Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.002
Elma Mati , Lisa Mioux , Grégoire Ollagnier , Aziza Waissi , Nacera Benzerdjeb , Karima Messaoudi , Blandine De La Gastine , Fayçal Aouni , Sabiha Ahmine , Armelle Leperre , Nathalie Bleyzac
Background
Evaluate the misuse of proton pump inhibitors (PPIs) in geriatric long-term care (LTC) patients and improve caregiving by de-prescribing non-relevant PPIs in this population.
Aim
This study was conducted in the long-term care department of the geriatric hospital Pierre-Garraud in Lyon. All patients receiving PPI for more than 8 weeks were included. A reassessment form was filled to evaluate the treatment benefit/risk ratio during a collegial consultation between the patient's referring physicians and pharmacists. During these consultations, the following possible decisions were taken: continuation, dose adjustment or gradual discontinuation of treatment. Patients’ monitoring were performed one month and three months after discontinuation to detect any relapses and causes.
Results
Among the 113 patients included, 97 patients had their treatment re-evaluated by collegial consultation. Forty-four (45.4%) patients were treated in accordance with recommendations. For 24 of them, the indication was symptomatic recurrent gastroesophageal reflux disease. The treatment of more than half of the re-evaluated patients (54.6%) was gradually stopped. After the 3-month follow-up post-discontinuation, excluding patients who died during this period, 80.9% of the discontinuations were well-tolerated and only nine were resumed (19.1%).
Conclusion
This study allowed a re-evaluation of PPI treatments in a high-risk population and offered a decision support tool focused on the benefit/risk balance of PPIs; 55% of treatments were considered irrelevant and could be stopped with 80% of good tolerance.
背景评估老年长期护理(LTC)患者中质子泵抑制剂(PPI)的滥用情况,并通过取消对这一人群开具无关的 PPI 来改善护理服务。所有服用 PPI 超过 8 周的患者均被纳入研究范围。患者的转诊医生和药剂师在共同会诊时填写了一份重新评估表,以评估治疗的收益/风险比。在会诊过程中,可能会做出以下决定:继续治疗、调整剂量或逐步停止治疗。停药一个月和三个月后对患者进行监测,以发现复发情况和原因。44名患者(45.4%)按照建议进行了治疗。其中 24 人的治疗指征是有症状的复发性胃食管反流病。超过一半(54.6%)的重新评估患者逐渐停止了治疗。在停药后 3 个月的随访中,除去在此期间死亡的患者,80.9% 的停药患者耐受良好,只有 9 名患者恢复了治疗(19.1%)。结论这项研究允许对高风险人群中的 PPI 治疗进行重新评估,并提供了一种决策支持工具,重点关注 PPIs 的效益/风险平衡;55% 的治疗被认为无关紧要,可以停药,80% 的耐受良好。
{"title":"How could proton pump inhibitors de-prescription be managed in geriatric long-term care?","authors":"Elma Mati , Lisa Mioux , Grégoire Ollagnier , Aziza Waissi , Nacera Benzerdjeb , Karima Messaoudi , Blandine De La Gastine , Fayçal Aouni , Sabiha Ahmine , Armelle Leperre , Nathalie Bleyzac","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.002","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><div>Evaluate the misuse of proton pump inhibitors (PPIs) in geriatric long-term care (LTC) patients and improve caregiving by de-prescribing non-relevant PPIs in this population.</div></div><div><h3>Aim</h3><div>This study was conducted in the long-term care department of the geriatric hospital Pierre-Garraud in Lyon. All patients receiving PPI for more than 8 weeks were included. A reassessment form was filled to evaluate the treatment benefit/risk ratio during a collegial consultation between the patient's referring physicians and pharmacists. During these consultations, the following possible decisions were taken: continuation, dose adjustment or gradual discontinuation of treatment. Patients’ monitoring were performed one month and three months after discontinuation to detect any relapses and causes.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Among the 113 patients included, 97 patients had their treatment re-evaluated by collegial consultation. Forty-four (45.4%) patients were treated in accordance with recommendations. For 24 of them, the indication was symptomatic recurrent gastroesophageal reflux disease. The treatment of more than half of the re-evaluated patients (54.6%) was gradually stopped. After the 3-month follow-up post-discontinuation, excluding patients who died during this period, 80.9% of the discontinuations were well-tolerated and only nine were resumed (19.1%).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>This study allowed a re-evaluation of PPI treatments in a high-risk population and offered a decision support tool focused on the benefit/risk balance of PPIs; 55% of treatments were considered irrelevant and could be stopped with 80% of good tolerance.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 699-708"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141141240","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.034
Christophe Jouhet , Sandrine Cescau
Introduction
Une épidémie de dépendance aux analgésiques opioïdes est observée à l’étranger. En France, 10 millions de Français ont consommé un opioïde en 2015. Les médecins généralistes assurent 85 % des prescriptions. Entre 2006 et 2017, les prescriptions d’opioïdes forts ont progressé de 150 %, les hospitalisations et les décès liés à ces substances ont augmenté respectivement de 167 % et 146 % entre 2000 et 2015. Différentes mesures d’accompagnement des prescripteurs ont été mises en place.
Comment les soignants de santé primaire organisent ils le repérage d’un mésusage des opioïdes ?
L’objectif principal était de décrire les stratégies d’évaluation du risque de mésusage et de dépendance aux opioïdes en équipe de soins premiers. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les difficultés de repérage et les attitudes face au mésusage.
Matériel et méthodes
Il s’agissait d’une étude quantitative descriptive transversale monocentrique menée auprès des professionnels de santé par questionnaire en ligne anonyme. Les critères d’inclusion étaient d’être un acteur de santé primaire, libéral ou salarié en activité sur le territoire de la CPTS. Les professionnels de santé de second recours étaient exclus. Le règlement général sur la protection des données a été respecté.
Résultats
Sur 402 professionnels contactés, 69 ont participé à l’étude. Au total, 51 % des participants cherchaient des antécédents de troubles psychiatriques, 39 % la polyaddiction. Parmi 78 % évoquaient les risques de mésusage. Parmi 18 % des participants utilisaient une échelle d’évaluation ; 62,7 % des participants dirigeaient les patients vers des spécialistes, 66,2 % vers le médecin traitant, et 46,2 % vers des structures d’addictologie. Cinquante-cinq pour cent des participants connaissaient les structures locales ; 66 % des participants éprouvées des difficultés, dont l’évocation de l’addiction (28,9 %), le manque de formation (7,9 %), le manque de temps (2,6 %) et les craintes de représailles (2,6 %). L’implication des professionnels différait selon la profession.
