Abstract:L’article 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition permet aux collectivités autochtones de superviser le soin et la garde des délinquants autochtones. Bien que l’article 81 ne décrive pas comment les collectivités autochtones doivent s’y prendre, la prestation de garde et de soin prend communément la forme de centres de guérison, communément appelés pavillons de ressource ment. Cette loi a le potentiel de permettre aux collectivités autochtones, dans tout ce qu’elles entreprennent, de configurer leurs propres accords en vertu de l’article 81 de façon à ce qu’ils correspondent à leurs capacités et à leurs besoins spécifiques. Malgré le potentiel de l’article 81, peu de programmes de cette nature sont offerts aux femmes autochtones détenues dans des prisons fédérales. Cet article présente les résultats de deux séances d’engagement communautaires avec des femmes autochtones et des chefs de diverses communautés autochtones du Manitoba au sujet des femmes autochtones détenues dans des prisons fédérales qui purgent leur peine dans leur collectivité. L’article décrit les connaissances et les points de vue des communautés qui ont participé aux séances d’engagement et démontre la nécessité de faire appel à l’expertise autochtone et de mieux comprendre sur le plan local les obstacles, les possibilités et les limites de l’article 81.Abstract:Section 8l of the federal Corrections and Conditional Release Act allows Indigenous communities to oversee the care and custody of Indigenous prisoners. While section 81 does not stipulate how Indigenous communities must engage with prisoners under their custody and care, the provision has commonly taken the form of healing centres, frequently known as healing lodges. This legislation has the potential to afford Indigenous communities, in all of their forms, the flexibility to configure their own section 81 agreements that comport with their unique capacities and needs. Despite the potential of section 81, there are few section 81 programs available to federally imprisoned Indigenous women. This article presents findings from two community engagement sessions with Indigenous women and Indigenous community leaders from various communities in Manitoba on federally imprisoned Indigenous women serving time in their communities. The article outlines the knowledge and insights gained from the communities through grassroots engagement sessions and demonstrates the necessity of engaging Indigenous expertise and enhanced localized understanding of the barriers, possibilities, and limitations of section 81.
{"title":"Re-Imagining “Serving Time” in Indigenous Communities","authors":"Carmela Murdocca","doi":"10.3138/cjwl.32.1.02","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.32.1.02","url":null,"abstract":"Abstract:L’article 81 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition permet aux collectivités autochtones de superviser le soin et la garde des délinquants autochtones. Bien que l’article 81 ne décrive pas comment les collectivités autochtones doivent s’y prendre, la prestation de garde et de soin prend communément la forme de centres de guérison, communément appelés pavillons de ressource ment. Cette loi a le potentiel de permettre aux collectivités autochtones, dans tout ce qu’elles entreprennent, de configurer leurs propres accords en vertu de l’article 81 de façon à ce qu’ils correspondent à leurs capacités et à leurs besoins spécifiques. Malgré le potentiel de l’article 81, peu de programmes de cette nature sont offerts aux femmes autochtones détenues dans des prisons fédérales. Cet article présente les résultats de deux séances d’engagement communautaires avec des femmes autochtones et des chefs de diverses communautés autochtones du Manitoba au sujet des femmes autochtones détenues dans des prisons fédérales qui purgent leur peine dans leur collectivité. L’article décrit les connaissances et les points de vue des communautés qui ont participé aux séances d’engagement et démontre la nécessité de faire appel à l’expertise autochtone et de mieux comprendre sur le plan local les obstacles, les possibilités et les limites de l’article 81.Abstract:Section 8l of the federal Corrections and Conditional Release Act allows Indigenous communities to oversee the care and custody of Indigenous prisoners. While section 81 does not stipulate how Indigenous communities must engage with prisoners under their custody and care, the provision has commonly taken the form of healing centres, frequently known as healing lodges. This legislation has the potential to afford Indigenous communities, in all of their forms, the flexibility to configure their own section 81 agreements that comport with their unique capacities and needs. Despite the potential of section 81, there are few section 81 programs available to federally imprisoned Indigenous women. This article presents findings from two community engagement sessions with Indigenous women and Indigenous community leaders from various communities in Manitoba on federally imprisoned Indigenous women serving time in their communities. The article outlines the knowledge and insights gained from the communities through grassroots engagement sessions and demonstrates the necessity of engaging Indigenous expertise and enhanced localized understanding of the barriers, possibilities, and limitations of section 81.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"32 1","pages":"31 - 60"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44275012","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Elaine Craig, Putting Trials on Trial: Sexual Assault and the Failure of the Legal Profession","authors":"J. Savarese","doi":"10.3138/cjwl.31.2.09","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.09","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49521633","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Y. Boyer, Ayoola S. Odeyemi, Erin K Fletcher, Jade Fletcher
