Pub Date : 2019-01-18DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2355
S. Laisse, R. Baumont, Léonie Dusart, Didier Gaudré, B. Rouillé, M. Benoît, P. Veysset, D. Rémond, J. Peyraud
L’élevage est souvent perçu comme inefficient pour produire des denrées alimentaires pour l’Homme car les animaux consomment davantage de végétaux qu’ils ne produisent de viande, de lait ou d’œufs. Le calcul de l’efficience nette de conversion des aliments en ne considérant dans le calcul que la part potentiellement consommable par l’Homme des aliments utilisés par les animaux permet de relativiser ce constat. En effet, une large part des aliments consommés par les animaux d’élevage (fourrages, coproduits…) n’est pas directement consommable par l’Homme. Appliqués à des systèmes d’élevage français, les calculs d’efficience nette montrent que toutes les productions animales (bovins laitiers et à viande, ovins à viande, porcins, poulets de chair, poules pondeuse) peuvent être producteurs nets de protéines à condition de maximiser la part des végétaux non valorisables en alimentation humaine dans les rations. Le calcul de l’efficience nette est très sensible à l’estimation de la part des aliments utilisés en alimentation animale qui peut être directement valorisée par l’Homme. Celle-ci varie fortement d’une matière première à l’autre selon les habitudes alimentaires et les technologies agroalimentaire qui peuvent évoluer dans le temps. Il est donc nécessaire d’analyser les résultats d’efficience nette à travers plusieurs scénarios de valorisation des matières premières végétales. De même le niveau de valorisation du cinquième quartier de la carcasse des animaux d’élevage pour l’alimentation humaine est très variable et influence sensiblement les résultats d’efficience nette. Enfin, la prise en compte du différentiel de qualité entre les protéines végétales permettrait d’affiner les calculs d’efficience protéique.
{"title":"L’efficience nette de conversion des aliments par les animaux d’élevage : une nouvelle approche pour évaluer la contribution de l’élevage à l’alimentation humaine","authors":"S. Laisse, R. Baumont, Léonie Dusart, Didier Gaudré, B. Rouillé, M. Benoît, P. Veysset, D. Rémond, J. Peyraud","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2355","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2355","url":null,"abstract":"L’élevage est souvent perçu comme inefficient pour produire des denrées alimentaires pour l’Homme car les animaux consomment davantage de végétaux qu’ils ne produisent de viande, de lait ou d’œufs. Le calcul de l’efficience nette de conversion des aliments en ne considérant dans le calcul que la part potentiellement consommable par l’Homme des aliments utilisés par les animaux permet de relativiser ce constat. En effet, une large part des aliments consommés par les animaux d’élevage (fourrages, coproduits…) n’est pas directement consommable par l’Homme. Appliqués à des systèmes d’élevage français, les calculs d’efficience nette montrent que toutes les productions animales (bovins laitiers et à viande, ovins à viande, porcins, poulets de chair, poules pondeuse) peuvent être producteurs nets de protéines à condition de maximiser la part des végétaux non valorisables en alimentation humaine dans les rations. Le calcul de l’efficience nette est très sensible à l’estimation de la part des aliments utilisés en alimentation animale qui peut être directement valorisée par l’Homme. Celle-ci varie fortement d’une matière première à l’autre selon les habitudes alimentaires et les technologies agroalimentaire qui peuvent évoluer dans le temps. Il est donc nécessaire d’analyser les résultats d’efficience nette à travers plusieurs scénarios de valorisation des matières premières végétales. De même le niveau de valorisation du cinquième quartier de la carcasse des animaux d’élevage pour l’alimentation humaine est très variable et influence sensiblement les résultats d’efficience nette. Enfin, la prise en compte du différentiel de qualité entre les protéines végétales permettrait d’affiner les calculs d’efficience protéique.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-01-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46423754","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-01-18DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2285
