À la lumière de la conjoncture climatique et démographique actuelle, et afin de limiter l’amenuisement d’une ressource qui se raréfie de manière alarmante alors que la demande en eau est toujours croissante, l’amélioration des performances des réseaux d’eau est une préoccupation majeure pour la plupart des gestionnaires des services publics à travers le monde. L’exercice est d’autant plus complexe lorsque l’on cherche à améliorer des niveaux de performance déjà élevés. Parallèlement, les ressources financières n’étant pas illimitées, la nécessité d’optimiser les investissements, tout en assurant une meilleure gestion de ces réseaux, devient plus pressante. L’utilisation d’outils intelligents permet de tirer profit des avancées technologiques et numériques actuelles, d’instrumenter et de surveiller le réseau afin d’atteindre des objectifs de performance de plus en plus ambitieux. Trois outils sont ainsi déployés pour agir sur les trois grands leviers de la performance réseau : un outil de pilotage de la recherche de fuites qui permet de suivre de manière très opérationnelle la performance des réseaux afin de faire remonter les anomalies pouvant être la conséquence de pertes en eau, un outil d’optimisation des plans de renouvellement basé sur l’état réel du réseau et un outil assurant la gestion optimisée des pressions du réseau, permettant d’éliminer toutes les variations et excès de pression ponctuels et critiques afin de limiter l’endommagement des canalisations et réduire les casses. Le document suivant présente la stratégie déployée pour répondre à ces enjeux sur le réseau du Syndicat de l’Eau du Dunkerquois, qui est à ce jour l’un des plus performants de France.
{"title":"Les outils intelligents au service de la performance environnementale des réseaux sur le Dunkerquois","authors":"F. Claudel, S. Vannoye","doi":"10.36904/202301041","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202301041","url":null,"abstract":"À la lumière de la conjoncture climatique et démographique actuelle, et afin de limiter l’amenuisement d’une ressource qui se raréfie de manière alarmante alors que la demande en eau est toujours croissante, l’amélioration des performances des réseaux d’eau est une préoccupation majeure pour la plupart des gestionnaires des services publics à travers le monde. L’exercice est d’autant plus complexe lorsque l’on cherche à améliorer des niveaux de performance déjà élevés. Parallèlement, les ressources financières n’étant pas illimitées, la nécessité d’optimiser les investissements, tout en assurant une meilleure gestion de ces réseaux, devient plus pressante. L’utilisation d’outils intelligents permet de tirer profit des avancées technologiques et numériques actuelles, d’instrumenter et de surveiller le réseau afin d’atteindre des objectifs de performance de plus en plus ambitieux. Trois outils sont ainsi déployés pour agir sur les trois grands leviers de la performance réseau : un outil de pilotage de la recherche de fuites qui permet de suivre de manière très opérationnelle la performance des réseaux afin de faire remonter les anomalies pouvant être la conséquence de pertes en eau, un outil d’optimisation des plans de renouvellement basé sur l’état réel du réseau et un outil assurant la gestion optimisée des pressions du réseau, permettant d’éliminer toutes les variations et excès de pression ponctuels et critiques afin de limiter l’endommagement des canalisations et réduire les casses. Le document suivant présente la stratégie déployée pour répondre à ces enjeux sur le réseau du Syndicat de l’Eau du Dunkerquois, qui est à ce jour l’un des plus performants de France.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-02-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44162233","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 2020, la concentration en oxyde de soufre autorisée dans les fumées de gaz d’échappement des bateaux de la marine marchande a été réduite d’un facteur 7 par l’Organisation maritime internationale. Pour satisfaire ces nouvelles normes de rejet atmosphérique, les armateurs ont adapté leurs navires et des systèmes de désulfuration des gaz d’échappement ont été installés. Ces unités couplent, d’une part, un procédé d’absorption gaz-liquide pour l’épuration du gaz et, d’autre part, un procédé membranaire pour le traitement des eaux de lavage. L’objectif de la présente étude est d’optimiser ce procédé membranaire. Des membranes d’ultrafiltration multitubulaires en carbure de silicium sont utilisées. La filtration est réalisée à flux constant avec l’application de rétrolavage à intervalle régulier. Les effluents à traiter proviennent directement des navires maritimes étudiés et, après caractérisation de chacun d’eux, ils ont été classifiés comme des fluides à fort ou à faible pouvoir colmatant pour la membrane. Les paramètres opératoires de filtration appliqués varient en fonction des propriétés du fluide. L’influence des paramètres de rétrolavage : fréquence, durée et/ou mode d’injection sur les performances de filtration et de rétention de la membrane est également étudiée. Ainsi il est montré que l’application d’action de décolmatage rapide (inférieur à 5 secondes), et sous pression (3 bars) permet de maintenir la filtration sur plusieurs heures. La réversibilité de la perméabilité est de l’ordre de 80 % et d’importants taux de récupération en eau, supérieurs à 75 %, sont obtenus en fonction du flux de perméat appliqué. En matière de rétention, 100 % des particules en suspension et 80 % en métaux lourds sont éliminés, ce qui permet un rejet dans l’environnement.
