Christophe Blot, Éric Heyer, Marion Cochard, Bruno Ducoudré
La crise economique debutee en 2008 s'est traduite par un choc d'activite conduisant au ralentissement de l'inflation et a la montee du chomage dans la plupart des pays developpes. Ce choc inedit depuis 1945, parfois accompagne de baisses des prix ou des salaires dans certains pays, a fait ressurgir le spectre de la deflation puisqu'une hausse importante du chomage pourrait enclencher la deflation via la boucle salaires-prix. Les pays developpes ont alors ete confrontes au risque de tomber dans une spirale de deflation par la dette, spirale qui avait nourri la grande crise de 1929. Face a ce risque, les gouvernements et les banques centrales ont mis en oeuvre un ensemble de politiques monetaires et budgetaires de soutien de l'activite. Ces politiques ont permis d'ecarter jusqu'a present la realisation du risque deflationniste. Les entreprises ont aussi ajuste leur taux de marge, ce qui a limite la hausse du chomage et le risque d'apparition de la deflation. Par ailleurs, l'evolution du prix des matieres premieres, en hausse depuis 2009, a alimente l'inflation. Cette etude evalue le role de l'ajustement du marche du travail et la contribution de la dynamique du prix du petrole a la dynamique de l'inflation pendant la crise. Nous estimons econometriquement la boucle prix-salaire pour l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, les Etats- Unis, le Royaume-Uni et le Japon. Puis nous montrons, a partir de ces estimations, que si le prix du petrole avait poursuivi sa tendance haussiere apres le pic de l'ete 2008 et si l'ajustement sur le marche du travail avait ete identique a celui des Etats-Unis dans tous les pays, alors le glissement annuel de l'inflation au deuxieme trimestre 2011 serait plus faible : de 0,7 point en France jusqu'a 3,4 points au Royaume-Uni.
{"title":"Déflation sous-jacente","authors":"Christophe Blot, Éric Heyer, Marion Cochard, Bruno Ducoudré","doi":"10.3917/REOF.123.0159","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/REOF.123.0159","url":null,"abstract":"La crise economique debutee en 2008 s'est traduite par un choc d'activite conduisant au ralentissement de l'inflation et a la montee du chomage dans la plupart des pays developpes. Ce choc inedit depuis 1945, parfois accompagne de baisses des prix ou des salaires dans certains pays, a fait ressurgir le spectre de la deflation puisqu'une hausse importante du chomage pourrait enclencher la deflation via la boucle salaires-prix. Les pays developpes ont alors ete confrontes au risque de tomber dans une spirale de deflation par la dette, spirale qui avait nourri la grande crise de 1929. Face a ce risque, les gouvernements et les banques centrales ont mis en oeuvre un ensemble de politiques monetaires et budgetaires de soutien de l'activite. Ces politiques ont permis d'ecarter jusqu'a present la realisation du risque deflationniste. Les entreprises ont aussi ajuste leur taux de marge, ce qui a limite la hausse du chomage et le risque d'apparition de la deflation. Par ailleurs, l'evolution du prix des matieres premieres, en hausse depuis 2009, a alimente l'inflation. Cette etude evalue le role de l'ajustement du marche du travail et la contribution de la dynamique du prix du petrole a la dynamique de l'inflation pendant la crise. Nous estimons econometriquement la boucle prix-salaire pour l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, les Etats- Unis, le Royaume-Uni et le Japon. Puis nous montrons, a partir de ces estimations, que si le prix du petrole avait poursuivi sa tendance haussiere apres le pic de l'ete 2008 et si l'ajustement sur le marche du travail avait ete identique a celui des Etats-Unis dans tous les pays, alors le glissement annuel de l'inflation au deuxieme trimestre 2011 serait plus faible : de 0,7 point en France jusqu'a 3,4 points au Royaume-Uni.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"224 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133989476","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Il n'y a pas une Europe centrale face a la crise de l'euro : la crise financiere et economique affecte depuis 2008 les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Republique tcheque, Slovaquie), mais aussi la Slovenie ou les pays baltes, de maniere differenciee. La Pologne a ainsi ete le seul pays de l'Union europeenne a traverser la crise internationale sans connaitre la recession, la Republique tcheque et la Slovaquie ont limite les degâts, la Hongrie continue de la subir de plein fouet, l'Estonie a su s'adapter vite et rebondir, alors que la Lettonie s'administre une cure d'austerite sans precedent. Parmi ceux qui ont adopte l'euro, la Slovenie et l'Estonie se plient aux nouvelles contraintes sans broncher, tandis que la Slovaquie refuse de changer les regles au milieu de la partie pour une cause discutable (la Grece). Cette diversite des situations explique en partie des perceptions contrastees et un grand eventail de reactions par rapport a la crise de l'euro, et plus generalement aux interrogations sur l'avenir du projet europeen. On peut aussi la presenter comme autant de lecons politiques que les pays de la region tirent de la crise de la monnaie europeenne.
