{"title":"Assessing future sustainability of french public finances","authors":"J. Creel, P. Hubert, F. Saraceno","doi":"10.1057/9781137269539_5","DOIUrl":"https://doi.org/10.1057/9781137269539_5","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"6 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126117932","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article illustre le lien entre identification partielle dans les modeles econometriques et criteres de decision de Jaffray dans l'incertain non probabilise a travers l'univers du choix de niveau optimal d'emissions toxiques dans un lac partage entre deux communes.
{"title":"Ambiguïté, identification partielle et politique environnementale","authors":"Alfred Galichon, M. Henry","doi":"10.2139/SSRN.2056350","DOIUrl":"https://doi.org/10.2139/SSRN.2056350","url":null,"abstract":"Cet article illustre le lien entre identification partielle dans les modeles econometriques et criteres de decision de Jaffray dans l'incertain non probabilise a travers l'univers du choix de niveau optimal d'emissions toxiques dans un lac partage entre deux communes.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"3 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-06-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121853353","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le potentiel de production, son niveau, sa croissance et l’output gap qui en resulte sont, a l’image du multiplicateur budgetaire, des indicateurs essentiels pour determiner les strategies macroeconomiques a suivre a moyen terme. Pour autant, leurs mesures sont sujettes a un grand nombre de controverses, notamment au sein des institutions internationales (FMI, Commission europeenne et OCDE) qui peinent a s’accorder sur ces sujets. Notre evaluation des variations d’output gap, effectuee a partir des donnees portant sur le marche du travail, nous revele un creusement important de l’ecart de production au cours de la crise et des differences tres fortes entre les pays. Dans le meme temps, nos simulations de trajectoires macroeconomiques a moyen terme font apparaitre le cout economique et social eleve associe a une strategie de reduction rapide des deficits publics de maniere coordonnee dans l’ensemble des pays de la zone euro. Il ressort des differents scenarios testes (multiplicateur faible, prime de risque, croissance potentielle reduite) qu’une strategie equilibree et optimale se traduirait par une reduction moderee et progressive des desequilibres budgetaires structurels. Les nouveaux delais accordes a un certain nombre de pays europeens pour ramener leur deficit public en-dessous du seuil d’un deficit a 3 % du PIB semblent aller dans ce sens.
{"title":"PIB, déficit, dette, chômage: où vont les économies à moyen terme","authors":"Marion Cochard, M. Plane, Danielle Schweisguth","doi":"10.3917/REOF.129.0299","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/REOF.129.0299","url":null,"abstract":"Le potentiel de production, son niveau, sa croissance et l’output gap qui en resulte sont, a l’image du multiplicateur budgetaire, des indicateurs essentiels pour determiner les strategies macroeconomiques a suivre a moyen terme. Pour autant, leurs mesures sont sujettes a un grand nombre de controverses, notamment au sein des institutions internationales (FMI, Commission europeenne et OCDE) qui peinent a s’accorder sur ces sujets. Notre evaluation des variations d’output gap, effectuee a partir des donnees portant sur le marche du travail, nous revele un creusement important de l’ecart de production au cours de la crise et des differences tres fortes entre les pays. Dans le meme temps, nos simulations de trajectoires macroeconomiques a moyen terme font apparaitre le cout economique et social eleve associe a une strategie de reduction rapide des deficits publics de maniere coordonnee dans l’ensemble des pays de la zone euro. Il ressort des differents scenarios testes (multiplicateur faible, prime de risque, croissance potentielle reduite) qu’une strategie equilibree et optimale se traduirait par une reduction moderee et progressive des desequilibres budgetaires structurels. Les nouveaux delais accordes a un certain nombre de pays europeens pour ramener leur deficit public en-dessous du seuil d’un deficit a 3 % du PIB semblent aller dans ce sens.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"07 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114813299","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans un contexte de rencherissement previsible de l'energie au cours des vingt prochaines annees, orienter l'effort d'innovation industrielle et l'offre de biens et services vers des technologies economes en energie est une necessite. Toutefois, une hausse des prix de l'energie plus marquee en France que chez nos concurrents penaliserait la competitivite a court terme de l'industrie francaise. Cette Note expose les termes de l'arbitrage que doit affronter la France entre la preservation d'un element significatif de sa competitivite a court terme (le cout relativement faible de son energie en particulier electrique) et la necessaire transformation de ses avantages comparatifs a moyen-long terme (sous l'effet d'une verite des prix energetiques). A partir d'un travail econometrique original portant