Pub Date : 2019-04-16DOI: 10.20870/productions-animales.2019.32.2.2469
V. David, Florence Beaugrand, J. Bastien, C. Ducrot
Cet article présente les actions récentes conduites en France pour réduire l’usage des antibiotiques en filières bovines dans le cadre du plan EcoAntibio. Les données sur la vente et l’usage d’antibiotiques montrent une diminution globale au fil des années, et notamment pour les antibiotiques critiques, différente selon les filières. Les différents partenaires de l’élevage se sont mobilisés pour agir chacun à son niveau et de manière coordonnée pour contribuer à une rationalisation des usages d’antibiotiques. Sont notamment présentées les actions conduites pour promouvoir la biosécurité dans les élevages, l’évolution de certaines pratiques d’élevage et de conseil, l’amélioration des bâtiments d’élevage et la vaccination. Concernant les pratiques vétérinaires, des évolutions réglementaires ont été mises en œuvre ; la profession vétérinaire les a accompagnées de recommandations précises en matière de prescription antibiotique. L’utilisation des alternatives thérapeutiques est évoquée, avec ses limites, difficultés et contraintes réglementaires. Divers résultats issus des sciences humaines et sociales sont aussi abordés, concernant les points de vue et représentations des acteurs sur l’usage des antibiotiques, les conditions d’une diminution d’usage dans les élevages, les difficultés rencontrées quand différents acteurs sont impliqués. Diverses perspectives sont proposées, d’ordre technique, sociologique et organisationnel.
{"title":"Évolution de l’usage des antibiotiques en filières bovins lait et bovins viande : état d’avancement et perspectives","authors":"V. David, Florence Beaugrand, J. Bastien, C. Ducrot","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2469","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2469","url":null,"abstract":"Cet article présente les actions récentes conduites en France pour réduire l’usage des antibiotiques en filières bovines dans le cadre du plan EcoAntibio. Les données sur la vente et l’usage d’antibiotiques montrent une diminution globale au fil des années, et notamment pour les antibiotiques critiques, différente selon les filières. Les différents partenaires de l’élevage se sont mobilisés pour agir chacun à son niveau et de manière coordonnée pour contribuer à une rationalisation des usages d’antibiotiques. Sont notamment présentées les actions conduites pour promouvoir la biosécurité dans les élevages, l’évolution de certaines pratiques d’élevage et de conseil, l’amélioration des bâtiments d’élevage et la vaccination. Concernant les pratiques vétérinaires, des évolutions réglementaires ont été mises en œuvre ; la profession vétérinaire les a accompagnées de recommandations précises en matière de prescription antibiotique. L’utilisation des alternatives thérapeutiques est évoquée, avec ses limites, difficultés et contraintes réglementaires. Divers résultats issus des sciences humaines et sociales sont aussi abordés, concernant les points de vue et représentations des acteurs sur l’usage des antibiotiques, les conditions d’une diminution d’usage dans les élevages, les difficultés rencontrées quand différents acteurs sont impliqués. Diverses perspectives sont proposées, d’ordre technique, sociologique et organisationnel.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44098652","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-04-15DOI: 10.20870/productions-animales.2019.32.2.2467
F. Pitel, F. Calenge, Nadège Aigueperse, Jordi Estelle Fabrellas, Vincent Coustham, Ludovic Calandreau, M. Morisson, P. Chavatte-Palmer, Cécile Ginane
Les animaux d'élevage sont confrontés à de multiples contraintes environnementales auxquelles ils doivent s'adapter. De plus en plus d'études s'intéressent à l'impact de l'environnement précoce sur les phénotypes des animaux et leurs capacités à s'adapter aux différents challenges rencontrés ultérieurement. Dans cette revue, nous nous intéresserons aux connaissances actuelles sur l'influence de l'environnement précoce sur la construction et la variabilité des phénotypes et de l'adaptation des animaux d'élevage à leur milieu, en prenant des exemples dans différentes espèces. Nous nous focaliserons sur les rôles de trois contributeurs importants de la construction des phénotypes : les mécanismes épigénétiques, le microbiote et les processus comportementaux. Les mécanismes épigénétiques, qui modulent l'expression du génome sous l'effet de perturbations environnementales intervenues pendant le développement, peuvent induire une variété de phénotypes dont les caractéristiques peuvent perdurer jusqu'à l'âge adulte, voire se transmettre à la génération suivante. La constitution du microbiote digestif est elle aussi très dépendante de l'environnement précoce, et joue un rôle important dans l’expression des phénotypes, notamment dans le domaine de la santé. Enfin, l'expérience précoce influence considérablement le comportement de l'animal, en particulier ses capacités d'apprentissage, qui peuvent lui conférer une meilleure adaptation à des situations nouvelles ultérieures. Les études menées dans ces domaines permettent de définir de nouveaux leviers d'action pour tenter d'optimiser les capacités d’adaptation de nos animaux, notamment par les voies de l'alimentation des animaux jeunes ou de leurs parents voire de leurs grands-parents, de l'acclimatation pendant le développement, ou plus généralement par des modifications de l'environnement, en particulier de l'environnement social.
