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Impact de la sensibilisation fongique dans l’asthme sévère en Île-de-France
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.048
R. Réau, C. Dupin, P. Le Guen, M. Le Brun, C. Neukirch, B. Crestani, C. Taillé
<div><h3>Introduction</h3><div>La sensibilisation aux moisissures est fréquente dans l’asthme et associée à un moins bon pronostic, conduisant à l’identification du phénotype discuté de <em>Severe Asthma with Fungal Sensitization</em> (SAFS). Les différents déterminants de la sévérité du SAFS, comme la réponse à une prise en charge standardisée de l’asthme sévère, n’ont pas été évalués.</div><div>L’objectif de ce travail est donc d’évaluer, au sein d’une cohorte de patients asthmatiques sévères, l’effet de la sensibilisation fongique sur le score ASSESS (<em>Asthma Severity Scoring System</em>) et son évolution.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons recueilli de façon rétrospective les données des patients âgés de 18<!--> <!-->ans et plus, évalués pour un asthme sévère entre 2017 et 2022 à l’hôpital Bichat, et ayant bénéficié d’un dosage des IgE spécifiques moisissures (Aspergillus, Botrytis, Alternaria, Penicillium, Cladosporium et Candida). Le SAFS était défini par la positivité d’au moins une de ces IgE spécifiques et/ou d’un prick-test.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 245 patients (âge médian 48<!--> <!-->ans, IMC médian 27,2<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>) ont été inclus, dont 69 (28,2 %) SAFS et 176 (71,8 %) SAwFS (<em>Severe Asthma without Fungal Sensitization</em>). Les femmes étaient moins nombreuses chez les SAFS (55,1 vs 64,2 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Le score ASSESS moyen à l’inclusion était de 13,66<!--> <!-->±<!--> <!-->2,75 chez les SAFS et 12,02<!--> <!-->±<!--> <!-->3,02 chez les SAwFS (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’ACT moyen à l’inclusion était comparable (12,66<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1 vs 13,44<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,29) mais les SAFS avaient une obstruction bronchique plus sévère (VEMS 66 % (IQR 48–80) vs 76,5 % (IQR 60,8–93), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), étaient plus souvent sous corticoïdes oraux (36,2 vs 18,2 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,005) et étaient plus souvent hospitalisés dans les 6 mois (36,2 vs 19,9 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). À l’inclusion, 21,7 % des SAFS et 13,6 % des SAwFS étaient sous biothérapie, (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,17). À 12 mois de suivi, 54 % des SAFS et 56 % des SAwFS avaient eu une modification ou une introduction d’une biothérapie (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,9). Le score ASSESS diminuait de façon significative dans les 2 groupes à 12 mois (12,36<!--> <!-->±<!--> <!-->3,41 vs 10,23<!--> <!-->±<!--> <!-->3,57, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), mais restait significativement supérieur (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) chez les SAFS, notamment en raison d’un VEMS plus bas (65 % (IQR 53,25–79,5) vs 80 % (IQR 64–91), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), d’un taux d’exacerbations plus élevé (74,6 vs 55,3 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05)) et d’une corticodépendance plus fréquente (30 vs 14,7 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05).</div></div><div><h3>Conclusion</h3
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Sevrage de la ventilation mécanique prolongée et de la trachéotomie dans une cohorte rétrospective de patients COVID-19
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.095
M. Giboulot , D. Schenesse , N. Baudouin , J.-C. Garnier , J.-P. Quenot , P. Bonniaud , M. Georges

Introduction

Dès mars 2020, la pandémie mondiale à COVID-19 a entraîné une augmentation massive et brutale du nombre de patients hospitalisés en réanimation nécessitant une ventilation mécanique (VM) prolongée. Bien qu’il ait pu exister un risque de transmission virale au cours de la procédure, la trachéotomie a été largement proposée dans l’objectif de faciliter le sevrage de la VM et de raccourcir la durée de séjour en réanimation. Dans notre CHU, la prise en charge des patients trachéotomisés sous VM nécessitant une prise en charge spécialisée, a été centralisée dans notre unité de sevrage ventilatoire (USV) à partir de septembre 2020 pour les patients trachéotomisés. L’objectif de cette étude est d’évaluer la méthode de sevrage utilisée et de confronter les résultats obtenus aux données décrites dans la littérature.

Méthodes

Cette étude rétrospective monocentrique de cohorte a inclus tous les patients trachéotomisés sous VM admis en USV, entre mars 2020 et avril 2023, à l’issue d’une hospitalisation en réanimation pour une pneumonie sévère à COVID-19. Le taux de sevrage de la ventilation mécanique et de la trachéotomie ainsi que la survie ont été recueillis dans le dossier médical.

Résultats

Trente-cinq patients, âgés de 64 [58–71] ans, ont été inclus. Leur IMC médian était de 28 [24–33] kg/m2, 22 patients (61 %) avaient au moins une comorbidité cardiovasculaire (diabète, hypertension artérielle ou dyslipidémie). La trachéotomie était réalisée tardivement, en moyenne après 30 [22–39] jours sous VM. Le taux de décanulation était de 85 % ; il n’y a eu aucun échec de décanulation mais 3 patients ont gardé leur trachéotomie sans essai de décanulation en raison du risque d’échec élevé. La durée médiane de trachéotomie avant sevrage était de 48 [34–71] jours après un séjour en réanimation lui-même de 36 [28–54] jours.

