Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302004
Yannick Hoffert
Au rebours de l’ idée abstraite de la pièce longtemps dominante en France, la mise en scène de Godot dirigée par Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra et Marcel Bozonnet mobilise des références contextualisées très nettes : migrants africains qui nourrissent des espoirs d’ Europe, Shoah, univers clownesques. Ces références n’ apparaissent pas comme des clés de lecture obligatoire et définitives. Elles s’ inscrivent dans un jeu de sens qui laisse place à la fois à la littéralité et à l’ universalité. Par la place donnée aux contextes explicites, la mise en scène s’ inscrit donc au rebours des options beckettiennes ; par le souci de préserver les espaces de circulation du sens, elle rejoint l’ esprit des dynamiques scéniques mises en place par l’ auteur.
{"title":"Clowns, politique et histoire","authors":"Yannick Hoffert","doi":"10.1163/18757405-03302004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302004","url":null,"abstract":"\u0000 Au rebours de l’ idée abstraite de la pièce longtemps dominante en France, la mise en scène de Godot dirigée par Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra et Marcel Bozonnet mobilise des références contextualisées très nettes : migrants africains qui nourrissent des espoirs d’ Europe, Shoah, univers clownesques. Ces références n’ apparaissent pas comme des clés de lecture obligatoire et définitives. Elles s’ inscrivent dans un jeu de sens qui laisse place à la fois à la littéralité et à l’ universalité. Par la place donnée aux contextes explicites, la mise en scène s’ inscrit donc au rebours des options beckettiennes ; par le souci de préserver les espaces de circulation du sens, elle rejoint l’ esprit des dynamiques scéniques mises en place par l’ auteur.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79399893","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302003
M. Hubert
Héritiers du Cartel1, Roger Blin et Pierre Chabert, ces deux créateurs de l’ œuvre de Beckett, ont toujours affirmé leur volonté de fidélité. Au début, les premiers metteurs en scène se situent dans cet héritage, tel Maréchal (Fin de partie 1972). Au cours de la décennie 80-90, trois metteurs en scène, Krejca (En attendant Godot 1978), Bourdet (Fin de partie 1988), Jouanneau (En attendant Godot 1991) qui s’ affranchissent des didascalies, apportent des interprétations nouvelles et préparent par leurs audaces les spectacles que nous offre la scène du XXIe siècle, ceux de Wiseman (Oh les beaux jours 2005), Charles Berling (Fin de partie 2008), Bozonnet / Lambert-wild (En attendant Godot 2014), etc. Malgré tout, bon nombre de metteurs en scène aujourd’ hui encore restent fidèles au texte, que ce soit Brook (Oh les beaux jours 1995), Bondy (En attendant Godot 1999), Vincent (En attendant Godot 2015), etc.
{"title":"Perspective historique sur les mises en scène de Beckett en France","authors":"M. Hubert","doi":"10.1163/18757405-03302003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302003","url":null,"abstract":"\u0000 Héritiers du Cartel1, Roger Blin et Pierre Chabert, ces deux créateurs de l’ œuvre de Beckett, ont toujours affirmé leur volonté de fidélité. Au début, les premiers metteurs en scène se situent dans cet héritage, tel Maréchal (Fin de partie 1972). Au cours de la décennie 80-90, trois metteurs en scène, Krejca (En attendant Godot 1978), Bourdet (Fin de partie 1988), Jouanneau (En attendant Godot 1991) qui s’ affranchissent des didascalies, apportent des interprétations nouvelles et préparent par leurs audaces les spectacles que nous offre la scène du XXIe siècle, ceux de Wiseman (Oh les beaux jours 2005), Charles Berling (Fin de partie 2008), Bozonnet / Lambert-wild (En attendant Godot 2014), etc. Malgré tout, bon nombre de metteurs en scène aujourd’ hui encore restent fidèles au texte, que ce soit Brook (Oh les beaux jours 1995), Bondy (En attendant Godot 1999), Vincent (En attendant Godot 2015), etc.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87236069","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302014
S. O’Neill
This essay is a genetic manuscript study of Beckett’s self-translation process. This study will examine how Beckett preserved the still-life attributes of Still in self-translation, and how he maintained the tension between motion and stillness in his translation of Pour finir encore. In Still, readers realise that the figure is not entirely still because of the rise and fall of its chest and the slow movement of its hand. Neither can Beckett impose stillness upon his world in Pour finir encore. By examining manuscripts, patterns of translation will emerge, giving readers a better understanding of the creative processes of self-translation.