Conclusion
Les forces de l’étude sont l’approche pluriprofessionnelle et le recueil anonyme des données, les limites sont liées à l’échantillon faible, au biais de recrutement, de mémorisation et de désirabilité sociale. L’établissement de protocole de soins interprofessionnel, la mise en œuvre du repérage précoce et intervention brève, le renforcement de l’exercice coordonné et du lien entre la ville et l’hôpital sont les pistes d’amélioration pour accompagner professionnels et patients.
{"title":"Repérage en équipe de soins premiers des mésusages et des addictions aux opioïdes chez l’adulte douloureux non cancéreux : étude quantitative transversale descriptive menée auprès des professionnels de santé d’une CPTS","authors":"Christophe Jouhet , Sandrine Cescau","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.034","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.034","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une épidémie de dépendance aux analgésiques opioïdes est observée à l’étranger. En France, 10 millions de Français ont consommé un opioïde en 2015. Les médecins généralistes assurent 85 % des prescriptions. Entre 2006 et 2017, les prescriptions d’opioïdes forts ont progressé de 150 %, les hospitalisations et les décès liés à ces substances ont augmenté respectivement de 167 % et 146 % entre 2000 et 2015. Différentes mesures d’accompagnement des prescripteurs ont été mises en place.</div><div>Comment les soignants de santé primaire organisent ils le repérage d’un mésusage des opioïdes ?</div><div>L’objectif principal était de décrire les stratégies d’évaluation du risque de mésusage et de dépendance aux opioïdes en équipe de soins premiers. Les objectifs secondaires étaient d’identifier les difficultés de repérage et les attitudes face au mésusage.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude quantitative descriptive transversale monocentrique menée auprès des professionnels de santé par questionnaire en ligne anonyme. Les critères d’inclusion étaient d’être un acteur de santé primaire, libéral ou salarié en activité sur le territoire de la CPTS. Les professionnels de santé de second recours étaient exclus. Le règlement général sur la protection des données a été respecté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 402 professionnels contactés, 69 ont participé à l’étude. Au total, 51 % des participants cherchaient des antécédents de troubles psychiatriques, 39 % la polyaddiction. Parmi 78 % évoquaient les risques de mésusage. Parmi 18 % des participants utilisaient une échelle d’évaluation ; 62,7 % des participants dirigeaient les patients vers des spécialistes, 66,2 % vers le médecin traitant, et 46,2 % vers des structures d’addictologie. Cinquante-cinq pour cent des participants connaissaient les structures locales ; 66 % des participants éprouvées des difficultés, dont l’évocation de l’addiction (28,9 %), le manque de formation (7,9 %), le manque de temps (2,6 %) et les craintes de représailles (2,6 %). L’implication des professionnels différait selon la profession.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les forces de l’étude sont l’approche pluriprofessionnelle et le recueil anonyme des données, les limites sont liées à l’échantillon faible, au biais de recrutement, de mémorisation et de désirabilité sociale. L’établissement de protocole de soins interprofessionnel, la mise en œuvre du repérage précoce et intervention brève, le renforcement de l’exercice coordonné et du lien entre la ville et l’hôpital sont les pistes d’amélioration pour accompagner professionnels et patients.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 754-755"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698284","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><h3>Introduction</h3><div>Le dispositif SINTES permet d’identifier la composition de produits circulant le plus souvent au marché noir mais aussi disponibles sur Internet. Il est crucial que les centres d’addictovigilance (CEIP-A) soient informés des produits fortement concentrés et/ou nouveaux pour mener à bien leur mission de veille sanitaire et d’alerte. Addictovigilance et SINTES interviennent donc en complémentarité dans la prévention des risques liés à la consommation de substances psychoactives (SPA). Nous présentons un état des lieux des données SINTES sur le territoire du CEIP-A des régions Est de 2021 à 2023.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude réalisée est une étude observationnelle, rétrospective des coordinations SINTES Grand-Est, Alsace et Bourgogne Franche-Comté sur la période 2021 à 2023 pour dresser un état des lieux des substances identifiées. Ce portrait a été construit en trois axes : (i) les caractéristiques des collectes de produits ; (ii) les caractéristiques sociodémographiques des usagers contribuant au dispositif ; (iii) la typologie des substances identifiées dans les analyses. Cette analyse se complète d’une mise en perspective par rapport aux données nationales disponibles <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période d’étude, 236 collectes SINTES ont été réalisées dans les régions Est. Les collectes de produits à analyser sont motivées dans la grande majorité des cas par des effets inhabituels et/ou indésirables ressentis par les consommateurs. Ces motifs principaux sont identiques à ceux retrouvés au niveau national <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. Par rapport à l’ensemble des collectes réalisées en France, la proportion des collectes pour un supposé produit nouveau est moins importante en régions Est en 2021 et 2022 (respectivement 8 et 7 % vs 22 et 25 % au niveau national). La proportion de produits retrouvés conformes aux produits supposés est de 69 % sur la période (vs 68 % au niveau national). Les substances retrouvées sont majoritairement des molécules anciennement connues (cocaïne, héroïne et THC en tête). Cependant, une augmentation du nombre de collectes de nouveaux produits de synthèse (NPS) a été constatée, notamment des cannabinoïdes synthétiques et hémi-synthétiques, ainsi que des phytocannabinoïdes. Ces résultats sont comparables aux tendances observées sur la France entière.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’analyse des données SINTES, pour les régions Est, a montré ces 3 dernières années que, même si les SPA historiques sont majoritairement retrouvées (en tête la cocaïne), une augmentation de l’identification de NPS est significativement observée. Les cannabinoïdes de synthèse ou hémi-synthétiques sont particulièrement collectés. Le dispositif SINTES permettra de suivre l’impact des récentes mesures réglementaires adoptées <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]
