En établissant les normes de qualité environnementale (NQE) pour évaluer la qualité des eaux de surface, la Commission européenne a permis aux États membres de soustraire, à la concentration mesurée, le fond géochimique pour les métaux dissous. La notion de fond géochimique est ainsi introduite afin de distinguer la part d’origine naturelle de la part de l’activité humaine pour l’évaluation de l’état des eaux. La nature géologique et les processus d’altération sont les principaux moteurs de la variabilité spatiale naturelle. L’objectif de l’étude est de déterminer les valeurs de fond géochimique pour les quatre métaux considérés comme polluants spécifiques de l’état écologique (As, Cr, Cu, Zn) et les quatre métaux inclus dans l’état chimique (Cd, Hg, Ni, Pb) sur le bassin Seine-Normandie. Un fond géochimique a été calculé à la masse d’eau par l’interpolation des mesures de stations peu ou pas touchées par les activités humaines. Parmi les huit métaux, l’arsenic (As) présente les meilleurs résultats d’interpolation grâce à la haute densité et à la répartition homogène des stations de mesure sur le bassin. Cette densité et cette distribution sont possibles par une identification plus précise des sources de pollution, plus difficile chez les autres métaux. La carte de l’arsenic est proche des résultats de fond géochimique sur sédiments. Pour les autres métaux, le chrome (Cr), le cuivre (Cu) et le nickel (Ni) donnent des résultats satisfaisants grâce à des modèles de variogrammes bien corrélés avec les données observées. Cela n’est pas le cas pour le cadmium (Cd), le mercure (Hg), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) pour lesquels plusieurs facteurs peuvent expliquer des modèles de variogrammes peu fiables comme des pollutions diffuses, des concentrations très faibles donc difficilement mesurables et la faible disponibilité de données.
{"title":"Détermination du fond géochimique pour les métaux dissous dans les eaux de surface du bassin Seine-Normandie","authors":"A. Quentin, A. Pellet","doi":"10.1051/tsm/201909033","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/tsm/201909033","url":null,"abstract":"En établissant les normes de qualité environnementale (NQE) pour évaluer la qualité des eaux de surface, la Commission européenne a permis aux États membres de soustraire, à la concentration mesurée, le fond géochimique pour les métaux dissous. La notion de fond géochimique est ainsi introduite afin de distinguer la part d’origine naturelle de la part de l’activité humaine pour l’évaluation de l’état des eaux. La nature géologique et les processus d’altération sont les principaux moteurs de la variabilité spatiale naturelle. L’objectif de l’étude est de déterminer les valeurs de fond géochimique pour les quatre métaux considérés comme polluants spécifiques de l’état écologique (As, Cr, Cu, Zn) et les quatre métaux inclus dans l’état chimique (Cd, Hg, Ni, Pb) sur le bassin Seine-Normandie. Un fond géochimique a été calculé à la masse d’eau par l’interpolation des mesures de stations peu ou pas touchées par les activités humaines. Parmi les huit métaux, l’arsenic (As) présente les meilleurs résultats d’interpolation grâce à la haute densité et à la répartition homogène des stations de mesure sur le bassin. Cette densité et cette distribution sont possibles par une identification plus précise des sources de pollution, plus difficile chez les autres métaux. La carte de l’arsenic est proche des résultats de fond géochimique sur sédiments. Pour les autres métaux, le chrome (Cr), le cuivre (Cu) et le nickel (Ni) donnent des résultats satisfaisants grâce à des modèles de variogrammes bien corrélés avec les données observées. Cela n’est pas le cas pour le cadmium (Cd), le mercure (Hg), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) pour lesquels plusieurs facteurs peuvent expliquer des modèles de variogrammes peu fiables comme des pollutions diffuses, des concentrations très faibles donc difficilement mesurables et la faible disponibilité de données.