Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.291
X. Gocko
« Apparemment, nous sommes privés d’un talent spécifiquement humain – on appelle ça l’empathie, si je ne m’abuse. » (L’androïde Garland à Rick Deckard) Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Blade Runner Un jour avec un patient en fin de vie à domicile, nous nous sommes mis à parler de Blade Runner, le livre de Philipp K. Dick était sur sa table de nuit en édition originale… Au coeur du livre et du film culte est un questionnement sur l’humanité. Dans ce monde postapocalyptique (1992 dans le livre, 2019 dans le film), Deckard pourchasse des androïdes censés être dépourvus d’empathie afin de les éliminer. Les Nexus 6 se sont échappés de Mars, fuyant leur condition robotique en tuant leurs maîtres humains. Seuls un test (Voigt-Kampff) et les astuces d’un blade runner expérimenté permettent de les distinguer… D’après Bill Gates, ChatGPT (Generative Pre-trained Transformer) est une révolution comparable à internet. Cet agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle, développé par OpenAI et spécialisé dans le dialogue, questionne des mondes aussi différents que l’éducation, le droit et la médecine. Pour d’autres, ChatGPT devrait être interdit, car il est source d’erreurs, de tricherie aux examens, etc. Si vous ne le connaissez pas, faites un test, vous verrez, il est étonnant. Il arrive à obtenir la moyenne (ou presque) aux trois examens pour obtenir la licence de docteur étatsunienne sans entraînenement1. J’entends déjà les plus sceptiques : « un test de connaissances… » Oui, mais il a aussi presque validé l’examen final d’une école de médecine portant sur le raisonnement clinique2. J’entends encore les plus réfractaires : « OK, OK, il sait des choses et parfois il raisonne, mais de là à être empathique… ». Dans ce numéro de rentrée, Pavageau et al. nous exposent une analyse compréhensive de l’incertitude médicale dans la prise de décision en soins premiers à partir d’une métasynthèse qualitative3. Leur méthode robuste leur permet de nous expliquer que nos décisions reposent sur l’approche centrée sur le patient, sur le « gut feeling » avec la sécurisation du patient, et sur le partage de l’incertitude avec une équipe. Ils séparent le sentiment d’incertitude du sentiment d’incompétence. ChatGPT est-il capable de raisonner et surtout de prendre une décision dans l’incertitude ? Toujours dans ce numéro, nos spécialistes de la communication Givron, Richard et Lussier ont testé le ChatBot. Ils lui ont demandé non seulement comment un médecin annonce une mauvaise nouvelle, mais aussi d’écrire un dialogue patient-médecin avec un patient « difficile »4. Je vous laisse juger de l’empathie du ChatBot, mais il faut bien lui reconnaître un certain degré de compétences. Alors ChatGPT est-il empathique, autrement dit, peut-il bientôt nous remplacer ? Je vous propose de lui faire passer une partie du test de Voigt-Kampff pendant lequel Léon, réplicant androïde, finit par tuer le testeur. « Vous êtes dans le désert. Vous voye
{"title":"Un agent conversationnel empathique ?","authors":"X. Gocko","doi":"10.56746/exercer.2023.195.291","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.291","url":null,"abstract":"« Apparemment, nous sommes privés d’un talent spécifiquement humain – on appelle ça l’empathie, si je ne m’abuse. » (L’androïde Garland à Rick Deckard) Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Blade Runner Un jour avec un patient en fin de vie à domicile, nous nous sommes mis à parler de Blade Runner, le livre de Philipp K. Dick était sur sa table de nuit en édition originale… Au coeur du livre et du film culte est un questionnement sur l’humanité. Dans ce monde postapocalyptique (1992 dans le livre, 2019 dans le film), Deckard pourchasse des androïdes censés être dépourvus d’empathie afin de les éliminer. Les Nexus 6 se sont échappés de Mars, fuyant leur condition robotique en tuant leurs maîtres humains. Seuls un test (Voigt-Kampff) et les astuces d’un blade runner expérimenté permettent de les distinguer… D’après Bill Gates, ChatGPT (Generative Pre-trained Transformer) est une révolution comparable à internet. Cet agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle, développé par OpenAI et spécialisé dans le dialogue, questionne des mondes aussi différents que l’éducation, le droit et la médecine. Pour d’autres, ChatGPT devrait être interdit, car il est source d’erreurs, de tricherie aux examens, etc. Si vous ne le connaissez pas, faites un test, vous verrez, il est étonnant. Il arrive à obtenir la moyenne (ou presque) aux trois examens pour obtenir la licence de docteur étatsunienne sans entraînenement1. J’entends déjà les plus sceptiques : « un test de connaissances… » Oui, mais il a aussi presque validé l’examen final d’une école de médecine portant sur le raisonnement clinique2. J’entends encore les plus réfractaires : « OK, OK, il sait des choses et parfois il raisonne, mais de là à être empathique… ». Dans ce numéro de rentrée, Pavageau et al. nous exposent une analyse compréhensive de l’incertitude médicale dans la prise de