{"title":"Substances psychoactives identifiées dans les régions Est : données récentes du système d’identification national des toxiques et substances (SINTES)","authors":"Sabrina Cherki , Yohan Thiery , Yanis Schelpe , Valérie Gibaja","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.007","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le dispositif SINTES permet d’identifier la composition de produits circulant le plus souvent au marché noir mais aussi disponibles sur Internet. Il est crucial que les centres d’addictovigilance (CEIP-A) soient informés des produits fortement concentrés et/ou nouveaux pour mener à bien leur mission de veille sanitaire et d’alerte. Addictovigilance et SINTES interviennent donc en complémentarité dans la prévention des risques liés à la consommation de substances psychoactives (SPA). Nous présentons un état des lieux des données SINTES sur le territoire du CEIP-A des régions Est de 2021 à 2023.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude réalisée est une étude observationnelle, rétrospective des coordinations SINTES Grand-Est, Alsace et Bourgogne Franche-Comté sur la période 2021 à 2023 pour dresser un état des lieux des substances identifiées. Ce portrait a été construit en trois axes : (i) les caractéristiques des collectes de produits ; (ii) les caractéristiques sociodémographiques des usagers contribuant au dispositif ; (iii) la typologie des substances identifiées dans les analyses. Cette analyse se complète d’une mise en perspective par rapport aux données nationales disponibles <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur la période d’étude, 236 collectes SINTES ont été réalisées dans les régions Est. Les collectes de produits à analyser sont motivées dans la grande majorité des cas par des effets inhabituels et/ou indésirables ressentis par les consommateurs. Ces motifs principaux sont identiques à ceux retrouvés au niveau national <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. Par rapport à l’ensemble des collectes réalisées en France, la proportion des collectes pour un supposé produit nouveau est moins importante en régions Est en 2021 et 2022 (respectivement 8 et 7 % vs 22 et 25 % au niveau national). La proportion de produits retrouvés conformes aux produits supposés est de 69 % sur la période (vs 68 % au niveau national). Les substances retrouvées sont majoritairement des molécules anciennement connues (cocaïne, héroïne et THC en tête). Cependant, une augmentation du nombre de collectes de nouveaux produits de synthèse (NPS) a été constatée, notamment des cannabinoïdes synthétiques et hémi-synthétiques, ainsi que des phytocannabinoïdes. Ces résultats sont comparables aux tendances observées sur la France entière.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’analyse des données SINTES, pour les régions Est, a montré ces 3 dernières années que, même si les SPA historiques sont majoritairement retrouvées (en tête la cocaïne), une augmentation de l’identification de NPS est significativement observée. Les cannabinoïdes de synthèse ou hémi-synthétiques sont particulièrement collectés. Le dispositif SINTES permettra de suivre l’impact des récentes mesures réglementaires adoptées <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 740"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698105","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le cannabidiol (ou CBD) est un phytocannabinoïde issu de la plante de Cannabis sativa L., compris dans la composition de médicaments (cannabidiol pharmaceutique) ou du cannabis médical ; mais aussi dans de nombreux produits en vente libre (cannabidiol non pharmaceutique). Face à la demande croissante des patients-consommateurs et devant la diversité des formes disponibles, le marché du CBD s’est également implanté en officine. Une étude visant à évaluer la qualité des produits « cannabidiol non pharmaceutique » disponibles en officine a été menée afin d’apprécier la pertinence de leur présence dans le circuit officinal.
Matériel et méthodes
L’étude a analysé 23 produits obtenus en officine, par UHPLC-HRMS pour une recherche ciblée de CBD, de tétrahydrocannabinol (Δ9-THC) et d’autres cannabinoïdes (phytocannabinoïdes, néocannabinoïdes d’hémisynthèse, cannabinoïdes de synthèse). 5 critères de validité ont été retenus : présence d’un étiquetage de la composition, conformité de teneur en cannabinoïdes (CBD, Δ9-THC ≤ 0,3 %), cohérence de la catégorie de CBD (spectre complet, spectre large, isolat), présence de Δ9-THC, et allégations, notamment thérapeutiques.
Résultats
Seuls 16 produits sur 23 présentent bien un étiquetage de la composition (70 %). Parmi eux, un taux de CBD est bien conforme à l’étiquetage dans 63 % des cas. La concentration en CBD peut être inférieure à celle indiquée (31 %) ou supérieure (6 %). Concernant la catégorie de CBD (précisée dans 87 % des produits) : 95 % d’entre eux sont conformes (nombreux phytocannabinoïdes (CBN, CBC, CBG…) pour les « CBD ‘a large spectre » ou à l’état de traces pour les « isolats ») ; un cas de non-conformité de catégorie est retrouvé avec du CBD d’hémisynthèse pour lequel du Δ9-THC est quantifié. Bien que 22 % des produits contiennent du Δ9-THC, tous respectent la norme : Δ9-THC ≤ 0,3 %. L’analyse toxicologique n’a pas mis en évidence de cannabinoïdes de synthèse ou d’hémisynthèse. Concernant les allégations : aucune allégation thérapeutique n’est revendiquée. Diverses allégations de santé ont été recensées, ainsi qu’une allégation « Sans THC » pour 26 % des produits, qui s’est avérée erronée pour 16 % d’entre eux. En considérant la totalité des critères, seuls 3 échantillons sur 10 sont valides.
Conclusion
Les produits CBD vendus en officine peuvent présenter des lacunes en termes d’étiquetage, de conformité de composition et de teneur, et de critères d’utilisation des allégations. L’officine se doit d’être un lieu de confiance, garant de la qualité : en cela, il est impératif que des dispositifs de contrôle qualité soient exigés pour protéger les patients-consommateurs.