Conclusion

La décanulation, réalisée chez 85 % des patients, a toujours été un succès. L’utilisation systématique d’un protocole de sevrage, résumé sur la Fig. 1, par une équipe expérimentée et centralisée, pourrait expliquer un taux de décanulation supérieur aux données de la littérature. Il faut toutefois souligner que la durée de prise en charge avant sevrage de la trachéotomie est prolongée chez des patients extrêmement sévère avec une durée de séjour en réanimation très longues. Ces résultats plaident en faveur d’une prise en charge en USV des patients trachéotomisés pour un SDRA, toutes causes confondues.
{"title":"Sevrage de la ventilation mécanique prolongée et de la trachéotomie dans une cohorte rétrospective de patients COVID-19","authors":"M. Giboulot ,&nbsp;D. Schenesse ,&nbsp;N. Baudouin ,&nbsp;J.-C. Garnier ,&nbsp;J.-P. Quenot ,&nbsp;P. Bonniaud ,&nbsp;M. Georges","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.095","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.095","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Dès mars 2020, la pandémie mondiale à COVID-19 a entraîné une augmentation massive et brutale du nombre de patients hospitalisés en réanimation nécessitant une ventilation mécanique (VM) prolongée. Bien qu’il ait pu exister un risque de transmission virale au cours de la procédure, la trachéotomie a été largement proposée dans l’objectif de faciliter le sevrage de la VM et de raccourcir la durée de séjour en réanimation. Dans notre CHU, la prise en charge des patients trachéotomisés sous VM nécessitant une prise en charge spécialisée, a été centralisée dans notre unité de sevrage ventilatoire (USV) à partir de septembre 2020 pour les patients trachéotomisés. L’objectif de cette étude est d’évaluer la méthode de sevrage utilisée et de confronter les résultats obtenus aux données décrites dans la littérature.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective monocentrique de cohorte a inclus tous les patients trachéotomisés sous VM admis en USV, entre mars 2020 et avril 2023, à l’issue d’une hospitalisation en réanimation pour une pneumonie sévère à COVID-19. Le taux de sevrage de la ventilation mécanique et de la trachéotomie ainsi que la survie ont été recueillis dans le dossier médical.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trente-cinq patients, âgés de 64 [58–71] ans, ont été inclus. Leur IMC médian était de 28 [24–33] kg/m<sup>2</sup>, 22 patients (61 %) avaient au moins une comorbidité cardiovasculaire (diabète, hypertension artérielle ou dyslipidémie). La trachéotomie était réalisée tardivement, en moyenne après 30 [22–39] jours sous VM. Le taux de décanulation était de 85 % ; il n’y a eu aucun échec de décanulation mais 3 patients ont gardé leur trachéotomie sans essai de décanulation en raison du risque d’échec élevé. La durée médiane de trachéotomie avant sevrage était de 48 [34–71] jours après un séjour en réanimation lui-même de 36 [28–54] jours.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La décanulation, réalisée chez 85 % des patients, a toujours été un succès. L’utilisation systématique d’un protocole de sevrage, résumé sur la <span><span>Fig. 1</span></span>, par une équipe expérimentée et centralisée, pourrait expliquer un taux de décanulation supérieur aux données de la littérature. Il faut toutefois souligner que la durée de prise en charge avant sevrage de la trachéotomie est prolongée chez des patients extrêmement sévère avec une durée de séjour en réanimation très longues. Ces résultats plaident en faveur d’une prise en charge en USV des patients trachéotomisés pour un SDRA, toutes causes confondues.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 41"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154875","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Une 3e année réussie pour MYCOCARE, l’action d’accompagnement des patients traités pour une infection à mycobactéries non tuberculeuses (MNT)
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.105
C. Legghe , S. Gauthier , C. Dupont , B. Falquet , T. Maitre , G. Héry-Arnaud , L. Daniele , R. Chiron , V. Dubée
<div><h3>Introduction</h3><div>Les infections pulmonaires dues aux mycobactéries non tuberculeuses (ipMNT) nécessitent un traitement complexe et prolongé. Le maintien de l’observance au traitement est un enjeu important. MYCOCARE est un programme de suivi infirmier de 12 mois destiné à accompagner les patients atteints d’ipMNT.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Après inscription du patient au programme MYCOCARE par son médecin, une infirmière spécialisée dans la prise en charge des ipMNT réalise jusqu’à 5 entretiens téléphoniques sur 12 mois. Elle évalue l’observance (échelle de Morisky [EM8]), la tolérance (critères PRO-CTCAE : troubles gastro-intestinaux, toux, dyspnée, sommeil, fatigue, appétit) et la qualité de vie (EQ-5D-5L). Un numéro vert est à disposition pour répondre aux questions des patients. Le lien avec l’équipe médicale est maintenu via des comptes rendus adressés sur un extranet sécurisé.</div><div>En cas de traitement par nébulisation, l’initiation se déroule à l’hôpital avec une séance d’éducation thérapeutique à la pratique et compréhension des traitements. L’autonomie du patient est évaluée à J<sub>7</sub> et J<sub>21</sub> du programme.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre le 01/07/2021 et le 30/06/2024, 207 patients (âge moyen 61,2 ans ; 35 % H/F) suivis dans 88 hôpitaux ont été inclus. Au 30/06/2024, 58 patients (28 %) sont toujours accompagnés. Au total, 86 patients (41,6 %) ont suivi l’intégralité du programme et 63 (30,4 %) l’ont abandonné (28 à l’initiative du médecin, 14 à l’initiative du patient, 11 pour négativation des cultures, 10 sont décédés et 1 perdu de vue).</div><div>Le score d’observance des traitements anti-infectieux est satisfaisant à M2 (score sur l’EM8 7,3<!--> <!-->±<!--> <!-->1,0 ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->102), et ne varie pas significativement au cours du suivi (6,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 à M12 <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->46, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,14, test post hoc). Le score de qualité de vie est acceptable et stable (7,4<!--> <!-->±<!--> <!-->3,2 à l’inscription (J<sub>0</sub>) et 7,2<!--> <!-->±<!--> <!-->2,9 à M12).</div><div>Aucune variation significative du taux de déclarations des effets indésirables entre M2 et M12 n’a été remontée (3,2<!--> <!-->±<!--> <!-->2,2 à M2 vs 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->2,4 à M12, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,15). La fatigue, la toux et la dyspnée, les symptômes les plus rapportés, tendent à s’améliorer dans le temps.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le programme MYCOCARE constitue un outil à la disposition des praticiens soignant des patients atteints d’ipMNT pouvant faciliter le suivi du traitement. Le taux faible de sorties du programme suggère une bonne acceptabilité des patients suivis. MYCOCARE pourrait contribuer à l’optimisation de l’observance thérapeutique et plus largement, contribuer à une meilleure coordination des acteurs de la prise en charge des ipMNT, favoriser le lien hôpital-ville, et contribuer à une meilleure co
{"title":"Une 3e année réussie pour MYCOCARE, l’action d’accompagnement des patients traités pour une infection à mycobactéries non tuberculeuses (MNT)","authors":"C. Legghe ,&nbsp;S. Gauthier ,&nbsp;C. Dupont ,&nbsp;B. Falquet ,&nbsp;T. Maitre ,&nbsp;G. Héry-Arnaud ,&nbsp;L. Daniele ,&nbsp;R. Chiron ,&nbsp;V. Dubée","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.105","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.105","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Les infections pulmonaires dues aux mycobactéries non tuberculeuses (ipMNT) nécessitent un traitement complexe et prolongé. Le maintien de l’observance au traitement est un enjeu important. MYCOCARE est un programme de suivi infirmier de 12 mois destiné à accompagner les patients atteints d’ipMNT.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Après inscription du patient au programme MYCOCARE par son médecin, une infirmière spécialisée dans la prise en charge des ipMNT réalise jusqu’à 5 entretiens téléphoniques sur 12 mois. Elle évalue l’observance (échelle de Morisky [EM8]), la tolérance (critères PRO-CTCAE : troubles gastro-intestinaux, toux, dyspnée, sommeil, fatigue, appétit) et la qualité de vie (EQ-5D-5L). Un numéro vert est à disposition pour répondre aux questions des patients. Le lien avec l’équipe médicale est maintenu via des comptes rendus adressés sur un extranet sécurisé.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;En cas de traitement par nébulisation, l’initiation se déroule à l’hôpital avec une séance d’éducation thérapeutique à la pratique et compréhension des traitements. L’autonomie du patient est évaluée à J&lt;sub&gt;7&lt;/sub&gt; et J&lt;sub&gt;21&lt;/sub&gt; du programme.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Entre le 01/07/2021 et le 30/06/2024, 207 patients (âge moyen 61,2 ans ; 35 % H/F) suivis dans 88 hôpitaux ont été inclus. Au 30/06/2024, 58 patients (28 %) sont toujours accompagnés. Au total, 86 patients (41,6 %) ont suivi l’intégralité du programme et 63 (30,4 %) l’ont abandonné (28 à l’initiative du médecin, 14 à l’initiative du patient, 11 pour négativation des cultures, 10 sont décédés et 1 perdu de vue).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Le score d’observance des traitements anti-infectieux est satisfaisant à M2 (score sur l’EM8 7,3&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1,0 ; &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;102), et ne varie pas significativement au cours du suivi (6,9&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1,6 à M12 &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;46, &lt;em&gt;p&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;0,14, test post hoc). Le score de qualité de vie est acceptable et stable (7,4&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;3,2 à l’inscription (J&lt;sub&gt;0&lt;/sub&gt;) et 7,2&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;2,9 à M12).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Aucune variation significative du taux de déclarations des effets indésirables entre M2 et M12 n’a été remontée (3,2&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;2,2 à M2 vs 2,4&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;2,4 à M12, &lt;em&gt;p&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;0,15). La fatigue, la toux et la dyspnée, les symptômes les plus rapportés, tendent à s’améliorer dans le temps.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Le programme MYCOCARE constitue un outil à la disposition des praticiens soignant des patients atteints d’ipMNT pouvant faciliter le suivi du traitement. Le taux faible de sorties du programme suggère une bonne acceptabilité des patients suivis. MYCOCARE pourrait contribuer à l’optimisation de l’observance thérapeutique et plus largement, contribuer à une meilleure coordination des acteurs de la prise en charge des ipMNT, favoriser le lien hôpital-ville, et contribuer à une meilleure co","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 46-47"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154879","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Réactions paradoxales chez 156 patients adultes immunocompétents traités pour tuberculose ganglionnaire périphérique
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.102
N. Hadjer , S. Alihalassa , A. Fissah

