Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2265
S. Lemauviel-Lavenant, Rodolphe Sabatier
La conservation de nombreux écosystèmes patrimoniaux est conditionnée par le maintien d’une activité d’élevage extensive. Les prairies humides et les systèmes transhumants de Méditerranée constituent deux exemples contrastés de territoires à forts enjeux naturels où excès d’eau dans le premier cas et sècheresses annuelles dans l’autre conditionnent à la fois la végétation et les conditions d’élevage. Les marais portent des services environnementaux majeurs comme l’accueil de la biodiversité, notamment de l’avifaune ou la régulation des crues. Ce sont des territoires complexes où de nombreux acteurs interagissent autour de la gestion des niveaux d’eau. Parmi eux, les éleveurs jouent un rôle clé en gérant des prairies contraignantes à exploiter. Les prairies de marais sont fragilisées par un double mouvement d’intensification et de déprise agricole. L’élevage craven, exemple de système ovin transhumant de la plaine de Crau en zone méditerranéenne, permet de lutter contre la fermeture des milieux et joue un rôle de protection contre certains risques naturels comme les incendies dans les collines en Provence ou contre les risques d’avalanche dans les Alpes. Dans la plaine de la Crau, les éleveurs sont au coeur des enjeux de biodiversité dans la conservation du « Coussoul », dernière steppe européenne. Crise de la filière ovine, retour du loup et pression foncière grandissante sur les espaces de Crau menacent ce système d’élevage. Le maintien de l’élevage représente un véritable enjeu pour la conservation des espaces à forte valeur patrimoniale. Il dépend de la viabilité économique de formes d'élevage soumises à de fortes contraintes naturelles et nécessite donc une politique agroenvironnementale adaptée. La dynamique des territoires, à travers une valorisation de produits de qualité, apparaît également comme un levier pour préserver les activités d’élevage et conserver les habitats naturels.
{"title":"Quand l’élevage est garant de la conservation de milieux patrimoniaux","authors":"S. Lemauviel-Lavenant, Rodolphe Sabatier","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2265","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2265","url":null,"abstract":"La conservation de nombreux écosystèmes patrimoniaux est conditionnée par le maintien d’une activité d’élevage extensive. Les prairies humides et les systèmes transhumants de Méditerranée constituent deux exemples contrastés de territoires à forts enjeux naturels où excès d’eau dans le premier cas et sècheresses annuelles dans l’autre conditionnent à la fois la végétation et les conditions d’élevage. Les marais portent des services environnementaux majeurs comme l’accueil de la biodiversité, notamment de l’avifaune ou la régulation des crues. Ce sont des territoires complexes où de nombreux acteurs interagissent autour de la gestion des niveaux d’eau. Parmi eux, les éleveurs jouent un rôle clé en gérant des prairies contraignantes à exploiter. Les prairies de marais sont fragilisées par un double mouvement d’intensification et de déprise agricole. L’élevage craven, exemple de système ovin transhumant de la plaine de Crau en zone méditerranéenne, permet de lutter contre la fermeture des milieux et joue un rôle de protection contre certains risques naturels comme les incendies dans les collines en Provence ou contre les risques d’avalanche dans les Alpes. Dans la plaine de la Crau, les éleveurs sont au coeur des enjeux de biodiversité dans la conservation du « Coussoul », dernière steppe européenne. Crise de la filière ovine, retour du loup et pression foncière grandissante sur les espaces de Crau menacent ce système d’élevage. Le maintien de l’élevage représente un véritable enjeu pour la conservation des espaces à forte valeur patrimoniale. Il dépend de la viabilité économique de formes d'élevage soumises à de fortes contraintes naturelles et nécessite donc une politique agroenvironnementale adaptée. La dynamique des territoires, à travers une valorisation de produits de qualité, apparaît également comme un levier pour préserver les activités d’élevage et conserver les habitats naturels. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45495185","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2271
B. Dumont, J. Ryschawy, M. Duru, M. Benoît, M. Delaby, J. Dourmad, B. Méda, D. Vollet, Rodolphe Sabatier
L’élevage représente une activité majeure dans nombre de territoires ruraux européens. Au-delà des controverses sur les conséquences environnementales de l’élevage, et sur les conditions de vie et d’abattage des animaux, il rend différents services à la société qu’il convient de révéler, et si possible de quantifier. Le cadre conceptuel des bouquets de services permet de considérer la coexistence d’effets positifs et négatifs de l’élevage à un instant donné sur un territoire. L’augmentation d’un service impliquant en général la diminution d’autres, ce cadre permet d’identifier les compromis à considérer au sein des territoires. Aux échelles larges (de la petite région agricole à l’Europe), on constate souvent un antagonisme entre production et emploi d’une part, services environnementaux et culturels d’autre part. Les cartographies de services révèlent l’effet des systèmes dominants dans les