décision en soins premiers à partir d’une métasynthèse qualitative3. Leur méthode robuste leur permet de nous expliquer que nos décisions reposent sur l’approche centrée sur le patient, sur le « gut feeling » avec la sécurisation du patient, et sur le partage de l’incertitude avec une équipe. Ils séparent le sentiment d’incertitude du sentiment d’incompétence. ChatGPT est-il capable de raisonner et surtout de prendre une décision dans l’incertitude ? Toujours dans ce numéro, nos spécialistes de la communication Givron, Richard et Lussier ont testé le ChatBot. Ils lui ont demandé non seulement comment un médecin annonce une mauvaise nouvelle, mais aussi d’écrire un dialogue patient-médecin avec un patient « difficile »4. Je vous laisse juger de l’empathie du ChatBot, mais il faut bien lui reconnaître un certain degré de compétences. Alors ChatGPT est-il empathique, autrement dit, peut-il bientôt nous remplacer ? Je vous propose de lui faire passer une partie du test de Voigt-Kampff pendant lequel Léon, réplicant androïde, finit par tuer le testeur. « Vous êtes dans le désert. Vous voye","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49025619","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.308
C. Berkhout
Publication originale de Boussageon R, Howick J, Baron R, et al. L’effet final d’un traitement est considéré en règle générale comme étant la somme des effets spécifiques et des effets « non-spécifiques », ou effets placebo. Cette assertion est connue sous le nom de modèle additif. Nous savons depuis les années 1960 que les effets placebo et thérapeutique spécifique peuvent interagir1. Lors de cette interaction la résultante de ces deux effets peut être supérieure à leur somme (synergie ou effet supra-additif), ou inférieure à leur somme (antagonisme ou sous-additif) voire opposée (interaction qualitative). Par exemple, dès 1994 dans un essai comparatif randomisé (ECR) dans la douleur cancéreuse, Bergmann et al.
{"title":"Comment se combinent-ils ? L’interaction entre l’effet placebo et l’effet thérapeutique","authors":"C. Berkhout","doi":"10.56746/exercer.2023.195.308","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.308","url":null,"abstract":"Publication originale de Boussageon R, Howick J, Baron R, et al. L’effet final d’un traitement est considéré en règle générale comme étant la somme des effets spécifiques et des effets « non-spécifiques », ou effets placebo. Cette assertion est connue sous le nom de modèle additif. Nous savons depuis les années 1960 que les effets placebo et thérapeutique spécifique peuvent interagir1. Lors de cette interaction la résultante de ces deux effets peut être supérieure à leur somme (synergie ou effet supra-additif), ou inférieure à leur somme (antagonisme ou sous-additif) voire opposée (interaction qualitative). Par exemple, dès 1994 dans un essai comparatif randomisé (ECR) dans la douleur cancéreuse, Bergmann et al.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43979980","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.312
S. Pavageau, A-S Bredillet, A. López, M. GLONDUS-LASSIS
Contexte. L’incertitude est inhérente à l’exercice de la médecine générale. Face aux plaintes des patients, le médecin généraliste (MG) peut se sentir démuni, indécis, anxieux, et doit trouver un moyen d’intégrer cette incertitude dans sa prise de décision. Cette composante a été étudiée dans diverses études qualitatives. Objectif. Apporter une analyse compréhensive de l’incertitude dans la prise de décision en soins premiers, à partir d’une métasynthèse qualitative. Méthodes. Analyse secondaire des études qualitatives : 1) revue de la littérature avec sélection des études qualitatives selon des critères d’inclusion et de qualité ; 2) identification de thèmes clés et « translation réciproque » des différents thèmes entre les études pour aboutir à une synthèse globale, avec une nouvelle interprétation ; 3) triangulation de deux chercheurs ; 4) protocole ENTREQ et guide eMERge pour la rédaction. Résultats. Dans la synthèse des 57 articles inclus, la prise de décision médicale en situation d’incertitude a pu être comprise comme : 1) une décision qui s’appuie sur le modèle de l’approche centrée sur le patient, par une relation de confiance et en s’adaptant au patient dans sa complexité ; 2) une décision guidée par un sentiment viscéral – le « gut-feeling » – visant à écarter le danger ; 3) une décision devant être partagée, de même que l’incertitude qui l’accompagne ; 4) une décision contextualisée, influencée par la notion de pression ; 5) une situation conditionnant le ressenti des MG vis-à-vis des expériences (manque de confiance, anxiété, stress). Conclusion. Cette synthèse originale précise comment la décision médicale partagée avec le patient, son entourage et les autres professionnels, ainsi que l’approche centrée sur le patient, permettent au MG de mieux tolérer son incertitude. Elle ne disparaît pas avec l’expérience, mais la façon de l’appréhender peut s’améliorer par une posture réflexive et en lien avec les valeurs du médecin. Elle est une compétence intrinsèque complexe du métier de MG.