Introduction

L’évolution de la tuberculose ganglionnaire périphérique (TGP) sous traitement antituberculeux standardisé et bien conduit peut être marqué – en absence d’échec thérapeutique – par l’apparition de réactions paradoxales (RP) telles que l’apparition de nouvelles adénopathies, l’augmentation de la taille du ganglion lymphatique et la fistulisation d’adénopathies préexistantes. Le but de l’étude était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, cytobactériologiques, thérapeutiques et évolutives des patients sous traitement pour TGP et ayant présenté des réactions paradoxales.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur 376 patients âgés de plus de 15 ans immunocompétents traités pour TGP, parmi eux des patients avaient présenté des RP au cours du traitement. Les données cliniques, cytobactériologiques, et évolutives de ces patients avaient été collectées à partir des dossiers médicaux.

Résultats

Parmi ces 376 patients 156 d’entre eux (41,5 %) avaient présenté des RP en moyenne 8 semaines après le début du traitement antituberculeux, la moyenne d’âge de ces patients était de 31,36 ± 11,77 ans (âges extrêmes : 16–90 ans) ; le sexe féminin était prédominant (122 femmes et 34 hommes). Cliniquement, l’apparition de nouvelles adénopathies était observée chez 14 patients dans un délai moyen de 10,07 ± 5,46 semaines après le début du traitement. L’étude cytologique de la ponction des nouvelles adénopathies était en faveur d’un granulome tuberculeux chez 11 patients, bactériologique des nouvelles adénopathies, était négative chez tous les patients. L’augmentation de la taille des adénopathies était observée chez 84 patients, survenant en moyenne 7,38 ± 5 semaines après le début du traitement, la cytologie de la ponction ganglionnaire était en faveur d’un granulome tuberculeux chez 60 patients, la bactériologie était positive chez 4 patients mais sans résistance aux antituberculeux administrés. La fistulisation des adénopathies préexistantes avait concerné 103 patients en moyenne 9,33 ± 7,9 semaines après l’initiation au traitement antituberculeux. L’évolution au 6ème mois de traitement antituberculeux non modifié était marqué par : la cicatrisation des adénopathies fistulisées, la disparition des adénopathies chez 15 patients et la persistance de ces dernières bactériologiquement négatives chez 141 patients.

