Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.20
Anna Kaczmarek‐Wiśniewska
Suite à la publication de Germinal en 1885, la critique a classé Zola comme un écrivain « socialiste ». Le romancier lui-même a utilisé ce qualificatif plusieurs fois en parlant de son œuvre. En même temps, il ignorait la doctrine marxiste et était un adversaire déclaré de la révolution, ainsi que de l’égalité et du gouvernement par le peuple. Le présent article se propose d’expliquer quelques aspects du « socialisme » de Zola compte tenu de ses origines, ses expériences de jeunesse et l’évolution de son œuvre, ce qui permettra de comprendre le sens particulier que l’écrivain donnait à ce terme.
{"title":"Du « socialisme de cœur » zolien, ou comment être considéré en même temps comme « socialiste » et « ennemi du peuple »","authors":"Anna Kaczmarek‐Wiśniewska","doi":"10.18778/1505-9065.15.20","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.20","url":null,"abstract":"Suite à la publication de Germinal en 1885, la critique a classé Zola comme un écrivain « socialiste ». Le romancier lui-même a utilisé ce qualificatif plusieurs fois en parlant de son œuvre. En même temps, il ignorait la doctrine marxiste et était un adversaire déclaré de la révolution, ainsi que de l’égalité et du gouvernement par le peuple. Le présent article se propose d’expliquer quelques aspects du « socialisme » de Zola compte tenu de ses origines, ses expériences de jeunesse et l’évolution de son œuvre, ce qui permettra de comprendre le sens particulier que l’écrivain donnait à ce terme.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74907670","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.05
Natalia Wawrzyniak
Dans le siècle où les théories néo-platoniciennes imposent la prééminence de la poésie sur tout autre forme de discours, le mépris dirigé contre la poésie en général ou contre certains poètes en particulier accompagne la célébration des Lettres. Le corpus poétique protestant du XVIe siècle est souvent interprété à la lumière de l’idéal de la poésie religieuse (Véronique Ferrer, Julien Gœury, Christophe Bourgeois) ou du thème de la uanitas propre à la poésie morale baroque (Terence Cave, Michel Jeanneret, Michèle Clément). Dans le présent article, je m’efforce de présenter le mépris des Lettres, ou plus précisément des vers profanes comme un élément constituant d’une identité poétique calviniste à travers une étude de trois moments significatifs : la publication des premiers textes méta-discursifs de Jean Calvin et de Théodore de Bèze vers la moitié du XVIe siècle, la « querelle des Discours » des années 1562-1563, et finalement la publication des recueils protestants individuels et collectifs dans les années 1570 et 1580.
在一个新柏拉图主义理论将诗歌置于任何其他形式的话语之上的世纪里,对诗歌或对某些诗人的蔑视伴随着对文学的庆祝。文集十六世纪新教诗意理想常来解释宗教诗歌(veronique费雷尔、朱利安Gœury Christophe Bourgeois)或者主题uanitas诗歌特有的道德巴洛克(Terence Cave米歇尔(Michel Jeanneret clement)。在这篇文章中,我试图通过对三个重要时刻的研究,将对书信的蔑视,或者更确切地说,对世俗诗歌的蔑视,作为加尔文主义诗歌身份的组成部分:16世纪中期,约翰·加尔文(john Calvin)和西奥多·德·beze (theodore de beze)出版了第一批元话语文本,1562-1563年出版了“话语的争吵”,最后在1570年和1580年出版了个人和集体的新教文集。
{"title":"Le travail du mépris dans le champ littéraire – le cas des poètes calvinistes du XVIe siècle","authors":"Natalia Wawrzyniak","doi":"10.18778/1505-9065.15.05","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.05","url":null,"abstract":"Dans le siècle où les théories néo-platoniciennes imposent la prééminence de la poésie sur tout autre forme de discours, le mépris dirigé contre la poésie en général ou contre certains poètes en particulier accompagne la célébration des Lettres. Le corpus poétique protestant du XVIe siècle est souvent interprété à la lumière de l’idéal de la poésie religieuse (Véronique Ferrer, Julien Gœury, Christophe Bourgeois) ou du thème de la uanitas propre à la poésie morale baroque (Terence Cave, Michel Jeanneret, Michèle Clément). Dans le présent article, je m’efforce de présenter le mépris des Lettres, ou plus précisément des vers profanes comme un élément constituant d’une identité poétique calviniste à travers une étude de trois moments significatifs : la publication des premiers textes méta-discursifs de Jean Calvin et de Théodore de Bèze vers la moitié du XVIe siècle, la « querelle des Discours » des années 1562-1563, et finalement la publication des recueils protestants individuels et collectifs dans les années 1570 et 1580.