L’inflammation est un phénomène de défense de l’organisme qui se déclenche à la suite d’une agression (infection, trauma…). Lorsque la réponse de l’organisme est efficace, l’inflammation s’arrête, mais lorsque le stimulus persiste, l’inflammation perdure et peut devenir chronique. De nombreuses causes impliquant différents mécanismes peuvent être à l’origine d’une inflammation chronique systémique chez le chien et le chat et engendrer des modifications hémato-biochimiques identifiables par des examens de routine. Le dosage des concentrations des protéines de la phase aiguë de l’inflammation permet de mettre en évidence la présence d’une inflammation systémique. L’augmentation de leur concentration plasmatique identifie alors un processus inflammatoire, mais ne renseigne en aucun cas sur la durée d’évolution ou sur sa cause. L’hémogramme couplé à l’observation du frottis sanguin peut mettre en évidence la présence d’une anémie normocytaire normochrome non régénérative et de rouleaux d’hématies. Une lymphocytose associée à l’observation de lymphocytes réactionnels peut orienter également vers un processus inflammatoire chronique. Enfin, l’observation d’un pic polyclonal en région β−γ sur un tracé d’électrophorèse des protéines sériques est un témoin relativement spécifique d’une inflammation chronique.
{"title":"Inflammation chronique : l’exploration par la biologie médicale","authors":"Théo Chenal, C. Trumel","doi":"10.1051/npvcafe/2023015","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2023015","url":null,"abstract":"L’inflammation est un phénomène de défense de l’organisme qui se déclenche à la suite d’une agression (infection, trauma…). Lorsque la réponse de l’organisme est efficace, l’inflammation s’arrête, mais lorsque le stimulus persiste, l’inflammation perdure et peut devenir chronique.\u0000De nombreuses causes impliquant différents mécanismes peuvent être à l’origine d’une inflammation chronique systémique chez le chien et le chat et engendrer des modifications hémato-biochimiques identifiables par des examens de routine.\u0000Le dosage des concentrations des protéines de la phase aiguë de l’inflammation permet de mettre en évidence la présence d’une inflammation systémique. L’augmentation de leur concentration plasmatique identifie alors un processus inflammatoire, mais ne renseigne en aucun cas sur la durée d’évolution ou sur sa cause.\u0000L’hémogramme couplé à l’observation du frottis sanguin peut mettre en évidence la présence d’une anémie normocytaire normochrome non régénérative et de rouleaux d’hématies. Une lymphocytose associée à l’observation de lymphocytes réactionnels peut orienter également vers un processus inflammatoire chronique.\u0000Enfin, l’observation d’un pic polyclonal en région β−γ sur un tracé d’électrophorèse des protéines sériques est un témoin relativement spécifique d’une inflammation chronique.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"64 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122537841","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Depuis quelques années, le traitement de l’hypercorticisme spontané repose sur l’utilisation du trilostane (Vétoryl®, Dechra). Le but du traitement est de contrôler les signes tout en limitant les effets secondaires. Un suivi clinique et biologique des patients traités à l’aide de trilostane est donc nécessaire. Le test de stimulation à l’ACTH a longtemps été utilisé pour adapter le traitement. Toutefois, ce dernier présente plusieurs limites, à l’origine de plusieurs études tentant de lui trouver une alternative telle que le dosage du cortisol avant et après administration du trilostane, des haptoglobines, des ALAT et/ou des GGT sanguines. Les données disponibles à l’heure actuelle ne nous permettent pas de déterminer la méthode de suivi idéale du traitement au trilostane. Le principal outil de suivi reste l’évaluation clinique de l’animal et chaque examen biologique doit être interprété à la lumière de celle-ci.