{"title":"Traitement des effluents de désulfuration des gaz d’échappement des navires de transport maritime par filtration membranaire","authors":"M. Drouin, G. Parravicini, S. Nasser, P. Moulin","doi":"10.36904/202301027","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202301027","url":null,"abstract":"En 2020, la concentration en oxyde de soufre autorisée dans les fumées de gaz d’échappement des bateaux de la marine marchande a été réduite d’un facteur 7 par l’Organisation maritime internationale. Pour satisfaire ces nouvelles normes de rejet atmosphérique, les armateurs ont adapté leurs navires et des systèmes de désulfuration des gaz d’échappement ont été installés. Ces unités couplent, d’une part, un procédé d’absorption gaz-liquide pour l’épuration du gaz et, d’autre part, un procédé membranaire pour le traitement des eaux de lavage. L’objectif de la présente étude est d’optimiser ce procédé membranaire. Des membranes d’ultrafiltration multitubulaires en carbure de silicium sont utilisées. La filtration est réalisée à flux constant avec l’application de rétrolavage à intervalle régulier. Les effluents à traiter proviennent directement des navires maritimes étudiés et, après caractérisation de chacun d’eux, ils ont été classifiés comme des fluides à fort ou à faible pouvoir colmatant pour la membrane. Les paramètres opératoires de filtration appliqués varient en fonction des propriétés du fluide. L’influence des paramètres de rétrolavage : fréquence, durée et/ou mode d’injection sur les performances de filtration et de rétention de la membrane est également étudiée. Ainsi il est montré que l’application d’action de décolmatage rapide (inférieur à 5 secondes), et sous pression (3 bars) permet de maintenir la filtration sur plusieurs heures. La réversibilité de la perméabilité est de l’ordre de 80 % et d’importants taux de récupération en eau, supérieurs à 75 %, sont obtenus en fonction du flux de perméat appliqué. En matière de rétention, 100 % des particules en suspension et 80 % en métaux lourds sont éliminés, ce qui permet un rejet dans l’environnement.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-02-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45891635","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pour traiter les eaux résiduaires, le procédé à boues activées conventionnel reste le plus utilisé dans les pays industrialisés. Ce procédé peut être intensifié en densifiant la biomasse épuratoire. L’installation d’hydrocyclones sur la boucle d’extraction des boues, créant une pression de sélection des particules les plus denses, est l’une des méthodes de densification employées. L’objectif de cet article est d’analyser le fonctionnement d’une file de traitement par boues activées de la station d’épuration de Dijon, équipée d’une batterie d’hydrocyclones. Les performances obtenues ont été comparées à celles d’une file témoin. Les résultats montrent la nette amélioration de la capacité des boues à décanter de la file densifiée, et le maintien d’un indice de boues inférieur à 100 mL/g, même en début de période hivernale habituellement accompagné d’un foisonnement filamenteux. Les performances de traitement sur les deux files sont similaires pour le traitement du carbone. La file densifiée montre un fléchissement du flux nitrifié, lié à une limitation de l’apport d’oxygène. Des mesures complémentaires sont requises pour imputer cette limitation à la taille des particules, significativement plus élevée dans la file densifiée, ou à une capacité de transfert d’oxygène différente, en lien avec les modifications de comportement rhéologique observées. Ces mesures permettront également de préciser le bilan énergétique du système, en prenant en compte l’ensemble des modifications induites (puissances d’agitation et de pompage requises, notamment).
