Pier Marco Bertinetto, Talatou Clémentine Pacmogda
Ce travail presente la structure du systeme aspecto-temporel du moore (Gur, Niger-Congo), langue parlee au Burkina Faso par pres de la moitie de la population, avec le but de l’encadrer dans une perspective typologique. La section 2 decrit la structure de base du systeme : ordre des morphemes et composantes principales du systeme, avec la dichotomie fondamentale entre verbes reguliers et irreguliers (traditionnellement dits «d’action/ d’etat » ). La section 3 traite du mode et de la modalite, en donnant les informations indispensables a propos de plusieurs details constitutifs de la morphosyntaxe du moore, tels la marque de modalite assertive -la avec ses allomorphes (ou bien ses contextes d’omission) et l’expletif -me. La section 4 dresse une liste des principaux predicatifs verbaux a valeur aspectuelle et temporelle, c’est-a-dire des particules independantes qui expriment des notions de temps ou d’aspect (hormis les predicatifs qui, dans une optique interlinguistique, pourraient exprimer des informations de nature plutot adverbiale). Les sections 5 et 6, decrivent l’articulation de l’aspect (accompli/ inaccompli) et, respectivement, de la reference temporelle. Pour en finir, la section 7 situe le systeme aspecto-temporel du moore dans une perspective typologique generale.
{"title":"Le système aspecto-temporel du moore","authors":"Pier Marco Bertinetto, Talatou Clémentine Pacmogda","doi":"10.3406/aflin.2013.1016","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/aflin.2013.1016","url":null,"abstract":"Ce travail presente la structure du systeme aspecto-temporel du moore (Gur, Niger-Congo), langue parlee au Burkina Faso par pres de la moitie de la population, avec le but de l’encadrer dans une perspective typologique. La section 2 decrit la structure de base du systeme : ordre des morphemes et composantes principales du systeme, avec la dichotomie fondamentale entre verbes reguliers et irreguliers (traditionnellement dits «d’action/ d’etat » ). La section 3 traite du mode et de la modalite, en donnant les informations indispensables a propos de plusieurs details constitutifs de la morphosyntaxe du moore, tels la marque de modalite assertive -la avec ses allomorphes (ou bien ses contextes d’omission) et l’expletif -me. La section 4 dresse une liste des principaux predicatifs verbaux a valeur aspectuelle et temporelle, c’est-a-dire des particules independantes qui expriment des notions de temps ou d’aspect (hormis les predicatifs qui, dans une optique interlinguistique, pourraient exprimer des informations de nature plutot adverbiale). Les sections 5 et 6, decrivent l’articulation de l’aspect (accompli/ inaccompli) et, respectivement, de la reference temporelle. Pour en finir, la section 7 situe le systeme aspecto-temporel du moore dans une perspective typologique generale.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"37 1","pages":"3-52"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2013-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80104862","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le suffixe -ile, commun dans les langues bantu, presente dans de nombreuses langues et particulierement dans les langues du groupe appele Bantu Botatwe, des problemes interpretatifs complexes. Ces dernieres langues, tout en montrant que le suffixe a suivi une trajectoire de grammaticalisation assez commune, allant du resultatif a l’anterieur, au perfectif ou au passe simple, montrent aussi que le suffixe y assume de nombreuses fonctions dans la structure informative. Ainsi en totela (K41), le suffixe assume un role essentiel pour la pertinence du discours, alors qu’en tonga (M64), sa presence contredit ou corrige une proposition du contexte discursif. Le present article soutient l’hypothese selon laquelle ces fonctions et toutes celles que presente -ile dans le groupe Bantu Botatwe, peuvent etre derivees a partir d’une origine resultative et que, pour la reconstruction semantique de -ile en bantu, il devrait etre tenu compte de la nature pragmatique et structurante du resultatif lui-meme.
{"title":"ile and the pragmatic pathways of the resultative in Bantu Botatwe","authors":"T. Crane","doi":"10.3406/aflin.2012.1006","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/aflin.2012.1006","url":null,"abstract":"Le suffixe -ile, commun dans les langues bantu, presente dans de nombreuses langues et particulierement dans les langues du groupe appele Bantu Botatwe, des problemes interpretatifs complexes. Ces dernieres langues, tout en montrant que le suffixe a suivi une trajectoire de grammaticalisation assez commune, allant du resultatif a l’anterieur, au perfectif ou au passe simple, montrent aussi que le suffixe y assume de nombreuses fonctions dans la structure informative. Ainsi en totela (K41), le suffixe assume un role essentiel pour la pertinence du discours, alors qu’en tonga (M64), sa presence contredit ou corrige une proposition du contexte discursif. Le present article soutient l’hypothese selon laquelle ces fonctions et toutes celles que presente -ile dans le groupe Bantu Botatwe, peuvent etre derivees a partir d’une origine resultative et que, pour la reconstruction semantique de -ile en bantu, il devrait etre tenu compte de la nature pragmatique et structurante du resultatif lui-meme.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"51 1","pages":"41-96"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73639208","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article presente une etude descriptive des moyens d’exprimer la modalite epistemique en ewe parle standard (Kwa, Niger-Congo).