sur les exportations des entreprises francaises, nous estimons qu'une hausse de 10 % des prix de l'electricite en France reduirait la valeur des exportations en moyenne de 1,9 % et qu'une meme augmentation du prix du gaz les reduirait de 1,1 %. La perte de competitivite est sensiblement plus marquee pour les plus gros exportateurs, parti- culierement dans les secteurs fortement dependants de l'energie. Cet effet negatif de court terme est a mettre en regard de l'effet de signal d'une hausse des prix de l'energie sur les specialisations a moyen-long terme, afin que la France ne reste pas en arriere dans la course a l'innovation " verte ". Nous tirons de cette analyse plusieurs enseignements. Tout d'abord, il convient d'annoncer la hausse des prix de l'energie, de maniere credible, afin que les agents economiques l'integrent dans leurs calculs et reorientent leurs choix de consommation et de production. Afin de limiter les effets negatifs d'un rencherissement de l'energie sur la competitivite a court terme, nous recommandons que la taxation supplementaire de l'energie soit utilisee pour reduire le cout du travail, une grande prudence quant au rythme de declassement des equipements nucleaires historiques, dont le cout au kWh est particulierement performant, une imputation differenciee de la charge de service public en fonction de l'intensite energetique (comme en Allemagne) et une convergence des approches au niveau europeen pour ce qui concerne les couts de reseau.
{"title":"Energie et compétitivité","authors":"D. Bureau, Lionel Fontagné, Philippe Martin","doi":"10.3917/NCAE.006.0001","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/NCAE.006.0001","url":null,"abstract":"Dans un contexte de rencherissement previsible de l'energie au cours des vingt prochaines annees, orienter l'effort d'innovation industrielle et l'offre de biens et services vers des technologies economes en energie est une necessite. Toutefois, une hausse des prix de l'energie plus marquee en France que chez nos concurrents penaliserait la competitivite a court terme de l'industrie francaise. Cette Note expose les termes de l'arbitrage que doit affronter la France entre la preservation d'un element significatif de sa competitivite a court terme (le cout relativement faible de son energie en particulier electrique) et la necessaire transformation de ses avantages comparatifs a moyen-long terme (sous l'effet d'une verite des prix energetiques). A partir d'un travail econometrique original portant sur les exportations des entreprises francaises, nous estimons qu'une hausse de 10 % des prix de l'electricite en France reduirait la valeur des exportations en moyenne de 1,9 % et qu'une meme augmentation du prix du gaz les reduirait de 1,1 %. La perte de competitivite est sensiblement plus marquee pour les plus gros exportateurs, parti- culierement dans les secteurs fortement dependants de l'energie. Cet effet negatif de court terme est a mettre en regard de l'effet de signal d'une hausse des prix de l'energie sur les specialisations a moyen-long terme, afin que la France ne reste pas en arriere dans la course a l'innovation \" verte \". Nous tirons de cette analyse plusieurs enseignements. Tout d'abord, il convient d'annoncer la hausse des prix de l'energie, de maniere credible, afin que les agents economiques l'integrent dans leurs calculs et reorientent leurs choix de consommation et de production. Afin de limiter les effets negatifs d'un rencherissement de l'energie sur la competitivite a court terme, nous recommandons que la taxation supplementaire de l'energie soit utilisee pour reduire le cout du travail, une grande prudence quant au rythme de declassement des equipements nucleaires historiques, dont le cout au kWh est particulierement performant, une imputation differenciee de la charge de service public en fonction de l'intensite energetique (comme en Allemagne) et une convergence des approches au niveau europeen pour ce qui concerne les couts de reseau.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"35 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131877428","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
This paper argues that the European Union has gone farther than any other country or institution in internalizing the prescriptions of the Washington Consensus. Embedding neo-liberal principles in the treaties defining its governance, the EU has enshrined a peculiar doctrine within its constitution. We further argue that this “Berlin-Washinghton Consensus” has serious empirical and theoretical flaws, as its reliance on Pareto optimality leads to neglect the crucial links between current and potential growth. We show by means of a simple model that the call for structural reforms as an engine for growth may be controversial, once current and potential output are related. We claim that adherence to the Consensus may go a long way in explaining the poor growth performance of the European economy in the past two decades, because of the constraints that it imposed on fiscal and monetary policies. The same constraints have deepened the eurozone crisis that started in 2007, putting unwarranted emphasis on austerity and reform. Challenging the Consensus becomes a precondition for avoiding the implosion of the euro, and recovering growth.
