Depuis quelques années s’est développée une littérature portant sur la manière dont les décideurs et décideuses et les élu·es politiques appréhendent la participation des citoyens et citoyennes. Au-delà des formes les plus institutionnalisées de la participation, il existe peu d’études sur la manière dont ces décideurs, décideuses et élu·es se positionnent par rapport à des formes de participation citoyenne plus ascendantes, non sollicitées par les représentant·es des institutions. À partir de l’analyse des jugements d’un ensemble varié de décideurs et décideuses et d’édiles en France, en Espagne et en Belgique portant sur les mobilisations de groupements citoyens assertifs, on souhaite apporter de nouveaux éléments à la littérature sur l’imaginaire démocratique des gouvernant·es et représentant·es.
{"title":"L’imaginaire démocratique des élu·es et des gouvernant·es à l’épreuve d’une citoyenneté politique augmentée","authors":"J. Bailly","doi":"10.3917/parti.037.0153","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0153","url":null,"abstract":"Depuis quelques années s’est développée une littérature portant sur la manière dont les décideurs et décideuses et les élu·es politiques appréhendent la participation des citoyens et citoyennes. Au-delà des formes les plus institutionnalisées de la participation, il existe peu d’études sur la manière dont ces décideurs, décideuses et élu·es se positionnent par rapport à des formes de participation citoyenne plus ascendantes, non sollicitées par les représentant·es des institutions. À partir de l’analyse des jugements d’un ensemble varié de décideurs et décideuses et d’édiles en France, en Espagne et en Belgique portant sur les mobilisations de groupements citoyens assertifs, on souhaite apporter de nouveaux éléments à la littérature sur l’imaginaire démocratique des gouvernant·es et représentant·es.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"23 11","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140661457","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
À partir du matériau réuni dans le cadre d’une enquête ethnographique au sein de concerts participatifs à la Philharmonie de Paris, nous proposons d’analyser les dispositifs mis en œuvre pour favoriser la participation culturelle des publics dits éloignés : les populations en situation de précarité socio-économique, de handicap ou en demande d’asile. En analysant les trajectoires des personnes ayant entendu parler du projet mais n’ayant pas souhaité participer ou ayant fait défection, nous tenterons d’esquisser le portrait de la non-participation culturelle en Île-de-France.
{"title":"« Qui chante ce soir à la Philharmonie ? » La (non-)participation culturelle en Île-de-France","authors":"Élodie Bordat-Chauvin","doi":"10.3917/parti.037.0091","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0091","url":null,"abstract":"À partir du matériau réuni dans le cadre d’une enquête ethnographique au sein de concerts participatifs à la Philharmonie de Paris, nous proposons d’analyser les dispositifs mis en œuvre pour favoriser la participation culturelle des publics dits éloignés : les populations en situation de précarité socio-économique, de handicap ou en demande d’asile. En analysant les trajectoires des personnes ayant entendu parler du projet mais n’ayant pas souhaité participer ou ayant fait défection, nous tenterons d’esquisser le portrait de la non-participation culturelle en Île-de-France.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"27 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140665425","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Gontier, Christophe Dansac, Sophie Ruel, Cécile Vachée
Les données collectées lors de cafés participatifs sur les deux terrains de l’étude Biolorec soutenue par l’ADEME (France) et leur analyse grâce à la statistique textuelle ont permis d’identifier les freins et facilitateurs à la mise en place d’une restauration collective de qualité. Entre adhésion consensuelle à une norme sociale et difficultés de mise en œuvre, cette étude permet de mieux comprendre les facteurs de blocage à l’œuvre et le rôle imparti aux politiques publiques dans leur capacité à impacter la structure du marché des produits agroalimentaires et à faire évoluer les représentations et structures des préférences des acteurs et actrices du secteur.
{"title":"Enjeux et défis du développement d’une restauration collective de qualité : apports de la méthode du café participatif","authors":"P. Gontier, Christophe Dansac, Sophie Ruel, Cécile Vachée","doi":"10.3917/parti.037.0183","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0183","url":null,"abstract":"Les données collectées lors de cafés participatifs sur les deux terrains de l’étude Biolorec soutenue par l’ADEME (France) et leur analyse grâce à la statistique textuelle ont permis d’identifier les freins et facilitateurs à la mise en place d’une restauration collective de qualité. Entre adhésion consensuelle à une norme sociale et difficultés de mise en œuvre, cette étude permet de mieux comprendre les facteurs de blocage à l’œuvre et le rôle imparti aux politiques publiques dans leur capacité à impacter la structure du marché des produits agroalimentaires et à faire évoluer les représentations et structures des préférences des acteurs et actrices du secteur.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"4 10","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140665111","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article analyse les ressorts de l’absence d’engagement des locataires dans les dispositifs participatifs proposés par les bailleurs sociaux dans des quartiers d’habitat social de la banlieue parisienne. Il soutient l’hypothèse que les explications centrées sur les dispositions sociales individuelles sont loin d’être suffisantes pour rendre compte de la non-participation dans les grands ensembles de logements sociaux. Il propose de déplacer la focale sur les caractéristiques de l’offre participative elle-même, et révèle que la mise en marché de l’intermédiation entre bailleurs et locataires, avec tout ce qu’elle implique en termes de recherche d’économies, de standardisation des procédures et d’impersonnalisation des relations, affaiblit considérablement la mobilisation des personnes logées.
