Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c86.ioqi5122
Gnc Déguénonvo, A. Sow, Cmm Dial
INTRODUCTION : Le rhabdomyosarcome est une tumeur maligne à différenciation musculaire striée touchant préférentiellement l'enfant et l'adolescent, rarement l’adulte, d'étiologie inconnue. Les principales localisations sont céphaliques (41%), génito-urinaires et squelettiques. L´âge de survenue est caractérisé par deux pics d´incidence, le premier entre deux et cinq ans, le second à l´adolescence. La présentation clinique n´est pas spécifique et le diagnostic est fait à l´examen anatomo-pathologique. Trois formes histologiques prédominent : la forme alvéolaire, la forme pléomorphe, tous deux, de mauvais pronostic et la forme embryonnaire qui représente environ 80% de tous les rhabdomyosarcomes, de grade intermédiaire. La prise en charge multidisciplinaire associe la chirurgie, la chimiothérapie et parfois la radiothérapie. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit de deux cas de tumeurs : l’une au niveau de la région de l’amygdale gauche et l’autre testiculaire gauche. Il a été réalisé respectivement une amygdalectomie associée à une biopsie tumorale et une orchidectomie. Ces prélèvements ont bénéficié d’une prise en charge histologique avec une fixation au formol 10%, un examen macroscopique, une technique histopathologique de routine et d’un complément immunohistochimique. RESULTATS : Cas 1 : MF, un homme de 29 ans, présentant une masse para-pharyngée, refoulant l’amygdale palatine gauche. La biopsie tumorale associée à l’amygdalectomie a montré une tumeur de trois cm de grand axe, blanc-grisâtre, ferme, à surface irrégulière, partiellement encapsulée, présentant des tranches de section homogènes et tissulaires à la coupe. Cas 2 : GM, un jeune homme de 19 ans, ayant présenté une masse testiculaire gauche de 500 g, mesurant 11 cm de grand axe, bien circonscrite, hétérochrome, fasciculée à la coupe, associée à des remaniements kystiques et nécrotiques. Dans les deux cas, il s’agit à la microscopie, d’une prolifération maligne sarcomateuse formée de cellules fusiformes et rondes, franchement atypiques, à différenciation rhabdomyoblastique, disposées en faisceaux entrecroisés, contenant des noyaux dyscaryotiques, hyperchromatiques, des nucléoles peu proéminents et un haut rapport nucléo-cytoplasmique. Les mitoses atteignaient cinq pour 10 champs au fort grossissement. Un large foyer de nécrose était présent au niveau de la pièce d’orchidectomie. La limitation par une capsule fibreuse est complète et intacte pour la tumeur testiculaire avec présence d’une embolie lymphatique néoplasique. La confirmation du diagnostic s’est faite grâce au complément immunohistochimique par la positivité des marqueurs musculaires striés : les anticorps dirigés contre la desmine et la myogénine. CONCLUSION : La prise en charge des rhabdomyosarcomes est multidisciplinaire. Leur confirmation est histologique et doit être complétée par l’immunohistochimie et à la biologie moléculaire. Un diagnostic précis associé à un traitement précoce est un garant pour une meilleure survie.
{"title":"C86: Rhabdomyosarcomes de localisations inhabituelles : A propos de deux cas colligés au laboratoire d'Anatomie Pathologique à l'Hôpital Général Idrissa Pouye","authors":"Gnc Déguénonvo, A. Sow, Cmm Dial","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c86.ioqi5122","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c86.ioqi5122","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le rhabdomyosarcome est une tumeur maligne à différenciation musculaire striée touchant préférentiellement l'enfant et l'adolescent, rarement l’adulte, d'étiologie inconnue. Les principales localisations sont céphaliques (41%), génito-urinaires et squelettiques. L´âge de survenue est caractérisé par deux pics d´incidence, le premier entre deux et cinq ans, le second à l´adolescence. La présentation clinique n´est pas spécifique et le diagnostic est fait à l´examen anatomo-pathologique. Trois formes histologiques prédominent : la forme alvéolaire, la forme pléomorphe, tous deux, de mauvais pronostic et la forme embryonnaire qui représente environ 80% de tous les rhabdomyosarcomes, de grade intermédiaire. La prise en charge multidisciplinaire associe la chirurgie, la chimiothérapie et parfois la radiothérapie. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit de deux cas de tumeurs : l’une au niveau de la région de l’amygdale gauche et l’autre testiculaire gauche. Il a été réalisé respectivement une amygdalectomie associée à une biopsie tumorale et une orchidectomie. Ces prélèvements ont bénéficié d’une prise en charge histologique avec une fixation au formol 10%, un examen macroscopique, une technique histopathologique de routine et d’un complément immunohistochimique. RESULTATS : Cas 1 : MF, un homme de 29 ans, présentant une masse para-pharyngée, refoulant l’amygdale palatine gauche. La biopsie tumorale associée à l’amygdalectomie a montré une tumeur de trois cm de grand axe, blanc-grisâtre, ferme, à surface irrégulière, partiellement encapsulée, présentant des tranches de section homogènes et tissulaires à la coupe. Cas 2 : GM, un jeune homme de 19 ans, ayant présenté une masse testiculaire gauche de 500 g, mesurant 11 cm de grand axe, bien circonscrite, hétérochrome, fasciculée à la coupe, associée à des remaniements kystiques et nécrotiques. Dans les deux cas, il s’agit à la microscopie, d’une prolifération maligne sarcomateuse formée de cellules fusiformes et rondes, franchement atypiques, à différenciation rhabdomyoblastique, disposées en faisceaux entrecroisés, contenant des noyaux dyscaryotiques, hyperchromatiques, des nucléoles peu proéminents et un haut rapport nucléo-cytoplasmique. Les mitoses atteignaient cinq pour 10 champs au fort grossissement. Un large foyer de nécrose était présent au niveau de la pièce d’orchidectomie. La limitation par une capsule fibreuse est complète et intacte pour la tumeur testiculaire avec présence d’une embolie lymphatique néoplasique. La confirmation du diagnostic s’est faite grâce au complément immunohistochimique par la positivité des marqueurs musculaires striés : les anticorps dirigés contre la desmine et la myogénine. CONCLUSION : La prise en charge des rhabdomyosarcomes est multidisciplinaire. Leur confirmation est histologique et doit être complétée par l’immunohistochimie et à la biologie moléculaire. Un diagnostic précis associé à un traitement précoce est un garant pour une meilleure survie.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"105 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87739065","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c91.thxb5511