{"title":"European economic governance: the Berlin-Washington consensus","authors":"Jean-Paul Fitoussi, F. Saraceno","doi":"10.1093/CJE/BET003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1093/CJE/BET003","url":null,"abstract":"This paper argues that the European Union has gone farther than any other country or institution in internalizing the prescriptions of the Washington Consensus. Embedding neo-liberal principles in the treaties defining its governance, the EU has enshrined a peculiar doctrine within its constitution. We further argue that this “Berlin-Washinghton Consensus” has serious empirical and theoretical flaws, as its reliance on Pareto optimality leads to neglect the crucial links between current and potential growth. We show by means of a simple model that the call for structural reforms as an engine for growth may be controversial, once current and potential output are related. We claim that adherence to the Consensus may go a long way in explaining the poor growth performance of the European economy in the past two decades, because of the constraints that it imposed on fiscal and monetary policies. The same constraints have deepened the eurozone crisis that started in 2007, putting unwarranted emphasis on austerity and reform. Challenging the Consensus becomes a precondition for avoiding the implosion of the euro, and recovering growth.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"70 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131196915","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Antonin, Christophe Blot, Sabine Le Bayon, C. Mathieu
La crise de la zone euro a mis au grand jour la question des desequilibres courants qui s’etaient amplifies jusqu’en 2007. Un debat s’est engage depuis pour determiner l’origine de ces desequilibres, certains y voyant le resultat d’une divergence accrue en matiere de competitivite. Depuis, la reforme de la gouvernance europeenne tient explicitement compte de la situation macroeconomique de chaque Etat membre au-dela des seuls criteres de finances publiques. La Commission a etabli a cette fin un tableau de bord permettant d’exercer une surveillance macroeconomique elargie en integrant notamment les evolutions de la competitivite et des parts de marche a l’exportation. De fait, depuis 2007, les desequilibres se sont resorbes, principalement en raison d’une reduction des deficits courants de l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, le Portugal et la Grece. Dans le meme temps, le contexte macroeconomique marque par la consolidation budgetaire et les mesures prises par ces differents pays, en vue notamment de rendre le marche du travail plus flexible, ont pu avoir un effet sur la competitivite. Les effets sur la competitivite pourraient etre de deux ordres. D’une part, le maintien d’un niveau de chomage eleve cree des pressions deflationnistes. D’autre part, la baisse ou le gel des remunerations, la reduction de la protection de l’emploi ou la decentralisation des negociations salariales pourraient egalement reduire les couts salariaux unitaires. Les effets de ces reformes restent cependant debattus. Surtout ces reformes renforcent, a court terme, les pressions deflationnistes qui representent des lors le principal vecteur d’amelioration de la competitivite. Certains pays ont d’ores et deja regagne des parts de marche depuis le declenchement de la crise, ce que corroborent les estimations d’equations de commerce. Il reste que la reduction des deficits courants resulte en grande partie de la baisse des importations liee a l’effondrement de la demande. Enfin, a terme, cette strategie de recherche de competitivite pourrait constituer une menace pour la croissance dans la zone euro en favorisant la generalisation du risque deflationniste.
