Pub Date : 2020-01-01DOI: 10.1051/CLIMAT/202017007
Marwen Ghribi, S. Dahech
Cette étude s’inscrit dans la continuité des travaux portant sur le climat urbain de Sfax avec une précision spatiale et temporelle. Il s’agit d’une recherche fondamentale apportant certains éléments de réponse à des problématiques d’aménagement, d’économie d’énergie électrique et de prévention du risque sanitaire en cas de forte chaleur. Nous étudions les variations spatiotemporelles des températures de l’air dans l’agglomération de Sfax. En phase nocturne, l’écart thermique centre/campagne atteint son maximum (jusqu’à 7°C) à partir de minuit. De surcroit, pendant la dernière décennie, les espaces inter-radiaux de la périphérie ont été remarquablement densifiés, suite aux opérations de morcellement, ce qui a engendré l’expansion de la zone chaude à l’échelle de l’agglomération et atténué l’écart thermique entre le centre-ville et la périphérie. De même, la périphérie est l’endroit le plus hétérogène (zones denses, terrains nus, petites exploitations agricoles…), ce qui se traduit par des températures contrastées tributaires de la densité du bâti et des activités anthropiques. Par ailleurs, en phase diurne, la brise de mer rend le littoral, y compris le centre, moins chaud (jusqu’à moins 5°C en fonction de la distance) que la périphérie et la zone rurale ouest alors que la brise de terre rend la campagne plus fraîche la nuit.
{"title":"Caractéristiques de l’îlot de chaleur urbain à Sfax durant la saison chaude (centre-est de la Tunisie)","authors":"Marwen Ghribi, S. Dahech","doi":"10.1051/CLIMAT/202017007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CLIMAT/202017007","url":null,"abstract":"Cette étude s’inscrit dans la continuité des travaux portant sur le climat urbain de Sfax avec une précision spatiale et temporelle. Il s’agit d’une recherche fondamentale apportant certains éléments de réponse à des problématiques d’aménagement, d’économie d’énergie électrique et de prévention du risque sanitaire en cas de forte chaleur. Nous étudions les variations spatiotemporelles des températures de l’air dans l’agglomération de Sfax. En phase nocturne, l’écart thermique centre/campagne atteint son maximum (jusqu’à 7°C) à partir de minuit. De surcroit, pendant la dernière décennie, les espaces inter-radiaux de la périphérie ont été remarquablement densifiés, suite aux opérations de morcellement, ce qui a engendré l’expansion de la zone chaude à l’échelle de l’agglomération et atténué l’écart thermique entre le centre-ville et la périphérie. De même, la périphérie est l’endroit le plus hétérogène (zones denses, terrains nus, petites exploitations agricoles…), ce qui se traduit par des températures contrastées tributaires de la densité du bâti et des activités anthropiques. Par ailleurs, en phase diurne, la brise de mer rend le littoral, y compris le centre, moins chaud (jusqu’à moins 5°C en fonction de la distance) que la périphérie et la zone rurale ouest alors que la brise de terre rend la campagne plus fraîche la nuit.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"76 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87145022","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-01-01DOI: 10.1051/CLIMAT/202017012
Sandra Rome, S. Bigot, Xavier Foissard, Malika Madelin, Sarah Duché, Anne-Cécile Fouvet
Cette étude détaille la spécificité des deux vagues de chaleurs qui se sont produites à l’échelle de la ville de Grenoble (Isère, France) en juin et juillet 2019. Les données thermiques traitées regroupent 7 stations, en particulier certaines encore jamais analysées dans une perspective d’analyse climatologique. Les analyses portent aussi sur les valeurs thermiques quotidiennes projetées à l’échelle de l’aire urbaine en fonction du scénario RCP 8.5 sur la période 2006-2100. Les résultats confirment que la ville possède une grande variabilité spatiale lors d’un événement chaud extrême, que le réseau de mesure actuel n’arrive pas encore à discriminer suffisamment, sans compter les contrastes verticaux qui existent également. Les vagues de chaleur de 2019 sont a priori des analogues potentiels des conditions attendues d’ici 2050 (alors que l’aléa exceptionnel de 2003 serait sûrement représentatif de la normale de fin du siècle). Ces retours d’expérience et éléments scientifiques quantifiés sur l’aléa caniculaire aident la Ville de Grenoble, très impliquée dans l’étude du risque climatique, à améliorer et anticiper ses programmations et son urbanisme tactique pour s’adapter au changement climatique, en se construisant son propre diagnostic typique des caractéristiques microclimatiques urbaines.