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82509884","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.04
Justyna Giernatowska
Le Fort inexpugnable de l’honneur du sexe féminin de François de Billon prend part à la Querelle des femmes, ranimée au XVIe siècle, afin de défendre la dignité du beau sexe. Le mépris y joue un rôle important vu son potentiel persuasif auquel contribuent : sa place dans le schéma rhétorique, les moyens d’expression employés et les thèmes que l’auteur choisit en s’appuyant sur les sources aussi bien antiques que contemporaines. Grâce à tous ces procédés, Billon vise non seulement à dénoncer les idées diffamatoires dirigées contre les femmes et véhiculées par le discours ambiant, mais encore à critiquer et à ridiculiser les philosophes ou les écrivains – y compris ceux de la Renaissance – qui adhèrent aveuglément à ces propos calomniateurs et qui les propagent sans égard aux qualités innombrables de l’espèce féminine.
francois de Billon的女性荣誉坚不可摧的堡垒参加了在16世纪复兴的女性斗争,以捍卫女性的尊严。轻蔑在这本书中扮演着重要的角色,因为它具有说服的潜力:它在修辞模式中的位置,使用的表达方式,以及作者根据古代和当代来源选择的主题。都多亏了这些工艺、圆木不仅旨在揭露诽谤性的针对妇女的观念和话语所承载的环境,但仍然批评和嘲笑或哲学家的作家—包括—重生的上述言论而盲目加入诽谤者和传播无根据本案的无数女性的品质。
{"title":"Faut-il déprécier l’un pour valoriser l’autre ? Le mépris dans Le Fort inexpugnable de l’honneur du sexe féminin de François de Billon","authors":"Justyna Giernatowska","doi":"10.18778/1505-9065.15.04","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.04","url":null,"abstract":"Le Fort inexpugnable de l’honneur du sexe féminin de François de Billon prend part à la Querelle des femmes, ranimée au XVIe siècle, afin de défendre la dignité du beau sexe. Le mépris y joue un rôle important vu son potentiel persuasif auquel contribuent : sa place dans le schéma rhétorique, les moyens d’expression employés et les thèmes que l’auteur choisit en s’appuyant sur les sources aussi bien antiques que contemporaines. Grâce à tous ces procédés, Billon vise non seulement à dénoncer les idées diffamatoires dirigées contre les femmes et véhiculées par le discours ambiant, mais encore à critiquer et à ridiculiser les philosophes ou les écrivains – y compris ceux de la Renaissance – qui adhèrent aveuglément à ces propos calomniateurs et qui les propagent sans égard aux qualités innombrables de l’espèce féminine.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73888880","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.17
D. Reynaud
Jacques Sternberg (1923-2006) fut une figure singulière de la scène littéraire parisienne dans les années 1960-1970, aujourd’hui surtout connue pour sa collaboration avec Alain Resnais et Roland Topor. En 1973, il publie un Dictionnaire du mépris où, en 443 entrées (d’Absurde à Zoo en passant par Minable), il exprime sa détestation de l’humanité en général et de la France pompidolienne en particulier. Le livre, qui sera suivi en 1985 par un Dictionnaire des idées revues, est rarement drôle. Son principal intérêt réside dans le recours à la forme alphabétique (empruntée à Voltaire, Flaubert et Ambrose Bierce) et dans son titre. Sternberg, qui prétend ne pas s’intéresser aux gens et ne pas aimer la littérature, se sent comme un prêtre qui ne croirait pas en Dieu. Mais pour lui le mépris est une passion revendiquée, étape nécessaire pour parvenir au « véritable humour », qui a peut-être ses racines dans l’expérience de l’horreur de la guerre et des camps où son père perdit la vie.