本文对ewe parle standard (Kwa,尼日利亚-刚果)中认知模态的表达方式进行了描述性研究。
{"title":"The expression of epistemic modality in Ewe","authors":"Nada Gbegble, J. Nuyts","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1008","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1008","url":null,"abstract":"Cet article presente une etude descriptive des moyens d’exprimer la modalite epistemique en ewe parle standard (Kwa, Niger-Congo).","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"33 1","pages":"133-168"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"84701041","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
On trouve, dans plusieurs langues bantu, des demonstratifs constitues d’un accord de classe nominale et d’un radical demonstratif de type -no, ou d’une forme phonologiquement similaire. Le radical * no, marquant la proximite du locuteur, a ete reconstruit en proto-bantu. Dans une etude portant sur 99 langues bantu, tous les demonstratifs en -no indiquent une plus grande proximite par rapport au locuteur que tout autre demonstratif atteste dans chacune des langues. Dans cet article, j’etudie un ensemble de sens additionnels associes aux demonstratifs en -no dans differentes langues, ainsi que la perte, totale ou partielle, de son sens spatio-deictique. Ces differents sens sont correles a des differences dans leur portee semantico-pragmatique qui va d’une entite a une proposition et, enfin, a une unite discursive plus large. Ils sont ensuite analyses comme representant differentes etapes evolutives dans un processus diachronique.
{"title":"Semantic-pragmatic change in Bantu -no demonstrative forms","authors":"S. Nicolle","doi":"10.3406/aflin.2012.1010","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/aflin.2012.1010","url":null,"abstract":"On trouve, dans plusieurs langues bantu, des demonstratifs constitues d’un accord de classe nominale et d’un radical demonstratif de type -no, ou d’une forme phonologiquement similaire. Le radical * no, marquant la proximite du locuteur, a ete reconstruit en proto-bantu. Dans une etude portant sur 99 langues bantu, tous les demonstratifs en -no indiquent une plus grande proximite par rapport au locuteur que tout autre demonstratif atteste dans chacune des langues. Dans cet article, j’etudie un ensemble de sens additionnels associes aux demonstratifs en -no dans differentes langues, ainsi que la perte, totale ou partielle, de son sens spatio-deictique. Ces differents sens sont correles a des differences dans leur portee semantico-pragmatique qui va d’une entite a une proposition et, enfin, a une unite discursive plus large. Ils sont ensuite analyses comme representant differentes etapes evolutives dans un processus diachronique.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"49 1","pages":"193-233"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"86204600","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
This article studies diphthongization or vowel breaking in some Bantu languages. Diphthongization is a well-known phenomenon in the languages of the world but occurs only rarely in Bantu languages. Nevertheless, it is well attested in the Bantu languages of groups B70 and B80 spoken in the south west of the DR Congo, in the Kwilu district. The article describes the different conditions and realizations of diphthongization in these languages. Some vowels are much more prone to diphthongization than others. Different diphthongs are classified following the original opening of the diphthongized vowel: diphthongization of mid open vowels (*e, *o), diphthongization of mid closed vowels (*ɩ, *ʊ) and diphthongization of the open and central vowel (*a). In each case, diphthongization leads to the formation of a glide preceding the broken vowel. Most instances of diphthongization can be attributed to vowel length.
