Pub Date : 2022-01-01DOI: 10.1051/climat/202219003
F. Beauvais
En Normandie, chaque année, 3,6 Mt de tonnes de blé tendre (Triticum aestivum) sont récoltées, ce qui correspond à 10% des productions françaises. La région occupe donc une place importante dans le grenier à blé français. Face au changement climatique, la filière céréalière pose la question de son adaptation. Cet article propose de projeter les conditions climatiques pour le blé aux horizons 2050 et 2100 à partir des données extraites du modèle ALADIN-Climat pour deux scénarios RCP du GIEC en Plaine de Caen, région agricole caractéristique de la céréaliculture régionale. L’étude propose de comparer la performance des diagnostics fondés sur les indicateurs agroclimatiques (IAG) et phénoclimatiques (IPH), tout en discutant des approches spatiales et systémiques nécessaires pour étudier la vulnérabilité des agrosystèmes au changement climatique.
{"title":"Approches géographiques et agroclimatologiques des conséquences du changement climatique sur l’agrosystème céréalier de la Plaine de Caen (Normandie) aux horizons 2050 et 2100 : analyse comparative des résultats tirés des indicateurs agroclimatiques et phénoclimatiques","authors":"F. Beauvais","doi":"10.1051/climat/202219003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219003","url":null,"abstract":"En Normandie, chaque année, 3,6 Mt de tonnes de blé tendre (Triticum aestivum) sont récoltées, ce qui correspond à 10% des productions françaises. La région occupe donc une place importante dans le grenier à blé français. Face au changement climatique, la filière céréalière pose la question de son adaptation. Cet article propose de projeter les conditions climatiques pour le blé aux horizons 2050 et 2100 à partir des données extraites du modèle ALADIN-Climat pour deux scénarios RCP du GIEC en Plaine de Caen, région agricole caractéristique de la céréaliculture régionale. L’étude propose de comparer la performance des diagnostics fondés sur les indicateurs agroclimatiques (IAG) et phénoclimatiques (IPH), tout en discutant des approches spatiales et systémiques nécessaires pour étudier la vulnérabilité des agrosystèmes au changement climatique.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"70 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"84019143","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-01-01DOI: 10.1051/climat/202219006
O. Planchon, B. Pohl, P. Pouzet, Brice Lallement, Nicolas Jacob-Rousseau
Depuis le début des années 2000, le « climato-pessimisme » est devenu un objet cinématographique de plus en plus prisé par les spectateurs, traduisant certaines angoisses de la société actuelle. Ainsi, les films catastrophe, dystopiques et post-apocalyptiques ne sont pas que de simples divertissements et manifestations de certains effets de mode, ils sont aussi le reflet des avancées scientifiques de leur temps. Dans cet article, 55 films ont été sélectionnés en fonction des différentes représentations du climat et des conditions météorologiques qu’ils proposent. Le climat est présenté et perçu très différemment d’un film à un autre. Bien que le changement climatique soit souvent devenu un contexte privilégié dans les scénarios des films récents, il n’est pas forcément mis en avant par rapport à d’autres menaces de grande ampleur auxquelles l’humanité pourrait faire face. Des conditions météo-climatiques hostiles confèrent en effet une ambiance adéquate qui s’ajoute aux multiples tourments subis par les protagonistes. L’analyse des phénomènes météo-climatiques fait ressortir certaines tentatives de se référer à des travaux et résultats scientifiques reconnus, si possible en lien avec des phénomènes aux impacts aussi spectaculaires que catastrophiques, et permet ainsi d’adresser des messages d’alerte et de mise en garde aux spectateurs. De nombreux films montrent aussi une certaine propension à plonger la Terre dans l’aridité. Au-delà de la pertinence scientifique plus ou moins valide d’une possible aridification selon le scénario concerné, l’esthétique des environnements désertiques (villes ensablées, tempêtes de poussière) est sans doute un effet délibérément recherché dans cette catégorie de films.