{"title":"La quête de la competitivité ouvre la voie de la déflation","authors":"C. Antonin, Christophe Blot, Sabine Le Bayon, C. Mathieu","doi":"10.3917/REOF.129.0251","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/REOF.129.0251","url":null,"abstract":"La crise de la zone euro a mis au grand jour la question des desequilibres courants qui s’etaient amplifies jusqu’en 2007. Un debat s’est engage depuis pour determiner l’origine de ces desequilibres, certains y voyant le resultat d’une divergence accrue en matiere de competitivite. Depuis, la reforme de la gouvernance europeenne tient explicitement compte de la situation macroeconomique de chaque Etat membre au-dela des seuls criteres de finances publiques. La Commission a etabli a cette fin un tableau de bord permettant d’exercer une surveillance macroeconomique elargie en integrant notamment les evolutions de la competitivite et des parts de marche a l’exportation. De fait, depuis 2007, les desequilibres se sont resorbes, principalement en raison d’une reduction des deficits courants de l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, le Portugal et la Grece. Dans le meme temps, le contexte macroeconomique marque par la consolidation budgetaire et les mesures prises par ces differents pays, en vue notamment de rendre le marche du travail plus flexible, ont pu avoir un effet sur la competitivite. Les effets sur la competitivite pourraient etre de deux ordres. D’une part, le maintien d’un niveau de chomage eleve cree des pressions deflationnistes. D’autre part, la baisse ou le gel des remunerations, la reduction de la protection de l’emploi ou la decentralisation des negociations salariales pourraient egalement reduire les couts salariaux unitaires. Les effets de ces reformes restent cependant debattus. Surtout ces reformes renforcent, a court terme, les pressions deflationnistes qui representent des lors le principal vecteur d’amelioration de la competitivite. Certains pays ont d’ores et deja regagne des parts de marche depuis le declenchement de la crise, ce que corroborent les estimations d’equations de commerce. Il reste que la reduction des deficits courants resulte en grande partie de la baisse des importations liee a l’effondrement de la demande. Enfin, a terme, cette strategie de recherche de competitivite pourrait constituer une menace pour la croissance dans la zone euro en favorisant la generalisation du risque deflationniste.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"3 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114264570","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les prix de l’immobilier ont fortement progresse en France, entre 1998 et 2007, puis entre 2009 et 2012. La premiere phase d’augmentation est en partie liee a des facteurs communs a la zone euro (assouplissement des conditions de financement), en partie aussi a des facteurs specifiquement francais (politiques de soutien de la demande, insuffisances de l’offre fonciere, hausse des couts de construction). La seconde phase est plus directement liee a la crise financiere qui a encourage des comportements de repli sur des valeurs considerees comme sures, parmi lesquelles l’immobilier dont l’attrait a encore ete rehausse par les politiques de soutien a la demande. Le logement constitue en France le premier poste de depense des menages, loin devant l’alimentation. L’acces a un logement decent, ou meme tout simplement a un logement, est devenu un probleme majeur, en particulier dans les zones tendues comme la region parisienne. De nombreux arguments plaident en faveur d’une politique publique visant a moderer la hausse, voire inverser la courbe des prix immobiliers, surtout si une partie de la hausse des prix a pour origine des politiques publiques mal adaptees : la hausse des prix accentue les inegalites (au detriment notable des jeunes generations de milieux modestes) et conduit a des inefficacites economiques, telles que l’eloignement entre domicile et travail, l’investissement (en cas de bulle) dans des biens surevalues ou encore la perte de competitivite de l’economie francaise lorsque le cout du logement se repercute sur les salaires ou dans l’immobilier d’entreprise. Les risques lies a un retournement du marche immobilier nous paraissent moins importants en France que dans d’autres pays. Dans ce cadre, nous proposons de combiner des mesures destinees a stimuler l’offre, corriger des distorsions du cote de la demande et fluidifier le marche. Pour stimuler l’offre, nous proposons d’ameliorer la gestion du foncier en transferant sa responsabilite de facon systematique au niveau des intercommunalites et de favoriser les gains de productivite et la concurrence dans le secteur de la construction. Pour fluidifier le marche et rendre la fiscalite fonciere plus equitable, nous suggerons de supprimer par etapes les droits de mutation a titre onereux et de reformer la taxe fonciere sur la propriete bâtie. Cette derniere serait desormais assise sur la valeur venale nette des biens (valeur de marche deduction faite des emprunts en cours). Neutre pour le budget, cette reforme serait completee par une taxation des plus-values latentes des terrains non bâtis encourageant la vente des terrains lorsqu’ils deviennent constructibles. Ces reformes supposent de mettre rapidement en application l’obligation faite aux notaires de renseigner les bases notariales. En parallele, il nous semble souhaitable de supprimer progressivement l’ensemble des aides a la pierre, mesures couteuses (plus de 4 milliards d’euros en 2012) qui tendent a soutenir les prix pour un gain limite