{"title":"Suivi et surveillance du traitement au trilostane","authors":"Thomas Maufras, V. Fabrès","doi":"10.1051/npvcafe/2022070","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022070","url":null,"abstract":"Depuis quelques années, le traitement de l’hypercorticisme spontané repose sur l’utilisation du trilostane (Vétoryl®, Dechra). Le but du traitement est de contrôler les signes tout en limitant les effets secondaires. Un suivi clinique et biologique des patients traités à l’aide de trilostane est donc nécessaire. Le test de stimulation à l’ACTH a longtemps été utilisé pour adapter le traitement. Toutefois, ce dernier présente plusieurs limites, à l’origine de plusieurs études tentant de lui trouver une alternative telle que le dosage du cortisol avant et après administration du trilostane, des haptoglobines, des ALAT et/ou des GGT sanguines. Les données disponibles à l’heure actuelle ne nous permettent pas de déterminer la méthode de suivi idéale du traitement au trilostane. Le principal outil de suivi reste l’évaluation clinique de l’animal et chaque examen biologique doit être interprété à la lumière de celle-ci.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"19 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128843463","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’arthrose est une maladie incurable. De ce fait, on ne peut pas à proprement parler de traitement. Les objectifs de sa prise en charge sont de limiter la progression des lésions, la dégradation, l’inflammation et la douleur induite en permettant de rétablir une qualité de vie optimale pour l’animal. Le traitement de la douleur et de l’arthrose commence toujours par une évaluation. Il n’existe pas de traitement idéal et constant contre l’arthrose du chat, une approche multimodale et personnalisée basée sur l’analyse des bénéfices-risques pour l’animal est toujours nécessaire. Cette recommandation a pour principal intérêt de mettre l’accent sur l’importance de l’activité physique, du contrôle du poids et du bien-être et non pas de privilégier uniquement les médicaments. Notre arsenal thérapeutique (AINS, gabapentine, tramadol, amantadine, anticorps anti-NGF) s’est bien enrichi ces dernières années permettant d’adapter le traitement au chat et ses contraintes (environnement, comportement, comorbidités telles que la MRC, coûts). Le plus grand défi tient au fait que la douleur a des causes et mécanismes multiples. C’est pourquoi les choix thérapeutiques sont principalement basés sur une approche par essai-erreur (durée de traitement > 1 mois) en mesurant la réponse au traitement (CMI très utile) et en contrôlant la tolérance au traitement.
{"title":"Prise en charge thérapeutique de l’arthrose chez le chat","authors":"Adeline Decambron","doi":"10.1051/npvcafe/2023006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2023006","url":null,"abstract":"L’arthrose est une maladie incurable. De ce fait, on ne peut pas à proprement parler de traitement. Les objectifs de sa prise en charge sont de limiter la progression des lésions, la dégradation, l’inflammation et la douleur induite en permettant de rétablir une qualité de vie optimale pour l’animal. Le traitement de la douleur et de l’arthrose commence toujours par une évaluation. Il n’existe pas de traitement idéal et constant contre l’arthrose du chat, une approche multimodale et personnalisée basée sur l’analyse des bénéfices-risques pour l’animal est toujours nécessaire. Cette recommandation a pour principal intérêt de mettre l’accent sur l’importance de l’activité physique, du contrôle du poids et du bien-être et non pas de privilégier uniquement les médicaments. Notre arsenal thérapeutique (AINS, gabapentine, tramadol, amantadine, anticorps anti-NGF) s’est bien enrichi ces dernières années permettant d’adapter le traitement au chat et ses contraintes (environnement, comportement, comorbidités telles que la MRC, coûts). Le plus grand défi tient au fait que la douleur a des causes et mécanismes multiples. C’est pourquoi les choix thérapeutiques sont principalement basés sur une approche par essai-erreur (durée de traitement > 1 mois) en mesurant la réponse au traitement (CMI très utile) et en contrôlant la tolérance au traitement.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121039079","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’appareil respiratoire supérieur comprend les cavités nasales, le nasopharynx, le larynx et la trachée. Les affections inflammatoires et/ou obstructives de ces régions anatomiques sont courantes chez le chien et le chat. La connaissance de la sémiologie respiratoire est incontournable pour localiser au mieux le site anatomique concerné. Les affections obstructives pourront occasionner des difficultés respiratoires essentiellement inspiratoires ainsi qu’un bruit audible à distance (stertor, stridor ou encore toux). D’autres signes fonctionnels seront à rechercher afin de déterminer le site de l’obstruction (dysphonie, dysphagie, éternuements, éternuements à l’envers). Chez le chien, dans ce contexte, de nombreuses prédispositions raciales sont désormais connues.
