Emmanuel Charreau, Kevin Cadou, Lauriane Guillout, É. Lefort
{"title":"Les nouvelles formes du fantasme de l’Un et de l’invention démocratique","authors":"Emmanuel Charreau, Kevin Cadou, Lauriane Guillout, É. Lefort","doi":"10.3917/rai.091.0005","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.091.0005","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"16 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139268277","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cette contribution se concentre sur la théorie lefortienne des revendications de droits. Cette théorie, lue à la lumière de l’ontologie du social de Maurice Merleau-Ponty et son concept d’intermonde, révèle alors la dimension globale de toute action politique et de toute protestation. En insistant sur la complexité des relations humaines, la phénoménologie politique lefortienne se place ainsi à contre-courant des théories politiques contemporaines qui voient dans les droits l’expression d’un individualisme excessif. C’est en cela que se résume l’actualité politique à fois de Claude Lefort et de Maurice Merleau-Ponty : dans le rappel salutaire de l’indétermination essentielle de notre existence sociale et politique et, corrélativement, dans l’appel à réaliser sans cesse cette entente universelle qui n’adviendra jamais – l’appel à l’invention politique.
{"title":"Intermonde et revendications de droits","authors":"É. Lefort","doi":"10.3917/rai.091.0061","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.091.0061","url":null,"abstract":"Cette contribution se concentre sur la théorie lefortienne des revendications de droits. Cette théorie, lue à la lumière de l’ontologie du social de Maurice Merleau-Ponty et son concept d’intermonde, révèle alors la dimension globale de toute action politique et de toute protestation. En insistant sur la complexité des relations humaines, la phénoménologie politique lefortienne se place ainsi à contre-courant des théories politiques contemporaines qui voient dans les droits l’expression d’un individualisme excessif. C’est en cela que se résume l’actualité politique à fois de Claude Lefort et de Maurice Merleau-Ponty : dans le rappel salutaire de l’indétermination essentielle de notre existence sociale et politique et, corrélativement, dans l’appel à réaliser sans cesse cette entente universelle qui n’adviendra jamais – l’appel à l’invention politique.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"2018 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139268747","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le concept de totalitarisme est marginalisé dans la théorie politique contemporaine. L’article entend montrer que si cette marginalisation tenait en premier lieu à de réels défauts conceptuels, les apports des travaux de Claude Lefort rendent possible un salutaire réaménagement conceptuel. Les propriétés du « fantasme de l’Un », repéré par Claude Lefort, qui se situe à la base de l’ambition totalitaire permettent de surmonter les principales critiques contre le concept de totalitarisme. Claude Lefort articule des hypothèses originales pour éclairer le fonctionnement des régimes totalitaires en articulant les grandes problématiques du totalitarisme : l’idéologie, l’organisation et la terreur.
{"title":"Claude Lefort face aux problèmes théoriques du totalitarisme","authors":"Kevin Cadou","doi":"10.3917/rai.091.0009","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.091.0009","url":null,"abstract":"Le concept de totalitarisme est marginalisé dans la théorie politique contemporaine. L’article entend montrer que si cette marginalisation tenait en premier lieu à de réels défauts conceptuels, les apports des travaux de Claude Lefort rendent possible un salutaire réaménagement conceptuel. Les propriétés du « fantasme de l’Un », repéré par Claude Lefort, qui se situe à la base de l’ambition totalitaire permettent de surmonter les principales critiques contre le concept de totalitarisme. Claude Lefort articule des hypothèses originales pour éclairer le fonctionnement des régimes totalitaires en articulant les grandes problématiques du totalitarisme : l’idéologie, l’organisation et la terreur.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"28 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139267931","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Virginie Maris, philosophe de l’environnement, revient dans cet entretien sur sa rencontre, pendant son doctorat, avec un texte majeur de l’écoféminisme et explique la façon dont cette lecture a transformé son travail depuis lors. Partant de la philosophie analytique pour venir à la technicité de la notion de biodiversité et aux enjeux politiques des sciences de la conservation, son parcours de recherche s’inscrit dans les débats vifs autour de la notion d’anthropocène. Cette conversation retrace notamment l’importance de la théorisation par Val Plumwood de la logique du dualisme et du « modèle du maître » dans la lutte contre la destruction du monde vivant. Virginie Maris souligne la portée philosophique de la distinction entre dualisme et différenciation et la façon dont cela a joué un rôle dans l’élaboration de son ouvrage défendant « la part sauvage du monde » comme altérité radicale du milieu naturel.
