Décrire l’incidence, les facteurs de risque, les facteurs associés ainsi que l’évolution à court terme de l’hémorragie pulmonaire (HP) dans une population d’extrême prématuré.
Étude rétrospective cas témoin incluant 33 prématurés < 29 SA ayant présenté une HP au cours du premier mois de vie, du 1er septembre 2014 au 30 juillet 2017. Chaque enfant a été apparié à un nouveau-né, né le plus proche chronologiquement, de même sexe, même terme et même poids de naissance. Les données concernant l’évolution jusqu’à la sortie d’hospitalisation ont été collectées.
Sur cette période, la prévalence de l’hémorragie pulmonaire était de 7 %. L’âge gestationnel (AG) moyen était de 25 + 0 SA, le poids de naissance moyen de 760 g, identiques dans les deux groupes. En analyse univariée, une cure incomplète de corticoïdes (< 2 doses) en anténatale (p = 0,01), le recours à l’OHF (p < 0,001), au NO (p = 0,01) et à la dopamine (p < 0,01) étaient des facteurs associés à HP. En analyse multivariée, l’absence de cure complète de corticoïdes en anténatale reste un facteur de risque de survenue d’HP (p = 0,04). Les données concernant le canal artériel ne sont pas différentes entre les 2 groupes tout comme la durée de ventilation invasive, les taux de DBP à 36 SA corrigée, d’ECUN et d’infections secondaires. Il existe une surmortalité dans le groupe HP (60,6 vs 12,1 %) avec une augmentation de la survenue des hémorragies intraventriculaire (HIV) 3 et 4, (60,6 vs 18,2 %). Dans la population des HP, les facteurs de risque associés au décès sont le sexe masculin (p < 0,01) et un pH à la naissance plus bas (p < 0,02). Un AG bas et une administration très précoce de surfactant semblent plus fréquent chez les nouveau-nés décédés sans que ces différences ne soient significatives (p = 0,06).
L’hémorragie pulmonaire s’associe à une mortalité élevée dans la population des extrêmes prématurés. Une corticothérapie anténatale incomplète apparaît être un facteur de risque de survenue HP et le sexe masculin un facteur de risque de décès.
To describe the incidence, associated factors and risk factors, the short-term course for the occurrence and death of pulmonary hemorrhage in the population of premature extremes.
This was a retrospective case-control study involving 33 premature infants < 29 weeks who had HP during the first month of life, frome 1st september 2014 to 30th July 2017. A control was selected for each case: the closest chronologically born, child of the same gestational age, same gender and s
Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. Chez le nouveau-né, le pneumothorax survient sur un terrain favorisant et/ou malformatif et son traitement est fonction de la tolérance et du contexte. Chez l’adolescent, la physiopathologie reste méconnue, notamment le rôle des lésions emphysémateuses apicales (bulles, blebs) dans la survenue du pneumothorax spontané et sa potentielle récidive. Une pathologie sous-jacente doit systématiquement être recherchée. Le pneumothorax est confirmé par un cliché de radiographie de thorax de face en inspiration. La réalisation d’un scanner thoracique (examen le plus sensible) ne semble pas indispensable en cas de premier épisode paucisymptomatique avec un pneumothorax < 2 cm (traitement conservateur) et en l’absence d’argument pour une étiologie secondaire. Elle reste discutée lorsqu’un drain thoracique a dû être posé, dans le but de rechercher des bulles ou une pathologie sous-jacente. L’échographie pleurale peut présenter un intérêt diagnostique en situation d’urgence extrême ou dans le suivi de patients de soins intensifs. La supériorité du drainage versus exsufflation à l’aiguille lors d’un premier épisode reste débattue. Le taux de récidive après un premier épisode de pneumothorax est de 50–60 % chez l’enfant. Le traitement chirurgical du pneumothorax est réalisé en cas de récidive ou en cas de bullage persistant après 48 heures de drainage. Une résection de l’apex avec pleurodèse mécanique (pleuro-abrasion, pleurectomie) est à privilégier chez l’enfant, malgré son taux de récidive rapporté supérieur à la pleurodèse chimique (5 % contre 1 %). L’information de l’enfant et de sa famille sur les activités éventuellement contre-indiquées est nécessaire.
