Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232585
Lionel Obadia
La cité d’Auroville, en Inde du Sud, s’est constituée autour d’un projet dit « spirituel ». Pour autant, la nature, les contours et les manifestations d’un système cohérent et socialement partagé de spiritualité s’avère délicat à dégager en vertu de la complexité des manières dont le terme même de « spirituel » est théorisé (s’il l’est toutefois) dans les textes de base des fondateurs de la cité et leurs exégètes, et surtout, mobilisé dans les expressions discursives des résidents ordinaires. Une ethnographie des pratiques concrètes des Auroviliens, menée entre 2013 et 2018 sur la base de leurs actions (productives ou laborieuses), de leurs rituels et de leurs expériences subjectives, permet toutefois de faire surgir des modalités de spiritualité qui sont inégalement distribuées, tant sur le plan social que géographique. Car Auroville est aussi une communauté réticulaire et déterritorialisée. L’article interroge alors la pertinence de la notion de spiritualité dans un contexte où elle apparaît paradoxalement pertinente sur le plan empirique, mais imprécise sur le plan théorique. Une imprécision qui, dans ce contexte particulier, représente un avantage plutôt qu’une faiblesse théorique.
{"title":"Auroville, une utopie spirituelle en contexte de mondialisation","authors":"Lionel Obadia","doi":"10.18357/anthropologica65120232585","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232585","url":null,"abstract":"La cité d’Auroville, en Inde du Sud, s’est constituée autour d’un projet dit « spirituel ». Pour autant, la nature, les contours et les manifestations d’un système cohérent et socialement partagé de spiritualité s’avère délicat à dégager en vertu de la complexité des manières dont le terme même de « spirituel » est théorisé (s’il l’est toutefois) dans les textes de base des fondateurs de la cité et leurs exégètes, et surtout, mobilisé dans les expressions discursives des résidents ordinaires. Une ethnographie des pratiques concrètes des Auroviliens, menée entre 2013 et 2018 sur la base de leurs actions (productives ou laborieuses), de leurs rituels et de leurs expériences subjectives, permet toutefois de faire surgir des modalités de spiritualité qui sont inégalement distribuées, tant sur le plan social que géographique. Car Auroville est aussi une communauté réticulaire et déterritorialisée. L’article interroge alors la pertinence de la notion de spiritualité dans un contexte où elle apparaît paradoxalement pertinente sur le plan empirique, mais imprécise sur le plan théorique. Une imprécision qui, dans ce contexte particulier, représente un avantage plutôt qu’une faiblesse théorique.","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344683","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232632
Philip Coyle
{"title":"Ethnicity, Gender, and Ceremonial Traditions in the Gran Nayar","authors":"Philip Coyle","doi":"10.18357/anthropologica65120232632","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232632","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344861","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232634
Alan Knight
{"title":"Recovering and Explaining Indigenous Roles in the Mexican Revolution","authors":"Alan Knight","doi":"10.18357/anthropologica65120232634","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232634","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135385538","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232658
Alexandrine Boudreault-Fournier, Sue Frohlick, Karoline Truchon
Notes
笔记
{"title":"Peer-reviewing: New Challenges for Academic Publication","authors":"Alexandrine Boudreault-Fournier, Sue Frohlick, Karoline Truchon","doi":"10.18357/anthropologica65120232658","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232658","url":null,"abstract":"Notes","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344334","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232629
Sandipan Mitra
{"title":"The History of Anthropology: A Critical Window on the Discipline in North America, by Regna Darnell","authors":"Sandipan Mitra","doi":"10.18357/anthropologica65120232629","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232629","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344488","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232656
Catherine De Guise
Lorsqu’il est question de l’Inde, l’image exotique de l’ascète hindou mobilise l’imaginaire des sociétés contemporaines. Devenir ascète implique de vivre « hors du monde » pour se consacrer à la réalisation spirituelle. Pour les hindous de naissance, l’ascétisme se positionne d’emblée comme une voie à privilégier pour atteindre la délivrance ultime et pour garantir le maintien de l’ordre cosmique. Pour des personnes qui proviennent de contextes sécularisés, individualisés et matérialistes, choisir l’ascétisme relève d’un choix autonome et marginal, distinct, voire contraire à leurs obligations sociales et religieuses. Pourtant, certains ont quitté leur héritage culturel et religieux d’origine pour arborer la robe couleur safran et adopter un mode de vie ascétique dans un contexte où traditionnellement, l’on ne devient pas hindou, mais on naît hindou. En plaçant l’accent sur le vécu de leur spiritualité, l’analyse montre que leur constitution d’un soi spirituel est soumise à un processus incessant de validation, tant subjective que collective. Référant d’abord à la notion de saṃskāra, soit les traces laissées par les vies antérieures, pour justifier et interpréter leurs choix, ces ascètes valident ensuite leurs pratiques ascétiques dans l’interaction avec leurs pairs par la définition d’un cadre autoréférentiel de reconnaissance qui leur est propre.