{"title":"La diphtongaison dans les langues bantu B70-80 (Bandundu, RDC) : typologie et classification historique","authors":"Joseph Koni Muluwa, K. Bostoen","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1015","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1015","url":null,"abstract":"This article studies diphthongization or vowel breaking in some Bantu languages. Diphthongization is a well-known phenomenon in the languages of the world but occurs only rarely in Bantu languages. Nevertheless, it is well attested in the Bantu languages of groups B70 and B80 spoken in the south west of the DR Congo, in the Kwilu district. The article describes the different conditions and realizations of diphthongization in these languages. Some vowels are much more prone to diphthongization than others. Different diphthongs are classified following the original opening of the diphthongized vowel: diphthongization of mid open vowels (*e, *o), diphthongization of mid closed vowels (*ɩ, *ʊ) and diphthongization of the open and central vowel (*a). In each case, diphthongization leads to the formation of a glide preceding the broken vowel. Most instances of diphthongization can be attributed to vowel length.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"44 1","pages":"355-386"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85591098","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
This article is a first systematic study of the expression of possibility in Kirundi, more specifically of its verbal markers. Possibility is traditionally seen as one of the core components of the semantic domain of modality. The onomasiological approach of this modal sub‑domain has resulted in the identification of four verbal potential markers, i.e., the auxiliaries ‑bâsh‑ and ‑shobor‑, the semi‑auxiliary ‑shobok‑, and the TAM affix ‑oo‑. These four markers of possibility manifest different degrees of grammaticalization along the full verb > auxiliary > affix cline. Grammaticalization in the structural domain seems to be correlated with semantic change, both within and beyond the semantic domain of possibility. The related verbs ‑shobor‑ and ‑shobok‑, which have no or little remaining lexical uses, cover the entire semantic domain of possibility in contrast to ‑bâsh‑ which has still clearly distinct lexical uses (‘to be active, to be healthy’) and only conveys participant‑inherent possibility. The inflectional affix ‑oo‑, covering the entire domain of possibility and having developed other modal and non‑modal meanings, manifests the most advanced semantic generalization. Moreover, ‑oo‑ underwent the strongest subjectification within the semantic domain of possibility and even developed different intersubjective uses. Hence, the most grammaticalized marker of possibility in Kirundi not only underwent the strongest semantic generalization, but its meaning is also the most (inter)subjectified.
本文是对基隆迪语中可能性表达的第一次系统研究,更具体地说,是对其言语标记的研究。可能性传统上被认为是情态语义域的核心组成部分之一。这一模态子域的拟声学方法导致了四种言语潜在标记的识别,即助语- b sh -和- shobor -,半助语- shobok -和TAM词缀- oo -。这四种可能性标记沿着动词完整>助词>词缀cline表现出不同程度的语法化。结构域的语法化似乎与可能性语义域内外的语义变化有关。相关的动词- shobor -和- shobok -几乎没有或几乎没有剩余的词汇用途,它们涵盖了可能性的整个语义领域,而- b sh -仍然有明显不同的词汇用途(“活跃的,健康的”),只传达参与者固有的可能性。屈折词缀- oo -涵盖了整个可能性域,并发展了其他模态和非模态意义,体现了最高级的语义概括。此外,在可能性的语义领域中,“o”经历了最强烈的主体化,甚至发展了不同的主体间用法。因此,基隆迪语中语法化程度最高的可能性标记不仅语义泛化程度最高,而且其意义也最(相互)主体化。
{"title":"Grammaticalization and subjectification in the semantic domain of possibility in Kirundi (Bantu, JD62)","authors":"K. Bostoen, Ferdinand Mberamihigo, G. D. Schryver","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1005","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1005","url":null,"abstract":"This article is a first systematic study of the expression of possibility in Kirundi, more specifically of its verbal markers. Possibility is traditionally seen as one of the core components of the semantic domain of modality. The onomasiological approach of this modal sub‑domain has resulted in the identification of four verbal potential markers, i.e., the auxiliaries ‑bâsh‑ and ‑shobor‑, the semi‑auxiliary ‑shobok‑, and the TAM affix ‑oo‑. These four markers of possibility manifest different degrees of grammaticalization along the full verb > auxiliary > affix cline. Grammaticalization in the structural domain seems to be correlated with semantic change, both within and beyond the semantic domain of possibility. The related verbs ‑shobor‑ and ‑shobok‑, which have no or little remaining lexical uses, cover the entire semantic domain of possibility in contrast to ‑bâsh‑ which has still clearly distinct lexical uses (‘to be active, to be healthy’) and only conveys participant‑inherent possibility. The inflectional affix ‑oo‑, covering the entire domain of possibility and having developed other modal and non‑modal meanings, manifests the most advanced semantic generalization. Moreover, ‑oo‑ underwent the strongest subjectification within the semantic domain of possibility and even developed different intersubjective uses. Hence, the most grammaticalized marker of possibility in Kirundi not only underwent the strongest semantic generalization, but its meaning is also the most (inter)subjectified.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"26 1","pages":"5-40"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85051308","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En kol, une langue du bantu classee A80, la copule de base est bo. C’est un reflexe du proto-bantu * ba signifiant «habiter, etre, devenir » . Toutefois, en plus de bo, le kol atteste quatre autres copules : ji, me, nde et tug. L’article etudie comment la classe lexicale ‘ copule’ est definie en kol, comment l’espace semantique et les fonctions syntaxiques sont repartis entre ces cinq copules et comment ces dernieres se sont developpees. Il est interessant de noter que les evolutions qui ont conduit a ces copules novatrices ont eu d’autres aboutissements dans certaines langues voisines (Heath 2003a, b et Beavon 1983, 1991).