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46288742","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le génie végétal est une alternative écologique au génie civil pour contrôler l’érosion des berges des cours d’eau.Vial’introduction active de végétaux vivants, ces techniques d’ingénierie peuvent également faciliter ou accélérer la restauration écologique des zones riveraines en i) améliorant la qualité de l’habitat riverain et en ii) favorisant une recolonisation de la partie émergée et immergée de la berge par des espèces cibles. Notre étude vise à caractériser comment différentes techniques de stabilisation des berges, d’âges différents, influencent la diversité et la composition des micro-habitats aquatiques et des macro-invertébrés benthiques associés. Au total, 37 berges ont été échantillonnées et hiérarchisées selon un indice de qualité de l’habitat riverain croisant le type et l’âge des ouvrages et représentant un gradient de végétalisation croissant de la berge. Nos résultats montrent que la richesse et le potentiel d’habitabilité des micro-habitats aquatiques augmentent significativement avec la qualité de l’habitat riverain. Spécifiquement, le génie végétal permet une meilleure représentation de micro-habitats à forts potentiels biogènes, comme c’est le cas des systèmes racinaires immergés. Cette augmentation de la qualité de l’habitat aquatique se traduit par une plus grande diversité taxinomique de macro-invertébrés benthiques au niveau des berges stabilisées par les techniques de génie végétal. Pris dans leur ensemble, nos résultats pointent la plus-value du génie végétal pour la restauration écologique des compartiments terrestre et aquatique des berges dégradées.
{"title":"Le génie végétal favorise une plus grande diversité de micro-habitats aquatiques et de macro-invertébrés benthiques","authors":"P. Janssen, P. Cavaillé, A. Vivier, A. Evette","doi":"10.1051/tsm/201909055","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/tsm/201909055","url":null,"abstract":"Le génie végétal est une alternative écologique au génie civil pour contrôler l’érosion des berges des cours d’eau.Vial’introduction active de végétaux vivants, ces techniques d’ingénierie peuvent également faciliter ou accélérer la restauration écologique des zones riveraines en i) améliorant la qualité de l’habitat riverain et en ii) favorisant une recolonisation de la partie émergée et immergée de la berge par des espèces cibles. Notre étude vise à caractériser comment différentes techniques de stabilisation des berges, d’âges différents, influencent la diversité et la composition des micro-habitats aquatiques et des macro-invertébrés benthiques associés. Au total, 37 berges ont été échantillonnées et hiérarchisées selon un indice de qualité de l’habitat riverain croisant le type et l’âge des ouvrages et représentant un gradient de végétalisation croissant de la berge. Nos résultats montrent que la richesse et le potentiel d’habitabilité des micro-habitats aquatiques augmentent significativement avec la qualité de l’habitat riverain. Spécifiquement, le génie végétal permet une meilleure représentation de micro-habitats à forts potentiels biogènes, comme c’est le cas des systèmes racinaires immergés. Cette augmentation de la qualité de l’habitat aquatique se traduit par une plus grande diversité taxinomique de macro-invertébrés benthiques au niveau des berges stabilisées par les techniques de génie végétal. Pris dans leur ensemble, nos résultats pointent la plus-value du génie végétal pour la restauration écologique des compartiments terrestre et aquatique des berges dégradées.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44452215","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Actipol est un logiciel, accessible aux opérateurs Veolia via une plateforme Web dédiée, qui permet de faire le lien entre activités économiques et substances potentiellement émises par celles-ci. Depuis ses premiers développements, dans les années 1990, Actipol a toujours eu pour vocation d’assurer la protection du système d’assainissement vis-à-vis des effluents non domestiques et de préserver la qualité des sous-produits en vue de leur valorisation. L’outil s’inscrit dans une démarche globale de maîtrise de la qualité des effluents depuis les sources d’émission jusqu’au milieu naturel. Les récents développements améliorent notablement l’expérience de l’utilisateur lors des démarches d’identification des sources de pollution à l’échelle d’un territoire telles que celles requises réglementairement en assainissement (diagnostics vers l’amont – RSDE, recherche des sources de contamination des boues – arrêté du 21 juillet 2015), ou lors des démarches de protection des ressources en eau (diagnostic territorial des pressions). Les retours d’expérience montrent que, couplé à des campagnes de terrain, cet outil permet d’identifier les émetteurs et de proposer un plan d’action approprié.