{"title":"Le climat dans les films catastrophe, dystopiques et post-apocalyptiques","authors":"O. Planchon, B. Pohl, P. Pouzet, Brice Lallement, Nicolas Jacob-Rousseau","doi":"10.1051/climat/202219006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219006","url":null,"abstract":"Depuis le début des années 2000, le « climato-pessimisme » est devenu un objet cinématographique de plus en plus prisé par les spectateurs, traduisant certaines angoisses de la société actuelle. Ainsi, les films catastrophe, dystopiques et post-apocalyptiques ne sont pas que de simples divertissements et manifestations de certains effets de mode, ils sont aussi le reflet des avancées scientifiques de leur temps. Dans cet article, 55 films ont été sélectionnés en fonction des différentes représentations du climat et des conditions météorologiques qu’ils proposent. Le climat est présenté et perçu très différemment d’un film à un autre. Bien que le changement climatique soit souvent devenu un contexte privilégié dans les scénarios des films récents, il n’est pas forcément mis en avant par rapport à d’autres menaces de grande ampleur auxquelles l’humanité pourrait faire face. Des conditions météo-climatiques hostiles confèrent en effet une ambiance adéquate qui s’ajoute aux multiples tourments subis par les protagonistes. L’analyse des phénomènes météo-climatiques fait ressortir certaines tentatives de se référer à des travaux et résultats scientifiques reconnus, si possible en lien avec des phénomènes aux impacts aussi spectaculaires que catastrophiques, et permet ainsi d’adresser des messages d’alerte et de mise en garde aux spectateurs. De nombreux films montrent aussi une certaine propension à plonger la Terre dans l’aridité. Au-delà de la pertinence scientifique plus ou moins valide d’une possible aridification selon le scénario concerné, l’esthétique des environnements désertiques (villes ensablées, tempêtes de poussière) est sans doute un effet délibérément recherché dans cette catégorie de films.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"23 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"88725680","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-01-01DOI: 10.1051/climat/202219002
Damien Specq
Cet article est un condensé de la thèse soutenue par l’auteur le 6 novembre 2020 et récompensée par le prix Gérard Beltrando de l’Association Internationale de Climatologie au titre de l’année 2021. Cette thèse a été préparée au Centre National de Recherches Météorologiques (UMR 3589, Météo-France & CNRS) entre 2017 et 2020 sous la direction de Lauriane Batté et Michel Déqué.
本文是作者于2020年11月6日提交的论文的摘要,并于2021年获得国际气候协会gerard Beltrando奖。本论文于2017年至2020年在国家气象研究中心(UMR 3589, meteo - france & CNRS)编写,由Lauriane batte和Michel deque指导。
{"title":"Titre de la thèse : Prévisibilité des fortes précipitations aux échéances infra-saisonnières sur le Pacifique Sud-Ouest tropical","authors":"Damien Specq","doi":"10.1051/climat/202219002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219002","url":null,"abstract":"Cet article est un condensé de la thèse soutenue par l’auteur le 6 novembre 2020 et récompensée par le prix Gérard Beltrando de l’Association Internationale de Climatologie au titre de l’année 2021. Cette thèse a été préparée au Centre National de Recherches Météorologiques (UMR 3589, Météo-France & CNRS) entre 2017 et 2020 sous la direction de Lauriane Batté et Michel Déqué.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"86 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77330298","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-01-01DOI: 10.1051/climat/202219005
D. Joly, Y. Richard
Our database comprises daily minimum and maximum temperatures observed over 10 years at 859 pairs of meteorological stations throughout France. Each pairing associates a low and a high station. The influence of six predictors on the intensity, frequency, and duration of temperature inversions is measured by linear regressions. Five predictors are drawn from a 250 m-resolution DTM: elevation, depth of the valley where the low stations are located, magnitude of positive relief (ridge, hills), gradient of the slope of the hill or mountainside, and altitudinal amplitude between the high and the low station. The sixth descriptor used is the distance to the nearest sea. Topography exerts a major influence over the formation of thermal inversions. Three of the descriptors account for more than 80% of the variance of the inversion characters: distance to the sea, valley depth, and altitudinal amplitude. Elevation explains only 24% of that variance. The spatial distribution of the three characteristics of the inversions highlights several categorizations that fit into several nested scales. The 859 sites can be arranged into three classes relating to mountains, coastal areas, and plateaus. However, their distribution over the area under consideration is unclear and fails to indicate sharply delimited groupings.
