Partant des controverses sociales et scientifiques sur l’antiracisme et ses reconfigurations, l’article examine les enjeux d’une pédagogie antiraciste renouvelée par les apports de l’éducation antiraciste et des pédagogies critiques. En nous appuyant sur l’enseignement de l’esclavage et des traites négrières, nous montrons la prédominance d’une vision antiraciste déracialisée, où les rapports de pouvoir sont invisibilisés ou dilués par une pédagogie colorblind qui, au mieux, se limite à déconstruire un a priori raciste de l’esclavage. Considérant l’usage récurrent par les élèves des catégories ethno-raciales comme un matériau pédagogique pertinent pour développer une pédagogie antiraciste critique, nous tentons d’en esquisser quelques axes en privilégiant une approche systémique et intersectionnelle du racisme, en prise avec leurs expériences sociales et scolaires.
{"title":"Éduquer contre le racisme sans dire la race : d’une pédagogie colorblind à une pédagogie antiraciste critique","authors":"Francine Nyambek-Mebenga","doi":"10.3917/tele.064.0079","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0079","url":null,"abstract":"Partant des controverses sociales et scientifiques sur l’antiracisme et ses reconfigurations, l’article examine les enjeux d’une pédagogie antiraciste renouvelée par les apports de l’éducation antiraciste et des pédagogies critiques. En nous appuyant sur l’enseignement de l’esclavage et des traites négrières, nous montrons la prédominance d’une vision antiraciste déracialisée, où les rapports de pouvoir sont invisibilisés ou dilués par une pédagogie colorblind qui, au mieux, se limite à déconstruire un a priori raciste de l’esclavage. Considérant l’usage récurrent par les élèves des catégories ethno-raciales comme un matériau pédagogique pertinent pour développer une pédagogie antiraciste critique, nous tentons d’en esquisser quelques axes en privilégiant une approche systémique et intersectionnelle du racisme, en prise avec leurs expériences sociales et scolaires.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"4 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138589893","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Aujourd’hui encore, le débat portant sur l’immoralisme de Marx reste vif. Nous montrerons que loin d’être immoralistes, Marx et Engels ont bien plutôt développé une nouvelle vision de la morale en s’appuyant sur le matérialisme historique. Selon eux, la morale provient des rapports économiques qu’entretiennent les hommes entre eux-mêmes au sein de la société ; de ce point de vue, on ne peut pas considérer la morale sans tenir compte de l’existence humaine. Ce faisant, la morale est associée à la réalité de l’homme et à la société où il vit. L’éducation morale, pouvant contribuer à la transformation d’une conscience active au sein d’une société, doit donc mettre l’homme au centre de toutes ses préoccupations en soulignant de plus le rôle de la formation de l’esprit scientifique dans la société. Ainsi, l’éducation morale marxiste surmonte l’obscurantisme et les limitations étroites des intérêts de classe, se démarquant nettement de l’ancienne éducation morale. Dans ce sens, nous soutiendrons la thèse que Marx et Engels présentent une philosophie de l’éducation humaniste et scientifique.
{"title":"Marx et l’éducation morale : une philosophie humaniste et scientifique","authors":"Jianbing Ding, Jing Zhao","doi":"10.3917/tele.064.0147","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0147","url":null,"abstract":"Aujourd’hui encore, le débat portant sur l’immoralisme de Marx reste vif. Nous montrerons que loin d’être immoralistes, Marx et Engels ont bien plutôt développé une nouvelle vision de la morale en s’appuyant sur le matérialisme historique. Selon eux, la morale provient des rapports économiques qu’entretiennent les hommes entre eux-mêmes au sein de la société ; de ce point de vue, on ne peut pas considérer la morale sans tenir compte de l’existence humaine. Ce faisant, la morale est associée à la réalité de l’homme et à la société où il vit. L’éducation morale, pouvant contribuer à la transformation d’une conscience active au sein d’une société, doit donc mettre l’homme au centre de toutes ses préoccupations en soulignant de plus le rôle de la formation de l’esprit scientifique dans la société. Ainsi, l’éducation morale marxiste surmonte l’obscurantisme et les limitations étroites des intérêts de classe, se démarquant nettement de l’ancienne éducation morale. Dans ce sens, nous soutiendrons la thèse que Marx et Engels présentent une philosophie de l’éducation humaniste et scientifique.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"38 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138587770","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Isadora Duncan, danseuse du début du XX e siècle, réussit à modéliser son idée de l’art chorégraphique. Engagée dans un projet idéal d’un savoir-danser élaboré en famille, l’artiste pose en effet les jalons esthétiques et culturels de sa modalité d’être au monde, fruit d’un vécu expérientiel duquel se dégage la valeur de la singularité. En duo avec sa sœur Elizabeth, elles assurent la transmission opérante de ce savoir-danser par le biais de deux modalités pédagogiques contradictoires. L’ambivalence de ce fonctionnement, néanmoins, met en lumière la logique qui soutient le sens émancipatoire donné à l’intention esthétique de ce projet réservé à ses initié·e·s.
