L’analyse non ciblée connaît une forte période de croissance dans le domaine de l’analyse environnementale, car elle ouvre le champ des investigations de la qualité des milieux à un très grand nombre de composés. Cet article consiste en un retour d’expérience de 12 laboratoires français sur les pratiques et les précautions à considérer lors de la réalisation d’analyses non ciblées, en particulier pour la recherche de composés suspects dans les échantillons issus des milieux aquatiques. En effet, si cette technique apporte des informations nouvelles et très prometteuses, elle n’en reste pas moins une technique complexe qu’il convient d’utiliser avec de nombreuses précautions pour assurer des résultats de qualité. La réflexion commune entreprise dans le groupe de laboratoires, a permis de synthétiser des informations techniques afin de présenter les enjeux de cette méthodologie d’intérêt majeur en analyse environnementale de façon simple et accessible aux laboratoires, demandeurs d’analyse ou toute personne intéressée par ce type d’approche. Les verrous liés à la spécificité des analyses non ciblées, au développement de méthodes et au rendu de résultats ont été développés pour fournir des clés de compréhension pour les laboratoires et les utilisateurs de résultats. Ce travail s’attache ainsi à être un guide de découverte de la technique pour les personnes désireuses de voir ce que peut apporter l’analyse non ciblée, mais également un guide de bonnes pratiques pour celles et ceux qui acquièrent ou qui analysent des données issues de ces techniques.
{"title":"La spectrométrie de masse haute résolution pour la recherche de micropolluants organiques dans l’environnement","authors":"Soulier Coralie, Boiteux Virginie, Candido Patrick, Caupos Emilie, Chachignon Mathilde, Couturier Guillaume, Dauchy Xavier, Devier Marie-Hélène, Esperanza Mar, Fildier Aurélie, GARDIA-PAREGE Caroline, Guibal Robin, L. Julien, Leroy Gaëla, Lestremau François, Lissalde Sophie, Noyon Naike, Piram Anne, Vulliet Emmanuelle, Margoum Christelle","doi":"10.36904/tsm/202106043","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202106043","url":null,"abstract":"L’analyse non ciblée connaît une forte période de croissance dans le domaine de l’analyse\u0000environnementale, car elle ouvre le champ des investigations de la qualité des milieux à un très grand\u0000nombre de composés. Cet article consiste en un retour d’expérience de 12 laboratoires français sur les\u0000pratiques et les précautions à considérer lors de la réalisation d’analyses non ciblées, en particulier pour\u0000la recherche de composés suspects dans les échantillons issus des milieux aquatiques. En effet, si cette\u0000technique apporte des informations nouvelles et très prometteuses, elle n’en reste pas moins une\u0000technique complexe qu’il convient d’utiliser avec de nombreuses précautions pour assurer des résultats de\u0000qualité. La réflexion commune entreprise dans le groupe de laboratoires, a permis de synthétiser des\u0000informations techniques afin de présenter les enjeux de cette méthodologie d’intérêt majeur en analyse\u0000environnementale de façon simple et accessible aux laboratoires, demandeurs d’analyse ou toute\u0000personne intéressée par ce type d’approche. Les verrous liés à la spécificité des analyses non ciblées, au\u0000développement de méthodes et au rendu de résultats ont été développés pour fournir des clés de\u0000compréhension pour les laboratoires et les utilisateurs de résultats. Ce travail s’attache ainsi à être un\u0000guide de découverte de la technique pour les personnes désireuses de voir ce que peut apporter l’analyse\u0000non ciblée, mais également un guide de bonnes pratiques pour celles et ceux qui acquièrent ou qui\u0000analysent des données issues de ces techniques.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44676166","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Groupe de travail Plastiques de l’Astee commissions Assainissement et Déchets et propreté
Si le phénomène d’ouverture des bouches et poteaux à incendie, dit street-pooling, est apparu en France de façon marquante depuis 2015, il s’agit d’un phénomène qui touche de plus en plus de communes lors des périodes de fortes chaleurs. Si cette pratique permet de façon ludique de rafraîchir les populations, les conséquences et les dangers associés sont lourds en termes de risques aux personnes, dégradations des biens publics, ralentissement des équipes d’interventions et rendements des réseaux d’eau. Cet article est un guide qui permet non seulement de cadrer les textes structurant la défense extérieure contre l’incendie, d’identifier l’articulation entre les différentes parties prenantes, de cibler les dangers et conséquences du street-pooling, mais également de proposer les moyens de luttes pouvant être mis en oeuvre, de même que des méthodes de dimensionnement de la criticité du phénomène.