{"title":"Temperature inversions in France – Part B: Spatial variations","authors":"D. Joly, Y. Richard","doi":"10.1051/climat/202219005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219005","url":null,"abstract":"Our database comprises daily minimum and maximum temperatures observed over 10 years at 859 pairs of meteorological stations throughout France. Each pairing associates a low and a high station. The influence of six predictors on the intensity, frequency, and duration of temperature inversions is measured by linear regressions. Five predictors are drawn from a 250 m-resolution DTM: elevation, depth of the valley where the low stations are located, magnitude of positive relief (ridge, hills), gradient of the slope of the hill or mountainside, and altitudinal amplitude between the high and the low station. The sixth descriptor used is the distance to the nearest sea. Topography exerts a major influence over the formation of thermal inversions. Three of the descriptors account for more than 80% of the variance of the inversion characters: distance to the sea, valley depth, and altitudinal amplitude. Elevation explains only 24% of that variance. The spatial distribution of the three characteristics of the inversions highlights several categorizations that fit into several nested scales. The 859 sites can be arranged into three classes relating to mountains, coastal areas, and plateaus. However, their distribution over the area under consideration is unclear and fails to indicate sharply delimited groupings.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"15 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81205806","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-01-01DOI: 10.1051/climat/202219004
D. Joly, Y. Richard
Temperature inversions in mainland France are computed using a network of 859 sampling sites spread as evenly as possible across the country. Each site comprises a high station located within 30 km of the low station with which it is paired. We use the daily minimum (tn) and maximum (tx) temperatures from Météo-France weather stations over 10 years (2008–2017). The time variations of three inversion characteristics (frequency, intensity, and duration) are explored. The primary result is the high frequency of inversions. On average, for the 859 sites, tn-inversions occur on 63% of days and tx-inversions on 22.6%. Inversion intensity is usually weak, the mode being 2°C for tn and 1°C for tx. However, high intensities may be reached (maximum 23.6°C for tn and 22.6°C for tx). The longest sequence of isolated tn-inversions (the inversion is destroyed in the daytime but recurs over several days) ran for more than four months (126 days). Such inversions occur most frequently from August to October. The longest sequence of isolated tx-inversions (the inversion is destroyed overnight) ran for 38 days. Such inversions are most common from November to February. The longest persistent inversion (night and day) lasted 88 days. Persistent inversions occur most frequently from November to January. The results as a whole reveal a number of original points: the existence of a large number of tx-inversion sequences, the seasonal pattern very clearly differentiating tn- and tx-inversions, and the significance of atmospheric conditions.
{"title":"Temperature inversions in France – Part A: time variations","authors":"D. Joly, Y. Richard","doi":"10.1051/climat/202219004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202219004","url":null,"abstract":"Temperature inversions in mainland France are computed using a network of 859 sampling sites spread as evenly as possible across the country. Each site comprises a high station located within 30 km of the low station with which it is paired. We use the daily minimum (tn) and maximum (tx) temperatures from Météo-France weather stations over 10 years (2008–2017). The time variations of three inversion characteristics (frequency, intensity, and duration) are explored. The primary result is the high frequency of inversions. On average, for the 859 sites, tn-inversions occur on 63% of days and tx-inversions on 22.6%. Inversion intensity is usually weak, the mode being 2°C for tn and 1°C for tx. However, high intensities may be reached (maximum 23.6°C for tn and 22.6°C for tx). The longest sequence of isolated tn-inversions (the inversion is destroyed in the daytime but recurs over several days) ran for more than four months (126 days). Such inversions occur most frequently from August to October. The longest sequence of isolated tx-inversions (the inversion is destroyed overnight) ran for 38 days. Such inversions are most common from November to February. The longest persistent inversion (night and day) lasted 88 days. Persistent inversions occur most frequently from November to January. The results as a whole reveal a number of original points: the existence of a large number of tx-inversion sequences, the seasonal pattern very clearly differentiating tn- and tx-inversions, and the significance of atmospheric conditions.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"138 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79123441","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-01-01DOI: 10.1051/climat/202118001
V. Bonnardot, Hervé Quénol
{"title":"Editorial : numéro thématique ‘Changement climatique, territoires et agrosystèmes’","authors":"V. Bonnardot, Hervé Quénol","doi":"10.1051/climat/202118001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202118001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91124669","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-01-01DOI: 10.1051/climat/202118002
F. Beauvais, Olivier Cantat, P. Madeline
Le maïs destiné à l’ensilage est en majeure partie cultivé dans l’Ouest de la France où il contribue à l’alimentation animale d’un territoire spécialisé dans l’élevage bovin. Cet article projette la phénologie de cette plante à l’horizon 2100 ainsi que les aléas qui surviennent au cours des périodes clés de son cycle. Les résultats sont issus d’une modélisation bioclimatique reposant sur les données du modèle régional ALADIN-Climat (DRIAS 2020) pour les scénarios RCP 2.6 et RCP 8.5. Face au changement climatique envisagé pour le futur, l’augmentation des températures réduirait considérablement la durée du cycle du maïs. Cette plante pourrait alors être exposée à des stress hydriques importants pénalisant la photosynthèse. La floraison rencontrerait des excès thermiques de façon récurrente pour la fertilité de la plante. Ainsi, il conviendrait de développer des variétés plus tolérantes à ces divers aléas, en parallèle des alternatives déjà initiées concernant par exemple la luzerne et le sorgho.