Abstract:Au Canada, les détenus transgenres sont extrêmement exposés à diverses formes de violence physique, spirituelle, émotionnelle et psychologique pendant leur incarcération. L'Ontario et la Colombie-Britannique appliquent des politiques structurées qui permettent aux détenus transgenres d'être placés dans un établissement provincial en fonction de l'identité de genre auquel ils et elles s'identifient. Le Service correctionnel du Canada (SCC) n'a pas institué ce genre de politique. Bien que le SCC ait commencé à évaluer les demandes de placement pénitentiaire et de mesures d'adaptation au cas par cas en publiant le Bulletin de politique provisoire 584, aucune politique permanente officielle n'a été établie pour aider les établissements à mettre en oeuvre ou à évaluer ce plan. La présente étude porte sur les instruments internationaux pertinents et sur les lois nationales liées à l'incapacité du SCC d'élaborer des politiques claires pour régir le traitement des détenus transgenres. L'absence de telles politiques a entrainé une violation des droits fondamentaux et constitutionnels des détenus transgenres. L'abolition, ou la non-incarcération, est présentée comme la proposition idéale pour lutter contre la discrimination et devrait être sérieusement envisagée par les législateurs et les décideurs politiques. Jusqu'à ce que l'abolition devienne une option réaliste, l'auteure recommande des façons dont le SCC peut mieux protéger ses détenus transgenres dans le respect des cadres nationaux et internationaux actuels.Abstract:Trans prisoners in Canada are extremely vulnerable to various forms of physical, spiritual, emotional, and psychological abuse while incarcerated. Ontario and British Columbia operate structured policies that allow trans prisoners to be placed in prisons in the gender they identify with. Correctional Service Canada (CSC) does not. While CSC has begun to assess prisoners' placement and accommodation requests on an individual basis through the introduction of Interim Policy Bulletin 584, no formal permanent policy has been established to guide how penitentiaries implement or evaluate this plan. This study examines relevant international instruments and domestic laws related to CSC's failure to create clear policies to govern their treatment of trans prisoners. The absence of such policies has resulted in a breach of trans prisoners' human and constitutional rights. Abolition, and/or decarceration, is presented as the ideal proposal for dealing with discrimination against trans prisoners and should be seriously considered by legislators and policy-makers. Until abolition becomes a realistic option, recommendations are provided on how CSC can better protect trans prisoners within current domestic and international frameworks.
{"title":"Vulnerable Targets: Trans Prisoner Safety, the Law, and Sexual Violence in the Prison System","authors":"Y. Boyer, Ayoola S. Odeyemi, Erin K Fletcher, Jade Fletcher","doi":"10.3138/cjwl.31.2.07","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.07","url":null,"abstract":"Abstract:Au Canada, les détenus transgenres sont extrêmement exposés à diverses formes de violence physique, spirituelle, émotionnelle et psychologique pendant leur incarcération. L'Ontario et la Colombie-Britannique appliquent des politiques structurées qui permettent aux détenus transgenres d'être placés dans un établissement provincial en fonction de l'identité de genre auquel ils et elles s'identifient. Le Service correctionnel du Canada (SCC) n'a pas institué ce genre de politique. Bien que le SCC ait commencé à évaluer les demandes de placement pénitentiaire et de mesures d'adaptation au cas par cas en publiant le Bulletin de politique provisoire 584, aucune politique permanente officielle n'a été établie pour aider les établissements à mettre en oeuvre ou à évaluer ce plan. La présente étude porte sur les instruments internationaux pertinents et sur les lois nationales liées à l'incapacité du SCC d'élaborer des politiques claires pour régir le traitement des détenus transgenres. L'absence de telles politiques a entrainé une violation des droits fondamentaux et constitutionnels des détenus transgenres. L'abolition, ou la non-incarcération, est présentée comme la proposition idéale pour lutter contre la discrimination et devrait être sérieusement envisagée par les législateurs et les décideurs politiques. Jusqu'à ce que l'abolition devienne une option réaliste, l'auteure recommande des façons dont le SCC peut mieux protéger ses détenus transgenres dans le respect des cadres nationaux et internationaux actuels.Abstract:Trans prisoners in Canada are extremely vulnerable to various forms of physical, spiritual, emotional, and psychological abuse while incarcerated. Ontario and British Columbia operate structured policies that allow trans prisoners to be placed in prisons in the gender they identify with. Correctional Service Canada (CSC) does not. While CSC has begun to assess prisoners' placement and accommodation requests on an individual basis through the introduction of Interim Policy Bulletin 584, no formal permanent policy has been established to guide how penitentiaries implement or evaluate this plan. This study examines relevant international instruments and domestic laws related to CSC's failure to create clear policies to govern their treatment of trans prisoners. The absence of such policies has resulted in a breach of trans prisoners' human and constitutional rights. Abolition, and/or decarceration, is presented as the ideal proposal for dealing with discrimination against trans prisoners and should be seriously considered by legislators and policy-makers. Until abolition becomes a realistic option, recommendations are provided on how CSC can better protect trans prisoners within current domestic and international frameworks.