{"title":"Étude projective du fonctionnement psychique au cours du délire : esquisse d’une analyse au Cameroun","authors":"Alain Loyem Zangue, C. Azoulay","doi":"10.3917/pcp.030.0107","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/pcp.030.0107","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46087679","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Heureux qui comme Ulysse… ? Voyages adolescents","authors":"Vasiliki Moukanou, Marie Dessons, S. Carton","doi":"10.3917/pcp.030.0059","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/pcp.030.0059","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48811489","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Traitement psychique de la contrainte dans la pathologie cancéreuse : contribution à l’étude des réponses mouvement au Rorschach","authors":"E. Venturini, M. Pheulpin","doi":"10.3917/pcp.030.0129","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/pcp.030.0129","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47606388","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cet article l’auteur présente le cas d’Edouard, un fétichiste de 45 ans. Il explique pourquoi il est plus pertinent de parler de « paysage fétichique » que de « scène perverse » et soulève les enjeux éthiques d’un tel choix en s’appuyant sur l’œuvre de Georges Lanteri-Laura.
{"title":"Un paysage fétichique","authors":"S. Dock","doi":"10.1051/psyc/202254094","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202254094","url":null,"abstract":"Dans cet article l’auteur présente le cas d’Edouard, un fétichiste de 45 ans. Il explique pourquoi il est plus pertinent de parler de « paysage fétichique » que de « scène perverse » et soulève les enjeux éthiques d’un tel choix en s’appuyant sur l’œuvre de Georges Lanteri-Laura.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"181 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"75456653","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’auteure nous parlant d’abord de son enfance en Afrique s’interroge sur la notion d’« altérité » en psychanalyse. L’altérité est une notion à la fois bien plus précise et plus vaste que celle de « différence ». En prendre soin permet à la détresse et à l’espoir de trouver des accueils inattendus et bienveillants qui rendent une liberté aux processus de l’identification.
{"title":"Prendre soin de l’altérité…","authors":"C. Jamart","doi":"10.1051/psyc/202253160","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202253160","url":null,"abstract":"L’auteure nous parlant d’abord de son enfance en Afrique s’interroge sur la notion d’« altérité » en psychanalyse. L’altérité est une notion à la fois bien plus précise et plus vaste que celle de « différence ». En prendre soin permet à la détresse et à l’espoir de trouver des accueils inattendus et bienveillants qui rendent une liberté aux processus de l’identification.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"82 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85593934","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Jean Jamin, anthropologue, directeur d’étude à l’EHESS, auteur de nombreux ouvrages sur l’anthropologie, le jazz et la littérature, ancien rédacteur en chef de la revue L’Homme et de Gradhiva, est mort à Paris le 21 janvier 2022. Il est né en 1945 à Charleville-Mézières, la ville d’Arthur Rimbaud. Comme le poète, il sut trouver très tôt des figures paternelles qui remplacèrent un père absent et qui l’aidèrent à découvrir et à investiguer le monde. Jean trouva son Izambard et son Paul Demeny, non au lycée Chanzy de Charleville où il fit ses études, mais dans la personne d’un médecin, père d’un de ses camarades de classe, Jean-Georges Rozoy. Très jeune, alors qu’il était en sixième, Jean Jamin noua une relation filiale avec cet homme passionné de préhistoire, qui l’emmenait faire des fouilles avec toute sa famille et qui lui donna le goût de la lecture et de la musique classique. Le Dr Rozoy, qui avait été déporté à Dachau comme résistant communiste, avait achevé une thèse sur Les derniers chasseurs, les hommes fossiles du paléolithique, la même année où Jean