{"title":"La tolérance à l’incertitude lors d’une prise de décision est une compétence complexe du médecin généraliste","authors":"S. Pavageau, A-S Bredillet, A. López, M. GLONDUS-LASSIS","doi":"10.56746/exercer.2023.195.312","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.312","url":null,"abstract":"Contexte. L’incertitude est inhérente à l’exercice de la médecine générale. Face aux plaintes des patients, le médecin généraliste (MG) peut se sentir démuni, indécis, anxieux, et doit trouver un moyen d’intégrer cette incertitude dans sa prise de décision. Cette composante a été étudiée dans diverses études qualitatives. Objectif. Apporter une analyse compréhensive de l’incertitude dans la prise de décision en soins premiers, à partir d’une métasynthèse qualitative. Méthodes. Analyse secondaire des études qualitatives : 1) revue de la littérature avec sélection des études qualitatives selon des critères d’inclusion et de qualité ; 2) identification de thèmes clés et « translation réciproque » des différents thèmes entre les études pour aboutir à une synthèse globale, avec une nouvelle interprétation ; 3) triangulation de deux chercheurs ; 4) protocole ENTREQ et guide eMERge pour la rédaction. Résultats. Dans la synthèse des 57 articles inclus, la prise de décision médicale en situation d’incertitude a pu être comprise comme : 1) une décision qui s’appuie sur le modèle de l’approche centrée sur le patient, par une relation de confiance et en s’adaptant au patient dans sa complexité ; 2) une décision guidée par un sentiment viscéral – le « gut-feeling » – visant à écarter le danger ; 3) une décision devant être partagée, de même que l’incertitude qui l’accompagne ; 4) une décision contextualisée, influencée par la notion de pression ; 5) une situation conditionnant le ressenti des MG vis-à-vis des expériences (manque de confiance, anxiété, stress). Conclusion. Cette synthèse originale précise comment la décision médicale partagée avec le patient, son entourage et les autres professionnels, ainsi que l’approche centrée sur le patient, permettent au MG de mieux tolérer son incertitude. Elle ne disparaît pas avec l’expérience, mais la façon de l’appréhender peut s’améliorer par une posture réflexive et en lien avec les valeurs du médecin. Elle est une compétence intrinsèque complexe du métier de MG.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45536583","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.298
R. DE CASTRO, M. Johnson, F. Naudet, D. Pouchain, F. Gueyffier, L. Letrilliart, N. Jaafari, R. Boussageon
Introduction. Dans l’attente des résultats des premiers grands essais thérapeutiques sur les traitements de la Covid-19, les médecins étaient partagés sur la question de l’utilisation immédiate de l’hydroxychloroquine (HCQ). Objectifs. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’intention de prescription d’HCQ par les médecins généralistes à des patients atteints de la Covid-19 en ambulatoire. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les variations de ce taux de prescription après la publication des résultats de l’essai Discovery, en fonction de paramètres liés à la maladie, à la situation de prescription, ou au prescripteur. Méthodes. L’enquête de pratiques a été réalisée par une étude observationnelle transversale, par auto-questionnaire en ligne, du 7 au 21 avril 2020, auprès des médecins généralistes libéraux, maîtres de stage des universités (MSU) rattachés à l’Université Claude-Bernard de Lyon 1. Résultats. 483 médecins ont été interrogés et 185 questionnaires (38,3 %) ont été reçus. 23 % des médecins généralistes ayant répondu à l’enquête ont déclaré qu’ils prescriraient de l’HCQ, 15 % en ambulatoire. 9,4 % ont déclaré qu’ils en prescriraient uniquement si le patient le demandait avec insistance, et après information éclairée. Le taux de prescription a augmenté selon la gravité de la situation clinique, la gravité intrinsèque de la maladie, et la nature du bénéficiaire de la prescription, avec une augmentation lors d’une prescription au médecin lui-même ou à l’un de ses proches. Les prescripteurs étaient significativement plus âgés que les non-prescripteurs (54 vs 46 ans [p = 0,002]). Conclusion. L’attitude dominante des médecins interrogés est celle d’une décision thérapeutique fondée sur la nécessité d’une preuve de bénéfice validée de haute qualité, et d’une abstention thérapeutique en son absence.