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"386 - 412"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48546213","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Les Lignes directrices facultatives en matière de pensions alimentaires pour époux favorisent la détermination discrétionnaire des pensions alimentaires en vertu de la Loi sur le divorce. De nature non contraignante, elles devraient redonner une certaine transparence à un recours incertain et imprévisible et profiter aux con-joints à charge qui auraient pu auparavant être dissuadés de demander une telle pension. On peut donc les considérer comme un outil important pour défendre la justice économique au moment de l'éclatement de la famille, et pour promouvoir l'égalité économique réelle entre les sexes. Plusieurs cours d'appel canadiennes les ont appuyées avec enthousiasme. D'autres s'opposent à leur application, faisant valoir leur caractère non officiel et non contraignant. Le présent article répond à cette objection en se fondant sur la séparation constitutionnelle des pouvoirs et sur la règle de droit. À partir de la documentation du droit constitutionnel, du droit administratif et des sciences politiques, j'estime que le recours judiciaire aux Lignes directrices facultatives en matière de pensions alimentaires pour époux ne porte pas atteinte à la règle de droit. Au lieu du principe étroit et formaliste établi par la Cour suprême du Canada, l'adoption d'une compréhension plus approfondie de la règle du droit, fondée sur la participation et la délibération, confère aux Lignes directrices une force normative et confirme la légitimité du recours judiciaire à leur égard.Abstract:The Spousal Support Advisory Guidelines facilitate discretionary spousal support determinations under the Divorce Act. Non-binding in nature, they are expected to restore some transparency to an uncertain and unpredictable remedy and to benefit dependent spouses who might previously have been deterred from claiming support. They may thus be seen as an important tool for advancing economic justice at family breakdown and promoting substantive economic gender equality. Several Canadian appellate courts have enthusiastically endorsed them. Others object to their application, grounding their resistance in their unofficial and non-binding character. This article responds to that objection, based on the constitutional separation of powers and the rule of law. Drawing on literature in constitutional law, administrative law, and political science, I suggest that judicial reliance on the Spousal Support Advisory Guidelines does not offend the rule of law. Instead of the narrow and formalistic principle set out by the Supreme Court of Canada, adopting a thicker understanding of the rule of law, grounded in participation and deliberation, imbues the Advisory Guidelines with normative force and affirms the legitimacy of judicial reliance on them.
{"title":"The Spousal Support Advisory Guidelines, Soft Law, and the Procedural Rule of Law","authors":"Jodi Lazare","doi":"10.2139/ssrn.3248461","DOIUrl":"https://doi.org/10.2139/ssrn.3248461","url":null,"abstract":"Abstract:Les Lignes directrices facultatives en matière de pensions alimentaires pour époux favorisent la détermination discrétionnaire des pensions alimentaires en vertu de la Loi sur le divorce. De nature non contraignante, elles devraient redonner une certaine transparence à un recours incertain et imprévisible et profiter aux con-joints à charge qui auraient pu auparavant être dissuadés de demander une telle pension. On peut donc les considérer comme un outil important pour défendre la justice économique au moment de l'éclatement de la famille, et pour promouvoir l'égalité économique réelle entre les sexes. Plusieurs cours d'appel canadiennes les ont appuyées avec enthousiasme. D'autres s'opposent à leur application, faisant valoir leur caractère non officiel et non contraignant. Le présent article répond à cette objection en se fondant sur la séparation constitutionnelle des pouvoirs et sur la règle de droit. À partir de la documentation du droit constitutionnel, du droit administratif et des sciences politiques, j'estime que le recours judiciaire aux Lignes directrices facultatives en matière de pensions alimentaires pour époux ne porte pas atteinte à la règle de droit. Au lieu du principe étroit et formaliste établi par la Cour suprême du Canada, l'adoption d'une compréhension plus approfondie de la règle du droit, fondée sur la participation et la délibération, confère aux Lignes directrices une force normative et confirme la légitimité du recours judiciaire à leur égard.Abstract:The Spousal Support Advisory Guidelines facilitate discretionary spousal support determinations under the Divorce Act. Non-binding in nature, they are expected to restore some transparency to an uncertain and unpredictable remedy and to benefit dependent spouses who might previously have been deterred from claiming support. They may thus be seen as an important tool for advancing economic justice at family breakdown and promoting substantive economic gender equality. Several Canadian appellate courts have enthusiastically endorsed them. Others object to their application, grounding their resistance in their unofficial and non-binding character. This article responds to that objection, based on the constitutional separation of powers and the rule of law. Drawing on literature in constitutional law, administrative law, and political science, I suggest that judicial reliance on the Spousal Support Advisory Guidelines does not offend the rule of law. Instead of the narrow and formalistic principle set out by the Supreme Court of Canada, adopting a thicker understanding of the rule of law, grounded in participation and deliberation, imbues the Advisory Guidelines with normative force and affirms the legitimacy of judicial reliance on them.