{"title":"Comment modérer les prix de l'immobilier ?","authors":"A. Trannoy, Étienne Wasmer","doi":"10.3917/NCAE.002.0001","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/NCAE.002.0001","url":null,"abstract":"Les prix de l’immobilier ont fortement progresse en France, entre 1998 et 2007, puis entre 2009 et 2012. La premiere phase d’augmentation est en partie liee a des facteurs communs a la zone euro (assouplissement des conditions de financement), en partie aussi a des facteurs specifiquement francais (politiques de soutien de la demande, insuffisances de l’offre fonciere, hausse des couts de construction). La seconde phase est plus directement liee a la crise financiere qui a encourage des comportements de repli sur des valeurs considerees comme sures, parmi lesquelles l’immobilier dont l’attrait a encore ete rehausse par les politiques de soutien a la demande. Le logement constitue en France le premier poste de depense des menages, loin devant l’alimentation. L’acces a un logement decent, ou meme tout simplement a un logement, est devenu un probleme majeur, en particulier dans les zones tendues comme la region parisienne. De nombreux arguments plaident en faveur d’une politique publique visant a moderer la hausse, voire inverser la courbe des prix immobiliers, surtout si une partie de la hausse des prix a pour origine des politiques publiques mal adaptees : la hausse des prix accentue les inegalites (au detriment notable des jeunes generations de milieux modestes) et conduit a des inefficacites economiques, telles que l’eloignement entre domicile et travail, l’investissement (en cas de bulle) dans des biens surevalues ou encore la perte de competitivite de l’economie francaise lorsque le cout du logement se repercute sur les salaires ou dans l’immobilier d’entreprise. Les risques lies a un retournement du marche immobilier nous paraissent moins importants en France que dans d’autres pays. Dans ce cadre, nous proposons de combiner des mesures destinees a stimuler l’offre, corriger des distorsions du cote de la demande et fluidifier le marche. Pour stimuler l’offre, nous proposons d’ameliorer la gestion du foncier en transferant sa responsabilite de facon systematique au niveau des intercommunalites et de favoriser les gains de productivite et la concurrence dans le secteur de la construction. Pour fluidifier le marche et rendre la fiscalite fonciere plus equitable, nous suggerons de supprimer par etapes les droits de mutation a titre onereux et de reformer la taxe fonciere sur la propriete bâtie. Cette derniere serait desormais assise sur la valeur venale nette des biens (valeur de marche deduction faite des emprunts en cours). Neutre pour le budget, cette reforme serait completee par une taxation des plus-values latentes des terrains non bâtis encourageant la vente des terrains lorsqu’ils deviennent constructibles. Ces reformes supposent de mettre rapidement en application l’obligation faite aux notaires de renseigner les bases notariales. En parallele, il nous semble souhaitable de supprimer progressivement l’ensemble des aides a la pierre, mesures couteuses (plus de 4 milliards d’euros en 2012) qui tendent a soutenir les prix pour un gain limite ","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"14 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2013-02-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123960351","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les allegements generaux de cotisations patronales sur les bas salaires constituent la principale politique de l’emploi en France avec une depense annuelle d’environ 1 point de PIB. Cette etude montre que ce sont surtout les emplois les moins qualifies dans les services qui beneficient aujourd’hui de ce dispositif. Selon nos estimations, supprimer les allegements lies aux 35 heures detruirait environ 400 000 emplois, instituer un point de sortie a 1,5 au lieu de 1,6 Smic supprimerait environ 50 000 emplois, limiter les allegements a l’industrie entrainerait une perte de l’ordre de 700 000 emplois, et limiter les allegements aux entreprises de moins de 50 salaries supprimerait environ 380 000 emplois. Ainsi, du point de vue de la sauvegarde de l’emploi, il n’y a aucun fondement a reserver le benefice des allegements aux seuls secteurs directement exposes a la concurrence internationale, ou encore aux seules PME.