{"title":"Le street-pooling : tour d’horizon de ce phénomène","authors":"Groupe de travail Plastiques de l’Astee commissions Assainissement et Déchets et propreté","doi":"10.36904/tsm/202106015","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202106015","url":null,"abstract":"Si le phénomène d’ouverture des bouches et poteaux à incendie, dit street-pooling, est apparu\u0000en France de façon marquante depuis 2015, il s’agit d’un phénomène qui touche de plus en plus de\u0000communes lors des périodes de fortes chaleurs. Si cette pratique permet de façon ludique de rafraîchir les\u0000populations, les conséquences et les dangers associés sont lourds en termes de risques aux personnes,\u0000dégradations des biens publics, ralentissement des équipes d’interventions et rendements des réseaux\u0000d’eau. Cet article est un guide qui permet non seulement de cadrer les textes structurant la défense\u0000extérieure contre l’incendie, d’identifier l’articulation entre les différentes parties prenantes, de cibler les\u0000dangers et conséquences du street-pooling, mais également de proposer les moyens de luttes pouvant\u0000être mis en oeuvre, de même que des méthodes de dimensionnement de la criticité du phénomène.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-06-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44242078","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Hauret, C. Mechouk, F. Khajehnouri, A. CHANDRAMOHAN ELANGKO, J. Senouillet, S. Künzi, L. Grasso
Le service de l’eau de la ville de Lausanne a mené des essais de cytométrie en flux afin d’apprécier l’élimination de la bactériologie sur les différentes méthodes de traitement mises en oeuvre sur les sites de production et comparer les résultats obtenus avec un appareil de mesure en ligne et en continu avec ceux obtenus en laboratoire après échantillonnage ponctuel. La filtration sur sable ne permet pas une élimination physique des cellules. L’élimination des cellules vivantes n’est observée qu’après désinfection finale au chlore en amont du refoulement dans le réseau de distribution. Un facteur 100 d’élimination des cellules intactes est garanti par cette étape de désinfection. Les essais ont mis en évidence l’efficacité de l’ultrafiltration, considérée comme méthode de désinfection. Cette technique de filtration va permettre de retenir les cellules bactériennes telle une barrière physique. Des facteurs d’élimination de 1 000 et 10 000 ont été observés respectivement sur le nombre de cellules totales et intactes. Les tests effectués ont démontré que les résultats issus de l’appareil de mesure de la cytométrie en flux en ligne de type BactoSense étaient en adéquation et cohérents avec ceux obtenus en laboratoire après échantillonnage ponctuel. Les valeurs sont similaires, notamment dans le cas où le nombre de cellules quantifiées est supérieur à quelques milliers de cellules.
{"title":"Intérêt de la cytométrie en flux en ligne pour le suivi de l’efficacité de la désinfection sur diverses filières de potabilisation – Cas de Lausanne","authors":"A. Hauret, C. Mechouk, F. Khajehnouri, A. CHANDRAMOHAN ELANGKO, J. Senouillet, S. Künzi, L. Grasso","doi":"10.36904/TSM/202101027","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/TSM/202101027","url":null,"abstract":"Le service de l’eau de la ville de Lausanne a mené des essais de cytométrie en flux afin d’apprécier l’élimination de la bactériologie sur les différentes méthodes de traitement mises en oeuvre sur les sites de production et comparer les résultats obtenus avec un appareil de mesure en ligne et en continu avec ceux obtenus en laboratoire après échantillonnage ponctuel. La filtration sur sable ne permet pas une élimination physique des cellules. L’élimination des cellules vivantes n’est observée qu’après désinfection finale au chlore en amont du refoulement dans le réseau de distribution. Un facteur 100 d’élimination des cellules intactes est garanti par cette étape de désinfection. Les essais ont mis en évidence l’efficacité de l’ultrafiltration, considérée comme méthode de désinfection. Cette technique de filtration va permettre de retenir les cellules bactériennes telle une barrière physique. Des facteurs d’élimination de 1 000 et 10 000 ont été observés respectivement sur le nombre de cellules totales et intactes. Les tests effectués ont démontré que les résultats issus de l’appareil de mesure de la cytométrie en flux en ligne de type BactoSense étaient en adéquation et cohérents avec ceux obtenus en laboratoire après échantillonnage ponctuel. Les valeurs sont similaires, notamment dans le cas où le nombre de cellules quantifiées est supérieur à quelques milliers de cellules.