{"title":"Rôle de l'environnement précoce dans la variabilité des phénotypes et l’adaptation des animaux d’élevage à leur milieu","authors":"F. Pitel, F. Calenge, Nadège Aigueperse, Jordi Estelle Fabrellas, Vincent Coustham, Ludovic Calandreau, M. Morisson, P. Chavatte-Palmer, Cécile Ginane","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2467","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2467","url":null,"abstract":"Les animaux d'élevage sont confrontés à de multiples contraintes environnementales auxquelles ils doivent s'adapter. De plus en plus d'études s'intéressent à l'impact de l'environnement précoce sur les phénotypes des animaux et leurs capacités à s'adapter aux différents challenges rencontrés ultérieurement. Dans cette revue, nous nous intéresserons aux connaissances actuelles sur l'influence de l'environnement précoce sur la construction et la variabilité des phénotypes et de l'adaptation des animaux d'élevage à leur milieu, en prenant des exemples dans différentes espèces. Nous nous focaliserons sur les rôles de trois contributeurs importants de la construction des phénotypes : les mécanismes épigénétiques, le microbiote et les processus comportementaux. Les mécanismes épigénétiques, qui modulent l'expression du génome sous l'effet de perturbations environnementales intervenues pendant le développement, peuvent induire une variété de phénotypes dont les caractéristiques peuvent perdurer jusqu'à l'âge adulte, voire se transmettre à la génération suivante. La constitution du microbiote digestif est elle aussi très dépendante de l'environnement précoce, et joue un rôle important dans l’expression des phénotypes, notamment dans le domaine de la santé. Enfin, l'expérience précoce influence considérablement le comportement de l'animal, en particulier ses capacités d'apprentissage, qui peuvent lui conférer une meilleure adaptation à des situations nouvelles ultérieures. Les études menées dans ces domaines permettent de définir de nouveaux leviers d'action pour tenter d'optimiser les capacités d’adaptation de nos animaux, notamment par les voies de l'alimentation des animaux jeunes ou de leurs parents voire de leurs grands-parents, de l'acclimatation pendant le développement, ou plus généralement par des modifications de l'environnement, en particulier de l'environnement social.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44106165","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-04-11DOI: 10.20870/productions-animales.2019.32.2.2466
P. Roy, A. Ducos, F. Phocas
Les objectifs et méthodes d’amélioration génétique doivent évoluer pour répondre aux enjeux du développement durable des filières d’élevage. Dans toutes les espèces, il s’agit désormais d’améliorer la robustesse des animaux en promouvant leurs capacités d’adaptation, en intégrant dans les objectifs des programmes de sélection de nombreux caractères d’efficience, en particulier de santé et d’adaptation à des ressources alimentaires moins standardisées et de qualité fluctuante, à des environnements changeants et variés, et au changement climatique. Cela amène à considérer les interactions génotype x environnement dans la prédiction des valeurs génétiques et à évaluer les performances des animaux dans des systèmes à moindres intrants, notamment alimentaires et médicamenteux. Depuis la fin des années 2000, la méthode mise en œuvre progressivement dans toutes les filières est la sélection génomique qui, en déconnectant le calcul des valeurs génétiques des candidats à la sélection de l’obtention de phénotypes, facilite la sélection de nouveaux caractères et la prise en compte des interactions génotype x environnement. Dans un futur relativement proche, il sera techniquement possible de mettre en œuvre des stratégies de modification et sélection ciblées des génomes qui pourraient substantiellement accroitre les gains de progrès génétique en comparaison avec ceux obtenus dans les programmes actuels de sélection génomique. Toutefois, l’utilisation de ces nouvelles techniques de sélection animale pose de nombreuses questions, tant sur le plan scientifique, qu’opérationnel, éthique ou politique.