{"title":"La non-participation dans les quartiers d’habitat social : signe du désintérêt des classes populaires pour leurs espaces de vie ?","authors":"Benjamin Leclercq","doi":"10.3917/parti.037.0031","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0031","url":null,"abstract":"Cet article analyse les ressorts de l’absence d’engagement des locataires dans les dispositifs participatifs proposés par les bailleurs sociaux dans des quartiers d’habitat social de la banlieue parisienne. Il soutient l’hypothèse que les explications centrées sur les dispositions sociales individuelles sont loin d’être suffisantes pour rendre compte de la non-participation dans les grands ensembles de logements sociaux. Il propose de déplacer la focale sur les caractéristiques de l’offre participative elle-même, et révèle que la mise en marché de l’intermédiation entre bailleurs et locataires, avec tout ce qu’elle implique en termes de recherche d’économies, de standardisation des procédures et d’impersonnalisation des relations, affaiblit considérablement la mobilisation des personnes logées.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"79 9","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140665509","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Bien des travaux de recherche en sciences sociales ont insisté sur l’importance des idées, croyances et représentations des groupes sociaux dirigeants pour la légitimation des comportements et l’orientation des politiques publiques. Cependant, bien peu d’entre eux ont développé ces analyses dans le cadre de sociétés africaines. Cet article innove sur ce point en procédant à une exploration des représentations élitaires à propos du peuple malgache à partir d’une enquête originale menée auprès de 1 000 membres des plus hautes positions de pouvoir de la société de la Grande Île. Mobilisant les méthodes usuelles de l’analyse textuelle mais aussi celles de la modélisation économétrique, ce travail fait apparaître que, bien que marquées par des sensibilités différentes, les représentations élitaires sont très homogènes. Les avis exprimés témoignent de la distance qui sépare ces élites d’un peuple qu’elles regardent de haut, avec bienveillance, inquiétude et/ou mépris, tout en marquant souvent une forme d’incompréhension. Les différents registres employés constituent presque tous une façon de naturaliser la pauvreté et, par conséquent, de légitimer la position économique et sociale des personnes enquêtées. Leur peu de sens des responsabilités vis-à-vis du sort du peuple et leur faible sentiment d’interdépendance sociale limitent ainsi leur soutien à – et leur engagement dans – des politiques pro-pauvres.
{"title":"Le peuple des élites. Représentations élitaires et ordre moral à Madagascar","authors":"Jean-Michel Wachsberger","doi":"10.3917/parti.037.0221","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0221","url":null,"abstract":"Bien des travaux de recherche en sciences sociales ont insisté sur l’importance des idées, croyances et représentations des groupes sociaux dirigeants pour la légitimation des comportements et l’orientation des politiques publiques. Cependant, bien peu d’entre eux ont développé ces analyses dans le cadre de sociétés africaines. Cet article innove sur ce point en procédant à une exploration des représentations élitaires à propos du peuple malgache à partir d’une enquête originale menée auprès de 1 000 membres des plus hautes positions de pouvoir de la société de la Grande Île. Mobilisant les méthodes usuelles de l’analyse textuelle mais aussi celles de la modélisation économétrique, ce travail fait apparaître que, bien que marquées par des sensibilités différentes, les représentations élitaires sont très homogènes. Les avis exprimés témoignent de la distance qui sépare ces élites d’un peuple qu’elles regardent de haut, avec bienveillance, inquiétude et/ou mépris, tout en marquant souvent une forme d’incompréhension. Les différents registres employés constituent presque tous une façon de naturaliser la pauvreté et, par conséquent, de légitimer la position économique et sociale des personnes enquêtées. Leur peu de sens des responsabilités vis-à-vis du sort du peuple et leur faible sentiment d’interdépendance sociale limitent ainsi leur soutien à – et leur engagement dans – des politiques pro-pauvres.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"6 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140664855","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’impératif participatif s’incarne dans des dispositifs aux objectifs manifestes très différents, à l’initiative des pouvoirs publics comme de la société civile. Mais bien souvent, ces expériences butent sur un même élément : la réponse négative de nombreuses personnes invitées à participer, ou, plus globalement, l’absence d’intérêt pour ce type d’initiative. Cette introduction au dossier retrace le problème de la non-participation et discute les enjeux qu’il soulève en termes de reproduction des inégalités sociales, d’imbrication dans les tendances structurelles et de contextualisation dans des dispositifs particuliers.