{"title":"Preuves de bénéfice et décision thérapeutique : enquête auprès de médecins généralistes sur la prescription d’hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19","authors":"R. DE CASTRO, M. Johnson, F. Naudet, D. Pouchain, F. Gueyffier, L. Letrilliart, N. Jaafari, R. Boussageon","doi":"10.56746/exercer.2023.195.298","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.298","url":null,"abstract":"Introduction. Dans l’attente des résultats des premiers grands essais thérapeutiques sur les traitements de la Covid-19, les médecins étaient partagés sur la question de l’utilisation immédiate de l’hydroxychloroquine (HCQ). Objectifs. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’intention de prescription d’HCQ par les médecins généralistes à des patients atteints de la Covid-19 en ambulatoire. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les variations de ce taux de prescription après la publication des résultats de l’essai Discovery, en fonction de paramètres liés à la maladie, à la situation de prescription, ou au prescripteur. Méthodes. L’enquête de pratiques a été réalisée par une étude observationnelle transversale, par auto-questionnaire en ligne, du 7 au 21 avril 2020, auprès des médecins généralistes libéraux, maîtres de stage des universités (MSU) rattachés à l’Université Claude-Bernard de Lyon 1. Résultats. 483 médecins ont été interrogés et 185 questionnaires (38,3 %) ont été reçus. 23 % des médecins généralistes ayant répondu à l’enquête ont déclaré qu’ils prescriraient de l’HCQ, 15 % en ambulatoire. 9,4 % ont déclaré qu’ils en prescriraient uniquement si le patient le demandait avec insistance, et après information éclairée. Le taux de prescription a augmenté selon la gravité de la situation clinique, la gravité intrinsèque de la maladie, et la nature du bénéficiaire de la prescription, avec une augmentation lors d’une prescription au médecin lui-même ou à l’un de ses proches. Les prescripteurs étaient significativement plus âgés que les non-prescripteurs (54 vs 46 ans [p = 0,002]). Conclusion. L’attitude dominante des médecins interrogés est celle d’une décision thérapeutique fondée sur la nécessité d’une preuve de bénéfice validée de haute qualité, et d’une abstention thérapeutique en son absence.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42712269","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.305
V. Tarazona, B. Bourrion, G. Antoni, C. Bonnet, M. Francois
Introduction. En 2019, la France était le 4e plus gros consommateur d’antibiotiques en Europe. La prescription différée permettrait de réduire la consommation d’antibiotiques, mais son efficacité est peu étudiée dans la littérature, jamais en France. L’objectif principal de cette recherche est d’étudier les facteurs associés au choix de la stratégie antibiotique (immédiate ou différée). Les objectifs secondaires sont d’étudier la fréquence et les facteurs associés à la consommation d’antibiotiques en fonction de la prescription initiale, et de déterminer les profils types des patients, dans le cadre d’une prescription différée, qui consomment l’antibiotique hors recommandations du médecin. Méthodes et analyses. Il s’agit d’une étude observationnelle. Entre septembre 2022 et mai 2024, 330 médecins généralistes recruteront 2 800 patients de plus de 6 mois présentant une otite moyenne aiguë. Les médecins généralistes seront recrutés via le réseau des investigateurs du CNGE, les collèges de médecine générale, le réseau Sentinelles, l’Ordre des médecins et les unions régionales des professionnels de santé. Les données médicales initiales seront recueillies par les médecins. Les patients rempliront des données quotidiennes pendant deux semaines pour suivre leur maladie. Ils complèteront des données sociales, ainsi que des questionnaires évaluant leur niveau de connaissance de la santé, leur confiance et leur satisfaction vis-à-vis du médecin généraliste consulté. Les facteurs associés au choix de l’antibiothérapie par le médecin et à la consommation d’antibiotiques par les patients seront analysés via des modèles mixtes. Les taux de consommation seront exprimés en pourcentages avec leurs intervalles de confiance. Conclusion. Ce travail permettra de mieux comprendre les éléments qui orientent les médecins vers une prescription d’antibiotiques. Il pourra aider les médecins à mieux évaluer les patients susceptibles de ne pas respecter la prescription différée afin d’éviter ce type de prescription pour eux.