territoires, mais ne prennent pas en compte la coexistence avec des systèmes de niche, dont les contributions positives sont largement masquées. Une analyse à des échelles plus fines (bassin versant, canton, exploitation) montre qu’il est possible de dépasser ces antagonismes en prenant en compte les temporalités, l’hétérogénéité spatiale, et les interactions techniques ou organisationnelles entre différents types de systèmes d’élevage (et de cultures) d’un même territoire. Des modélisations aux échelles larges permettent de simuler de manière prospective les conséquences du changement climatique et d’évolutions plus tranchées des modes de production et de consommation. L’alimentation humaine – au travers de la part des protéines d’origine animale – et l’alimentation animale – du fait de son impact sur l’usage des terres – ont un poids décisif dans ces scénarios. Nous concluons en proposant des pistes de recherches à approfondir afin de mieux valoriser la diversité des services fournis par l’élevage.
{"title":"Les bouquets de services, un concept clé pour raisonner l’avenir des territoires d’élevage","authors":"B. Dumont, J. Ryschawy, M. Duru, M. Benoît, M. Delaby, J. Dourmad, B. Méda, D. Vollet, Rodolphe Sabatier","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2271","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2271","url":null,"abstract":"L’élevage représente une activité majeure dans nombre de territoires ruraux européens. Au-delà des controverses sur les conséquences environnementales de l’élevage, et sur les conditions de vie et d’abattage des animaux, il rend différents services à la société qu’il convient de révéler, et si possible de quantifier. Le cadre conceptuel des bouquets de services permet de considérer la coexistence d’effets positifs et négatifs de l’élevage à un instant donné sur un territoire. L’augmentation d’un service impliquant en général la diminution d’autres, ce cadre permet d’identifier les compromis à considérer au sein des territoires. Aux échelles larges (de la petite région agricole à l’Europe), on constate souvent un antagonisme entre production et emploi d’une part, services environnementaux et culturels d’autre part. Les cartographies de services révèlent l’effet des systèmes dominants dans les territoires, mais ne prennent pas en compte la coexistence avec des systèmes de niche, dont les contributions positives sont largement masquées. Une analyse à des échelles plus fines (bassin versant, canton, exploitation) montre qu’il est possible de dépasser ces antagonismes en prenant en compte les temporalités, l’hétérogénéité spatiale, et les interactions techniques ou organisationnelles entre différents types de systèmes d’élevage (et de cultures) d’un même territoire. Des modélisations aux échelles larges permettent de simuler de manière prospective les conséquences du changement climatique et d’évolutions plus tranchées des modes de production et de consommation. L’alimentation humaine – au travers de la part des protéines d’origine animale – et l’alimentation animale – du fait de son impact sur l’usage des terres – ont un poids décisif dans ces scénarios. Nous concluons en proposant des pistes de recherches à approfondir afin de mieux valoriser la diversité des services fournis par l’élevage.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48807116","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/productions-animales.2017.30.4.2264
D. Vollet, O. Huguenin-Elie, B. Martin, B. Dumont
Les zones herbagères de moyenne et de haute montagne fournissent un bouquet de services équilibré qui comprend des services d’approvisionnement (produits de qualité et disposant d’une bonne image auprès des consommateurs), des services environnementaux et de vitalité territoriale. Afin d’expliciter les déterminants de cette diversité, quatre études de cas ont été retenues à des échelles géographiques différentes : AOP Cantal et Laguiole dans le Massif central, région de Franche-Comté, alpages suisses. Une même grille d’analyse a été appliquée à chacune de ces études de cas. Le contexte qui conduit à la situation actuelle est présenté dans une perspective historique, avant que soient analysés leurs principaux services d’approvisionnement, environnementaux et de vitalité territoriale. Chaque étude de cas est synthétisée par une formalisation inspirée d’une analyse en termes de système socio-écologique. Nous discutons par la suite des leviers permettant de mieux concilier les performances productives, environnementales et sociales de l’élevage dans ces territoires. Un levier biotechnique majeur est la recherche d’autonomie fourragère qui permet de réduire les coûts de production tout en bénéficiant à la qualité nutritionnelle des laits et des fromages. Il existe par ailleurs des liens forts entre la nature de la gouvernance des filières et le bouquet de services fournis. Une gouvernance territoriale de filières crée de la valeur en valorisant les ressources locales, et en régulant le système de production par des organisations dédiées ; elle bénéficie conjointement aux services de vitalité territoriale et de qualité de l’environnement. A l’inverse, une gouvernance sectorielle apparait moins favorable. Le développement de formes hybrides de gouvernance (par exemple alimentaire territoriale) constitue l’un des leviers importants.