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"317 - 345"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48787676","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"\"Now That We Are Voting Citizens\": A Canadian Suffragist's \"Excellent Book\" Turns 100","authors":"A. Kaufman","doi":"10.3138/cjwl.31.2.08","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.08","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"413 - 422"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44145113","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:La recherche scientifique confirme de plus en plus le potentiel des hommes à transmettre des problèmes de santé à leur progéniture du fait de leur exposition, avant la conception, à des substances chimiques perturbatrices du système endocrinien. Le présent article examine comment les « problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes » sont gérés par l'approche discrétionnaire et fondée sur le risque de l'évaluation des substances chimiques prévue par la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). À partir de la théorie de Cynthia Daniels sur la masculinité reproductive, les auteures examinent d'un oeil critique les évaluations récentes de deux catégories de substances toxiques courantes omniprésentes dans le quotidien des ménages canadiens—les phtalates et les retardateurs de flamme bromés. En omettant d'accorder de l'importance aux preuves émergentes des problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes, ces évaluations reproduisent vraisemblablement des hypothèses sexospécifiques, reléguant les pères au deuxième plan de la reproduction et renforçant l'idée que la responsabilité des expositions toxiques est une affaire maternelle. Les auteures soutiennent que l'administration canadienne des produits chimiques perturbateurs du système endocrinien bénéficierait d'accorder une plus grande attention à la façon dont l'exposition des hommes à ces produits peut avoir des effets sur les générations suivantes. De plus, l'article identifie les lacunes du régime législatif qui contribuent à l'incapacité continue d'évaluer ou de règlementer de façon significative les substances chimiques perturbatrices du système endocrinien.Abstract:Scientific research increasingly confirms the potential for health effects to be transmitted from men to their offspring as a result of men's exposures, prior to conception, to endocrine-disrupting chemicals. This article examines how "male-mediated transgenerational effects" are addressed by the discretionary, risk-based approach to chemical assessment enabled under the Canadian Environmental Protection Act, 1999. Informed by Cynthia Daniels' theory of reproductive masculinity, the authors critically examine recent assessments of two classes of everyday toxics ubiquitous in Canadian households—phthalates and brominated flame retardants. In failing to give weight to emerging evidence of male-mediated transgenerational effects, these assessments arguably reproduce gendered assumptions, situating men as secondary to reproduction and reinforcing the idea that responsibility for toxic exposures is a maternal matter. The authors argue that Canadian governance of endocrine-disrupting chemicals would be improved by greater attention to how men's exposures to toxic chemicals may contribute to male-mediated transgenerational effects. Further, the article identifies deficiencies in the legislative scheme that contribute to ongoing failures to meaningfully assess or regulate endocrine-d
{"title":"Toxic Conceptions: The Assessment and Regulation of Male-Mediated Transgenerational Effects of Chemical Exposures","authors":"Lara Tessaro, A. Cattapan, J. Haw, R. Mykitiuk","doi":"10.3138/cjwl.31.2.06","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.06","url":null,"abstract":"Abstract:La recherche scientifique confirme de plus en plus le potentiel des hommes à transmettre des problèmes de santé à leur progéniture du fait de leur exposition, avant la conception, à des substances chimiques perturbatrices du système endocrinien. Le présent article examine comment les « problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes » sont gérés par l'approche discrétionnaire et fondée sur le risque de l'évaluation des substances chimiques prévue par la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). À partir de la théorie de Cynthia Daniels sur la masculinité reproductive, les auteures examinent d'un oeil critique les évaluations récentes de deux catégories de substances toxiques courantes omniprésentes dans le quotidien des ménages canadiens—les phtalates et les retardateurs de flamme bromés. En omettant d'accorder de l'importance aux preuves émergentes des problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes, ces évaluations reproduisent vraisemblablement des hypothèses sexospécifiques, reléguant les pères au deuxième plan de la reproduction et renforçant l'idée que la responsabilité des expositions toxiques est une affaire maternelle. Les auteures soutiennent que l'administration canadienne des produits chimiques perturbateurs du système endocrinien bénéficierait d'accorder une plus grande attention à la façon dont l'exposition des hommes à ces produits peut avoir des effets sur les générations suivantes. De plus, l'article identifie les lacunes du régime législatif qui contribuent à l'incapacité continue d'évaluer ou de règlementer de façon significative les substances chimiques perturbatrices du système endocrinien.Abstract:Scientific research increasingly confirms the potential for health effects to be transmitted from men to their offspring as a result of men's exposures, prior to conception, to endocrine-disrupting chemicals. This article examines how \"male-mediated transgenerational effects\" are addressed by the discretionary, risk-based approach to chemical assessment enabled under the Canadian Environmental Protection Act, 1999. Informed by Cynthia Daniels' theory of reproductive masculinity, the authors critically examine recent assessments of two classes of everyday toxics ubiquitous in Canadian households—phthalates and brominated flame retardants. In failing to give weight to emerging evidence of male-mediated transgenerational effects, these assessments arguably reproduce gendered assumptions, situating men as secondary to reproduction and reinforcing the idea that responsibility for toxic exposures is a maternal matter. The authors argue that Canadian governance of