{"title":"Actipol 4Gi : un outil au service de la recherche des émetteurs de micropolluants sur les territoires","authors":"H. Reisser, C. Pagotto, T. Forestier, T. Trotouin","doi":"10.1051/TSM/201907053","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907053","url":null,"abstract":"Actipol est un logiciel, accessible aux opérateurs Veolia via une plateforme Web dédiée, qui permet de faire le lien entre activités économiques et substances potentiellement émises par celles-ci. Depuis ses premiers développements, dans les années 1990, Actipol a toujours eu pour vocation d’assurer la protection du système d’assainissement vis-à-vis des effluents non domestiques et de préserver la qualité des sous-produits en vue de leur valorisation. L’outil s’inscrit dans une démarche globale de maîtrise de la qualité des effluents depuis les sources d’émission jusqu’au milieu naturel. Les récents développements améliorent notablement l’expérience de l’utilisateur lors des démarches d’identification des sources de pollution à l’échelle d’un territoire telles que celles requises réglementairement en assainissement (diagnostics vers l’amont – RSDE, recherche des sources de contamination des boues – arrêté du 21 juillet 2015), ou lors des démarches de protection des ressources en eau (diagnostic territorial des pressions). Les retours d’expérience montrent que, couplé à des campagnes de terrain, cet outil permet d’identifier les émetteurs et de proposer un plan d’action approprié.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46059003","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article présente les résultats des essais effectués sur la station de traitement des eaux usées (STEU) d’Herford (Allemagne) en vue d’éliminer les micropolluants organiques présents dans les eaux traitées, cela au moyen d’une unité mobile de traitement complémentaire (Mobile Water Services). Un traitement tertiaire constitué par un pilote Actiflo Carb – réacteur à charbon actif en poudre (CAP) – a ainsi été mis en oeuvre. Le charbon actif en poudre testé, choisi après essais en laboratoire, est l’Aquasorb MP23 de la société Jacobi. Les résultats obtenus montrent que la plupart des micropolluants organiques sont éliminés à plus de 80 % pour des concentrations en CAP qui se situent autour de 18 g/m3. Les expérimentations permettent de souligner l’efficacité du pilote en matière tant de qualité d’eau produite (turbidité, demande chimique en oxygène) que d’efficacité vis-à-vis des composés responsables des perturbations endocriniennes.