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-02-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48282846","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En application de l’instruction du ministère de la Santé du 18 octobre 2012 visant à repérer les canalisations d’eau en polychlorure de vinyle (PVC) posées avant 1980 et susceptibles de relarguer du chlorure de vinyle monomère (CVM), l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a décidé de mener sans délai un plan d’action pluriannuel sur cette problématique. Par une mobilisation des acteurs concernés, collectivités et exploitants, il a été possible de cibler les tronçons à risque et de réaliser des prélèvements, conformément aux exigences de l’instruction nationale. Des actions de résorption ont été engagées sans délai sur la plupart des tronçons puisque, fin 2018, 80 % des situations avaient fait l’objet d’une action de remédiation soit par la pose d’une purge, laquelle a constitué l’étape initiale, soit par le remplacement des canalisations, étape ultime visée. Dans les deux cas, et sous réserve de bien identifier le linéaire concerné et les conditions de renouvellement de l’eau dans les canalisations, la situation a été améliorée comme en attestent les résultats des contrôles réalisés après travaux et purges. Pour ces dernières, il est procédé à un suivi annuel tant que les purges sont présentes. Il est important que ces contrôles soient réalisés dans des conditions représentatives du risque. Les volumes d’eau associés aux purges ont été quantifiés et il convient, dans le contexte du Maine-et-Loire, de relativiser leur impact sur les ressources. La mobilisation des collectivités dans la durée a été obtenue grâce à l’implication des acteurs concernés au sein d’un groupe de suivi du plan d’action, animé par le département. La population concernée a également été évaluée. Ce plan d’action a montré néanmoins certaines difficultés justifiant en particulier une évolution de l’appréciation du risque tel que défini dans l’instruction de 2012.
{"title":"Modalités d’évaluation des dépassements de la valeur limite en CVM dans l’eau potable par l’ARS des Pays de la Loire et mise en œuvre des prescriptions du ministère de la Santé","authors":"R. Bouliou, F. Bourlot, P. Peigner, T. Polato","doi":"10.36904/TSM/202012149","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/TSM/202012149","url":null,"abstract":"En application de l’instruction du ministère de la Santé du 18 octobre 2012 visant à repérer les canalisations d’eau en polychlorure de vinyle (PVC) posées avant 1980 et susceptibles de relarguer du chlorure de vinyle monomère (CVM), l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a décidé de mener sans délai un plan d’action pluriannuel sur cette problématique. Par une mobilisation des acteurs concernés, collectivités et exploitants, il a été possible de cibler les tronçons à risque et de réaliser des prélèvements, conformément aux exigences de l’instruction nationale. Des actions de résorption ont été engagées sans délai sur la plupart des tronçons puisque, fin 2018, 80 % des situations avaient fait l’objet d’une action de remédiation soit par la pose d’une purge, laquelle a constitué l’étape initiale, soit par le remplacement des canalisations, étape ultime visée. Dans les deux cas, et sous réserve de bien identifier\u0000le linéaire concerné et les conditions de renouvellement de l’eau dans les canalisations, la situation a été améliorée comme en attestent les résultats des contrôles réalisés après travaux et purges. Pour ces dernières, il est procédé à un suivi annuel tant que les purges sont présentes. Il est important que ces contrôles soient réalisés dans des conditions représentatives du risque. Les volumes d’eau associés aux purges ont été quantifiés et il convient, dans le contexte du Maine-et-Loire, de relativiser leur impact sur les ressources. La mobilisation des collectivités dans la durée a été obtenue grâce à l’implication des acteurs concernés au sein d’un groupe de suivi du plan d’action, animé par le département. La population concernée a également été évaluée. Ce plan d’action a montré néanmoins certaines difficultés justifiant en particulier une évolution de l’appréciation du risque tel que défini dans l’instruction de 2012.