Pub Date : 2021-03-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.5933
I. Brianso
{"title":"Maria Gravari-Barbas. 2020. Le Patrimoine mondial. Mise en tourisme, mise en images","authors":"I. Brianso","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.5933","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.5933","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83820950","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-12-15DOI: 10.4000/culturemusees.5352
G. Crenn, Jean-Christophe Vilatte
Si la recherche sur les musées, les mémoriaux et les sites patrimoniaux s’est longtemps attachée à la compréhension des phénomènes cognitifs et à la transmission des contenus, on observe aujourd’hui un tournant vers des recherches qui, étudiant au premier chef la place des émotions dans l’expérience des visiteurs, se consacrent aux aspects « non-représentationnels » ou nondiscursifs (Tolia-Kelly, Waterton et Watson, 2017) de cette expérience.
{"title":"L’émotion dans les expositions","authors":"G. Crenn, Jean-Christophe Vilatte","doi":"10.4000/culturemusees.5352","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/culturemusees.5352","url":null,"abstract":"Si la recherche sur les musées, les mémoriaux et les sites patrimoniaux s’est longtemps attachée à la compréhension des phénomènes cognitifs et à la transmission des contenus, on observe aujourd’hui un tournant vers des recherches qui, étudiant au premier chef la place des émotions dans l’expérience des visiteurs, se consacrent aux aspects « non-représentationnels » ou nondiscursifs (Tolia-Kelly, Waterton et Watson, 2017) de cette expérience.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2020-12-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90946892","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2017-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.1192
Marion Coville
De recentes recherches ont mis au jour les stereotypes et representations de genre a l’œuvre dans les scenographies d'expositions et les supports de mediation de la culture scientifique. Cet article examine le processus de conception des expositions et leur organisation sous l'angle du genre. Il se situe dans le sillage des etudes sur les pratiques professionnelles dans les musees qui, en coulisses, participent a produire les espaces et contenus a disposition des publics. L'article propose un eclairage critique sur le genre au musee, a partir d'une enquete ethnographique au sein des univers de conception des expositions. Cette recherche porte sur la production d'une figure de visiteuse lors de la conception d'une exposition sur le jeu video, concue par un centre de culture scientifique, technique et industrielle. Il s'agit de considerer l'exposition non seulement comme un espace materiel specifique a vocation publique, mais aussi comme un projet autour duquel une diversite de personnes se reunissent. Cela implique d'observer l'ensemble des participants et des participantes a sa conception, leurs interactions, leur cooperation mais aussi leurs resistances.
{"title":"Imaginer les visiteuses : Scripts de genre et conception d’une exposition","authors":"Marion Coville","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.1192","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.1192","url":null,"abstract":"De recentes recherches ont mis au jour les stereotypes et representations de genre a l’œuvre dans les scenographies d'expositions et les supports de mediation de la culture scientifique. Cet article examine le processus de conception des expositions et leur organisation sous l'angle du genre. Il se situe dans le sillage des etudes sur les pratiques professionnelles dans les musees qui, en coulisses, participent a produire les espaces et contenus a disposition des publics. L'article propose un eclairage critique sur le genre au musee, a partir d'une enquete ethnographique au sein des univers de conception des expositions. Cette recherche porte sur la production d'une figure de visiteuse lors de la conception d'une exposition sur le jeu video, concue par un centre de culture scientifique, technique et industrielle. Il s'agit de considerer l'exposition non seulement comme un espace materiel specifique a vocation publique, mais aussi comme un projet autour duquel une diversite de personnes se reunissent. Cela implique d'observer l'ensemble des participants et des participantes a sa conception, leurs interactions, leur cooperation mais aussi leurs resistances.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2017-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91387935","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.852
M. Roustan
Dans le mouvement global de decolonisation de la pensee museale, comment expliquer que certains lieux se sont empares du concept d’autochtonie comme d’un principe federateur, quand d’autres l’ont delaisse a dessein ? Cet article explore le cas francais. Apres une analyse du contexte – reconfiguration des musees d’ethnographie et requalification de leurs collections -, il developpe une approche critique des differentes voies empruntees : museologie collaborative, restitution de restes humains, valorisation des arts contemporains. Puis il part de l’approche de la culture maorie par le musee du quai Branly et de la remise par la France des tetes tatouees momifiees a la Nouvelle-Zelande pour reflechir a ce que l’autochtonie fait aux musees francais. La conclusion formule quelques hypotheses quant a la reticence francaise – sa resistance ? – aux nouvelles logiques transnationales de l’autochtonie et interroge l’action des musees sur le traitement des heritages coloniaux mais aussi leur role dans l’entretien d’un rapport materiel au sacre.