{"title":"Les micropolluants organiques : présence dans les effluents urbains et traitement – Résultats d’essais pilotes industriels sur la station d’épuration d’Herford (Allemagne)","authors":"A. Gaid, P. Sauvignet","doi":"10.1051/TSM/201907081","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907081","url":null,"abstract":"Cet article présente les résultats des essais effectués sur la station de traitement des eaux usées (STEU) d’Herford (Allemagne) en vue d’éliminer les micropolluants organiques présents dans les eaux traitées, cela au moyen d’une unité mobile de traitement complémentaire (Mobile Water Services). Un traitement tertiaire constitué par un pilote Actiflo Carb – réacteur à charbon actif en poudre (CAP) – a ainsi été mis en oeuvre. Le charbon actif en poudre testé, choisi après essais en laboratoire, est l’Aquasorb MP23 de la société Jacobi. Les résultats obtenus montrent que la plupart des micropolluants organiques sont éliminés à plus de 80 % pour des concentrations en CAP qui se situent autour de 18 g/m3. Les expérimentations permettent de souligner l’efficacité du pilote en matière tant de qualité d’eau produite (turbidité, demande chimique en oxygène) que d’efficacité vis-à-vis des composés responsables des perturbations endocriniennes.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43082980","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’eau du bassin versant de la Menoua subit de plein fouet le phénomène de pollution induite par les activités anthropiques très nombreuses dans la région. L’objectif de ce travail est d’étudier l’évolution spatio-temporelle de la qualité métallique de l’eau de consommation humaine du bassin versant de la Menoua, dans le but d’évaluer son degré de pollution due aux activités anthropiques. Cela afin d’estimer le niveau de risque sanitaire que court la population exposée à sa consommation. L’analyse physico-chimique (pH, température, conductivité électrique, turbidité et oxygène dissous) et métallique (Pb, Ni, Fe, Zn et Cu) a été faite sur 132 échantillons prélevés dans 33 sites répartis durant deux saisons, dont deux campagnes en saison sèche et deux autres en saison pluvieuse. Il en ressort que les eaux ont un pH acide compris entre 5,70 et 6,02, une faible minéralisation, une conductivité comprise entre 107,85 et 146,74 μS/cm et une forte turbidité comprise entre 0,58 et 0,68 NFU. Les résultats d’analyse en métaux mettent en évidence une forte contamination en fer, compris entre 0,79 et 0,89 mg/L, avec une toxicité forte, le quotient de danger étant supérieur à 1. Les autres métaux, Pb, Zn, Cu, Ni présents dans les ressources sont révélateurs d’une pollution anthropique, mais ne constituent pas un risque pour la boisson.
{"title":"Impact anthropique sur la qualité métallique de l’eau du bassin versant de la Menoua et risque sanitaire","authors":"C. V. S. Nguefack, R. Ndjouenkeu, M. Ngassoum","doi":"10.1051/TSM/201907025","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907025","url":null,"abstract":"L’eau du bassin versant de la Menoua subit de plein fouet le phénomène de pollution induite par les activités anthropiques très nombreuses dans la région. L’objectif de ce travail est d’étudier l’évolution spatio-temporelle de la qualité métallique de l’eau de consommation humaine du bassin versant de la Menoua, dans le but d’évaluer son degré de pollution due aux activités anthropiques. Cela afin d’estimer le niveau de risque sanitaire que court la population exposée à sa consommation. L’analyse physico-chimique (pH, température, conductivité électrique, turbidité et oxygène dissous) et métallique (Pb, Ni, Fe, Zn et Cu) a été faite sur 132 échantillons prélevés dans 33 sites répartis durant deux saisons, dont deux campagnes en saison sèche et deux autres en saison pluvieuse. Il en ressort que les eaux ont un pH acide compris entre 5,70 et 6,02, une faible minéralisation, une conductivité comprise entre 107,85 et 146,74 μS/cm et une forte turbidité comprise entre 0,58 et 0,68 NFU. Les résultats d’analyse en métaux mettent en évidence une forte contamination en fer, compris entre 0,79 et 0,89 mg/L, avec une toxicité forte, le quotient de danger étant supérieur à 1. Les autres métaux, Pb, Zn, Cu, Ni présents dans les ressources sont révélateurs d’une pollution anthropique, mais ne constituent pas un risque pour la boisson.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41640332","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
F. Fuchs, B. Lespinasse, A. Lorente, A. Benassaya, B. Goral, N. Talazac, N. Rampnoux, C. Pagotto, E. Gomez, H. Fenet
Depuis 2015, la métropole de Montpellier finance des actions de recherche et développement au travers de contrats de délégation de service public de l’assainissement. Un des projets a porté sur l’évaluation des actions de réduction à la source des micropolluants d’un établissement de soin, la Polyclinique Saint-Roch, engagé depuis 2013 dans une politique de développement durable, de réduction de ses impacts sur l’environnement, qui a fait l’objet d’un transfert dans un nouvel établissement en 2016. Veolia a lancé, dans ce contexte, une étude multipartenaire (Polyclinique Saint-Roch, UMR HydroSciences Montpellier, métropole de Montpellier et Veolia Eau), afin de caractériser les rejets d’assainissement de l’ancien et du nouvel établissement, ce dernier ayant mis en oeuvre de nouvelles pratiques pour diminuer ses rejets. Cette étude se décline en plusieurs actions : sélectionner au préalable des molécules susceptibles d’être représentatives de l’activité de soins, les quantifier dans les eaux usées, prédire les concentrations de molécules médicamenteuses représentatives (calcul d’un PEC : concentration prédite dans l’environnement) et les comparer aux valeurs mesurées. Le changement des pratiques a une répercussion significative sur la réduction des flux de micropolluants rejetés au réseau par la Polyclinique Saint-Roch, qui est suffisante pour ne pas engager de prétraitements sur leur site. La démarche est transposable aux autres établissements de soins de la métropole. La méthode de calcul des PEC dans les eaux usées est acceptable et intéressante pour un diagnostic préalable et/ou une approche globale des émissions.