A. Wilfart, Léonie Dusart, B. Méda, Armelle Gac, Sandrine Espagnol, L. Morin, Y. Dronne, F. Garcia-Launay
L'alimentation animale peut représenter de 30 à 95 % des impacts environnementaux des produits animaux en sortie de ferme. Des données d’impacts environnementaux des matières premières ont été publiées mais il n’existait pas de données adaptées aux productions françaises. Le projet ECOALIM propose une base de données d’impacts environnementaux des matières premières utilisées en alimentation animale en France (154 matières premières disponibles). Dans le projet, une méthodologie de formulation multiobjectif a été développée pour produire des éco-aliments à impacts réduits et à prix maitrisé. Les impacts des aliments calculés à la tonne d'aliment sont ainsi modifiés de - 6 à - 14 % en production de porcs charcutiers et de + 4 à - 18 % en poulet de chair selon l'impact considéré, par rapport à une formulation à moindre coût classique et en considérant la disponibilité actuelle des MP. Dans le même temps, le prix de l'aliment est augmenté en moyenne d'1% en porc charcutier et de 3 % en poulet de chair. En biphase, avec restriction en porc charcutier, les impacts du kg de poids vif en sortie de ferme sont alors réduits de - 2 % à - 10 %. En poulet de chair, avec une alimentation classique en 3 phases, les impacts du kg de poids vif en sortie de ferme sont quant à eux réduits de - 2 à – 14 % (sauf pour l’occupation des terres qui augmente de 3%). A l’échelle territoriale, la réduction des impacts des aliments n’excède pas - 10 % en raison des compétitions entre filières pour les matières premières à faibles impacts.
{"title":"Réduire les impacts environnementaux des aliments pour les animaux d'élevage","authors":"A. Wilfart, Léonie Dusart, B. Méda, Armelle Gac, Sandrine Espagnol, L. Morin, Y. Dronne, F. Garcia-Launay","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2285","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2285","url":null,"abstract":"L'alimentation animale peut représenter de 30 à 95 % des impacts environnementaux des produits animaux en sortie de ferme. Des données d’impacts environnementaux des matières premières ont été publiées mais il n’existait pas de données adaptées aux productions françaises. Le projet ECOALIM propose une base de données d’impacts environnementaux des matières premières utilisées en alimentation animale en France (154 matières premières disponibles). Dans le projet, une méthodologie de formulation multiobjectif a été développée pour produire des éco-aliments à impacts réduits et à prix maitrisé. Les impacts des aliments calculés à la tonne d'aliment sont ainsi modifiés de - 6 à - 14 % en production de porcs charcutiers et de + 4 à - 18 % en poulet de chair selon l'impact considéré, par rapport à une formulation à moindre coût classique et en considérant la disponibilité actuelle des MP. Dans le même temps, le prix de l'aliment est augmenté en moyenne d'1% en porc charcutier et de 3 % en poulet de chair. En biphase, avec restriction en porc charcutier, les impacts du kg de poids vif en sortie de ferme sont alors réduits de - 2 % à - 10 %. En poulet de chair, avec une alimentation classique en 3 phases, les impacts du kg de poids vif en sortie de ferme sont quant à eux réduits de - 2 à – 14 % (sauf pour l’occupation des terres qui augmente de 3%). A l’échelle territoriale, la réduction des impacts des aliments n’excède pas - 10 % en raison des compétitions entre filières pour les matières premières à faibles impacts.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-01-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42011671","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-01-18DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2363
R. Baumont
Les ressources alimentaires sont au cœur de la plupart des enjeux de durabilité auxquels font face les systèmes d’élevage. Ce dossier de la revue INRA Productions Animales fait le point sur la production et les flux de matières premières végétales dans le monde, l’Union Européenne et la France, et sur quelques questions relatives aux coproduits et à l’autonomie protéique, à l’évaluation des ressources alimentaires, à l’efficience de leur conversion par les animaux et à l’impact environnemental des aliments.
