L’espace lorrain était divisé en principautés rivales et connut une situation de guerre permanente jusqu’en 1490 puis une période de redressement. Les princes, les villes et les seigneurs adaptèrent leurs fortifications aux progrès de l’artillerie à poudre comme le montrent les vestiges qui existent encore malgré les destructions faites au xvii e siècle. On peut distinguer une évolution en trois périodes. La première étape correspond aux années 1420-1440 avec les sites de Manderen, Nomeny, Aulnois-sur-Seille, Port-sur-Seille. La seconde étape date de 1440 à 1490 avec les sites de Châtel-sur-Moselle, Moyen, Ogéviller. La troisième période va de 1490 à 1500 avec Metz, Rodemack, Dieulouard, Void, Lafauche. À chaque étape on perfectionne les canonnières, on augmente la hauteur et l’épaisseur des murs, on construit des fortifications (barbacanes, boulevards) devant les anciennes défenses. Le manque d’argent ne permit pas de construire des fortifications aussi importantes que dans les Pays bourguignons et en France. L’introduction du bastion en 1549 à Nancy marque la fin de la fortification médiévale en Lorraine.
{"title":"L’architecture militaire dans l’espace lorrain (v. 1420-v. 1550) : une période de mutations accélérées","authors":"Gérard Giuliato","doi":"10.3917/rdn.1446.0189","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0189","url":null,"abstract":"L’espace lorrain était divisé en principautés rivales et connut une situation de guerre permanente jusqu’en 1490 puis une période de redressement. Les princes, les villes et les seigneurs adaptèrent leurs fortifications aux progrès de l’artillerie à poudre comme le montrent les vestiges qui existent encore malgré les destructions faites au xvii e siècle. On peut distinguer une évolution en trois périodes. La première étape correspond aux années 1420-1440 avec les sites de Manderen, Nomeny, Aulnois-sur-Seille, Port-sur-Seille. La seconde étape date de 1440 à 1490 avec les sites de Châtel-sur-Moselle, Moyen, Ogéviller. La troisième période va de 1490 à 1500 avec Metz, Rodemack, Dieulouard, Void, Lafauche. À chaque étape on perfectionne les canonnières, on augmente la hauteur et l’épaisseur des murs, on construit des fortifications (barbacanes, boulevards) devant les anciennes défenses. Le manque d’argent ne permit pas de construire des fortifications aussi importantes que dans les Pays bourguignons et en France. L’introduction du bastion en 1549 à Nancy marque la fin de la fortification médiévale en Lorraine.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837663","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’étude porte sur les mots et expressions retenus pour qualifier et désigner l’apôtre Pierre dans un ensemble de 1207 actes de la pratique originaux écrits entre le début du viii e et le milieu du xii e siècle, période qui voit autant le développement puis la dislocation de l’empire carolingien, que l’affirmation des structures et autorités de l’Église dans le contexte du mouvement dit grégorien. Les 2 346 mentions permettent, une fois analysées, de mieux saisir les motivations qui expliquent la référence aux diverses facettes de la figure de Pierre, prince des apôtres, portier du paradis ou encore chef de l’Église, et d’apprécier ainsi la diversité des usages, qu’il s’agisse de fonder l’affirmation de l’autorité romaine ou, au contraire, de justifier la résistance des évêques.