{"title":"Densification des boues activées par hydrocyclones – impact de la granulation partielle sur les performances de traitement","authors":"S. Gillot, Y. Fayolle, C. Roche","doi":"10.36904/202212133","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212133","url":null,"abstract":"Pour traiter les eaux résiduaires, le procédé à boues activées conventionnel reste le plus utilisé dans les pays industrialisés. Ce procédé peut être intensifié en densifiant la biomasse épuratoire. L’installation d’hydrocyclones sur la boucle d’extraction des boues, créant une pression de sélection des particules les plus denses, est l’une des méthodes de densification employées. L’objectif de cet article est d’analyser le fonctionnement d’une file de traitement par boues activées de la station d’épuration de Dijon, équipée d’une batterie d’hydrocyclones. Les performances obtenues ont été comparées à celles d’une file témoin. Les résultats montrent la nette amélioration de la capacité des boues à décanter de la file densifiée, et le maintien d’un indice de boues inférieur à 100 mL/g, même en début de période hivernale habituellement accompagné d’un foisonnement filamenteux. Les performances de traitement sur les deux files sont similaires pour le traitement du carbone. La file densifiée montre un fléchissement du flux nitrifié, lié à une limitation de l’apport d’oxygène. Des mesures complémentaires sont requises pour imputer cette limitation à la taille des particules, significativement plus élevée dans la file densifiée, ou à une capacité de transfert d’oxygène différente, en lien avec les modifications de comportement rhéologique observées. Ces mesures permettront également de préciser le bilan énergétique du système, en prenant en compte l’ensemble des modifications induites (puissances d’agitation et de pompage requises, notamment).","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42367340","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La nappe souterraine de Houlle-Moulle située à 40 km de Dunkerque est la seule ressource en eau potable pour plus de 215 000 habitants de l’agglomération dunkerquoise. En effet, le territoire dunkerquois ne dispose pas de ressource en eau potable exploitable. Au début des années 1970, le Syndicat de l’Eau du Dunkerquois a initié, de manière visionnaire, une véritable stratégie de gestion intégrée de la ressource en eau. Dès 1973, une unité de réalimentation de la nappe a été créée à Moulle (Pas-de-Calais) afin de sécuriser l’alimentation en eau en réinfiltrant de l’eau de surface pour anticiper un déficit de recharge de la nappe. L’eau de surface est prélevée dans la rivière « la Houlle » et fait l’objet d’un traitement physico-chimique poussé (tamisage, ozonation, décantation ou flottation, filtration sur charbon actif). Cette eau traitée est infiltrée via un bassin de réalimentation aménagé dans la zone de captage sur la craie fissurée. La réalimentation est mise en service sur la base de différents indicateurs (niveaux de la nappe à la fin de la période de recharge, niveaux d’eau dynamiques dans les forages…). Les volumes réalimentés ont largement diminué ces dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cette diminution, les prélèvements dans la nappe ont diminué significativement et l’amélioration des connaissances de l’hydrosystème permet de solliciter de manière plus précise l’unité de réalimentation. Cet outil de gestion dynamique de la ressource en eau souterraine est un des outils mobilisables pour anticiper les effets du changement climatique.
Houlle Moulle地下水位距离敦刻尔克40公里,是敦刻尔克市215000多名居民的唯一饮用水资源。事实上,敦刻尔克地区没有可开发的饮用水资源。20世纪70年代初,敦刻尔克水务联合会以一种富有远见的方式发起了一项真正的水资源综合管理战略。1973年,在Moulle(Pas de Calais)建立了一个地下水补给装置,通过重新过滤地表水来确保供水,以预测地下水补给不足。地表水从“La Houlle”河中抽取,并进行广泛的物理化学处理(筛分、臭氧氧化、倾析或浮选、活性炭过滤)。该处理过的水通过布置在裂缝白垩上的收集区中的再补给池渗透。根据各种指标(补给期结束时的水位、钻孔中的动态水位等)进行补给。近年来,补充量大幅下降。有几个因素解释了这一减少,地下水抽取量显著减少,水系统知识的提高使得可以更准确地调用补给装置。这一动态地下水资源管理工具是预测气候变化影响的可用工具之一。
{"title":"La recharge artificielle de la nappe pour pérenniser la ressource : retour d’expérience de l’unité de Moulle (Pas-de-Calais)","authors":"E. Ducrocq, S. Vannoye, F. Mazouni","doi":"10.36904/202212043","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212043","url":null,"abstract":"La nappe souterraine de Houlle-Moulle située à 40 km de Dunkerque est la seule ressource en eau potable pour plus de 215 000 habitants de l’agglomération dunkerquoise. En effet, le territoire dunkerquois ne dispose pas de ressource en eau potable exploitable. Au début des années 1970, le Syndicat de l’Eau du Dunkerquois a initié, de manière visionnaire, une véritable stratégie de gestion intégrée de la ressource en eau. Dès 1973, une unité de réalimentation de la nappe a été créée à Moulle (Pas-de-Calais) afin de sécuriser l’alimentation en eau en réinfiltrant de l’eau de surface pour anticiper un déficit de recharge de la nappe. L’eau de surface est prélevée dans la rivière « la Houlle » et fait l’objet d’un traitement physico-chimique poussé (tamisage, ozonation, décantation ou flottation, filtration sur charbon actif). Cette eau traitée est infiltrée via un bassin de réalimentation aménagé dans la zone de captage sur la craie fissurée. La réalimentation est mise en service sur la base de différents indicateurs (niveaux de la nappe à la fin de la période de recharge, niveaux d’eau dynamiques dans les forages…). Les volumes réalimentés ont largement diminué ces dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cette diminution, les prélèvements dans la nappe ont diminué significativement et l’amélioration des connaissances de l’hydrosystème permet de solliciter de manière plus précise l’unité de réalimentation. Cet outil de gestion dynamique de la ressource en eau souterraine est un des outils mobilisables pour anticiper les effets du changement climatique.