{"title":"Jacques Sternberg : le mépris par alphabet","authors":"D. Reynaud","doi":"10.18778/1505-9065.15.17","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.17","url":null,"abstract":"Jacques Sternberg (1923-2006) fut une figure singulière de la scène littéraire parisienne dans les années 1960-1970, aujourd’hui surtout connue pour sa collaboration avec Alain Resnais et Roland Topor. En 1973, il publie un Dictionnaire du mépris où, en 443 entrées (d’Absurde à Zoo en passant par Minable), il exprime sa détestation de l’humanité en général et de la France pompidolienne en particulier. Le livre, qui sera suivi en 1985 par un Dictionnaire des idées revues, est rarement drôle. Son principal intérêt réside dans le recours à la forme alphabétique (empruntée à Voltaire, Flaubert et Ambrose Bierce) et dans son titre. Sternberg, qui prétend ne pas s’intéresser aux gens et ne pas aimer la littérature, se sent comme un prêtre qui ne croirait pas en Dieu. Mais pour lui le mépris est une passion revendiquée, étape nécessaire pour parvenir au « véritable humour », qui a peut-être ses racines dans l’expérience de l’horreur de la guerre et des camps où son père perdit la vie.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72764187","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.16
Anna Ledwina
L’une des questions importantes, abordées dans l’œuvre de Marguerite Duras est une opposition au rationalisme, entendu comme la perte du sens et l’absurde de la vie humaine étant donné la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l’auteure manifeste son rapport à la barbarie nazie, et dans un contexte plus vaste, à l’histoire de l’humanité. Ses textes, alternant les hésitations et les obsessions de l’écrivaine, expriment le manque de logique, une conscience douloureuse de l’inévitabilité des malheurs, un vide existentiel, ainsi que l’impuissance de l’être humain. À travers le refus de la « vie matérielle », l’œuvre de Duras révèle la contestation du rationalisme, véhiculant les paradoxes du XXe siècle, liés d’une part aux possibilités, et de l’autre – aux limites et à la souffrance humaines. Les ouvrages durassiens mettent en relief les lacunes de la pensée humaniste et la perplexité de la philosophie, tout en démontrant l’importance de la sphère sensuelle, celle des émotions, des sentiments, et de l’intuition artistique dans la perception de la réalité déconstruite par l’exercice de l’imaginaire.
{"title":"Le dégoût pour la raison face à la réalité sociale du XXe siècle dans des écrits choisis de Marguerite Duras","authors":"Anna Ledwina","doi":"10.18778/1505-9065.15.16","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.16","url":null,"abstract":"L’une des questions importantes, abordées dans l’œuvre de Marguerite Duras est une opposition au rationalisme, entendu comme la perte du sens et l’absurde de la vie humaine étant donné la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l’auteure manifeste son rapport à la barbarie nazie, et dans un contexte plus vaste, à l’histoire de l’humanité. Ses textes, alternant les hésitations et les obsessions de l’écrivaine, expriment le manque de logique, une conscience douloureuse de l’inévitabilité des malheurs, un vide existentiel, ainsi que l’impuissance de l’être humain. À travers le refus de la « vie matérielle », l’œuvre de Duras révèle la contestation du rationalisme, véhiculant les paradoxes du XXe siècle, liés d’une part aux possibilités, et de l’autre – aux limites et à la souffrance humaines. Les ouvrages durassiens mettent en relief les lacunes de la pensée humaniste et la perplexité de la philosophie, tout en démontrant l’importance de la sphère sensuelle, celle des émotions, des sentiments, et de l’intuition artistique dans la perception de la réalité déconstruite par l’exercice de l’imaginaire.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77547438","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.14
Anita Staroń
Le XIXe siècle voit apparaître une nouvelle vision de l’artiste. Face à une société bourgeoise et matérialiste, il s’érige en chantre d’un art hautain et désintéressé. Un tel écart entre l’artiste et le public doit produire des tensions et fait naître, des deux côtés, le sentiment d’incompréhension qui souvent dégénère en mépris. Charles Baudelaire contribue beaucoup à cette conception de l’art, où la notion de mépris revient souvent : le mépris envers le public bourgeois, l’artiste embourgeoisé, le critique d’art borné – mais aussi, le mépris du profanum uulgus dirigé contre l’artiste. Trois décennies plus tard, Octave Mirbeau fait appel à cette même notion pour construire son modèle des relations entre artiste et public, modèle bien proche de celui de Baudelaire. Notre objectif est donc double : analyser le concept du mépris chez les deux artistes, et relever les nombreuses affinités qui existent au niveau thématique, stylistique et rhétorique dans leurs écrits sur l’art.
