Au Canada, une part importante des soins de longue durée sont prodigués en institution de santé. Ces soins sont associés à des coûts importants, lesquels risquent d’augmenter encore plus rapidement avec l’avancée en âge des membres des cohortes nombreuses du baby-boom. Cependant, les gouvernements font de plus en plus d’efforts pour contenir ces coûts en favorisant le soutien à domicile. Cette situation rend le fait de projeter la population vivant en institution de santé très difficile. Nous présentons dans cet article la projection faite par le modèle de microsimulation LifePaths. Cette projection est faite en supposant le risque d’institutionnalisation constant dans le temps et prévoit un quadruplement des effectifs pendant la période 2011-2051. Étant donné le contexte politique, nous doutons qu’une telle augmentation se réalise. Nous proposons différents scénarios de réduction du nombre de personnes vivant en institution de santé. Les projections tiennent alors compte du transfert d’un certain nombre de personnes vivant en institution vers la population en ménage privé. Nous montrons comment ces personnes peuvent être choisies sur la base de certaines combinaisons de caractéristiques telles l’âge, le niveau de scolarité, le statut matrimonial et le nombre de proches survivants. Enfin, nous quantifions l’augmentation du nombre de personnes projetées comme vivant en ménage privé avec incapacité grave, qui pourrait être accrue de 67 pour cent pendant la période 2011-2051 si l’on suppose que le nombre de personnes vivant en institution de santé reste constant dans le temps.
{"title":"Projection de la population canadienne vivant en institution de santé : le nombre de places pourra-t-il répondre aux besoins des baby-boomers ?1","authors":"Michaël Boissonneault, Yann Décarie, J. Légaré","doi":"10.7202/1054057AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1054057AR","url":null,"abstract":"Au Canada, une part importante des soins de longue durée sont prodigués en institution de santé. Ces soins sont associés à des coûts importants, lesquels risquent d’augmenter encore plus rapidement avec l’avancée en âge des membres des cohortes nombreuses du baby-boom. Cependant, les gouvernements font de plus en plus d’efforts pour contenir ces coûts en favorisant le soutien à domicile. Cette situation rend le fait de projeter la population vivant en institution de santé très difficile. Nous présentons dans cet article la projection faite par le modèle de microsimulation LifePaths. Cette projection est faite en supposant le risque d’institutionnalisation constant dans le temps et prévoit un quadruplement des effectifs pendant la période 2011-2051. Étant donné le contexte politique, nous doutons qu’une telle augmentation se réalise. Nous proposons différents scénarios de réduction du nombre de personnes vivant en institution de santé. Les projections tiennent alors compte du transfert d’un certain nombre de personnes vivant en institution vers la population en ménage privé. Nous montrons comment ces personnes peuvent être choisies sur la base de certaines combinaisons de caractéristiques telles l’âge, le niveau de scolarité, le statut matrimonial et le nombre de proches survivants. Enfin, nous quantifions l’augmentation du nombre de personnes projetées comme vivant en ménage privé avec incapacité grave, qui pourrait être accrue de 67 pour cent pendant la période 2011-2051 si l’on suppose que le nombre de personnes vivant en institution de santé reste constant dans le temps.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-11-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43686488","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Plusieurs études démontrent l’existence d’une association entre la mortalité et le statut socioéconomique : les personnes appartenant aux catégories sociales les plus favorisées ont une mortalité plus faible que celles appartenant aux catégories défavorisées. Les données nécessaires à ce type d’analyse ne sont pas toujours disponibles et des études sont parfois menées auprès des groupes professionnels spécifiques. Cet article fournit une estimation de la mortalité des hommes médecins au Québec faite à partir des données d’un fichier administratif du Collège des médecins du Québec. Les résultats obtenus montrent une diminution de la mortalité des hommes médecins au cours de la période étudiée (1993 à 2010), mais les différences ne sont significatives que pour les groupes d’âge à partir d’environ 60 ans. Lorsqu’on compare la mortalité des médecins à celle de l’ensemble de la population masculine québécoise, nous constatons une mortalité plus faible chez les hommes médecins inscrits au tableau des membres du Collège des médecins. Finalement, cette étude ne montre pas de différence significative entre la mortalité des hommes médecins omnipraticiens et celle des hommes médecins spécialistes.