{"title":"Des usages de l’autochtonie dans les musées français","authors":"M. Roustan","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.852","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.852","url":null,"abstract":"Dans le mouvement global de decolonisation de la pensee museale, comment expliquer que certains lieux se sont empares du concept d’autochtonie comme d’un principe federateur, quand d’autres l’ont delaisse a dessein ? Cet article explore le cas francais. Apres une analyse du contexte – reconfiguration des musees d’ethnographie et requalification de leurs collections -, il developpe une approche critique des differentes voies empruntees : museologie collaborative, restitution de restes humains, valorisation des arts contemporains. Puis il part de l’approche de la culture maorie par le musee du quai Branly et de la remise par la France des tetes tatouees momifiees a la Nouvelle-Zelande pour reflechir a ce que l’autochtonie fait aux musees francais. La conclusion formule quelques hypotheses quant a la reticence francaise – sa resistance ? – aux nouvelles logiques transnationales de l’autochtonie et interroge l’action des musees sur le traitement des heritages coloniaux mais aussi leur role dans l’entretien d’un rapport materiel au sacre.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2016-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90853635","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.811
Sylvain Antichan, S. Gensburger, Jean-Paul Teboul
Fonde sur une enquete de terrain realisee aupres des visiteurs de six expositions consacrees a la Grande Guerre en France, cet article propose d’eclairer la place et les formes discursives du politique dans les musees d’histoire. Pour ce faire, il deplie une tension qui caracterise les discours et pratiques de nombreux individus : la visite des expositions historiques est percue comme une activite apolitique, tout en etant traversee, de bout en bout, par le politique. L’article analyse les ressorts et modalites pratiques du processus de depolitisation a travers deux registres – historien et memoriel – largement employes par les visiteurs, qui temoignent a priori d’un visionnage du passe hors-champ du politique. Symetriquement, le texte s’emploie a circonscrire les espaces et conditions de politisation du musee d’histoire par ses visiteurs. Enfin, et au-dela de ces deux attitudes antagonistes, l’article montre comment le rapport au passe et le discours auquel il donne lieu peuvent apparaitre comme un mode privilegie de positionnement politique.
{"title":"Dépolitiser le passé, politiser le musée ? À la rencontre des visiteurs d’expositions historiques sur la première guerre mondiale","authors":"Sylvain Antichan, S. Gensburger, Jean-Paul Teboul","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.811","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.811","url":null,"abstract":"Fonde sur une enquete de terrain realisee aupres des visiteurs de six expositions consacrees a la Grande Guerre en France, cet article propose d’eclairer la place et les formes discursives du politique dans les musees d’histoire. Pour ce faire, il deplie une tension qui caracterise les discours et pratiques de nombreux individus : la visite des expositions historiques est percue comme une activite apolitique, tout en etant traversee, de bout en bout, par le politique. L’article analyse les ressorts et modalites pratiques du processus de depolitisation a travers deux registres – historien et memoriel – largement employes par les visiteurs, qui temoignent a priori d’un visionnage du passe hors-champ du politique. Symetriquement, le texte s’emploie a circonscrire les espaces et conditions de politisation du musee d’histoire par ses visiteurs. Enfin, et au-dela de ces deux attitudes antagonistes, l’article montre comment le rapport au passe et le discours auquel il donne lieu peuvent apparaitre comme un mode privilegie de positionnement politique.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2016-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"75532013","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-06-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.950