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43712294","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’étude présente un état des lieux de la qualité des eaux résiduaires issues du centre d’oncologie de l’institut universitaire de Toulouse (IUCT-O). Cette étude est destinée à évaluer l’impact potentiel des molécules déversées par son rejet en Garonne après le traitement par la station d’épuration, pour aider à la décision quant à la nécessité d’implanter une solution de traitement des eaux à la sortie du site de l’Oncopole. Pour se faire, une cartographie des molécules pharmaceutiques, et en particulier antibiotiques et anticancéreuses, présentes dans les eaux usées de l’IUCT-O a été menée. Elle s’est appuyée sur une campagne de prélèvements sur deux semaines. Les résultats sont exprimés successivement en termes de détection, de quantification pour les concentrations et les flux médicamenteux. Sur la base de ces résultats, une analyse des impacts potentiels des eaux usées de l’établissement au niveau de la station d’épuration de Ginestous, exutoire des eaux de l’IUCT-O, puis de son rejet en Garonne est menée par l’appréciation des ratios usuels de concentration dans l’environnement versus la concentration minimale sans effet pour une molécule donnée. Ainsi, la méthode choisie a permis de détecter 113 molécules, pour une concentration cumulée totale de 2 mg/L (due pour 75 % à des analgésiques et pour 10 % à des stimulants). L’ordre de grandeur des concentrations cumulées en antibiotiques est compris entre 50 à 150 μg/L, tandis que pour les anticancéreux il se situe entre quelques μg/L et 45 μg/L. Les données de flux urbains étaient disponibles pour seulement 13 molécules. Parmi elles, une contribution majeure en masse du cyclophosphamide a pu être mise en évidence. L’application des ratios concentration prédite dans l’environnement/concentration prédite sans effet (PEC/PNEC) n’a cependant pas fait ressortir de risque majeur sur aucune de ces molécules, cela étant essentiellement dû à un facteur de dilution important.
{"title":"Caractérisation de l’eau usée d’un centre d’oncologie pour l’estimation de l’impact du déversement de ses molécules pharmaceutiques en rivière","authors":"L. Cavaille, J. Canonge, C. Albasi","doi":"10.36904/202212091","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212091","url":null,"abstract":"L’étude présente un état des lieux de la qualité des eaux résiduaires issues du centre d’oncologie de l’institut universitaire de Toulouse (IUCT-O). Cette étude est destinée à évaluer l’impact potentiel des molécules déversées par son rejet en Garonne après le traitement par la station d’épuration, pour aider à la décision quant à la nécessité d’implanter une solution de traitement des eaux à la sortie du site de l’Oncopole. Pour se faire, une cartographie des molécules pharmaceutiques, et en particulier antibiotiques et anticancéreuses, présentes dans les eaux usées de l’IUCT-O a été menée. Elle s’est appuyée sur une campagne de prélèvements sur deux semaines. Les résultats sont exprimés successivement en termes de détection, de quantification pour les concentrations et les flux médicamenteux. Sur la base de ces résultats, une analyse des impacts potentiels des eaux usées de l’établissement au niveau de la station d’épuration de Ginestous, exutoire des eaux de l’IUCT-O, puis de son rejet en Garonne est menée par l’appréciation des ratios usuels de concentration dans l’environnement versus la concentration minimale sans effet pour une molécule donnée. Ainsi, la méthode choisie a permis de détecter 113 molécules, pour une concentration cumulée totale de 2 mg/L (due pour 75 % à des analgésiques et pour 10 % à des stimulants). L’ordre de grandeur des concentrations cumulées en antibiotiques est compris entre 50 à 150 μg/L, tandis que pour les anticancéreux il se situe entre quelques μg/L et 45 μg/L. Les données de flux urbains étaient disponibles pour seulement 13 molécules. Parmi elles, une contribution majeure en masse du cyclophosphamide a pu être mise en évidence. L’application des ratios concentration prédite dans l’environnement/concentration prédite sans effet (PEC/PNEC) n’a cependant pas fait ressortir de risque majeur sur aucune de ces molécules, cela étant essentiellement dû à un facteur de dilution important.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45358691","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
T. Lepelletier, H. Chièze, M. Bertrand, T. Bienvenu, M. Couet, A. Lister, J. Georges, A. Saint-germain, P. Kerhervé, L. Hassig
Cet article présente une étude de cas pour évaluer les interactions entre un grand système d’assainissement et une crue entraînant des débordements, sur la base d’une modélisation hydraulique. L’étude de cas présentée ici est réalisée sur le réseau d’assainissement de la zone centrale de l’Île-de-France, confrontée à une inondation majeure le long du bassin de la Seine et de la Marne. Ce réseau joue un rôle majeur de protection contre les inondations en évacuant les flux excédentaires des précipitations, de l’aquifère et des débordements directs des rivières. Il peut néanmoins également induire une aggravation des inondations en cas de saturation des postes de pompage ou de défaillance d’équipements. Le présent document décrit les étapes de construction et de calage du modèle sur la base des données disponibles pour les crues de janvier 2018 et de juin 2016. Ce modèle repose sur l’utilisation de la plateforme logicielle Hydra/Qgis. L’accent est mis sur l’ajustement des apports supplémentaires du fleuve et de l’aquifère dans le système d’assainissement, ainsi que sur la précision et les performances de calcul du modèle. L’objectif final de ce projet est d’évaluer la résilience des réseaux d’assainissement sur la zone de collecte étudiée et de produire un outil d’aide à la décision pour améliorer la gestion du système d’assainissement en période de crue, en considérant les dommages potentiels en fonction du niveau d’inondation.