{"title":"“To Have Done Again”","authors":"S. O’Neill","doi":"10.1163/18757405-03302014","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302014","url":null,"abstract":"\u0000 This essay is a genetic manuscript study of Beckett’s self-translation process. This study will examine how Beckett preserved the still-life attributes of Still in self-translation, and how he maintained the tension between motion and stillness in his translation of Pour finir encore. In Still, readers realise that the figure is not entirely still because of the rise and fall of its chest and the slow movement of its hand. Neither can Beckett impose stillness upon his world in Pour finir encore. By examining manuscripts, patterns of translation will emerge, giving readers a better understanding of the creative processes of self-translation.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74449687","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302005
Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra, Fargass Assandé, Michel Bohiri, Yannick Hoffert
{"title":"Entretiens avec Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra, Fargass Assandé et Michel Bohiri, autour d’ En attendant Godot (création 2014)","authors":"Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra, Fargass Assandé, Michel Bohiri, Yannick Hoffert","doi":"10.1163/18757405-03302005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302005","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74330509","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302001
Matthieu Protin, B. Clément, S. Houppermans
{"title":"Note des Rédacteurs / Note from the Editors","authors":"Matthieu Protin, B. Clément, S. Houppermans","doi":"10.1163/18757405-03302001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85764944","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302011
Jacques Osinski, B. Clément
Jacques Osinski s’ entretient avec Bruno Clément des deux textes de Beckett qu’ il a récemment mis en scène en France (Cap au pire en 2017 et La dernière bande en 2019). C’ est pour lui l’ occasion de préciser qu’ il a voulu, dans ces deux spectacles comme dans ceux qu’ il prépare et qu’ il évoque aussi, être attentif à la musicalité du texte de Beckett comme à sa proximité avec la danse.
{"title":"Beckett, une affaire de “sons fondamentaux”","authors":"Jacques Osinski, B. Clément","doi":"10.1163/18757405-03302011","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302011","url":null,"abstract":"\u0000 Jacques Osinski s’ entretient avec Bruno Clément des deux textes de Beckett qu’ il a récemment mis en scène en France (Cap au pire en 2017 et La dernière bande en 2019). C’ est pour lui l’ occasion de préciser qu’ il a voulu, dans ces deux spectacles comme dans ceux qu’ il prépare et qu’ il évoque aussi, être attentif à la musicalité du texte de Beckett comme à sa proximité avec la danse.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"89002157","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302012
Charles Chemin, Matthieu Protin
Dans cet entretien, Charles Chemin décrit le processus de création qui a donné naissance à la mise en scène de Krapp’s Last Tape par Bob Wilson. Il explique comment ils ont travaillé ensemble selon des modalités qui font étrangement écho à l’ intrigue même de la pièce : un jeune Charles Chemin a joué dans un premier temps le rôle de Krapp, défrichant la représentation, et offrant à Bob Wilson une vision de lui-même en jeune homme. Puis Bob Wilson monte à son tour sur scène pour s’ emparer, à sa façon, du rôle. Charles Chemin, en évoquant la création de la pièce, aborde aussi la question de la relation entre Bob Wilson et Beckett, et les affinités qui existent entre ces deux artistes.
{"title":"“Bob Wilson a obéi à Beckett… à sa façon… mais il lui a obéi”","authors":"Charles Chemin, Matthieu Protin","doi":"10.1163/18757405-03302012","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302012","url":null,"abstract":"\u0000 Dans cet entretien, Charles Chemin décrit le processus de création qui a donné naissance à la mise en scène de Krapp’s Last Tape par Bob Wilson. Il explique comment ils ont travaillé ensemble selon des modalités qui font étrangement écho à l’ intrigue même de la pièce : un jeune Charles Chemin a joué dans un premier temps le rôle de Krapp, défrichant la représentation, et offrant à Bob Wilson une vision de lui-même en jeune homme. Puis Bob Wilson monte à son tour sur scène pour s’ emparer, à sa façon, du rôle. Charles Chemin, en évoquant la création de la pièce, aborde aussi la question de la relation entre Bob Wilson et Beckett, et les affinités qui existent entre ces deux artistes.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83770827","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302007
A. Françon, Matthieu Protin
Dans cet entretien, Alain Françon développe les raisons qui l’ ont conduit à travailler sur les pièces de Samuel Beckett, et, en particulier, sur Fin de partie. Il insiste en particulier sur la découverte qu’ a constitué pour lui l’ existence des différentes versions des pièces et des carnets de mise en scène, ce qui a radicalement changé sa perception des pièces et de l’ auteur. Il évoque également ses modalités de création, et compare Edward Bond et Beckett.