{"title":"Le maïs ensilage dans le Grand-Ouest français face au changement climatique à l’horizon 2100","authors":"F. Beauvais, Olivier Cantat, P. Madeline","doi":"10.1051/climat/202118002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202118002","url":null,"abstract":"Le maïs destiné à l’ensilage est en majeure partie cultivé dans l’Ouest de la France où il contribue à l’alimentation animale d’un territoire spécialisé dans l’élevage bovin. Cet article projette la phénologie de cette plante à l’horizon 2100 ainsi que les aléas qui surviennent au cours des périodes clés de son cycle. Les résultats sont issus d’une modélisation bioclimatique reposant sur les données du modèle régional ALADIN-Climat (DRIAS 2020) pour les scénarios RCP 2.6 et RCP 8.5. Face au changement climatique envisagé pour le futur, l’augmentation des températures réduirait considérablement la durée du cycle du maïs. Cette plante pourrait alors être exposée à des stress hydriques importants pénalisant la photosynthèse. La floraison rencontrerait des excès thermiques de façon récurrente pour la fertilité de la plante. Ainsi, il conviendrait de développer des variétés plus tolérantes à ces divers aléas, en parallèle des alternatives déjà initiées concernant par exemple la luzerne et le sorgho.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"26 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81748972","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-01-01DOI: 10.1051/climat/202118003
N. Ollat, Sébastien Zito, Y. Richard, P. Aigrain, F. Brugière, É. Duchêne, Iñaki Garcia de Cortazar-Atauri, J. Gautier, É. Giraud-Héraud, H. Hannin, J. Touzard, B. Bois
Etant donné les spécificités locales de la viti-viniculture française, en partie liées aux conditions climatiques, le changement climatique est un défi majeur que les acteurs de cette filière doivent relever régionalement. Pour explorer les stratégies d’adaptation à cette échelle, l’article combine deux approches : i) une description et simulation climatique régionalisée et ii) une prospective participative avec les acteurs de ces vignobles. L’étude climatique décrit les évolutions, entre le passé récent, la période actuelle et le milieu du XXIe siècle, de cinq indicateurs climatiques (Indice de Huglin, nombre de jours où la température maximale est supérieure à 35°C, cumuls des précipitations d’avril à septembre et d’avril à juillet, nombre de jours de précipitations supérieures à 1 mm entre avril à juillet), régionalisés à l’échelle 8 x 8 km dans neuf régions viticoles, à partir de 22 modèles GCM issus de l’exercice CMIP5. Dans ce contexte, les réactions de 500 acteurs sont présentées face à quatre scénarios d’adaptation de la filière d’ici 2050 (conservateur, innovant, nomade, libéral). Leurs perceptions et positionnements stratégiques ainsi que leurs propositions d’action ont été recueillis lors de forums participatifs organisés dans sept régions viticoles englobant les neuf espaces climatiques. Les évolutions climatiques sont marquées par une augmentation des températures et du nombre de jours très chauds, plus intense dans le quart nord-est sur la période historique, et dans le quart sud-est, y compris le Beaujolais, d’ici 2046-2065. L’analyse du positionnement des acteurs révèle la volonté de conserver le modèle socio-économique actuel, avec des spécificités régionales liées en partie à l’intensité des évolutions climatiques. Dans les sept régions, les acteurs sont majoritairement en faveur de l’intégration encadrée d’innovations, tout en étant conscients des risques économiques et de perte de références. Les propositions d’actions présentent des orientations communes, notamment sur l’enjeu de développer la R&D, et des spécificités associées aux évolutions climatiques, mais aussi à la structure du vignoble et à la gouvernance de sa filière.