Jamin publiait ses propres travaux sur les derniers piégeurs, les hommes actuels de la tenderie aux grives, issus de la révolution néolithique. Le premier livre de Jean Jamin, paru en 1977, chez Maspero, a pour titre « Les lois du silence » et pour sous-titre : « Essai sur la fonction sociale du secret ». Grâce à Rozoy, Jean Jamin avait percé à jour les secrets de la tenderie aux grives. Il avait découvert les secrets de mise en place dans les sentiers forestiers transmis jusqu’à nos jours, procédés qui demeuraient jalousement gardés par ceux que l’on nomme des griveleux. À la même époque Jean découvrait le jazz avec son camarade de lycée François Rozoy, grâce au brocanteur Alfred Renschaff qui leur faisait découvrir les objets collectés de sa camionnette bric à brac. C’était l’époque de l’émission de Frank Tenot et Daniel Filipacchi « Pour ceux qui aiment le Jazz ». Cette passion conduira Jean Jamin à écrire plus tard une anthropologie du Jazz avec Patrick Williams en 2010. Jean Jamin évoquera tous ces souvenirs plus tard dans un texte au titre significatif publié dans Littérature et anthropologie : « Reluquaire ou comment on devient ethnographe ? ». C’est en parcourant avec le brocanteur les tenderies aux grives qu’il a vraiment débuté sa carrière d’ethnologue, écrit-il. « Une voie d’enquête que
人类学家、eess研究主任Jean Jamin于2022年1月21日在巴黎去世,他是众多人类学、爵士乐和文学著作的作者,曾任《L’Homme et de Gradhiva》杂志的主编。1945年,他出生于亚瑟·兰波的小镇charleville - mezieres。像诗人一样,他很早就找到了父亲的形象来代替缺席的父亲,帮助他发现和探索世界。Jean找到了他的Izambard和Paul Demeny,不是在Charleville的Chanzy高中,他在那里上学,而是在一个医生那里,他的一个同学Jean- georges Rozoy的父亲那里。在他很小的时候,当他上六年级的时候,让·雅明和这个对史前充满热情的人建立了一种孝敬的关系,这个人带他和他的家人去挖掘,这让他对阅读和古典音乐产生了兴趣。Rozoy博士说,共产党人被驱逐到达豪结实,完成了一篇论文上最新的男子,旧石器时代的化石猎人,同年在琼捕兽Jamin发表了自己的最新作品,目前男子净价的画眉,新石器革命成果。让·雅明的第一本书于1977年在马斯佩罗出版,书名为《沉默的法则》,副标题为《秘密的社会功能随笔》。多亏了罗佐伊,让·雅明发现了温柔的秘密。他发现了在森林小径上建立的秘密,这些秘密一直流传到今天,这些过程一直被那些被称为griveleux的人小心翼翼地保护着。大约在同一时间,Jean和他的高中同学francois Rozoy发现了爵士乐,这要感谢古董商Alfred Renschaff,他让他们发现了从他的bric a brac货车收集的物品。这是弗兰克·特诺特和丹尼尔·菲利帕奇的节目《献给那些热爱爵士乐的人》的时代。这种热情促使贾明在2010年与帕特里克·威廉姆斯(Patrick Williams)合著了《爵士人类学》(a anthrologie du Jazz)。让·雅明(Jean Jamin)后来在《文学与人类学》(literature and anthrologie)上发表的一篇重要文章中回忆了所有这些记忆:“Reluquaire ou comment on devenir ethnographe ?”»。他写道,他真正开始了自己的民族学家生涯,是在和二手商店的店主一起逛画眉店的时候。“一种调查的方式
{"title":"Jean Jamin (1945-2022) Reluquaire, comment devient-on ethnographe ?","authors":"J. Rabain","doi":"10.1051/psyc/202254223","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202254223","url":null,"abstract":"Jean Jamin, anthropologue, directeur d’étude à l’EHESS, auteur de nombreux ouvrages sur l’anthropologie, le jazz et la littérature, ancien rédacteur en chef de la revue L’Homme et de Gradhiva, est mort à Paris le 21 janvier 2022. Il est né en 1945 à Charleville-Mézières, la ville d’Arthur Rimbaud. Comme le poète, il sut trouver très tôt des figures paternelles qui remplacèrent un père absent et qui l’aidèrent à découvrir et à investiguer le monde. Jean trouva son Izambard et son Paul Demeny, non au lycée Chanzy de Charleville où il fit ses études, mais dans la personne d’un médecin, père d’un de ses camarades de classe, Jean-Georges Rozoy. Très jeune, alors qu’il était en sixième, Jean Jamin noua une relation filiale avec cet homme passionné de préhistoire, qui l’emmenait faire des fouilles avec toute sa famille et qui lui donna le goût de la lecture et de la musique classique. Le Dr Rozoy, qui avait été déporté à Dachau comme résistant communiste, avait achevé une thèse sur Les derniers chasseurs, les hommes fossiles du paléolithique, la même année où Jean Jamin publiait ses propres travaux sur les derniers piégeurs, les hommes actuels de la tenderie aux grives, issus de la révolution néolithique. Le premier livre de Jean Jamin, paru en 1977, chez Maspero, a pour titre « Les lois du silence » et pour sous-titre : « Essai sur la fonction sociale du secret ». Grâce à Rozoy, Jean Jamin avait percé à jour les secrets de la tenderie aux grives. Il avait découvert les secrets de mise en place dans les sentiers forestiers transmis jusqu’à nos jours, procédés qui demeuraient jalousement gardés par ceux que l’on nomme des griveleux. À la même époque