{"title":"Leçons centre-européennes de la crise de l’euro","authors":"J. Rupnik","doi":"10.3917/espri.1205.0074","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/espri.1205.0074","url":null,"abstract":"Il n'y a pas une Europe centrale face a la crise de l'euro : la crise financiere et economique affecte depuis 2008 les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Republique tcheque, Slovaquie), mais aussi la Slovenie ou les pays baltes, de maniere differenciee. La Pologne a ainsi ete le seul pays de l'Union europeenne a traverser la crise internationale sans connaitre la recession, la Republique tcheque et la Slovaquie ont limite les degâts, la Hongrie continue de la subir de plein fouet, l'Estonie a su s'adapter vite et rebondir, alors que la Lettonie s'administre une cure d'austerite sans precedent. Parmi ceux qui ont adopte l'euro, la Slovenie et l'Estonie se plient aux nouvelles contraintes sans broncher, tandis que la Slovaquie refuse de changer les regles au milieu de la partie pour une cause discutable (la Grece). Cette diversite des situations explique en partie des perceptions contrastees et un grand eventail de reactions par rapport a la crise de l'euro, et plus generalement aux interrogations sur l'avenir du projet europeen. On peut aussi la presenter comme autant de lecons politiques que les pays de la region tirent de la crise de la monnaie europeenne.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2011-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132892739","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2011-08-31DOI: 10.4337/9780857931771.00008
E. Lazega, L. Mounier, Paola Tubaro
Businesses are usually very keen to participate in the governance of their markets (Lazega and Mounier, 2002, 2003; Falconi et al., 2005). In this chapter, we combine a sociological perspective on joint governance of markets with an economic perspective, such as that of Dixit (2009) that deals with issues of social optimality of private or public governance and enforcement institutions. Institutional and neo-institutional economic theory often separate official governance institutions from private self-governance (Greif, 1996; Ellickson, 1991; Milgrom et al., 1990; Williamson, 1985). At the inter-organizational level, at least two different sociological traditions also deal with the issue of self and exogenous governance of markets, comparing the formal and often exogenous aspects with informal and endogenous ones (...).
企业通常非常热衷于参与其市场的治理(Lazega和Mounier, 2002,2003;Falconi et al., 2005)。在本章中,我们将市场联合治理的社会学视角与经济学视角相结合,例如迪克西特(2009)处理私人或公共治理和执行机构的社会最优性问题。制度和新制度经济理论经常将官方治理机构与私人自治分开(Greif, 1996;Ellickson, 1991;Milgrom et al., 1990;威廉姆森,1985)。在组织间层面,至少有两种不同的社会学传统也处理市场的自我和外生治理问题,将正式的和通常是外生的方面与非正式的和内生的方面进行比较(……)。
{"title":"Norms, advice networks and joint economic governance: the case of conflicts among shareholders at the Commercial Court of Paris","authors":"E. Lazega, L. Mounier, Paola Tubaro","doi":"10.4337/9780857931771.00008","DOIUrl":"https://doi.org/10.4337/9780857931771.00008","url":null,"abstract":"Businesses are usually very keen to participate in the governance of their markets (Lazega and Mounier, 2002, 2003; Falconi et al., 2005). In this chapter, we combine a sociological perspective on joint governance of markets with an economic perspective, such as that of Dixit (2009) that deals with issues of social optimality of private or public governance and enforcement institutions. Institutional and neo-institutional economic theory often separate official governance institutions from private self-governance (Greif, 1996; Ellickson, 1991; Milgrom et al., 1990; Williamson, 1985). At the inter-organizational level, at least two different sociological traditions also deal with the issue of self and exogenous governance of markets, comparing the formal and often exogenous aspects with informal and endogenous ones (...).","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"212 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2011-08-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132890377","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le logement represente 18 % des depenses annuelles totales des menages francais : c’est leur principale contrainte budgetaire [Accardo et Bugeja, 2009]. Cette contrainte s’est renforcee dans les vingt dernieres annees : les depenses de logement ont augmente en moyenne de 5,2 % par an contre 3,9 % en moyenne pour les revenus [Plateau, 2006]. Chaque annee, les rapports de la fondation Abbe Pierre alertent les pouvoirs publics sur le phenomene du « mal-logement » qui touche les categories les plus fragiles economiquement. Le logement est, selon divers sondages d’opinion, l’une des preoccupations majeures des Francais.[Premier paragraphe]