{"title":"Étude hydraulique de vulnérabilité du système d’assainissement francilien face à une crue majeure","authors":"T. Lepelletier, H. Chièze, M. Bertrand, T. Bienvenu, M. Couet, A. Lister, J. Georges, A. Saint-germain, P. Kerhervé, L. Hassig","doi":"10.36904/202212105","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212105","url":null,"abstract":"Cet article présente une étude de cas pour évaluer les interactions entre un grand système d’assainissement et une crue entraînant des débordements, sur la base d’une modélisation hydraulique. L’étude de cas présentée ici est réalisée sur le réseau d’assainissement de la zone centrale de l’Île-de-France, confrontée à une inondation majeure le long du bassin de la Seine et de la Marne. Ce réseau joue un rôle majeur de protection contre les inondations en évacuant les flux excédentaires des précipitations, de l’aquifère et des débordements directs des rivières. Il peut néanmoins également induire une aggravation des inondations en cas de saturation des postes de pompage ou de défaillance d’équipements. Le présent document décrit les étapes de construction et de calage du modèle sur la base des données disponibles pour les crues de janvier 2018 et de juin 2016. Ce modèle repose sur l’utilisation de la plateforme logicielle Hydra/Qgis. L’accent est mis sur l’ajustement des apports supplémentaires du fleuve et de l’aquifère dans le système d’assainissement, ainsi que sur la précision et les performances de calcul du modèle. L’objectif final de ce projet est d’évaluer la résilience des réseaux d’assainissement sur la zone de collecte étudiée et de produire un outil d’aide à la décision pour améliorer la gestion du système d’assainissement en période de crue, en considérant les dommages potentiels en fonction du niveau d’inondation.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48446845","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. Yang, A. Mouilleron, M. Monnot, C. Cordier, P. Moulin
L’élevage d’esturgeon nécessite une attention particulière. Outre le fait que la durée d’élevage est relativement longue, le changement climatique a pour conséquence des températures de plus en plus élevées favorables à l’émergence d’agents pathogènes. Le contrôle de la qualité de l’eau d’élevage est important surtout les premières années de vie du poisson pour lutter contre un mimivirus (AcIV-E) et une mycobactérie (Mycobacterium liflandii). Les crises de mimivirus de l’esturgeon se déclenchent le plus souvent à la suite d’un stress lors de la première année de vie de l’esturgeon. Ces crises peuvent entraîner une mortalité importante (70 %) et celles-ci sont référencées uniquement dans les cas où la mortalité atteint 100 %. Mycobacterium liflandii affecte également mortellement les jeunes générations d’esturgeons sibériens (Acipenser baerii) principalement au cours de l’année N+1 avec des mortalités allant de 5 à 30 % lorsque la température des rivières dépasse 21 °C en période estivale. La rétention de ces micro-organismes pathogènes et de la flore totale par ultrafiltration a été évaluée à une échelle semi-industrielle. La première partie de cette étude concerne l’élimination spécifique des mimivirus, de la flore totale et des mycobactéries et la seconde partie vise à évaluer sur le long terme (cinq mois) les performances hydrauliques du procédé d’ultrafiltration. Bien que la température (21 °C maximum) n’ait pas été suffisante pour détecter la présence des mycobactéries, une bonne rétention des mimivirus (jusqu’à 4,7 log d’abattement) et de la flore totale a été observée tout au long de l’étude. Une qualité d’eau plus stable a été obtenue par ultrafiltration et confirme le grand potentiel de l’ultrafiltration pour la biosécurité de la production piscicole.