{"title":"Introduction. La non-participation : l’envers des dispositifs de participation publique","authors":"V. Jacquet, Jessica Sainty","doi":"10.3917/parti.037.0007","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0007","url":null,"abstract":"L’impératif participatif s’incarne dans des dispositifs aux objectifs manifestes très différents, à l’initiative des pouvoirs publics comme de la société civile. Mais bien souvent, ces expériences butent sur un même élément : la réponse négative de nombreuses personnes invitées à participer, ou, plus globalement, l’absence d’intérêt pour ce type d’initiative. Cette introduction au dossier retrace le problème de la non-participation et discute les enjeux qu’il soulève en termes de reproduction des inégalités sociales, d’imbrication dans les tendances structurelles et de contextualisation dans des dispositifs particuliers.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"92 4","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140665190","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cette contribution examine la mise en retrait des activités politiques d’une partie des personnes habitant un bâtiment public occupé par un mouvement social au Cap. Pour les leaders de ce mouvement, Reclaim The City (RTC), seule une occupation intense est en mesure d’infléchir la position de la municipalité quant à la fin des expulsions et à la production de logements sociaux au centre-ville. Néanmoins, en dépit de règles de vie contraignantes et d’un fort contrôle social, une partie des occupants et occupantes refusent de se joindre aux activités militantes. J’examine ce repli, que je qualifie de « mésengagement », qui transgresse les normes d’engagement fixées par les leaders de RTC. L’importance de la sphère privée, mais aussi la défiance à l’égard de ces leaders et le rejet du contrôle social, sont autant de motifs qui contribuent à éloigner les occupants et occupantes des espaces de militantisme.
{"title":"Refuser de militer : les logiques du « mésengagement » au sein du mouvement Reclaim The City au Cap (Afrique du Sud)","authors":"Margaux De Barros","doi":"10.3917/parti.037.0061","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0061","url":null,"abstract":"Cette contribution examine la mise en retrait des activités politiques d’une partie des personnes habitant un bâtiment public occupé par un mouvement social au Cap. Pour les leaders de ce mouvement, Reclaim The City (RTC), seule une occupation intense est en mesure d’infléchir la position de la municipalité quant à la fin des expulsions et à la production de logements sociaux au centre-ville. Néanmoins, en dépit de règles de vie contraignantes et d’un fort contrôle social, une partie des occupants et occupantes refusent de se joindre aux activités militantes. J’examine ce repli, que je qualifie de « mésengagement », qui transgresse les normes d’engagement fixées par les leaders de RTC. L’importance de la sphère privée, mais aussi la défiance à l’égard de ces leaders et le rejet du contrôle social, sont autant de motifs qui contribuent à éloigner les occupants et occupantes des espaces de militantisme.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"40 15","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140661062","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’article porte sur la politique publique de participation de la région Toscane. Il s’intéresse à l’instauration d’un dispositif de débat public régional sur les grands projets d’infrastructures susceptible d’être activé par les élu·es du territoire et certains collectifs mobilisés. Partant du constat du non-recours à ce dispositif, l’article en analyse les ressorts tant du point de vue des élu·es que des militant·es. Il cherche par ailleurs à comprendre comment les acteurs et actrices de l’action publique régionale participative font du non-recours à la politique un problème et la façon dont s’impose l’automaticité du débat comme solution. L’article interroge plus généralement la façon dont se (re)configure l’action publique participative dans un contexte de concurrence territoriale entre collectivités.
{"title":"Le débat public n’a pas eu lieu. Ressorts et effets du non-recours à la participation des collectifs et élu·es en Toscane","authors":"Julien O'miel","doi":"10.3917/parti.037.0121","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.037.0121","url":null,"abstract":"L’article porte sur la politique publique de participation de la région Toscane. Il s’intéresse à l’instauration d’un dispositif de débat public régional sur les grands projets d’infrastructures susceptible d’être activé par les élu·es du territoire et certains collectifs mobilisés. Partant du constat du non-recours à ce dispositif, l’article en analyse les ressorts tant du point de vue des élu·es que des militant·es. Il cherche par ailleurs à comprendre comment les acteurs et actrices de l’action publique régionale participative font du non-recours à la politique un problème et la façon dont s’impose l’automaticité du débat comme solution. L’article interroge plus généralement la façon dont se (re)configure l’action publique participative dans un contexte de concurrence territoriale entre collectivités.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"52 42","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140661989","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article s’intéresse aux récentes évolutions de la politique d’intégration des personnes étrangères en France, en particulier à la priorité donnée à l’emploi des réfugié·es. À partir d’une enquête ethnographique menée dans un organisme auquel est déléguée la mise en œuvre de cet objectif, il analyse le travail d’intégration tel qu’il est réalisé par l’organisme et prescrit aux réfugié·es. La start-up leur dispense, outre des cours de langue, une formation aux « compétences relationnelles » qui enjoint les immigrant·es à se conformer à une série de normes comportementales – dont le respect conditionnerait leur entrée et leur maintien sur le marché du travail.