{"title":"“Revenir à Beckett”","authors":"A. Françon, Matthieu Protin","doi":"10.1163/18757405-03302007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302007","url":null,"abstract":"\u0000 Dans cet entretien, Alain Françon développe les raisons qui l’ ont conduit à travailler sur les pièces de Samuel Beckett, et, en particulier, sur Fin de partie. Il insiste en particulier sur la découverte qu’ a constitué pour lui l’ existence des différentes versions des pièces et des carnets de mise en scène, ce qui a radicalement changé sa perception des pièces et de l’ auteur. Il évoque également ses modalités de création, et compare Edward Bond et Beckett.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90806261","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302009
C. Frot, Jean-Michel Gouvard
Après une brève introduction qui replace dans son contexte la reprise du rôle de Winnie par Catherine Frot en 2012, un entretien avec l’ actrice relate pourquoi elle a souhaité s’ attaquer à ce rôle, comment le projet s’ est monté, comment elle a abordé et s’ est approprié le texte de Beckett, comment elle a travaillé avec Marc Paquien, le metteur en scène, de quelle manière la pièce a été reçue par le public en France et au Canada, et enfin ce que la pièce en elle-même lui a apporté à titre personnel.
{"title":"“Je cherche la vérité”","authors":"C. Frot, Jean-Michel Gouvard","doi":"10.1163/18757405-03302009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302009","url":null,"abstract":"\u0000 Après une brève introduction qui replace dans son contexte la reprise du rôle de Winnie par Catherine Frot en 2012, un entretien avec l’ actrice relate pourquoi elle a souhaité s’ attaquer à ce rôle, comment le projet s’ est monté, comment elle a abordé et s’ est approprié le texte de Beckett, comment elle a travaillé avec Marc Paquien, le metteur en scène, de quelle manière la pièce a été reçue par le public en France et au Canada, et enfin ce que la pièce en elle-même lui a apporté à titre personnel.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82525664","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-09-14DOI: 10.1163/18757405-03302008
Catherine Naugrette
L’ œuvre théâtrale de Samuel Beckett présente une belle diversité d’ écritures dramatiques, parmi lesquelles quatre pièces muettes, dont certaines présentent un fort potentiel de théâtralité, telles Acte sans paroles 1 et Quad. De ces deux textes, écrits à une trentaine d’ années de distance (en 1956 et en 1980), le premier présente un dispositif ouvert, qui permet de multiples interprétations, du côté du théâtre comme de celui des autres arts du spectacle. En ce début de XXIe siècle, deux mises en scène en sont une belle démonstration : l’ interprétation marionnettique de François Lazaro (2007) et la double chorégraphie de Dominique Dupuy (2013), qui en appelle à la danse et au cirque. Chacun de ces deux artistes, à sa manière et avec son langage propre, parvient ainsi à renouveler notre perception du premier Acte sans paroles de Beckett, mettant à jour son hybridité profonde en même temps que sa très grande plasticité.
{"title":"Quand tout fait théâtre","authors":"Catherine Naugrette","doi":"10.1163/18757405-03302008","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/18757405-03302008","url":null,"abstract":"\u0000 L’ œuvre théâtrale de Samuel Beckett présente une belle diversité d’ écritures dramatiques, parmi lesquelles quatre pièces muettes, dont certaines présentent un fort potentiel de théâtralité, telles Acte sans paroles 1 et Quad. De ces deux textes, écrits à une trentaine d’ années de distance (en 1956 et en 1980), le premier présente un dispositif ouvert, qui permet de multiples interprétations, du côté du théâtre comme de celui des autres arts du spectacle. En ce début de XXIe siècle, deux mises en scène en sont une belle démonstration : l’ interprétation marionnettique de François Lazaro (2007) et la double chorégraphie de Dominique Dupuy (2013), qui en appelle à la danse et au cirque. Chacun de ces deux artistes, à sa manière et avec son langage propre, parvient ainsi à renouveler notre perception du premier Acte sans paroles de Beckett, mettant à jour son hybridité profonde en même temps que sa très grande plasticité.","PeriodicalId":53231,"journal":{"name":"Samuel Beckett Today/Aujourd''hui","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2021-09-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73702031","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}