{"title":"L’ultrafiltration pour assurer la biosécurité de la production piscicole : cas d’une nurserie d’esturgeons","authors":"J. Yang, A. Mouilleron, M. Monnot, C. Cordier, P. Moulin","doi":"10.36904/202212075","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212075","url":null,"abstract":"L’élevage d’esturgeon nécessite une attention particulière. Outre le fait que la durée d’élevage est relativement longue, le changement climatique a pour conséquence des températures de plus en plus élevées favorables à l’émergence d’agents pathogènes. Le contrôle de la qualité de l’eau d’élevage est important surtout les premières années de vie du poisson pour lutter contre un mimivirus (AcIV-E) et une mycobactérie (Mycobacterium liflandii). Les crises de mimivirus de l’esturgeon se déclenchent le plus souvent à la suite d’un stress lors de la première année de vie de l’esturgeon. Ces crises peuvent entraîner une mortalité importante (70 %) et celles-ci sont référencées uniquement dans les cas où la mortalité atteint 100 %. Mycobacterium liflandii affecte également mortellement les jeunes générations d’esturgeons sibériens (Acipenser baerii) principalement au cours de l’année N+1 avec des mortalités allant de 5 à 30 % lorsque la température des rivières dépasse 21 °C en période estivale. La rétention de ces micro-organismes pathogènes et de la flore totale par ultrafiltration a été évaluée à une échelle semi-industrielle. La première partie de cette étude concerne l’élimination spécifique des mimivirus, de la flore totale et des mycobactéries et la seconde partie vise à évaluer sur le long terme (cinq mois) les performances hydrauliques du procédé d’ultrafiltration. Bien que la température (21 °C maximum) n’ait pas été suffisante pour détecter la présence des mycobactéries, une bonne rétention des mimivirus (jusqu’à 4,7 log d’abattement) et de la flore totale a été observée tout au long de l’étude. Une qualité d’eau plus stable a été obtenue par ultrafiltration et confirme le grand potentiel de l’ultrafiltration pour la biosécurité de la production piscicole.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47161337","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le déversoir d’orage Bugeaud situé dans le bois de Boulogne a fait l’objet d’une rénovation importante. Alors qu’il déversait auparavant directement en Seine les eaux pluviales d’un tronçon du boulevard périphérique, la Ville de Paris l’a récemment aménagé en l’équipant d’un système de stockage et de traitement de ces eaux par un filtre planté de roseaux avant leur rejet dans le réseau hydrographique du bois de Boulogne et à terme en Seine. Le projet Life Adsorb accompagne la réalisation et évalue l’efficacité de l’ouvrage, notamment sur l’abattement des micropolluants. Il intègre un volet sociologique sur les conditions d’appropriation de l’ouvrage par les services techniques de la collectivité ainsi que par les riverains alentours et les visiteurs du Bois. Afin d’analyser l’insertion socio-spatiale du filtre planté, nous avons eu recours à un cadre d’analyse fondé sur l’acceptabilité sociale, en différenciant l’enjeu et le problème d’acceptabilité. Nous avons donc regardé, d’une part, l’ouvrage comme un objet socio-technique qui, de sa conception à sa mise en service, passe par différentes étapes et réinterprétations (sociologie de la traduction et de l’innovation). D’autre part, nous avons observé comment cet ouvrage se confrontait à de nouveaux collectifs une fois construit. In fine, l’article illustre l’ambiguïté existante entre le souhait de faire de cet objet un « projet vitrine » d’une ville innovante et durable et la recherche d’invisibilisation par le paysagement. De fait, cet article montre comment ce type d’ouvrage assez commun agit comme un objet-frontière à l’intersection des savoir-faire et pratiques des différents services qui interviennent dans sa conception et sa maintenance, et des usagers. La connaissance acquise sur la conception et la maintenance de techniques alternatives souffre de ne pas être assez capitalisée au niveau des collectivités d’une part et entre collectivités d’autre part. Leur pleine insertion socio-spatiale reste dépendante d’une reconfiguration des organisations qui les reçoivent.