自2015年以来,蒙彼利埃大都会区通过公共卫生服务授权合同资助研发行动。一个项目侧重于评估污染物源头减排行动的一个营业地细心、圣罗克门诊部自2013年以来,在可持续发展的政策,减少其对环境的影响,该标的转让2016年修建一所新的学校。在此背景下,威立雅发起了一项多合作伙伴研究(Polyclinique Saint-Roch、UMR HydroSciences Montpellier、metropole de Montpellier和威立雅水务),以确定新旧设施的污水排放特征,后者已经实施了新的做法来减少排放。:这项研究分为若干行动事先挑选的分子易护理活动的代表性、废水中的量化预测药物分子的浓度(计算具有代表性:佩奇的预测环境浓度)和与实测值进行比较。这种做法的改变对减少圣罗克综合诊所排放到网络中的微污染物流量有重大影响,这足以避免在其现场进行预处理。这种方法可以转移到大都市的其他医疗机构。计算废水PEC的方法是可接受的,对于预先诊断和/或全球排放方法是有价值的。
{"title":"Agir contre les micropolluants issus des établissements de soin : un exemple de démarche concertée entre Montpellier Méditerranée Métropole et la Polyclinique Saint-Roch (Montpellier)","authors":"F. Fuchs, B. Lespinasse, A. Lorente, A. Benassaya, B. Goral, N. Talazac, N. Rampnoux, C. Pagotto, E. Gomez, H. Fenet","doi":"10.1051/TSM/201907093","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907093","url":null,"abstract":"Depuis 2015, la métropole de Montpellier finance des actions de recherche et développement au travers de contrats de délégation de service public de l’assainissement. Un des projets a porté sur l’évaluation des actions de réduction à la source des micropolluants d’un établissement de soin, la Polyclinique Saint-Roch, engagé depuis 2013 dans une politique de développement durable, de réduction de ses impacts sur l’environnement, qui a fait l’objet d’un transfert dans un nouvel établissement en 2016. Veolia a lancé, dans ce contexte, une étude multipartenaire (Polyclinique Saint-Roch, UMR HydroSciences Montpellier, métropole de Montpellier et Veolia Eau), afin de caractériser les rejets d’assainissement de l’ancien et du nouvel établissement, ce dernier ayant mis en oeuvre de nouvelles pratiques pour diminuer ses rejets. Cette étude se décline en plusieurs actions : sélectionner au préalable des molécules susceptibles d’être représentatives de l’activité de soins, les quantifier dans les eaux usées, prédire les concentrations de molécules médicamenteuses représentatives (calcul d’un PEC : concentration prédite dans l’environnement) et les comparer aux valeurs mesurées. Le changement des pratiques a une répercussion significative sur la réduction des flux de micropolluants rejetés au réseau par la Polyclinique Saint-Roch, qui est suffisante pour ne pas engager de prétraitements sur leur site. La démarche est transposable aux autres établissements de soins de la métropole. La méthode de calcul des PEC dans les eaux usées est acceptable et intéressante pour un diagnostic préalable et/ou une approche globale des émissions.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41790636","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pour améliorer la représentativité des échantillonnages réalisés en réseau d’assainissement, de nouveaux outils dit échantillonneurs passifs se développent aujourd’hui. Ainsi, les pieuvres en polyéthylène ont été conçues pour échantillonner les métaux. Une étude a été menée pour évaluer la possibilité d’utiliser ces pieuvres en polyéthylène pour suivre les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les polychlorobiphényles (PCB) dans les réseaux d’eaux usées. Les résultats ont montré que ces dispositifs et en particulier le dépôt qu’ils supportent captent bien les espèces recherchées, mais la grande variabilité des dépôts récupérés induit une forte variabilité sur les résultats. Par ailleurs, la charge qu’elles peuvent présenter provoque de fortes interférences aux protocoles analytiques mis en oeuvre. Des pieuvres en silicone ont alors été conçues et appliquées pour répondre à ce besoin spécifique. Elles ciblent la fraction dissoute et sont moins sujettes aux problèmes d’interférence apportés par la fraction particulaire. De plus, elles ne sont pas soumises aux phénomènes de variabilité de dépôt, car les substances sont directement captées par les bandes. Les méthodes analytiques associées sont simples de mise en oeuvre et offrent une haute sensibilité. Les pieuvres en polyéthylène et en silicone sont aujourd’hui utilisées préférentiellement chez Veolia pour le suivi respectif des métaux et des HAP et PCB en réseau d’assainissement.