{"title":"À la recherche du locataire «idéal»: du droit aux pratiques en région parisienne","authors":"F. Bonnet, M. Safi, Étienne Lalé, Étienne Wasmer","doi":"10.3917/RCE.009.0216","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/RCE.009.0216","url":null,"abstract":"Le logement represente 18 % des depenses annuelles totales des menages francais : c’est leur principale contrainte budgetaire [Accardo et Bugeja, 2009]. Cette contrainte s’est renforcee dans les vingt dernieres annees : les depenses de logement ont augmente en moyenne de 5,2 % par an contre 3,9 % en moyenne pour les revenus [Plateau, 2006]. Chaque annee, les rapports de la fondation Abbe Pierre alertent les pouvoirs publics sur le phenomene du « mal-logement » qui touche les categories les plus fragiles economiquement. Le logement est, selon divers sondages d’opinion, l’une des preoccupations majeures des Francais.[Premier paragraphe]","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"44 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2011-05-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114330331","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre d'une tres grande intensite s'est produit au large des cotes nord-est du Japon, declenchant un tsunami ravageur et un accident nucleaire. La puissance du seisme, de magnitude 9, a libere une quantite d'energie cinquante fois superieure a celle de du tremblement de terre de Kobe, qui avait emporte 6 434 vies humaines le 17 janvier 1995. Cette fois, le dernier bilan fait etat de plus de 27 000 morts ou disparus, auxquels s'ajoutent quelques 450 000 sans abris. La zone touchee par le seisme represente 4 % du PIB japonais. Le seisme et le tsunami ont declenche un accident nucleaire a la centrale de Fukushima Daiichi, donnant lieu a des fuites radioactives dans l'atmosphere et dans l'ocean pacifique. Un nouveau seisme de magnitude 7,4 a eu lieu le 7 avril, entrainant de nouvelles coupures de courant mais pas de raz-de-maree (...).
{"title":"Japon: faille dans la confiance","authors":"","doi":"10.3917/REOF.117.0159","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/REOF.117.0159","url":null,"abstract":"Le 11 mars 2011, un tremblement de terre d'une tres grande intensite s'est produit au large des cotes nord-est du Japon, declenchant un tsunami ravageur et un accident nucleaire. La puissance du seisme, de magnitude 9, a libere une quantite d'energie cinquante fois superieure a celle de du tremblement de terre de Kobe, qui avait emporte 6 434 vies humaines le 17 janvier 1995. Cette fois, le dernier bilan fait etat de plus de 27 000 morts ou disparus, auxquels s'ajoutent quelques 450 000 sans abris. La zone touchee par le seisme represente 4 % du PIB japonais. Le seisme et le tsunami ont declenche un accident nucleaire a la centrale de Fukushima Daiichi, donnant lieu a des fuites radioactives dans l'atmosphere et dans l'ocean pacifique. Un nouveau seisme de magnitude 7,4 a eu lieu le 7 avril, entrainant de nouvelles coupures de courant mais pas de raz-de-maree (...).","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2011-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121595269","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Depuis 2007, la crise, les plans de relance et le sauvetage du secteur financier ont entraine un gonflement considerable des dettes publiques dans la plupart des pays industrialises et par consequent une hausse de l'offre de titres publics. Si la demande de titres n'augmentait pas a proportion de l'offre, les taux d'interet a long terme remonteraient inevitablement. Or, dans un contexte de finances publiques degradees, la capacite des Etats a se financer a moindre cout, et donc la persistance de taux d'interet bas a long terme revet une importance toute particuliere. Dans cet article, nous nous proposons d'etudier un certain nombre de facteurs susceptibles d'avoir une influence sur ces taux longs. Apres avoir montre que les facteurs explicatifs traditionnels des taux longs ne suffisent pas a expliquer la baisse recente des taux, nous identifions quels sont les principaux acteurs sur le marche des titres publics. Nous tentons ensuite de comprendre les ressorts de la demande de titres, en particulier de la part des investisseurs institutionnels, principaux acquereurs de titres publics : l'Europe nous apparait comme un exemple privilegie, dans la mesure ou les reformes des normes comptables Solvabilite 2 et IAS-IFRS sont susceptibles d'avoir un impact non negligeable sur les strategies d'investissement des " zinzins ".