Conclusion

Les réactions paradoxales au cours du traitement antituberculeux d’une tuberculose ganglionnaire périphérique ne sont pas rares. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination après exclusion d’un échec thérapeutique ; leur reconnaissance est essentielle pour éviter des erreurs dans l’interprétation de l’échec thérapeutique ou la progression de la maladie.
{"title":"Réactions paradoxales chez 156 patients adultes immunocompétents traités pour tuberculose ganglionnaire périphérique","authors":"N. Hadjer ,&nbsp;S. Alihalassa ,&nbsp;A. Fissah","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.102","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.102","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’évolution de la tuberculose ganglionnaire périphérique (TGP) sous traitement antituberculeux standardisé et bien conduit peut être marqué – en absence d’échec thérapeutique – par l’apparition de réactions paradoxales (RP) telles que l’apparition de nouvelles adénopathies, l’augmentation de la taille du ganglion lymphatique et la fistulisation d’adénopathies préexistantes. Le but de l’étude était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, cytobactériologiques, thérapeutiques et évolutives des patients sous traitement pour TGP et ayant présenté des réactions paradoxales.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur 376 patients âgés de plus de 15 ans immunocompétents traités pour TGP, parmi eux des patients avaient présenté des RP au cours du traitement. Les données cliniques, cytobactériologiques, et évolutives de ces patients avaient été collectées à partir des dossiers médicaux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi ces 376 patients 156 d’entre eux (41,5 %) avaient présenté des RP en moyenne 8 semaines après le début du traitement antituberculeux, la moyenne d’âge de ces patients était de 31,36<!--> <!-->±<!--> <!-->11,77 ans (âges extrêmes : 16–90 ans) ; le sexe féminin était prédominant (122 femmes et 34 hommes). Cliniquement, l’apparition de nouvelles adénopathies était observée chez 14 patients dans un délai moyen de 10,07<!--> <!-->±<!--> <!-->5,46 semaines après le début du traitement. L’étude cytologique de la ponction des nouvelles adénopathies était en faveur d’un granulome tuberculeux chez 11 patients, bactériologique des nouvelles adénopathies, était négative chez tous les patients. L’augmentation de la taille des adénopathies était observée chez 84 patients, survenant en moyenne 7,38<!--> <!-->±<!--> <!-->5 semaines après le début du traitement, la cytologie de la ponction ganglionnaire était en faveur d’un granulome tuberculeux chez 60 patients, la bactériologie était positive chez 4 patients mais sans résistance aux antituberculeux administrés. La fistulisation des adénopathies préexistantes avait concerné 103 patients en moyenne 9,33<!--> <!-->±<!--> <!-->7,9 semaines après l’initiation au traitement antituberculeux. L’évolution au 6ème mois de traitement antituberculeux non modifié était marqué par : la cicatrisation des adénopathies fistulisées, la disparition des adénopathies chez 15 patients et la persistance de ces dernières bactériologiquement négatives chez 141 patients.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les réactions paradoxales au cours du traitement antituberculeux d’une tuberculose ganglionnaire périphérique ne sont pas rares. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination après exclusion d’un échec thérapeutique ; leur reconnaissance est essentielle pour éviter des erreurs dans l’interprétation de l’échec thérapeutique ou la progression de la maladie.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154880","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Analyse descriptive des patients avec BPCO décédés entre 2017 et 2021 en France
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.073
L. Guilleminault , A. Renoux , A. Sommet , N. Costa , M. Mounié , M. Lafaurie
<div><h3>Introduction</h3><div>La BPCO est une maladie respiratoire chronique qui touche 7,5 % de la population adulte, soit 3 à 3,5 millions de personnes en France. En moyenne chaque année cette pathologie est à l’origine de 8500 décès en France. Il existe très peu de travaux concernant la description des patients avec BPCO qui décèdent.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques 12 mois avant le décès des patients avec BPCO décédés entre 2017 et 2021.</div><div>Cette étude a été réalisée à partir des données issues du Système national de données de santé (SNDS), la base de données medicoadministratives de l’assurance maladie couplée à celle des causes de décès du CépiDC. Les patients ayant une BPCO entre 2015 et 2021 ont été identifiés par les codes CIM10 : J<sub>42</sub> ou J<sub>43</sub> ou J<sub>44</sub> comme diagnostic principal, relié ou associé d’une hospitalisation, identifié au sein du Programme de médicalisation des systèmes d’information. Les patients décédés ont été identifiés entre 2017 et 2021 dans le CepiDC et les pathologies ayant entraîné le décès étaient identifiés par la cause initiale de décès. Une description de la population a été réalisée les 12 mois précédant le décès. Les hospitalisations qui étaient associées au décès n’étaient pas comptabilisées dans l’analyse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 405 808 patients avec BPCO sont décédés durant la période 2017 à 2021. Parmi eux, 54 978 sont décédés de la BPCO. L’âge médian étaient de 83 [73 ; 89] ans et 81 [70 ; 88] ans pour les patients décédés de la BPCO et ceux décédés de toutes causes, respectivement. Parmi l’ensemble des patients décédés de toutes causes et ceux décédés spécifiquement de la BPCO, le nombre de femmes était de 20 164 (37,5 %) et 136 837 (33,7 %). Il existe une diminution au cours du temps des décès par BPCO (10 813 en 2017 vs 10 151 en 2021) alors que les décès toutes causes ont tendance à augmenter (71 423 en 2017 vs 89 426 en 2021). Un score de comorbidité de Charlson<!--> <!-->≥<!--> <!-->3 étaient observés pour 256 349 (63,2 %) patients avec BPCO décédés sur la période et 32 046 (58,3 %) patients décédés de la BPCO. Une dénutrition était observée chez 169 407 (41,7 %) patients décédés de toutes causes et 19 833 (36,1 %) patients décédés spécifiquement de la BPCO. Le nombre d’exacerbation moyen au cours des 12 derniers mois étaient de 1,85<!--> <!-->±<!--> <!-->3,28 chez les patients décédés de toutes causes et de 3,63<!--> <!-->±<!--> <!-->4,7 chez les patients décédés spécifiquement de la BPCO. Le nombre de patients appartenant au groupe E des recommandations GOLD (≥<!--> <!-->2 exacerbations ou ≥<!--> <!-->1 hospitalisation pour BPCO au cours des 12 derniers mois) étaient de 181 752 (44,8 %) chez les patients décédés de toutes causes et 39 454 (71,8 %) chez ceux décédés spécifiquement de la BPCO.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces données montrent les différences obs
{"title":"Analyse descriptive des patients avec BPCO décédés entre 2017 et 2021 en France","authors":"L. Guilleminault ,&nbsp;A. Renoux ,&nbsp;A. Sommet ,&nbsp;N. Costa ,&nbsp;M. Mounié ,&nbsp;M. Lafaurie","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.073","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.073","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;La BPCO est une maladie respiratoire chronique qui touche 7,5 % de la population adulte, soit 3 à 3,5 millions de personnes en France. En moyenne chaque année cette pathologie est à l’origine de 8500 décès en France. Il existe très peu de travaux concernant la description des patients avec BPCO qui décèdent.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques 12 mois avant le décès des patients avec BPCO décédés entre 2017 et 2021.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Cette étude a été réalisée à partir des données issues du Système national de données de santé (SNDS), la base de données medicoadministratives de l’assurance maladie couplée à celle des causes de décès du CépiDC. Les patients ayant une BPCO entre 2015 et 2021 ont été identifiés par les codes CIM10 : J&lt;sub&gt;42&lt;/sub&gt; ou J&lt;sub&gt;43&lt;/sub&gt; ou J&lt;sub&gt;44&lt;/sub&gt; comme diagnostic principal, relié ou associé d’une hospitalisation, identifié au sein du Programme de médicalisation des systèmes d’information. Les patients décédés ont été identifiés entre 2017 et 2021 dans le CepiDC et les pathologies ayant entraîné le décès étaient identifiés par la cause initiale de décès. Une description de la population a été réalisée les 12 mois précédant le décès. Les hospitalisations qui étaient associées au décès n’étaient pas comptabilisées dans l’analyse.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Au total, 405 808 patients avec BPCO sont décédés durant la période 2017 à 2021. Parmi eux, 54 978 sont décédés de la BPCO. L’âge médian étaient de 83 [73 ; 89] ans et 81 [70 ; 88] ans pour les patients décédés de la BPCO et ceux décédés de toutes causes, respectivement. Parmi l’ensemble des patients décédés de toutes causes et ceux décédés spécifiquement de la BPCO, le nombre de femmes était de 20 164 (37,5 %) et 136 837 (33,7 %). Il existe une diminution au cours du temps des décès par BPCO (10 813 en 2017 vs 10 151 en 2021) alors que les décès toutes causes ont tendance à augmenter (71 423 en 2017 vs 89 426 en 2021). Un score de comorbidité de Charlson&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;≥&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;3 étaient observés pour 256 349 (63,2 %) patients avec BPCO décédés sur la période et 32 046 (58,3 %) patients décédés de la BPCO. Une dénutrition était observée chez 169 407 (41,7 %) patients décédés de toutes causes et 19 833 (36,1 %) patients décédés spécifiquement de la BPCO. Le nombre d’exacerbation moyen au cours des 12 derniers mois étaient de 1,85&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;3,28 chez les patients décédés de toutes causes et de 3,63&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;±&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;4,7 chez les patients décédés spécifiquement de la BPCO. Le nombre de patients appartenant au groupe E des recommandations GOLD (≥&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;2 exacerbations ou ≥&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1 hospitalisation pour BPCO au cours des 12 derniers mois) étaient de 181 752 (44,8 %) chez les patients décédés de toutes causes et 39 454 (71,8 %) chez ceux décédés spécifiquement de la BPCO.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusion&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Ces données montrent les différences obs","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154968","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Déterminants des exacerbations selon le sexe chez les patients BPCO : cohorte PALOMB
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.074
N. Jestin-Guyon , E.H. Ouaalaya , Z. Betancourt-Rial , A. Bernady , E. Berteaud , J. Casteigt , L. Falque , F. Le Guillou , J. Moinard , M. Molimard , L. Nguyen , C. Nocent , A. Ozier , M. Staali , C. Raherison-Semjen

Introduction

Les femmes avec une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont des symptômes différents et une forme de la maladie plus sévère, à savoir plus d’exacerbations que les hommes. L’objectif est d’étudier les différences entre les hommes et les femmes concernant la fréquence des exacerbations en France.