{"title":"La mortalité des médecins au Québec entre 1993 et 2010 : une estimation à partir de données administratives1","authors":"Ana Cristina Azeredo Teixeira, R. Bourbeau","doi":"10.7202/1054056AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1054056AR","url":null,"abstract":"Plusieurs études démontrent l’existence d’une association entre la mortalité et le statut socioéconomique : les personnes appartenant aux catégories sociales les plus favorisées ont une mortalité plus faible que celles appartenant aux catégories défavorisées. Les données nécessaires à ce type d’analyse ne sont pas toujours disponibles et des études sont parfois menées auprès des groupes professionnels spécifiques. Cet article fournit une estimation de la mortalité des hommes médecins au Québec faite à partir des données d’un fichier administratif du Collège des médecins du Québec. Les résultats obtenus montrent une diminution de la mortalité des hommes médecins au cours de la période étudiée (1993 à 2010), mais les différences ne sont significatives que pour les groupes d’âge à partir d’environ 60 ans. Lorsqu’on compare la mortalité des médecins à celle de l’ensemble de la population masculine québécoise, nous constatons une mortalité plus faible chez les hommes médecins inscrits au tableau des membres du Collège des médecins. Finalement, cette étude ne montre pas de différence significative entre la mortalité des hommes médecins omnipraticiens et celle des hommes médecins spécialistes.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-11-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46215739","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans plusieurs pays, on observe que les couples maries tendent a gerer ensemble leur argent alors que les couples en union libre sont plus enclins a le gerer separement. L’objectif de cet article est de determiner si ces differences sont aussi presentes au Quebec ou les unions libres sont largement repandues et d’identifier d’autres variables que l’etat matrimonial pour expliquer ces differences. L’etude s’appuie sur une enquete quebecoise inedite (n = 3246) realisee en 2015 par Belleau et collab. (2017) et portant sur les arrangements economiques des couples et les enjeux juridiques qui s’y rattachent. Les resultats de deux analyses de regression logistique confirment l’existence d’un modele explicatif permettant de mieux comprendre la mise en commun des revenus qui tient compte de variables telles que : la duree de la vie commune, la presence d’enfant commun, le fait d’etre coproprietaire et les connaissances juridiques. Les auteures soulignent qu’il est imperatif que les lois privees, sociales et fiscales soient adaptees aux situations reelles des couples du Quebec, peu importe qu’ils soient maries ou non.
{"title":"La gestion commune au sein des couples : une question de mariage ou pas ?","authors":"Hélène Belleau, Carmen Lavallée, Annabelle Seery","doi":"10.7202/1043295AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043295AR","url":null,"abstract":"Dans plusieurs pays, on observe que les couples maries tendent a gerer ensemble leur argent alors que les couples en union libre sont plus enclins a le gerer separement. L’objectif de cet article est de determiner si ces differences sont aussi presentes au Quebec ou les unions libres sont largement repandues et d’identifier d’autres variables que l’etat matrimonial pour expliquer ces differences. L’etude s’appuie sur une enquete quebecoise inedite (n = 3246) realisee en 2015 par Belleau et collab. (2017) et portant sur les arrangements economiques des couples et les enjeux juridiques qui s’y rattachent. Les resultats de deux analyses de regression logistique confirment l’existence d’un modele explicatif permettant de mieux comprendre la mise en commun des revenus qui tient compte de variables telles que : la duree de la vie commune, la presence d’enfant commun, le fait d’etre coproprietaire et les connaissances juridiques. Les auteures soulignent qu’il est imperatif que les lois privees, sociales et fiscales soient adaptees aux situations reelles des couples du Quebec, peu importe qu’ils soient maries ou non.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043295AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49255502","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le debat qui a entoure la cause « Lola c. Eric » a renouvele l’interet pour le role de l’independance economique de la conjointe et l’egalite des conjoints dans le couple dans le choix entre le mariage et l’union libre comme forme de vie conjugale. Il force egalement a reflechir sur la signification sociale de la difference marquee entre le Quebec et le reste du Canada dans l’usage de l’union de fait. Nous abordons la question en la reliant a la difference conceptuelle profonde qui separe les systemes de droit prive et d’Etat social des deux societes. Nous utilisons les microdonnees de l’echantillon de 20 % de la population qui a rempli le formulaire « long » du recensement canadien en 1986, 1996 et 2006 et de l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 en estimant, au moyen de la regression logistique, l’effet d’une serie de caracteristiques sur la probabilite de vivre en union de fait plutot que d’etre mariee chez les femmes âgees de 20 a 49 ans qui vivent dans une union conjugale. Afin d’eviter de comparer des ensembles trop heterogenes, nous comparons les francophones du Quebec et les anglophones de l’Ontario. Les resultats montrent que dans les couples ou la conjointe est active, l’independance economique de la conjointe et l’egalite economique des conjoints ont un effet significatif, mais secondaire sur la probabilite de vivre en union de fait. Au Quebec, l’union de fait est la norme dans toutes les couches sociales pour tous les couples ou la conjointe est active ; le mariage est plus frequent dans les couples ou la femme n’est pas active. En Ontario, vivre ensemble sans etre maries au-dela de 30 ans est essentiellement une affaire de classe sociale.