Cécile Camart
Cet article interroge l’apparition de pseudo-musees clandestins au sein d’institutions dediees a l’art contemporain, complices malgre elles de tentatives de mise en demeure du recit teleologique de l’art moderne. Par l’entremise d’une fiction tres documentee, certains collectifs d’artistes, situes a Berlin, dans l’ancien bloc de l’Est, en ex-Yougoslavie, revetent differentes identites et pseudonymes afin de deployer une relecture de la modernite franco-americaine, qui se superpose a l’histoire des scenographies d’expositions des musees occidentaux. Presentees depuis 1986 comme des collections de musees, sous des intitules concus comme des citations historiques, ces mises en scene revelent des discours et des operateurs insaisissables. Depassant les postures de l’artiste archiviste ou collectionneur, ceux-ci agissent en veritables historiens de l’art, pour le compte d’un certain Malevitch, d’un certain Walter Benjamin, sous la forme d’ecrits et d’entretiens publies dans des revues d’art, et organisent des conferences-performances executees par les reincarnations de Gertrude Stein, Porter McCray, Alfred H. Barr, etc. L’artiste historien-narrateur devient un artisan qui s’adonne a l’inlassable copie d’œuvres sans auteur, rendues celebres par les prises de vues photographiques de leurs contextes d’exposition, et dont la valeur iconique semble supplanter les œuvres elles-memes.
这篇文章质疑了在致力于当代艺术的机构中出现的伪秘密博物馆,尽管它们是试图强制执行现代艺术的目的论叙述的帮凶。一些位于柏林、前东欧集团和前南斯拉夫的艺术家团体,通过高度记录的小说,以不同的身份和笔名展开了对法美现代性的重新解读,这与西方博物馆的展览场景的历史重叠。自1986年以来,这些场景以博物馆收藏的形式呈现,标题被认为是历史语录,揭示了难以捉摸的话语和操作者。植物艺术家姿势veritables行事或收藏家,这些管理员,艺术史学家、替某个Malevitch一定Walter Benjamin d’ecrits形式和艺术发表在杂志的访谈,并组织conferences-performances executees reincarnations发(Gertrude Stein、Porter McCray Alfred h . Barr)等。历史学家兼叙述者的艺术家变成了一个工匠,他孜孜不倦地复制没有作者的作品,这些作品因其展览背景的摄影拍摄而闻名,其标志性价值似乎取代了作品本身。
{"title":"L’artiste historien de l’art en narrateur : musées clandestins et copies anonymes","authors":"Cécile Camart","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.950","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.950","url":null,"abstract":"Cet article interroge l’apparition de pseudo-musees clandestins au sein d’institutions dediees a l’art contemporain, complices malgre elles de tentatives de mise en demeure du recit teleologique de l’art moderne. Par l’entremise d’une fiction tres documentee, certains collectifs d’artistes, situes a Berlin, dans l’ancien bloc de l’Est, en ex-Yougoslavie, revetent differentes identites et pseudonymes afin de deployer une relecture de la modernite franco-americaine, qui se superpose a l’histoire des scenographies d’expositions des musees occidentaux. Presentees depuis 1986 comme des collections de musees, sous des intitules concus comme des citations historiques, ces mises en scene revelent des discours et des operateurs insaisissables. Depassant les postures de l’artiste archiviste ou collectionneur, ceux-ci agissent en veritables historiens de l’art, pour le compte d’un certain Malevitch, d’un certain Walter Benjamin, sous la forme d’ecrits et d’entretiens publies dans des revues d’art, et organisent des conferences-performances executees par les reincarnations de Gertrude Stein, Porter McCray, Alfred H. Barr, etc. L’artiste historien-narrateur devient un artisan qui s’adonne a l’inlassable copie d’œuvres sans auteur, rendues celebres par les prises de vues photographiques de leurs contextes d’exposition, et dont la valeur iconique semble supplanter les œuvres elles-memes.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2016-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83892230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2015-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.304
Nathalie Montoya, Marie Sonnette, Pascal Fugier