Ehm Ba, SM Lo, SF Thioune, N. Mbengue, A. Seck, P. Gueye, S. Lo, F. Akondé, M. Thiam
INTRODUCTION : Le soutien psychologique en cancérologie pédiatrique avait pour but d’accompagner les patients, leurs familles et l’équipe soignante. A cet effet, des entretiens individuels, des activités de groupe, des activités de psychomotricité, d’art-thérapie et de conte-thérapie étaient réalisés par l’équipe. Nous nous sommes aidés d’outils. Ils étaient constitués du génogramme pour les entretiens psychosociaux, de l’auto-qestionnaire imagé pour enfants (AUQUEI) pour la qualité de vie des enfants et du test d’anxiété de Spielberg pour l’appréciation de l’état émotionnel de l’équipe. L’originalité de cette approche réside dans le fait qu’il s’agissait de la première expérience d’unité onco-pédiatrique avec une équipe de psycho-oncologie pédiatrique intégrée, en Afrique de l’Ouest, à notre connaissance. MATERIELS ET METHODES : Les auteurs ont procédé à une étude rétrospective, descriptive. Une évaluation du premier semestre de fonctionnement allant du 1er Juillet au 31 Décembre 2020 avait permis de recueillir un certain nombre de données qualitatives et quantitatives. RESULTATS : Durant le semestre, l’équipe avait reçu 172 consultants dont 115 enfants et 57 accompagnants ou aidants. Le soutien psychologique des enfants était articulé autour d’entretiens psychologiques individuels, de prescription de psychotropes dans certaines situations (délirium, tableau anxio-dépressif, douleurs neuropathiques, etc.), et des activités de psychothérapie « alternative ». Ainsi, huit séances d’art-thérapie (avec 67 participants), six séances de conte-thérapie (avec 62 participants) et cinq séances de psychomotricité (46 participants). La qualité de vie des enfants était appréciée à l’aide de l’auto-questionnaire imagé AUQUEI. Soixante-treize pour cent des enfants évalués présentaient une altération de leur qualité dans un ou plusieurs domaines. Soixante-et-neuf entretiens psychosociaux ont été réalisés au profit de ces accompagnants. Trente-et-neuf consultations post-annonces diagnostiques essentiellement étaient effectuées. Quatorze accompagnements spécifiques étaient mis en place pour les parents avec des enfants en fin de vie. Trente-et-quatre familles ont été accompagnées dans le processus de deuil par le biais d’appels téléphoniques. La plupart de ces familles résident très loin de l’hôpital. L’unité avait enregistré 59 décès durant cette période. Cinquante-et-sept accompagnants bénéficiaient d’un suivi psychologique individuel. Leur niveau de détresse émotionnelle était élevé. En effet, il était de 7,8/10 (écart type=3,44). Trois focus groupes étaient réalisés au profit de 37 accompagnants. Un suivi psychologique régulier de l’équipe d’oncologie était assuré par la psychologue clinicienne. Onze avait permis de déterminer le niveau d’anxiété chez 17 personnels fixes de l’équipe soit 94% de l’effectif total. L’équipe avait également organisé deux focus groupe et une activité de cohésion interne. Les focus groupe constituaient des espaces très sécurisés, où
{"title":"C91: Modèle d’accompagnement psychologique structuré en oncopédiatrie : Expérience sénégalaise","authors":"Ehm Ba, SM Lo, SF Thioune, N. Mbengue, A. Seck, P. Gueye, S. Lo, F. Akondé, M. Thiam","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c91.thxb5511","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c91.thxb5511","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le soutien psychologique en cancérologie pédiatrique avait pour but d’accompagner les patients, leurs familles et l’équipe soignante. A cet effet, des entretiens individuels, des activités de groupe, des activités de psychomotricité, d’art-thérapie et de conte-thérapie étaient réalisés par l’équipe. Nous nous sommes aidés d’outils. Ils étaient constitués du génogramme pour les entretiens psychosociaux, de l’auto-qestionnaire imagé pour enfants (AUQUEI) pour la qualité de vie des enfants et du test d’anxiété de Spielberg pour l’appréciation de l’état émotionnel de l’équipe. L’originalité de cette approche réside dans le fait qu’il s’agissait de la première expérience d’unité onco-pédiatrique avec une équipe de psycho-oncologie pédiatrique intégrée, en Afrique de l’Ouest, à notre connaissance. MATERIELS ET METHODES : Les auteurs ont procédé à une étude rétrospective, descriptive. Une évaluation du premier semestre de fonctionnement allant du 1er Juillet au 31 Décembre 2020 avait permis de recueillir un certain nombre de données qualitatives et quantitatives. RESULTATS : Durant le semestre, l’équipe avait reçu 172 consultants dont 115 enfants et 57 accompagnants ou aidants. Le soutien psychologique des enfants était articulé autour d’entretiens psychologiques individuels, de prescription de psychotropes dans certaines situations (délirium, tableau anxio-dépressif, douleurs neuropathiques, etc.), et des activités de psychothérapie « alternative ». Ainsi, huit séances d’art-thérapie (avec 67 participants), six séances de conte-thérapie (avec 62 participants) et cinq séances de psychomotricité (46 participants). La qualité de vie des enfants était appréciée à l’aide de l’auto-questionnaire imagé AUQUEI. Soixante-treize pour cent des enfants évalués présentaient une altération de leur qualité dans un ou plusieurs domaines. Soixante-et-neuf entretiens psychosociaux ont été réalisés au profit de ces accompagnants. Trente-et-neuf consultations post-annonces diagnostiques essentiellement étaient effectuées. Quatorze accompagnements spécifiques étaient mis en place pour les parents avec des enfants en fin de vie. Trente-et-quatre familles ont été accompagnées dans le processus de deuil par le biais d’appels téléphoniques. La plupart de ces familles résident très loin de l’hôpital. L’unité avait enregistré 59 décès durant cette période. Cinquante-et-sept accompagnants bénéficiaient d’un suivi psychologique individuel. Leur niveau de détresse émotionnelle était élevé. En effet, il était de 7,8/10 (écart type=3,44). Trois focus groupes étaient réalisés au profit de 37 accompagnants. Un suivi psychologique régulier de l’équipe d’oncologie était assuré par la psychologue clinicienne. Onze avait permis de déterminer le niveau d’anxiété chez 17 personnels fixes de l’équipe soit 94% de l’effectif total. L’équipe avait également organisé deux focus groupe et une activité de cohésion interne. Les focus groupe constituaient des espaces très sécurisés, où","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"88654587","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c94.gpnk5498