{"title":"Les deux épisodes caniculaires de l’été 2019 à Grenoble : constat et perspective pour une gestion des extrêmes thermiques futurs","authors":"Sandra Rome, S. Bigot, Xavier Foissard, Malika Madelin, Sarah Duché, Anne-Cécile Fouvet","doi":"10.1051/CLIMAT/202017012","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CLIMAT/202017012","url":null,"abstract":"Cette étude détaille la spécificité des deux vagues de chaleurs qui se sont produites à l’échelle de la ville de Grenoble (Isère, France) en juin et juillet 2019. Les données thermiques traitées regroupent 7 stations, en particulier certaines encore jamais analysées dans une perspective d’analyse climatologique. Les analyses portent aussi sur les valeurs thermiques quotidiennes projetées à l’échelle de l’aire urbaine en fonction du scénario RCP 8.5 sur la période 2006-2100. Les résultats confirment que la ville possède une grande variabilité spatiale lors d’un événement chaud extrême, que le réseau de mesure actuel n’arrive pas encore à discriminer suffisamment, sans compter les contrastes verticaux qui existent également. Les vagues de chaleur de 2019 sont a priori des analogues potentiels des conditions attendues d’ici 2050 (alors que l’aléa exceptionnel de 2003 serait sûrement représentatif de la normale de fin du siècle). Ces retours d’expérience et éléments scientifiques quantifiés sur l’aléa caniculaire aident la Ville de Grenoble, très impliquée dans l’étude du risque climatique, à améliorer et anticiper ses programmations et son urbanisme tactique pour s’adapter au changement climatique, en se construisant son propre diagnostic typique des caractéristiques microclimatiques urbaines.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"617 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77092269","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-01-01DOI: 10.1051/CLIMAT/202017002
Lucille Alonso, F. Renard
Le changement climatique est un phénomène majeur actuel générant de multiples conséquences. En milieu urbain, il exacerbe celui de l’îlot de chaleur urbain. Ces deux manifestations climatiques engendrent des conséquences sur la santé des habitants et sur la sensation d’inconfort thermique ressenti en milieu urbain. Ainsi, il est nécessaire d’estimer au mieux la température de l’air en tout point d’un territoire, notamment face à la rationalisation actuelle du réseau de stations météorologiques fixes de Météo France. La connaissance spatialisée de la température de l’air est de plus en plus demandée pour alimenter des modèles quantitatifs liés à un large éventail de domaines, tels que l’hydrologie, l’écologie ou les études sur les changements climatiques. Cette étude se propose ainsi de modéliser la température de l’air, mesurée durant 4 campagnes mobiles réalisées durant les mois d’été, entre 2016 et 2019, dans Lyon par temps clair, à l’aide de modèle de régressions à partir de 33 variables explicatives issues de données traditionnellement utilisées, de données issues de la télédétection par une acquisition LiDAR (Light Detection And Ranging) ou satellitaire Landsat 8. Trois types de régression statistique ont été expérimentés, la régression partial least square, la régression linéaire multiple et enfin, une méthode de machine learning, la forêt aléatoire de classification et de régression. Par exemple, pour la journée du 30 août 2016, la régression linéaire multiple a expliqué 89% de la variance pour les journées d’étude, avec un RMSE moyen de seulement 0,23°C. Des variables comme la température de surface, le NDVI ou encore le MNDWI impactent fortement le modèle d’estimation.