{"title":"Quelles performances pour les animaux de demain ? Objectifs et méthodes de sélection","authors":"P. Roy, A. Ducos, F. Phocas","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2466","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2466","url":null,"abstract":"Les objectifs et méthodes d’amélioration génétique doivent évoluer pour répondre aux enjeux du développement durable des filières d’élevage. Dans toutes les espèces, il s’agit désormais d’améliorer la robustesse des animaux en promouvant leurs capacités d’adaptation, en intégrant dans les objectifs des programmes de sélection de nombreux caractères d’efficience, en particulier de santé et d’adaptation à des ressources alimentaires moins standardisées et de qualité fluctuante, à des environnements changeants et variés, et au changement climatique. Cela amène à considérer les interactions génotype x environnement dans la prédiction des valeurs génétiques et à évaluer les performances des animaux dans des systèmes à moindres intrants, notamment alimentaires et médicamenteux. Depuis la fin des années 2000, la méthode mise en œuvre progressivement dans toutes les filières est la sélection génomique qui, en déconnectant le calcul des valeurs génétiques des candidats à la sélection de l’obtention de phénotypes, facilite la sélection de nouveaux caractères et la prise en compte des interactions génotype x environnement. Dans un futur relativement proche, il sera techniquement possible de mettre en œuvre des stratégies de modification et sélection ciblées des génomes qui pourraient substantiellement accroitre les gains de progrès génétique en comparaison avec ceux obtenus dans les programmes actuels de sélection génomique. Toutefois, l’utilisation de ces nouvelles techniques de sélection animale pose de nombreuses questions, tant sur le plan scientifique, qu’opérationnel, éthique ou politique.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43934027","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-04-10DOI: 10.20870/productions-animales.2019.32.2.2465
A. Fostier
Plusieurs travaux sociologiques ont permis d’identifier des sujets de contestation des élevages en France. Cette contestation s’accompagne d’une baisse de la consommation moyenne par habitant des produits carnés, à l’exception de la volaille, avec une évolution des comportements alimentaires. Sans nier les effets du prix des produits carnés et du revenu des ménages sur les décisions d’achat des consommateurs, nous nous intéressons ici à d’autres éléments pouvant influencer les points de vue des citoyens sur les élevages. Avec quelques repères historiques, l’évolution de la place de l’animal dans la société est examinée. Sont ensuite passés en revue : poids économique de l’élevage, conditions d’élevage et de mise à mort de l’animal, débats philosophiques, choix religieux, choix alimentaires, choix culturels, coexistence des animaux et des citadins, intérêt des médias pour l’animal et son élevage, militantisme. Pour finir, nous évoquons brièvement les pistes explorées par la recherche agronomique, que ce soit au niveau de l’évolution des systèmes d’élevage et de leurs impacts négatifs et positifs, ou au niveau de la biologie de l’animal. Des données génériques sont acquises à ces différents niveaux et des approches interdisciplinaires sont développées pour mieux appréhender des phénomènes complexes et proposer des innovations. Enfin, plusieurs méthodologies sont utilisées pour différents types d’évaluation à différentes échelles permettant d’affiner les diagnostics, d’anticiper les conséquences d’une innovation technologique, de repérer objectivement les progrès ou les retards par rapport à des objectifs d’amélioration des systèmes, et aussi d’aborder la question des impacts de la recherche en agriculture sur la société.