{"title":"De la quête spirituelle à la quête de légitimité : Samskara et enjeux de reconnaissance d’ascètes européens ou nord-américains en Inde","authors":"Catherine De Guise","doi":"10.18357/anthropologica65120232656","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232656","url":null,"abstract":"Lorsqu’il est question de l’Inde, l’image exotique de l’ascète hindou mobilise l’imaginaire des sociétés contemporaines. Devenir ascète implique de vivre « hors du monde » pour se consacrer à la réalisation spirituelle. Pour les hindous de naissance, l’ascétisme se positionne d’emblée comme une voie à privilégier pour atteindre la délivrance ultime et pour garantir le maintien de l’ordre cosmique. Pour des personnes qui proviennent de contextes sécularisés, individualisés et matérialistes, choisir l’ascétisme relève d’un choix autonome et marginal, distinct, voire contraire à leurs obligations sociales et religieuses. Pourtant, certains ont quitté leur héritage culturel et religieux d’origine pour arborer la robe couleur safran et adopter un mode de vie ascétique dans un contexte où traditionnellement, l’on ne devient pas hindou, mais on naît hindou. En plaçant l’accent sur le vécu de leur spiritualité, l’analyse montre que leur constitution d’un soi spirituel est soumise à un processus incessant de validation, tant subjective que collective. Référant d’abord à la notion de saṃskāra, soit les traces laissées par les vies antérieures, pour justifier et interpréter leurs choix, ces ascètes valident ensuite leurs pratiques ascétiques dans l’interaction avec leurs pairs par la définition d’un cadre autoréférentiel de reconnaissance qui leur est propre.","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344502","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232068
Servane Roupnel
Le traumatisme de guerre a fait l’objet de nombreuses études passant d’un régime de soupçon, envers des soldats accusés de simulation, à un régime de la reconnaissance par l’apparition d’un diagnostic médical officiel : le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Pouvant toucher autant la population civile que la population militaire selon les critères diagnostic officiellement établis, il n’en reste pas moins que le milieu des armes présente de forts risques traumatiques du fait même de la profession militaire. Ainsi, poser la question du TSPT au sein de la sous-culture militaire, permet de concrétiser les enjeux contemporains que pose ce diagnostic. Tandis que cette mise en norme vient justifier le comportement, dit « anormal », de certains soldats, le diagnostic de TSPT reste sujet à réflexion notamment sur la façon dont il est vécu par les personnes atteintes. Car se faire diagnostiquer comme « post-traumatisé de guerre » ne va pas de soi. Le diagnostic implique de nombreux changements dans la vie du militaire que ce soit d’un point de vue personnel ou social. Cet article s’intéresse alors à l’expérience de militaires français post-traumatisés par un regard porté sur la perception du trouble pour l’individu atteint et ses proches à travers la prise en charge médicale du trouble de stress post-traumatique.
{"title":"Au-delà du diagnostic de trouble de stress post-traumatique : Reconnaître l’expérience de guerre des militaires français","authors":"Servane Roupnel","doi":"10.18357/anthropologica65120232068","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232068","url":null,"abstract":"Le traumatisme de guerre a fait l’objet de nombreuses études passant d’un régime de soupçon, envers des soldats accusés de simulation, à un régime de la reconnaissance par l’apparition d’un diagnostic médical officiel : le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Pouvant toucher autant la population civile que la population militaire selon les critères diagnostic officiellement établis, il n’en reste pas moins que le milieu des armes présente de forts risques traumatiques du fait même de la profession militaire. Ainsi, poser la question du TSPT au sein de la sous-culture militaire, permet de concrétiser les enjeux contemporains que pose ce diagnostic. Tandis que cette mise en norme vient justifier le comportement, dit « anormal », de certains soldats, le diagnostic de TSPT reste sujet à réflexion notamment sur la façon dont il est vécu par les personnes atteintes. Car se faire diagnostiquer comme « post-traumatisé de guerre » ne va pas de soi. Le diagnostic implique de nombreux changements dans la vie du militaire que ce soit d’un point de vue personnel ou social. Cet article s’intéresse alors à l’expérience de militaires français post-traumatisés par un regard porté sur la perception du trouble pour l’individu atteint et ses proches à travers la prise en charge médicale du trouble de stress post-traumatique.","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344684","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232604
PIERRE GAUSSENS
{"title":"« L’aube s’est levée sur un mort… » Violence armée et culture du pavot au Mexique, par Adèle Blazquez","authors":"PIERRE GAUSSENS","doi":"10.18357/anthropologica65120232604","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232604","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344491","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120232607
Sandrine Lambert
À la lisière des mondes habitables surgissent des solidarités impromptues qui restaurent la potentialité d’une humanité tissée serrée, même lorsque celle-ci ne tient plus qu’à un fil. Cet article est le récit personnel et cocasse d’une ethnographie à Barcelone où rien ne se passe comme prévu, notamment à cause d’une pandémie qui change fondamentalement la nature des rapports sociaux. Dans ce chaos, le mouvement maker qui constitue mon objet de recherche a pris un virage spectaculaire utilisant ses imprimantes 3D et ses aptitudes à l’organisation collective et solidaire pour fabriquer et distribuer les équipements de protection individuelle devenus introuvables. À partir d’entrevues et d’observations, mais aussi d’articles et de littérature grise, j’analyse la manière dont les Coronavirus Makers ont déployé tant leur pouvoir d’agir qu’une mise en récit de l’utilité sociale de leurs actions, soudainement très médiatisées. Ainsi, dans les interstices d’une économie bousculée, s’entrevoyaient les possibilités d’une relocalisation de la production basée sur la fabrication numérique, sur l’économie circulaire et sur des villes productives. Néanmoins, en dépit de la flamboyance de l’épiphanie maker, les limites de l’affranchissement des chaînes de production et d’approvisionnement globales demeurent encore bien réelles.