{"title":"Développement d’un échantillonneur passif pour rechercher les sources de contaminations organiques dans les réseaux d’assainissement","authors":"C. Tondelier, P. Mivelaz, M. Letort, G. Leroy","doi":"10.1051/TSM/201907041","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907041","url":null,"abstract":"Pour améliorer la représentativité des échantillonnages réalisés en réseau d’assainissement, de nouveaux outils dit échantillonneurs passifs se développent aujourd’hui. Ainsi, les pieuvres en polyéthylène ont été conçues pour échantillonner les métaux. Une étude a été menée pour évaluer la possibilité d’utiliser ces pieuvres en polyéthylène pour suivre les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les polychlorobiphényles (PCB) dans les réseaux d’eaux usées. Les résultats ont montré que ces dispositifs et en particulier le dépôt qu’ils supportent captent bien les espèces recherchées, mais la grande variabilité des dépôts récupérés induit une forte variabilité sur les résultats. Par ailleurs, la charge qu’elles peuvent présenter provoque de fortes interférences aux protocoles analytiques mis en oeuvre. Des pieuvres en silicone ont alors été conçues et appliquées pour répondre à ce besoin spécifique. Elles ciblent la fraction dissoute et sont moins sujettes aux problèmes d’interférence apportés par la fraction particulaire. De plus, elles ne sont pas soumises aux phénomènes de variabilité de dépôt, car les substances sont directement captées par les bandes. Les méthodes analytiques associées sont simples de mise en oeuvre et offrent une haute sensibilité. Les pieuvres en polyéthylène et en silicone sont aujourd’hui utilisées préférentiellement chez Veolia pour le suivi respectif des métaux et des HAP et PCB en réseau d’assainissement.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44512148","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ronan Guillossou, J. Roux, R. Mailler, E. Vulliet, C. Morlay, F. Nauleau, J. Gasperi, V. Rocher
Plusieurs traitements avancés tels que l’adsorption sur charbon actif ou l’ozonation sont proposés pour le traitement des micropolluants (MP) au sein des stations de traitement des eaux usées (STEU). Cependant, peu d’informations existent sur les performances des STEU équipées de tels procédés et les bénéfices apportés au regard de l’élimination de multiples familles de MP. Dans cette étude, cinq campagnes d’échantillonnage ont été réalisées pour déterminer l’abattement de 48 MP (principalement des pesticides et des résidus pharmaceutiques) sur une STEU équipée d’un traitement avancé par adsorption sur charbon actif en micrograin en lit fluidisé avec un taux de traitement de 10 g/m3. Le traitement primaire n’a pas affecté la majorité des MP (abattement < 20 %), tandis que le traitement biologique a éliminé les molécules sorbées sur les boues ou biodégradées (> 60 %). Sans traitement avancé, la STEU étudiée ne permet pas de respecter la législation suisse sur les Mp, avec des abattements nettement inférieurs aux 80 % demandés (< 50 %) pour cinq substances indicatrices. Si l’élimination propre au traitement avancé n’a pas été significative (< 10 %) pour les MP déjà bien traités sur la STEU, l’adsorption sur charbon actif permet de diminuer