{"title":"Antibiothérapie différée en médecine générale : exemple de l’otite moyenne aiguë chez les adultes et les enfants de plus de 6 mois","authors":"V. Tarazona, B. Bourrion, G. Antoni, C. Bonnet, M. Francois","doi":"10.56746/exercer.2023.195.305","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.305","url":null,"abstract":"Introduction. En 2019, la France était le 4e plus gros consommateur d’antibiotiques en Europe. La prescription différée permettrait de réduire la consommation d’antibiotiques, mais son efficacité est peu étudiée dans la littérature, jamais en France. L’objectif principal de cette recherche est d’étudier les facteurs associés au choix de la stratégie antibiotique (immédiate ou différée). Les objectifs secondaires sont d’étudier la fréquence et les facteurs associés à la consommation d’antibiotiques en fonction de la prescription initiale, et de déterminer les profils types des patients, dans le cadre d’une prescription différée, qui consomment l’antibiotique hors recommandations du médecin. Méthodes et analyses. Il s’agit d’une étude observationnelle. Entre septembre 2022 et mai 2024, 330 médecins généralistes recruteront 2 800 patients de plus de 6 mois présentant une otite moyenne aiguë. Les médecins généralistes seront recrutés via le réseau des investigateurs du CNGE, les collèges de médecine générale, le réseau Sentinelles, l’Ordre des médecins et les unions régionales des professionnels de santé. Les données médicales initiales seront recueillies par les médecins. Les patients rempliront des données quotidiennes pendant deux semaines pour suivre leur maladie. Ils complèteront des données sociales, ainsi que des questionnaires évaluant leur niveau de connaissance de la santé, leur confiance et leur satisfaction vis-à-vis du médecin généraliste consulté. Les facteurs associés au choix de l’antibiothérapie par le médecin et à la consommation d’antibiotiques par les patients seront analysés via des modèles mixtes. Les taux de consommation seront exprimés en pourcentages avec leurs intervalles de confiance. Conclusion. Ce travail permettra de mieux comprendre les éléments qui orientent les médecins vers une prescription d’antibiotiques. Il pourra aider les médecins à mieux évaluer les patients susceptibles de ne pas respecter la prescription différée afin d’éviter ce type de prescription pour eux.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46109195","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.328
F. Chevallier, Y. Ruelle
Le raisonnement clinique est une tâche complexe qui met en jeu des mécanismes variés1,2. Le raisonnement passe par des étapes de recueil de données, de génération d’hypothèses avec l’association potentielle d’un raisonnement analytique et non analytique (par exemple la reconnaissance de forme) puis de vérification de ces hypothèses. La démarche est d’autant plus complexe qu’elle n’est pas linéaire. Ces mécanismes peuvent être pris en défaut (difficultés dans la génération d’hypothèses, fermeture prématurée des hypothèses, difficultés de priorisation, difficulté à élaborer un portrait global de la situation clinique, difficulté à élaborer un plan d’intervention) et être source d’erreurs médicales3. Son enseignement nécessite une démarche adaptée4.