位于Bois de Boulogne的Bugeaud风暴溢洪道进行了重大改造。虽然它之前直接将Périphérique大道一段的雨水排放到塞纳河,但巴黎市最近对其进行了改造,为其配备了一个系统,用于储存和处理这些水,该系统在排放到Bois de Boulogne水文网络之前,通过种植芦苇的过滤器进行处理。LIFE ADSORB项目伴随着结构的实现并评估其有效性,特别是在减少微污染物方面。它包括一个社会学部分,涉及社区技术服务部门以及周围居民和木材游客占用结构的条件。为了分析种植过滤器的社会空间插入,我们使用了基于社会可接受性的分析框架,区分了问题和可接受性问题。因此,一方面,我们将这本书视为一个社会技术对象,从构思到调试,它经历了不同的阶段和重新解释(翻译和创新社会学)。另一方面,我们观察了这本书一旦建成,如何面对新的集体。最后,这篇文章说明了将这一对象作为创新和可持续城市的“展示项目”的愿望与通过景观设计寻求隐形之间存在的模糊性。事实上,本文展示了这类相当常见的工作如何在其设计和维护中涉及的不同服务和用户的专有技术和实践的交叉点上充当边界对象。在替代技术的设计和维护方面获得的知识一方面在社区一级,另一方面在社区之间没有得到充分利用。他们的充分社会空间融合仍然取决于接收他们的组织的重新配置。
{"title":"Un filtre planté dans le bois de Boulogne : quelle intégration socio-spatiale d’un objet-frontière ?","authors":"J. Gobert, José-Frédéric Deroubaix, M. Seidl","doi":"10.36904/202212055","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212055","url":null,"abstract":"Le déversoir d’orage Bugeaud situé dans le bois de Boulogne a fait l’objet d’une rénovation importante. Alors qu’il déversait auparavant directement en Seine les eaux pluviales d’un tronçon du boulevard périphérique, la Ville de Paris l’a récemment aménagé en l’équipant d’un système de stockage et de traitement de ces eaux par un filtre planté de roseaux avant leur rejet dans le réseau hydrographique du bois de Boulogne et à terme en Seine. Le projet Life Adsorb accompagne la réalisation et évalue l’efficacité de l’ouvrage, notamment sur l’abattement des micropolluants. Il intègre un volet sociologique sur les conditions d’appropriation de l’ouvrage par les services techniques de la collectivité ainsi que par les riverains alentours et les visiteurs du Bois. Afin d’analyser l’insertion socio-spatiale du filtre planté, nous avons eu recours à un cadre d’analyse fondé sur l’acceptabilité sociale, en différenciant l’enjeu et le problème d’acceptabilité. Nous avons donc regardé, d’une part, l’ouvrage comme un objet socio-technique qui, de sa conception à sa mise en service, passe par différentes étapes et réinterprétations (sociologie de la traduction et de l’innovation). D’autre part, nous avons observé comment cet ouvrage se confrontait à de nouveaux collectifs une fois construit. In fine, l’article illustre l’ambiguïté existante entre le souhait de faire de cet objet un « projet vitrine » d’une ville innovante et durable et la recherche d’invisibilisation par le paysagement. De fait, cet article montre comment ce type d’ouvrage assez commun agit comme un objet-frontière à l’intersection des savoir-faire et pratiques des différents services qui interviennent dans sa conception et sa maintenance, et des usagers. La connaissance acquise sur la conception et la maintenance de techniques alternatives souffre de ne pas être assez capitalisée au niveau des collectivités d’une part et entre collectivités d’autre part. Leur pleine insertion socio-spatiale reste dépendante d’une reconfiguration des organisations qui les reçoivent.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45925192","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
H. Bertin, N. Noyon, J. Enault, I. Baudin, J. Robin, M. Esperanza, A. Brehant
Le fosétyl-aluminium est un produit phytosanitaire utilisé comme fongicide systémique sur de nombreuses cultures et principalement mis en oeuvre pour contrer le mildiou (maladie des plantes causée par des champignons microscopiques) dans les cultures viticoles. Il est disponible sur le marché français depuis 2007. 2 800 tonnes de ce produit ont été vendues en France en 2018. Les nouvelles recommandations de la direction générale de la santé (2020) concernant la prospection des pesticides et de leurs métabolites dans les eaux servant à l’alimentation des usines d’eau potable vont probablement engendrer une augmentation de la détection du fosétyl-aluminium dans les ressources des régions où est utilisé ce fongicide. Cette molécule présente un enjeu analytique lié à ses propriétés physico-chimiques : une molécule très polaire et ionique, fortement soluble dans l’eau. Ses propriétés la rendent donc difficilement extractible de la phase aqueuse et difficilement analysable. Des essais de traitabilité ont été menés afin de définir les performances d’élimination du fosétyl-aluminium par les traitements de l’eau conventionnels : la coagulation au chlorure ferrique, l’ozonation et l’adsorption sur charbon actif. L’osmose inverse basse pression a également été testée. Les procédés conventionnels ont montré leurs limites et leurs relatives inefficacités. Le traitement avancé d’osmose inverse basse pression a permis d’éliminer efficacement le fosétyl-aluminium de l’eau (> 99 %).