{"title":"Évolution de la place de l’animal et des points de vue sur son élevage dans la société française : quels enjeux pour la recherche agronomique ?","authors":"A. Fostier","doi":"10.20870/productions-animales.2019.32.2.2465","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2465","url":null,"abstract":"Plusieurs travaux sociologiques ont permis d’identifier des sujets de contestation des élevages en France. Cette contestation s’accompagne d’une baisse de la consommation moyenne par habitant des produits carnés, à l’exception de la volaille, avec une évolution des comportements alimentaires. Sans nier les effets du prix des produits carnés et du revenu des ménages sur les décisions d’achat des consommateurs, nous nous intéressons ici à d’autres éléments pouvant influencer les points de vue des citoyens sur les élevages. Avec quelques repères historiques, l’évolution de la place de l’animal dans la société est examinée. Sont ensuite passés en revue : poids économique de l’élevage, conditions d’élevage et de mise à mort de l’animal, débats philosophiques, choix religieux, choix alimentaires, choix culturels, coexistence des animaux et des citadins, intérêt des médias pour l’animal et son élevage, militantisme. Pour finir, nous évoquons brièvement les pistes explorées par la recherche agronomique, que ce soit au niveau de l’évolution des systèmes d’élevage et de leurs impacts négatifs et positifs, ou au niveau de la biologie de l’animal. Des données génériques sont acquises à ces différents niveaux et des approches interdisciplinaires sont développées pour mieux appréhender des phénomènes complexes et proposer des innovations. Enfin, plusieurs méthodologies sont utilisées pour différents types d’évaluation à différentes échelles permettant d’affiner les diagnostics, d’anticiper les conséquences d’une innovation technologique, de repérer objectivement les progrès ou les retards par rapport à des objectifs d’amélioration des systèmes, et aussi d’aborder la question des impacts de la recherche en agriculture sur la société.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46627358","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-04-04DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2463
V. Chatellier
Les productions animales représentent 16 % du commerce agroalimentaire international. Le déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de produits animaux dans les pays asiatiques où la consommation progresse, surtout en Chine, stimule les échanges au bénéfice des grands pays exportateurs que sont l’Union européenne (UE), les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Brésil et l’Australie. Si cette évolution offre des opportunités commerciales pour les pays structurellement excédentaires, les achats ne sont pas toujours réguliers d’une année à l’autre et la concurrence par les prix est très forte, même si certains pays ont des exigences qualitatives. L’UE, qui est excédentaire en produits laitiers et en viande porcine, mais déficitaire (en valeur) en viande bovine et en viande de volailles, est le premier exportateur mondial de productions animales (avec 22 % du total, hors commerce intra-UE en 2016). En utilisant les données statistiques des douanes (BACI et COMEXT) de 2000 à 2016, cet article traite de l’évolution du commerce en productions animales. Il présente l’évolution du commerce international pour différents types de biens (produits laitiers, viande bovine, viande porcine, viande de volailles) et met en évidence les trajectoires commerciales des principaux pays déficitaires (Chine, Japon et Russie) et excédentaires (Inde, Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, États-Unis et UE).
{"title":"L’internationalisation des marchés en productions animales","authors":"V. Chatellier","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2463","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2463","url":null,"abstract":"Les productions animales représentent 16 % du commerce agroalimentaire international. Le déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de produits animaux dans les pays asiatiques où la consommation progresse, surtout en Chine, stimule les échanges au bénéfice des grands pays exportateurs que sont l’Union européenne (UE), les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Brésil et l’Australie. Si cette évolution offre des opportunités commerciales pour les pays structurellement excédentaires, les achats ne sont pas toujours réguliers d’une année à l’autre et la concurrence par les prix est très forte, même si certains pays ont des exigences qualitatives. L’UE, qui est excédentaire en produits laitiers et en viande porcine, mais déficitaire (en valeur) en viande bovine et en viande de volailles, est le premier exportateur mondial de productions animales (avec 22 % du total, hors commerce intra-UE en 2016). En utilisant les données statistiques des douanes (BACI et COMEXT) de 2000 à 2016, cet article traite de l’évolution du commerce en productions animales. Il présente l’évolution du commerce international pour différents types de biens (produits laitiers, viande bovine, viande porcine, viande de volailles) et met en évidence les trajectoires commerciales des principaux pays déficitaires (Chine, Japon et Russie) et excédentaires (Inde, Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, États-Unis et UE).","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-04-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42594476","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-26DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2454
Barbara Redlingshöfer, Bernard Coudurier, N. Bareille
L’INRA a confié à ses groupes « filières » une étude (2015-2016) visant à analyser et à quantifier les pertes alimentaires aux stades de la production agricole et de la transformation. Cet article synthétise le travail sur les filières animales. Grace à la construction d’une méthodologie par bilan de masse, l’étude a permis d’analyser le devenir des deux types de retraits pratiqués : les denrées alimentaires écartées de la consommation humaine et donc susceptibles, selon la définition de l’étude, d’induire des pertes alimentaires, d’une part, et les matières inconsommables par l’Homme d’autre part, lesquelles contribuent ensemble à la production des Sous-Produits Animaux (SPA). Les taux des pertes alimentaires varient de 3 à 8 % environ dans les filières animales, en lien avec les particularités d’espèces (sensibilité aux encéphalopathies spongiformes transmissibles, notamment). Les pertes alimentaires sont majoritairement liées à la valorisation des SPA en « pet food », sauf dans la filière bovine où la fraction incinérée est importante. En ce qui concerne les parties inconsommables pour l’Homme, l’alimentation du bétail et le « pet food » jouent un rôle différent selon les filières de provenance. Une part modeste (de 1 à 5 % chez les espèces terrestres, 15 % chez les poissons) donne lieu à une valorisation en alimentation du bétail et de façon indirecte à l’alimentation humaine. Cette partie serait beaucoup plus élevée encore si la part dédiée au « pet food » (laquelle varie de 6 à 25 % selon les filières) était réorientée au moins en partie vers les aliments du bétail. Notre étude a permis de montrer que les animaux d’élevage, et en particulier les monogastriques, ne sont pas que concurrents de l’Homme pour les ressources alimentaires, mais rendent service par la valorisation des sous-produits animaux et de ce fait, par la « non-mobilisation » de ressources.