{"title":"Avant-propos du dossier sur les ressources alimentaires pour les animaux d’élevage","authors":"R. Baumont","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2363","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.3.2363","url":null,"abstract":"Les ressources alimentaires sont au cœur de la plupart des enjeux de durabilité auxquels font face les systèmes d’élevage. Ce dossier de la revue INRA Productions Animales fait le point sur la production et les flux de matières premières végétales dans le monde, l’Union Européenne et la France, et sur quelques questions relatives aux coproduits et à l’autonomie protéique, à l’évaluation des ressources alimentaires, à l’efficience de leur conversion par les animaux et à l’impact environnemental des aliments.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-01-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47811577","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-01-18DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2330
D. Bastianelli, L. Bonnal, P. Barré, Serge Nabeneza, P. Salgado, D. Andueza
Le pilotage des systèmes d’élevage en vue d’une optimisation technique, économique et environnementale passe par une formulation des rations de plus en plus précise et nécessite donc une connaissance fine des aliments consommés par les animaux. La spectrométrie dans le proche infrarouge (SPIR), utilisée de façon croissante depuis les années 60, est une technique analytique permettant de caractériser rapidement des échantillons d’aliments ou de fourrages. Les premières applications concernaient la composition chimique des fourrages, mais il est également possible de développer des étalonnages pour une estimation de la valeur nutritive et de l’ingestion. Au-delà de ces mesures directes sur l’aliment, la SPIR peut être appliquée sur les fèces afin de caractériser l’alimentation d’animaux sur parcours. Le traitement conjoint des spectres des aliments et des fèces peut donner une vision de l’utilisation réellement faite des aliments par les animaux. D’autres utilisations possibles de la SPIR comme la traçabilité ou la classification des aliments ainsi que la reconnaissance botanique des végétaux dans les prairies sont aussi décrites. Les développements techniques actuels, et notamment la miniaturisation des spectromètres, permettent d’amener les instruments sur le terrain pour produire l’information au plus près de son utilisation. D’autres techniques spectroscopiques alternatives ou complémentaires à la SPIR comme la spectroscopie dans le moyen infrarouge, la spectroscopie Raman ou l’imagerie hyperspectrale permettront d’autres conditions de mesures et d’autres applications.
{"title":"La spectrométrie dans le proche infrarouge pour la caractérisation des ressources alimentaires","authors":"D. Bastianelli, L. Bonnal, P. Barré, Serge Nabeneza, P. Salgado, D. Andueza","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2330","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2330","url":null,"abstract":"Le pilotage des systèmes d’élevage en vue d’une optimisation technique, économique et environnementale passe par une formulation des rations de plus en plus précise et nécessite donc une connaissance fine des aliments consommés par les animaux. La spectrométrie dans le proche infrarouge (SPIR), utilisée de façon croissante depuis les années 60, est une technique analytique permettant de caractériser rapidement des échantillons d’aliments ou de fourrages. Les premières applications concernaient la composition chimique des fourrages, mais il est également possible de développer des étalonnages pour une estimation de la valeur nutritive et de l’ingestion. Au-delà de ces mesures directes sur l’aliment, la SPIR peut être appliquée sur les fèces afin de caractériser l’alimentation d’animaux sur parcours. Le traitement conjoint des spectres des aliments et des fèces peut donner une vision de l’utilisation réellement faite des aliments par les animaux. D’autres utilisations possibles de la SPIR comme la traçabilité ou la classification des aliments ainsi que la reconnaissance botanique des végétaux dans les prairies sont aussi décrites. Les développements techniques actuels, et notamment la miniaturisation des spectromètres, permettent d’amener les instruments sur le terrain pour produire l’information au plus près de son utilisation. D’autres techniques spectroscopiques alternatives ou complémentaires à la SPIR comme la spectroscopie dans le moyen infrarouge, la spectroscopie Raman ou l’imagerie hyperspectrale permettront d’autres conditions de mesures et d’autres applications.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2019-01-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46966035","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-12-13DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2479
V. Chatellier, P. Dupraz