{"title":"« Cannabidiol non pharmaceutique » disponible à l’officine en France : qu’en est-il ?","authors":"Anousone Xiong , Anne Batisse , Leila Chaouachi , Pauline Thiebot","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.042","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.042","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le cannabidiol (ou CBD) est un phytocannabinoïde issu de la plante de Cannabis sativa L., compris dans la composition de médicaments (cannabidiol pharmaceutique) ou du cannabis médical ; mais aussi dans de nombreux produits en vente libre (cannabidiol non pharmaceutique). Face à la demande croissante des patients-consommateurs et devant la diversité des formes disponibles, le marché du CBD s’est également implanté en officine. Une étude visant à évaluer la qualité des produits « cannabidiol non pharmaceutique » disponibles en officine a été menée afin d’apprécier la pertinence de leur présence dans le circuit officinal.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude a analysé 23 produits obtenus en officine, par UHPLC-HRMS pour une recherche ciblée de CBD, de tétrahydrocannabinol (Δ9-THC) et d’autres cannabinoïdes (phytocannabinoïdes, néocannabinoïdes d’hémisynthèse, cannabinoïdes de synthèse). 5 critères de validité ont été retenus : présence d’un étiquetage de la composition, conformité de teneur en cannabinoïdes (CBD, Δ9-THC<!--> <!-->≤<!--> <!-->0,3 %), cohérence de la catégorie de CBD (spectre complet, spectre large, isolat), présence de Δ9-THC, et allégations, notamment thérapeutiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Seuls 16 produits sur 23 présentent bien un étiquetage de la composition (70 %). Parmi eux, un taux de CBD est bien conforme à l’étiquetage dans 63 % des cas. La concentration en CBD peut être inférieure à celle indiquée (31 %) ou supérieure (6 %). Concernant la catégorie de CBD (précisée dans 87 % des produits) : 95 % d’entre eux sont conformes (nombreux phytocannabinoïdes (CBN, CBC, CBG…) pour les « CBD ‘a large spectre » ou à l’état de traces pour les « isolats ») ; un cas de non-conformité de catégorie est retrouvé avec du CBD d’hémisynthèse pour lequel du Δ9-THC est quantifié. Bien que 22 % des produits contiennent du Δ9-THC, tous respectent la norme : Δ9-THC<!--> <!-->≤<!--> <!-->0,3 %. L’analyse toxicologique n’a pas mis en évidence de cannabinoïdes de synthèse ou d’hémisynthèse. Concernant les allégations : aucune allégation thérapeutique n’est revendiquée. Diverses allégations de santé ont été recensées, ainsi qu’une allégation « Sans THC » pour 26 % des produits, qui s’est avérée erronée pour 16 % d’entre eux. En considérant la totalité des critères, seuls 3 échantillons sur 10 sont valides.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les produits CBD vendus en officine peuvent présenter des lacunes en termes d’étiquetage, de conformité de composition et de teneur, et de critères d’utilisation des allégations. L’officine se doit d’être un lieu de confiance, garant de la qualité : en cela, il est impératif que des dispositifs de contrôle qualité soient exigés pour protéger les patients-consommateurs.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 759-760"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698227","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les opioïdes sont des médicaments essentiels dans la prise en charge de la douleur et des addictions. Cependant, leur consommation s’accompagne de risques (mésusage, trouble de l’usage et surdoses). Le pharmacien d’officine peut jouer de multiples rôles, notamment la promotion du bon usage des médicaments, le repérage du mésusage, et la diffusion de naloxone, antidote de la surdose d’opioïdes. L’objectif était de faire un état des lieux des pratiques, des difficultés, des besoins concernant le repérage, la prise en charge des patients utilisateurs d’opioïdes et la prévention des surdoses d’opioïdes.
Matériel et méthodes
Le programme POP « Prévention et réduction des risques des surdoses liées aux opioïdes en région PACA » vise à améliorer la prise en charge des patients à risque de surdose et faciliter la diffusion de naloxone. Il est porté par le CEIP-addictovigilance PACA-Corse et financé par l’ARS. Un questionnaire en ligne a été envoyé par l’ordre des pharmaciens en février et mars 2024.
Résultats
Au total, 107 pharmaciens répartis sur toute la région, ont participé. Lors de la dispensation d’opioïdes, les pharmaciens abordent avec les patients : les modalités de prise et la posologie (95 %), les effets indésirables (91 %), les interactions médicamenteuses (53 %) et les modalités d’arrêt et de gestion du sevrage (31 %). La majorité d’entre eux (74 %) a indiqué avoir été confrontée à des patients présentant un trouble de l’usage d’un médicament opioïde au cours des 3 derniers mois. L’échelle de repérage du mésusage des opioïdes Prescription Opioid Misuse Index (POMI) est peu connue (92 %) et peu utilisée. De plus, seuls 37 % des pharmaciens déclaraient avoir connaissance de la disponibilité de naloxone prête à l’emploi et 87 % ne se sentent pas à l’aise avec les conseils associés à sa dispensation. Les actions mises en place en cas de mésusage et trouble de l’usage repéré chez un patient peuvent être un refus de dispensation (76 %), un contact avec le médecin prescripteur (76 %), une dispensation adaptée ou fractionnée (60 %) ou une orientation vers un spécialiste (28 %). Concernant les besoins, 95 % étaient intéressés par une formation sur le sujet, 44 % par des outils pratiques d’aide à la prise en charge, et 41 % par des documents à destination des patients.
Conclusion
Les résultats révèlent une connaissance limitée des outils de repérage du mésusage des opioïdes, ainsi que de la naloxone chez les pharmaciens interrogés. À partir des besoins exprimés, des actions d’aller vers vont être mises en place avec des formations et la diffusion d’outils pratiques.