{"title":"Politiser nos dépendances à la nature","authors":"Virginie Maris, Margaux Le Donné","doi":"10.3917/rai.090.0061","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0061","url":null,"abstract":"Virginie Maris, philosophe de l’environnement, revient dans cet entretien sur sa rencontre, pendant son doctorat, avec un texte majeur de l’écoféminisme et explique la façon dont cette lecture a transformé son travail depuis lors. Partant de la philosophie analytique pour venir à la technicité de la notion de biodiversité et aux enjeux politiques des sciences de la conservation, son parcours de recherche s’inscrit dans les débats vifs autour de la notion d’anthropocène. Cette conversation retrace notamment l’importance de la théorisation par Val Plumwood de la logique du dualisme et du « modèle du maître » dans la lutte contre la destruction du monde vivant. Virginie Maris souligne la portée philosophique de la distinction entre dualisme et différenciation et la façon dont cela a joué un rôle dans l’élaboration de son ouvrage défendant « la part sauvage du monde » comme altérité radicale du milieu naturel.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"24 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139355555","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans leur dernier ouvrage, Philippe Van Parijs et Yannick Vanderborght présentent le revenu de base inconditionnel comme une « alternative radicale » non seulement au « néolibéralisme », mais aussi à ce qu’ils nomment le « paléo-socialisme ». L’article propose d’élucider cette justification en montrant pourquoi l’alternative envisagée repose à bien y regarder sur une certaine interprétation de la démarchandisation comme visée politique de l’État social. Le revenu de base est en effet présenté comme une forme radicale de démarchandisation des supports d’existence, mais aussi comme un moyen non-coercitif d’inciter les chômeurs à accepter un emploi, et par conséquent comme un outil au service d’une certaine marchandisation du travail. L’alternative offerte par le revenu de base fait ainsi apparaître une ambivalence : il s’agirait à la fois de démarchandiser le travail des actifs, contre une marchandisation « néolibérale », mais aussi de remarchandiser le travail des inactifs, contre une démarchandisation « paléosocialiste ». L’article met ensuite en perspective les limites de cette défense du revenu de base à l’aune d’une conception plus étendue et plus exigeante du concept de démarchandisation : la liberté de choisir son travail qu’offrirait le revenu de base ne garantit pas en tant que telle l’occupation d’une place dans la société, et elle ne suppose pas une organisation démocratique et démarchandisée de la production, mais repose in fine sur l’expression de préférences individuelles sur le marché.