{"title":"La notion de mépris dans la critique d’art de Baudelaire et de Mirbeau","authors":"Anita Staroń","doi":"10.18778/1505-9065.15.14","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.14","url":null,"abstract":"Le XIXe siècle voit apparaître une nouvelle vision de l’artiste. Face à une société bourgeoise et matérialiste, il s’érige en chantre d’un art hautain et désintéressé. Un tel écart entre l’artiste et le public doit produire des tensions et fait naître, des deux côtés, le sentiment d’incompréhension qui souvent dégénère en mépris. Charles Baudelaire contribue beaucoup à cette conception de l’art, où la notion de mépris revient souvent : le mépris envers le public bourgeois, l’artiste embourgeoisé, le critique d’art borné – mais aussi, le mépris du profanum uulgus dirigé contre l’artiste. Trois décennies plus tard, Octave Mirbeau fait appel à cette même notion pour construire son modèle des relations entre artiste et public, modèle bien proche de celui de Baudelaire. Notre objectif est donc double : analyser le concept du mépris chez les deux artistes, et relever les nombreuses affinités qui existent au niveau thématique, stylistique et rhétorique dans leurs écrits sur l’art.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72486385","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.08
Magdalena Koźluk
Dans le discours scientifique au XVIIe siècle en France, la digression est un procédé rhétorique souvent utilisé par les auteurs. Une excursion longue de onze pages reste cependant une rareté dans l’art d’Esculape, plus encore quand elle traite du mépris. Dans cet article, nous nous proposons d’analyser une digression sur les causes du mépris du milieu médical se trouvant dans les Erreurs populaires de Gaspard Bachot (1570-1630), conseiller et médecin du Roy à Moulin. Afin de faciliter la compréhension du mépris et de son objet dans le contexte du savoir médical, nous essayons d’abord de situer ce fragment dans le cadre de la genèse de l’ouvrage lui-même (Les Erreurs populaires de Bachot comme continuation des Erreurs populaires de Laurent Joubert). Ensuite, nous étudions le contenu de la digression bachotienne afin d’en dégager les principaux motifs du mépris relevés par le médecin dans la médecine de l’époque. Leur analyse fera ensuite apparaître une hiérarchie du corps médical. Nous terminerons notre parcours par la présentation d’un manifeste éthique embrassant le canon des règles qui, seules, selon Bachot, peuvent sauver la médecine.