{"title":"Affections respiratoires supérieures","authors":"M. Canonne-Guibert","doi":"10.1051/npvcafe/2022053","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022053","url":null,"abstract":"L’appareil respiratoire supérieur comprend les cavités nasales, le nasopharynx, le larynx et la trachée. Les affections inflammatoires et/ou obstructives de ces régions anatomiques sont courantes chez le chien et le chat. La connaissance de la sémiologie respiratoire est incontournable pour localiser au mieux le site anatomique concerné. Les affections obstructives pourront occasionner des difficultés respiratoires essentiellement inspiratoires ainsi qu’un bruit audible à distance (stertor, stridor ou encore toux). D’autres signes fonctionnels seront à rechercher afin de déterminer le site de l’obstruction (dysphonie, dysphagie, éternuements, éternuements à l’envers). Chez le chien, dans ce contexte, de nombreuses prédispositions raciales sont désormais connues.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115491446","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dès lors que le collapsus trachéal est diagnostiqué chez le chien, une prise en charge médicale et conservatrice peut être envisagée dans la plupart des cas, fondée sur des traitements symptomatiques (antitussifs, anti-inflammatoires) et des mesures hygiéniques (contrôle du poids entre autres). Une approche interventionnelle doit toutefois être considérée pour les collapsus graves ou les cas réfractaires. Afin de pallier les nombreuses complications initialement associées à la pose chirurgicale d’anneaux extratrachéaux, le développement de stents endotrachéaux, il y a une vingtaine d’années, a constitué une véritable révolution thérapeutique associée à de bons résultats cliniques. Les complications de cette technique restent toutefois nombreuses, bien que de plus en plus limitées par la bonne sélection du patient, le choix du stent idéal et l’expérience croissante des manipulateurs. Toutefois, des données récentes suggèrent que le traitement chirurgical demeure une technique intéressante, moins onéreuse et alternative à la pose des stents, au moins dans les collapsus extrathoraciques. Dans tous les cas, le choix du type de traitement dépend de l’ensemble du tableau clinique du patient, des comorbidités, du type et de l’étendue du collapsus, et de la préférence du clinicien.
{"title":"Le collapsus trachéal chez le chien","authors":"K. Mourou, R. Lavoué, A. Diquélou","doi":"10.1051/npvcafe/2022056","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022056","url":null,"abstract":"Dès lors que le collapsus trachéal est diagnostiqué chez le chien, une prise en charge médicale et conservatrice peut être envisagée dans la plupart des cas, fondée sur des traitements symptomatiques (antitussifs, anti-inflammatoires) et des mesures hygiéniques (contrôle du poids entre autres). Une approche interventionnelle doit toutefois être considérée pour les collapsus graves ou les cas réfractaires. Afin de pallier les nombreuses complications initialement associées à la pose chirurgicale d’anneaux extratrachéaux, le développement de stents endotrachéaux, il y a une vingtaine d’années, a constitué une véritable révolution thérapeutique associée à de bons résultats cliniques. Les complications de cette technique restent toutefois nombreuses, bien que de plus en plus limitées par la bonne sélection du patient, le choix du stent idéal et l’expérience croissante des manipulateurs. Toutefois, des données récentes suggèrent que le traitement chirurgical demeure une technique intéressante, moins onéreuse et alternative à la pose des stents, au moins dans les collapsus extrathoraciques. Dans tous les cas, le choix du type de traitement dépend de l’ensemble du tableau clinique du patient, des comorbidités, du type et de l’étendue du collapsus, et de la préférence du clinicien.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"41 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133991638","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La paralysie laryngée est une cause fréquente d’obstruction des voies aériennes supérieures chez le chien et dans une moindre mesure chez le chat. Les animaux atteints sont préférentiellement des chiens de grande race d’âge avancé. La paralysie laryngée résulte d’une atteinte neuromusculaire du larynx. Rarement congénitale, elle est plus fréquemment acquise et peut être le reflet d’une cause sous-jacente systémique telle qu’une polyneuropathie. Les animaux sont présentés pour des anomalies respiratoires non spécifiques (stridor, intolérance à l’effort, dyspnée, toux, changement de voix et pouvant aller jusqu’à une cyanose et des pertes de connaissance) qui sont en général peu visibles jusqu’à ce que l’atteinte soit bilatérale. Le diagnostic de certitude se fait par observation directe du larynx par laryngoscopie sous sédation : un défaut d’abduction d’un ou des deux cartilages aryténoïdes est alors visible pendant l’inspiration, faisant obstacle au passage de l’air. Un traitement médical doit être instauré rapidement suivi d’une prise en charge chirurgicale, la procédure recommandée étant une latéralisation cricoaryténoïdienne unilatérale. Le pronostic après intervention est généralement bon à excellent malgré un risque de bronchopneumonie par fausse déglutition à vie.