{"title":"Prévention du mésusage et du risque des surdoses d’opioïdes et diffusion de naloxone : résultat d’un état des lieux réalisé auprès des pharmaciens d’officine","authors":"Armelle Chan Soc Foh , Salim Mezaache , Franck Turlure , Nathalie Fredon , Laurent Peillard , Stéphane Pichon , Joëlle Micallef , Elisabeth Frauger","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.006","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les opioïdes sont des médicaments essentiels dans la prise en charge de la douleur et des addictions. Cependant, leur consommation s’accompagne de risques (mésusage, trouble de l’usage et surdoses). Le pharmacien d’officine peut jouer de multiples rôles, notamment la promotion du bon usage des médicaments, le repérage du mésusage, et la diffusion de naloxone, antidote de la surdose d’opioïdes. L’objectif était de faire un état des lieux des pratiques, des difficultés, des besoins concernant le repérage, la prise en charge des patients utilisateurs d’opioïdes et la prévention des surdoses d’opioïdes.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Le programme POP « Prévention et réduction des risques des surdoses liées aux opioïdes en région PACA » vise à améliorer la prise en charge des patients à risque de surdose et faciliter la diffusion de naloxone. Il est porté par le CEIP-addictovigilance PACA-Corse et financé par l’ARS. Un questionnaire en ligne a été envoyé par l’ordre des pharmaciens en février et mars 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 107 pharmaciens répartis sur toute la région, ont participé. Lors de la dispensation d’opioïdes, les pharmaciens abordent avec les patients : les modalités de prise et la posologie (95 %), les effets indésirables (91 %), les interactions médicamenteuses (53 %) et les modalités d’arrêt et de gestion du sevrage (31 %). La majorité d’entre eux (74 %) a indiqué avoir été confrontée à des patients présentant un trouble de l’usage d’un médicament opioïde au cours des 3 derniers mois. L’échelle de repérage du mésusage des opioïdes <em>Prescription Opioid Misuse Index</em> (POMI) est peu connue (92 %) et peu utilisée. De plus, seuls 37 % des pharmaciens déclaraient avoir connaissance de la disponibilité de naloxone prête à l’emploi et 87 % ne se sentent pas à l’aise avec les conseils associés à sa dispensation. Les actions mises en place en cas de mésusage et trouble de l’usage repéré chez un patient peuvent être un refus de dispensation (76 %), un contact avec le médecin prescripteur (76 %), une dispensation adaptée ou fractionnée (60 %) ou une orientation vers un spécialiste (28 %). Concernant les besoins, 95 % étaient intéressés par une formation sur le sujet, 44 % par des outils pratiques d’aide à la prise en charge, et 41 % par des documents à destination des patients.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les résultats révèlent une connaissance limitée des outils de repérage du mésusage des opioïdes, ainsi que de la naloxone chez les pharmaciens interrogés. À partir des besoins exprimés, des actions d’aller vers vont être mises en place avec des formations et la diffusion d’outils pratiques.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 739-740"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698224","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.047
Theo Willeman , Justine Grunwald , Marc Manceau , Fréderic Lapierre , Lila Krebs-Drouot , Coralie Boudin , Virginie Scolan , Hélène Eysseric-Guerin , Françoise Stanke-Labesque , Bruno Revol
<div><h3>Introduction</h3><div>Les smartphones sont des objets du quotidien sur lesquels s’accumulent les traces papillaires latentes (TPL), des dépôts de sueur laissés par les empreintes digitales. L’objectif de ce travail était d’évaluer les performances diagnostiques des smartphones comme nouvelle matrice pour la recherche de substances psychoactives en milieu festif, donc d’illustrer leur intérêt en termes de veille sanitaire et de réduction des risques (RDR).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude a été menée lors de 2 événements musicaux distincts (une soirée techno et une soirée trance psychédélique) dans une salle de musique électronique grenobloise. Des usagers de stupéfiants majeurs et volontaires ont indiqué leurs consommations à l’aide d’un questionnaire anonyme. Le recueil des TPL avait lieu avec un écouvillon sec sur toutes les faces de leur smartphone. L’extrait était analysé par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 61 écouvillons ont été collectés au cours de chaque soirée. Les 3 principales substances identifiées quel que soit l’événement musical étaient la MDMA, la cocaïne et le THC. La MDMA était la substance la plus détectée lors de la soirée techno, alors qu’il s’agissait de la cocaïne lors de la soirée trance. Sur l’ensemble des 2 soirées, 13 smartphones montraient la présence de nouveaux produits de synthèse (NPS) : MMC, CMC, 2F-DCK, DCK, 2-CB, 5-MAPB, ou méthylone, parfois à l’insu des usagers. En effet, aucun participant n’avait déclarée l’utilisation de dérivés synthétiques de la kétamine (2F-DCK et DCK). De même, plusieurs usagers pensaient avoir acheté et consommé de la MDMA, alors qu’il s’agissait de NPS entactogènes. Onze fois sur 13, les NPS étaient retrouvés en soirée techno. Alors que la plupart des participants (57 %) n’avait consommé qu’une seule substance lors de la soirée techno, la polyconsommation était majoritaire en soirée trance (61 %). Comme attendu, la détection de substances hallucinogènes ou dissociatives (kétamine, LSD, DMT ou mescaline) était plus fréquente en soirée trance psychédélique. D’autres substances ont été identifiées comme le lévamisole, la phénacétine ou la lidocaïne (utilisés comme adultérants de la cocaïne), l’amphétamine et la méthamphétamine, le CBD ou l’héroïne. Parmi les situations à risque rencontrées figurent la polyconsommation notamment en soirée trance, l’association cocaïne et kétamine (appelée « Calvin Klein »), mais aussi l’association de plusieurs sérotoninergiques (MDMA, LSD et antidépresseurs).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude constitue une preuve de concept en faveur de l’analyse des smartphones comme outil complémentaire de veille sur les habitudes de consommation, mais aussi de prévention, en adaptant les approches de RDR aux situations à risque identifiées. La méthode est bien acceptée par les usagers, l’échantillonnage non invasif, peu coûteux