S. Fall, E. Niang, M. Camara, A. Ndiaye, A. Sall, K. Sarr, A. Faye, N. Diagne, A. Dakono, A. Pouye, Fsd Ndiaye
INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est un néoplasie lymphoïde, incurable dont la survie est améliorée par les thérapeutiques innovantes. A l’ouverture prochaine des activités de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GMO) au Sénégal, nous proposons de décrire le profil diagnostique et évolutif des patients atteints de MM. MATERIELS ET METHODES : Une étude descriptive et rétrospective (Janvier 2005 – Août 2021), analytique, menée au service d’Hématologie Clinique de Dalal Jamm et à l’unité d’Hématologie Clinique de le Dantec, concernait le recrutement exhaustif de malades suivis pour un MM retenu selon les critères de l’International Myeloma Working Group (2003 – 2014). Les aspects socio-épidémiologiques, cliniques, paracliniques et la survie ont été analysés. RESULTATS : Nous avons colligé les dossiers de 125 femmes et 141 hommes qui avaient un âge moyen de 60,2 ± 10,6 ans. Les malades avaient moins de 65 ans dans 66,5% des cas. Les symptômes révélateurs étaient des douleurs osseuses (92,1%), un syndrome anémique (39,2%), une compression médullaire lente (33,7%), une infection (26,7%), une fracture pathologique (22,2%). Le taux d’hémoglobine moyen était 8,5 ± 2,6 g/dl, celui de la calcémie de 116,5 ± 25,8 g/l. Le pic monoclonal était dans la zone des gammaglobulines dans 59% des cas. L’isotype était IgG dans 64,7% des cas et kappa dans 62,1% des cas. Les malades classés selon Salmon Durie (I-II : 13%, III : 87%), l’International Staging System (I-II : 41,8%, III : 58,2%) ; avaient une insuffisance rénale dans 23,3% des cas. La chimiothérapie était instaurée dans 81,5% cas (Melphalan – Prednisone : 44,7% ; Melphalan – Prednisone – Thalidomide : 17,5% ; Bortézomid – Thalidomide – Dexaméthasone : 10,6% ; Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone : 24 % ; Vincristine – Dexaméthasone : 0,5%) et une GMO dans 2,3% des cas. La médiane de survie était de 1.706,4 ± 147,8 j. Les facteurs de réduction de la survie étaient l’âge supérieur à 65 ans (p=0,94), la fracture pathologique (p=0,4), la compression médullaire lente (p=0,5), l’infection (p=0,067), le stade ISS III (p=0,012). La survie globale à deux ans atteignait 91% sous Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone et 100% en cas de GMO (p=0,006). CONCLUSION : Le MM survient le plus souvent chez les adultes de la soixantaine, révélé par un tableau clinique riche et polymorphe caractérisé par l’existence de complications. La survie est meilleure chez les moins de 65 ans, qui doivent être la cible de la GMO au Sénégal. L’amélioration de la survie nécessite une maitrise des complications. Le protocole Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone pourrait être utilisé en première ligne en cas d’inéligibilité à la GMO.
{"title":"C94: Présentation et survie du myélome multiple au Sénégal : Etude multicentrique de 266 observations","authors":"S. Fall, E. Niang, M. Camara, A. Ndiaye, A. Sall, K. Sarr, A. Faye, N. Diagne, A. Dakono, A. Pouye, Fsd Ndiaye","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c94.gpnk5498","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c94.gpnk5498","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le myélome multiple (MM) est un néoplasie lymphoïde, incurable dont la survie est améliorée par les thérapeutiques innovantes. A l’ouverture prochaine des activités de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GMO) au Sénégal, nous proposons de décrire le profil diagnostique et évolutif des patients atteints de MM. MATERIELS ET METHODES : Une étude descriptive et rétrospective (Janvier 2005 – Août 2021), analytique, menée au service d’Hématologie Clinique de Dalal Jamm et à l’unité d’Hématologie Clinique de le Dantec, concernait le recrutement exhaustif de malades suivis pour un MM retenu selon les critères de l’International Myeloma Working Group (2003 – 2014). Les aspects socio-épidémiologiques, cliniques, paracliniques et la survie ont été analysés. RESULTATS : Nous avons colligé les dossiers de 125 femmes et 141 hommes qui avaient un âge moyen de 60,2 ± 10,6 ans. Les malades avaient moins de 65 ans dans 66,5% des cas. Les symptômes révélateurs étaient des douleurs osseuses (92,1%), un syndrome anémique (39,2%), une compression médullaire lente (33,7%), une infection (26,7%), une fracture pathologique (22,2%). Le taux d’hémoglobine moyen était 8,5 ± 2,6 g/dl, celui de la calcémie de 116,5 ± 25,8 g/l. Le pic monoclonal était dans la zone des gammaglobulines dans 59% des cas. L’isotype était IgG dans 64,7% des cas et kappa dans 62,1% des cas. Les malades classés selon Salmon Durie (I-II : 13%, III : 87%), l’International Staging System (I-II : 41,8%, III : 58,2%) ; avaient une insuffisance rénale dans 23,3% des cas. La chimiothérapie était instaurée dans 81,5% cas (Melphalan – Prednisone : 44,7% ; Melphalan – Prednisone – Thalidomide : 17,5% ; Bortézomid – Thalidomide – Dexaméthasone : 10,6% ; Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone : 24 % ; Vincristine – Dexaméthasone : 0,5%) et une GMO dans 2,3% des cas. La médiane de survie était de 1.706,4 ± 147,8 j. Les facteurs de réduction de la survie étaient l’âge supérieur à 65 ans (p=0,94), la fracture pathologique (p=0,4), la compression médullaire lente (p=0,5), l’infection (p=0,067), le stade ISS III (p=0,012). La survie globale à deux ans atteignait 91% sous Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone et 100% en cas de GMO (p=0,006). CONCLUSION : Le MM survient le plus souvent chez les adultes de la soixantaine, révélé par un tableau clinique riche et polymorphe caractérisé par l’existence de complications. La survie est meilleure chez les moins de 65 ans, qui doivent être la cible de la GMO au Sénégal. L’amélioration de la survie nécessite une maitrise des complications. Le protocole Cyclophosphamide – Thalidomide – Dexaméthasone pourrait être utilisé en première ligne en cas d’inéligibilité à la GMO.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"9 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"75986759","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c24.upqep26ukm
A. Diallo, M. Seck, M. Kéita, S. Toure, ES Bousso, BF Faye, S. Diop
INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie lymphoïde B de cause inconnue caractérisée par la présence de cellules de Reed Sternberg. Il s’agit d’une affection rare représentant 0,5% des cancers avec une incidence de 2,4 nouveaux cas/100.000 habitants par an. La prévalence en Afrique Subsaharienne est cependant inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire les circonstances diagnostiques et le profil évolutif du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de six ans (2015 – 2021). Etaient inclus les patients diagnostiqués de lymphome de Hodgkin avec confirmation anatomopathologique et dossier médical complet. Les paramètres étudiés étaient socio-démographiques, clinico-biologiques, thérapeutiques et évolutifs. RESULTATS : Durant la période d’étude, 35 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 29,71 ans (15 – 65 ans) avec un sex-ratio de 0,74. Le délai moyen diagnostique entre la consultation et la confirmation anatomopathologique était de 11 mois (trois à 24 mois). Le lymphome de Hodgkin était révélé dans 94,2% des cas par des adénopathies périphériques prédominant dans la région cervicale (91%) et dans 5,7% des cas par des adénopathies médiastinales découvertes à l’imagerie thoracique. Les symptômes B étaient présents chez 65,71% des patients. Des signes de compression étaient notés chez cinq patients soit 14,2% des cas. Selon la classification OMS, 100% des patients présentaient un LH classique avec respectivement selon le sous-type histologique 62,85% pour la forme scléro-nodulaire, 28,57% pour la forme à cellularité mixte et 8,57% pour la forme riche en lymphocytes. Dix-huit patients, soit 51,42% des cas avaient bénéficié d’une immunohistochimie qui objectivait dans tous les cas une positivité du CD30 et du CD15 et une positivité du CD20 dans 11% des cas. Le statut tumoral EBV était positif dans 27% des cas. Au décours du bilan d’extension, huit patients avaient une forme localisée de la maladie (stades I et II d’Ann-Arbor) soit 22,85% des cas et 27 patients avaient une forme disséminée (stades III et IV d’Ann-Arbor) soit 77,14% des cas. Pour les stades localisés, 37,5% des patients étaient classés dans le groupe pronostique défavorable de l’EORTC. Pour les stades disséminés, 81,8% des patients étaient classés à haut risque selon le score pronostique international. Sur le plan thérapeutique, 28 patients ont reçu une poly-chimiothérapie initiale selon le protocole ABVD, soit 80%, avec en moyenne six à huit cycles de traitement. La rémission était obtenue chez 16 patients (88,8%), dont 13 cas de rémission complète (81,25%) et trois cas de rémission partielle (18,75%). Deux patients étaient réfractaires à la première ligne de traitement, soit 11%. Onze décès ont été notés, soit une mortalité de 31,4%. La survie globale à deux ans était de 40%. CONCLUSION : Le pronostic du LH reste sévère dans notre série avec un taux de
{"title":"C24: Aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Dakar (Sénégal)","authors":"A. Diallo, M. Seck, M. Kéita, S. Toure, ES Bousso, BF Faye, S. Diop","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c24.upqep26ukm","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c24.upqep26ukm","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le lymphome de Hodgkin est une hémopathie lymphoïde B de cause inconnue caractérisée par la présence de cellules de Reed Sternberg. Il s’agit d’une affection rare représentant 0,5% des cancers avec une incidence de 2,4 nouveaux cas/100.000 habitants par an. La prévalence en Afrique Subsaharienne est cependant inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire les circonstances diagnostiques et le profil évolutif du lymphome de Hodgkin au service d’hématologie clinique. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive sur une période de six ans (2015 – 2021). Etaient inclus les patients diagnostiqués de lymphome de Hodgkin avec confirmation anatomopathologique et dossier médical complet. Les paramètres étudiés étaient socio-démographiques, clinico-biologiques, thérapeutiques et évolutifs. RESULTATS : Durant la période d’étude, 35 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 29,71 ans (15 – 65 ans) avec un sex-ratio de 0,74. Le délai moyen diagnostique entre la consultation et la confirmation anatomopathologique était de 11 mois (trois à 24 mois). Le lymphome de Hodgkin était révélé dans 94,2% des cas par des adénopathies périphériques prédominant dans la région cervicale (91%) et dans 5,7% des cas par des adénopathies médiastinales découvertes à l’imagerie thoracique. Les symptômes B étaient présents chez 65,71% des patients. Des signes de compression étaient notés chez cinq patients soit 14,2% des cas. Selon la classification OMS, 100% des patients présentaient un LH classique avec respectivement selon le sous-type histologique 62,85% pour la forme scléro-nodulaire, 28,57% pour la forme à cellularité mixte et 8,57% pour la forme riche en lymphocytes. Dix-huit patients, soit 51,42% des cas avaient bénéficié d’une immunohistochimie qui objectivait dans tous les cas une positivité du CD30 et du CD15 et une positivité du CD20 dans 11% des cas. Le statut tumoral EBV était positif dans 27% des cas. Au décours du bilan d’extension, huit patients avaient une forme localisée de la maladie (stades I et II d’Ann-Arbor) soit 22,85% des cas et 27 patients avaient une forme disséminée (stades III et IV d’Ann-Arbor) soit 77,14% des cas. Pour les stades localisés, 37,5% des patients étaient classés dans le groupe pronostique défavorable de l’EORTC. Pour les stades disséminés, 81,8% des patients étaient classés à haut risque selon le score pronostique international. Sur le plan thérapeutique, 28 patients ont reçu une poly-chimiothérapie initiale selon le protocole ABVD, soit 80%, avec en moyenne six à huit cycles de traitement. La rémission était obtenue chez 16 patients (88,8%), dont 13 cas de rémission complète (81,25%) et trois cas de rémission partielle (18,75%). Deux patients étaient réfractaires à la première ligne de traitement, soit 11%. Onze décès ont été notés, soit une mortalité de 31,4%. La survie globale à deux ans était de 40%. CONCLUSION : Le pronostic du LH reste sévère dans notre série avec un taux de ","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"7 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78917008","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c105.ogup1006
M. Mane, A. Kone, L. Guèye, S. Huchard, A. Ayémou, A. Dem, M. Dieng, P. Gaye
INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le 4ème cancer de la femme dans le monde, et le 2ème en Afrique, aussi bien en termes d’incidence que de mortalité. Son diagnostic est souvent réalisé dans nos contrées à un stade localement avancé, rendant la radio-chimiothérapie concomitante (RCC) indispensable. Toutefois, l’accès à la radiothérapie (RT) reste encore très limité, imposant la mise en route d’une chimiothérapie dite d’attente, dont le but principal serait de ralentir la progression locale de la maladie et d’éviter une probable dissémination micro-métastatique. L’objectif était d’évaluer l’impact de notre pratique clinique quotidienne sur la réponse tumorale, la toxicité, la qualité de vie, la compliance au traitement et les taux de survie. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective incluant des patientes prises en charge pour un carcinome épidermoïde du col utérin en 2019 au Service de RT du Centre Hospitalier National Dalal Jamm. RESULTATS : Les 49 patientes, d’âge médian de 56 ans, avaient une maladie localement avancée dans 80%. Une chimiothérapie d’attente a été réalisée dans 53%, avec le doublet carboplatine et paclitaxel dans 81%. La réponse thérapeutique était objective chez 68% des patientes. Le délai médian entre le diagnostic et le début de la RT était de cinq mois. Une RCC a été réalisée chez 45 patientes. L’étalement médian de la RT était de 55 jours. Seule une toxicité de grade ≤2 a été retrouvée et elle était essentiellement digestive (45%), cutanée (18%) et urinaire (10%). Le taux de SSP à deux ans dans le groupe chimiothérapie d’attente était de 87% versus 81% dans le groupe RCC seule avec une p-value de 0,55. CONCLUSION : L’accès à une prise en charge optimale dans les délais constitue un problème. La chimiothérapie d’attente en permettant d’obtenir une réponse tumorale objective sans engendrer une toxicité majeure ni altérer la compliance à la RCC, pourrait gagner une place dans l’arsenal thérapeutique dans les PVD, ou l’accès dans les délais à la RT constitue un véritable problème.
{"title":"C105: Problématique des cancers du col utérin au Sénégal : Etude de cohorte rétrospective","authors":"M. Mane, A. Kone, L. Guèye, S. Huchard, A. Ayémou, A. Dem, M. Dieng, P. Gaye","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c105.ogup1006","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c105.ogup1006","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le 4ème cancer de la femme dans le monde, et le 2ème en Afrique, aussi bien en termes d’incidence que de mortalité. Son diagnostic est souvent réalisé dans nos contrées à un stade localement avancé, rendant la radio-chimiothérapie concomitante (RCC) indispensable. Toutefois, l’accès à la radiothérapie (RT) reste encore très limité, imposant la mise en route d’une chimiothérapie dite d’attente, dont le but principal serait de ralentir la progression locale de la maladie et d’éviter une probable dissémination micro-métastatique. L’objectif était d’évaluer l’impact de notre pratique clinique quotidienne sur la réponse tumorale, la toxicité, la qualité de vie, la compliance au traitement et les taux de survie. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective incluant des patientes prises en charge pour un carcinome épidermoïde du col utérin en 2019 au Service de RT du Centre Hospitalier National Dalal Jamm. RESULTATS : Les 49 patientes, d’âge médian de 56 ans, avaient une maladie localement avancée dans 80%. Une chimiothérapie d’attente a été réalisée dans 53%, avec le doublet carboplatine et paclitaxel dans 81%. La réponse thérapeutique était objective chez 68% des patientes. Le délai médian entre le diagnostic et le début de la RT était de cinq mois. Une RCC a été réalisée chez 45 patientes. L’étalement médian de la RT était de 55 jours. Seule une toxicité de grade ≤2 a été retrouvée et elle était essentiellement digestive (45%), cutanée (18%) et urinaire (10%). Le taux de SSP à deux ans dans le groupe chimiothérapie d’attente était de 87% versus 81% dans le groupe RCC seule avec une p-value de 0,55. CONCLUSION : L’accès à une prise en charge optimale dans les délais constitue un problème. La chimiothérapie d’attente en permettant d’obtenir une réponse tumorale objective sans engendrer une toxicité majeure ni altérer la compliance à la RCC, pourrait gagner une place dans l’arsenal thérapeutique dans les PVD, ou l’accès dans les délais à la RT constitue un véritable problème.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"33 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"87763832","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c72.wffd6901
Emm Diallo, J. Ndiaye, A. Dia, S. Huchard, NF Kane Ba, E. Lionel, H. Rachidou, M. Frédérique, K. Ka, M. Dieng, P. Gaye
INTRODUCTION : Les sarcomes phyllodes sont rares. Il n'y a pas assez de données pour codifier la prise en charge. L'objectif était d'étudier les aspects cliniques et thérapeutiques et le devenir des patients après un suivi d'au moins de quatre ans et de contribuer ainsi au corpus limité de connaissances sur ces tumeurs. MATERIELS ET METHODES : Une analyse rétrospective des dossiers de 2013 à 2017 a été réalisée et les patients ont été suivis jusqu'en 2021 à l'Hôpital Hassan II. Les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques ont été étudiés. La survie a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier. RESULTATS : Nous avons recueilli 12 dossiers de patients traités pour un sarcome phyllode de 2013 à 2017. L'âge médian était de 43 ans. La circonstance de découverte était marquée par la présence d'un nodule chez tous les patients. L'examen d'écho-mammographie couplée a classé les nodules, ACR 4 chez sept patients et ACR 3 chez trois et ACR 5 chez deux patients. L'examen histologique a révélé un sarcome phyllode chez 11 patients et une tumeur phyllode borderline chez un patient. Tous les patients ont subi une chirurgie radicale avec des marges positives chez deux patients, soit 16,66%. Un patient a subi une reprise chirurgicale. L'examen histologique des pièces chirurgicales a montré un sarcome phyllode sur toutes les pièces. Tous les patients ont reçu une radiothérapie adjuvante avec des doses de 50 Gy en 25 fractions de deux Gy et un boost de 10 Gy a été effectué chez un patient. L'étalement médian de la radiothérapie était de 37 jours. Des toxicités cutanées de grade 1 et 2 ont été notées chez cinq et trois patients respectivement. Le délai médian entre la chirurgie et la radiothérapie était de 2,95 mois. Trois patients ont rechuté après 13,6 mois de suivi. La survie sans récidive à un et trois ans était de 83% et 75% respectivement. La survie globale à trois et cinq ans était de 83% et 75% respectivement. CONCLUSION : Il s'agit d'une entité rare qui nécessite des essais randomisés pour codifier sa prise en charge. Il semblerait que l'approche multidisciplinaire, associant chirurgie ± radiothérapie, soit une bonne option.