{"title":"Le savoir-danser d’Isadora Duncan, à l’épreuve du genre","authors":"Isabelle Namèche","doi":"10.3917/tele.064.0135","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0135","url":null,"abstract":"Isadora Duncan, danseuse du début du XX e siècle, réussit à modéliser son idée de l’art chorégraphique. Engagée dans un projet idéal d’un savoir-danser élaboré en famille, l’artiste pose en effet les jalons esthétiques et culturels de sa modalité d’être au monde, fruit d’un vécu expérientiel duquel se dégage la valeur de la singularité. En duo avec sa sœur Elizabeth, elles assurent la transmission opérante de ce savoir-danser par le biais de deux modalités pédagogiques contradictoires. L’ambivalence de ce fonctionnement, néanmoins, met en lumière la logique qui soutient le sens émancipatoire donné à l’intention esthétique de ce projet réservé à ses initié·e·s.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"24 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138589928","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Inspiré par les travaux de bell hooks et de Paulo Freire et par la pratique pédagogique des “rencontres radicales”, cet article est une praxis de dialogue entre deux pédagogues : une professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique dans un lycée d’Île-de-France, et l’autre, sociologue et formatrice aux “rencontres radicales”. La première se situe comme racisée et l’autre comme blanche. Il propose d’explorer en quoi une pédagogie du conflit peut être un outil de dialogue décolonial dans les pratiques éducatives au sein et hors de la classe, permettant l’émergence d’un espace commun d’apprentissage dans la vie quotidienne des apprenant·e·s. Il pose la question : le dispositif des “rencontres radicales”, qui trouve ses origines dans l’éducation populaire, peut-il également être utilisé dans un cadre formel ? Notre terrain est la classe de seconde dans un lycée de Seine-Saint-Denis. Nous verrons que cette praxis n’est possible qu’à partir d’une exploration à la racine de nos positionnements, qui rend visible la race et qui confronte les rapports sociaux de race, de classe et de genre.
bell hooks工作所鼓舞和Paulo Freire)通过对教学实践的“交友”的激进两人之间的对话,这篇文章是praxis海内外历史学教授:对法兰西岛和公民道德教育和高中,和对方见面,社会学家和成长期的“激进”。第一个是种族主义者,另一个是白人。它建议探索冲突教学法如何在课堂内外的教育实践中成为非殖民化对话的工具,使学习者在日常生活中出现一个共同的学习空间。他提出了一个问题:起源于大众教育的“激进遭遇”装置是否也能在正式框架中使用?我们的场地是塞纳-圣德尼一所高中的二年级班级。我们将看到,这种实践只有在探索我们立场的根源,使种族可见,并面对种族、阶级和性别的社会关系时才有可能。
{"title":"Nommer la race : une pédagogie du conflit au lycée","authors":"Manel Ben Boubaker, Tal Dor","doi":"10.3917/tele.064.0121","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0121","url":null,"abstract":"Inspiré par les travaux de bell hooks et de Paulo Freire et par la pratique pédagogique des “rencontres radicales”, cet article est une praxis de dialogue entre deux pédagogues : une professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique dans un lycée d’Île-de-France, et l’autre, sociologue et formatrice aux “rencontres radicales”. La première se situe comme racisée et l’autre comme blanche. Il propose d’explorer en quoi une pédagogie du conflit peut être un outil de dialogue décolonial dans les pratiques éducatives au sein et hors de la classe, permettant l’émergence d’un espace commun d’apprentissage dans la vie quotidienne des apprenant·e·s. Il pose la question : le dispositif des “rencontres radicales”, qui trouve ses origines dans l’éducation populaire, peut-il également être utilisé dans un cadre formel ? Notre terrain est la classe de seconde dans un lycée de Seine-Saint-Denis. Nous verrons que cette praxis n’est possible qu’à partir d’une exploration à la racine de nos positionnements, qui rend visible la race et qui confronte les rapports sociaux de race, de classe et de genre.