endocrine-disrupting chemicals would be improved by greater attention to how men's exposures to toxic chemicals may contribute to male-mediated transgenerational effects. Further, the article identifies deficiencies in the legislative scheme that contribute to ongoing failures to meaningfully assess or regulate endocrine-d","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"346 - 384"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42724056","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:En 2014, le gouvernement canadien a tenu des audiences parlementaires au cours desquelles des témoins se sont prononcés sur la question de savoir si le projet de loi C-36, une loi sur la prostitution, devrait être adopté. Des universitaires ont exprimé leur avis sur ce projet de loi et les travaux parlementaires qui ont mené à son adoption, mais aucune analyse n'a porté sur la manière dont le sujet des femmes autochtones travailleuses du sexe a été abordé durant les débats parlementaires. Dans la présente recherche, une analyse qualitative du contenu des transcriptions des audiences a révélé que trente-six des quatre-vingt-dix-sept témoins ont mentionné la question des femmes autochtones travailleuses du sexe dans leur témoignage, exprimant un grand nombre d'idées en faveur du projet de loi et contre celui-ci. Cependant, la façon dont les témoins ont utilisé les mêmes idées pour défendre des objectifs politiques opposés suggère que la situation spécifique des femmes autochtones peut être invoquée pour plaider pour ou contre l'abolition de la prostitution.Abstract:In 2014, the Canadian government held parliamentary hearings where witnesses spoke on whether Bill C-36, a proposed prostitution law, should be enacted. While scholarly comment has been made on this bill and its parliamentary deliberations, there has not been an analysis of how Indigenous women in prostitution arose as a topic at the Bill C-36 deliberations. In this research, a qualitative content analysis of the hearings transcripts found thirty-six out of ninety-seven witnesses mentioned the issue of Indigenous women in prostitution in their testimony. Furthermore, there was a significant number of ideas about Indigenous women in prostitution that were shared by witnesses in favour of the bill and witnesses against it. However, the way that witnesses from each side used the same ideas to argue for different policy outcomes suggests that the issue can be mobilized to argue for or against abolition.
{"title":"United by the Problem, Divided by the Solution: How the Issue of Indigenous Women in Prostitution Was Represented at the Deliberations on Canada's Bill C-36","authors":"Zoë Goodall","doi":"10.3138/cjwl.31.2.02","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.02","url":null,"abstract":"Abstract:En 2014, le gouvernement canadien a tenu des audiences parlementaires au cours desquelles des témoins se sont prononcés sur la question de savoir si le projet de loi C-36, une loi sur la prostitution, devrait être adopté. Des universitaires ont exprimé leur avis sur ce projet de loi et les travaux parlementaires qui ont mené à son adoption, mais aucune analyse n'a porté sur la manière dont le sujet des femmes autochtones travailleuses du sexe a été abordé durant les débats parlementaires. Dans la présente recherche, une analyse qualitative du contenu des transcriptions des audiences a révélé que trente-six des quatre-vingt-dix-sept témoins ont mentionné la question des femmes autochtones travailleuses du sexe dans leur témoignage, exprimant un grand nombre d'idées en faveur du projet de loi et contre celui-ci. Cependant, la façon dont les témoins ont utilisé les mêmes idées pour défendre des objectifs politiques opposés suggère que la situation spécifique des femmes autochtones peut être invoquée pour plaider pour ou contre l'abolition de la prostitution.Abstract:In 2014, the Canadian government held parliamentary hearings where witnesses spoke on whether Bill C-36, a proposed prostitution law, should be enacted. While scholarly comment has been made on this bill and its parliamentary deliberations, there has not been an analysis of how Indigenous women in prostitution arose as a topic at the Bill C-36 deliberations. In this research, a qualitative content analysis of the hearings transcripts found thirty-six out of ninety-seven witnesses mentioned the issue of Indigenous women in prostitution in their testimony. Furthermore, there was a significant number of ideas about Indigenous women in prostitution that were shared by witnesses in favour of the bill and witnesses against it. However, the way that witnesses from each side used the same ideas to argue for different policy outcomes suggests that the issue can be mobilized to argue for or against abolition.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"232 - 265"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49500211","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Le présent article compare le processus et le contenu des réformes de la défense partielle de provocation menées en Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie, en 2014 et au Canada en 2015. Bien que ces deux gouvernements aient adopté des lois qui limitent de la même façon l'utilisation de cette défense, l'origine de ces réformes et leurs processus sont différents. Le présent article analyse la défense réformée du point de vue de son incidence sur les trois groupes pour lesquels elle a été identifiée comme problématique pour différentes raisons : les hommes qui tuent leur partenaire infidèle ou séparée; les hommes qui tuent les hommes gais et qui plaident la perte de contrôle en raison « d'une avance homosexuelle » ou de « panique gaie »; les femmes qui tuent leur conjoint violent. Tout en concluant que les réformes peuvent réussir à empêcher des hommes d'invoquer la défense de provocation pour cause de violence homophobe ou conjugale, les auteures suggèrent qu'elles peuvent produire des effets négatifs pour les femmes qui tuent leur conjoint violent et, au Canada en