{"title":"La hausse des taux longs est-elle inévitable ?","authors":"C. Antonin, Christophe Blot, M. Plane","doi":"10.3917/reof.115.0301","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/reof.115.0301","url":null,"abstract":"Depuis 2007, la crise, les plans de relance et le sauvetage du secteur financier ont entraine un gonflement considerable des dettes publiques dans la plupart des pays industrialises et par consequent une hausse de l'offre de titres publics. Si la demande de titres n'augmentait pas a proportion de l'offre, les taux d'interet a long terme remonteraient inevitablement. Or, dans un contexte de finances publiques degradees, la capacite des Etats a se financer a moindre cout, et donc la persistance de taux d'interet bas a long terme revet une importance toute particuliere. Dans cet article, nous nous proposons d'etudier un certain nombre de facteurs susceptibles d'avoir une influence sur ces taux longs. Apres avoir montre que les facteurs explicatifs traditionnels des taux longs ne suffisent pas a expliquer la baisse recente des taux, nous identifions quels sont les principaux acteurs sur le marche des titres publics. Nous tentons ensuite de comprendre les ressorts de la demande de titres, en particulier de la part des investisseurs institutionnels, principaux acquereurs de titres publics : l'Europe nous apparait comme un exemple privilegie, dans la mesure ou les reformes des normes comptables Solvabilite 2 et IAS-IFRS sont susceptibles d'avoir un impact non negligeable sur les strategies d'investissement des \" zinzins \".","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"29 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125191213","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2010-10-01DOI: 10.1093/acprof:oso/9780199680405.003.0009
P. Messerlin
The “Doha Round” may be finished in 2011, more than ten years after having been officially launched.2 A detailed description of the negotiations over such a long period goes far beyond the scope of a chapter, and would require a book.3 Rather, this chapter focuses on the four key questions faced by the Doha Round, and indeed by every future Round.