{"title":"C72: Gestion des sarcomes phyllodes : Une étude rétrospective de 12 cas","authors":"Emm Diallo, J. Ndiaye, A. Dia, S. Huchard, NF Kane Ba, E. Lionel, H. Rachidou, M. Frédérique, K. Ka, M. Dieng, P. Gaye","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c72.wffd6901","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c72.wffd6901","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Les sarcomes phyllodes sont rares. Il n'y a pas assez de données pour codifier la prise en charge. L'objectif était d'étudier les aspects cliniques et thérapeutiques et le devenir des patients après un suivi d'au moins de quatre ans et de contribuer ainsi au corpus limité de connaissances sur ces tumeurs. MATERIELS ET METHODES : Une analyse rétrospective des dossiers de 2013 à 2017 a été réalisée et les patients ont été suivis jusqu'en 2021 à l'Hôpital Hassan II. Les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques ont été étudiés. La survie a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier. RESULTATS : Nous avons recueilli 12 dossiers de patients traités pour un sarcome phyllode de 2013 à 2017. L'âge médian était de 43 ans. La circonstance de découverte était marquée par la présence d'un nodule chez tous les patients. L'examen d'écho-mammographie couplée a classé les nodules, ACR 4 chez sept patients et ACR 3 chez trois et ACR 5 chez deux patients. L'examen histologique a révélé un sarcome phyllode chez 11 patients et une tumeur phyllode borderline chez un patient. Tous les patients ont subi une chirurgie radicale avec des marges positives chez deux patients, soit 16,66%. Un patient a subi une reprise chirurgicale. L'examen histologique des pièces chirurgicales a montré un sarcome phyllode sur toutes les pièces. Tous les patients ont reçu une radiothérapie adjuvante avec des doses de 50 Gy en 25 fractions de deux Gy et un boost de 10 Gy a été effectué chez un patient. L'étalement médian de la radiothérapie était de 37 jours. Des toxicités cutanées de grade 1 et 2 ont été notées chez cinq et trois patients respectivement. Le délai médian entre la chirurgie et la radiothérapie était de 2,95 mois. Trois patients ont rechuté après 13,6 mois de suivi. La survie sans récidive à un et trois ans était de 83% et 75% respectivement. La survie globale à trois et cinq ans était de 83% et 75% respectivement. CONCLUSION : Il s'agit d'une entité rare qui nécessite des essais randomisés pour codifier sa prise en charge. Il semblerait que l'approche multidisciplinaire, associant chirurgie ± radiothérapie, soit une bonne option.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"7 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90587247","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c89.hopw9969
F. Ly, M. Diallo, K. Diop, L. Noufack, B. Diatta, A. Diop, MT Ndiaye Diop, P. Dioussé, A. Diouf-Kebe, F. Gueye-Diagne, B. Seck, B. Diama, F. Seck Sarr, F. Diop, M. Ndiaye, S. Ka, M. Kaloga, O. Faye, T. Tounkara, S. Niang, A. Dem
INTRODUCTION : La DCV de la peau est une pratique courante chez les femmes en Afrique Subsaharienne avec une prévalence de 25 à 71%. Les principaux produits utilisés étaient les dermocorticoïdes d’activité très forte, l'hydroquinone et le mercure. Le CSC est très rare chez les patients atteints de phototype VI de Fitzpatrick. Depuis 2000, le premier cas de carcinome épidermoïde associé à une DCV de la peau a été rapporté par Addo à Accra, au Ghana. Nos objectifs étaient de décrire les cas de CSC survenus chez des femmes noires africaines vivant en Afrique Subsaharienne et d'en déterminer les facteurs associés. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude descriptive multicentrique d'Août 2005 à Octobre 2021 au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Nous avons inclus tous les patients consultant pour un carcinome épidermoïde cutané associé à un blanchiment de la peau. Les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques ont été enregistrées. RESULTATS : Au total 37 patientes ont été incluses. L'âge variait de 37 à 77 ans. L'hydroquinone topique et les corticoïdes très puissants ont été les principaux produits utilisés sur l'ensemble du corps, pendant une durée moyenne de 20,3 ans. Aucune maladie cutanée pré-néoplasique n'a été retrouvée chez nos patients. Les aspects cliniques des tumeurs étaient les suivants : ulcéro-bourgeonnant, ulcéré et nodulaire. Le délai moyen de développement avant consultation était de 6,75 mois. Les carcinomes épidermoïdes cutanés étaient localisés le plus souvent sur des lésions lichénoïdes ou des lésions ochronotiques exogènes sur les zones photo-exposées : visage, cou ou haut du dos. Un patient présente deux carcinomes épidermoïdes. Les aspects anatomo-pathologiques du carcinome épidermoïde étaient : la forme infiltrante, la forme invasive et le carcinome in situ. De plus, il existait des stigmates d’infection à HPV a l’histopathologie. L’exposition aux UV, l'immunosuppression et l'inflammation chronique sont certainement les principaux facteurs associés. Le facteur supplémentaire serait le virus HPV qui est oncogène. L'évolution était favorable chez la majorité des patients après résection chirurgicale. Quatre décès sont survenus. CONCLUSION : De 2000 à 2021, 37 cas de carcinomes épidermoïdes cutanés associés à l'utilisation cosmétique de produits de blanchiment ont été rapportés dans quatre pays d'Afrique Subsaharienne. Le mécanisme n'a pas été complètement élucidé et d'autres études sont nécessaires. Ces observations fournissent un argument supplémentaire pour lutter contre cette pratique et inclure le blanchiment de la peau parmi les facteurs de risque connus du carcinome épidermoïde.