Jean découvrait le jazz avec son camarade de lycée François Rozoy, grâce au brocanteur Alfred Renschaff qui leur faisait découvrir les objets collectés de sa camionnette bric à brac. C’était l’époque de l’émission de Frank Tenot et Daniel Filipacchi « Pour ceux qui aiment le Jazz ». Cette passion conduira Jean Jamin à écrire plus tard une anthropologie du Jazz avec Patrick Williams en 2010. Jean Jamin évoquera tous ces souvenirs plus tard dans un texte au titre significatif publié dans Littérature et anthropologie : « Reluquaire ou comment on devient ethnographe ? ». C’est en parcourant avec le brocanteur les tenderies aux grives qu’il a vraiment débuté sa carrière d’ethnologue, écrit-il. « Une voie d’enquête que","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"36 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"76002994","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le paysage est fondamentalement une expérience intérieure qui demande à être nommée, adressée et révélée. Cet article propose de penser le paysage non plus comme le rapport d’un sujet silencieux devant une étendue mais comme le lieu d’une imagerie en mouvement pour un sujet porté par son symptôme qui fera son paysage. L’hypothèse qui nous guide est que le symptôme produit son paysage et organise le lien à l’espace. Ce paysage est cependant, tout en étant ce qui m’est le plus étranger et inquiétant, ce qu’il y a de plus intime, l’espace de ce que Freud nomme l’Unheimlich, notion qui trouve ici un nouveau déploiement. À la suite, nous aborderons la clinique de la psychose qui nous montre une difficulté à habiter l ‘ espace, une impossibilité à constituer du paysage à entendre comme cette étendue de stabilité d ‘ un monde partageable avec autrui. Nous porterons aussi attention au temps adolescent qui dans un rapport renouvelé à l espace, participe d un processus de ré-invention par lequel le monde paysagé de l ‘ adolescent/e doit être « re-signifié », « reconnu » par et pour d ‘ autres regards.
{"title":"Inhibition, symptôme et paysage","authors":"É. Bidaud","doi":"10.1051/psyc/202254083","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202254083","url":null,"abstract":"Le paysage est fondamentalement une expérience intérieure qui demande à être nommée, adressée et révélée. Cet article propose de penser le paysage non plus comme le rapport d’un sujet silencieux devant une étendue mais comme le lieu d’une imagerie en mouvement pour un sujet porté par son symptôme qui fera son paysage. L’hypothèse qui nous guide est que le symptôme produit son paysage et organise le lien à l’espace. Ce paysage est cependant, tout en étant ce qui m’est le plus étranger et inquiétant, ce qu’il y a de plus intime, l’espace de ce que Freud nomme l’Unheimlich, notion qui trouve ici un nouveau déploiement. À la suite, nous aborderons la clinique de la psychose qui nous montre une difficulté à habiter l ‘ espace, une impossibilité à constituer du paysage à entendre comme cette étendue de stabilité d ‘ un monde partageable avec autrui. Nous porterons aussi attention au temps adolescent qui dans un rapport renouvelé à l espace, participe d un processus de ré-invention par lequel le monde paysagé de l ‘ adolescent/e doit être « re-signifié », « reconnu » par et pour d ‘ autres regards.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"64 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"79119072","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le téléphone a permis la continuité du travail psychique de nombreux analysants pendant les confinements, notamment pendant celui de mars 2020 dont les possibilités de sorties étaient très restreintes et le contexte particulièrement anxiogène face à la situation inédite. Si les séances au téléphone ont introduit des variantes contextuelles inhabituelles (lieu élu pour la séance, mode de communication, l’absence des corps de l’analyste et de l’analysant, paiement par virement ou envoi postal), le référentiel théorique et technique s’inscrivait du côté de la permanence. L’article s’appuie sur la clinique des séances téléphoniques successives de plusieurs