{"title":"L’égalité, l’indépendance et l’union de fait : le choix de l’union de fait et du mariage au Québec et en Ontario de 1986 à 2011","authors":"Benoît Laplante, Ana Laura Fostik","doi":"10.7202/1043294AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043294AR","url":null,"abstract":"Le debat qui a entoure la cause « Lola c. Eric » a renouvele l’interet pour le role de l’independance economique de la conjointe et l’egalite des conjoints dans le couple dans le choix entre le mariage et l’union libre comme forme de vie conjugale. Il force egalement a reflechir sur la signification sociale de la difference marquee entre le Quebec et le reste du Canada dans l’usage de l’union de fait. Nous abordons la question en la reliant a la difference conceptuelle profonde qui separe les systemes de droit prive et d’Etat social des deux societes. Nous utilisons les microdonnees de l’echantillon de 20 % de la population qui a rempli le formulaire « long » du recensement canadien en 1986, 1996 et 2006 et de l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 en estimant, au moyen de la regression logistique, l’effet d’une serie de caracteristiques sur la probabilite de vivre en union de fait plutot que d’etre mariee chez les femmes âgees de 20 a 49 ans qui vivent dans une union conjugale. Afin d’eviter de comparer des ensembles trop heterogenes, nous comparons les francophones du Quebec et les anglophones de l’Ontario. Les resultats montrent que dans les couples ou la conjointe est active, l’independance economique de la conjointe et l’egalite economique des conjoints ont un effet significatif, mais secondaire sur la probabilite de vivre en union de fait. Au Quebec, l’union de fait est la norme dans toutes les couches sociales pour tous les couples ou la conjointe est active ; le mariage est plus frequent dans les couples ou la femme n’est pas active. En Ontario, vivre ensemble sans etre maries au-dela de 30 ans est essentiellement une affaire de classe sociale.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043294AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44546550","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Que ce soit dans l’application des mesures decoulant du droit fiscal et social de la famille, ou dans le calcul des inegalites en bien-etre economique sous-jacentes aux statistiques de pauvrete, le « revenu familial » joue un role central. Or, ce concept vehicule l’idee que les revenus des membres d’une famille sont mis en commun et egalement partages, ce qui implique l’absence de toute inegalite intrafamiliale de ce bien-etre. Pourtant, en mettant en evidence des modes de gestion individualisee des revenus dans les couples, la litterature suggere que cette inegalite intrafamiliale est importante et doit etre prise en compte. Au moyen de simulations realisees sur des echantillons de couples de moins de 65 ans, sans enfants, au Quebec entre 1979 et 2014, nous tentons d’estimer cette inegalite en fonction de variantes d’un mode de gestion individualisee par lequel les conjoints retiennent hors d’un pot commun des parts plus ou moins elevees de leurs revenus respectifs. Les resultats montrent que l’inegalite intrafamiliale augmente en fonction de ces parts, a plus forte raison lorsqu’elles sont plus elevees pour le conjoint masculin. Aussi, cette inegalite etait plus elevee en 1979 qu’en 2014 alors que les ecarts de revenus a l’avantage des hommes etaient plus importants. Enfin, les biais dans l’estimation de l’inegalite totale qui resultent de la non prise en compte de l’inegalite intrafamiliale sont non negligeables.