{"title":"L’intégration par les « soft skills ».Une « start-up sociale » au service de l’insertion professionnelle des réfugié·es en France","authors":"Ulysse Bical","doi":"10.3917/parti.036.0141","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.036.0141","url":null,"abstract":"Cet article s’intéresse aux récentes évolutions de la politique d’intégration des personnes étrangères en France, en particulier à la priorité donnée à l’emploi des réfugié·es. À partir d’une enquête ethnographique menée dans un organisme auquel est déléguée la mise en œuvre de cet objectif, il analyse le travail d’intégration tel qu’il est réalisé par l’organisme et prescrit aux réfugié·es. La start-up leur dispense, outre des cours de langue, une formation aux « compétences relationnelles » qui enjoint les immigrant·es à se conformer à une série de normes comportementales – dont le respect conditionnerait leur entrée et leur maintien sur le marché du travail.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"4 3","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135217649","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Anick Vollebergh, Anouk de Koning, Milena Marchesi
En Europe, de nouveaux programmes de protection sociale illustrent un mouvement actuel : la tentative de gouverner par la communauté. Par la mise en perspective de trois enquêtes de terrain réalisées avec des professionnel·les et des bénévoles du soutien à la parentalité à Amsterdam, Milan et Paris, nous montrons comment cette forme de gouvernement est mise en œuvre et comment elle fait émerger de nouveaux enchevêtrements aux effets incontrôlables. Plus précisément, nous montrons comment les politiques sociales de proximité : (1) empêtrent les professionnel·les du welfare dans des réseaux locaux complexes, (2) brouillent la frontière entre les professionnel·les et les citoyen·nes ainsi qu’entre l’État et la société civile, (3) s’appuient sur des relations personnalisées et du travail affectif. La réorganisation de l’intervention sociale via des maillages territoriaux locaux produit un écheveau inextricable de réseaux et de partenariats. En outre, plutôt que de susciter des communautés résilientes qui prendraient soin d’elles-mêmes, les nouveaux programmes de protection sociale impliquent de plus en plus de citoyen·nes dans la mise en œuvre des modes de gouvernance qui les visent. Enfin, plutôt que d’être déchargé·es des responsabilités d’aide et de protection sociales étatiques, les professionnel·les à l’échelon local s’avèrent des agent·es particulièrement efficaces d’un retour de l’État social.
{"title":"L’État par l’intime. Techniques et ambiguïtés du gouvernement par l’intimité en Europe","authors":"Anick Vollebergh, Anouk de Koning, Milena Marchesi","doi":"10.3917/parti.036.0031","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/parti.036.0031","url":null,"abstract":"En Europe, de nouveaux programmes de protection sociale illustrent un mouvement actuel : la tentative de gouverner par la communauté. Par la mise en perspective de trois enquêtes de terrain réalisées avec des professionnel·les et des bénévoles du soutien à la parentalité à Amsterdam, Milan et Paris, nous montrons comment cette forme de gouvernement est mise en œuvre et comment elle fait émerger de nouveaux enchevêtrements aux effets incontrôlables. Plus précisément, nous montrons comment les politiques sociales de proximité : (1) empêtrent les professionnel·les du welfare dans des réseaux locaux complexes, (2) brouillent la frontière entre les professionnel·les et les citoyen·nes ainsi qu’entre l’État et la société civile, (3) s’appuient sur des relations personnalisées et du travail affectif. La réorganisation de l’intervention sociale via des maillages territoriaux locaux produit un écheveau inextricable de réseaux et de partenariats. En outre, plutôt que de susciter des communautés résilientes qui prendraient soin d’elles-mêmes, les nouveaux programmes de protection sociale impliquent de plus en plus de citoyen·nes dans la mise en œuvre des modes de gouvernance qui les visent. Enfin, plutôt que d’être déchargé·es des responsabilités d’aide et de protection sociales étatiques, les professionnel·les à l’échelon local s’avèrent des agent·es particulièrement efficaces d’un retour de l’État social.","PeriodicalId":500558,"journal":{"name":"Participations","volume":"27 2","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135112613","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}