{"title":"La diversité des services rendus par les territoires d’élevage herbagers fournissant des produits de qualité dans des environnements préservés","authors":"D. Vollet, O. Huguenin-Elie, B. Martin, B. Dumont","doi":"10.20870/productions-animales.2017.30.4.2264","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.4.2264","url":null,"abstract":"Les zones herbagères de moyenne et de haute montagne fournissent un bouquet de services équilibré qui comprend des services d’approvisionnement (produits de qualité et disposant d’une bonne image auprès des consommateurs), des services environnementaux et de vitalité territoriale. Afin d’expliciter les déterminants de cette diversité, quatre études de cas ont été retenues à des échelles géographiques différentes : AOP Cantal et Laguiole dans le Massif central, région de Franche-Comté, alpages suisses. Une même grille d’analyse a été appliquée à chacune de ces études de cas. Le contexte qui conduit à la situation actuelle est présenté dans une perspective historique, avant que soient analysés leurs principaux services d’approvisionnement, environnementaux et de vitalité territoriale. Chaque étude de cas est synthétisée par une formalisation inspirée d’une analyse en termes de système socio-écologique. Nous discutons par la suite des leviers permettant de mieux concilier les performances productives, environnementales et sociales de l’élevage dans ces territoires. Un levier biotechnique majeur est la recherche d’autonomie fourragère qui permet de réduire les coûts de production tout en bénéficiant à la qualité nutritionnelle des laits et des fromages. Il existe par ailleurs des liens forts entre la nature de la gouvernance des filières et le bouquet de services fournis. Une gouvernance territoriale de filières crée de la valeur en valorisant les ressources locales, et en régulant le système de production par des organisations dédiées ; elle bénéficie conjointement aux services de vitalité territoriale et de qualité de l’environnement. A l’inverse, une gouvernance sectorielle apparait moins favorable. Le développement de formes hybrides de gouvernance (par exemple alimentaire territoriale) constitue l’un des leviers importants. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47937930","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2263
L. Delaby, V. Chatellier, B. Dumont, Brendan Horan
En 2008, l’Irlande a connu une crise économique et financière violente qui l’a contraint de mettre en place une stratégie de reconquête basée sur ses atouts et richesses naturelles. L’élevage bovin et ovin est alors devenu un secteur d’avenir, compte tenu notamment de sa vocation exportatrice historique. Ainsi, 80 à 90% de la production de lait ou de viande est exporté sur un marché mondial très concurrentiel. Avec un territoire agricole composé à 92% de prairies, l’élevage de ruminants irlandais est basé sur la valorisation de l’herbe par le pâturage. Ce système lui permet d’obtenir des coûts de production modérés et fournit grâce à la prairie différents services environnementaux. Alors que l’abandon des quotas laitiers et la forte demande alimentaire mondiale stimule le développement de l’élevage irlandais, ce dernier devra s’appuyer sur une intensification contrôlée pour ne pas dégrader les atouts environnementaux et l’image positive associée à la prairie.