{"title":"La diversité des vignobles français face au changement climatique : simulations climatiques et prospective participative","authors":"N. Ollat, Sébastien Zito, Y. Richard, P. Aigrain, F. Brugière, É. Duchêne, Iñaki Garcia de Cortazar-Atauri, J. Gautier, É. Giraud-Héraud, H. Hannin, J. Touzard, B. Bois","doi":"10.1051/climat/202118003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/climat/202118003","url":null,"abstract":"Etant donné les spécificités locales de la viti-viniculture française, en partie liées aux conditions climatiques, le changement climatique est un défi majeur que les acteurs de cette filière doivent relever régionalement. Pour explorer les stratégies d’adaptation à cette échelle, l’article combine deux approches : i) une description et simulation climatique régionalisée et ii) une prospective participative avec les acteurs de ces vignobles. L’étude climatique décrit les évolutions, entre le passé récent, la période actuelle et le milieu du XXIe siècle, de cinq indicateurs climatiques (Indice de Huglin, nombre de jours où la température maximale est supérieure à 35°C, cumuls des précipitations d’avril à septembre et d’avril à juillet, nombre de jours de précipitations supérieures à 1 mm entre avril à juillet), régionalisés à l’échelle 8 x 8 km dans neuf régions viticoles, à partir de 22 modèles GCM issus de l’exercice CMIP5. Dans ce contexte, les réactions de 500 acteurs sont présentées face à quatre scénarios d’adaptation de la filière d’ici 2050 (conservateur, innovant, nomade, libéral). Leurs perceptions et positionnements stratégiques ainsi que leurs propositions d’action ont été recueillis lors de forums participatifs organisés dans sept régions viticoles englobant les neuf espaces climatiques. Les évolutions climatiques sont marquées par une augmentation des températures et du nombre de jours très chauds, plus intense dans le quart nord-est sur la période historique, et dans le quart sud-est, y compris le Beaujolais, d’ici 2046-2065. L’analyse du positionnement des acteurs révèle la volonté de conserver le modèle socio-économique actuel, avec des spécificités régionales liées en partie à l’intensité des évolutions climatiques. Dans les sept régions, les acteurs sont majoritairement en faveur de l’intégration encadrée d’innovations, tout en étant conscients des risques économiques et de perte de références. Les propositions d’actions présentent des orientations communes, notamment sur l’enjeu de développer la R&D, et des spécificités associées aux évolutions climatiques, mais aussi à la structure du vignoble et à la gouvernance de sa filière.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"11 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87414490","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-03-19DOI: 10.4267/CLIMATOLOGIE.1413
Olivier Cantat, O. Planchon, Hervé Quénol, Edwige Savouret, B. Bois, F. Beauvais, Sophie Brunel-Muguet
Dès que la situation météorologique est propice à l’établissement d’un temps clair et calme, des contrastes thermiques importants apparaissent de nuit au gré de facteurs locaux comme la topographie et la nature des sols. Si l’on croise ces composantes atmosphériques et géographiques avec la phénologie de la vigne, le printemps s’avère être une période particulièrement surveillée en raison de l’occurrence possible de gelées pouvant hypothéquer le développement du végétal et, par conséquent, pénaliser la production de raisins impactant les filières maraîchères et viticoles. Ce fut notamment le cas en France et dans certains pays voisins fin avril 2016, avec localement des gelées sous abri fortes (inférieures à -5°C) et durables (plusieurs heures consécutives). Le phénomène s’est également produit en 2017 et 2019. Pour illustrer les combinaisons de situations météorologiques et de phénomènes topoclimatiques à risques gélifs chez la vigne, l’étude de cas porte sur la basse et moyenne vallée de la Loire, région viticole française objet du programme européenLIFE-ADVICLIM (ADaptation of VIticulture to CLIMate change : High resolution observations of adaptation scenarii). Après avoir présenté le cadre climatique général du secteur d’étude, le contexte météorologique d’échelle synoptique et la particularité des gelées tardives par rapport à celles de pleine saison hivernale, l’article analyse la géographie à échelle fine de l’événement gélif du 27 avril 2016 entre Nantes et Orléans. Un zoom sur deux stations voisines représentatives de contextes géographiques différents (Romorantin à la topographie en creux sur sol sableux et Lye sur une colline dégagée) permet ensuite de montrer comment les jeux d’échelles spatio-temporelles mènent à une répartition thermique tout en contrastes, entre l’échelle synoptique (pour définir un potentiel de gelée tardive) et locale (pour en voir l’expression effective sur le terrain, en intensité comme en durée).