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43475263","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’évolution des pathogènes visés par la réglementation sur la réutilisation des eaux usées traitées a été étudiée entre 2014 et 2018 sur les différentes stations de traitement des eaux usées (STEU) parisiennes. Ce bilan a permis de montrer que des abattements de 3 log environ en Escherichia coli et entérocoques intestinaux, et 1 à 2 log en spores de bactéries sulfito-réductrices (SSR) et bactériophages ARN-F, sont réalisés par les filières basées sur une décantation lamellaire et un traitement biologique par biofiltration ou boues activées en aération prolongée. La filière de Seine Morée (SEM) basée sur un bioréacteur à membranes (BRM), et par extension une partie du traitement biologique de Seine Aval (SAV, 300 000 m3/j), basée sur cette filière, permet même une réduction de 4,5-5,5 log en bactéries fécales et 3 à 4 log en SSR et phages ARN-F. Ces niveaux de performance permettent d’envisager une réutilisation directe des eaux traitées de SEM et de la nouvelle filière BRM de SAV, mais pas les autres STEU, du fait d’abattements trop limités en SSR et bactériophages ARN-F. L’application de traitements tertiaires visant l’élimination des micropolluants (ozone ou charbon) ou des bactéries fécales (acide performique, PFA) améliorerait sensiblement la qualité, mais la limitation par ces deux paramètres serait toujours présente pour l’atteinte des plus hauts niveaux de qualité (A et B). L’étude plus fine du comportement de ces derniers montre en effet que de faibles teneurs en bactériophages ARN-F dès l’eau brute à SAV, Seine Valenton (SEV), Seine Grésillons (SEG) et Seine Centre (SEC) rendent techniquement impossible l’atteinte d’un abattement de 2 log, ce qui n’est pas le cas pour SSR pour qui la mise en place de conditions de désinfection spécifiques est nécessaire. Une précision technique de la réglementation semble nécessaire dans l’optique d’encourager la réutilisation des eaux usées traitées en France.
{"title":"Évaluation du comportement des organismes pathogènes au sein des filières de traitement des eaux usées – Cas de l’agglomération parisienne dans le contexte de la réutilisation des eaux traitées","authors":"R. Mailler, P. Meche, S. Azimi, V. Rocher","doi":"10.36904/TSM/202012075","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/TSM/202012075","url":null,"abstract":"L’évolution des pathogènes visés par la réglementation sur la réutilisation des eaux usées traitées a été étudiée entre 2014 et 2018 sur les différentes stations de traitement des eaux usées (STEU) parisiennes. Ce bilan a permis de montrer que des abattements de 3 log environ en Escherichia coli et entérocoques intestinaux, et 1 à 2 log en spores de bactéries sulfito-réductrices (SSR) et bactériophages ARN-F, sont réalisés par les filières basées sur une décantation lamellaire et un traitement biologique par biofiltration ou boues activées en aération prolongée. La filière de Seine Morée (SEM) basée sur un bioréacteur à membranes (BRM), et par extension une partie du traitement biologique de Seine Aval (SAV, 300 000 m3/j), basée sur cette filière, permet même une réduction de 4,5-5,5 log en bactéries fécales et 3 à 4 log en SSR et phages ARN-F. Ces niveaux de performance permettent d’envisager une réutilisation directe des eaux traitées de SEM et de la nouvelle filière BRM de SAV, mais pas les autres STEU, du fait\u0000d’abattements trop limités en SSR et bactériophages ARN-F. L’application de traitements tertiaires visant l’élimination des micropolluants (ozone ou charbon) ou des bactéries fécales (acide performique, PFA) améliorerait sensiblement la qualité, mais la limitation par ces deux paramètres serait toujours présente pour l’atteinte des plus hauts niveaux de qualité (A et B). L’étude plus fine du comportement de ces derniers\u0000montre en effet que de faibles teneurs en bactériophages ARN-F dès l’eau brute à SAV, Seine Valenton (SEV), Seine Grésillons (SEG) et Seine Centre (SEC) rendent techniquement impossible l’atteinte d’un abattement de 2 log, ce qui n’est pas le cas pour SSR pour qui la mise en place de conditions de désinfection spécifiques est nécessaire. Une précision technique de la réglementation semble nécessaire dans l’optique d’encourager la réutilisation des eaux usées traitées en France.