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"47 23","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138588665","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans le cadre éducatif où aussi bien les opposant·e·s à ce qu’ils appellent un « racisme d’État » que l’État lui-même invoquent le racisme comme cible de leur lutte, comment comprendre l’absence d’accord quant à la nature de celui-ci ? En quoi, dans la controverse autour du racisme d’État, le concept de racisme est-il discordant, c’est-à-dire mobilisé de manière antagonique ? Afin d’examiner cette conflictualité conceptuelle autour du racisme dans l’éducation, cet article interroge d’abord l’enjeu de la controverse autour du racisme d’État de la fin de l’année 2017. Arguant que cet enjeu à la fois diagnostique et stratégique s’inscrit dans des grammaires politiques divergentes héritées du XX e siècle, l’article propose de comprendre la discorde conceptuelle comme une discorde plus fondamentalement explicative. Ceci conduit, enfin, à une réflexion sur la manière dont une démarche philosophique pourrait se positionner dans une telle controverse.
{"title":"Éducation, société et race en France : une perspective historique et épistémologique sur la controverse autour du racisme d’État","authors":"Zacharias Zoubir","doi":"10.3917/tele.064.0065","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0065","url":null,"abstract":"Dans le cadre éducatif où aussi bien les opposant·e·s à ce qu’ils appellent un « racisme d’État » que l’État lui-même invoquent le racisme comme cible de leur lutte, comment comprendre l’absence d’accord quant à la nature de celui-ci ? En quoi, dans la controverse autour du racisme d’État, le concept de racisme est-il discordant, c’est-à-dire mobilisé de manière antagonique ? Afin d’examiner cette conflictualité conceptuelle autour du racisme dans l’éducation, cet article interroge d’abord l’enjeu de la controverse autour du racisme d’État de la fin de l’année 2017. Arguant que cet enjeu à la fois diagnostique et stratégique s’inscrit dans des grammaires politiques divergentes héritées du XX e siècle, l’article propose de comprendre la discorde conceptuelle comme une discorde plus fondamentalement explicative. Ceci conduit, enfin, à une réflexion sur la manière dont une démarche philosophique pourrait se positionner dans une telle controverse.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"52 6","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138588307","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En France, le manque de diversité ethno-raciale dans les albums de fiction pour la jeunesse a souvent été démontré, alors qu’il existe des enjeux forts à offrir à tou·te·s les enfants des représentations plus proches des situations qu’ils vivent, à les sensibiliser aux inégalités sociales ainsi qu’à proposer des supports d’identification positifs aux enfants racisé·e·s. La production récente reflète-t-elle ces préoccupations ? À partir d’une sélection resserrée d’albums publiés entre 2015 et 2021 comportant des personnages au phénotype foncé, cette étude analyse par quels procédés littéraires et esthétiques des auteur·rice·s et des illustrateur·rice·s s’attachent à renouveler les représentations, plus respectueuses des identités plurielles et visant à lutter contre les préjugés. Une intention d’inclusion plus grande se manifeste, notamment à travers la banalisation de la diversité phénotypique, la déconstruction des stéréotypes de race mais aussi de genre et de classe, ou la mise en avant d’un pouvoir d’agir face aux rapports de domination. Bien que circonscrites, ces évolutions résonnent avec les principes des pédagogies critiques discutés dans plusieurs articles de ce dossier.