de manière significative leur concentration (ex. : diminution d’un facteur 100 pour l’ibuprofène) et ainsi de limiter l’impact de la STEU sur le milieu récepteur. L’élimination propre au traitement avancé a été importante (30 à 60 %) pour les composés récalcitrants aux traitements conventionnels et permet d’atteindre des abattements globaux supérieurs à 60 % pour la majorité des MP. Une dose de charbon actif plus élevée serait nécessaire pour obtenir des abattements plus importants, notamment pour les MP utilisés en Suisse comme substances indicatrices. Cette étude a aussi permis de fournir les premières données sur le comportement de plusieurs molécules (acétamipride, estrone, glyphosate, imidaclopride, lorazépam et ofloxacine) le long d’une STEU équipée d’un traitement avancé.
{"title":"Micropolluants dans les eaux usées : qu’apporte un traitement avancé par adsorption sur charbon actif après un traitement conventionnel ?","authors":"Ronan Guillossou, J. Roux, R. Mailler, E. Vulliet, C. Morlay, F. Nauleau, J. Gasperi, V. Rocher","doi":"10.1051/TSM/201907067","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201907067","url":null,"abstract":"Plusieurs traitements avancés tels que l’adsorption sur charbon actif ou l’ozonation sont proposés pour le traitement des micropolluants (MP) au sein des stations de traitement des eaux usées (STEU). Cependant, peu d’informations existent sur les performances des STEU équipées de tels procédés et les bénéfices apportés au regard de l’élimination de multiples familles de MP. Dans cette étude, cinq campagnes d’échantillonnage ont été réalisées pour déterminer l’abattement de 48 MP (principalement des pesticides et des résidus pharmaceutiques) sur une STEU équipée d’un traitement avancé par adsorption sur charbon actif en micrograin en lit fluidisé avec un taux de traitement de 10 g/m3. Le traitement primaire n’a pas affecté la majorité des MP (abattement < 20 %), tandis que le traitement biologique a éliminé les molécules sorbées sur les boues ou biodégradées (> 60 %). Sans traitement avancé, la STEU étudiée ne permet pas de respecter la législation suisse sur les Mp, avec des abattements nettement inférieurs aux 80 % demandés (< 50 %) pour cinq substances indicatrices. Si l’élimination propre au traitement avancé n’a pas été significative (< 10 %) pour les MP déjà bien traités sur la STEU, l’adsorption sur charbon actif permet de diminuer de manière significative leur concentration (ex. : diminution d’un facteur 100 pour l’ibuprofène) et ainsi de limiter l’impact de la STEU sur le milieu récepteur. L’élimination propre au traitement avancé a été importante (30 à 60 %) pour les composés récalcitrants aux traitements conventionnels et permet d’atteindre des abattements globaux supérieurs à 60 % pour la majorité des MP. Une dose de charbon actif plus élevée serait nécessaire pour obtenir des abattements plus importants, notamment pour les MP utilisés en Suisse comme substances indicatrices. Cette étude a aussi permis de fournir les premières données sur le comportement de plusieurs molécules (acétamipride, estrone, glyphosate, imidaclopride, lorazépam et ofloxacine) le long d’une STEU équipée d’un traitement avancé.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46234559","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Guillaume Attard, Y. Rossier, J. Bardonnet, L. Eisenlohr