{"title":"Et si les conjoints ne partageaient pas tous leurs revenus ? Conséquences sur la mesure des inégalités du bien-être","authors":"Stéphane Crespo","doi":"10.7202/1043296AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043296AR","url":null,"abstract":"Que ce soit dans l’application des mesures decoulant du droit fiscal et social de la famille, ou dans le calcul des inegalites en bien-etre economique sous-jacentes aux statistiques de pauvrete, le « revenu familial » joue un role central. Or, ce concept vehicule l’idee que les revenus des membres d’une famille sont mis en commun et egalement partages, ce qui implique l’absence de toute inegalite intrafamiliale de ce bien-etre. Pourtant, en mettant en evidence des modes de gestion individualisee des revenus dans les couples, la litterature suggere que cette inegalite intrafamiliale est importante et doit etre prise en compte. Au moyen de simulations realisees sur des echantillons de couples de moins de 65 ans, sans enfants, au Quebec entre 1979 et 2014, nous tentons d’estimer cette inegalite en fonction de variantes d’un mode de gestion individualisee par lequel les conjoints retiennent hors d’un pot commun des parts plus ou moins elevees de leurs revenus respectifs. Les resultats montrent que l’inegalite intrafamiliale augmente en fonction de ces parts, a plus forte raison lorsqu’elles sont plus elevees pour le conjoint masculin. Aussi, cette inegalite etait plus elevee en 1979 qu’en 2014 alors que les ecarts de revenus a l’avantage des hommes etaient plus importants. Enfin, les biais dans l’estimation de l’inegalite totale qui resultent de la non prise en compte de l’inegalite intrafamiliale sont non negligeables.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043296AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45820101","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A la base de ce texte se trouve une question tres simple : combien d’enfants partagent leur temps de facon plus ou moins egale entre la residence de leur mere et celle de leur pere a la suite de la separation de ceux-ci ? Apres une description des nombreux enjeux lies a la mesure des arrangements residentiels des enfants, une analyse critique des differentes sources de donnees disponibles aux niveaux quebecois et canadien permet de constater le caractere fragmentaire de nos connaissances actuelles sur le sujet. Au final, la reponse apportee reste equivoque. D’un point de vue relatif, on peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le nombre d’enfants en double residence a augmente rapidement au cours des deux dernieres decennies, et davantage au Quebec que dans le reste du Canada. Concernant les niveaux absolus, cependant, beaucoup d’incertitude demeure puisque les chiffres produits par les diverses sources concordent rarement. L’integration de donnees d’enquete et de donnees administratives sera probablement necessaire afin d’apporter une reponse plus solide.
{"title":"Combien d’enfants en double résidence ou en garde partagée ? Sources et mesures dans les contextes québécois et canadien","authors":"D. Pelletier","doi":"10.7202/1043297AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043297AR","url":null,"abstract":"A la base de ce texte se trouve une question tres simple : combien d’enfants partagent leur temps de facon plus ou moins egale entre la residence de leur mere et celle de leur pere a la suite de la separation de ceux-ci ? Apres une description des nombreux enjeux lies a la mesure des arrangements residentiels des enfants, une analyse critique des differentes sources de donnees disponibles aux niveaux quebecois et canadien permet de constater le caractere fragmentaire de nos connaissances actuelles sur le sujet. Au final, la reponse apportee reste equivoque. D’un point de vue relatif, on peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le nombre d’enfants en double residence a augmente rapidement au cours des deux dernieres decennies, et davantage au Quebec que dans le reste du Canada. Concernant les niveaux absolus, cependant, beaucoup d’incertitude demeure puisque les chiffres produits par les diverses sources concordent rarement. L’integration de donnees d’enquete et de donnees administratives sera probablement necessaire afin d’apporter une reponse plus solide.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043297AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49335625","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pour contrer les effets du vieillissement demographique, une plus grande participation au marche du travail des personnes vieillissantes est souhaitee dans de nombreux pays economiquement developpes. Le fait que la sante se deteriore avec l’âge pourrait cependant constituer un frein a une augmentation des taux de participation. Nous examinons, a l’aide de cartes thermiques, le lien entre sante et participation au marche du travail aux âges avances en utilisant des donnees sur des mesures objectives de sante physique produites dans le cadre de la Health and Retirement Study (HRS) et ses etudes soeurs. Nous montrons que le lien entre sante et travail est relativement constant entre pays et a travers le temps, et est robuste au choix de la mesure de sante. Dans deux pays (ou groupes de pays) etudies, sur une periode couvrant environ sept ans, les personnes ayant contribue le plus a l’augmentation des taux d’activite sont celles en moins bonne sante. Nous discutons cette evolution sur fond de changements dans les programmes de retraite gouvernementaux, notamment ceux destines aux personnes en incapacite de travailler.