L’enquete sur laquelle s’appuie cet article vise a explorer les logiques, formes et effets que peut avoir l’action culturelle dans le travail social. Le dispositif d’invitations a des spectacles culturels ainsi que les formations a la mediation culturelle que propose l’association Cultures du cœur constitue notre principal materiau empirique. En precisant quels sont les modes de categorisation des multiples "publics" du travail social et de la culture, nous relevons la persistance d’une lecture legitimiste de ces "publics". Ceci dit, les outils culturels mobilises par les travailleurs sociaux constituent un support au travail socio-educatif de revalorisation de soi et de reaffiliation sociale qui constitue le cœur de leur metier. Ils favorisent aussi une logique d’action clinique qui suscite un engagement reciproque des professionnels et leurs beneficiaires. Correlativement, le travail partenarial qui lie les etablissements culturels avec le travail social confere aux travailleurs culturels une utilite sociale qu’ils prennent en consideration. Pour autant, des resistances et tensions inherentes aux actions des institutions culturelles en direction du champ social apparaissent. La "bonne volonte" d’integration sociale par la culture qui emane d’une association comme Cultures du cœur et ses partenaires sociaux se heurte aux faibles moyens d’accueil et au faible engagement des acteurs culturels, manifestes dans leurs craintes et leur manque de familiarite avec ceux vaguement qualifies de publics « atypiques » ou « empeches » et qu’ils ne parviennent pas a (se) saisir.
{"title":"L’accueil paradoxal des publics du champ social dans les établissements culturels","authors":"Nathalie Montoya, Marie Sonnette, Pascal Fugier","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.304","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.304","url":null,"abstract":"L’enquete sur laquelle s’appuie cet article vise a explorer les logiques, formes et effets que peut avoir l’action culturelle dans le travail social. Le dispositif d’invitations a des spectacles culturels ainsi que les formations a la mediation culturelle que propose l’association Cultures du cœur constitue notre principal materiau empirique. En precisant quels sont les modes de categorisation des multiples \"publics\" du travail social et de la culture, nous relevons la persistance d’une lecture legitimiste de ces \"publics\". Ceci dit, les outils culturels mobilises par les travailleurs sociaux constituent un support au travail socio-educatif de revalorisation de soi et de reaffiliation sociale qui constitue le cœur de leur metier. Ils favorisent aussi une logique d’action clinique qui suscite un engagement reciproque des professionnels et leurs beneficiaires. Correlativement, le travail partenarial qui lie les etablissements culturels avec le travail social confere aux travailleurs culturels une utilite sociale qu’ils prennent en consideration. Pour autant, des resistances et tensions inherentes aux actions des institutions culturelles en direction du champ social apparaissent. La \"bonne volonte\" d’integration sociale par la culture qui emane d’une association comme Cultures du cœur et ses partenaires sociaux se heurte aux faibles moyens d’accueil et au faible engagement des acteurs culturels, manifestes dans leurs craintes et leur manque de familiarite avec ceux vaguement qualifies de publics « atypiques » ou « empeches » et qu’ils ne parviennent pas a (se) saisir.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78687725","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2015-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.428
Jonathan Collin
Quatre ans apres la publication de La Force de l’ordre (2011), l’anthropologue Didier Fassin – professeur de sciences sociales a l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’etudes a l’Ecole des hautes etudes en sciences sociales de Paris – nous offre un deuxieme ouvrage d’interet sociocriminologique, fruit d’une ethnographie menee pendant plusieurs mois au sein d’une maison d’arret francaise accueillant des inculpes et des condamnes a de courtes peines d’emprisonnement. Le livr...
四年后出版了治安部队(2011),人类学家Didier·—社会科学教授在普林斯顿高等研究院(institute for Advanced Study)研究主任和a—巴黎ecole des hautes etudes在社会科学中,我们提供了一个感兴趣的第二本书sociocriminologique,源于内部的派系斗争数月人种志家法国stopping有难inculpes短刑期的长短和军事法庭了。猪肉...