En France, plusieurs milliers de captages d’eau potable présentent une dégradation avérée de la qualité de l’eau due aux pollutions diffuses, par exemple liée aux nitrates ou aux micropolluants. Une bonne partie d’entre eux exploite une ressource de nappe libre, en milieu poreux. Les gestionnaires de ces captages ont besoin de connaître les secteurs sur lesquels agir en priorité pour améliorer la qualité de l’eau prélevée et le temps de retour sur investissement des actions engagées sur les aires d’alimentation de captage (AAC). Cet article présente une méthode cartographique simple d’utilisation permettant d’optimiser les programmes d’actions consacrés à la reconquête qualitative de ces captages. Cette méthode repose sur le choix, la projection et le traitement dans un système d’information géographique (SIG) d’abaques mis à disposition par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Ces abaques ont été élaborés par modélisation numérique déterministe en résolvant l’équation d’advection-dispersion en écoulement inversé. Les données nécessaires pour l’application de cette méthode sont : une cartographie de l’AAC avec la localisation du captage, une carte piézométrique de l’aquifère et sa perméabilité, la recharge pluviométrique de la nappe et le débit du captage. La projection d’un abaque sur une AAC permet d’obtenir une cartographie des parcelles qui ont la plus forte contribution à l’alimentation du captage ainsi que les temps de transit de l’eau souterraine jusqu’au captage les plus courts. Ainsi, la méthode proposée constitue une aide à la décision pour la construction des programmes d’actions destinés à reconquérir la qualité des captages d’eau potable et permet le suivi et l’analyse des actions déjà mises en œuvre.
{"title":"Quantifier la contribution des parcelles et les temps de transit de l’eau souterraine pour protéger la qualité des captages d’eau potable","authors":"Guillaume Attard, Y. Rossier, J. Bardonnet, L. Eisenlohr","doi":"10.1051/TSM/201906039","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/TSM/201906039","url":null,"abstract":"En France, plusieurs milliers de captages d’eau potable présentent une dégradation avérée de la qualité de l’eau due aux pollutions diffuses, par exemple liée aux nitrates ou aux micropolluants. Une bonne partie d’entre eux exploite une ressource de nappe libre, en milieu poreux. Les gestionnaires de ces captages ont besoin de connaître les secteurs sur lesquels agir en priorité pour améliorer la qualité de l’eau prélevée et le temps de retour sur investissement des actions engagées sur les aires d’alimentation de captage (AAC). Cet article présente une méthode cartographique simple d’utilisation permettant d’optimiser les programmes d’actions consacrés à la reconquête qualitative de ces captages. Cette méthode repose sur le choix, la projection et le traitement dans un système d’information géographique (SIG) d’abaques mis à disposition par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Ces abaques ont été élaborés par modélisation numérique déterministe en résolvant l’équation d’advection-dispersion en écoulement inversé. Les données nécessaires pour l’application de cette méthode sont : une cartographie de l’AAC avec la localisation du captage, une carte piézométrique de l’aquifère et sa perméabilité, la recharge pluviométrique de la nappe et le débit du captage. La projection d’un abaque sur une AAC permet d’obtenir une cartographie des parcelles qui ont la plus forte contribution à l’alimentation du captage ainsi que les temps de transit de l’eau souterraine jusqu’au captage les plus courts. Ainsi, la méthode proposée constitue une aide à la décision pour la construction des programmes d’actions destinés à reconquérir la qualité des captages d’eau potable et permet le suivi et l’analyse des actions déjà mises en œuvre.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41431949","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}