{"title":"C89: Carcinome épidermoïde (CSC) et dépigmentation cosmétique volontaire (DCV) de la peau en Afrique Subsaharienne","authors":"F. Ly, M. Diallo, K. Diop, L. Noufack, B. Diatta, A. Diop, MT Ndiaye Diop, P. Dioussé, A. Diouf-Kebe, F. Gueye-Diagne, B. Seck, B. Diama, F. Seck Sarr, F. Diop, M. Ndiaye, S. Ka, M. Kaloga, O. Faye, T. Tounkara, S. Niang, A. Dem","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c89.hopw9969","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c89.hopw9969","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : La DCV de la peau est une pratique courante chez les femmes en Afrique Subsaharienne avec une prévalence de 25 à 71%. Les principaux produits utilisés étaient les dermocorticoïdes d’activité très forte, l'hydroquinone et le mercure. Le CSC est très rare chez les patients atteints de phototype VI de Fitzpatrick. Depuis 2000, le premier cas de carcinome épidermoïde associé à une DCV de la peau a été rapporté par Addo à Accra, au Ghana. Nos objectifs étaient de décrire les cas de CSC survenus chez des femmes noires africaines vivant en Afrique Subsaharienne et d'en déterminer les facteurs associés. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude descriptive multicentrique d'Août 2005 à Octobre 2021 au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. Nous avons inclus tous les patients consultant pour un carcinome épidermoïde cutané associé à un blanchiment de la peau. Les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques ont été enregistrées. RESULTATS : Au total 37 patientes ont été incluses. L'âge variait de 37 à 77 ans. L'hydroquinone topique et les corticoïdes très puissants ont été les principaux produits utilisés sur l'ensemble du corps, pendant une durée moyenne de 20,3 ans. Aucune maladie cutanée pré-néoplasique n'a été retrouvée chez nos patients. Les aspects cliniques des tumeurs étaient les suivants : ulcéro-bourgeonnant, ulcéré et nodulaire. Le délai moyen de développement avant consultation était de 6,75 mois. Les carcinomes épidermoïdes cutanés étaient localisés le plus souvent sur des lésions lichénoïdes ou des lésions ochronotiques exogènes sur les zones photo-exposées : visage, cou ou haut du dos. Un patient présente deux carcinomes épidermoïdes. Les aspects anatomo-pathologiques du carcinome épidermoïde étaient : la forme infiltrante, la forme invasive et le carcinome in situ. De plus, il existait des stigmates d’infection à HPV a l’histopathologie. L’exposition aux UV, l'immunosuppression et l'inflammation chronique sont certainement les principaux facteurs associés. Le facteur supplémentaire serait le virus HPV qui est oncogène. L'évolution était favorable chez la majorité des patients après résection chirurgicale. Quatre décès sont survenus. CONCLUSION : De 2000 à 2021, 37 cas de carcinomes épidermoïdes cutanés associés à l'utilisation cosmétique de produits de blanchiment ont été rapportés dans quatre pays d'Afrique Subsaharienne. Le mécanisme n'a pas été complètement élucidé et d'autres études sont nécessaires. Ces observations fournissent un argument supplémentaire pour lutter contre cette pratique et inclure le blanchiment de la peau parmi les facteurs de risque connus du carcinome épidermoïde.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"59 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90696455","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c3.i4j13imz2q
K. Ka, R. El Ayachy, R. Sun, A. Laville, AS Duhamel, A. Tailleur, I. Dumas, S. Bockel, S. Espenel, P. Blanchard, Y. Tao, S. Temam, A. Moya-Plana, C. Haie-Méder, C. Chargari
INTRODUCTION : Le carcinome des lèvres représente l'un des types les plus courants de cancer de la tête et du cou. La curiethérapie est une option thérapeutique très efficace pour tous les stades des cancers des lèvres. Nous rapportons notre expérience de la curiethérapie à débit de dose pulsé (DDP) dans le traitement du carcinome des lèvres. MATERIELS ET METHODES : Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous les patients consécutifs traités par curiethérapie de débit de dose pulsé (PDR) dans notre institution de 2010 à 2019. Les toxicités et les résultats des patients ont été rapportés, et une évaluation rétrospective de la qualité de vie a été réalisée par entretiens téléphoniques (FACT H&N). RESULTATS : D'Octobre 2010 à Décembre 2019, 38 patients ont été traités dans notre institution pour un carcinome de la lèvre par curiethérapie PDR. L'âge médian était de 73 ans, et la majorité des patients présentaient des tumeurs T1-T2 (79%). La dose totale médiane était de 70,14 Gy (Fourchette : 60 – 85 Gy). Avec un suivi moyen de 35,4 mois, deux patients (5,6%) ont présenté un échec local et sept patients (19%) une progression des ganglions lymphatiques. La probabilité estimée par Kaplan-Meier d'un échec local était de 7,2% (IC 95% : 0,84 – 1) à deux et quatre ans. Tous les patients ont présenté une radiomucite de grade 2 ou supérieur. Le taux de toxicités tardives était faible : trois patients (8,3%) ont eu une fibrose de grade 2 et un patient a eu une douleur chronique de grade 2. Tous les patients recommanderaient vivement le traitement. Le score total médian de FACT H&N était de 127 sur 148, et l'indice médian de résultat de l'essai FACT H&N était de 84. CONCLUSION : Cette étude confirme qu'un excellent taux de contrôle local est obtenu avec la curiethérapie PDR dans le traitement du carcinome de la lèvre, avec un taux de contrôle tardif très limité et des résultats fonctionnels satisfaisants. Une approche multimodale devrait permettre d'améliorer le contrôle régional.