{"title":"« Tu es Petrus… ». Quelques remarques sur la référence à l’apôtre Pierre (début viii e -mil. xii e siècle)","authors":"Esther Dehoux","doi":"10.3917/rdn.1446.0125","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0125","url":null,"abstract":"L’étude porte sur les mots et expressions retenus pour qualifier et désigner l’apôtre Pierre dans un ensemble de 1207 actes de la pratique originaux écrits entre le début du viii e et le milieu du xii e siècle, période qui voit autant le développement puis la dislocation de l’empire carolingien, que l’affirmation des structures et autorités de l’Église dans le contexte du mouvement dit grégorien. Les 2 346 mentions permettent, une fois analysées, de mieux saisir les motivations qui expliquent la référence aux diverses facettes de la figure de Pierre, prince des apôtres, portier du paradis ou encore chef de l’Église, et d’apprécier ainsi la diversité des usages, qu’il s’agisse de fonder l’affirmation de l’autorité romaine ou, au contraire, de justifier la résistance des évêques.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"172 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837665","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 2014 fut cédée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes une superbe tête d’un gisant féminin en pierre blanche, datable par son style du début du xiv e siècle. Cette tête, qui provenait du site de l’ancien couvent des Dominicaines dit « de Beaumont » à Valenciennes, a pu être associée à un gisant féminin étêté lui-même conservé dans les collections dudit musée, que l’on savait provenir lui aussi de ce couvent. L’enquête menée dans les épitaphiers anciens et nombre d’indices, en ce qui concerne notamment le costume, le voile et la guimpe portée par la défunte, ont permis d’identifier la statue gisante à celle du tombeau de la fondatrice de cette maison religieuse, Béatrice d’Avesnes, veuve du comte Henri VI de Luxembourg, mère de l’empereur Henri VII de Luxembourg, cousine du comte de Hainaut Jean (II) d’Avesnes et belle-sœur par son père de l’épouse de ce dernier, Philippa de Luxembourg. La chronologie de ce monument, érigé peu après la construction de l’église conventuelle à l’emplacement de l’hôtel dit « de Beaumont » dont elle avait hérité de son père, Baudouin d’Avesnes, l’oncle du comte Jean d’Avesnes, a au demeurant permis d’établir qu’il avait été réalisé à la suite du chantier du tombeau de ce dernier et de son épouse Philippa de Luxembourg anciennement aux Frères Mineurs de la même ville, un double gisant que l’on sait avoir été exécuté par le sculpteur, probablement d’origine flamande, Gillebert de Courtrai.
2014年,瓦朗西安美术博物馆(museum of fine arts of Valenciennes)获得了一件由白色石头制成的女性卧铺头饰,其风格可以追溯到14世纪早期。这个头来自瓦朗西安的前多米尼加女修道院“德博蒙特”的遗址,可能与博物馆收藏的一具躺着的女性尸体有关,人们知道这具尸体也来自该修道院。épitaphiers新旧中的调查线索,至于数量尤其是西服,头巾和guimpe范围由死者的雕像,已经确定了这样躺于宗教创始人墓那房子,beatrice瓦朗西安伯爵亨利六世的遗孀,卢森堡埃,皇帝的母亲的表妹,卢森堡伯爵亨利七海南琼(二)瓦朗西安和嫂子的父亲的妻子埃,后者Philippa卢森堡。年表这个教堂的建造后不久,竖立conventuelle酒店位置的Beaumont»,«说她继承其父Baudouin d’Avesnes Jean d’Avesnes伯爵的叔叔,顺便证实他已实现工地后,该墓和其妻Philippa卢森堡向矿工兄弟在同一个城市,原为一个双横在由雕刻家,知道被处死可能是佛兰德血统,科特赖克的吉列伯特。
{"title":"Le gisant présumé de Béatrice d’Avesnes († février 1321), mère de l’Empereur Henri VII de Luxembourg, au musée des Beaux-Arts de Valenciennes","authors":"Ludovic Nys","doi":"10.3917/rdn.1446.0331","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0331","url":null,"abstract":"En 2014 fut cédée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes une superbe tête d’un gisant féminin en pierre blanche, datable par son style du début du xiv e siècle. Cette tête, qui provenait du site de l’ancien couvent des Dominicaines dit « de Beaumont » à Valenciennes, a pu être associée à un gisant féminin étêté lui-même conservé dans les collections dudit musée, que l’on savait provenir lui aussi de ce couvent. L’enquête menée dans les épitaphiers anciens et nombre d’indices, en ce qui concerne notamment le costume, le voile et la guimpe portée par la défunte, ont permis d’identifier la statue gisante à celle du tombeau de la fondatrice de cette maison religieuse, Béatrice d’Avesnes, veuve du comte Henri VI de Luxembourg, mère de l’empereur Henri VII de Luxembourg, cousine du comte de Hainaut Jean (II) d’Avesnes et belle-sœur par son père de l’épouse de ce dernier, Philippa de Luxembourg. La chronologie de ce monument, érigé peu après la construction de l’église conventuelle à l’emplacement de l’hôtel dit « de Beaumont » dont elle avait hérité de son père, Baudouin d’Avesnes, l’oncle du comte Jean d’Avesnes, a au demeurant permis d’établir qu’il avait été réalisé à la suite du chantier du tombeau de ce dernier et de son épouse Philippa de Luxembourg anciennement aux Frères Mineurs de la même ville, un double gisant que l’on sait avoir été exécuté par le sculpteur, probablement d’origine flamande, Gillebert de Courtrai.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"7 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837653","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le but de cette contribution est de mettre en exergue certaines des caractéristiques et des enjeux propres aux relations entre les princes de Savoie et l’Empire à la fin du Moyen Âge. Pour ce faire, nous avons choisi d’insister sur les choix que fit, en 1419, le premier grand chroniqueur des comtes savoyards, Jean d’Orville, dit Cabaret, au fil des pages de sa Chronique de Savoie . Entre invention d’une tradition et évolution des rapports de force, entre domination territoriale et cultures princières, les choix de Cabaret et de son mécène princier entendent bien construire et renforcer un imaginaire impérial qui, à son tour, entend contribuer à affermir le contrôle idéologique, territorial et administratif de la dynastie de Savoie sur l’ensemble de ses espaces, de part et d’autre des Alpes.