{"title":"État des lieux des pertes alimentaires et potentiel d'utilisation des sous-produits animaux par les filières animales","authors":"Barbara Redlingshöfer, Bernard Coudurier, N. Bareille","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2454","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2454","url":null,"abstract":"L’INRA a confié à ses groupes « filières » une étude (2015-2016) visant à analyser et à quantifier les pertes alimentaires aux stades de la production agricole et de la transformation. Cet article synthétise le travail sur les filières animales. Grace à la construction d’une méthodologie par bilan de masse, l’étude a permis d’analyser le devenir des deux types de retraits pratiqués : les denrées alimentaires écartées de la consommation humaine et donc susceptibles, selon la définition de l’étude, d’induire des pertes alimentaires, d’une part, et les matières inconsommables par l’Homme d’autre part, lesquelles contribuent ensemble à la production des Sous-Produits Animaux (SPA). Les taux des pertes alimentaires varient de 3 à 8 % environ dans les filières animales, en lien avec les particularités d’espèces (sensibilité aux encéphalopathies spongiformes transmissibles, notamment). Les pertes alimentaires sont majoritairement liées à la valorisation des SPA en « pet food », sauf dans la filière bovine où la fraction incinérée est importante. En ce qui concerne les parties inconsommables pour l’Homme, l’alimentation du bétail et le « pet food » jouent un rôle différent selon les filières de provenance. Une part modeste (de 1 à 5 % chez les espèces terrestres, 15 % chez les poissons) donne lieu à une valorisation en alimentation du bétail et de façon indirecte à l’alimentation humaine. Cette partie serait beaucoup plus élevée encore si la part dédiée au « pet food » (laquelle varie de 6 à 25 % selon les filières) était réorientée au moins en partie vers les aliments du bétail. Notre étude a permis de montrer que les animaux d’élevage, et en particulier les monogastriques, ne sont pas que concurrents de l’Homme pour les ressources alimentaires, mais rendent service par la valorisation des sous-produits animaux et de ce fait, par la « non-mobilisation » de ressources.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-03-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45588957","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-18DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2419
É. Birlouez
Cette communication rappelle que la qualité alimentaire est une notion qui a toujours fait partie des préoccupations des mangeurs, même lorsque ces derniers vivaient dans l’angoisse de manquer de nourriture. Elle montre que dans l’Antiquité déjà, la qualité ne se réduisait pas à la seule sécurité sanitaire de l’aliment mais comportait aussi d’autres dimensions : hédonique, diététique, pratique, sociale, symbolique… Les avancées scientifiques et la révolution industrielle du XIX° siècle ont permis d’améliorer fortement certaines composantes de la qualité des aliments. Depuis le début des années 1980 sont apparues chez les consommateurs français de nouvelles attentes qualitatives. Elles traduisent une montée des peurs alimentaires ainsi que l’émergence d’une nouvelle éthique de l’alimentation, laquelle s’articule autour de cinq notions clés : une éthique du corps, de la nature, de l’animal, de la solidarité et de la sincérité.