{"title":"La paralysie laryngée, du diagnostic au traitement","authors":"P. Garnier, B. Dekerle, M. Manassero","doi":"10.1051/npvcafe/2022050","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022050","url":null,"abstract":"La paralysie laryngée est une cause fréquente d’obstruction des voies aériennes supérieures chez le chien et dans une moindre mesure chez le chat. Les animaux atteints sont préférentiellement des chiens de grande race d’âge avancé. La paralysie laryngée résulte d’une atteinte neuromusculaire du larynx. Rarement congénitale, elle est plus fréquemment acquise et peut être le reflet d’une cause sous-jacente systémique telle qu’une polyneuropathie. Les animaux sont présentés pour des anomalies respiratoires non spécifiques (stridor, intolérance à l’effort, dyspnée, toux, changement de voix et pouvant aller jusqu’à une cyanose et des pertes de connaissance) qui sont en général peu visibles jusqu’à ce que l’atteinte soit bilatérale. Le diagnostic de certitude se fait par observation directe du larynx par laryngoscopie sous sédation : un défaut d’abduction d’un ou des deux cartilages aryténoïdes est alors visible pendant l’inspiration, faisant obstacle au passage de l’air. Un traitement médical doit être instauré rapidement suivi d’une prise en charge chirurgicale, la procédure recommandée étant une latéralisation cricoaryténoïdienne unilatérale. Le pronostic après intervention est généralement bon à excellent malgré un risque de bronchopneumonie par fausse déglutition à vie.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"57 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126904289","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Éditorial","authors":"M. Manassero","doi":"10.1051/npvcafe/2022052","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022052","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"122 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124184545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La sténose nasopharyngée est une affection peu fréquente qui correspond au rétrécissement d’intensité variable du nasopharynx par un tissu membrano-fibreux en position caudale dans environ ¾ des cas. Son origine chez le chat est le plus couramment congénitale. Dans ce contexte, une sténose nasopharyngée est alors responsable d’un stertor inspiratoire et expiratoire chez le jeune chat et la présence d’une respiration buccale est finalement peu rapportée. Dans une faible minorité de cas, un facteur favorisant sera découvert (rhinite virale, rhinosinusite idiopathique, passage d’un corps étranger…). Le diagnostic de confirmation est très accessible puisqu’il repose sur a minima une endoscopie nasopharyngée, complétée ou remplacée selon la disponibilité, par un examen tomodensitométrique. La prise en charge apparaissait frustrante lorsque la dilatation de l’orifice sténosé était pratiquée par ballonnet ; la mise en place de stent permettait de réduire le risque de récidive ultérieure mais la tolérance locale était malheureusement mauvaise. Actuellement, d’après l’expérience de plusieurs auteurs et une dernière étude, il semble conseillable face à une sténose classique à savoir focale, membrano-fibreuse et caudale, de procéder dans un premier temps à une dilatation au clamp courbe, suivie si possible d’un bougiennage au doigt. En pratique, une à deux procédures sont alors suffisantes à long terme. Dans le cas d’évolution réfractaire ou de sténose étendue en longueur, une technique chirurgicale de palatoplastie rostrale semble bénéfique cliniquement à long terme et très bien tolérée.