analysants, enfants, adolescents, adultes, jusqu’au déconfinement. La situation psychanalytique ainsi réinventée, a favorisé le processus inconscient, particulièrement teinté par les circonstances. Aussi, le niveau d’élaboration psychique était riche et les avancées notables, probablement par l’effet de réel, auquel la pandémie a confronté la population. Lors du déconfinement, certains ont préféré différer le retour en présentiel, mais les séances téléphoniques ne semblaient plus produire le même investissement psychique. Enfin, les rendez-vous à distance n’ont pas convenu à tous, puisque quelques-uns ont temporairement interrompu leur travail personnel. Pour les autres, la voix et ses silences ont été propices à la mobilisation du désir dans le transfert. Ici, la notion de continuité nous intéresse et interroge la présence ou l’absence des corps dans le processus analytique.
{"title":"Le divan du confinement","authors":"Aurore Jesset","doi":"10.1051/psyc/202254138","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202254138","url":null,"abstract":"Le téléphone a permis la continuité du travail psychique de nombreux analysants pendant les confinements, notamment pendant celui de mars 2020 dont les possibilités de sorties étaient très restreintes et le contexte particulièrement anxiogène face à la situation inédite. Si les séances au téléphone ont introduit des variantes contextuelles inhabituelles (lieu élu pour la séance, mode de communication, l’absence des corps de l’analyste et de l’analysant, paiement par virement ou envoi postal), le référentiel théorique et technique s’inscrivait du côté de la permanence. L’article s’appuie sur la clinique des séances téléphoniques successives de plusieurs analysants, enfants, adolescents, adultes, jusqu’au déconfinement. La situation psychanalytique ainsi réinventée, a favorisé le processus inconscient, particulièrement teinté par les circonstances. Aussi, le niveau d’élaboration psychique était riche et les avancées notables, probablement par l’effet de réel, auquel la pandémie a confronté la population. Lors du déconfinement, certains ont préféré différer le retour en présentiel, mais les séances téléphoniques ne semblaient plus produire le même investissement psychique. Enfin, les rendez-vous à distance n’ont pas convenu à tous, puisque quelques-uns ont temporairement interrompu leur travail personnel. Pour les autres, la voix et ses silences ont été propices à la mobilisation du désir dans le transfert. Ici, la notion de continuité nous intéresse et interroge la présence ou l’absence des corps dans le processus analytique.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"4 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"84207360","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
À l’Unité de psychopathologie Périnatale, située au sein de la Maternité de l’hôpital Delafontaine à Saint Denis, nous accueillons de nombreuses femmes enceintes marquées par un parcours de vie douloureux, fait d’exil, de traumatisme, de précarité, d’isolement… Des femmes qui ont dû quitter leur famille, parfois laisser leurs enfants, leur patrie, leur culture, du jour au lendemain, dans une forme d’urgence sans s’apercevoir du basculement psychique dont elles font parfois l’objet dans l’après coup. Confrontés à ces effets du réel des traumatismes, de l’urgence des besoins primaires face à une précarité extrême de ces femmes, quel travail pluridisciplinaire mettre en place pour accompagner les réalités psycho-sociales de ces femmes ? Comment maintenir une écoute neutre ? Comment créer et accorder une place à ce bébé en devenir quand le psychisme de la mère est surchargé par les problématiques sociales ? Nous partons de l’idée que la mise en mots du récit et le travail d’écoute ouvre une possibilité à ces femmes de se repositionner en tant que sujet de leur histoire. Cette offre d’écoute permettrait ainsi de reconstruire une narrativité autour de ces vécus. Au travers d’un cas et des vignettes cliniques, nous déploierons nos réflexions sur ces problématiques et l’impact qu’elles ont eu sur nos modalités d’accompagnement envers ces familles en souffrance.