{"title":"The Doha Round","authors":"P. Messerlin","doi":"10.1093/acprof:oso/9780199680405.003.0009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1093/acprof:oso/9780199680405.003.0009","url":null,"abstract":"The “Doha Round” may be finished in 2011, more than ten years after having been officially launched.2 A detailed description of the negotiations over such a long period goes far beyond the scope of a chapter, and would require a book.3 Rather, this chapter focuses on the four key questions faced by the Doha Round, and indeed by every future Round.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"2 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127736906","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2010-05-01DOI: 10.1017/cbo9781107284159.020
Jérôme Sgard
Under high inflation, money's dual function as a unit of account and a unit of payment are split and transferred on alternate supports--either a foreign currency (as in Argentina) or domestic indices (as in Brazil). This paper compares the 1994 Brazilian Plano Real, which rebuilt a working, national monetary order, and the bimonetary Argentine Currency Board regime, whose 2001 collapse caused a major dislocation of both the real economy and the financial sector. "Pesification" is analyzed as an improvised attempt to rebuild a single, national money. Whereas returning to peso pricing on domestic markets proved to be surprisingly easy, the conversion of financial contracts (deposits, credits, bonds, etc.) was a disaster: state intervention into existing private contracts opened the way for a large-scale but opaque redistribution of private wealth. The experience of monetary destruction and reconstruction sheds light on how policy or regulatory intervention interacts with private choices. Policy efficiency is conditional on the willingness of agents to continue using the national money. Yet states that use money as a policy instrument may affect the agents perception that its stability is a condition for their own continuing private capacity to calculate and optimize. The effects of hyperinflation suggest that this constitutive ambiguity may actually result in the destruction of money. Keywords: Argentina, Brazil, hyperinflation, monetary reform, monetary theory JEL classification: E31, E42, E65
{"title":"Money Reconstructed: Argentina and Brazil after Hyperinflation","authors":"Jérôme Sgard","doi":"10.1017/cbo9781107284159.020","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/cbo9781107284159.020","url":null,"abstract":"Under high inflation, money's dual function as a unit of account and a unit of payment are split and transferred on alternate supports--either a foreign currency (as in Argentina) or domestic indices (as in Brazil). This paper compares the 1994 Brazilian Plano Real, which rebuilt a working, national monetary order, and the bimonetary Argentine Currency Board regime, whose 2001 collapse caused a major dislocation of both the real economy and the financial sector. \"Pesification\" is analyzed as an improvised attempt to rebuild a single, national money. Whereas returning to peso pricing on domestic markets proved to be surprisingly easy, the conversion of financial contracts (deposits, credits, bonds, etc.) was a disaster: state intervention into existing private contracts opened the way for a large-scale but opaque redistribution of private wealth. The experience of monetary destruction and reconstruction sheds light on how policy or regulatory intervention interacts with private choices. Policy efficiency is conditional on the willingness of agents to continue using the national money. Yet states that use money as a policy instrument may affect the agents perception that its stability is a condition for their own continuing private capacity to calculate and optimize. The effects of hyperinflation suggest that this constitutive ambiguity may actually result in the destruction of money. Keywords: Argentina, Brazil, hyperinflation, monetary reform, monetary theory JEL classification: E31, E42, E65","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"52 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123271611","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Antonin, Christophe Blot, Christine Rifflart, Y. Yeddir-Tamsamani
Apres deux trimestres consecutifs de croissance positive en 2009, la zone euro est techniquement sortie de la recession, meme si, sur l’ensemble de l’annee, le PIB est en recul de 4 %. Ce retour de la croissance fut principalement initie par le commerce exterieur – notamment en Allemagne et aux Pays-Bas – et par la contribution des stocks (en France et en Italie) tandis que la demande interieure peine a retrouver un dynamisme en raison d’une consommation atone et d’un ajustement de l’investissement qui n’est toujours pas termine. Tous les pays n’ont cependant pas repris le chemin de la croissance puisque l’Espagne et l’Irlande etaient encore en recession fin 2009. En outre, les difficultes budgetaires rencontrees par la Grece pourraient plonger la zone euro dans une nouvelle crise, sans doute plus institutionnelle que politique. Enfin, la croissance du PIB est encore insuffisante pour entrainer une amelioration de l’emploi, d’autant que les entreprises en profitent essentiellement pour redresser leur productivite qui avait fortement baisse – sauf en Espagne – au plus fort de la crise. De fait, le taux de chomage a cru de 0,6 point au cours du deuxieme semestre 2009 pour atteindre 9,9 %. La stabilisation prendrait encore quelques trimestres et en 2011, le taux de chomage toucherait encore 10,3 % de la population active. Bien que modere, le retour de la croissance se confirmerait mais l’investissement productif tarderait a redemarrer du fait de capacites de production excedentaires tandis que la consommation serait entravee par les mauvaises perspectives d’emploi. Surtout, la croissance serait contrainte par l’ajustement budgetaire qui s’annonce des 2010 dans certains pays – notamment en Espagne – et surtout en 2011 pour l’ensemble de la zone. Le PIB progresserait alors de 0,9 % en 2010 et de 1,6 % en 2011, principalement grâce aux contributions positives des stocks et du commerce exterieur.