{"title":"L’objet « smartphone » comme outil de toxico-épidémiologie : preuve de concept en milieu festif","authors":"Theo Willeman , Justine Grunwald , Marc Manceau , Fréderic Lapierre , Lila Krebs-Drouot , Coralie Boudin , Virginie Scolan , Hélène Eysseric-Guerin , Françoise Stanke-Labesque , Bruno Revol","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.047","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.047","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les smartphones sont des objets du quotidien sur lesquels s’accumulent les traces papillaires latentes (TPL), des dépôts de sueur laissés par les empreintes digitales. L’objectif de ce travail était d’évaluer les performances diagnostiques des smartphones comme nouvelle matrice pour la recherche de substances psychoactives en milieu festif, donc d’illustrer leur intérêt en termes de veille sanitaire et de réduction des risques (RDR).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude a été menée lors de 2 événements musicaux distincts (une soirée techno et une soirée trance psychédélique) dans une salle de musique électronique grenobloise. Des usagers de stupéfiants majeurs et volontaires ont indiqué leurs consommations à l’aide d’un questionnaire anonyme. Le recueil des TPL avait lieu avec un écouvillon sec sur toutes les faces de leur smartphone. L’extrait était analysé par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 61 écouvillons ont été collectés au cours de chaque soirée. Les 3 principales substances identifiées quel que soit l’événement musical étaient la MDMA, la cocaïne et le THC. La MDMA était la substance la plus détectée lors de la soirée techno, alors qu’il s’agissait de la cocaïne lors de la soirée trance. Sur l’ensemble des 2 soirées, 13 smartphones montraient la présence de nouveaux produits de synthèse (NPS) : MMC, CMC, 2F-DCK, DCK, 2-CB, 5-MAPB, ou méthylone, parfois à l’insu des usagers. En effet, aucun participant n’avait déclarée l’utilisation de dérivés synthétiques de la kétamine (2F-DCK et DCK). De même, plusieurs usagers pensaient avoir acheté et consommé de la MDMA, alors qu’il s’agissait de NPS entactogènes. Onze fois sur 13, les NPS étaient retrouvés en soirée techno. Alors que la plupart des participants (57 %) n’avait consommé qu’une seule substance lors de la soirée techno, la polyconsommation était majoritaire en soirée trance (61 %). Comme attendu, la détection de substances hallucinogènes ou dissociatives (kétamine, LSD, DMT ou mescaline) était plus fréquente en soirée trance psychédélique. D’autres substances ont été identifiées comme le lévamisole, la phénacétine ou la lidocaïne (utilisés comme adultérants de la cocaïne), l’amphétamine et la méthamphétamine, le CBD ou l’héroïne. Parmi les situations à risque rencontrées figurent la polyconsommation notamment en soirée trance, l’association cocaïne et kétamine (appelée « Calvin Klein »), mais aussi l’association de plusieurs sérotoninergiques (MDMA, LSD et antidépresseurs).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude constitue une preuve de concept en faveur de l’analyse des smartphones comme outil complémentaire de veille sur les habitudes de consommation, mais aussi de prévention, en adaptant les approches de RDR aux situations à risque identifiées. La méthode est bien acceptée par les usagers, l’échantillonnage non invasif, peu coûteux","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Page 762"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699131","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
The French National Health Data System (SNDS) comprises healthcare data that cover 99% of the population (over 67 million individuals) in France. The aim of this study was to present an overview of published pharmacoepidemiological studies using the SNDS in its maturation phase.
Methods
We conducted a systematic literature review of original research articles in the Pubmed and EMBASE databases from January 2012 until August 2018.
Results
A total of 316 full-text articles were included, with an annual increase over the study period. Only 16 records were excluded after screening because they did not involve the SNDS but other French healthcare databases. The study design was clearly reported in only 66% of studies of which 57% were retrospective cohorts and 22% cross-sectional studies. The reported study objectives were drug utilization (65%), safety (22%) and effectiveness (9%). Almost all ATC groups were studied but the most frequent ones concerned the nervous system in 149 studies (49%), cardiovascular system drugs in 104 studies (34%) and anti-infectives for systemic use in 50 studies (16%).
Conclusion
The SNDS is of growing interest for studies on drug use and safety, which could be conducted more in specific populations, including children, pregnant women and the elderly, as these populations are often not included in clinical trials.
{"title":"Use of the French National Health Data System (SNDS) in pharmacoepidemiology: A systematic review in its maturation phase","authors":"Olivier Maillard , René Bun , Moussa Laanani , Amandine Verga-Gérard , Taylor Leroy , Nathalie Gault , Candice Estellat , Pernelle Noize , Florentia Kaguelidou , Agnès Sommet , Maryse Lapeyre-Mestre , Annie Fourrier-Réglat , Alain Weill , Catherine Quantin , Florence Tubach","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.003","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Aim of the study</h3><div>The French National Health Data System (SNDS) comprises healthcare data that cover 99% of the population (over 67 million individuals) in France. The aim of this study was to present an overview of published pharmacoepidemiological studies using the SNDS in its maturation phase.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>We conducted a systematic literature review of original research articles in the Pubmed and EMBASE databases from January 2012 until August 2018.</div></div><div><h3>Results</h3><div>A total of 316 full-text articles were included, with an annual increase over the study period. Only 16 records were excluded after screening because they did not involve the SNDS but other French healthcare databases. The study design was clearly reported in only 66% of studies of which 57% were retrospective cohorts and 22% cross-sectional studies. The reported study objectives were drug utilization (65%), safety (22%) and effectiveness (9%). Almost all ATC groups were studied but the most frequent ones concerned the nervous system in 149 studies (49%), cardiovascular system drugs in 104 studies (34%) and anti-infectives for systemic use in 50 studies (16%).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>The SNDS is of growing interest for studies on drug use and safety, which could be conducted more in specific populations, including children, pregnant women and the elderly, as these populations are often not included in clinical trials.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 659-669"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141137468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.10.004
Charlotte Thomas , Thibaut Dondaine , Clément Caron , Anne Batisse , Amélie Daveluy , Bruno Revol , Axel Bastien , Nathalie Cherot , Sylvie Deheul , Sophie Gautier , Olivier Cottencin , Sophie Moreau-Crépeaux , Régis Bordet , Louise Carton
Introduction
Les étudiants sont à risque de mésusage de substances psychoactives (SPA), dont certains traitements tels que les benzodiazépines et les médicaments opioïdes [1], [2]. En 2021, l’étude PETRA1, conduite chez les étudiants lillois, avait retrouvé des facteurs associés à l’usage de ces médicaments : sexe féminin, âge plus élevé, suivi psychiatrique/psychologique, redoublement, symptomatologie de trouble déficit de l’attention – hyperactivité (TDAH) et polyconsommation [3]. Afin de suivre l’évolution et améliorer la compréhension de leur usage à partir de données nationales, nous avons reconduit l’enquête en 2023 en l’élargissant à d’autres universités françaises.
Matériel et méthodes
Les données sont issues de l’étude PETRA2, au cours de laquelle des questionnaires ont été envoyés par mail entre avril et juin 2023 à tous les étudiants de plus de 18 ans, inscrits aux universités de Lille, Paris-Cergy, Bordeaux et Grenoble. Les questions portaient sur les données sociodémographiques, académiques, l’usage d’autres SPA, la présence d’un suivi psychiatrique/psychologique ou addictologique et d’une symptomatologie en faveur d’un TDAH définie par un score supérieur ou égal à 4 à l’Adult ADHD Self Report Scale (ASRS) et un score supérieur ou égal à 46 à la Wender-Utah Rating Scale (WURS).