{"title":"Didier Fassin. L'ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale. Paris : Seuil. 2015","authors":"Jonathan Collin","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.428","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.428","url":null,"abstract":"Quatre ans apres la publication de La Force de l’ordre (2011), l’anthropologue Didier Fassin – professeur de sciences sociales a l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’etudes a l’Ecole des hautes etudes en sciences sociales de Paris – nous offre un deuxieme ouvrage d’interet sociocriminologique, fruit d’une ethnographie menee pendant plusieurs mois au sein d’une maison d’arret francaise accueillant des inculpes et des condamnes a de courtes peines d’emprisonnement. Le livr...","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77907645","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2015-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.279
C. Rostaing, Caroline Touraut
Les actions artistiques et culturelles ne cessent de se developper ces dernieres annees en prison. A l’initiative d’artistes, d’associations culturelles, de bibliotheques, de troupes theâtrales ou de musees, elles s’appuient sur de nombreux supports (lecture, theâtre, arts plastiques, danse, ecriture, photographie, musique, video…) et prennent des formes tres diversifiees (expositions, ateliers, spectacles, conferences, films…). Dans les actions menees en prison, il ne s’agit pas de faire venir le public au musee mais bien d’aller a la rencontre des publics consideres a la fois comme materiellement « empeches » par l’incarceration d’y avoir acces et « eloignes » de la culture « cultivee » des categories sociales favorisees. Les detenus, issus majoritairement des categories les plus defavorisees, font partie des publics cibles, comme l’ont ete les classes populaires lors du deploiement de la politique culturelle en France (Dubois, 1999). Les musees, soumis aussi a d’importantes contraintes financieres, ont cherche a elargir leur public (Zolberg, 1983) et se sont engages dans un mouvement de democratisation culturelle, c'est-a-dire d’un acces plus large de tous a des œuvres culturelles. Comment se passe alors la rencontre entre deux mondes sociaux aussi differents. Sur quelles definitions des « publics » les actions museales en milieu carceral reposent-elles ? Les representations des personnels museaux, souvent eloignes du monde carceral, ne posent-elles pas un regard fragmentaire sur le public carceral ? C’est a partir d’une enquete ethnographique sur une action d’envergure initiee en 2010 par un musee de renommee internationale au sein d’un etablissement penitentiaire pour longues peines que seront interrogees les representations developpees par les concepteurs de ce projet sur la notion de publics. Dans une perspective interactionniste qui prend en compte l’ensemble des relations sociales qui se sont tisses entre les multiples contributeurs a ce dispositif, nous etudierons dans quelle mesure la rencontre entre deux mondes aussi differents, le monde carceral et celui de l’art, permet l’ouverture reciproque des institutions. Nous analyserons comment elle redefinit les classifications - ces principes d'identification qui permettent aux personnes de se penser dans la societe et de penser le monde (Douglas, 1999) et necessite un travail d’ajustement incessant pour la realisation d’une telle action. En s’inspirant de la « hierarchie des credibilites » (Becker, 2006), nous analyserons ensuite en quoi elle est aussi susceptible de generer une hierarchisation des legitimites entre les publics , lorsque seuls certains publics deviennent la cible privilegiee des actions. L’analyse des processus de construction de la notion de publics interroge sous un autre jour les porosites du mode carceral avec son environnement et permet de se demander si le developpement des activites culturelles en detention participe pleinement a une ouverture de la prison.