{"title":"Utiliser les habiletés de pensée pour enseigner le raisonnement clinique : l’approche CREATS","authors":"F. Chevallier, Y. Ruelle","doi":"10.56746/exercer.2023.195.328","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.328","url":null,"abstract":"Le raisonnement clinique est une tâche complexe qui met en jeu des mécanismes variés1,2. Le raisonnement passe par des étapes de recueil de données, de génération d’hypothèses avec l’association potentielle d’un raisonnement analytique et non analytique (par exemple la reconnaissance de forme) puis de vérification de ces hypothèses. La démarche est d’autant plus complexe qu’elle n’est pas linéaire. Ces mécanismes peuvent être pris en défaut (difficultés dans la génération d’hypothèses, fermeture prématurée des hypothèses, difficultés de priorisation, difficulté à élaborer un portrait global de la situation clinique, difficulté à élaborer un plan d’intervention) et être source d’erreurs médicales3. Son enseignement nécessite une démarche adaptée4.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46712121","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.331
B. Aubart, L. Devillers, A. Jami, M. Francois, B. Bourrion
Le Récit de situation complexe et authentique (RSCA) est un outil d’évaluation de la compétence fréquemment utilisé dans le cadre de la formation au Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale1,2. Il participe ainsi à alimenter le portfolio des étudiants. Selon Naccache et al., « le portfolio est une collection de travaux et de réflexions d’un étudiant, qui rassemble des informations sur les compétences qu’il a développées. Il peut être utilisé comme source d’information dans le cadre de la démarche évaluative »3. C’est dans cette perspective que le Département de médecine générale (DMG) de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a mis au point un portfolio électronique, afin de faciliter la certification des compétences.
{"title":"Étude descriptive de la certification de compétences au travers du RSCA","authors":"B. Aubart, L. Devillers, A. Jami, M. Francois, B. Bourrion","doi":"10.56746/exercer.2023.195.331","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.331","url":null,"abstract":"Le Récit de situation complexe et authentique (RSCA) est un outil d’évaluation de la compétence fréquemment utilisé dans le cadre de la formation au Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale1,2. Il participe ainsi à alimenter le portfolio des étudiants. Selon Naccache et al., « le portfolio est une collection de travaux et de réflexions d’un étudiant, qui rassemble des informations sur les compétences qu’il a développées. Il peut être utilisé comme source d’information dans le cadre de la démarche évaluative »3. C’est dans cette perspective que le Département de médecine générale (DMG) de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a mis au point un portfolio électronique, afin de faciliter la certification des compétences.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43009943","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.322
H. Givron, C. Richard, MT Lussier
Il n’est pas nouveau de s’interroger sur l’impact que représente l’utilisation des nouvelles technologies sur le métier de médecin. Si au niveau technique, les machines semblent pouvoir nous dépasser, les compétences communicationnelles et relationnelles semblaient jusqu’ici rester le propre de l’être humain. Récemment, plusieurs logiciels d’intelligence artificielle dont « ChatGPT » (capable de générer des textes semblables à ceux des humains) ont fait leur apparition et ont remis en question cette croyance¹. Leas et al. ont par exemple comparé les réponses de médecins à celles de ChatGPT à des questions de patients posées sur des forums médias².
{"title":"Exercer avec ChatGPT ?","authors":"H. Givron, C. Richard, MT Lussier","doi":"10.56746/exercer.2023.195.322","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.322","url":null,"abstract":"Il n’est pas nouveau de s’interroger sur l’impact que représente l’utilisation des nouvelles technologies sur le métier de médecin. Si au niveau technique, les machines semblent pouvoir nous dépasser, les compétences communicationnelles et relationnelles semblaient jusqu’ici rester le propre de l’être humain. Récemment, plusieurs logiciels d’intelligence artificielle dont « ChatGPT » (capable de générer des textes semblables à ceux des humains) ont fait leur apparition et ont remis en question cette croyance¹. Leas et al. ont par exemple comparé les réponses de médecins à celles de ChatGPT à des questions de patients posées sur des forums médias².","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48357956","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.56746/exercer.2023.195.292
M. Gason, S. Faure, J. Legrand
Introduction. En France, en 2019, 3,4 % des naissances ont eu lieu dans les suites d’Assistance médicale à la procréation (AMP). L’objectif de cette étude était d’explorer le ressenti des hommes engagés dans une démarche d’AMP. Méthode. Une étude qualitative par phénoménologie interprétative a été menée auprès d’hommes vivant en France. Un échantillonnage raisonné homogène d’hommes ayant été ou étant en démarche d’AMP a été développé puis arrêté une fois la suffisance des données obtenue. Le recrutement s’est effectué via des consultations de médecine générale, contacts interposés et réseaux sociaux. Treize entretiens semi-dirigés ont été menés entre mars et avril 2021 par visioconférence et analysés avec une approche inspirée de la phénoménologie interprétative par 3 chercheurs permettant une triangulation de l’analyse. Résultats. Six thèmes ont été mis en évidence : 1) garder la démarche dans l’intimité ; 2) l’infertilité : une atteinte à la masculinité ; 3) une mise à l’épreuve du couple ; 4) le désir d’enfant, une charge mentale d’abord, une grande joie par la suite ; 5) le parcours d’AMP est l’occasion d’un questionnement sur ses alternatives : adoption, don de gamètes ; 6) une démarche très longue et éprouvante, au côté humain trop souvent oublié. Conclusion. Les participants ont proposé d’encourager les hommes à partager leur vécu car cela présenterait des bienfaits sur leur état psychologique. Ils souhaitaient également être plus intégrés dans les consultations.