{"title":"Les conséquences des allégements généraux de cotisations patronales sur les bas salaires","authors":"P. Cahuc, Stéphane Carcillo","doi":"10.3917/RFE.122.0019","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/RFE.122.0019","url":null,"abstract":"Les allegements generaux de cotisations patronales sur les bas salaires constituent la principale politique de l’emploi en France avec une depense annuelle d’environ 1 point de PIB. Cette etude montre que ce sont surtout les emplois les moins qualifies dans les services qui beneficient aujourd’hui de ce dispositif. Selon nos estimations, supprimer les allegements lies aux 35 heures detruirait environ 400 000 emplois, instituer un point de sortie a 1,5 au lieu de 1,6 Smic supprimerait environ 50 000 emplois, limiter les allegements a l’industrie entrainerait une perte de l’ordre de 700 000 emplois, et limiter les allegements aux entreprises de moins de 50 salaries supprimerait environ 380 000 emplois. Ainsi, du point de vue de la sauvegarde de l’emploi, il n’y a aucun fondement a reserver le benefice des allegements aux seuls secteurs directement exposes a la concurrence internationale, ou encore aux seules PME.","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"56 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126651084","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
« Devenir l’economie de la connaissance la plus competitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance economique durable accompagnee d’une amelioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohesion sociale » : tel est l’objectif que les chefs de gouvernements europeens se sont assigne a Lisbonne les 23 et 24 mars 2000.[Premier paragraphe]
{"title":"Stratégie de Lisbonne : l'avenir d'un échec","authors":"É. Cohen","doi":"10.3917/RCE.011.0128","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/RCE.011.0128","url":null,"abstract":"« Devenir l’economie de la connaissance la plus competitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance economique durable accompagnee d’une amelioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohesion sociale » : tel est l’objectif que les chefs de gouvernements europeens se sont assigne a Lisbonne les 23 et 24 mars 2000.[Premier paragraphe]","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"11 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130306049","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’heterogeneite de la zone euro pourrait etre surmontee par un veritable budget federal permettant des transferts de revenus entre pays, ce qui permettrait de lisser les chocs asymetriques. En realite, le budget de l’UE represente a peine 1,5 % de son PIB contre pres d’un tiers pour le budget federal americain par rapport au PIB des Etats-Unis. C’est dire qu’en l’etat actuel des choses, sa marge de manœuvre est inexistante. Certes, tot ou tard, la survie et a fortiori l’approfondissement de l’union monetaire europeenne exigera une politique d’aide aux pays les plus pauvres en vue de favoriser leur rattrapage. Certains evoquent deja un plan Marshall en ce sens. Il n’en demeure pas moins que les pays du Nord de la zone euro (y compris la France) paraissent encore tres reticents a instaurer une union de transferts en Europe. Il en est plus particulierement ainsi de l’Allemagne, qui n’a toujours pas fini de solder le passif de son unification et n’est pas pres de le faire. Comme le rappelle Jean Pisani-Ferry, « Depuis son unification, au debut des annees 1990, les Lander de l’Ouest transferent bon an mal an 4 % de leur PIB a ceux de l’Est... L’Allemagne, a son corps defendant, s’est installee dans le meme regime que l’Italie, dont le Nord finance le Sud » (...).
{"title":"Pour un mécanisme de rééquilibrage intra-européen : le plan Keynes revisité","authors":"A. Grjébine","doi":"10.3917/RCE.011.0053","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/RCE.011.0053","url":null,"abstract":"L’heterogeneite de la zone euro pourrait etre surmontee par un veritable budget federal permettant des transferts de revenus entre pays, ce qui permettrait de lisser les chocs asymetriques. En realite, le budget de l’UE represente a peine 1,5 % de son PIB contre pres d’un tiers pour le budget federal americain par rapport au PIB des Etats-Unis. C’est dire qu’en l’etat actuel des choses, sa marge de manœuvre est inexistante. Certes, tot ou tard, la survie et a fortiori l’approfondissement de l’union monetaire europeenne exigera une politique d’aide aux pays les plus pauvres en vue de favoriser leur rattrapage. Certains evoquent deja un plan Marshall en ce sens. Il n’en demeure pas moins que les pays du Nord de la zone euro (y compris la France) paraissent encore tres reticents a instaurer une union de transferts en Europe. Il en est plus particulierement ainsi de l’Allemagne, qui n’a toujours pas fini de solder le passif de son unification et n’est pas pres de le faire. Comme le rappelle Jean Pisani-Ferry, « Depuis son unification, au debut des annees 1990, les Lander de l’Ouest transferent bon an mal an 4 % de leur PIB a ceux de l’Est... L’Allemagne, a son corps defendant, s’est installee dans le meme regime que l’Italie, dont le Nord finance le Sud » (...).","PeriodicalId":325508,"journal":{"name":"Sciences Po publications","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2012-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131014870","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}