Résultats
Sur les 7293 étudiants participants, 1172 (16,1 %) rapportaient un usage de médicaments opioïdes, 657 (9 %) un usage de benzodiazépines, et 579 (7,9 %) un usage combiné des deux substances depuis leur première rentrée universitaire ; 32 % des usagers de benzodiazépines et 12 % des usagers de traitements opioïdes rapportaient avoir déjà ressenti un sentiment de dépendance. La majorité avaient débuté leur usage au lycée ou lors de leur première année d’étude. Après ajustement, il n’y avait pas de différence significative d’usage en fonction de la ville ou des filières concernées. Les facteurs associés à l’usage de benzodiazépines et/ou de médicaments opioïdes étaient : un âge plus élevé, le sexe féminin, le redoublement, la présence de symptômes en faveur d’un TDAH, un usage de cannabis et de médicaments à base d’amphétamines (p < 0,05). L’usage de benzodiazépines était également associé à celui de nouveaux produits de synthèse, et celui d’opioïdes à l’usage de GHB/GBL (p < 0,05).
Conclusion
Les données de 2023 confirment un usage prévalent de benzodiazépines et/ou de médicaments opioïdes en population étudiante, avec un sentiment de dépendance pour un étudiant sur trois et un début d’usage précoce. Les facteurs associés demeurent constants, soulignant l’importance d’une prévention ciblée dans les campus, pour garantir le bon usage du médicament et éviter la banalisation.
{"title":"Usage de benzodiazépines et de médicaments opioïdes chez les étudiants français, quelles données en 2023 ? Une étude transversale multicentrique","authors":"Charlotte Thomas , Thibaut Dondaine , Clément Caron , Anne Batisse , Amélie Daveluy , Bruno Revol , Axel Bastien , Nathalie Cherot , Sylvie Deheul , Sophie Gautier , Olivier Cottencin , Sophie Moreau-Crépeaux , Régis Bordet , Louise Carton","doi":"10.1016/j.therap.2024.10.004","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.10.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les étudiants sont à risque de mésusage de substances psychoactives (SPA), dont certains traitements tels que les benzodiazépines et les médicaments opioïdes <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. En 2021, l’étude PETRA1, conduite chez les étudiants lillois, avait retrouvé des facteurs associés à l’usage de ces médicaments : sexe féminin, âge plus élevé, suivi psychiatrique/psychologique, redoublement, symptomatologie de trouble déficit de l’attention – hyperactivité (TDAH) et polyconsommation <span><span>[3]</span></span>. Afin de suivre l’évolution et améliorer la compréhension de leur usage à partir de données nationales, nous avons reconduit l’enquête en 2023 en l’élargissant à d’autres universités françaises.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les données sont issues de l’étude PETRA2, au cours de laquelle des questionnaires ont été envoyés par mail entre avril et juin 2023 à tous les étudiants de plus de 18 ans, inscrits aux universités de Lille, Paris-Cergy, Bordeaux et Grenoble. Les questions portaient sur les données sociodémographiques, académiques, l’usage d’autres SPA, la présence d’un suivi psychiatrique/psychologique ou addictologique et d’une symptomatologie en faveur d’un TDAH définie par un score supérieur ou égal à 4 à l’<em>Adult ADHD Self Report Scale</em> (ASRS) et un score supérieur ou égal à 46 à la <em>Wender-Utah Rating Scale</em> (WURS).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 7293 étudiants participants, 1172 (16,1 %) rapportaient un usage de médicaments opioïdes, 657 (9 %) un usage de benzodiazépines, et 579 (7,9 %) un usage combiné des deux substances depuis leur première rentrée universitaire ; 32 % des usagers de benzodiazépines et 12 % des usagers de traitements opioïdes rapportaient avoir déjà ressenti un sentiment de dépendance. La majorité avaient débuté leur usage au lycée ou lors de leur première année d’étude. Après ajustement, il n’y avait pas de différence significative d’usage en fonction de la ville ou des filières concernées. Les facteurs associés à l’usage de benzodiazépines et/ou de médicaments opioïdes étaient : un âge plus élevé, le sexe féminin, le redoublement, la présence de symptômes en faveur d’un TDAH, un usage de cannabis et de médicaments à base d’amphétamines (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). L’usage de benzodiazépines était également associé à celui de nouveaux produits de synthèse, et celui d’opioïdes à l’usage de GHB/GBL (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les données de 2023 confirment un usage prévalent de benzodiazépines et/ou de médicaments opioïdes en population étudiante, avec un sentiment de dépendance pour un étudiant sur trois et un début d’usage précoce. Les facteurs associés demeurent constants, soulignant l’importance d’une prévention ciblée dans les campus, pour garantir le bon usage du médicament et éviter la banalisation.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 738-739"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142698222","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.004
Jean-Joseph Bendjilali-Sabiani , Céline Eiden , Margot Lestienne , Sabrina Cherki , David Gautre , Thomas Van den Broek , Olivier Mathieu , Hélène Peyrière
From 2019, in the United States and Europe, the synthetic opioid market has diversified with the appearance of the 2-benzylbenzimidazole family, commonly named “nitazenes”. In vitro studies show that these synthetic opioids have much higher affinities on μ-opioid receptors: 100 times more than morphine, and slightly higher than fentanyl for isotonitazene, increasing the risk of overdose. In south of France, isotonitazene (IZN) was identified for the first time in March 2023. In this context, there were 9 reports concerning the use of IZN in the south of France over a short period (March–April 2023), with identification of IZN in 4 cases and suspicion in others. They concerned 6 men and 3 women, with a mean age of 44.9 ± 2 years. When available (2 cases), the product had been purchased from a dealer. IZN was identified on sample in 2 cases of overdose. Isotonitazene was also identified in biological samples in 2 cases: 1 case of overdose and coma requiring hospitalization with a favorable outcome (urinary analysis), and a death with post-mortem identification. This was the first identification of this product in France. The immediate broadcast of the alert limited the risks for users and made it possible to quickly inform regional and national health authorities. IZN is under intensive surveillance by the EMCDDA and classified as a narcotic in France since 2021. The analysis of the literature made it possible to identify cases of overdoses requiring very high doses of naloxone and deaths. The emergence of these synthetic opioids constitutes an important signal, due to their superior effects to heroin, their incomplete response to naloxone and the current difficulty in identifying them (devices for analyzing products in the reduction of risks, toxicology laboratories).