{"title":"C3: Efficacité, toxicité et analyse de la qualité de vie de la curiethérapie à débit de dose pulsé du carcinome de la lèvre","authors":"K. Ka, R. El Ayachy, R. Sun, A. Laville, AS Duhamel, A. Tailleur, I. Dumas, S. Bockel, S. Espenel, P. Blanchard, Y. Tao, S. Temam, A. Moya-Plana, C. Haie-Méder, C. Chargari","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c3.i4j13imz2q","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c3.i4j13imz2q","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : Le carcinome des lèvres représente l'un des types les plus courants de cancer de la tête et du cou. La curiethérapie est une option thérapeutique très efficace pour tous les stades des cancers des lèvres. Nous rapportons notre expérience de la curiethérapie à débit de dose pulsé (DDP) dans le traitement du carcinome des lèvres. MATERIELS ET METHODES : Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous les patients consécutifs traités par curiethérapie de débit de dose pulsé (PDR) dans notre institution de 2010 à 2019. Les toxicités et les résultats des patients ont été rapportés, et une évaluation rétrospective de la qualité de vie a été réalisée par entretiens téléphoniques (FACT H&N). RESULTATS : D'Octobre 2010 à Décembre 2019, 38 patients ont été traités dans notre institution pour un carcinome de la lèvre par curiethérapie PDR. L'âge médian était de 73 ans, et la majorité des patients présentaient des tumeurs T1-T2 (79%). La dose totale médiane était de 70,14 Gy (Fourchette : 60 – 85 Gy). Avec un suivi moyen de 35,4 mois, deux patients (5,6%) ont présenté un échec local et sept patients (19%) une progression des ganglions lymphatiques. La probabilité estimée par Kaplan-Meier d'un échec local était de 7,2% (IC 95% : 0,84 – 1) à deux et quatre ans. Tous les patients ont présenté une radiomucite de grade 2 ou supérieur. Le taux de toxicités tardives était faible : trois patients (8,3%) ont eu une fibrose de grade 2 et un patient a eu une douleur chronique de grade 2. Tous les patients recommanderaient vivement le traitement. Le score total médian de FACT H&N était de 127 sur 148, et l'indice médian de résultat de l'essai FACT H&N était de 84. CONCLUSION : Cette étude confirme qu'un excellent taux de contrôle local est obtenu avec la curiethérapie PDR dans le traitement du carcinome de la lèvre, avec un taux de contrôle tardif très limité et des résultats fonctionnels satisfaisants. Une approche multimodale devrait permettre d'améliorer le contrôle régional.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"3 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"86169085","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-03-01DOI: 10.54266/ajo.2.1s.c54.dkhf8872
A. Diallo, M. Thiam, Jad Tine, A. Faye
INTRODUCTION : L’infection persistante par un Virus du Papillome Humain (VPH) oncogène est la principale cause de cancer du col de l’utérus (CCU). La vaccination des jeunes filles contre le VPH est une intervention à efficacité prouvée dans la lutte contre le CCU. L’objectif de ce travail était d’étudier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez les enseignants du district sanitaire de Rufisque (Sénégal) en 2019. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique, réalisée auprès des enseignants du district sanitaire de Rufisque. L’échantillonnage a été exhaustif et un questionnaire a été auto-administrée. Une régression logistique simple sur R a permis d’identifier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le Virus du Papillome Humain chez les enseignants. RESULTATS : L’étude a porté sur 1.269 enseignants. Ils avaient un âge moyen de 40,1 ± 9,0 ans, étaient de sexe féminin dans 51,9% des cas et mariés dans 94,9%. La première source d’information a été la télévision (49,4%). Ils avaient entendu parler du cancer du col de l’utérus et du VPH dans respectivement 86,7% et 71,2% des cas. L’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles d’âge scolaire était faible de 5,3% pour leurs propres filles et 9,1% pour leurs élèves. Elle été liée au sexe masculin (OR=2,29 [1.52-3,50]) et à la connaissance de facteurs de risque de CCU (OR= 3,58 [1.97-6,79]). CONCLUSION : L’étude a retrouvé une association entre l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez enseignants et les connaissances sur le CCU et la vaccination contre le VPH. Il serait nécessaire de former davantage les enseignants pour améliorer la couverture vaccinale des jeunes filles contre le VPH.
{"title":"C54: Etude des facteurs associés à l’acceptabilité chez les enseignants de l’élémentaire de la vaccination des jeunes filles d’âge scolaire contre le Virus du Papillome Humain (VPH) dans le district sanitaire de Rufisque (Sénégal) en 2019","authors":"A. Diallo, M. Thiam, Jad Tine, A. Faye","doi":"10.54266/ajo.2.1s.c54.dkhf8872","DOIUrl":"https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c54.dkhf8872","url":null,"abstract":"INTRODUCTION : L’infection persistante par un Virus du Papillome Humain (VPH) oncogène est la principale cause de cancer du col de l’utérus (CCU). La vaccination des jeunes filles contre le VPH est une intervention à efficacité prouvée dans la lutte contre le CCU. L’objectif de ce travail était d’étudier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez les enseignants du district sanitaire de Rufisque (Sénégal) en 2019. MATERIELS ET METHODES : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique, réalisée auprès des enseignants du district sanitaire de Rufisque. L’échantillonnage a été exhaustif et un questionnaire a été auto-administrée. Une régression logistique simple sur R a permis d’identifier les facteurs associés à l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le Virus du Papillome Humain chez les enseignants. RESULTATS : L’étude a porté sur 1.269 enseignants. Ils avaient un âge moyen de 40,1 ± 9,0 ans, étaient de sexe féminin dans 51,9% des cas et mariés dans 94,9%. La première source d’information a été la télévision (49,4%). Ils avaient entendu parler du cancer du col de l’utérus et du VPH dans respectivement 86,7% et 71,2% des cas. L’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles d’âge scolaire était faible de 5,3% pour leurs propres filles et 9,1% pour leurs élèves. Elle été liée au sexe masculin (OR=2,29 [1.52-3,50]) et à la connaissance de facteurs de risque de CCU (OR= 3,58 [1.97-6,79]). CONCLUSION : L’étude a retrouvé une association entre l’acceptabilité de la vaccination des jeunes filles contre le VPH chez enseignants et les connaissances sur le CCU et la vaccination contre le VPH. Il serait nécessaire de former davantage les enseignants pour améliorer la couverture vaccinale des jeunes filles contre le VPH.","PeriodicalId":52950,"journal":{"name":"South African Journal of Oncology","volume":"24 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81709607","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}