspecté sur une radiographie thoracique. Le diagnostic\u0000de certitude a été confirmé par une étude tomodensitométrique qui mettait en évidence la structure vasculaire aberrante\u0000responsable d’un drainage du sang veineux pulmonaire. Cette pathologie est le plus souvent asymptomatique, comme\u0000c’était le cas chez notre patient. Les patients symptomatiques souffrent d’un shunt gauche-droit marqué ainsi que\u0000d’anomalies cardiaques congénitales associées. Malgré l’absence de symptômes évidents et un bilan para-clinique normal\u0000à l’exception d’une dilatation modérée des cavités droites, notre patient a été classé inapte à servir dans les armées.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"36 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123684960","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Parmi nos patients militaires présentant un traumatisme psychique, rares sont ceux qui ne nous parlent pas de leur expérience du groupe. Par ailleurs, l’accès que permet dorénavant l’envoi de psychiatres au contact des troupes nous permet d’avoir un aperçu de la richesse des échanges dans les groupes constitués, premiers lieux de résolution des conflits et d’expression de la souffrance individuelle. Nous proposons dans ce travail d’aborder différents aspects. Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux réactions du groupe suite à un évènement qui le confronte à la mort. La définition de l’institution militaire et la prise en compte de ses spécificités nous permettra d’appréhender les particularités de ces réactions. Puis à l’aide d’exemples cliniques nous soulignerons les attentes des patients traumatisés à l’égard du groupe militaire et leur isolement face à l’incommunicabilité du traumatisme psychique. Nous essaierons enfin de caractériser comment le groupe peut être protecteur vis-à-vis de l’effraction traumatique. Nous poserons en ce sens quelques bases psychopathologiques, afin d’en tirer des enseignements pour notre pratique et celle de nos confrères médecins d’unités.
{"title":"Phénomènes de groupes et traumatisme psychique : une des faces cachées du traumatisme","authors":"G. Thomas, E. Catrin, C. Gault, C. Leduc","doi":"10.17184/eac.6598","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6598","url":null,"abstract":"Parmi nos patients militaires présentant un traumatisme psychique, rares sont ceux qui ne nous parlent pas de leur\u0000expérience du groupe. Par ailleurs, l’accès que permet dorénavant l’envoi de psychiatres au contact des troupes nous\u0000permet d’avoir un aperçu de la richesse des échanges dans les groupes constitués, premiers lieux de résolution des\u0000conflits et d’expression de la souffrance individuelle. Nous proposons dans ce travail d’aborder différents aspects. Dans\u0000un premier temps, nous nous intéresserons aux réactions du groupe suite à un évènement qui le confronte à la mort. La\u0000définition de l’institution militaire et la prise en compte de ses spécificités nous permettra d’appréhender les particularités\u0000de ces réactions. Puis à l’aide d’exemples cliniques nous soulignerons les attentes des patients traumatisés à l’égard du\u0000groupe militaire et leur isolement face à l’incommunicabilité du traumatisme psychique. Nous essaierons enfin de\u0000caractériser comment le groupe peut être protecteur vis-à-vis de l’effraction traumatique. Nous poserons en ce sens\u0000quelques bases psychopathologiques, afin d’en tirer des enseignements pour notre pratique et celle de nos confrères\u0000médecins d’unités.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"91 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123036243","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Garci, L. Bordier, F. Banal, F. Dutasta, J. Malfuson, O. Berets
Les polyendocrinopathies auto-immunes de type 2 correspondent à une association d’au moins deux affections endocriniennes liées à une perturbation de la tolérance du système immunitaire. Nous rapportons l’observation d’une patiente, âgée de 38 ans, chez qui est découverte une maladie d’Addison, deux mois après l’introduction de lévothyroxine dans le traitement d’une thyroïdite à anticorps anti-thyroperoxydase, cette association étant auparavant connue sous l’appellation de syndrome de Schmidt. Ce cas clinique illustre les difficultés diagnostiques des polyendocrinopathies auto-immunes et permet de rappeler les principales associations rencontrées dans les polyendocrinopathie auto-immune de type 2. Enfin les modalités pratiques du dépistage systématique des endocrinopathies associées, non consensuelles, sont discutées.
{"title":"Stratégie diagnostique devant une suspicion de polyendocrinopathie auto-immune.","authors":"C. Garci, L. Bordier, F. Banal, F. Dutasta, J. Malfuson, O. Berets","doi":"10.17184/eac.6600","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6600","url":null,"abstract":"Les polyendocrinopathies auto-immunes de type 2 correspondent à une association d’au moins deux affections\u0000endocriniennes liées à une perturbation de la tolérance du système immunitaire. Nous rapportons l’observation d’une patiente,\u0000âgée de 38 ans, chez qui est découverte une maladie d’Addison, deux mois après l’introduction de lévothyroxine dans le\u0000traitement d’une thyroïdite à anticorps anti-thyroperoxydase, cette association étant auparavant connue sous l’appellation de\u0000syndrome de Schmidt. Ce cas clinique illustre les difficultés diagnostiques des polyendocrinopathies auto-immunes et permet\u0000de rappeler les principales associations rencontrées dans les polyendocrinopathie auto-immune de type 2. Enfin les modalités\u0000pratiques du dépistage systématique des endocrinopathies associées, non consensuelles, sont discutées.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"97 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123630256","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Garetier, S. Chinellato, C. Barberot, Y. Feuvrier, T. L. Bivic, J. Rousset
Le spondylolisthésis par lyse isthmique bilatérale est recherché de manière systématique pour déterminer l’aptitude à certains emplois qui peuvent majorer le glissement antérieur. Son diagnostic est radiologique et la décision médicomilitaire concernant l’aptitude se base sur l’interprétation des clichés standards par le radiologue. La méthode de Meyerding est la plus fréquemment employée pour évaluer et suivre le glissement. Elle diffère de celle utilisée dans les armées françaises, pouvant alors poser de délicats problèmes de catégorisation.
{"title":"Spondylosthésis par lyse isthmique : revue de la littérature, évaluation radiologique et aptitude.","authors":"M. Garetier, S. Chinellato, C. Barberot, Y. Feuvrier, T. L. Bivic, J. Rousset","doi":"10.17184/eac.6601","DOIUrl":"https://doi.org/10.17184/eac.6601","url":null,"abstract":"Le spondylolisthésis par lyse isthmique bilatérale est recherché de manière systématique pour déterminer l’aptitude à\u0000certains emplois qui peuvent majorer le glissement antérieur. Son diagnostic est radiologique et la décision médicomilitaire\u0000concernant l’aptitude se base sur l’interprétation des clichés standards par le radiologue. La méthode de\u0000Meyerding est la plus fréquemment employée pour évaluer et suivre le glissement. Elle diffère de celle utilisée dans les\u0000armées françaises, pouvant alors poser de délicats problèmes de catégorisation.","PeriodicalId":316874,"journal":{"name":"Médecine et Armées Vol. 40 No. 2","volume":"29 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124995618","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}