{"title":"Une illustration du lien entre âge, travail et santé en fin de carrière dans les pays économiquement développés","authors":"Michaël Boissonneault, Antoine Vilotitch","doi":"10.7202/1043299AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043299AR","url":null,"abstract":"Pour contrer les effets du vieillissement demographique, une plus grande participation au marche du travail des personnes vieillissantes est souhaitee dans de nombreux pays economiquement developpes. Le fait que la sante se deteriore avec l’âge pourrait cependant constituer un frein a une augmentation des taux de participation. Nous examinons, a l’aide de cartes thermiques, le lien entre sante et participation au marche du travail aux âges avances en utilisant des donnees sur des mesures objectives de sante physique produites dans le cadre de la Health and Retirement Study (HRS) et ses etudes soeurs. Nous montrons que le lien entre sante et travail est relativement constant entre pays et a travers le temps, et est robuste au choix de la mesure de sante. Dans deux pays (ou groupes de pays) etudies, sur une periode couvrant environ sept ans, les personnes ayant contribue le plus a l’augmentation des taux d’activite sont celles en moins bonne sante. Nous discutons cette evolution sur fond de changements dans les programmes de retraite gouvernementaux, notamment ceux destines aux personnes en incapacite de travailler.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043299AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49641696","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Au cours des 20e et 21e siecles, la region metropolitaine de Montreal a connu plusieurs vagues successives d’immigration provenant de plusieurs pays et abrite aujourd’hui nombre de communautes d’origines diverses. Si la theorie de l’assimilation spatiale prevoit que peu a peu, les immigrants tendent a avoir des comportements comparables a ceux des natifs en matiere de localisation residentielle, ce processus peut suivre differentes dynamiques dans la region metropolitaine de Montreal, puisqu’elle est historiquement peuplee de deux grandes communautes natives, les francophones et les anglophones, qui ont chacun des comportements residentiels distincts. L’objectif de cet article est de mesurer et d’analyser la cohabitation residentielle des personnes issues de l’immigration avec les communautes d’accueil francophone et anglophone. La population etudiee est selectionnee dans l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 et est constituee de la population vivant dans un menage dont le principal soutien est soit lui-meme ne a l’etranger, soit a un parent ne a l’etranger. Pour chacune des quinze plus importantes communautes immigrantes, nous avons construit deux modeles de regressions ayant comme variables dependantes respectivement la proportion de francophones de 3e generation vivant dans le quartier et la proportion d’anglophones de 3e generation, de maniere a calculer des indices d’interaction standardises selon une serie de variables independantes (âge, sexe, duree de residence, scolarite, revenu et connaissances linguistiques). Il en ressort que dans l’ensemble, l’assimilation spatiale des communautes immigrantes ne se fait pas en reference aux francophones majoritaires, mais plutot en reference a la minorite anglophone. Une forte heterogeneite s’observe toutefois entre les communautes et au sein de celles-ci.