{"title":"The development of copulas in Kol","authors":"B. Henson","doi":"10.3406/aflin.2012.1013","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/aflin.2012.1013","url":null,"abstract":"En kol, une langue du bantu classee A80, la copule de base est bo. C’est un reflexe du proto-bantu * ba signifiant «habiter, etre, devenir » . Toutefois, en plus de bo, le kol atteste quatre autres copules : ji, me, nde et tug. L’article etudie comment la classe lexicale ‘ copule’ est definie en kol, comment l’espace semantique et les fonctions syntaxiques sont repartis entre ces cinq copules et comment ces dernieres se sont developpees. Il est interessant de noter que les evolutions qui ont conduit a ces copules novatrices ont eu d’autres aboutissements dans certaines langues voisines (Heath 2003a, b et Beavon 1983, 1991).","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"28 1","pages":"279-314"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79008926","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’otjiherero a un systeme de flexion tonale du nom appele ‘ cas tonals’. Ce systeme permet de differencier les noms selon le contexte syntaxique, notamment les cas qu’on appelle ‘ complement’ et ‘ par defaut’. Les noms marques comme cas ‘ complement’ ne se trouvent qu’immediatement apres le verbe et seulement dans un sous-ensemble d’aspects verbaux. Le groupe de noms qui peuvent prendre le cas ‘ complement’ inclut des objets directs et indirects, des noms adverbiaux, des sujets anticipes et des sujets postposes au verbe. On rencontre donc le cas ‘ complement’ avec differents noms, independamment de leur fonction grammaticale, du moment qu’ils sont places immediatement apres le verbe. Il existe deux arguments qui permettent de montrer que le systeme est (historiquement) lie a la structure informative. Tout d’abord, on ne trouve pas de cas ‘ complement’ dans les propositions relatives ou avec les noms deplaces par dislocation. Ensuite, les noms qui suivent un verbe au negatif factitif-habituel peuvent etre marques, soit comme cas ‘ complement’, soit comme cas ‘ par defaut’, selon qu’ils sont focalises ou non. A partir de la fonction et de la distribution des cas ‘ complement’, l’article suggere qu’il existe un parallelisme etroit entre le systeme de cas tonals et le systeme d’alternances conjoint-disjoint qu’on trouve en tswana. Les deux systemes impliquent un marquage prosodique, ne s’observent qu’a certains temps, marquent la relation entre un verbe et le nom qui le suit immediatement independamment de sa fonction grammaticale, sont limites a un domaine structurel comme la proposition et sont lies a la focalisation et a la structure informative. L’article ne propose pas de reconstruction detaillee, mais il suggere que les deux systemes, celui des cas tonals et celui de l’alternance conjoint-disjoint, sont des exemples de structure informative grammaticalisee. L’etroite similarite entre les deux systemes permet de penser qu’ils ont une fonction commune et peut-etre meme une origine historique commune.