L’Union Européenne (UE) occupe, et depuis longtemps, une place importante dans les activités d’élevage à l’échelle internationale, tant en termes de production que de participation aux échanges. En dépit d’un puissant mouvement de restructuration, imputable surtout aux gains de productivité des facteurs, l’élevage européen rassemble des exploitations agricoles encore très hétérogènes en termes de combinaisons productives, de taille, de structuration sociale, d’intensification et de performances économiques. Pour en rendre compte, et partant des données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), une analyse de la diversité des situations structurelles et économiques est conduite pour les exploitations spécialisées dans les productions de lait, de viande bovine et de granivores (porcs et volailles), ce pour les dix Etats membres de l’UE les plus productifs en productions animales. Cette étape est un préalable nécessaire à la réflexion qui s’engage ensuite sur les principaux leviers de la performance économique des productions animales européennes. Deux types de leviers sont alors distingués. Le premier concerne la « compétitivité coût ». Il aborde successivement les substitutions entre facteurs de production, les économies d’échelle, la concentration géographique des productions, la structuration des filières et l’influence des politiques agricoles. Le second concerne la compétitivité hors coût. Il traite de la qualité sanitaire des productions animales, de la différenciation des produits et des processus de production et des conditions de la captation de la valeur induite par les producteurs.
{"title":"Les performances économiques de l’élevage européen : de la « compétitivité coût » à la « compétitivité hors coût","authors":"V. Chatellier, P. Dupraz","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2479","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.2.2479","url":null,"abstract":"L’Union Européenne (UE) occupe, et depuis longtemps, une place importante dans les activités d’élevage à l’échelle internationale, tant en termes de production que de participation aux échanges. En dépit d’un puissant mouvement de restructuration, imputable surtout aux gains de productivité des facteurs, l’élevage européen rassemble des exploitations agricoles encore très hétérogènes en termes de combinaisons productives, de taille, de structuration sociale, d’intensification et de performances économiques. Pour en rendre compte, et partant des données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), une analyse de la diversité des situations structurelles et économiques est conduite pour les exploitations spécialisées dans les productions de lait, de viande bovine et de granivores (porcs et volailles), ce pour les dix Etats membres de l’UE les plus productifs en productions animales. Cette étape est un préalable nécessaire à la réflexion qui s’engage ensuite sur les principaux leviers de la performance économique des productions animales européennes. Deux types de leviers sont alors distingués. Le premier concerne la « compétitivité coût ». Il aborde successivement les substitutions entre facteurs de production, les économies d’échelle, la concentration géographique des productions, la structuration des filières et l’influence des politiques agricoles. Le second concerne la compétitivité hors coût. Il traite de la qualité sanitaire des productions animales, de la différenciation des produits et des processus de production et des conditions de la captation de la valeur induite par les producteurs.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-12-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45013475","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-12-05DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2418
G. Serviere, S. Chauvat, N. Hostiou, S. Cournut
Pour les éleveurs, la diversité des tâches, la liberté d'agir à sa guise, la proximité avec la nature et les animaux expliquent l'attrait, souvent passionné, pour une profession en constante mutation suite aux évolutions techniques et sociologiques. Les gains d'efficience et de productivité sont rognés par l'augmentation de la taille des structures et la charge de travail reste toujours importante. Aujourd'hui les éleveurs cherchent un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, à préserver leur santé et une reconnaissance de leur rôle sociétal, ce qui implique des conditions de travail correctes et plus de sérénité au quotidien. L'automatisation et la robotisation demandent d'acquérir une maîtrise technologique mais apportent de la souplesse et permettent des gains de temps. Le développement du salariat et de la féminisation des chefs d'exploitation, modifient le rapport au métier et pourraient contribuer davantage au renouvellement des générations. Les préoccupations, environnementales et vis-à-vis du bien-être animal, suscitent des infléchissements, notamment agro-écologiques qui nécessitent de nouveaux apprentissages et des transitions toujours complexes. Les remises en cause, parfois frontales, de l'élevage côtoient des initiatives démontrant son utilité sociale comme pourvoyeur d’emplois, d’identité locale et de produits sains. La diversité dans les territoires des modèles d’élevage, les complémentarités entre eux et avec d'autres activités, agricoles ou non, ainsi que le renouvellement des outils de conseil sont autant de perspectives pour susciter le désir de « devenir éleveur ». Cet article présente, à la lumière des mutations sociales, sociétales et économiques, les questions en débat autour du travail et du métier des éleveurs.