{"title":"L’évolution de la perception de la qualité alimentaire au cours des âges","authors":"É. Birlouez","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2419","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2419","url":null,"abstract":"Cette communication rappelle que la qualité alimentaire est une notion qui a toujours fait partie des préoccupations des mangeurs, même lorsque ces derniers vivaient dans l’angoisse de manquer de nourriture. Elle montre que dans l’Antiquité déjà, la qualité ne se réduisait pas à la seule sécurité sanitaire de l’aliment mais comportait aussi d’autres dimensions : hédonique, diététique, pratique, sociale, symbolique… Les avancées scientifiques et la révolution industrielle du XIX° siècle ont permis d’améliorer fortement certaines composantes de la qualité des aliments. Depuis le début des années 1980 sont apparues chez les consommateurs français de nouvelles attentes qualitatives. Elles traduisent une montée des peurs alimentaires ainsi que l’émergence d’une nouvelle éthique de l’alimentation, laquelle s’articule autour de cinq notions clés : une éthique du corps, de la nature, de l’animal, de la solidarité et de la sincérité.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-03-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46767877","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-14DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2436
Maria-Thérésa Pellicer-Rubio, Karine Boissard, Juraj Grizelj, Silvijo Vince, S. Freret, A. Fatet, A. López-Sebastián
Dans les élevages ovins et caprins, la maîtrise de la reproduction est importante pour une reproduction hors saison sexuelle, pour grouper les mises bas et pour la pratique de l’Insémination Artificielle (IA). Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation est aujourd’hui le moyen le plus efficace pour atteindre ces objectifs. Le recours à des traitements photopériodiques et/ou à l’effet mâle apparait comme une solution pour limiter l’utilisation d’hormones dans ces filières.Cet article rappelle les spécificités de la réponse ovulatoire et comportementale des femelles à « l’effet mâle », ainsi que les bases physiologiques qui contribuent à la réussite de cette pratique chez les ovins et les caprins. Le prétraitement des animaux avec des traitements photopériodiques de désaisonnement est un prérequis pour une réponse à l’effet mâle efficace, notamment chez des races très saisonnées comme les races caprines alpine et saanen. Des traitements lumineux sont actuellement disponibles en élevage pour une reproduction par effet mâle en toute saison. Toutefois, ils requièrent l’utilisation de mélatonine à certaines périodes de l’année (notamment pour une reproduction en période estivale). Cet article expose différents travaux réalisés pour développer de nouveaux traitements lumineux sans mélatonine, pouvant être appliqués en bâtiment ouvert. Des protocoles d’IA qui font appel à « l’effet mâle » sont en train d’émerger. Il s’agit pour certains de protocoles basés sur l’association de l’effet mâle avec des progestatifs et/ou des prostaglandines, et qui permettent de pratiquer une seule IA à un moment prédéterminé. Des protocoles d’IA après effet mâle seul (sans hormones) sont également disponibles, et notamment basés sur une détection des chaleurs. Chez les caprins, ils comportent 1 ou 2 moments d’IA, avec ou sans détection de chaleurs préalable. Chez les ovins, la détection des chaleurs est obligatoire pour la pratique de l’IA après un effet bélier seul. Dans les deux espèces, le développement de la détection automatisée des chaleurs facilitera le déploiement des protocoles d’IA sans utilisation d’hormones.