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45895198","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les bioréacteurs à membranes se sont largement développés ces dernières années en assainissement des eaux résiduaires urbaines. Malgré les avantages du procédé, le colmatage des membranes engendre des contraintes économiques liées aux coûts énergétiques et au remplacement prématuré des membranes. Différentes stratégies de limitation du colmatage sont mises en place, dont l’aération séquencée des membranes à l’aide de grosses bulles. Cependant, les mécanismes d’action de cette aération et l’hydrodynamique des réacteurs restent relativement méconnus, en particulier à l’échelle industrielle et en présence de boues. Un pilote semi-industriel de filtration membranaire a été conçu et installé sur l’unité de traitement des jus de Seine Aval. Ce pilote a permis d’étudier l’impact de l’aération sur les performances de filtration en couplant une analyse statistique (systèmes d’inférence floue) et une caractérisation de l’hydrodynamique du réacteur (tomographie de résistivité électrique). Des chemins préférentiels de passage des bulles ont été observés à faible débit d’air et forte concentration en matières en suspension à l’aide de la tomographie de résistivité électrique. Ces observations fournissent des éléments d’explication aux résultats de l’arbre de décision flou focalisé sur l’analyse de l’impact du débit d’air sur la dérive journalière de perméabilité. La concentration en matières en suspension des boues et la différence de demande chimique en oxygène entre le surnageant des boues et le perméat s’avèrent être les facteurs les plus impactants pour les conditions opératoires testées. Ils traduisent l’efficacité de l’aération, que ce soit en matière de répartition du champ de bulles et/ou de relargage d’éléments colmatants. Ces résultats invitent à considérer la régulation de l’aération en fonction des propriétés des boues dans les procédés industriels.
{"title":"Limitation du colmatage dans un bioréacteur à membranes à l’échelle semi-industrielle : modélisation et caractérisation de l’hydrodynamique","authors":"Elodie Suard","doi":"10.36904/TSM/202005047","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/TSM/202005047","url":null,"abstract":"Les bioréacteurs à membranes se sont largement développés ces dernières années en assainissement des eaux résiduaires urbaines. Malgré les avantages du procédé, le colmatage des membranes engendre des contraintes économiques liées aux coûts énergétiques et au remplacement prématuré des membranes. Différentes stratégies de limitation du colmatage sont mises en place, dont l’aération séquencée des membranes à l’aide de grosses bulles. Cependant, les mécanismes d’action de cette aération et l’hydrodynamique des réacteurs restent relativement méconnus, en particulier à l’échelle industrielle et en présence de boues. Un pilote semi-industriel de filtration membranaire a été conçu et installé sur l’unité de traitement des jus de Seine Aval. Ce pilote a permis d’étudier l’impact de l’aération sur les performances de filtration en couplant une analyse statistique (systèmes d’inférence floue) et une caractérisation de l’hydrodynamique du réacteur (tomographie de résistivité électrique). Des chemins préférentiels de passage des bulles ont été observés à faible débit d’air et forte concentration en matières en suspension à l’aide de la tomographie de résistivité électrique. Ces observations fournissent des éléments d’explication aux résultats de l’arbre de décision flou focalisé sur l’analyse de l’impact du débit d’air sur la dérive journalière de perméabilité. La concentration en matières en suspension des boues et la différence de demande chimique en oxygène entre le surnageant des boues et le perméat s’avèrent être les facteurs les plus impactants pour les conditions opératoires testées. Ils traduisent l’efficacité de l’aération, que ce soit en matière de répartition du champ de bulles et/ou de relargage d’éléments colmatants. Ces résultats invitent à considérer la régulation de l’aération en fonction des propriétés des boues dans les procédés industriels.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-05-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43384281","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La réglementation concernant le retour au sol des boues (seules ou en compost) a été débattue lors du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire en fin d’année 2019. La loi 1 a été publié au Journal officiel le 11 février 2020, elle contient un article (Art. 86) dédié aux boues de station d’épuration. Cet article impose une révision des référentiels applicables aux boues d'épuration en vue de leur usage au sol, avant le 1er juillet 2021. De plus, les conditions dans lesquelles les boues peuvent être compostés seront déterminées par voie réglementaire. Dans ce contexte d’évolution réglementaire, l’Association scientifique et technique pour l’eau et pour l’environnement (Astee) a souhaité contribuer aux débats en cours. Ce travail n’a pas vocation à être exhaustif, mais il rassemble, sous forme de fiches, une synthèse d’éléments déterminants à la compréhension de ces filières.