{"title":"Le travail en élevage et ses mutations","authors":"G. Serviere, S. Chauvat, N. Hostiou, S. Cournut","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2418","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2019.32.1.2418","url":null,"abstract":"Pour les éleveurs, la diversité des tâches, la liberté d'agir à sa guise, la proximité avec la nature et les animaux expliquent l'attrait, souvent passionné, pour une profession en constante mutation suite aux évolutions techniques et sociologiques. Les gains d'efficience et de productivité sont rognés par l'augmentation de la taille des structures et la charge de travail reste toujours importante. Aujourd'hui les éleveurs cherchent un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, à préserver leur santé et une reconnaissance de leur rôle sociétal, ce qui implique des conditions de travail correctes et plus de sérénité au quotidien. L'automatisation et la robotisation demandent d'acquérir une maîtrise technologique mais apportent de la souplesse et permettent des gains de temps. Le développement du salariat et de la féminisation des chefs d'exploitation, modifient le rapport au métier et pourraient contribuer davantage au renouvellement des générations. Les préoccupations, environnementales et vis-à-vis du bien-être animal, suscitent des infléchissements, notamment agro-écologiques qui nécessitent de nouveaux apprentissages et des transitions toujours complexes. Les remises en cause, parfois frontales, de l'élevage côtoient des initiatives démontrant son utilité sociale comme pourvoyeur d’emplois, d’identité locale et de produits sains. La diversité dans les territoires des modèles d’élevage, les complémentarités entre eux et avec d'autres activités, agricoles ou non, ainsi que le renouvellement des outils de conseil sont autant de perspectives pour susciter le désir de « devenir éleveur ». Cet article présente, à la lumière des mutations sociales, sociétales et économiques, les questions en débat autour du travail et du métier des éleveurs.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-12-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42644150","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-10-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2283
S. Combes, T. Gidenne, S. Boucher, L. Fortun-Lamothe, G. Bolet, Gérard Coureaud
Les lapereaux naissent nus, incapables d’assurer seul une thermorégulation autonome suffisante, et ne sont qu’en partie mature sur les plans sensoriel, physiologique et moteur. Leurs interactions avec la mère sont limitées. En élevage, dès qu’ils sont capables de sortir du nid, ils accèdent à l'aliment de la lapine, bien qu’ils aient des besoins nutritionnels différents des siens. Face à ces apparentes fragilités, l’espèce a développé des adaptations physiologiques et comportementales efficaces comme l’existence de la phéromone mammaire, le comportement coprophage au nid et la dynamique de maturation du système digestif, qui sont autant d’atouts contribuant à la viabilité et robustesse des lapereaux au sevrage. Nous présentons ici certains leviers d’action envisageables en élevage (gestion des nids, homogénéisation des tailles et poids de portée, allaitement contrôlé, alimentation spécifique) pour valoriser ces atouts.