{"title":"Perceptions des hommes engagés dans une démarche d’assistance médicale à la procréation","authors":"M. Gason, S. Faure, J. Legrand","doi":"10.56746/exercer.2023.195.292","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.195.292","url":null,"abstract":"Introduction. En France, en 2019, 3,4 % des naissances ont eu lieu dans les suites d’Assistance médicale à la procréation (AMP). L’objectif de cette étude était d’explorer le ressenti des hommes engagés dans une démarche d’AMP. Méthode. Une étude qualitative par phénoménologie interprétative a été menée auprès d’hommes vivant en France. Un échantillonnage raisonné homogène d’hommes ayant été ou étant en démarche d’AMP a été développé puis arrêté une fois la suffisance des données obtenue. Le recrutement s’est effectué via des consultations de médecine générale, contacts interposés et réseaux sociaux. Treize entretiens semi-dirigés ont été menés entre mars et avril 2021 par visioconférence et analysés avec une approche inspirée de la phénoménologie interprétative par 3 chercheurs permettant une triangulation de l’analyse. Résultats. Six thèmes ont été mis en évidence : 1) garder la démarche dans l’intimité ; 2) l’infertilité : une atteinte à la masculinité ; 3) une mise à l’épreuve du couple ; 4) le désir d’enfant, une charge mentale d’abord, une grande joie par la suite ; 5) le parcours d’AMP est l’occasion d’un questionnement sur ses alternatives : adoption, don de gamètes ; 6) une démarche très longue et éprouvante, au côté humain trop souvent oublié. Conclusion. Les participants ont proposé d’encourager les hommes à partager leur vécu car cela présenterait des bienfaits sur leur état psychologique. Ils souhaitaient également être plus intégrés dans les consultations.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46763425","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.56746/exercer.2023.194.281
JM Longneaux, C. Bolly, G. Cornélis, L. Van Maele, S. de Rouffignac, T. Leroy, O. Bernard, M. DE JONGHE, C. Minguet
Pour définir la médecine générale en tant que discipline scientifique et construire un modèle conceptuel qui permette de l’enseigner, un groupe de médecins enseignants soutenus par une documentaliste et accompagnés par un philosophe a entamé un travail d’identification des valeurs qui fondent la pratique de la médecine générale. Elles ont été progressivement sélectionnées et classées en trois groupes distincts (les valeurs de base, les valeurs en tant que vertus, la délibération), chacune jouant un rôle essentiel à la fois pour l’exercice d’une médecine générale de qualité et pour l’enseignement de celle-ci.
{"title":"QUELLES SONT LES VALEURS DANS LESQUELLES S'ANCRE LA MEDECINE GENERALE ?","authors":"JM Longneaux, C. Bolly, G. Cornélis, L. Van Maele, S. de Rouffignac, T. Leroy, O. Bernard, M. DE JONGHE, C. Minguet","doi":"10.56746/exercer.2023.194.281","DOIUrl":"https://doi.org/10.56746/exercer.2023.194.281","url":null,"abstract":"Pour définir la médecine générale en tant que discipline scientifique et construire un modèle conceptuel qui permette de l’enseigner, un groupe de médecins enseignants soutenus par une documentaliste et accompagnés par un philosophe a entamé un travail d’identification des valeurs qui fondent la pratique de la médecine générale. Elles ont été progressivement sélectionnées et classées en trois groupes distincts (les valeurs de base, les valeurs en tant que vertus, la délibération), chacune jouant un rôle essentiel à la fois pour l’exercice d’une médecine générale de qualité et pour l’enseignement de celle-ci.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43378608","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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