Méthodes

Patients à tous stades de sévérité BPCO inclus depuis 2013 et suivis en vie réelle par près de 50 pneumologues (indépendants ou hospitaliers) au sein de 2 régions (Aquitaine et Charentes). Des modèles de régression logistique multivariable ont été utilisés pour identifier les déterminants du profil exacerbateur fréquent (≥ 2 ; au cours des 12 derniers mois) avec correction de Bonferroni.

Résultats

En février 2024, un total de 3265 patients étaient inclus et 36,7 % étaient des femmes. Les femmes avaient plus d’exacerbations (≥ 2) que les hommes (31,3 vs 22,9 %). Chez les patients au profil exacerbateur fréquent (≥ 2 ; n = 849) les hommes avaient plus de toux (77,8 vs 69,1 %) et d’expectoration (63,3 vs 51,2 %). En analyse multivariée, le sexe féminin était associé à un risque plus élevé d’avoir des exacerbations fréquentes (≥ 2) (ORa = 1,52 ; IC95 %[1,28–1,81]). Selon les modèles stratifiés, les stades de sévérité GOLD III-IV, l’anxiété et l’expectoration étaient des facteurs communs associés aux exacerbations chez les hommes et les femmes. Chez les femmes on retrouvait l’âge jeune, la dyspnée (mMRC  2), une probabilité plus élevée d’être vaccinée contre le pneumocoque, tandis que chez les hommes on retrouvait la toux, une profession à risque de BPCO, une probabilité plus élevée d’être vacciné contre la grippe, d’avoir un traitement et d’avoir été en réhabilitation au cours des 12 derniers mois.

Conclusion

Dans une vaste cohorte en vie réelle de patients BPCO, nos résultats suggèrent que les facteurs expliquant les exacerbations chez les hommes et les femmes sont différents et que les femmes ont plus d’exacerbations.