{"title":"Vers une maîtrise de la reproduction sans hormones chez les petits ruminants","authors":"Maria-Thérésa Pellicer-Rubio, Karine Boissard, Juraj Grizelj, Silvijo Vince, S. Freret, A. Fatet, A. López-Sebastián","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2436","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2436","url":null,"abstract":"Dans les élevages ovins et caprins, la maîtrise de la reproduction est importante pour une reproduction hors saison sexuelle, pour grouper les mises bas et pour la pratique de l’Insémination Artificielle (IA). Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’œstrus et de l’ovulation est aujourd’hui le moyen le plus efficace pour atteindre ces objectifs. Le recours à des traitements photopériodiques et/ou à l’effet mâle apparait comme une solution pour limiter l’utilisation d’hormones dans ces filières.Cet article rappelle les spécificités de la réponse ovulatoire et comportementale des femelles à « l’effet mâle », ainsi que les bases physiologiques qui contribuent à la réussite de cette pratique chez les ovins et les caprins. Le prétraitement des animaux avec des traitements photopériodiques de désaisonnement est un prérequis pour une réponse à l’effet mâle efficace, notamment chez des races très saisonnées comme les races caprines alpine et saanen. Des traitements lumineux sont actuellement disponibles en élevage pour une reproduction par effet mâle en toute saison. Toutefois, ils requièrent l’utilisation de mélatonine à certaines périodes de l’année (notamment pour une reproduction en période estivale). Cet article expose différents travaux réalisés pour développer de nouveaux traitements lumineux sans mélatonine, pouvant être appliqués en bâtiment ouvert. Des protocoles d’IA qui font appel à « l’effet mâle » sont en train d’émerger. Il s’agit pour certains de protocoles basés sur l’association de l’effet mâle avec des progestatifs et/ou des prostaglandines, et qui permettent de pratiquer une seule IA à un moment prédéterminé. Des protocoles d’IA après effet mâle seul (sans hormones) sont également disponibles, et notamment basés sur une détection des chaleurs. Chez les caprins, ils comportent 1 ou 2 moments d’IA, avec ou sans détection de chaleurs préalable. Chez les ovins, la détection des chaleurs est obligatoire pour la pratique de l’IA après un effet bélier seul. Dans les deux espèces, le développement de la détection automatisée des chaleurs facilitera le déploiement des protocoles d’IA sans utilisation d’hormones.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-03-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44457590","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-11DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2430
G. Tesnière, V. Ducrocq, Eva Boxenbaum, J. Labatut
Depuis les années 2000, le développement de la génomique permet une connaissance étendue de l’ADN des plantes et animaux domestiques. Cette innovation transforme la façon dont ceux-ci sont évalués, sélectionnés et mis sur le marché. Couplée à des changements politiques et règlementaires, cette technologie contribue à faire évoluer les arrangements institutionnels dans le champ étudié - ici celui de l’amélioration génétique animale - aussi bien au niveau des dispositifs nationaux que des pratiques des acteurs. La libéralisation en cours questionne notamment la dimension collective de la production du progrès génétique et les droits de propriétés sur les ressources génétiques. Dans une perspective comparative impliquant la France, l’Irlande et les Pays-Bas, cette synthèse a pour objectif de présenter la pluralité des arrangements institutionnels établis dans le champ de la sélection génomique de la race bovine Holstein. Elle met d’abord en évidence trois régimes institutionnels qui présentent des arrangements différents notamment entre organisations publiques et privées. Ensuite, cette diversité d’arrangements est précisée par l’analyse des instruments contractuels entre entreprises de sélection et éleveurs via des modèles d’organisation de la production et des échanges de ressources génétiques (sous leurs formes biologiques et informationnelles). Ces modèles illustrent la diversité des formes de propriété dont ces ressources génétiques font l’objet entre éleveurs et entreprises et montrent que les rôles respectifs de ces acteurs sont redéfinis. Ces résultats permettent de mieux comprendre le développement d’une logique libérale (aux Pays-Bas) en dualité avec le renforcement (en Irlande) ou la fragilisation (en France) d’une logique coopérative de production du progrès génétique.
{"title":"Organisations nationales et instruments de gestion de l’amélioration génétique des bovins laitiers : une comparaison entre la France, l’Irlande et les Pays-Bas","authors":"G. Tesnière, V. Ducrocq, Eva Boxenbaum, J. Labatut","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2430","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2430","url":null,"abstract":"Depuis les années 2000, le développement de la génomique permet une connaissance étendue de l’ADN des plantes et animaux domestiques. Cette innovation transforme la façon dont ceux-ci sont évalués, sélectionnés et mis sur le marché. Couplée à des changements politiques et règlementaires, cette technologie contribue à faire évoluer les arrangements institutionnels dans le champ étudié - ici celui de l’amélioration génétique animale - aussi bien au niveau des dispositifs nationaux que des pratiques des acteurs. La