particulier, pour les femmes et les communautés racialisées et musulmanes.Abstract:This article compares the process and substance of the reform of the partial defence of provocation in New South Wales, Australia, in 2014 and in Canada in 2015. While the two jurisdictions passed laws that similarly restricted the defence, their law reform processes and the impetus that drove the reforms in each jurisdiction were quite disparate. The reformed defence is examined for its impact on the three groups whose access to it has been identified as problematic for different reasons: men who kill their unfaithful or separating women partners; men who kill gay men and argue that they lost control due to a "homosexual advance" or "gay panic"; and women who kill their abusive partners. While concluding that the reforms may succeed in barring many men from the provocation defence for homophobic and intimate partner violence, the authors suggest that it may be neutral or restrictive for women who kill their abusive partners, and, in Canada, in particular, the reform may have broader negative effects on racialized and Muslim women and communities.
{"title":"The Merits of Restricting Provocation to Indictable Offences: A Critical Analysis of Provocation Law Reform in Canada and New South Wales, Australia","authors":"Kate Fitz‐Gibbon, Elizabeth A. Sheehy","doi":"10.3138/cjwl.31.2.01","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.01","url":null,"abstract":"Abstract:Le présent article compare le processus et le contenu des réformes de la défense partielle de provocation menées en Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie, en 2014 et au Canada en 2015. Bien que ces deux gouvernements aient adopté des lois qui limitent de la même façon l'utilisation de cette défense, l'origine de ces réformes et leurs processus sont différents. Le présent article analyse la défense réformée du point de vue de son incidence sur les trois groupes pour lesquels elle a été identifiée comme problématique pour différentes raisons : les hommes qui tuent leur partenaire infidèle ou séparée; les hommes qui tuent les hommes gais et qui plaident la perte de contrôle en raison « d'une avance homosexuelle » ou de « panique gaie »; les femmes qui tuent leur conjoint violent. Tout en concluant que les réformes peuvent réussir à empêcher des hommes d'invoquer la défense de provocation pour cause de violence homophobe ou conjugale, les auteures suggèrent qu'elles peuvent produire des effets négatifs pour les femmes qui tuent leur conjoint violent et, au Canada en particulier, pour les femmes et les communautés racialisées et musulmanes.Abstract:This article compares the process and substance of the reform of the partial defence of provocation in New South Wales, Australia, in 2014 and in Canada in 2015. While the two jurisdictions passed laws that similarly restricted the defence, their law reform processes and the impetus that drove the reforms in each jurisdiction were quite disparate. The reformed defence is examined for its impact on the three groups whose access to it has been identified as problematic for different reasons: men who kill their unfaithful or separating women partners; men who kill gay men and argue that they lost control due to a \"homosexual advance\" or \"gay panic\"; and women who kill their abusive partners. While concluding that the reforms may succeed in barring many men from the provocation defence for homophobic and intimate partner violence, the authors suggest that it may be neutral or restrictive for women who kill their abusive partners, and, in Canada, in particular, the reform may have broader negative effects on racialized and Muslim women and communities.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"197 - 230"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47379593","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Dans le présent article, les auteures passent en revue trois ans de jurisprudence canadienne impliquant des infractions de nature sexuelle contre des adolescentes âgées de douze à dix-sept ans. Elles tentent d'établir quels types de cas se rendent au tribunal, qu'ils donnent lieu à des condamnations ou non, et quels types de peine sont imposés aux individus condamnés pour ces infractions. Dans la grande majorité des cas examinés, les hommes étaient considérablement plus âgés que les plaignantes. La différence d'âge moyenne entre l'accusé et la plaignante était de dix-neuf ans et, en excluant les membres de la famille, de 15,6 ans. Les quelques cas impliquant de jeunes hommes impliquaient souvent de la violence en plus de l'agression sexuelle. Dans environ 30 pour cent des cas, la plaignante dormait ou était en état d'ébriété lorsqu'au moins une partie de ces agressions était commise. Les cas présentent un portrait des crimes où l'intersection des inégalités et des vulnérabilités contribue à expliquer pourquoi ce groupe démographique est ciblé par la violence sexuelle plus que tout autre groupe d'âge.Abstract:This article examines three years of Canadian case law involving sexual offences against adolescent girls between the ages of twelve and seventeen inclusive, with a view to identifying the types of cases that are making it to court, whether these cases are resulting in convictions, and what are the types of sentences being imposed on individuals convicted of these offences. A significant majority of cases under review involved men considerably older than the complainant. The average age difference between the accused and the complainant was nineteen years and, where family members were excluded, 15.6 years. The small number of cases involving close-in-age peers often included violence additional to the sexual assault. In approximately 30 percent of cases, the complainant was asleep or intoxicated when at least some of the abuse was initiated. The cases present a picture of crimes in which intersecting inequalities and vulnerabilities help to explain why this demographic is targeted for sexual violence more than any other age group.