{"title":"L’Irlande, un territoire porté par l’élevage laitier dans des conditions de milieu favorable et de marchés incertains","authors":"L. Delaby, V. Chatellier, B. Dumont, Brendan Horan","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2263","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2263","url":null,"abstract":"En 2008, l’Irlande a connu une crise économique et financière violente qui l’a contraint de mettre en place une stratégie de reconquête basée sur ses atouts et richesses naturelles. L’élevage bovin et ovin est alors devenu un secteur d’avenir, compte tenu notamment de sa vocation exportatrice historique. Ainsi, 80 à 90% de la production de lait ou de viande est exporté sur un marché mondial très concurrentiel. Avec un territoire agricole composé à 92% de prairies, l’élevage de ruminants irlandais est basé sur la valorisation de l’herbe par le pâturage. Ce système lui permet d’obtenir des coûts de production modérés et fournit grâce à la prairie différents services environnementaux. Alors que l’abandon des quotas laitiers et la forte demande alimentaire mondiale stimule le développement de l’élevage irlandais, ce dernier devra s’appuyer sur une intensification contrôlée pour ne pas dégrader les atouts environnementaux et l’image positive associée à la prairie. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44257930","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2269
Claire Delfosse, B. Dumont, N. Hostiou
L’élevage dans les espaces urbains et périurbains trouve actuellement un net regain d’intérêt en Europe du fait de l’intérêt croissant des consommateurs autour du « produire local » et du besoin de « nature » des citadins. Notre objectif est ici de synthétiser une littérature souvent fragmentaire et de structurer cette analyse grâce au cadre des bouquets de services. Pour les espaces périurbains, la littérature scientifique traite en priorité des enjeux d’aménagement pour répondre à l’approvisionnement alimentaire des villes. L’élevage en ville est bien moins étudié, ce qui nous a conduits à utiliser quelques travaux hors Europe et à consulter les sites internet de communautés urbaines et des sites associatifs. Les bouquets de services rendus par l’élevage et les freins à son développement sont très différents entre ces deux types d’espaces. Dans les villes d’Europe de l’Ouest le service d’approvisionnement reste minoritaire. La réintroduction des animaux en ville est largement motivée par une volonté de créer du lien social et constitue un facteur de réinsertion et d’éducation des citadins vis-à-vis de l’origine des produits qu’ils consomment. Les principaux freins sont liés aux nuisances et aux risques épidémiologiques occasionnés par les animaux. Dans les espaces périurbains, la contribution de l’élevage au service d’approvisionnement est plus importante et dynamisée par la vente directe. L’élevage d’herbivores maintient des prairies qui fournissent différents services de régulation et répondent aux attentes des citadins pour des espaces récréatifs à proximité immédiate des villes. Le développement de l’élevage est principalement contraint par la forte pression foncière qui s’exerce sur ces espaces. Nous concluons en proposant quelques pistes de recherches.
{"title":"Des services contrastés rendus par l’élevage dans les espaces urbains et périurbains européens","authors":"Claire Delfosse, B. Dumont, N. Hostiou","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2269","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2269","url":null,"abstract":"L’élevage dans les espaces urbains et périurbains trouve actuellement un net regain d’intérêt en Europe du fait de l’intérêt croissant des consommateurs autour du « produire local » et du besoin de « nature » des citadins. Notre objectif est ici de synthétiser une littérature souvent fragmentaire et de structurer cette analyse grâce au cadre des bouquets de services. Pour les espaces périurbains, la littérature scientifique traite en priorité des enjeux d’aménagement pour répondre à l’approvisionnement alimentaire des villes. L’élevage en ville est bien moins étudié, ce qui nous a conduits à utiliser quelques travaux hors Europe et à consulter les sites internet de communautés urbaines et des sites associatifs. Les bouquets de services rendus par l’élevage et les freins à son développement sont très différents entre ces deux types d’espaces. Dans les villes d’Europe de l’Ouest le service d’approvisionnement reste minoritaire. La réintroduction des animaux en ville est largement motivée par une volonté de créer du lien social et constitue un facteur de réinsertion et d’éducation des citadins vis-à-vis de l’origine des produits qu’ils consomment. Les principaux freins sont liés aux nuisances et aux risques épidémiologiques occasionnés par les animaux. Dans les espaces périurbains, la contribution de l’élevage au service d’approvisionnement est plus importante et dynamisée par la vente directe. L’élevage d’herbivores maintient des prairies qui fournissent différents services de régulation et répondent aux attentes des citadins pour des espaces récréatifs à proximité immédiate des villes. Le développement de l’élevage est principalement contraint par la forte pression foncière qui s’exerce sur ces espaces. Nous concluons en proposant quelques pistes de recherches. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46928803","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2260
J. Hercule, V. Chatellier, L. Piet, B. Dumont, M. Benoît, L. Delaby, C. Donnars, Isabelle Savini, P. Dupraz
Cet article propose une typologie qui décrit la diversité des territoires d’élevage européens, en s’appuyant sur deux critères simples et disponibles : la part des prairies permanentes dans la surface agricole utile (SAU) et la densité animale exprimée en Unité de Gros Bétail (UGB) par hectare de SAU. Appliquée aux données de l’Enquête sur la Structure des Exploitations Agricoles, cette typologie distingue six types de territoires d’élevage, que nous avons projeté sur une carte de l’Union européenne. En utilisant les données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), nous mettons en évidence la forte diversité des exploitations européennes d’élevage (en termes de structures, de niveau d’intensification, de productivité, de dépendance aux aides directes…) entre territoires et au sein de chacun d’eux. Ce travail apporte des éléments de cadrage aux autres articles publiés dans ce même numéro de la revue et ciblés sur des territoires ou des types d’élevage particuliers.