{"title":"La sténose nasopharyngée chez le chat","authors":"M. Canonne-Guibert","doi":"10.1051/npvcafe/2022057","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022057","url":null,"abstract":"La sténose nasopharyngée est une affection peu fréquente qui correspond au rétrécissement d’intensité variable du nasopharynx par un tissu membrano-fibreux en position caudale dans environ ¾ des cas. Son origine chez le chat est le plus couramment congénitale. Dans ce contexte, une sténose nasopharyngée est alors responsable d’un stertor inspiratoire et expiratoire chez le jeune chat et la présence d’une respiration buccale est finalement peu rapportée. Dans une faible minorité de cas, un facteur favorisant sera découvert (rhinite virale, rhinosinusite idiopathique, passage d’un corps étranger…). Le diagnostic de confirmation est très accessible puisqu’il repose sur a minima une endoscopie nasopharyngée, complétée ou remplacée selon la disponibilité, par un examen tomodensitométrique. La prise en charge apparaissait frustrante lorsque la dilatation de l’orifice sténosé était pratiquée par ballonnet ; la mise en place de stent permettait de réduire le risque de récidive ultérieure mais la tolérance locale était malheureusement mauvaise. Actuellement, d’après l’expérience de plusieurs auteurs et une dernière étude, il semble conseillable face à une sténose classique à savoir focale, membrano-fibreuse et caudale, de procéder dans un premier temps à une dilatation au clamp courbe, suivie si possible d’un bougiennage au doigt. En pratique, une à deux procédures sont alors suffisantes à long terme. Dans le cas d’évolution réfractaire ou de sténose étendue en longueur, une technique chirurgicale de palatoplastie rostrale semble bénéfique cliniquement à long terme et très bien tolérée.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"47 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129465028","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Céline Courtin, Lucie Stybel, F. Dulieu, Adrien Bouveret, T. Lamour
Les auteurs présentent ici le cas clinique d’un chien de race Berger Belge Malinois, appartenant au ministère des Armées, présentant une détresse respiratoire au travail. Après un examen clinique attentif et la réalisation d’examens complémentaires, notamment une radiographie du thorax et un examen visuel des voies respiratoires supérieures sous anesthésie générale, une élongation du voile du palais, sans hyperplasie, a été diagnostiquée comme étant responsable des troubles respiratoires observés. Cette pathologie, atypique chez un chien dolichocéphale, est une des composantes du syndrome obstructif respiratoire. Elle est détaillée ici dans sa prise en charge médicale et chirurgicale, cette dernière nécessitant la mise en œuvre d’une palatoplastie simple consistant, après une anesthésie générale, à raccourcir le voile du palais par résection de sa partie terminale. En discussion, les auteurs rapportent plusieurs cas relatifs à cette pathologie, détectés sur les chiens de travail de race berger belge malinois au sein des Armées. Cette anomalie est en général mise en évidence vers l’âge de quatre à cinq ans et est responsable de l’apparition d’une intolérance à l’effort pouvant aller jusqu’au coup de chaleur, voire des épisodes de syncope, rendant le chien inapte au travail en ambiance chaude. La récupération physique et opérationnelle après l’intervention chirurgicale est totale et permet d’envisager un pronostic très favorable pour ces chiens.