Soutiens

Fondation Bordeaux université, Boehringer Ingelheim, Chiesi, Gsk, Isis Medical, Novartis.
{"title":"Déterminants des exacerbations selon le sexe chez les patients BPCO : cohorte PALOMB","authors":"N. Jestin-Guyon ,&nbsp;E.H. Ouaalaya ,&nbsp;Z. Betancourt-Rial ,&nbsp;A. Bernady ,&nbsp;E. Berteaud ,&nbsp;J. Casteigt ,&nbsp;L. Falque ,&nbsp;F. Le Guillou ,&nbsp;J. Moinard ,&nbsp;M. Molimard ,&nbsp;L. Nguyen ,&nbsp;C. Nocent ,&nbsp;A. Ozier ,&nbsp;M. Staali ,&nbsp;C. Raherison-Semjen","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.074","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les femmes avec une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont des symptômes différents et une forme de la maladie plus sévère, à savoir plus d’exacerbations que les hommes. L’objectif est d’étudier les différences entre les hommes et les femmes concernant la fréquence des exacerbations en France.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Patients à tous stades de sévérité BPCO inclus depuis 2013 et suivis en vie réelle par près de 50 pneumologues (indépendants ou hospitaliers) au sein de 2 régions (Aquitaine et Charentes). Des modèles de régression logistique multivariable ont été utilisés pour identifier les déterminants du profil exacerbateur fréquent (≥<!--> <!-->2 ; au cours des 12 derniers mois) avec correction de Bonferroni.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>En février 2024, un total de 3265 patients étaient inclus et 36,7 % étaient des femmes. Les femmes avaient plus d’exacerbations (≥<!--> <!-->2) que les hommes (31,3 vs 22,9 %). Chez les patients au profil exacerbateur fréquent (≥<!--> <!-->2 ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->849) les hommes avaient plus de toux (77,8 vs 69,1 %) et d’expectoration (63,3 vs 51,2 %). En analyse multivariée, le sexe féminin était associé à un risque plus élevé d’avoir des exacerbations fréquentes (≥<!--> <!-->2) (ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->1,52 ; IC95 %[1,28–1,81]). Selon les modèles stratifiés, les stades de sévérité GOLD III-IV, l’anxiété et l’expectoration étaient des facteurs communs associés aux exacerbations chez les hommes et les femmes. Chez les femmes on retrouvait l’âge jeune, la dyspnée (mMRC<!--> <!-->≥<!--> <!-->2), une probabilité plus élevée d’être vaccinée contre le pneumocoque, tandis que chez les hommes on retrouvait la toux, une profession à risque de BPCO, une probabilité plus élevée d’être vacciné contre la grippe, d’avoir un traitement et d’avoir été en réhabilitation au cours des 12 derniers mois.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans une vaste cohorte en vie réelle de patients BPCO, nos résultats suggèrent que les facteurs expliquant les exacerbations chez les hommes et les femmes sont différents et que les femmes ont plus d’exacerbations.</div></div><div><h3>Soutiens</h3><div>Fondation Bordeaux université, Boehringer Ingelheim, Chiesi, Gsk, Isis Medical, Novartis.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 27-28"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154969","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Pneumocystose de survenue tardive en post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.051
M. Frappa , G. Archer , C. Givel , A. Benattia , C. Goyard , P. Couture , M. Zrounba , A. Chabrol , C. Tcherakian , A. Tazi , E. Catherinot , H. Salvator
<div><h3>Introduction</h3><div>L’incidence des cas de pneumocystose (PCP) après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) a nettement diminué depuis l’utilisation d’une prophylaxie à base de cotrimoxazole. Toutefois, les receveurs de CSH restent des sujets à risque de PCP, soit du fait de difficultés à maintenir une prophylaxie efficace, soit à cause d’une reconstitution immune imparfaite. Nous nous sommes intéressés aux caractéristiques cliniques et biologiques des infections a <em>P. jirovecii</em> diagnostiquées au-delà de la période aiguë post greffe la plus à risque d’infections.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Recueil rétrospectif des cas de pneumocystose chez des sujets adultes, survenant plus de 2<!--> <!-->ans après une allogreffe de CSH, relevés au cours des dix dernières années dans deux centres de pneumologie de la région parisienne : hôpital Foch (Suresnes), hôpital Saint-Louis (AP–HP, Paris).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons relevé 22 cas de PCP tardives après allogreffe de CSH, dont 9 femmes et 13 hommes.</div><div>Une pathologie pulmonaire chronique pré existait chez 15/22 patients (protéinose alvéolaire pulmonaire <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2, bronchectasies <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, GVH pulmonaire <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13).</div><div>Le délai moyen de survenue de la PCP après la greffe était en médiane de 49 mois [IQR 36–75].</div><div>La prophylaxie anti-PCP prescrite après la greffe était du cotrimoxazole chez 20 patients et de l’atovaquone chez 2 patients. Cette prophylaxie avait été interrompue chez 20/22 patients dans un délai médian de 91<!--> <!-->jours [61–152] avant la survenue de la PCP.</div><div>Six patients étaient sous immunosuppresseurs au moment du diagnostic de la PCP, dont <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5 pour une rechute hématologique. Le taux de lymphocytes cd4 relevé au moment de l’arrêt de la prophylaxie était en médiane de 376 G/L [233–434] (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11).</div><div>Le diagnostic de PCP reposait sur l’identification biomoléculaire dans un lavage bronchoalvéolaire dans 21/22 cas. La présentation radiologique consistait en des opacités en verre dépoli diffuses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->20) associées à des condensations parenchymateuses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15), réticulations (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10), <em>crazy paving</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), kystes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), nodules troués (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1).</div><div>16/20 patients avaient nécessité un support en oxygène, 9 patients avaient été hospitalisés en réanimation dont 4 patients nécessitant une ventilation invasive.</div><div>Le traitement avait consisté en du cotrimoxazole à dose curative, changé pour de l’atovaquone chez 4 patients pour cause d’intolérance (biologique <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, clinique <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). L’évolution clinique et radiologique était favorable chez tous les patients. Aucun décès n’était
{"title":"Pneumocystose de survenue tardive en post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques","authors":"M. Frappa ,&nbsp;G. Archer ,&nbsp;C. Givel ,&nbsp;A. Benattia ,&nbsp;C. Goyard ,&nbsp;P. Couture ,&nbsp;M. Zrounba ,&nbsp;A. Chabrol ,&nbsp;C. Tcherakian ,&nbsp;A. Tazi ,&nbsp;E. Catherinot ,&nbsp;H. Salvator","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.051","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.051","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;L’incidence des cas de pneumocystose (PCP) après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) a nettement diminué depuis l’utilisation d’une prophylaxie à base de cotrimoxazole. Toutefois, les receveurs de CSH restent des sujets à risque de PCP, soit du fait de difficultés à maintenir une prophylaxie efficace, soit à cause d’une reconstitution immune imparfaite. Nous nous sommes intéressés aux caractéristiques cliniques et biologiques des infections a &lt;em&gt;P. jirovecii&lt;/em&gt; diagnostiquées au-delà de la période aiguë post greffe la plus à risque d’infections.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Recueil rétrospectif des cas de pneumocystose chez des sujets adultes, survenant plus de 2&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;ans après une allogreffe de CSH, relevés au cours des dix dernières années dans deux centres de pneumologie de la région parisienne : hôpital Foch (Suresnes), hôpital Saint-Louis (AP–HP, Paris).&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Nous avons relevé 22 cas de PCP tardives après allogreffe de CSH, dont 9 femmes et 13 hommes.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Une pathologie pulmonaire chronique pré existait chez 15/22 patients (protéinose alvéolaire pulmonaire &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;2, bronchectasies &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;3, GVH pulmonaire &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;13).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Le délai moyen de survenue de la PCP après la greffe était en médiane de 49 mois [IQR 36–75].&lt;/div&gt;&lt;div&gt;La prophylaxie anti-PCP prescrite après la greffe était du cotrimoxazole chez 20 patients et de l’atovaquone chez 2 patients. Cette prophylaxie avait été interrompue chez 20/22 patients dans un délai médian de 91&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;jours [61–152] avant la survenue de la PCP.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Six patients étaient sous immunosuppresseurs au moment du diagnostic de la PCP, dont &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;5 pour une rechute hématologique. Le taux de lymphocytes cd4 relevé au moment de l’arrêt de la prophylaxie était en médiane de 376 G/L [233–434] (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;11).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Le diagnostic de PCP reposait sur l’identification biomoléculaire dans un lavage bronchoalvéolaire dans 21/22 cas. La présentation radiologique consistait en des opacités en verre dépoli diffuses (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;20) associées à des condensations parenchymateuses (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;15), réticulations (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;10), &lt;em&gt;crazy paving&lt;/em&gt; (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1), kystes (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1), nodules troués (&lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1).&lt;/div&gt;&lt;div&gt;16/20 patients avaient nécessité un support en oxygène, 9 patients avaient été hospitalisés en réanimation dont 4 patients nécessitant une ventilation invasive.&lt;/div&gt;&lt;div&gt;Le traitement avait consisté en du cotrimoxazole à dose curative, changé pour de l’atovaquone chez 4 patients pour cause d’intolérance (biologique &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;3, clinique &lt;em&gt;n&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;1). L’évolution clinique et radiologique était favorable chez tous les patients. Aucun décès n’était ","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 13"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154998","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Cannabis et cancer bronchique chez les patients de moins de 60 ans : résultats d’une étude prospective multicentrique combinant une approche centrée sur le patient avec une analyse toxicologique
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.128
P. Pradère , M. Aldea , S. Moaca , J. Le Pavec , J. Adam , F. Ben Sallem , O. Mercier , C. Naltet , A. Marinello , J.C. Alvarez
<div><h3>Introduction</h3><div>Les conséquences pulmonaires de l’inhalation chronique de cannabis ont été longtemps sous étudiées en raison de son caractère illégal et de la difficulté à différencier ses effets de ceux du tabac fréquemment associé. Malgré une image longtemps « positive », des études récentes montrent que l’inhalation chronique de cannabis peut être responsable de complications respiratoires, d’une augmentation globale de la morbi-mortalité en cas de chirurgie et d’une augmentation du risque de certains cancers. Notre étude soutenue par l’INCa vise à évaluer la prévalence du cannabis chez les patients de moins de 60 ans atteints de cancer primitif du poumon et à étudier les caractéristiques du cancer pulmonaire dans cette population.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude prospective des 150 patients consécutifs pris en charge pour un cancer pulmonaire dans les hôpitaux St Joseph, Marie Lannelongue, et Gustave-Roussy (2021–2023). Habitus des patients renseigné par un auto-questionnaire anonymisé, complété par une analyse capillaire des dérivés cannabiniques (THC et CBD) et du tabac (nicotine/cotinine).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Analyse de 148 patients (2 patients exclus car n’ayant pas rempli le questionnaire) répartis en 3 groupes : 38 % de fumeurs de cannabis et de tabac (FC), 53 % de fumeurs de tabac seul (FT), et 9 % de non-fumeurs (NF). Deux patients déclarant n’avoir jamais consommé de cannabis avaient des taux capillaires de THC et de CBD signant une intoxication cannabinique active et chronique. L’ensemble des 146 autres répondants avaient des taux de THC/CBD, et de nicotine/cotinine corroborant leur déclaration. Parmi les patients les plus jeunes (premier quartile), 54 % étaient des FC. Au total, les FC présentaient une consommation massive de cannabis, avec une médiane de 25 ans et de 4 joints par jour. Si l’évaluation de la quantité de tabagisme fumé (en paquets-années) n’était pas différente entre les FC et les FT, les taux de nicotine étaient près de 5 fois supérieurs chez les FC, suggérant une absorption supérieure des composés du tabac et/ou une sous-estimation de la consommation de tabac dans cette population. Comparés aux FT et aux NF, les FC présentaient un IMC inférieur au diagnostic, avec des douleurs thoraciques plus fréquentes (23 % contre 8 % des FT et des NF, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04), un poumon plus souvent emphysémateux (63 % contre 40 % des FT et 0 % des NF, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) souvent apicale et/ou bulleux. La DLCO médiane était de 63 % chez les FC, contre 71 % chez les FT et 88 % chez les NF (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). Les FC présentaient une fréquence supérieure (18 % contre 4 % chez les FT et 0 % chez les NF) de sous-types histologiques considérés comme de mauvais pronostic (carcinome sarcomatoïde, peu différencié à grandes cellules ou « NOS »). Le profil moléculaire des patients est en cours d’analyse. En cas de chirurgie d’exérèse, le temps opératoi
{"title":"Cannabis et cancer bronchique chez les patients de moins de 60 ans : résultats d’une étude prospective multicentrique combinant une approche centrée sur le patient avec une analyse toxicologique","authors":"P. Pradère ,&nbsp;M. Aldea ,&nbsp;S. Moaca ,&nbsp;J. Le Pavec ,&nbsp;J. Adam ,&nbsp;F. Ben Sallem ,&nbsp;O. Mercier ,&nbsp;C. Naltet ,&nbsp;A. Marinello ,&nbsp;J.C. Alvarez","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.128","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.128","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Introduction&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Les conséquences pulmonaires de l’inhalation chronique de cannabis ont été longtemps sous étudiées en raison de son caractère illégal et de la difficulté à différencier ses effets de ceux du tabac fréquemment associé. Malgré une image longtemps « positive », des études récentes montrent que l’inhalation chronique de cannabis peut être responsable de complications respiratoires, d’une augmentation globale de la morbi-mortalité en cas de chirurgie et d’une augmentation du risque de certains cancers. Notre étude soutenue par l’INCa vise à évaluer la prévalence du cannabis chez les patients de moins de 60 ans atteints de cancer primitif du poumon et à étudier les caractéristiques du cancer pulmonaire dans cette population.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Étude prospective des 150 patients consécutifs pris en charge pour un cancer pulmonaire dans les hôpitaux St Joseph, Marie Lannelongue, et Gustave-Roussy (2021–2023). Habitus des patients renseigné par un auto-questionnaire anonymisé, complété par une analyse capillaire des dérivés cannabiniques (THC et CBD) et du tabac (nicotine/cotinine).&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Analyse de 148 patients (2 patients exclus car n’ayant pas rempli le questionnaire) répartis en 3 groupes : 38 % de fumeurs de cannabis et de tabac (FC), 53 % de fumeurs de tabac seul (FT), et 9 % de non-fumeurs (NF). Deux patients déclarant n’avoir jamais consommé de cannabis avaient des taux capillaires de THC et de CBD signant une intoxication cannabinique active et chronique. L’ensemble des 146 autres répondants avaient des taux de THC/CBD, et de nicotine/cotinine corroborant leur déclaration. Parmi les patients les plus jeunes (premier quartile), 54 % étaient des FC. Au total, les FC présentaient une consommation massive de cannabis, avec une médiane de 25 ans et de 4 joints par jour. Si l’évaluation de la quantité de tabagisme fumé (en paquets-années) n’était pas différente entre les FC et les FT, les taux de nicotine étaient près de 5 fois supérieurs chez les FC, suggérant une absorption supérieure des composés du tabac et/ou une sous-estimation de la consommation de tabac dans cette population. Comparés aux FT et aux NF, les FC présentaient un IMC inférieur au diagnostic, avec des douleurs thoraciques plus fréquentes (23 % contre 8 % des FT et des NF, &lt;em&gt;p&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;0,04), un poumon plus souvent emphysémateux (63 % contre 40 % des FT et 0 % des NF, &lt;em&gt;p&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;0,001) souvent apicale et/ou bulleux. La DLCO médiane était de 63 % chez les FC, contre 71 % chez les FT et 88 % chez les NF (&lt;em&gt;p&lt;/em&gt; &lt;!--&gt;=&lt;!--&gt; &lt;!--&gt;0,002). Les FC présentaient une fréquence supérieure (18 % contre 4 % chez les FT et 0 % chez les NF) de sous-types histologiques considérés comme de mauvais pronostic (carcinome sarcomatoïde, peu différencié à grandes cellules ou « NOS »). Le profil moléculaire des patients est en cours d’analyse. En cas de chirurgie d’exérèse, le temps opératoi","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 60-61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143155029","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Infection pulmonaire à Mycobacterium avium complexe : évaluation physiopathologique des souris Scnn1b-Tg comme nouveau modèle murin
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.104
M. Chancel , T. Grandjean , P. Gosset , F. Peltier , M. Perret , C. Andrejak