文摘:在本文中,作者的三年审查的案例涉及性犯罪的加拿大人反对在12到17岁的少女。他们试图确定哪些类型的案件在法庭上,他们前往是否是导致定罪,以及何种刑罚是对犯有这些罪行。在调查的绝大多数案件中,男性的年龄明显高于女性。被告和申诉人的平均年龄差距为19岁,不包括家庭成员,为15.6岁。少数涉及青年男子的案件往往涉及暴力和性侵犯。在大约30%的案件中,至少有一部分袭击发生时,原告正在睡觉或喝醉。这些案件描绘了一幅犯罪的画面,其中不平等和脆弱性的交集有助于解释为什么这一人口群体比任何其他年龄组更容易成为性暴力的目标。文摘:这篇文章在加拿大方格学报的过客促使青少年女童性犯罪侵害您的年龄与祖国的包容性,with a view to the类型识别that are making it to court of框,如果块these are in, and what are the信仰保存类型of裁决书的存在于我们每个人学习,这样的犯罪。正在审查的案件中,绝大多数涉及的男子年龄比申诉人大得多。被告与投诉者的平均年龄差异为19岁,不包括家庭成员,为15.6岁。少数涉及近龄同龄人的案件往往包括性侵犯以外的暴力。在大约30%的案件中,原告至少在发生一些虐待行为时睡着了或喝醉了。这些案件呈现出一幅犯罪画面,其中的不平等和脆弱性相互交织,有助于解释为什么这一人口统计数字比任何其他年龄组更多地针对性暴力。
{"title":"The \"Statutory Rape\" Myth: A Case Law Study of Sexual Assaults against Adolescent Girls","authors":"I. Grant, Janine Benedet","doi":"10.3138/cjwl.31.2.03","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.03","url":null,"abstract":"Abstract:Dans le présent article, les auteures passent en revue trois ans de jurisprudence canadienne impliquant des infractions de nature sexuelle contre des adolescentes âgées de douze à dix-sept ans. Elles tentent d'établir quels types de cas se rendent au tribunal, qu'ils donnent lieu à des condamnations ou non, et quels types de peine sont imposés aux individus condamnés pour ces infractions. Dans la grande majorité des cas examinés, les hommes étaient considérablement plus âgés que les plaignantes. La différence d'âge moyenne entre l'accusé et la plaignante était de dix-neuf ans et, en excluant les membres de la famille, de 15,6 ans. Les quelques cas impliquant de jeunes hommes impliquaient souvent de la violence en plus de l'agression sexuelle. Dans environ 30 pour cent des cas, la plaignante dormait ou était en état d'ébriété lorsqu'au moins une partie de ces agressions était commise. Les cas présentent un portrait des crimes où l'intersection des inégalités et des vulnérabilités contribue à expliquer pourquoi ce groupe démographique est ciblé par la violence sexuelle plus que tout autre groupe d'âge.Abstract:This article examines three years of Canadian case law involving sexual offences against adolescent girls between the ages of twelve and seventeen inclusive, with a view to identifying the types of cases that are making it to court, whether these cases are resulting in convictions, and what are the types of sentences being imposed on individuals convicted of these offences. A significant majority of cases under review involved men considerably older than the complainant. The average age difference between the accused and the complainant was nineteen years and, where family members were excluded, 15.6 years. The small number of cases involving close-in-age peers often included violence additional to the sexual assault. In approximately 30 percent of cases, the complainant was asleep or intoxicated when at least some of the abuse was initiated. The cases present a picture of crimes in which intersecting inequalities and vulnerabilities help to explain why this demographic is targeted for sexual violence more than any other age group.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"266 - 292"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46350292","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:C'est dans les années 1980 que le harcèlement sexuel au travail a d'abord été reconnu comme une forme de discrimination. Depuis lors, les concepts de harcèlement sexuel et de discrimination ont considérablement évolué. Le présent article examine comment les tribunaux des droits de la personne abordent les plaintes en matière de harcèlement sexuel au travail à la lumière d'une analyse de décisions rendues par le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique, de 2010 à 2016. En observant la façon dont le tribunal détermine ce qui constitue le harcèlement sexuel, l'auteure suggère que, bien que les tribunaux des