{"title":"Une typologie pour représenter la diversité des territoires d’élevage en Europe","authors":"J. Hercule, V. Chatellier, L. Piet, B. Dumont, M. Benoît, L. Delaby, C. Donnars, Isabelle Savini, P. Dupraz","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2260","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2260","url":null,"abstract":"Cet article propose une typologie qui décrit la diversité des territoires d’élevage européens, en s’appuyant sur deux critères simples et disponibles : la part des prairies permanentes dans la surface agricole utile (SAU) et la densité animale exprimée en Unité de Gros Bétail (UGB) par hectare de SAU. Appliquée aux données de l’Enquête sur la Structure des Exploitations Agricoles, cette typologie distingue six types de territoires d’élevage, que nous avons projeté sur une carte de l’Union européenne. En utilisant les données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), nous mettons en évidence la forte diversité des exploitations européennes d’élevage (en termes de structures, de niveau d’intensification, de productivité, de dépendance aux aides directes…) entre territoires et au sein de chacun d’eux. Ce travail apporte des éléments de cadrage aux autres articles publiés dans ce même numéro de la revue et ciblés sur des territoires ou des types d’élevage particuliers. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47452645","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-25DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2259
M. Duru, C. Donnars, J. Rychawy, O. Thérond, B. Dumont
L’élevage et les produits animaux sont souvent examinés par domaine (environnement, économie) ou par niveau d’organisation (exploitation agricole, filière, territoire, pays) si bien qu’il est difficile d’évaluer simultanément la diversité des services et impacts issus de l’élevage dans les territoires. En cohérence avec la littérature scientifique sur les systèmes socio-écologiques, nous avons représenté l’élevage et ses produits à l’interaction de trois systèmes (écologique, technique et social). Ceci permet d’identifier la diversité des facteurs (interactions biotiques, pratiques, modes d’organisation) à l’origine des impacts et des services rendus par l’élevage. Nous en avons ensuite dérivé une représentation simplifiée, « la grange » qui permet de visualiser l’élevage (l’usage des terres, les animaux…) et ses impacts ou services sur cinq interfaces (les intrants, l’environnement et le climat, les marchés, le travail et l’emploi, et les enjeux sociaux et culturels), et les synergies/antagonismes entre services au sein d’un territoire. Nous définissons ensuite différentes formes d’élevage afin de représenter la diversité de l’élevage entre territoires, et d’identifier différentes voies d’innovation pour augmenter ses services et réduire ses impacts. Celles-ci se distinguent par l’insertion des élevages dans les systèmes alimentaires (mondialisés vs territorialisés), ainsi que par l’autonomie en intrants pour l’alimentation des animaux. Cette classification est mobilisée pour introduire les différents cas d’études analysés dans ce numéro spécial.