{"title":"Palatoplastie simple chez un Berger Belge Malinois présentant une élongation du voile du palais","authors":"Céline Courtin, Lucie Stybel, F. Dulieu, Adrien Bouveret, T. Lamour","doi":"10.1051/npvcafe/2022061","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022061","url":null,"abstract":"Les auteurs présentent ici le cas clinique d’un chien de race Berger Belge Malinois, appartenant au ministère des Armées, présentant une détresse respiratoire au travail. Après un examen clinique attentif et la réalisation d’examens complémentaires, notamment une radiographie du thorax et un examen visuel des voies respiratoires supérieures sous anesthésie générale, une élongation du voile du palais, sans hyperplasie, a été diagnostiquée comme étant responsable des troubles respiratoires observés. Cette pathologie, atypique chez un chien dolichocéphale, est une des composantes du syndrome obstructif respiratoire. Elle est détaillée ici dans sa prise en charge médicale et chirurgicale, cette dernière nécessitant la mise en œuvre d’une palatoplastie simple consistant, après une anesthésie générale, à raccourcir le voile du palais par résection de sa partie terminale. En discussion, les auteurs rapportent plusieurs cas relatifs à cette pathologie, détectés sur les chiens de travail de race berger belge malinois au sein des Armées. Cette anomalie est en général mise en évidence vers l’âge de quatre à cinq ans et est responsable de l’apparition d’une intolérance à l’effort pouvant aller jusqu’au coup de chaleur, voire des épisodes de syncope, rendant le chien inapte au travail en ambiance chaude. La récupération physique et opérationnelle après l’intervention chirurgicale est totale et permet d’envisager un pronostic très favorable pour ces chiens.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"55 6 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"123659694","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Un traumatisme de la trachée doit faire partie des hypothèses formulées face à un emphysème sous-cutané, associé ou non à une dyspnée, survenant dans un contexte d’intubation endotrachéale, de plaies de morsures en regard de l’encolure ou d’accident de la voie publique. L’hypothèse d’une avulsion trachéale doit également être évoquée en présence de difficultés respiratoires s’aggravant brutalement chez un chat ayant accès à l’extérieur ; la possibilité d’une survenue parfois tardive des signes cliniques d’appel, d’une imagerie initiale parfois non contributive, peuvent être piégeuse dans un tel contexte. Le contexte de survenue permet de préjuger de la nature et de la localisation de la lésion, de sa gravité potentielle et d’orienter la décision opératoire. L’indication opératoire est systématique dans un contexte d’avulsion trachéale et de plaies pénétrantes de l’encolure. L’intervention chirurgicale n’est nécessaire que dans environ 21 % des cas dans un contexte d’intubation endotrachéale. Sous réserve d’une prise en charge multidisciplinaire adaptée, le pronostic d’une brèche ou d’une avulsion trachéale est le plus souvent bon en dépit d’une présentation clinique initiale souvent spectaculaire. Les séquelles fonctionnelles sont exceptionnelles et sans gravité.
{"title":"Prise en charge chirurgicale des traumatismes de la trachée (brèches et ruptures)","authors":"V. Viateau","doi":"10.1051/npvcafe/2022059","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/npvcafe/2022059","url":null,"abstract":"Un traumatisme de la trachée doit faire partie des hypothèses formulées face à un emphysème sous-cutané, associé ou non à une dyspnée, survenant dans un contexte d’intubation endotrachéale, de plaies de morsures en regard de l’encolure ou d’accident de la voie publique. L’hypothèse d’une avulsion trachéale doit également être évoquée en présence de difficultés respiratoires s’aggravant brutalement chez un chat ayant accès à l’extérieur ; la possibilité d’une survenue parfois tardive des signes cliniques d’appel, d’une imagerie initiale parfois non contributive, peuvent être piégeuse dans un tel contexte. Le contexte de survenue permet de préjuger de la nature et de la localisation de la lésion, de sa gravité potentielle et d’orienter la décision opératoire. L’indication opératoire est systématique dans un contexte d’avulsion trachéale et de plaies pénétrantes de l’encolure. L’intervention chirurgicale n’est nécessaire que dans environ 21 % des cas dans un contexte d’intubation endotrachéale. Sous réserve d’une prise en charge multidisciplinaire adaptée, le pronostic d’une brèche ou d’une avulsion trachéale est le plus souvent bon en dépit d’une présentation clinique initiale souvent spectaculaire. Les séquelles fonctionnelles sont exceptionnelles et sans gravité.","PeriodicalId":448072,"journal":{"name":"Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine & féline","volume":"57 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128804632","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}