{"title":"Digression sur le « mespris » dans les Erreurs populaires de Gaspard Bachot","authors":"Magdalena Koźluk","doi":"10.18778/1505-9065.15.08","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.08","url":null,"abstract":"Dans le discours scientifique au XVIIe siècle en France, la digression est un procédé rhétorique souvent utilisé par les auteurs. Une excursion longue de onze pages reste cependant une rareté dans l’art d’Esculape, plus encore quand elle traite du mépris. Dans cet article, nous nous proposons d’analyser une digression sur les causes du mépris du milieu médical se trouvant dans les Erreurs populaires de Gaspard Bachot (1570-1630), conseiller et médecin du Roy à Moulin. Afin de faciliter la compréhension du mépris et de son objet dans le contexte du savoir médical, nous essayons d’abord de situer ce fragment dans le cadre de la genèse de l’ouvrage lui-même (Les Erreurs populaires de Bachot comme continuation des Erreurs populaires de Laurent Joubert). Ensuite, nous étudions le contenu de la digression bachotienne afin d’en dégager les principaux motifs du mépris relevés par le médecin dans la médecine de l’époque. Leur analyse fera ensuite apparaître une hiérarchie du corps médical. Nous terminerons notre parcours par la présentation d’un manifeste éthique embrassant le canon des règles qui, seules, selon Bachot, peuvent sauver la médecine.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73509445","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.13
Anna Opiela-Mrozik
L’article présente la genèse et les caractéristiques du mépris, ce sentiment et attitude complétés de dédain, qui constitue l’une des notions clés dans l’esthétique de Villiers de l’Isle-Adam. Le mépris, mis à l’aide de l’ironie au double service du « rêveur et railleur » en quête de la gloire, reste particulièrement protéiforme et révélateur de la philosophie villiérienne. À côté du mépris idéologique visant les valeurs matérialistes de la société bourgeoise qui détruit l’idéal, l’œuvre de Villiers fait voir le mépris scientifique dirigé contre l’idée du progrès, et le mépris journalistique, inspiré par les expériences de l’écrivain condamné à l’échec. Au niveau psychologique, le dédain peut être feint et le mépris présupposé, mais aussi inhérent à l’amour, ce qui conduit à un acte d’auto-dévalorisation. L’article analyse la lutte entre ces deux passions qui se déroule au moyen du langage et des gestes.
{"title":"Les faces du mépris chez Villiers de l’Isle-Adam","authors":"Anna Opiela-Mrozik","doi":"10.18778/1505-9065.15.13","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.13","url":null,"abstract":"L’article présente la genèse et les caractéristiques du mépris, ce sentiment et attitude complétés de dédain, qui constitue l’une des notions clés dans l’esthétique de Villiers de l’Isle-Adam. Le mépris, mis à l’aide de l’ironie au double service du « rêveur et railleur » en quête de la gloire, reste particulièrement protéiforme et révélateur de la philosophie villiérienne. À côté du mépris idéologique visant les valeurs matérialistes de la société bourgeoise qui détruit l’idéal, l’œuvre de Villiers fait voir le mépris scientifique dirigé contre l’idée du progrès, et le mépris journalistique, inspiré par les expériences de l’écrivain condamné à l’échec. Au niveau psychologique, le dédain peut être feint et le mépris présupposé, mais aussi inhérent à l’amour, ce qui conduit à un acte d’auto-dévalorisation. L’article analyse la lutte entre ces deux passions qui se déroule au moyen du langage et des gestes.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85484864","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-30DOI: 10.18778/1505-9065.15.03
D. Krawczyk
Le tableau des grandeurs et des folies, des exploits et des faiblesses humaines dans L’Heptaméron de Marguerite de Navarre ne saurait être complet sans l’évocation du mépris. Ce sentiment n’est jamais sujet principal des nouvelles, mais il se manifeste dans les actions et les jugements des personnages. Cette lecture du recueil met en relief avant tout le mépris comme une des marques de l’orgueil dans sa dimension nobiliaire, courtoise et évangélique.
玛格丽特·德·纳瓦拉(margaret de Navarre)的《七世》(heptameron)描绘了人类的伟大与愚蠢、功绩与弱点,如果不提到蔑视,就不可能完整。这种感觉从来都不是新闻的主要主题,但它表现在人物的行动和判断中。对这本书的解读首先强调了蔑视作为骄傲的标志之一,因为它具有高贵、礼貌和福音的维度。
{"title":"Le mépris dans L’Heptaméron de Marguerite de Navarre","authors":"D. Krawczyk","doi":"10.18778/1505-9065.15.03","DOIUrl":"https://doi.org/10.18778/1505-9065.15.03","url":null,"abstract":"Le tableau des grandeurs et des folies, des exploits et des faiblesses humaines dans L’Heptaméron de Marguerite de Navarre ne saurait être complet sans l’évocation du mépris. Ce sentiment n’est jamais sujet principal des nouvelles, mais il se manifeste dans les actions et les jugements des personnages. Cette lecture du recueil met en relief avant tout le mépris comme une des marques de l’orgueil dans sa dimension nobiliaire, courtoise et évangélique.","PeriodicalId":33181,"journal":{"name":"Acta Universitatis Lodziensis Folia Litteraria Romanica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78086529","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}