Introduction

L’incidence de l’infection pulmonaire à M. avium complexe (MAC) est en constante augmentation. Elle touche surtout des patients atteints de bronchectasies, BPCO et mucoviscidose. Actuellement, les recommandations internationales proposent une triple antibiothérapie basée sur un macrolide, de l’éthambutol et de la rifampicine. Étant donné la difficulté pour traiter les patients, il apparaît essentiel de développer la recherche sur la physiopathologie mais aussi sur le traitement. L’objectif de notre étude était d’évaluer les souris Scnn1b-Tg, génétiquement modifiées pour développer des dilatations des bronches comme modèle d’infection pulmonaire à MAC.

Méthodes

Cinquante-cinq souris ont été infectés (28 C57BL/6 et 27 Scnn1b-Tg) avec Mycobacterium avium. Nous avons étudié la réponse microbiologique, les différents profils des cytokines inflammatoires, les lésions histologiques retrouvées en anatomopathologie et la réponse aux antibiotiques.

Résultats

Les souris Scnn1b-Tg ont une susceptibilité plus importante à l’infection par Mycobacterium avium en comparaison des souris C57BL/6 sur les résultats anatomopathologiques et cytokiniques (Fig. 1). Une réponse au traitement a été retrouvée dans les 2 groupes de souris avec une diminution nette du nombre de CFU, même si la différence entre souris traitées et non traitées est moins nette dans le groupe Scnn1b-Tg.