{"title":"Pour des lapereaux plus robustes au sevrage : des bases biologiques aux leviers d’action en élevage","authors":"S. Combes, T. Gidenne, S. Boucher, L. Fortun-Lamothe, G. Bolet, Gérard Coureaud","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2283","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2283","url":null,"abstract":"Les lapereaux naissent nus, incapables d’assurer seul une thermorégulation autonome suffisante, et ne sont qu’en partie mature sur les plans sensoriel, physiologique et moteur. Leurs interactions avec la mère sont limitées. En élevage, dès qu’ils sont capables de sortir du nid, ils accèdent à l'aliment de la lapine, bien qu’ils aient des besoins nutritionnels différents des siens. Face à ces apparentes fragilités, l’espèce a développé des adaptations physiologiques et comportementales efficaces comme l’existence de la phéromone mammaire, le comportement coprophage au nid et la dynamique de maturation du système digestif, qui sont autant d’atouts contribuant à la viabilité et robustesse des lapereaux au sevrage. Nous présentons ici certains leviers d’action envisageables en élevage (gestion des nids, homogénéisation des tailles et poids de portée, allaitement contrôlé, alimentation spécifique) pour valoriser ces atouts.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47766339","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-10-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2317
V. Chatellier, T. Pouch, C. Roy, Quentin Mathieu
La Russie fut pendant de nombreuses années un débouché important de l’Union européenne (UE) dans le domaine agroalimentaire. A la suite de l’éclatement de l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques (URSS) en 1991, l’agriculture russe jusqu’alors dominée par des sovkhozes et des kolkhozes, a en effet subi une baisse drastique de sa production intérieure, notamment en productions animales. Depuis une quinzaine d’années, et moyennant une politique favorable à l’investissement en agriculture, surtout dans des complexes agroindustriels où le modèle de l’intégration prévaut, la production agricole progresse rapidement, du moins dans certaines filières dont celles des céréales, de la viande de volailles et de la viande porcine. Ce développement de l’offre intérieure et la diversification des pays fournisseurs (dont les États-Unis, le Brésil…) ont, avant même l’embargo appliqué depuis août 2014, entraîné une perte substantielle des exportations européennes vers la Russie. L’embargo ayant été efficace, la Russie ne constitue plus un partenaire privilégié pour les productions animales européennes. Grâce à la croissance des importations dans plusieurs pays asiatiques, surtout vers la Chine, plusieurs filières animales européennes sont néanmoins parvenues, en dépit de la fermeture de ce marché, à augmenter leurs exportations. Cet article traite, tout d’abord, des principales étapes de la politique agricole et commerciale russe, du développement des productions agricoles dans ce pays et des conditions de la mise en œuvre de l’embargo. Moyennant la valorisation des données statistiques des douanes (bases de données BACI et COMEXT) sur la période 2000 à 2016, il discute ensuite de l’évolution des courants d’échanges consécutive à la mise en œuvre de l’embargo, en insistant surtout sur la relation bilatérale de la Russie avec l’UE pour quatre filières animales : le lait et les produits laitiers, la viande bovine, la viande de volailles et la viande porcine.