{"title":"Zone euro : croissance sous contraintes: Perspectives 2010-2011 pour l’économie européenne","authors":"C. Antonin, Christophe Blot, Christine Rifflart, Y. Yeddir-Tamsamani","doi":"10.3917/REOF.113.0123","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/REOF.113.0123","url":null,"abstract":"Apres deux trimestres consecutifs de croissance positive en 2009, la zone euro est techniquement sortie de la recession, meme si, sur l’ensemble de l’annee, le PIB est en recul de 4 %. Ce retour de la croissance fut principalement initie par le commerce exterieur – notamment en Allemagne et aux Pays-Bas – et par la contribution des stocks (en France et en Italie) tandis que la demande interieure peine a retrouver un dynamisme en raison d’une consommation atone et d’un ajustement de l’investissement qui n’est toujours pas termine. Tous les pays n’ont cependant pas repris le chemin de la croissance puisque l’Espagne et l’Irlande etaient encore en recession fin 2009. En outre, les difficultes budgetaires rencontrees par la Grece pourraient plonger la zone euro dans une nouvelle crise, sans doute plus institutionnelle que politique. Enfin, la croissance du PIB est encore insuffisante pour entrainer une amelioration de l’emploi, d’autant que les entreprises en profitent essentiellement pour redresser leur productivite qui avait fortement baisse – sauf en Espagne – au plus fort de la crise. De fait, le taux de chomage a cru de 0,6 point au cours du deuxieme semestre 2009 pour atteindre 9,9 %. La stabilisation prendrait encore quelques trimestres et en 2011, le taux de chomage toucherait encore 10,3 % de la population active. Bien que modere, le retour de la croissance se confirmerait mais l’investissement productif tarderait a redemarrer du fait de capacites de production excedentaires tandis que la consommation serait entravee par les mauvaises perspectives d’emploi. Surtout, la croissance serait contrainte par l’ajustement budgetaire qui s’annonce des 2010 dans certains pays – notamment en Espagne – et surtout en 2011 pour l’ensemble de la zone. Le PIB progresserait alors de 0,9 % en 2010 et de 1,6 % en 2011, principalement grâce aux contributions positives des stocks et du commerce exterieur.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123692177","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cette etude, nous proposons un modele de la dynamique salariale adapte a une estimation a partir de panels courts comme l’enquete Emploi. Nous utilisons le modele pour simuler des trajectoires individuelles de salaires au-dela de la periode d’enquete et calculer des revenus permanents. Nous mesurons le rapport entre l’inegalite de revenus permanents (inegalite de long terme) et l’inegalite salariale de coupe. Ce rapport est inferieur a un, preuve que la mobilite des revenus est egalisatrice. Cependant, nous constatons le role essentiel joue par le risque de chomage dans cette mesure. La mobilite reduit les inegalites sur le long terme dans un echantillon representatif de travailleurs employes ou en chomage, en grande partie parce que le chomage ne dure pas eternellement. A l’inverse, le risque de chomage est fortement generateur d’inegalite dans l’echantillon des employes. Nous mesurons qu’il annule ainsi la moitie du benefice egalisateur de la mobilite salariale.
{"title":"La mesure des inégalités de long terme avec des panels courts : 1990-2000","authors":"S. Bonhomme, J. Robin","doi":"10.7202/039323AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/039323AR","url":null,"abstract":"Dans cette etude, nous proposons un modele de la dynamique salariale adapte a une estimation a partir de panels courts comme l’enquete Emploi. Nous utilisons le modele pour simuler des trajectoires individuelles de salaires au-dela de la periode d’enquete et calculer des revenus permanents. Nous mesurons le rapport entre l’inegalite de revenus permanents (inegalite de long terme) et l’inegalite salariale de coupe. Ce rapport est inferieur a un, preuve que la mobilite des revenus est egalisatrice. Cependant, nous constatons le role essentiel joue par le risque de chomage dans cette mesure. La mobilite reduit les inegalites sur le long terme dans un echantillon representatif de travailleurs employes ou en chomage, en grande partie parce que le chomage ne dure pas eternellement. A l’inverse, le risque de chomage est fortement generateur d’inegalite dans l’echantillon des employes. Nous mesurons qu’il annule ainsi la moitie du benefice egalisateur de la mobilite salariale.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"4 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-03-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125329014","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}