{"title":"Ethnographie en période de pandémie et mobilisation des Coronavirus Makers à Barcelone : Le fleurissement des solidarités impromptues","authors":"Sandrine Lambert","doi":"10.18357/anthropologica65120232607","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120232607","url":null,"abstract":"À la lisière des mondes habitables surgissent des solidarités impromptues qui restaurent la potentialité d’une humanité tissée serrée, même lorsque celle-ci ne tient plus qu’à un fil. Cet article est le récit personnel et cocasse d’une ethnographie à Barcelone où rien ne se passe comme prévu, notamment à cause d’une pandémie qui change fondamentalement la nature des rapports sociaux. Dans ce chaos, le mouvement maker qui constitue mon objet de recherche a pris un virage spectaculaire utilisant ses imprimantes 3D et ses aptitudes à l’organisation collective et solidaire pour fabriquer et distribuer les équipements de protection individuelle devenus introuvables. À partir d’entrevues et d’observations, mais aussi d’articles et de littérature grise, j’analyse la manière dont les Coronavirus Makers ont déployé tant leur pouvoir d’agir qu’une mise en récit de l’utilité sociale de leurs actions, soudainement très médiatisées. Ainsi, dans les interstices d’une économie bousculée, s’entrevoyaient les possibilités d’une relocalisation de la production basée sur la fabrication numérique, sur l’économie circulaire et sur des villes productives. Néanmoins, en dépit de la flamboyance de l’épiphanie maker, les limites de l’affranchissement des chaînes de production et d’approvisionnement globales demeurent encore bien réelles.","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344492","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-28DOI: 10.18357/anthropologica65120231069
Lena Gross
In Norway, the institution of the welfare state and trust in the government defined the country’s approach to tackling the pandemic. In particular, the government’s strategy to activate the cultural concept of dugnad (voluntary, reciprocal communal work), which relies on an equal standing of all participants, plays into the national imaginary of an egalitarian and just society. However, like in other countries, COVID-19 has put the spotlight on inequalities in access to healthcare, information, adequate housing, and more. Investigating infection measures and their indirect consequences can clarify which values and people are given priority in a crisis and who is seen as belonging to Norwegian society. This article points to the pandemic as a magnifying glass revealing the lack of enough emergency care nurses, physicians, equipment, hospital and psychiatry beds, adequate health literacy efforts and more. Moreover, it magnifies heteronormative and Eurocentric ideas of who makes up a family, compounded by nationalistic notions of who is Norwegian enough to belong. By activating dugnad, politicians transferred their responsibilities as elected leaders to individual citizens, leading to the growth of socioeconomic inequalities and health disparities during the pandemic while also resulting in the poor communication of the long-term and indirect costs of pandemic measures.
{"title":"“Not a Major or Complicated Task”: Activating Dugnad under COVID-19 and the Imagination of Equality in the Norwegian Welfare State","authors":"Lena Gross","doi":"10.18357/anthropologica65120231069","DOIUrl":"https://doi.org/10.18357/anthropologica65120231069","url":null,"abstract":"In Norway, the institution of the welfare state and trust in the government defined the country’s approach to tackling the pandemic. In particular, the government’s strategy to activate the cultural concept of dugnad (voluntary, reciprocal communal work), which relies on an equal standing of all participants, plays into the national imaginary of an egalitarian and just society. However, like in other countries, COVID-19 has put the spotlight on inequalities in access to healthcare, information, adequate housing, and more. Investigating infection measures and their indirect consequences can clarify which values and people are given priority in a crisis and who is seen as belonging to Norwegian society. This article points to the pandemic as a magnifying glass revealing the lack of enough emergency care nurses, physicians, equipment, hospital and psychiatry beds, adequate health literacy efforts and more. Moreover, it magnifies heteronormative and Eurocentric ideas of who makes up a family, compounded by nationalistic notions of who is Norwegian enough to belong. By activating dugnad, politicians transferred their responsibilities as elected leaders to individual citizens, leading to the growth of socioeconomic inequalities and health disparities during the pandemic while also resulting in the poor communication of the long-term and indirect costs of pandemic measures.","PeriodicalId":35455,"journal":{"name":"Anthropologica","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135344666","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}