{"title":"Exposition en prison et hiérarchie morale des publics empêchés","authors":"C. Rostaing, Caroline Touraut","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.279","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.279","url":null,"abstract":"Les actions artistiques et culturelles ne cessent de se developper ces dernieres annees en prison. A l’initiative d’artistes, d’associations culturelles, de bibliotheques, de troupes theâtrales ou de musees, elles s’appuient sur de nombreux supports (lecture, theâtre, arts plastiques, danse, ecriture, photographie, musique, video…) et prennent des formes tres diversifiees (expositions, ateliers, spectacles, conferences, films…). Dans les actions menees en prison, il ne s’agit pas de faire venir le public au musee mais bien d’aller a la rencontre des publics consideres a la fois comme materiellement « empeches » par l’incarceration d’y avoir acces et « eloignes » de la culture « cultivee » des categories sociales favorisees. Les detenus, issus majoritairement des categories les plus defavorisees, font partie des publics cibles, comme l’ont ete les classes populaires lors du deploiement de la politique culturelle en France (Dubois, 1999). Les musees, soumis aussi a d’importantes contraintes financieres, ont cherche a elargir leur public (Zolberg, 1983) et se sont engages dans un mouvement de democratisation culturelle, c'est-a-dire d’un acces plus large de tous a des œuvres culturelles. Comment se passe alors la rencontre entre deux mondes sociaux aussi differents. Sur quelles definitions des « publics » les actions museales en milieu carceral reposent-elles ? Les representations des personnels museaux, souvent eloignes du monde carceral, ne posent-elles pas un regard fragmentaire sur le public carceral ? \u0000C’est a partir d’une enquete ethnographique sur une action d’envergure initiee en 2010 par un musee de renommee internationale au sein d’un etablissement penitentiaire pour longues peines que seront interrogees les representations developpees par les concepteurs de ce projet sur la notion de publics. \u0000Dans une perspective interactionniste qui prend en compte l’ensemble des relations sociales qui se sont tisses entre les multiples contributeurs a ce dispositif, nous etudierons dans quelle mesure la rencontre entre deux mondes aussi differents, le monde carceral et celui de l’art, permet l’ouverture reciproque des institutions. Nous analyserons comment elle redefinit les classifications - ces principes d'identification qui permettent aux personnes de se penser dans la societe et de penser le monde (Douglas, 1999) et necessite un travail d’ajustement incessant pour la realisation d’une telle action. En s’inspirant de la « hierarchie des credibilites » (Becker, 2006), nous analyserons ensuite en quoi elle est aussi susceptible de generer une hierarchisation des legitimites entre les publics , lorsque seuls certains publics deviennent la cible privilegiee des actions. L’analyse des processus de construction de la notion de publics interroge sous un autre jour les porosites du mode carceral avec son environnement et permet de se demander si le developpement des activites culturelles en detention participe pleinement a une ouverture de la prison.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"76110554","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2015-12-01DOI: 10.4000/CULTUREMUSEES.332
Élise Vandeninden
C’est au travers de l’approche ethnographique d’un atelier d’art-therapie que nous proposons d’analyser un cas de public atypique : celui des patients des institutions psychiatriques, en nous inspirant de la cadre-analyse goffmanienne afin de rendre compte des phenomenes de coconstruction inherents a l’experience vecue. Par le choix de cet objet d’etude et de cette methode d’approche, il s’agira de decrire une action de mediation culturelle qui se deplace en dehors des lieux cultives pour atteindre des publics dits « empeches » ou « eloignes ». La particularite de cet article se veut d’ordre methodologique : nous entendons montrer comment l’observation ethnographique permet de mettre en relief le point de vue des beneficiaires d’un dispositif trop souvent reduit aux intentions de ses concepteurs.
{"title":"Observer et interpréter la médiation culturelle en psychiatrie : vers une « cadre-analyse » des dispositifs","authors":"Élise Vandeninden","doi":"10.4000/CULTUREMUSEES.332","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CULTUREMUSEES.332","url":null,"abstract":"C’est au travers de l’approche ethnographique d’un atelier d’art-therapie que nous proposons d’analyser un cas de public atypique : celui des patients des institutions psychiatriques, en nous inspirant de la cadre-analyse goffmanienne afin de rendre compte des phenomenes de coconstruction inherents a l’experience vecue. Par le choix de cet objet d’etude et de cette methode d’approche, il s’agira de decrire une action de mediation culturelle qui se deplace en dehors des lieux cultives pour atteindre des publics dits « empeches » ou « eloignes ». La particularite de cet article se veut d’ordre methodologique : nous entendons montrer comment l’observation ethnographique permet de mettre en relief le point de vue des beneficiaires d’un dispositif trop souvent reduit aux intentions de ses concepteurs.","PeriodicalId":41696,"journal":{"name":"Culture et Musees","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77758810","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}