{"title":"Les relations commerciales agroalimentaires de la Russie avec l’Union européenne, l’embargo russe et les productions animales","authors":"V. Chatellier, T. Pouch, C. Roy, Quentin Mathieu","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2317","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2317","url":null,"abstract":"La Russie fut pendant de nombreuses années un débouché important de l’Union européenne (UE) dans le domaine agroalimentaire. A la suite de l’éclatement de l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques (URSS) en 1991, l’agriculture russe jusqu’alors dominée par des sovkhozes et des kolkhozes, a en effet subi une baisse drastique de sa production intérieure, notamment en productions animales. Depuis une quinzaine d’années, et moyennant une politique favorable à l’investissement en agriculture, surtout dans des complexes agroindustriels où le modèle de l’intégration prévaut, la production agricole progresse rapidement, du moins dans certaines filières dont celles des céréales, de la viande de volailles et de la viande porcine. Ce développement de l’offre intérieure et la diversification des pays fournisseurs (dont les États-Unis, le Brésil…) ont, avant même l’embargo appliqué depuis août 2014, entraîné une perte substantielle des exportations européennes vers la Russie. L’embargo ayant été efficace, la Russie ne constitue plus un partenaire privilégié pour les productions animales européennes. Grâce à la croissance des importations dans plusieurs pays asiatiques, surtout vers la Chine, plusieurs filières animales européennes sont néanmoins parvenues, en dépit de la fermeture de ce marché, à augmenter leurs exportations. Cet article traite, tout d’abord, des principales étapes de la politique agricole et commerciale russe, du développement des productions agricoles dans ce pays et des conditions de la mise en œuvre de l’embargo. Moyennant la valorisation des données statistiques des douanes (bases de données BACI et COMEXT) sur la période 2000 à 2016, il discute ensuite de l’évolution des courants d’échanges consécutive à la mise en œuvre de l’embargo, en insistant surtout sur la relation bilatérale de la Russie avec l’UE pour quatre filières animales : le lait et les produits laitiers, la viande bovine, la viande de volailles et la viande porcine.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47911584","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-10-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2319
Laura Farrant, M.-P. Labau, M. Padilla, C. Deneufbourg, L. Fortun-Lamothe, Sophie Penavayre, Antoine Besnier
Les filières agroalimentaires font face à de multiples enjeux et questionnements en lien avec les différents aspects du développement durable. L’objectif de ces travaux est de proposer des méthodologies permettant d’aborder l’évaluation de la durabilité des filières de produits agroalimentaires transformés en s’intéressant aux impacts environnementaux ainsi qu’aux performances socio-économiques de la filière Indication Géographique Protégée (IGP) foie gras du Sud-Ouest en lien avec son implantation territoriale. Les impacts environnementaux sont étudiés via la méthode de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). Les résultats fournissent un éclairage approfondi sur les principaux contributeurs aux impacts de la filière pour chaque étape, depuis les phases amont d’élevage et de gavage, prépondérantes dans le bilan global de la filière, jusqu’à la consommation finale. Une nouvelle méthode est également proposée pour évaluer la performance sociale, économique et territoriale d'une filière alimentaire. La mesure des performances s’articule en quatre catégories : i) dignité et bien-être des travailleurs, ii) territoire et vie locale, iii) loyauté et intégrité des pratiques commerciales et iv) création de richesse, pour lesquelles un ensemble d’indicateurs d’évaluation est défini. Cette méthode vise à repérer où se situent les marges de progrès pour qualifier la filière en termes de performances socio-économiques. L’approche mise en œuvre souligne que la filière est globalement très performante sur les dimensions étudiées avec néanmoins des enjeux concernant la précarité de certains emplois et des voies d’amélioration concernant la participation à la vie locale.
{"title":"Évaluation de la durabilité de la filière Indication Géographique Protégée « Canard à foie gras du Sud-Ouest »","authors":"Laura Farrant, M.