{"title":"Isotonitazene, a synthetic opioid from an emerging family: The nitazenes","authors":"Jean-Joseph Bendjilali-Sabiani , Céline Eiden , Margot Lestienne , Sabrina Cherki , David Gautre , Thomas Van den Broek , Olivier Mathieu , Hélène Peyrière","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.004","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.004","url":null,"abstract":"<div><div><span>From 2019, in the United States and Europe, the synthetic opioid market has diversified with the appearance of the 2-benzylbenzimidazole family, commonly named “nitazenes”. In vitro studies show that these synthetic opioids have much higher affinities on μ-opioid receptors: 100 times more than morphine, and slightly higher than fentanyl for isotonitazene, increasing the risk of overdose. In south of France, isotonitazene (IZN) was identified for the first time in March 2023. In this context, there were 9 reports concerning the use of IZN in the south of France over a short period (March–April 2023), with identification of IZN in 4 cases and suspicion in others. They concerned 6 men and 3 women, with a mean age of 44.9</span> <!-->±<!--> <span><span>2 years. When available (2 cases), the product had been purchased from a dealer. IZN was identified on sample in 2 cases of overdose. Isotonitazene was also identified in biological samples in 2 cases: 1 case of overdose and coma requiring hospitalization with a favorable outcome (urinary analysis), and a death with post-mortem identification. This was the first identification of this product in France. The immediate broadcast of the alert limited the risks for users and made it possible to quickly inform regional and national health authorities. IZN is under intensive surveillance by the EMCDDA and classified as a narcotic in France since 2021. The analysis of the literature made it possible to identify cases of overdoses requiring very high doses of </span>naloxone and deaths. The emergence of these synthetic opioids constitutes an important signal, due to their superior effects to heroin, their incomplete response to naloxone and the current difficulty in identifying them (devices for analyzing products in the reduction of risks, toxicology laboratories).</span></div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 655-658"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141284813","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.therap.2024.05.005
Guillaume Drevin , Nicolas Picard , Antoine Baudriller , Maria Pena-Martin , Séverine Ferec , Laurent Leuger , Marie Briet , Chadi Abbara
Background
Prescribing tramadol in children raises safety concerns. In Europe, tramadol is still approved and licensed for use in children over 1–3 years of age, depending on the country. In this context, the authors report a case of a tramadol overdose in a 5-year-old-child with a medical history of homozygous sickle cell disease.
Methods
Tramadol and M1 were quantified using liquid chromatography with a diode array detection method. CYP2D6 genotype was determined using a next generation sequencing platform (MISeq, Illumina).
Results
Tramadol and M1 were quantified in blood respectively at 5.48 and 1.32 μg/mL at admission, at 0.77 and 0.35 μg/mL 12 hours later, and at 0.32 and 0.18 μg/mL 20 hours later. The patient was predicted as a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29).
Conclusion
One of the most important difficulties with the use of tramadol in children relates to its pharmacokinetic (PK) properties. Indeed, tramadol's PK is characterized by a great variability related to: (i) anatomical/physiological factors that impact the volume of distribution (Vd); (ii) CYP2D6 genetic polymorphisms. Considering such an issue is particularly relevant to prevent poisoning. In the reported case, the plasma elimination half-life was estimated at 6.3 h, significantly more than those reported in 2–8 year-old children (about 3 h). This discrepancy does not seem related to genetic polymorphisms but rather to the Vd. Indeed, the patient was predicted to be a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29). The case presented here highlights the risk associated with the tramadol use in children and emphasizes the importance of considering PK variability among this population. Such variability necessitates greater caution in prescribing tramadol in children and highlights the importance of therapeutic education for families of children treated with this painkiller.
{"title":"Tramadol intoxication in children: An emerging issue","authors":"Guillaume Drevin , Nicolas Picard , Antoine Baudriller , Maria Pena-Martin , Séverine Ferec , Laurent Leuger , Marie Briet , Chadi Abbara","doi":"10.1016/j.therap.2024.05.005","DOIUrl":"10.1016/j.therap.2024.05.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><div><span>Prescribing tramadol in children raises safety concerns. In Europe, tramadol is still approved and licensed for use in children over 1–3 years of age, depending on the country. In this context, the authors report a case of a tramadol overdose in a 5-year-old-child with a medical history of </span>homozygous sickle cell disease.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>Tramadol and M1 were quantified using liquid chromatography with a diode array detection method. CYP2D6 genotype was determined using a next generation sequencing platform (MISeq, Illumina).</div></div><div><h3>Results</h3><div>Tramadol and M1 were quantified in blood respectively at 5.48 and 1.32<!--> <!-->μg/mL at admission, at 0.77 and 0.35<!--> <!-->μg/mL 12<!--> <!-->hours later, and at 0.32 and 0.18<!--> <!-->μg/mL 20<!--> <!-->hours later. The patient was predicted as a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div><span>One of the most important difficulties with the use of tramadol in children relates to its pharmacokinetic (PK) properties. Indeed, tramadol's PK is characterized by a great variability related to: (i) anatomical/physiological factors that impact the volume of distribution (Vd); (ii) CYP2D6 genetic polymorphisms. Considering such an issue is particularly relevant to prevent poisoning. In the reported case, the plasma elimination half-life was estimated at 6.3</span> <!-->h, significantly more than those reported in 2–8 year-old children (about 3<!--> <!-->h). This discrepancy does not seem related to genetic polymorphisms but rather to the Vd. Indeed, the patient was predicted to be a CYP2D6 normal metabolizer (*35/*29). The case presented here highlights the risk associated with the tramadol use in children and emphasizes the importance of considering PK variability among this population. Such variability necessitates greater caution in prescribing tramadol in children and highlights the importance of therapeutic education for families of children treated with this painkiller.</div></div>","PeriodicalId":23147,"journal":{"name":"Therapie","volume":"79 6","pages":"Pages 670-674"},"PeriodicalIF":2.2,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141277546","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}