这篇文章的目的是强调中世纪晚期萨沃伊王子和帝国之间关系的一些特点和利害关系。为了做到这一点,我们选择强调1419年萨沃伊伯爵的第一位伟大编年史家让·奥维尔(Jean d’Orville)在他的《萨沃伊编年史》(chronicle de Savoie)中所做的选择。发明一种传统演变之间的领土统治和文化之间的权力关系、虚、夜总会的选择及其赞助人摩纳哥打算好了帝国建立和加强一个虚构的,反过来,希望帮助巩固意识形态控制,王朝的领土和行政上萨瓦省其整个阿尔卑斯山脉两侧的空间。
{"title":"Le prince et l’empereur, l’Empire et son imaginaire dans la Chronique de Savoye de Cabaret (1419)","authors":"Guido Castelnuovo","doi":"10.3917/rdn.1446.0079","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0079","url":null,"abstract":"Le but de cette contribution est de mettre en exergue certaines des caractéristiques et des enjeux propres aux relations entre les princes de Savoie et l’Empire à la fin du Moyen Âge. Pour ce faire, nous avons choisi d’insister sur les choix que fit, en 1419, le premier grand chroniqueur des comtes savoyards, Jean d’Orville, dit Cabaret, au fil des pages de sa Chronique de Savoie . Entre invention d’une tradition et évolution des rapports de force, entre domination territoriale et cultures princières, les choix de Cabaret et de son mécène princier entendent bien construire et renforcer un imaginaire impérial qui, à son tour, entend contribuer à affermir le contrôle idéologique, territorial et administratif de la dynastie de Savoie sur l’ensemble de ses espaces, de part et d’autre des Alpes.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"2011 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837666","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le manuscrit de la BnF, lat. 12868 a conservé les plus anciennes copies connues des Statuts promulgués par le comte puis duc de Savoie Amédée VIII en 1403 et 1423. À la suite des 119 articles des statuts de 1403, le manuscrit a transmis vingt-deux articles additionnels qui traitent de l’organisation et du personnel de l’hôtel du comte, notamment du maître d’hôtel, de la Chambre des comptes et du trésorier général, ainsi que de quelques questions monétaires ou relatives à la Chartreuse de Pierre-Châtel. Presque tous les articles révèlent la volonté de l’entourage du comte et de ses juristes de réorganiser et de renforcer le rôle de l’administration centrale, par exemple en confiant au trésorier général la responsabilité de gérer, à tout le moins en théorie, l’ensemble des flux financiers. Le texte latin des vingt-deux articles a été édité.