-P. Labau, M. Padilla, C. Deneufbourg, L. Fortun-Lamothe, Sophie Penavayre, Antoine Besnier","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2319","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2319","url":null,"abstract":"Les filières agroalimentaires font face à de multiples enjeux et questionnements en lien avec les différents aspects du développement durable. L’objectif de ces travaux est de proposer des méthodologies permettant d’aborder l’évaluation de la durabilité des filières de produits agroalimentaires transformés en s’intéressant aux impacts environnementaux ainsi qu’aux performances socio-économiques de la filière Indication Géographique Protégée (IGP) foie gras du Sud-Ouest en lien avec son implantation territoriale. Les impacts environnementaux sont étudiés via la méthode de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). Les résultats fournissent un éclairage approfondi sur les principaux contributeurs aux impacts de la filière pour chaque étape, depuis les phases amont d’élevage et de gavage, prépondérantes dans le bilan global de la filière, jusqu’à la consommation finale. Une nouvelle méthode est également proposée pour évaluer la performance sociale, économique et territoriale d'une filière alimentaire. La mesure des performances s’articule en quatre catégories : i) dignité et bien-être des travailleurs, ii) territoire et vie locale, iii) loyauté et intégrité des pratiques commerciales et iv) création de richesse, pour lesquelles un ensemble d’indicateurs d’évaluation est défini. Cette méthode vise à repérer où se situent les marges de progrès pour qualifier la filière en termes de performances socio-économiques. L’approche mise en œuvre souligne que la filière est globalement très performante sur les dimensions étudiées avec néanmoins des enjeux concernant la précarité de certains emplois et des voies d’amélioration concernant la participation à la vie locale.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41940399","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-10-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2299
P. Mormède, Lucille Boisseau-Sowinski, J. Chiron, C. Diederich, J. Eddison, J. Guichet, P. L. Neindre, M. Meunier-Salaün
L’importance du bien-être des animaux qui vivent sous la dépendance des humains (animaux d’élevage, de compagnie, de zoo, de cirque, d’expérimentation…) s’est affirmée progressivement au cours des 50 dernières années. Dans cette note, le concept de bien-être animal a été replacé dans ses contextes, philosophique, sociétal et juridique, qui influencent sa prise en compte et la signification qui lui est conférée. Une attention particulière a été portée aux bases scientifiques de la notion de bien-être, qui repose sur les caractéristiques psychiques des animaux, êtres sensibles et conscients. Notre définition du concept de bien-être est centrée sur l’état mental de l’individu dans son environnement et se démarque clairement du concept de bientraitance qui fait référence aux actions humaines positives envers les animaux, condition nécessaire au bien-être mais dont le résultat doit s’évaluer au niveau de l’animal. En outre, cette dimension mentale porte l’attention sur le fait qu’une bonne santé, un niveau de production satisfaisant ou une absence de stress ne suffisent pas. Il faut aussi prendre en compte ce que l’animal ressent, les perceptions subjectives déplaisantes, telles que la frustration, la douleur et la souffrance, mais aussi rechercher les signes d’expression d’émotions positives. Les protocoles d’évaluation du bien-être des animaux doivent ainsi combiner l’analyse des comportements et de l’état physiologique et sanitaire de l’animal avec les données sur l’environnement.
{"title":"Bien-être animal : contexte, définition, évaluation","authors":"P. Mormède, Lucille Boisseau-Sowinski, J. Chiron, C. Diederich, J. Eddison, J. Guichet, P. L. Neindre, M. Meunier-Salaün","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2299","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2018.31.2.2299","url":null,"abstract":"L’importance du bien-être des animaux qui vivent sous la dépendance des humains (animaux d’élevage, de compagnie, de zoo, de cirque, d’expérimentation…) s’est affirmée progressivement au cours des 50 dernières années. Dans cette note, le concept de bien-être animal a été replacé dans ses contextes, philosophique, sociétal et juridique, qui influencent sa prise en compte et la signification qui lui est conférée. Une attention particulière a été portée aux bases scientifiques de la notion de bien-être, qui repose sur les caractéristiques psychiques des animaux, êtres sensibles et conscients. Notre définition du concept de bien-être est centrée sur l’état mental de l’individu dans son environnement et se démarque clairement du concept de bientraitance qui fait référence aux actions humaines positives envers les animaux, condition nécessaire au bien-être mais dont le résultat doit s’évaluer au niveau de l’animal. En outre, cette dimension mentale porte l’attention sur le fait qu’une bonne santé, un niveau de production satisfaisant ou une absence de stress ne suffisent pas. Il faut aussi prendre en compte ce que l’animal ressent, les perceptions subjectives déplaisantes, telles que la frustration, la douleur et la souffrance, mais aussi rechercher les signes d’expression d’émotions positives. Les protocoles d’évaluation du bien-être des animaux doivent ainsi combiner l’analyse des comportements et de l’état physiologique et sanitaire de l’animal avec les données sur l’environnement.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-10-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48292335","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}