libéralisation en cours questionne notamment la dimension collective de la production du progrès génétique et les droits de propriétés sur les ressources génétiques. Dans une perspective comparative impliquant la France, l’Irlande et les Pays-Bas, cette synthèse a pour objectif de présenter la pluralité des arrangements institutionnels établis dans le champ de la sélection génomique de la race bovine Holstein. Elle met d’abord en évidence trois régimes institutionnels qui présentent des arrangements différents notamment entre organisations publiques et privées. Ensuite, cette diversité d’arrangements est précisée par l’analyse des instruments contractuels entre entreprises de sélection et éleveurs via des modèles d’organisation de la production et des échanges de ressources génétiques (sous leurs formes biologiques et informationnelles). Ces modèles illustrent la diversité des formes de propriété dont ces ressources génétiques font l’objet entre éleveurs et entreprises et montrent que les rôles respectifs de ces acteurs sont redéfinis. Ces résultats permettent de mieux comprendre le développement d’une logique libérale (aux Pays-Bas) en dualité avec le renforcement (en Irlande) ou la fragilisation (en France) d’une logique coopérative de production du progrès génétique.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-03-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67758840","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-03-07DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2414
C. Rigolot, G. Martin, B. Dedieu
Dans le contexte de changement global, face à une augmentation des aléas et des extrêmes, les systèmes d’élevage doivent renforcer leurs capacités d’adaptation. L’analyse des capacités d’adaptation nécessite d’adopter une approche systémique, considérant à la fois des moteurs de changements internes et externes à l’exploitation. Cette analyse peut s’appuyer sur des concepts comme la résilience, la flexibilité et la vulnérabilité. Les leviers d’adaptation techniques, réactifs ou proactifs, relèvent de trois principes : i) Accroissement des marges de manœuvre ; ii) Diversification ; iii) Management adaptatif. Ces trois principes sont déclinés au niveau du troupeau, des ressources et de l’éleveur. Les leviers externes correspondent aux réseaux et à l’action collective. Sur le long terme, les « logiques d’action » des éleveurs balisent le type de leviers pouvant être mobilisés. Cette mise en œuvre peut être incrémentale ou « transformationnelle », lorsqu’elle bouleverse la localisation ou les objectifs de l’activité d’élevage. Dans une optique d’accompagnement, une démarche en quatre étapes est proposée: i) Prendre conscience de son exposition aux aléas ; ii) Comprendre sa sensibilité ; iii) Se projeter en concevant des scénarios d’alternatives ; iv) Mettre en œuvre ces alternatives, les suivre, et les évaluer. Chaque étape est associée à des outils et dispositifs spécifiques, comme des indicateurs, des focus group, des visites en fermes et des outils dédiés à l’adaptation. Cette démarche doit permettre une prise en compte plus systématique des enjeux d’adaptation dans le conseil. Pour l’avenir, un enjeu essentiel est sa mise à l’épreuve pour l’accompagnement des adaptations transformationnelles.
{"title":"Renforcer les capacités d’adaptation des systèmes d’élevage de ruminants: Cadres théoriques, leviers d’action et démarche d’accompagnement","authors":"C. Rigolot, G. Martin, B. Dedieu","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2414","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2414","url":null,"abstract":"Dans le contexte de changement global, face à une augmentation des aléas et des extrêmes, les systèmes d’élevage doivent renforcer leurs capacités d’adaptation. L’analyse des capacités d’adaptation nécessite d’adopter une approche systémique, considérant à la fois des moteurs de changements internes et externes à l’exploitation. Cette analyse peut s’appuyer sur des concepts comme la résilience, la flexibilité et la vulnérabilité. Les leviers d’adaptation techniques, réactifs ou proactifs, relèvent de trois principes : i) Accroissement des marges de manœuvre ; ii) Diversification ; iii) Management adaptatif. Ces trois principes sont déclinés au niveau du troupeau, des ressources et de l’éleveur. Les leviers externes correspondent aux réseaux et à l’action collective. Sur le long terme, les « logiques d’action » des éleveurs balisent le type de leviers pouvant être mobilisés. Cette mise en œuvre peut être incrémentale ou « transformationnelle », lorsqu’elle bouleverse la localisation ou les objectifs de l’activité d’élevage. Dans une optique d’accompagnement, une démarche en quatre étapes est proposée: i) Prendre conscience de son exposition aux aléas ; ii) Comprendre sa sensibilité ; iii) Se projeter en concevant des scénarios d’alternatives ; iv) Mettre en œuvre ces alternatives, les suivre, et les évaluer. Chaque étape est associée à des outils et dispositifs spécifiques, comme des indicateurs, des focus group, des visites en fermes et des outils dédiés à l’adaptation. Cette démarche doit permettre une prise en compte plus systématique des enjeux d’adaptation dans le conseil. Pour l’avenir, un enjeu essentiel est sa mise à l’épreuve pour l’accompagnement des adaptations transformationnelles.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-03-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45281082","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}