{"title":"La « grange » : un cadre conceptuel pour appréhender les bouquets de services rendus par l’élevage dans les territoires","authors":"M. Duru, C. Donnars, J. Rychawy, O. Thérond, B. Dumont","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2259","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.4.2259","url":null,"abstract":"L’élevage et les produits animaux sont souvent examinés par domaine (environnement, économie) ou par niveau d’organisation (exploitation agricole, filière, territoire, pays) si bien qu’il est difficile d’évaluer simultanément la diversité des services et impacts issus de l’élevage dans les territoires. En cohérence avec la littérature scientifique sur les systèmes socio-écologiques, nous avons représenté l’élevage et ses produits à l’interaction de trois systèmes (écologique, technique et social). Ceci permet d’identifier la diversité des facteurs (interactions biotiques, pratiques, modes d’organisation) à l’origine des impacts et des services rendus par l’élevage. Nous en avons ensuite dérivé une représentation simplifiée, « la grange » qui permet de visualiser l’élevage (l’usage des terres, les animaux…) et ses impacts ou services sur cinq interfaces (les intrants, l’environnement et le climat, les marchés, le travail et l’emploi, et les enjeux sociaux et culturels), et les synergies/antagonismes entre services au sein d’un territoire. Nous définissons ensuite différentes formes d’élevage afin de représenter la diversité de l’élevage entre territoires, et d’identifier différentes voies d’innovation pour augmenter ses services et réduire ses impacts. Celles-ci se distinguent par l’insertion des élevages dans les systèmes alimentaires (mondialisés vs territorialisés), ainsi que par l’autonomie en intrants pour l’alimentation des animaux. Cette classification est mobilisée pour introduire les différents cas d’études analysés dans ce numéro spécial.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47279370","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-22DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2254
Juliette Lairez, Pauline Feschet, R. Botreau, C. Bockstaller, L. Fortun-Lamothe, I. Bouvarel, Joël Aubin
L’apparition de la notion de développement durable a conduit à un passage des évaluations orientées selon un seul critère vers des évaluations plus intégrées couvrant différentes dimensions de la performance des élevages : l’économie, le social, le sanitaire, le bien être, l’environnement. De nombreuses questions méthodologiques sont posées par la confrontation de ces différentes dimensions avec leurs échelles de mesure propres. Comment accompagner l’évolution des systèmes d’élevage avec une évaluation multicritère ? Comment bien définir les finalités de l’évaluation ? Comment gérer la multiplicité des informations ? Comment interpréter un ensemble d’indicateurs conjointement lorsqu’ils prennent des valeurs opposées ? Quels outils mobiliser ? Faut-il utiliser ou créer ses propres outils d’évaluation ? L’élevage avec ses enjeux multiples qui s’étagent entre les niveaux des ateliers, des filières et des territoires est particulièrement concerné par ces questions. La participation des acteurs dans la démarche d’évaluation est aussi une question à trancher, sont-ils co-concepteurs de la méthode, validateurs, enquêtés ou seulement destinataires des résultats ? Ces différents éléments conduiront à définir les meilleures méthodes de traitement mathématique des données. Ce traitement des données est intimement lié au mode de représentation des résultats et de leur utilisation. Cet article aborde les différents usages des évaluations multicritères appliquées aux systèmes d’élevage et les points méthodologiques clefs à respecter.
{"title":"L’évaluation multicritère des systèmes d’élevage pour accompagner leurs évolutions : démarches, enjeux et questions soulevées","authors":"Juliette Lairez, Pauline Feschet, R. Botreau, C. Bockstaller, L. Fortun-Lamothe, I. Bouvarel, Joël Aubin","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2254","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2254","url":null,"abstract":"L’apparition de la notion de développement durable a conduit à un passage des évaluations orientées selon un seul critère vers des évaluations plus intégrées couvrant différentes dimensions de la performance des élevages : l’économie, le social, le sanitaire, le bien être, l’environnement. De nombreuses questions méthodologiques sont posées par la confrontation de ces différentes dimensions avec leurs échelles de mesure propres. Comment accompagner l’évolution des systèmes d’élevage avec une évaluation multicritère ? Comment bien définir les finalités de l’évaluation ? Comment gérer la multiplicité des informations ? Comment interpréter un ensemble d’indicateurs conjointement lorsqu’ils prennent des valeurs opposées ? Quels outils mobiliser ? Faut-il utiliser ou créer ses propres outils d’évaluation ? L’élevage avec ses enjeux multiples qui s’étagent entre les niveaux des ateliers, des filières et des territoires est particulièrement concerné par ces questions. La participation des acteurs dans la démarche d’évaluation est aussi une question à trancher, sont-ils co-concepteurs de la méthode, validateurs, enquêtés ou seulement destinataires des résultats ? Ces différents éléments conduiront à définir les meilleures méthodes de traitement mathématique des données. Ce traitement des données est intimement lié au mode de représentation des résultats et de leur utilisation. Cet article aborde les différents usages des évaluations multicritères appliquées aux systèmes d’élevage et les points méthodologiques clefs à respecter.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49548420","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-22DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2246
Carl Gaigné, Elodie Letort
Si les différents gains associés à la concentration spatiale au sein d’une même filière animale sont relativement bien identifiés, les combinaisons des différentes filières animales au niveau des territoires en Europe sont rarement étudiées. Cet article vise i) à réaliser un état des lieux de la co-localisation des différentes filières animales au sein des territoires européens, à partir d’un indicateur statistique mesurant la spécialisation des territoires, et ii) à discuter le lien entre la nature des spécialisations et les densités animales à travers une analyse économétrique. À l’échelle du territoire, cette étude met en avant que de nombreux territoires des grands pays producteurs de l’UE sont spécialisés dans une unique production animale. Ceci suggère que les gains à la co-agglomération de différentes productions animales sont relativement faibles. En France, les modalités d’application des politiques agricoles, environnementales et même foncières semblent agir comme des freins au processus de mono-spécialisation des territoires d’élevage dans les filières avicoles, laitières et porcines.