{"title":"Problématique du fosétyl-aluminium en eau potable","authors":"H. Bertin, N. Noyon, J. Enault, I. Baudin, J. Robin, M. Esperanza, A. Brehant","doi":"10.36904/202212149","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212149","url":null,"abstract":"Le fosétyl-aluminium est un produit phytosanitaire utilisé comme fongicide systémique sur de nombreuses cultures et principalement mis en oeuvre pour contrer le mildiou (maladie des plantes causée par des champignons microscopiques) dans les cultures viticoles. Il est disponible sur le marché français depuis 2007. 2 800 tonnes de ce produit ont été vendues en France en 2018. Les nouvelles recommandations de la direction générale de la santé (2020) concernant la prospection des pesticides et de leurs métabolites dans les eaux servant à l’alimentation des usines d’eau potable vont probablement engendrer une augmentation de la détection du fosétyl-aluminium dans les ressources des régions où est utilisé ce fongicide. Cette molécule présente un enjeu analytique lié à ses propriétés physico-chimiques : une molécule très polaire et ionique,\u0000fortement soluble dans l’eau. Ses propriétés la rendent donc difficilement extractible de la phase aqueuse et difficilement analysable. Des essais de traitabilité ont été menés afin de définir les performances d’élimination du fosétyl-aluminium par les traitements de l’eau conventionnels : la coagulation au chlorure ferrique, l’ozonation et l’adsorption sur charbon actif. L’osmose inverse basse pression a également été testée. Les procédés conventionnels ont montré leurs limites et leurs relatives inefficacités. Le traitement avancé d’osmose inverse basse pression a permis d’éliminer efficacement le fosétyl-aluminium de l’eau (> 99 %).","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48810663","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Wimmers, M. Floriat, G. Ruck, K. Montalbano, A. Décamps
Dans un contexte d’anticipation du futur décret relatif aux critères de qualité agronomique et d’innocuité selon les conditions d’usage pour les matières fertilisantes et les supports de culture (MFSC), dit décret « socle commun MFSC », et dans le cadre d’un projet de renforcement de la valorisation agronomique de ses boues, la métropole de Lyon s’est engagée dans une étude pour qualifier rapidement les boues de deux de ses stations d’épuration. Pour chacun des sites concernés, 12 prélèvements ont été effectués puis analysés : paramètres physico-chimiques réglementaires et caractérisation écotoxique menée par ViewPoint. Les contraintes exigées pour le développement de cette nouvelle approche étaient d’obtenir une note discriminante, rapidement disponible après 24 à 48 heures après réception des échantillons en complément des tests classiques de laboratoire accessibles près de dix jours après le prélèvement, voire plus d’un mois pour certains « nouveaux » paramètres envisagés par le projet de décret sous le nom de « tests sentinelles ». ViewPoint a mis au point un protocole pour mesurer les réponses comportementales du ver Eisenia fetida en contact avec des boues d’épuration. La mesure consiste à placer dans une vingtaine de boîtes de Petri une moitié de zone avec un échantillon de boue diluée et d’y introduire un ver. Un système de vidéo-tracking mesure, pour chaque individu, différents traits comportementaux (vitesse, zone de préférence…) durant 25 minutes de lecture. Pour finir, cinq concentrations de boue sont testées pour chaque prélèvement. Un travail d’automatisation de la lecture et de traitement de la donnée a été effectué pour fournir une note à chaque échantillon. Cette méthode permet aujourd’hui de qualifier rapidement les boues d’épuration. Elle doit toutefois être consolidée avec des tests sur d’autres matrices. Il est prévu d’effectuer un travail complémentaire de corrélation de cette nouvelle méthodologie avec la norme relative à la mesure du taux de reproduction des vers.
{"title":"Évaluation rapide de la qualité toxique des boues par l’analyse du comportement du ver de terre Eisenia fetida","authors":"L. Wimmers, M. Floriat, G. Ruck, K. Montalbano, A. Décamps","doi":"10.36904/202212121","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/202212121","url":null,"abstract":"Dans un contexte d’anticipation du futur décret relatif aux critères de qualité agronomique et d’innocuité selon les conditions d’usage pour les matières fertilisantes et les supports de culture (MFSC), dit décret « socle commun MFSC », et dans le cadre d’un projet de renforcement de la valorisation agronomique de ses boues, la métropole de Lyon s’est engagée dans une étude pour qualifier rapidement les boues de deux de ses stations d’épuration. Pour chacun des sites concernés, 12 prélèvements ont été effectués puis analysés : paramètres physico-chimiques réglementaires et caractérisation écotoxique menée par ViewPoint. Les contraintes exigées pour le développement de cette nouvelle approche étaient d’obtenir une note discriminante, rapidement disponible après 24 à 48 heures après réception des échantillons en complément des tests classiques de laboratoire accessibles près de dix jours après le prélèvement, voire plus d’un mois pour certains « nouveaux » paramètres envisagés par le projet de décret sous le nom de « tests sentinelles ». ViewPoint a mis au point un protocole pour mesurer les réponses comportementales du ver Eisenia fetida en contact avec des boues d’épuration. La mesure consiste à placer dans une vingtaine de boîtes de Petri une moitié de zone avec un échantillon de boue diluée et d’y introduire un ver. Un système de vidéo-tracking mesure, pour chaque individu, différents traits comportementaux (vitesse, zone de préférence…) durant 25 minutes de lecture. Pour finir, cinq concentrations de boue sont testées pour chaque prélèvement. Un travail d’automatisation de la lecture et de traitement de la donnée a été effectué pour fournir une note à chaque échantillon. Cette méthode permet aujourd’hui de qualifier rapidement les boues d’épuration. Elle doit toutefois être consolidée avec des tests sur d’autres matrices. Il est prévu d’effectuer un travail complémentaire de corrélation de cette nouvelle méthodologie avec la norme relative à la mesure du taux de reproduction des vers.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47284957","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}