当天气条件有利于平静和晴朗的天气时,由于地形和土壤性质等当地因素,夜间会出现显著的热对比。如果遇到这些大气成分和葡萄与物候学地理,春天是尤其因本案可能缓刑期间蔬菜、果冻、危及发展和惩罚,因此葡萄生产中影响他们的渠道商品蔬菜和葡萄。2016年4月底,法国和一些邻国的情况尤其如此,当地的严寒(低于-5°C)和持续(连续几个小时)。这种现象在2017年和2019年也发生过。现象来说明天气情况和组合风险topoclimatiques gélifs家低矮的案例研究,涉及葡萄和法国卢瓦尔河谷产区,平均européenLIFE-ADVICLIM议程的主题(to CLIMate change of ADaptation葡萄园:高分辨率观测of ADaptation车内)。本文介绍了研究区域的总体气候框架、天气尺度的气象背景以及晚霜与全冬季霜冻的特殊性,并对2016年4月27日南特和orleans之间霜冻事件的精细尺度地理进行了分析。变焦就代表不同地理环境的相邻两站(Romorantin凹地形上的沙土和碱液畅通的一座山上)然后展示如何使时空尺度游戏导致的热分布,同时天气尺度之间的反差,晚期(来确定一个潜在的果冻)和地方(见来表达,在实地有效期限、强度等)。
{"title":"Gelées tardives et viticulture en basse et moyenne Vallée de la Loire (France)","authors":"Olivier Cantat, O. Planchon, Hervé Quénol, Edwige Savouret, B. Bois, F. Beauvais, Sophie Brunel-Muguet","doi":"10.4267/CLIMATOLOGIE.1413","DOIUrl":"https://doi.org/10.4267/CLIMATOLOGIE.1413","url":null,"abstract":"Dès que la situation météorologique est propice à l’établissement d’un temps clair et calme, des contrastes thermiques importants apparaissent de nuit au gré de facteurs locaux comme la topographie et la nature des sols. Si l’on croise ces composantes atmosphériques et géographiques avec la phénologie de la vigne, le printemps s’avère être une période particulièrement surveillée en raison de l’occurrence possible de gelées pouvant hypothéquer le développement du végétal et, par conséquent, pénaliser la production de raisins impactant les filières maraîchères et viticoles. Ce fut notamment le cas en France et dans certains pays voisins fin avril 2016, avec localement des gelées sous abri fortes (inférieures à -5°C) et durables (plusieurs heures consécutives). Le phénomène s’est également produit en 2017 et 2019. Pour illustrer les combinaisons de situations météorologiques et de phénomènes topoclimatiques à risques gélifs chez la vigne, l’étude de cas porte sur la basse et moyenne vallée de la Loire, région viticole française objet du programme européenLIFE-ADVICLIM (ADaptation of VIticulture to CLIMate change : High resolution observations of adaptation scenarii). Après avoir présenté le cadre climatique général du secteur d’étude, le contexte météorologique d’échelle synoptique et la particularité des gelées tardives par rapport à celles de pleine saison hivernale, l’article analyse la géographie à échelle fine de l’événement gélif du 27 avril 2016 entre Nantes et Orléans. Un zoom sur deux stations voisines représentatives de contextes géographiques différents (Romorantin à la topographie en creux sur sol sableux et Lye sur une colline dégagée) permet ensuite de montrer comment les jeux d’échelles spatio-temporelles mènent à une répartition thermique tout en contrastes, entre l’échelle synoptique (pour définir un potentiel de gelée tardive) et locale (pour en voir l’expression effective sur le terrain, en intensité comme en durée).","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"22 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-03-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82823787","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-03-19DOI: 10.4267/climatologie.1392
Pierre-Philippe Kastendeuch, G. Najjar, Nathalia Philipps