{"title":"Analyse de la cohabitation spatiale des communautés immigrantes avec les francophones et les anglophones de la région métropolitaine de Montréal","authors":"Guillaume Marois, S. Lord, A. Bélanger","doi":"10.7202/1043298AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1043298AR","url":null,"abstract":"Au cours des 20e et 21e siecles, la region metropolitaine de Montreal a connu plusieurs vagues successives d’immigration provenant de plusieurs pays et abrite aujourd’hui nombre de communautes d’origines diverses. Si la theorie de l’assimilation spatiale prevoit que peu a peu, les immigrants tendent a avoir des comportements comparables a ceux des natifs en matiere de localisation residentielle, ce processus peut suivre differentes dynamiques dans la region metropolitaine de Montreal, puisqu’elle est historiquement peuplee de deux grandes communautes natives, les francophones et les anglophones, qui ont chacun des comportements residentiels distincts. L’objectif de cet article est de mesurer et d’analyser la cohabitation residentielle des personnes issues de l’immigration avec les communautes d’accueil francophone et anglophone. La population etudiee est selectionnee dans l’Enquete nationale aupres des menages de 2011 et est constituee de la population vivant dans un menage dont le principal soutien est soit lui-meme ne a l’etranger, soit a un parent ne a l’etranger. Pour chacune des quinze plus importantes communautes immigrantes, nous avons construit deux modeles de regressions ayant comme variables dependantes respectivement la proportion de francophones de 3e generation vivant dans le quartier et la proportion d’anglophones de 3e generation, de maniere a calculer des indices d’interaction standardises selon une serie de variables independantes (âge, sexe, duree de residence, scolarite, revenu et connaissances linguistiques). Il en ressort que dans l’ensemble, l’assimilation spatiale des communautes immigrantes ne se fait pas en reference aux francophones majoritaires, mais plutot en reference a la minorite anglophone. Une forte heterogeneite s’observe toutefois entre les communautes et au sein de celles-ci.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-02-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.7202/1043298AR","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48893257","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article porte sur les outils utilises par Statistique Canada pour mesurer le chomage et le sous-emploi. Il vise a comprendre comment ceux-ci influencent la perception des differences entre les hommes et les femmes en matiere d’activite et d’emploi. A partir de l’exploitation des donnees de deux enquetes canadiennes (l’Enquete sur la population active et l’Enquete sur la dynamique du travail et du revenu), nous analysons les effets genres de perspective generes par la construction des categories du chomage et du sous-emploi (inclusives ou exclusives), le choix des periodes temporelles de reference (une semaine ou un mois) et le type d’analyse methodologique mis en oeuvre (transversal ou longitudinal). Les resultats suggerent que la facon de traiter les raisons personnelles et familiales conduit a masquer certaines formes feminines de chomage. Il montre plus generalement que les ecarts de chomage entre hommes et femmes s’inversent lorsqu’apprehendes a travers des definitions plus inclusives, des periodes de reference plus longues et des analyses longitudinales.
{"title":"Le genre du chômage : effets de perspective","authors":"Stéphane Moulin","doi":"10.7202/1062104AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1062104AR","url":null,"abstract":"Cet article porte sur les outils utilises par Statistique Canada pour mesurer le chomage et le sous-emploi. Il vise a comprendre comment ceux-ci influencent la perception des differences entre les hommes et les femmes en matiere d’activite et d’emploi. A partir de l’exploitation des donnees de deux enquetes canadiennes (l’Enquete sur la population active et l’Enquete sur la dynamique du travail et du revenu), nous analysons les effets genres de perspective generes par la construction des categories du chomage et du sous-emploi (inclusives ou exclusives), le choix des periodes temporelles de reference (une semaine ou un mois) et le type d’analyse methodologique mis en oeuvre (transversal ou longitudinal). Les resultats suggerent que la facon de traiter les raisons personnelles et familiales conduit a masquer certaines formes feminines de chomage. Il montre plus generalement que les ecarts de chomage entre hommes et femmes s’inversent lorsqu’apprehendes a travers des definitions plus inclusives, des periodes de reference plus longues et des analyses longitudinales.","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71159907","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Debuisson, M. Poulain, J. Charlier, I. Reginster, C. Simon
{"title":"Mobilité résidentielle autour de l’âge de la retraite selon les lieux de vie en Wallonie","authors":"M. Debuisson, M. Poulain, J. Charlier, I. Reginster, C. Simon","doi":"10.7202/1069006ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1069006ar","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":41124,"journal":{"name":"Cahiers Quebecois de Demographie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71178717","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}