{"title":"Co-localisation des différentes productions animales en Europe : l’exception française ?","authors":"Carl Gaigné, Elodie Letort","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2246","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2246","url":null,"abstract":"Si les différents gains associés à la concentration spatiale au sein d’une même filière animale sont relativement bien identifiés, les combinaisons des différentes filières animales au niveau des territoires en Europe sont rarement étudiées. Cet article vise i) à réaliser un état des lieux de la co-localisation des différentes filières animales au sein des territoires européens, à partir d’un indicateur statistique mesurant la spécialisation des territoires, et ii) à discuter le lien entre la nature des spécialisations et les densités animales à travers une analyse économétrique. À l’échelle du territoire, cette étude met en avant que de nombreux territoires des grands pays producteurs de l’UE sont spécialisés dans une unique production animale. Ceci suggère que les gains à la co-agglomération de différentes productions animales sont relativement faibles. En France, les modalités d’application des politiques agricoles, environnementales et même foncières semblent agir comme des freins au processus de mono-spécialisation des territoires d’élevage dans les filières avicoles, laitières et porcines.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46306023","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-22DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2245
V. Chatellier
L’augmentation de la consommation de viande bovine dans plusieurs pays asiatiques contribue à renforcer les jeux concurrentiels entre les principaux exportateurs mondiaux de viande bovine, dont l’Australie, l’Inde, le Brésil ou les États-Unis. Les principaux importateurs de viande bovine, dont les États-Unis, la Chine (avec Hong-Kong), le Japon et la Russie, connaissent des trajectoires différenciées en fonction de l’évolution de la demande intérieure en viande bovine, des conditions sanitaires propres aux pays fournisseurs et, parfois, de questions géopolitiques. L’Union Européenne, qui connait à la fois une baisse de sa production et de sa consommation de viande bovine, n’est pas un acteur majeur du commerce international dans ce secteur. La demande intérieure est satisfaite essentiellement par des produits européens, mais des flux importants de bovins vivants et de viande bovine ont lieu entre les États membres. En utilisant les bases de données des douanes disponibles, tant à l’échelle mondiale (« Comtrade » et « Baci ») que de l’Union Européenne (« Comext »), cet article propose une analyse sur l’évolution de la situation productive et commerciale des principaux acteurs du secteur bovin mondial pour la période 2000 à 2015.
{"title":"Les échanges de bovins vivants et de viande bovine dans le monde et dans l’UE : trajectoires productives et commerciales des principaux pays impliqués","authors":"V. Chatellier","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2245","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2245","url":null,"abstract":"L’augmentation de la consommation de viande bovine dans plusieurs pays asiatiques contribue à renforcer les jeux concurrentiels entre les principaux exportateurs mondiaux de viande bovine, dont l’Australie, l’Inde, le Brésil ou les États-Unis. Les principaux importateurs de viande bovine, dont les États-Unis, la Chine (avec Hong-Kong), le Japon et la Russie, connaissent des trajectoires différenciées en fonction de l’évolution de la demande intérieure en viande bovine, des conditions sanitaires propres aux pays fournisseurs et, parfois, de questions géopolitiques. L’Union Européenne, qui connait à la fois une baisse de sa production et de sa consommation de viande bovine, n’est pas un acteur majeur du commerce international dans ce secteur. La demande intérieure est satisfaite essentiellement par des produits européens, mais des flux importants de bovins vivants et de viande bovine ont lieu entre les États membres. En utilisant les bases de données des douanes disponibles, tant à l’échelle mondiale (« Comtrade » et « Baci ») que de l’Union Européenne (« Comext »), cet article propose une analyse sur l’évolution de la situation productive et commerciale des principaux acteurs du secteur bovin mondial pour la période 2000 à 2015.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48017076","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}