{"title":"Dossier sur le compostage des boues d’épuration urbaines - Version 2020","authors":"GT Boues","doi":"10.36904/tsm/202003011","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202003011","url":null,"abstract":"La réglementation concernant le retour au sol des boues (seules ou en compost) a été débattue lors du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire en fin d’année 2019. La loi 1 a été publié au Journal officiel le 11 février 2020, elle contient un article (Art. 86) dédié aux boues de station d’épuration. Cet article impose une révision des référentiels applicables aux boues d'épuration en vue de leur usage au sol, avant le 1er juillet 2021. De plus, les conditions dans lesquelles les boues peuvent être compostés seront déterminées par voie réglementaire. Dans ce contexte d’évolution réglementaire, l’Association scientifique et technique pour l’eau et pour l’environnement (Astee) a souhaité contribuer aux débats en cours. Ce travail n’a pas vocation à être exhaustif, mais il rassemble, sous forme de fiches, une synthèse d’éléments déterminants à la compréhension de ces filières.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-03-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45425236","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
R. Moilleron, C. Morin, L. Paulic, A. Marconi, V. Rocher, R. Mailler, A. Bressy, L. Garrigue-Antar
Dans un cadre réglementaire, la qualité d’une eau est souvent évaluée en comparant des concentrations de substances individuelles à des seuils tels que les normes de qualité environnementale. Cette approche, bien que robuste, présente certaines limites. La seule information sur la présence de contaminants ne suffit pas à quantifier l’impact ou le potentiel toxique de ces eaux; l’information reste «individuelle» à l’échelle de substances, pour lesquelles suffisamment de données écotoxicologiques existent, sans permettre d’évaluer l’effet cocktail qui pourrait en résulter. Les bioessais sont des méthodes globales et intégrées qui fournissent des informations sur le potentiel toxique de l’échantillon considéré, voire sur la toxicité spécifique de certains groupes de substances. Notre démarche a donc consisté à suivre le potentiel toxique de différents échantillons d’eaux urbaines (effluent hospitalier, eaux usées à l’exutoire de deux sous-bassins de la ville de Paris, eaux usées en entrée de station d’épuration et eau épurée, déversoirs d’orage) en utilisant trois panels: toxicité générale (huit bioessais sur algues, bactéries, champignons et cellules humaines), génotoxicité (trois bioessais sur bactéries et cellules humaines), perturbation endocrinienne (six bioessais sur cellules humaines). Les résultats montrent que les déversoirs d’orage apportent un excès de toxicité au milieu récepteur. Sur l’ensemble des émissaires, toutes les dimensions de la toxicité ont, à un moment ou un autre, été observées. La comparaison entre entrée et sortie de station d’épuration semblerait indiquer que l’abattement des paramètres physicochimiques ne se retrouve pas pour les indicateurs de la toxicité. Cependant, des études complémentaires sur ce type d’échantillons sont nécessaires pour confirmer ou non cette première tendance.
{"title":"Caractérisation du potentiel toxique des eaux urbaines par bioessais – Cas de l’agglomération parisienne","authors":"R. Moilleron, C. Morin, L. Paulic, A. Marconi, V. Rocher, R. Mailler, A. Bressy, L. Garrigue-Antar","doi":"10.36904/tsm/201912175","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/201912175","url":null,"abstract":"Dans un cadre réglementaire, la qualité d’une eau est souvent évaluée en comparant des concentrations de substances individuelles à des seuils tels que les normes de qualité environnementale. Cette approche, bien que robuste, présente certaines limites. La seule information sur la présence de contaminants ne suffit pas à quantifier l’impact ou le potentiel toxique de ces eaux; l’information reste «individuelle» à l’échelle de substances, pour lesquelles suffisamment de données écotoxicologiques existent, sans permettre d’évaluer l’effet cocktail qui pourrait en résulter. Les bioessais sont des méthodes globales et intégrées qui fournissent des informations sur le potentiel toxique de l’échantillon considéré, voire sur la toxicité spécifique de certains groupes de substances. Notre démarche a donc consisté à suivre le potentiel toxique de différents échantillons d’eaux urbaines (effluent hospitalier, eaux usées à l’exutoire de deux sous-bassins de la ville de Paris, eaux usées en entrée de station d’épuration et eau épurée, déversoirs d’orage) en utilisant trois panels: toxicité générale (huit bioessais sur algues, bactéries, champignons et cellules humaines), génotoxicité (trois bioessais sur bactéries et cellules humaines), perturbation endocrinienne (six bioessais sur cellules humaines). Les résultats montrent que les déversoirs d’orage apportent un excès de toxicité au milieu récepteur. Sur l’ensemble des émissaires, toutes les dimensions de la toxicité ont, à un moment ou un autre, été observées. La comparaison entre entrée et sortie de station d’épuration semblerait indiquer que l’abattement des paramètres physicochimiques ne se retrouve pas pour les indicateurs de la toxicité. Cependant, des études complémentaires sur ce type d’échantillons sont nécessaires pour confirmer ou non cette première tendance.