The rare occurrence and the absence of dedicated recommendations in pediatric pneumothorax lead to very heterogenous management courses. In neonatal pneumothorax, specific risk factors or congenital malformations are usually found. The treatment of neonatal pneumothorax depends on tolerance and context. Pathophysiology of pneumothorax in adolescents remains uncertain, including the exact role of emphysematous lesions of the lungs (bullae, blebs) in spontaneous pneumothorax or in possible recurrence. An underlying condition should always be sought. Diagnostic of pneumothorax is made using chest X-ray. A first episode of well-tolerated primitive spontaneous pneumothorax with pneumothorax < 2 cm should be managed conservatively and CT-scan (highest sensitivity) should not be systematic, unless a secondary cause is suspect. CT-scan should be discussed in cases requiring chest tube drainage, in order to look for bullae or an underlying cause. Pleural ultrasound may be used for diagnosis in life-threatening cases or as a follow-up tool in intensive care patients. The superiority o
Les gastro-entérites sont le plus souvent d’origine virale, rotavirus et norovirus étant les virus les plus fréquemment en cause chez les jeunes enfants. Les PCR multiplex effectuées à partir des selles permettent de détecter des bactéries, des virus ou des parasites responsables ou non de la gastro-entérite. Si le profil étiologique de ces infections digestives a grandement bénéficié de la PCR, la présence de pathogènes potentiels ne justifie pas de traitement anti-infectieux en dehors de pathologies sous-jacentes. En effet, parmi les causes bactériennes, très peu nécessitent un traitement antibiotique en dehors des shigelloses, des formes graves de salmonellose et une partie des infections à Campylobacter sp. L’évolution de la résistance aux antibiotiques des salmonelles, shigelles et campylobacter est préoccupante dans le monde, limitant les options thérapeutiques. Les antibiotiques proposés dans ce guide sont en accord avec les recommandations communes de l’European Society of Pediatric Infectious Diseases et l’European Society of Pediatric Gastroenterology and Nutrition. L’azithromycine est préférentiellement utilisée pour traiter les infections à Shigella sp. ou à Campylobacter sp. La ceftriaxone et la ciprofloxacine sont recommandées pour traiter les salmonelloses nécessitant une antibiothérapie. Les traitements empiriques, sans identification bactérienne, ne sont pas indiqués en dehors d’un sepsis sévère ou chez des sujets à risque (drépanocytose par exemple). La prescription de métronidazole pour une amibiase intestinale aiguë ne doit être faite qu’après confirmation microbiologique.
Gastroenteritis is usually due to viruses mainly Rotavirus and Norovirus. Among the bacterial causes, very few warrant systemic antibiotic treatment including Shigella, Vibrio cholerae, Campylobacter (only if diagnosed early) and severe cases of Salmonella infections. The antimicrobial treatments proposed in this guide are consistent with the latest recommendations of the European Society of Pediatric Infectious Diseases and the European Society of Pediatric Gastroenterology and Nutrition. Azithromycin is the preferred antibiotic for infections due to Shigella and Campylobacter. Ceftriaxone and ciprofloxacin are recommended for Salmonella infections that must be treated. Empirical treatment without bacteriological documentation should be avoided. The prescription of metronidazole for acute intestinal amebiasis should only be made after microbiological confirmation.
Une antibioprophylaxie vise à s’opposer à la prolifération bactérienne afin de réduire le risque d’infection chez un patient. L’émergence des bactéries multirésistantes pouvant aboutir à des impasses thérapeutiques amène la communauté médicale internationale à proposer régulièrement des programmes d’optimisation de l’utilisation des antibiotiques. Le GPIP a mis à jour les recommandations de bonne pratique en antibioprophylaxie chirurgicale de l’enfant, en collaboration avec la SFAR (Société française d’anesthésie réanimation), et l’antibioprophylaxie médicale courte. Ces recommandations proposent un cadre général issu de l’analyse de données nationales et internationales, voire le plus souvent d’avis d’experts, et entendent servir de support à la mise en place de protocoles locaux d’antibioprophylaxie propres à chaque équipe.
Antibiotic prophylaxis aims to counteract bacterial proliferation in order to reduce the risk of infection in a patient. The emergence of multi-resistant bacteria, which can lead to therapeutic impasses, has prompted the international medical community to regularly propose programs to optimize the use of antibiotics. In collaboration with the SFAR (Société Française d’Anesthésie Réanimation), the GPIP has updated its recommendations for good practice in surgical antibiotic prophylaxis in children, and for short antibiotic prophylaxis in medicine. These recommendations provide a general framework based on the analysis of national and international data, and more often than not on expert opinion, and are intended to support the implementation of local antibiotic prophylaxis protocols specific to each team.