{"title":"Ambivalence d’une « alternative radicale »","authors":"M. Sabaté","doi":"10.3917/rai.090.0083","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0083","url":null,"abstract":"Dans leur dernier ouvrage, Philippe Van Parijs et Yannick Vanderborght présentent le revenu de base inconditionnel comme une « alternative radicale » non seulement au « néolibéralisme », mais aussi à ce qu’ils nomment le « paléo-socialisme ». L’article propose d’élucider cette justification en montrant pourquoi l’alternative envisagée repose à bien y regarder sur une certaine interprétation de la démarchandisation comme visée politique de l’État social. Le revenu de base est en effet présenté comme une forme radicale de démarchandisation des supports d’existence, mais aussi comme un moyen non-coercitif d’inciter les chômeurs à accepter un emploi, et par conséquent comme un outil au service d’une certaine marchandisation du travail. L’alternative offerte par le revenu de base fait ainsi apparaître une ambivalence : il s’agirait à la fois de démarchandiser le travail des actifs, contre une marchandisation « néolibérale », mais aussi de remarchandiser le travail des inactifs, contre une démarchandisation « paléosocialiste ». L’article met ensuite en perspective les limites de cette défense du revenu de base à l’aune d’une conception plus étendue et plus exigeante du concept de démarchandisation : la liberté de choisir son travail qu’offrirait le revenu de base ne garantit pas en tant que telle l’occupation d’une place dans la société, et elle ne suppose pas une organisation démocratique et démarchandisée de la production, mais repose in fine sur l’expression de préférences individuelles sur le marché.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"30 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139354903","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ce court essai présente d’abord l’itinéraire d’une recherche qui, d’une histoire des dimensions coloniales de la sécularisation, est devenue un examen de ses conséquences environnementales. Comment réécrire l’histoire de l’anthropocène en tant qu’effet de la sécularisation ? Tout en exhibant une théorie alternative de la modernité, ce texte déploie certaines des implications de cette théorie dans le débat contemporain. Deux auteurs centraux de la pensée écologique contemporaine sont ainsi discutés de manière critique : Andreas Malm puis Philippe Descola.
{"title":"Écologies de l’impérialité","authors":"Mohamed Amer Meziane","doi":"10.3917/rai.090.0049","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0049","url":null,"abstract":"Ce court essai présente d’abord l’itinéraire d’une recherche qui, d’une histoire des dimensions coloniales de la sécularisation, est devenue un examen de ses conséquences environnementales. Comment réécrire l’histoire de l’anthropocène en tant qu’effet de la sécularisation ? Tout en exhibant une théorie alternative de la modernité, ce texte déploie certaines des implications de cette théorie dans le débat contemporain. Deux auteurs centraux de la pensée écologique contemporaine sont ainsi discutés de manière critique : Andreas Malm puis Philippe Descola.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"41 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139354995","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 1987, l’écrivaine et militante Frances Moore Lappé et le philosophe John Baird Callicott publiaient un court texte intitulé « Marx meets Muir. Toward a Synthesis of the Progressive Political and Ecological Visions ». Penser cette rencontre fictive était pour eux l’occasion de décrire quelques pistes permettant de réduire la distance qui leur semblait alors séparer certains penseurs de l’environnementalisme états-unien et les théoriciens de la critique sociale. Réflexion de lecteur, cet article retrace la façon dont la conversation entre Marx et Muir, imaginée par Moore Lappé et Callicott, éclaire trois moments décisifs dans l’histoire de l’écologie politique.
{"title":"Marx et Muir, lecture d’une rencontre fictive","authors":"R. Beau","doi":"10.3917/rai.090.0037","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0037","url":null,"abstract":"En 1987, l’écrivaine et militante Frances Moore Lappé et le philosophe John Baird Callicott publiaient un court texte intitulé « Marx meets Muir. Toward a Synthesis of the Progressive Political and Ecological Visions ». Penser cette rencontre fictive était pour eux l’occasion de décrire quelques pistes permettant de réduire la distance qui leur semblait alors séparer certains penseurs de l’environnementalisme états-unien et les théoriciens de la critique sociale. Réflexion de lecteur, cet article retrace la façon dont la conversation entre Marx et Muir, imaginée par Moore Lappé et Callicott, éclaire trois moments décisifs dans l’histoire de l’écologie politique.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"25 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139355277","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le rapport Meadows de 1972 est aujourd’hui considéré comme un jalon important dans l’émergence de l’écologie politique. Pourtant, au début des années 2000, il pouvait sembler en passe d’être oublié faute de rééditions françaises et de nouveaux lecteurs. Cet article rend compte d’une expérience de lecture qui a débuté vers 2005 et se poursuit aujourd’hui : lire le rapport a permis d’abord de découvrir son contenu, mais ensuite d’étudier la formulation et la circulation des idées catastrophistes depuis cinq décennies, en suivant le fil des publications, des réceptions, des oublis et des redécouvertes. En étudiant les conditions de la publication française du rapport en 1972 d’une part, et les conditions de sa réception dans la presse écologiste alors naissante d’autre part, cet article retrace aussi l’évolution allant d’une lecture internaliste vers une lecture plus contextualisée. Cette perspective de socio-histoire des idées politiques nourrit une réflexion sur les réceptions, ou les non-réceptions, des alertes écologistes de 1972 à aujourd’hui.