{"title":"Compréhension du microclimat urbain lyonnais par l’intégration de prédicteurs complémentaires à différentes échelles dans des modèles de régression","authors":"Lucille Alonso, F. Renard","doi":"10.1051/CLIMAT/202017002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CLIMAT/202017002","url":null,"abstract":"Le changement climatique est un phénomène majeur actuel générant de multiples conséquences. En milieu urbain, il exacerbe celui de l’îlot de chaleur urbain. Ces deux manifestations climatiques engendrent des conséquences sur la santé des habitants et sur la sensation d’inconfort thermique ressenti en milieu urbain. Ainsi, il est nécessaire d’estimer au mieux la température de l’air en tout point d’un territoire, notamment face à la rationalisation actuelle du réseau de stations météorologiques fixes de Météo France. La connaissance spatialisée de la température de l’air est de plus en plus demandée pour alimenter des modèles quantitatifs liés à un large éventail de domaines, tels que l’hydrologie, l’écologie ou les études sur les changements climatiques. Cette étude se propose ainsi de modéliser la température de l’air, mesurée durant 4 campagnes mobiles réalisées durant les mois d’été, entre 2016 et 2019, dans Lyon par temps clair, à l’aide de modèle de régressions à partir de 33 variables explicatives issues de données traditionnellement utilisées, de données issues de la télédétection par une acquisition LiDAR (Light Detection And Ranging) ou satellitaire Landsat 8. Trois types de régression statistique ont été expérimentés, la régression partial least square, la régression linéaire multiple et enfin, une méthode de machine learning, la forêt aléatoire de classification et de régression. Par exemple, pour la journée du 30 août 2016, la régression linéaire multiple a expliqué 89% de la variance pour les journées d’étude, avec un RMSE moyen de seulement 0,23°C. Des variables comme la température de surface, le NDVI ou encore le MNDWI impactent fortement le modèle d’estimation.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"56 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87295440","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-01-01DOI: 10.1051/CLIMAT/202017009
Malika Madelin, V. Dupuis
L’îlot de chaleur urbain est une des principales manifestations du climat urbain qui se caractérise par des températures plus élevées en ville qu’à la campagne et peut avoir des conséquences importantes pour les citadins en particulier lors des vagues de chaleur. Par convention, l’intensité de l’îlot est calculée, à partir des données des stations météorologiques de référence, comme la différence de température de l’air entre les zones urbaines et rurales environnantes. Dans cet article, nous cherchons à quantifier cette intensité et son extension sur la région parisienne, à partir d’un jeu de données massives participatives, que nous avons collectées depuis l’été 2017. Nous détaillons l’analyse critique de ces données non homogènes, absolument nécessaire avant leur exploitation scientifique. Nous montrons alors l’existence d’un îlot de chaleur urbain nocturne, dont l’intensité et l’extension spatiale varient selon les saisons et les conditions atmosphériques, avec une intensification lors des nuits radiatives (ciel clair, vent calme). In fine, nous spatialisons cet îlot pour des conditions radiatives et le comparons avec l’îlot de surface, produit à partir des températures de surface MODIS.
{"title":"Intensité et spatialisation de l’îlot de chaleur urbain parisien à partir de données participatives","authors":"Malika Madelin, V. Dupuis","doi":"10.1051/CLIMAT/202017009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CLIMAT/202017009","url":null,"abstract":"L’îlot de chaleur urbain est une des principales manifestations du climat urbain qui se caractérise par des températures plus élevées en ville qu’à la campagne et peut avoir des conséquences importantes pour les citadins en particulier lors des vagues de chaleur. Par convention, l’intensité de l’îlot est calculée, à partir des données des stations météorologiques de référence, comme la différence de température de l’air entre les zones urbaines et rurales environnantes. Dans cet article, nous cherchons à quantifier cette intensité et son extension sur la région parisienne, à partir d’un jeu de données massives participatives, que nous avons collectées depuis l’été 2017. Nous détaillons l’analyse critique de ces données non homogènes, absolument nécessaire avant leur exploitation scientifique. Nous montrons alors l’existence d’un îlot de chaleur urbain nocturne, dont l’intensité et l’extension spatiale varient selon les saisons et les conditions atmosphériques, avec une intensification lors des nuits radiatives (ciel clair, vent calme). In fine, nous spatialisons cet îlot pour des conditions radiatives et le comparons avec l’îlot de surface, produit à partir des températures de surface MODIS.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"12 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87474322","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-10-16DOI: 10.1051/climat/202219001