{"title":"Les articles additionnels aux statuts de 1403 d’Amédée VIII de Savoie conservés par le manuscrit Paris, BnF, lat. 12868","authors":"Franco Morenzoni","doi":"10.3917/rdn.1446.0303","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0303","url":null,"abstract":"Le manuscrit de la BnF, lat. 12868 a conservé les plus anciennes copies connues des Statuts promulgués par le comte puis duc de Savoie Amédée VIII en 1403 et 1423. À la suite des 119 articles des statuts de 1403, le manuscrit a transmis vingt-deux articles additionnels qui traitent de l’organisation et du personnel de l’hôtel du comte, notamment du maître d’hôtel, de la Chambre des comptes et du trésorier général, ainsi que de quelques questions monétaires ou relatives à la Chartreuse de Pierre-Châtel. Presque tous les articles révèlent la volonté de l’entourage du comte et de ses juristes de réorganiser et de renforcer le rôle de l’administration centrale, par exemple en confiant au trésorier général la responsabilité de gérer, à tout le moins en théorie, l’ensemble des flux financiers. Le texte latin des vingt-deux articles a été édité.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"48 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135836657","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans l’une des chambres du vieux château de Strakonice, en Bohême du Sud, on peut trouver une peinture gothique représentant la roue de Fortune. Elle date probablement de la première moitié du xiv e siècle. Du haut de la roue, un être est en train de tomber : mi-homme mi-cheval, il est doté d’un buste humain mais le bas de son corps est celui d’un équidé, avec une queue et des sabots. La présente étude tente de proposer une hypothèse basée sur la vivacité des relations politiques et culturelles entre la France et le royaume de Bohême sous le règne des deux premiers rois de la dynastie des Luxembourg. Le sujet est peut-être à rapprocher du Roman de Fauvel : l’histoire d’un cheval qui voulait assujettir les gens et devenir roi. Ce texte nous est connu grâce au magnifique codex qui fut probablement rédigé entre 1317 et 1322 et dont le destinataire fut vraisemblablement le comte Charles de Valois, beau-père du futur roi de Bohême Charles IV. Le château de Strakonice appartenait a Vilém de Strakonice, un seigneur extrêmement cultivé, entretenant des relations étroites tant avec le roi Jean de Luxembourg qu’avec son fils Charles IV, élevé à la cour royale de France. Il est possible qu’il ait connu l’histoire de Fauvel au moins de manière indirecte. L’éducation, la vie et les activités littéraires de Vilém de Strakonice ainsi que ses contacts avec les souverains de la Maison de Luxembourg et leurs artistes de cour permettent de l’envisager, au moins à titre d’hypothèse stimulante pour la recherche internationale et interdisciplinaire.
在波西米亚南部斯特拉科尼斯古城堡的一个房间里,可以看到一幅描绘幸运之轮的哥特式画作。它可能可以追溯到14世纪上半叶。一个生物从轮子的顶部掉下来:半人半马,他有一个人的半身像,但他的下半身是一匹马,有尾巴和蹄。本研究试图基于卢森堡王朝前两位国王统治时期法国和波西米亚王国之间活跃的政治和文化关系提出一个假设。也许这个主题可以与福维尔的小说相比较:一匹马想要征服人民并成为国王的故事。本文我们大概归功于codex华丽闻名于1317至1322份且收货人可能是未来的岳父Charles de Valois伯爵为波希米亚国王查理四。a Vilém Strakonice城堡属于Strakonice保持密切关系的,主极有教养,同卢森堡的约翰国王和他的儿子查尔斯高四,法国皇家法院。他可能至少间接地知道福维尔的故事。vilem de Strakonice的教育、生活和文学活动,以及他与卢森堡王室君主和他们的宫廷艺术家的接触,使我们有可能设想它,至少作为一个刺激国际和跨学科研究的假设。
{"title":"Fauvel en bohême ? Réflexions sur la diffusion d’un thème littéraire et iconographique au xiv e siècle","authors":"Martin Nejedlý","doi":"10.3917/rdn.1446.0315","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0315","url":null,"abstract":"Dans l’une des chambres du vieux château de Strakonice, en Bohême du Sud, on peut trouver une peinture gothique représentant la roue de Fortune. Elle date probablement de la première moitié du xiv e siècle. Du haut de la roue, un être est en train de tomber : mi-homme mi-cheval, il est doté d’un buste humain mais le bas de son corps est celui d’un équidé, avec une queue et des sabots. La présente étude tente de proposer une hypothèse basée sur la vivacité des relations politiques et culturelles entre la France et le royaume de Bohême sous le règne des deux premiers rois de la dynastie des Luxembourg. Le sujet est peut-être à rapprocher du Roman de Fauvel : l’histoire d’un cheval qui voulait assujettir les gens et devenir roi. Ce texte nous est connu grâce au magnifique codex qui fut probablement rédigé entre 1317 et 1322 et dont le destinataire fut vraisemblablement le comte Charles de Valois, beau-père du futur roi de Bohême Charles IV. Le château de Strakonice appartenait a Vilém de Strakonice, un seigneur extrêmement cultivé, entretenant des relations étroites tant avec le roi Jean de Luxembourg qu’avec son fils Charles IV, élevé à la cour royale de France. Il est possible qu’il ait connu l’histoire de Fauvel au moins de manière indirecte. L’éducation, la vie et les activités littéraires de Vilém de Strakonice ainsi que ses contacts avec les souverains de la Maison de Luxembourg et leurs artistes de cour permettent de l’envisager, au moins à titre d’hypothèse stimulante pour la recherche internationale et