{"title":"Maternités en exil : vers des nouveaux dispositifs pour tenir une écoute psychanalytique","authors":"Anaïs Boissière, Mônica Perrusi","doi":"10.1051/psyc/202253087","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202253087","url":null,"abstract":"À l’Unité de psychopathologie Périnatale, située au sein de la Maternité de l’hôpital Delafontaine à Saint Denis, nous accueillons de nombreuses femmes enceintes marquées par un parcours de vie douloureux, fait d’exil, de traumatisme, de précarité, d’isolement… Des femmes qui ont dû quitter leur famille, parfois laisser leurs enfants, leur patrie, leur culture, du jour au lendemain, dans une forme d’urgence sans s’apercevoir du basculement psychique dont elles font parfois l’objet dans l’après coup. Confrontés à ces effets du réel des traumatismes, de l’urgence des besoins primaires face à une précarité extrême de ces femmes, quel travail pluridisciplinaire mettre en place pour accompagner les réalités psycho-sociales de ces femmes ? Comment maintenir une écoute neutre ? Comment créer et accorder une place à ce bébé en devenir quand le psychisme de la mère est surchargé par les problématiques sociales ? Nous partons de l’idée que la mise en mots du récit et le travail d’écoute ouvre une possibilité à ces femmes de se repositionner en tant que sujet de leur histoire. Cette offre d’écoute permettrait ainsi de reconstruire une narrativité autour de ces vécus. Au travers d’un cas et des vignettes cliniques, nous déploierons nos réflexions sur ces problématiques et l’impact qu’elles ont eu sur nos modalités d’accompagnement envers ces familles en souffrance.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"69 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83194939","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cet article, nous revenons sur la manière dont une certaine psychiatrie moderne, associée à une lecture contemporaine - supposée inclusive - de la maladie, transforme le fou en handicapé psychique. D’une part, il émerge rapidement que cette dimension d’inclusion échoue, avec une prise en charge du fou qui le divise entre d’un côté, une dimension anthropophagique qui conserve le sujet dans le social, mais seulement en tant que handicapé dont la fonction critique disparaît et de l’autre côté, un versant anthropémique qui exclut le fou « trop » protestataire. D’autre part, la notion de handicap vient détruire le rapport spécifique que pouvait entretenir le malade avec sa maladie, qui était même susceptible d’apparaître comme une expérience subjective permettant de se rapprocher de la grande santé nietzschéenne. Et par cette destruction même, c’est l’ensemble des défis que la maladie adresse au social qui s’effacent. Enfin, nous verrons comment la psychanalyse peut mener à un décollement du signifiant maître « handicapé », au profit d’une réintroduction dans la chaîne signifiante et l’exploration du désir du sujet.
{"title":"De l’expérience subjective de la folie à la normativité du handicap","authors":"Simon Dubreuil, O. Ouvry","doi":"10.1051/psyc/202254162","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/psyc/202254162","url":null,"abstract":"Dans cet article, nous revenons sur la manière dont une certaine psychiatrie moderne, associée à une lecture contemporaine - supposée inclusive - de la maladie, transforme le fou en handicapé psychique. D’une part, il émerge rapidement que cette dimension d’inclusion échoue, avec une prise en charge du fou qui le divise entre d’un côté, une dimension anthropophagique qui conserve le sujet dans le social, mais seulement en tant que handicapé dont la fonction critique disparaît et de l’autre côté, un versant anthropémique qui exclut le fou « trop » protestataire. D’autre part, la notion de handicap vient détruire le rapport spécifique que pouvait entretenir le malade avec sa maladie, qui était même susceptible d’apparaître comme une expérience subjective permettant de se rapprocher de la grande santé nietzschéenne. Et par cette destruction même, c’est l’ensemble des défis que la maladie adresse au social qui s’effacent. Enfin, nous verrons comment la psychanalyse peut mener à un décollement du signifiant maître « handicapé », au profit d’une réintroduction dans la chaîne signifiante et l’exploration du désir du sujet.","PeriodicalId":36266,"journal":{"name":"Psychologie Clinique et Projective","volume":"31 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82453418","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}