Les différences d’humidité entre domaines urbain et rural ont été analysées pour la ville de Strasbourg (France, 48.583° N, 7.745° E), à partir des données horaires de trois stations météorologiques sur une période de huit ans (2011-2018). Notre attention s’est focalisée sur les différences d’humidité relative et de pression partielle en vapeur d’eau de deux stations situées en ville (représentatives d’un parc et d’un quartier urbain) comparées à une référence rurale. L’humidité relative traduit nettement les spécificités des différents sites, ne serait-ce qu’au niveau des moyennes annuelles : l’îlot de sécheresse urbain (ISU) est quasiment permanent, avec un pic d’intensité en été et la nuit. Spatialement, cette intensité peut être modulée par la présence de végétation ainsi que par l’îlot de chaleur urbain (ICU). Cependant, la ville peut aussi parfois devenir un îlot d’humidité urbain (IHU) couplé à un îlot de fraicheur urbain (IFU). Ce couplage est plus fréquent en hiver et augmente avec la présence de végétation. Pour la pression partielle en vapeur d’eau, les spécificités des sites apparaissent surtout au niveau mensuel et horaire : la ville alterne entre un IHU en hiver (ou la nuit) et un ISU en été (ou en journée). La fréquence des ISU intenses (Δe< -0,5 hPa) est nettement plus faible dans le parc (18,7 %) que dans le quartier (28,3 %), ce qui prouve que la ville ne forme pas forcément toujours un ensemble homogène du point de vue de la vapeur d’eau : dans 30 % des cas, on a même des situations où le parc et le quartier sont classés dans des catégories opposées.
{"title":"Îlot de sécheresse et d’humidité à Strasbourg (France)","authors":"Pierre-Philippe Kastendeuch, G. Najjar, Nathalia Philipps","doi":"10.4267/climatologie.1392","DOIUrl":"https://doi.org/10.4267/climatologie.1392","url":null,"abstract":"Les différences d’humidité entre domaines urbain et rural ont été analysées pour la ville de Strasbourg (France, 48.583° N, 7.745° E), à partir des données horaires de trois stations météorologiques sur une période de huit ans (2011-2018). Notre attention s’est focalisée sur les différences d’humidité relative et de pression partielle en vapeur d’eau de deux stations situées en ville (représentatives d’un parc et d’un quartier urbain) comparées à une référence rurale. L’humidité relative traduit nettement les spécificités des différents sites, ne serait-ce qu’au niveau des moyennes annuelles : l’îlot de sécheresse urbain (ISU) est quasiment permanent, avec un pic d’intensité en été et la nuit. Spatialement, cette intensité peut être modulée par la présence de végétation ainsi que par l’îlot de chaleur urbain (ICU). Cependant, la ville peut aussi parfois devenir un îlot d’humidité urbain (IHU) couplé à un îlot de fraicheur urbain (IFU). Ce couplage est plus fréquent en hiver et augmente avec la présence de végétation. Pour la pression partielle en vapeur d’eau, les spécificités des sites apparaissent surtout au niveau mensuel et horaire : la ville alterne entre un IHU en hiver (ou la nuit) et un ISU en été (ou en journée). La fréquence des ISU intenses (Δe< -0,5 hPa) est nettement plus faible dans le parc (18,7 %) que dans le quartier (28,3 %), ce qui prouve que la ville ne forme pas forcément toujours un ensemble homogène du point de vue de la vapeur d’eau : dans 30 % des cas, on a même des situations où le parc et le quartier sont classés dans des catégories opposées.","PeriodicalId":88821,"journal":{"name":"Annales de l'Institut d'hydrologie et de climatologie","volume":"34 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-03-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81580396","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}