droits de la personne comprennent et analysent de mieux en mieux les plaintes de harcèlement sexuel, il subsiste des limites inhérentes à la nature individualiste de la loi anti-discrimination et aux principes juridiques régissant les plaintes de harcèlement sexuel.Abstract:Sexual harassment in the workplace was first recognized as a form of discrimination in the 1980s. Since that time, the concepts of sexual harassment and discrimination have evolved substantially. This article explores how human rights tribunals address complaints of sexual harassment in the workplace through a case analysis of BC Human Rights Tribunal decisions from 2010 to 2016. Focusing on an examination of how the tribunal determines what constitutes sexually harassing conduct, this article suggests that, while human rights tribunals are advancing in their understanding and analysis of sexual harassment claims, there remain inherent limitations associated with the individualized nature of anti-discrimination law and with the legal principles governing complaints of sexual harassment.
摘要:在20世纪80年代,工作中的性骚扰首次被认为是一种歧视形式。从那时起,性骚扰和歧视的概念发生了很大的变化。本文通过对不列颠哥伦比亚省人权法庭(british columbia human rights Tribunal) 2010年至2016年裁决的分析,探讨了人权法庭如何处理工作场所性骚扰投诉。观察法庭如何确定何为性骚扰、作家)认为,尽管人权法庭人员更好的理解和分析有关性骚扰的投诉中,仍然存在局限性,个人主义的反歧视的法律性质和法律原则的性骚扰投诉。摘要:工作场所性骚扰在20世纪80年代首次被认定为一种歧视形式。自那时以来,性骚扰和歧视的概念发生了重大变化。本文通过对BC省人权法院2010年至2016年裁决的案例分析,探讨人权法庭如何处理工作场所性骚扰投诉。重点on an examination of how the法庭(what constitutes病毒性harassing suggests that this一条管道,while in their are human rights)推进《了解and analysis of性骚扰claim,有份礼物inherent限制associated with the individualized of law and with the反歧视法律原则的性质,二次大战《性骚扰投诉。
{"title":"Assessing Sexually Harassing Conduct in the Workplace: An Analysis of BC Human Rights Tribunal Decisions in 2010–16","authors":"B. Hastie","doi":"10.3138/cjwl.31.2.04","DOIUrl":"https://doi.org/10.3138/cjwl.31.2.04","url":null,"abstract":"Abstract:C'est dans les années 1980 que le harcèlement sexuel au travail a d'abord été reconnu comme une forme de discrimination. Depuis lors, les concepts de harcèlement sexuel et de discrimination ont considérablement évolué. Le présent article examine comment les tribunaux des droits de la personne abordent les plaintes en matière de harcèlement sexuel au travail à la lumière d'une analyse de décisions rendues par le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique, de 2010 à 2016. En observant la façon dont le tribunal détermine ce qui constitue le harcèlement sexuel, l'auteure suggère que, bien que les tribunaux des droits de la personne comprennent et analysent de mieux en mieux les plaintes de harcèlement sexuel, il subsiste des limites inhérentes à la nature individualiste de la loi anti-discrimination et aux principes juridiques régissant les plaintes de harcèlement sexuel.Abstract:Sexual harassment in the workplace was first recognized as a form of discrimination in the 1980s. Since that time, the concepts of sexual harassment and discrimination have evolved substantially. This article explores how human rights tribunals address complaints of sexual harassment in the workplace through a case analysis of BC Human Rights Tribunal decisions from 2010 to 2016. Focusing on an examination of how the tribunal determines what constitutes sexually harassing conduct, this article suggests that, while human rights tribunals are advancing in their understanding and analysis of sexual harassment claims, there remain inherent limitations associated with the individualized nature of anti-discrimination law and with the legal principles governing complaints of sexual harassment.","PeriodicalId":44818,"journal":{"name":"Canadian Journal of Women and the Law","volume":"31 1","pages":"293 - 316"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41977547","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}