{"title":"Représenter la diversité phénotypique dans les albums de fiction pour la jeunesse : pour quelles approches d’une éducation antidiscriminatoire ?","authors":"Nathalie Thiery","doi":"10.3917/tele.064.0093","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0093","url":null,"abstract":"En France, le manque de diversité ethno-raciale dans les albums de fiction pour la jeunesse a souvent été démontré, alors qu’il existe des enjeux forts à offrir à tou·te·s les enfants des représentations plus proches des situations qu’ils vivent, à les sensibiliser aux inégalités sociales ainsi qu’à proposer des supports d’identification positifs aux enfants racisé·e·s. La production récente reflète-t-elle ces préoccupations ? À partir d’une sélection resserrée d’albums publiés entre 2015 et 2021 comportant des personnages au phénotype foncé, cette étude analyse par quels procédés littéraires et esthétiques des auteur·rice·s et des illustrateur·rice·s s’attachent à renouveler les représentations, plus respectueuses des identités plurielles et visant à lutter contre les préjugés. Une intention d’inclusion plus grande se manifeste, notamment à travers la banalisation de la diversité phénotypique, la déconstruction des stéréotypes de race mais aussi de genre et de classe, ou la mise en avant d’un pouvoir d’agir face aux rapports de domination. Bien que circonscrites, ces évolutions résonnent avec les principes des pédagogies critiques discutés dans plusieurs articles de ce dossier.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"9 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138589774","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Que signifie affirmer qu’une université, en tant qu’institution, est, ou non, raciste ? Avec quelle conception du racisme peut-on opérer pour déterminer si les valeurs et les relations de pouvoir examinées, évaluées, transmises, défendues par l’université promeuvent une plus grande inclusivité des acteur·rice·s « sans distinction de race », ou non ? Cette question conduit à s’interroger sur la pertinence et sur le sens de la notion de racisme institutionnel lorsque l’expression est appliquée à l’institution universitaire. L’article défend une conception du racisme institutionnel qui dépasse la dichotomie entre racisme individuel et racisme systémique en insistant sur une conception dynamique et relationnelle de l’institution universitaire. Grâce aux outils de la phénoménologie critique, le racisme institutionnel à l’université est redéfini comme processus d’institutionnalisation d’habitudes ou de régularités qui produisent ou reproduisent des inégalités raciales tout en étant constituées d’expériences inaperçues.
{"title":"L’institution universitaire et le racisme institutionnel","authors":"Magali Bessone","doi":"10.3917/tele.064.0051","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0051","url":null,"abstract":"Que signifie affirmer qu’une université, en tant qu’institution, est, ou non, raciste ? Avec quelle conception du racisme peut-on opérer pour déterminer si les valeurs et les relations de pouvoir examinées, évaluées, transmises, défendues par l’université promeuvent une plus grande inclusivité des acteur·rice·s « sans distinction de race », ou non ? Cette question conduit à s’interroger sur la pertinence et sur le sens de la notion de racisme institutionnel lorsque l’expression est appliquée à l’institution universitaire. L’article défend une conception du racisme institutionnel qui dépasse la dichotomie entre racisme individuel et racisme systémique en insistant sur une conception dynamique et relationnelle de l’institution universitaire. Grâce aux outils de la phénoménologie critique, le racisme institutionnel à l’université est redéfini comme processus d’institutionnalisation d’habitudes ou de régularités qui produisent ou reproduisent des inégalités raciales tout en étant constituées d’expériences inaperçues.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"60 13","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138587236","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Situé dans un quartier de Buenos Aires, le Patio des livres est un atelier de lecture adressé en priorité à des enfants qui ne sont pas déjà des lecteurs. À travers l’exploration du monde des livres, et au gré des conversations qui peuvent se produire, il est le lieu d’une réflexion avec les enfants sur des sujets variés et aussi un espace où des liens se forgent en lisant.
Patio des livres位于布宜诺斯艾利斯的一个社区,是一个阅读工作坊,主要针对那些还不是读者的孩子。通过对书籍世界的探索,根据可能发生的对话,它是一个与孩子们反思各种主题的地方,也是一个通过阅读建立联系的空间。
{"title":"À la recherche d’un temps li b vre : une expérience de lecture avec les enfants dans un quartier de Buenos Aires","authors":"Antonia García Castro","doi":"10.3917/tele.064.0011","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/tele.064.0011","url":null,"abstract":"Situé dans un quartier de Buenos Aires, le Patio des livres est un atelier de lecture adressé en priorité à des enfants qui ne sont pas déjà des lecteurs. À travers l’exploration du monde des livres, et au gré des conversations qui peuvent se produire, il est le lieu d’une réflexion avec les enfants sur des sujets variés et aussi un espace où des liens se forgent en lisant.","PeriodicalId":500804,"journal":{"name":"Le Télémaque","volume":"51 7","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138587252","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}