{"title":"Relire et relier le rapport Meadows : une trajectoire subjective (1972-2022)","authors":"Luc Semal","doi":"10.3917/rai.090.0013","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0013","url":null,"abstract":"Le rapport Meadows de 1972 est aujourd’hui considéré comme un jalon important dans l’émergence de l’écologie politique. Pourtant, au début des années 2000, il pouvait sembler en passe d’être oublié faute de rééditions françaises et de nouveaux lecteurs. Cet article rend compte d’une expérience de lecture qui a débuté vers 2005 et se poursuit aujourd’hui : lire le rapport a permis d’abord de découvrir son contenu, mais ensuite d’étudier la formulation et la circulation des idées catastrophistes depuis cinq décennies, en suivant le fil des publications, des réceptions, des oublis et des redécouvertes. En étudiant les conditions de la publication française du rapport en 1972 d’une part, et les conditions de sa réception dans la presse écologiste alors naissante d’autre part, cet article retrace aussi l’évolution allant d’une lecture internaliste vers une lecture plus contextualisée. Cette perspective de socio-histoire des idées politiques nourrit une réflexion sur les réceptions, ou les non-réceptions, des alertes écologistes de 1972 à aujourd’hui.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"29 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139355332","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le choc pétrolier de 1973 nous est connu aujourd’hui comme l’évènement déclencheur d’une crise économique majeure ayant mis fin aux Trente glorieuses. Comment cette crise est-elle racontée dans les journaux de l’époque ? Une lecture systématique du journal Le Monde d’octobre à décembre 1973, initiée dans le but de documenter les premières manifestations d’inquiétude énergétique et leurs réponses politiques, laisse finalement apparaître des préoccupations bien différentes où l’approvisionnement de la France en pétrole tient une part relativement modeste. Et malgré des manifestations très aigües de la finitude des ressources et de la dépendance énergétique, les analyses écologiques de la situation restent très minoritaires. La lecture des actualités de 1973 offre surtout des résonnances frappantes avec l’Europe de 2022, la guerre russo-ukrainienne et les plans de sobriété énergétique. À près de cinquante ans d’écart, les deux crises énergétiques voient se côtoyer des analyses alarmistes et des discours rassurants, entre « fin de l’abondance » et simple mauvaise conjoncture à passer.
{"title":"La fin de l’abondance, encore","authors":"Mathilde Szuba","doi":"10.3917/rai.090.0023","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rai.090.0023","url":null,"abstract":"Le choc pétrolier de 1973 nous est connu aujourd’hui comme l’évènement déclencheur d’une crise économique majeure ayant mis fin aux Trente glorieuses. Comment cette crise est-elle racontée dans les journaux de l’époque ? Une lecture systématique du journal Le Monde d’octobre à décembre 1973, initiée dans le but de documenter les premières manifestations d’inquiétude énergétique et leurs réponses politiques, laisse finalement apparaître des préoccupations bien différentes où l’approvisionnement de la France en pétrole tient une part relativement modeste. Et malgré des manifestations très aigües de la finitude des ressources et de la dépendance énergétique, les analyses écologiques de la situation restent très minoritaires. La lecture des actualités de 1973 offre surtout des résonnances frappantes avec l’Europe de 2022, la guerre russo-ukrainienne et les plans de sobriété énergétique. À près de cinquante ans d’écart, les deux crises énergétiques voient se côtoyer des analyses alarmistes et des discours rassurants, entre « fin de l’abondance » et simple mauvaise conjoncture à passer.","PeriodicalId":35193,"journal":{"name":"Raisons Politiques","volume":"75 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-07-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139355302","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}