interdisciplinaire.","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"148 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837660","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les guerres médiévales offrent d’abondants exemples de captures de prisonniers, qu’il s’agisse de combattants ou des populations civiles. Mais si, dans les conflits entre seigneurs ou États, le système des rançons pouvait réguler le sort de ces captifs, il n’en allait pas de même dans les combats entre les Chevaliers teutoniques et les populations polythéistes de Prusse et de Lituanie. Certes on observe quelques échanges de prisonniers, mais l’ordinaire est celui de l’exercice de la violence contre les vaincus. Les sources font état de fréquentes captures, suivies de captivités dont les conditions nous sont mal connues ; femmes et enfants étaient, semble-t-il, réduits en servitude. Les hommes étaient souvent mis à mort. Des populations entières furent déplacées d’une région à l’autre ; les allusions aux viols des femmes sont nombreuses. Dans les deux camps, on n’hésitait pas à torturer des ennemis vaincus (dont les modalités ont apparemment traversé les siècles…), à les offrir en sacrifice aux dieux, à exercer contre eux de sanglantes vengeances personnelles. Des troupes de combattants irréguliers, opérant dans les zones frontalières, amplifiaient ces phénomènes. Les oppositions religieuses, les visions négatives de l’Autre, aggravèrent sans nul doute la condition de ces captifs en qui on ne reconnaissait – sauf exceptions – ni son égal ni son semblable. On s’étonne à peine dans ces circonstances de voir un allié des Teutoniques être surnommé « le Diable »…
{"title":"Vae Captivis . Quelques aperçus sur le sort des captifs dans les guerres de Prusse et de Lituanie à l’époque de la domination de l’ordre teutonique","authors":"Sylvain Gougenheim","doi":"10.3917/rdn.1446.0217","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.1446.0217","url":null,"abstract":"Les guerres médiévales offrent d’abondants exemples de captures de prisonniers, qu’il s’agisse de combattants ou des populations civiles. Mais si, dans les conflits entre seigneurs ou États, le système des rançons pouvait réguler le sort de ces captifs, il n’en allait pas de même dans les combats entre les Chevaliers teutoniques et les populations polythéistes de Prusse et de Lituanie. Certes on observe quelques échanges de prisonniers, mais l’ordinaire est celui de l’exercice de la violence contre les vaincus. Les sources font état de fréquentes captures, suivies de captivités dont les conditions nous sont mal connues ; femmes et enfants étaient, semble-t-il, réduits en servitude. Les hommes étaient souvent mis à mort. Des populations entières furent déplacées d’une région à l’autre ; les allusions aux viols des femmes sont nombreuses. Dans les deux camps, on n’hésitait pas à torturer des ennemis vaincus (dont les modalités ont apparemment traversé les siècles…), à les offrir en sacrifice aux dieux, à exercer contre eux de sanglantes vengeances personnelles. Des troupes de combattants irréguliers, opérant dans les zones frontalières, amplifiaient ces phénomènes. Les oppositions religieuses, les visions négatives de l’Autre, aggravèrent sans nul doute la condition de ces captifs en qui on ne reconnaissait – sauf exceptions – ni son égal ni son semblable. On s’étonne à peine dans ces circonstances de voir un allié des Teutoniques être surnommé « le Diable »…","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"13 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135837661","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Annales du Cercle royal d’histoire et d’archéologie d’Ath et de la région, tome LXVIII, 2022, 574 p.","authors":"Philippe Guignet","doi":"10.3917/rdn.446.0822","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.446.0822","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-02-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42798538","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Ulrike Degen, Régis Moes, Michel Polfer (dir.), Art Déco au Luxembourg, Luxembourg, éd. du Musée national d’histoire et d’art du Luxembourg, 2021, 408 p.","authors":"Marie-Pierre Sampson","doi":"10.3917/rdn.446.0816","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.446.0816","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-02-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41416430","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Noémie Beltramo, vivre sa polonité en territoire minier, l’évolution de trois générations à travers les milieux associatif et familial (1945-2015), Arras, Artois Presses Université, 2021, 346 p.","authors":"Bruno Carlier","doi":"10.3917/rdn.446.0803","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/rdn.446.0803","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":44616,"journal":{"name":"REVUE DU NORD","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-02-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45094370","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}