Sébastien Doutreloup
{"title":"Titre de la thèse : Évolution actuelle et future des précipitations convectives sur la Belgique et la région du Lac Victoria (Afrique équatoriale de l’Est) à l’aide du modèle climatique régional MAR","authors":"Sébastien Doutreloup","doi":"10.1051/climat/202219001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-10-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73904861","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-01-01DOI: 10.4267/CLIMATOLOGIE.1414
F. Beauvais, Olivier Cantat, P. Madeline, P. L. Gouée, Sophie Brunel-Muguet, M. Medjkane
En Normandie, la culture du blé qui occupe 24 % de la SAU régionale tient une place importante parmi les productions végétales. Le changement climatique peut-il avoir des conséquences sur le cycle de cette céréale et perturber les pratiques et les espaces concernés ? Cet article projette la phénologie et les performances culturales de l’agrosystème céréalier régional d’ici la fin du 21ème siècle. Il s’appuie sur une modélisation bioclimatique qui mobilise les données CNRM-2014 du CNRS et de Météo-France sorties du modèle régional ALADIN-Climat pour trois scénarios RCP du GIEC. Dans le cas de dates de semis inchangées aux horizons 2050 et 2100 et d’un changement climatique prononcé, l’élévation des températures engendrerait un raccourcissement du cycle et donc une anticipation calendaire de la phénologie. Ce qui éviterait un chevauchement de la fin du cycle avec la période estivale à laquelle sont associés des événements de sécheresse et de vagues de chaleur dont la fréquence pourrait augmenter dans les prochaines décennies. En conséquence, l’échaudage thermique et le déficit hydrique seraient moindres que ce que l’on pouvait envisager. Toutefois, cette précocité pourrait perturber des stades plus précoces de développement du blé tendre : basses températures à la méiose et déficit de rayonnement au début de la montaison. De plus, la douceur accrue des hivers pourrait engendrer une diminution du nombre de jours de vernalisation, phase nécessaire pour la floraison des variétés d’hiver. Cette étude démontre l’intérêt des modèles bioclimatiques pour envisager les modifications possibles de la phénologie des cultures attendus d'ici la fin du siècle.
{"title":"Quelles conséquences du changement climatique sur le blé tendre en Normandie aux horizons 2050 et 2100 ?","authors":"F. Beauvais, Olivier Cantat, P. Madeline, P. L. Gouée, Sophie Brunel-Muguet, M. Medjkane","doi":"10.4267/CLIMATOLOGIE.1414","DOIUrl":"https://doi.org/10.4267/CLIMATOLOGIE.1414","url":null,"abstract":"En Normandie, la culture du blé qui occupe 24 % de la SAU régionale tient une place importante parmi les productions végétales. Le changement climatique peut-il avoir des conséquences sur le cycle de cette céréale et perturber les pratiques et les espaces concernés ? Cet article projette la phénologie et les performances culturales de l’agrosystème céréalier régional d’ici la fin du 21ème siècle. Il s’appuie sur une modélisation bioclimatique qui mobilise les données CNRM-2014 du CNRS et de Météo-France sorties du modèle régional ALADIN-Climat pour trois scénarios RCP du GIEC. Dans le cas de dates de semis inchangées aux horizons 2050 et 2100 et d’un changement climatique prononcé, l’élévation des températures engendrerait un raccourcissement du cycle et donc une anticipation calendaire de la phénologie. Ce qui éviterait un chevauchement de la fin du cycle avec la période estivale à laquelle sont associés des événements de sécheresse et de vagues de chaleur dont la fréquence pourrait augmenter dans les prochaines décennies. En conséquence, l’échaudage thermique et le déficit hydrique seraient moindres que ce que l’on pouvait envisager. Toutefois, cette précocité pourrait perturber des stades plus précoces de développement du blé tendre : basses températures à la méiose et déficit de rayonnement au début de la montaison. De plus, la douceur accrue des hivers pourrait engendrer une diminution du nombre de jours de vernalisation, phase nécessaire pour la floraison des variétés d’hiver. Cette étude démontre l’intérêt des modèles bioclimatiques pour envisager les modifications possibles de la phénologie des cultures attendus d'ici la fin du siècle.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"36 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80631870","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"The physiological study of the action of mineral waters.","authors":"D SANTENOISE, L MERKLEN","doi":"","DOIUrl":"","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"16 ","pages":"193 passim"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"1945-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"29394161","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}