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41319256","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Ces dernières années, la notion de priorisation des substances à surveiller dans le milieu a émergé en raison de la diversité des composés. En effet, 100 000 substances sont référencées en Europe. Mais la priorisation des micropolluants est complexe de par les contextes très variés des différentes études, la diversité des critères de sélection possibles, les difficultés analytiques de leur suivi, etc. Les biocides sont des micropolluants encore peu suivis dans l’environnement malgré leur forte toxicité pour les organismes aquatiques et leurs nombreuses utilisations (plus de 800 couples substance/type de produit sont enregistrés en vertu du Règlement des produits biocides), notamment en milieu urbain: désinfectants, conservateurs dans les produits cosmétiques ou dans les matériaux de construction, pesticides, etc. Parmi les sources urbaines de contamination du milieu récepteur par les biocides, ce travail s’est intéressé aux rejets urbains de temps de pluie (eaux pluviales, déversoirs d’orage) qui se contaminent en ruisselant sur les surfaces urbaines telles que les bâtiments. En effet, des biocides sont ajoutés dans les matériaux de construction pour les protéger contre la croissance de micro-organismes à leur surface. Un exercice de priorisation des biocides a été conduit sur une liste de 25 biocides couramment utilisés dans les matériaux de construction afin de sélectionner des substances d’intérêt. Ces derniers ont été hiérarchisés en fonction de plusieurs critères liés à leurs émissions dans l’environnement, à l’exposition des populations aquatiques ainsi qu’à leur écotoxicité. Pour chacun des critères, un score entre 1 et 10 a été attribué en fonction du risque. Vingt biocides ont donc été sélectionnés comme pertinents à suivre dans le milieu.
{"title":"Priorisation des biocides émis par les matériaux de construction en vue de leur surveillance dans le milieu aquatique","authors":"C. Paijens, A. Bressy, B. Frère, R. Moilleron","doi":"10.36904/tsm/201912197","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/201912197","url":null,"abstract":"Ces dernières années, la notion de priorisation des substances à surveiller dans le milieu a émergé en raison de la diversité des composés. En effet, 100 000 substances sont référencées en Europe. Mais la priorisation des micropolluants est complexe de par les contextes très variés des différentes études, la diversité des critères de sélection possibles, les difficultés analytiques de leur suivi, etc. Les biocides sont des micropolluants encore peu suivis dans l’environnement malgré leur forte toxicité pour les organismes aquatiques et leurs nombreuses utilisations (plus de 800 couples substance/type de produit sont enregistrés en vertu du Règlement des produits biocides), notamment en milieu urbain: désinfectants, conservateurs dans les produits cosmétiques ou dans les matériaux de construction, pesticides, etc. Parmi les sources urbaines de contamination du milieu récepteur par les biocides, ce travail s’est intéressé aux rejets urbains de temps de pluie (eaux pluviales, déversoirs d’orage) qui se contaminent en ruisselant sur les surfaces urbaines telles que les bâtiments. En effet, des biocides sont ajoutés dans les matériaux de construction pour les protéger contre la croissance de micro-organismes à leur surface. Un exercice de priorisation des biocides a été conduit sur une liste de 25 biocides couramment utilisés dans les matériaux de construction afin de sélectionner des substances d’intérêt. Ces derniers ont été hiérarchisés en fonction de plusieurs critères liés à leurs émissions dans l’environnement, à l’exposition des populations aquatiques ainsi qu’à leur écotoxicité. Pour chacun des critères, un score entre 1 et 10 a été attribué en fonction du risque. Vingt biocides ont donc été sélectionnés comme pertinents à suivre dans le milieu.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"69778961","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}