{"title":"Tone cases in Otjiherero: Head-complement relations, linear order and information structure","authors":"J. Kavari, L. Marten, J. Wal","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1014","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1014","url":null,"abstract":"L’otjiherero a un systeme de flexion tonale du nom appele ‘ cas tonals’. Ce systeme permet de differencier les noms selon le contexte syntaxique, notamment les cas qu’on appelle ‘ complement’ et ‘ par defaut’. Les noms marques comme cas ‘ complement’ ne se trouvent qu’immediatement apres le verbe et seulement dans un sous-ensemble d’aspects verbaux. Le groupe de noms qui peuvent prendre le cas ‘ complement’ inclut des objets directs et indirects, des noms adverbiaux, des sujets anticipes et des sujets postposes au verbe. On rencontre donc le cas ‘ complement’ avec differents noms, independamment de leur fonction grammaticale, du moment qu’ils sont places immediatement apres le verbe. Il existe deux arguments qui permettent de montrer que le systeme est (historiquement) lie a la structure informative. Tout d’abord, on ne trouve pas de cas ‘ complement’ dans les propositions relatives ou avec les noms deplaces par dislocation. Ensuite, les noms qui suivent un verbe au negatif factitif-habituel peuvent etre marques, soit comme cas ‘ complement’, soit comme cas ‘ par defaut’, selon qu’ils sont focalises ou non. A partir de la fonction et de la distribution des cas ‘ complement’, l’article suggere qu’il existe un parallelisme etroit entre le systeme de cas tonals et le systeme d’alternances conjoint-disjoint qu’on trouve en tswana. Les deux systemes impliquent un marquage prosodique, ne s’observent qu’a certains temps, marquent la relation entre un verbe et le nom qui le suit immediatement independamment de sa fonction grammaticale, sont limites a un domaine structurel comme la proposition et sont lies a la focalisation et a la structure informative. L’article ne propose pas de reconstruction detaillee, mais il suggere que les deux systemes, celui des cas tonals et celui de l’alternance conjoint-disjoint, sont des exemples de structure informative grammaticalisee. L’etroite similarite entre les deux systemes permet de penser qu’ils ont une fonction commune et peut-etre meme une origine historique commune.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"23 1","pages":"315-353"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85822816","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans beaucoup de langues a classes, seul est atteste l’accord morphologique entre le nom et ses determinants ou entre le nom et le verbe. En joola banjal (langue atlantique parlee au Senegal) ce phenomene est atteste, mais il existe des conditions particulieres dans lesquelles le critere semantique l’emporte sur le critere morphologique. Cette presentation vise donc a presenter en details cette situation de concurrence entre accord morphologique et accord semantique tout en faisant un inventaire qui s’efforce d’etre exhaustif des noms qui presentent ces particularites.
{"title":"Concurrence entre critères morphologiques et critères sémantiques dans les accords de classe : le cas du jóola banjal","authors":"Alain-Christian Bassène","doi":"10.3406/aflin.2012.1012","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/aflin.2012.1012","url":null,"abstract":"Dans beaucoup de langues a classes, seul est atteste l’accord morphologique entre le nom et ses determinants ou entre le nom et le verbe. En joola banjal (langue atlantique parlee au Senegal) ce phenomene est atteste, mais il existe des conditions particulieres dans lesquelles le critere semantique l’emporte sur le critere morphologique. Cette presentation vise donc a presenter en details cette situation de concurrence entre accord morphologique et accord semantique tout en faisant un inventaire qui s’efforce d’etre exhaustif des noms qui presentent ces particularites.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"45 1","pages":"261-277"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85715610","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Un groupe compact de dialectes bamana du Sud-Est (a savoir les dialectes meridionaux de l’aire Baninko et les dialectes des aires Gwandugu, Shendugu et Ganadugu voisines) presente une innovation dans l’expression de la negation. Ces parlers utilisent un marqueur negatif en fin de proposition en plus du marqueur negatif qui apparait, comme dans les autres dialectes bamana, plus avant dans la proposition, immediatement derriere le sujet. Meme si, sur le plan diachronique, la forme et le semantisme negatif de ce marqueur final peuvent etre expliques par la reconstruction interne, je soutiens que son caractere novateur et sa grammaticalisation progressive sont dus a un phenomene de contact avec les langues senufo voisines, le modele ayant ete initialement transpose lorsque des locuteurs senufo ont adopte le bamana.
{"title":"Clause-final negative markers in southeastern Bamana dialects: a contact-induced evolution","authors":"Dmitry Idiatov","doi":"10.3406/AFLIN.2012.1009","DOIUrl":"https://doi.org/10.3406/AFLIN.2012.1009","url":null,"abstract":"Un groupe compact de dialectes bamana du Sud-Est (a savoir les dialectes meridionaux de l’aire Baninko et les dialectes des aires Gwandugu, Shendugu et Ganadugu voisines) presente une innovation dans l’expression de la negation. Ces parlers utilisent un marqueur negatif en fin de proposition en plus du marqueur negatif qui apparait, comme dans les autres dialectes bamana, plus avant dans la proposition, immediatement derriere le sujet. Meme si, sur le plan diachronique, la forme et le semantisme negatif de ce marqueur final peuvent etre expliques par la reconstruction interne, je soutiens que son caractere novateur et sa grammaticalisation progressive sont dus a un phenomene de contact avec les langues senufo voisines, le modele ayant ete initialement transpose lorsque des locuteurs senufo ont adopte le bamana.","PeriodicalId":41483,"journal":{"name":"Africana Linguistica","volume":"56 1","pages":"169-191"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2012-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83869481","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}