Conclusion

Cette étude confirme que les souris Scnn1b-Tg sont un meilleur modèle pour mimer les infections à MAC chez les patients avec une pathologie pulmonaire chronique, notamment en tant que modèle physiopathologique.
{"title":"Infection pulmonaire à Mycobacterium avium complexe : évaluation physiopathologique des souris Scnn1b-Tg comme nouveau modèle murin","authors":"M. Chancel ,&nbsp;T. Grandjean ,&nbsp;P. Gosset ,&nbsp;F. Peltier ,&nbsp;M. Perret ,&nbsp;C. Andrejak","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.104","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.104","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’incidence de l’infection pulmonaire à <em>M. avium</em> complexe (MAC) est en constante augmentation. Elle touche surtout des patients atteints de bronchectasies, BPCO et mucoviscidose. Actuellement, les recommandations internationales proposent une triple antibiothérapie basée sur un macrolide, de l’éthambutol et de la rifampicine. Étant donné la difficulté pour traiter les patients, il apparaît essentiel de développer la recherche sur la physiopathologie mais aussi sur le traitement. L’objectif de notre étude était d’évaluer les souris Scnn1b-Tg, génétiquement modifiées pour développer des dilatations des bronches comme modèle d’infection pulmonaire à MAC.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cinquante-cinq souris ont été infectés (28 C57BL/6 et 27 Scnn1b-Tg) avec <em>Mycobacterium avium</em>. Nous avons étudié la réponse microbiologique, les différents profils des cytokines inflammatoires, les lésions histologiques retrouvées en anatomopathologie et la réponse aux antibiotiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les souris Scnn1b-Tg ont une susceptibilité plus importante à l’infection par <em>Mycobacterium avium</em> en comparaison des souris C57BL/6 sur les résultats anatomopathologiques et cytokiniques (<span><span>Fig. 1</span></span>). Une réponse au traitement a été retrouvée dans les 2 groupes de souris avec une diminution nette du nombre de CFU, même si la différence entre souris traitées et non traitées est moins nette dans le groupe Scnn1b-Tg.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude confirme que les souris Scnn1b-Tg sont un meilleur modèle pour mimer les infections à MAC chez les patients avec une pathologie pulmonaire chronique, notamment en tant que modèle physiopathologique.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 46"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154407","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Étude de l’exposome professionnel sur l’incidence des pneumopathies interstitielles diffuses au Danemark (dans le cadre du projet européen EPHOR)
Q4 Medicine Pub Date : 2025-01-01 DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.076
L. Sesé , J. Kirkeleit , I. Brosbøl Iversen , T. Møller , K. Undem , C. Cramer , I. Mehlum , C. Svanes , A. Pronk , W. Wan , M. Turner , H. Kolstad , V. Schlünssen , EPHOR
<div><h3>Contexte</h3><div>Les expositions professionnelles et environnementales peuvent provoquer des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) – telles que les pneumoconioses et les pneumopathies d’hypersensibilité (PHS) – ou jouer un rôle contributif, notamment dans la sarcoïdose pulmonaire et la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Jusqu’à présent, la majorité des recherches ont porté sur l’impact d’une seule exposition à la fois, bien que les patients atteints de PID aient souvent subi de multiples expositions au cours de leur vie. Dans le cadre du projet EPHOR (The Exposome Project for Health and Occupational Research: <span><span>www.ephor-project.eu</span><svg><path></path></svg></span>), notre objectif est d’examiner la relation entre l’incidence des PID et les expositions multiples cumulées en adoptant une approche de type exposome dans trois méga-cohortes (Norvège, Danemark, Finlande)</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous présentons les résultats issus de la cohorte DOC*X (Danemark), qui inclut l’ensemble de la population active danoise suivie entre 1977 et 2015. Les titres d’emploi annuels ont été codés selon la classification ISCO-88, et les cas de PID identifiés via les codes ICD-10. Quarante-sept expositions professionnelles ont été étudiées à l’aide de cinq matrices emploi-exposition (Euro-JEM, WOOD JEM, Endotoxin JEM, AsthmaJEM, DOM JEM). Le taux d’incidence des PID, standardisé selon l’âge, a été calculé en utilisant la population européenne standard. Pour chaque sous-type de PID, une analyse d’association à large échelle des expositions (ExWAS) a été menée, en utilisant des modèles de risque à temps discret ajustés pour l’âge, le sexe, le tabagisme et le niveau d’éducation. Un algorithme de sélection de variables par délétion-substitution-addition (DSA) sera utilisé pour développer un modèle multi-exposition final pour chaque sous-type de PID.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 5 026 993 travailleurs suivis, 27 189 cas de PID ont été diagnostiqués depuis 1996, avec un taux d’incidence standardisé de 31,05 [22,35–37,54] cas pour 100 000 personnes-années. L’incidence des PID a augmenté régulièrement entre 1996 et 2015 au Danemark. Concernant la sarcoïdose pulmonaire, l’analyse ExWAS a révélé une association significative avec 33 expositions professionnelles (IRR ajusté ; IC95 %), notamment la silice cristalline (1,054 ; 1,035–1,074), les métaux (1,056 ; 1,036–1,078), la résine époxy (1,059 ; 1,04–1,075), le bruit (1,059 ; 1,035–1,082), l’amiante (1,081 ; 1,062–1,101) et les UV (1,123 ; 1,085–1,132). L’évaluation des effets combinés des expositions professionnelles sur la sarcoïdose pulmonaire, via l’analyse DSA, ainsi que les analyses exposome pour les autres sous-types de PID, sont en cours.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>L’incidence des PID au Danemark est en augmentation. L’analyse ExWAS a mis en lumière plusieurs expositions professionnelles associés au risque de sarcoïdose pulmonaire dans la c
{"title":"Étude de l’exposome professionnel sur l’incidence des pneumopathies interstitielles diffuses au Danemark (dans le cadre du projet européen EPHOR)","authors":"L. Sesé ,&nbsp;J. Kirkeleit ,&nbsp;I. Brosbøl Iversen ,&nbsp;T. Møller ,&nbsp;K. Undem ,&nbsp;C. Cramer ,&nbsp;I. Mehlum ,&nbsp;C. Svanes ,&nbsp;A. Pronk ,&nbsp;W. Wan ,&nbsp;M. Turner ,&nbsp;H. Kolstad ,&nbsp;V. Schlünssen ,&nbsp;EPHOR","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.076","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.076","url":null,"abstract":"&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Contexte&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Les expositions professionnelles et environnementales peuvent provoquer des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) – telles que les pneumoconioses et les pneumopathies d’hypersensibilité (PHS) – ou jouer un rôle contributif, notamment dans la sarcoïdose pulmonaire et la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). Jusqu’à présent, la majorité des recherches ont porté sur l’impact d’une seule exposition à la fois, bien que les patients atteints de PID aient souvent subi de multiples expositions au cours de leur vie. Dans le cadre du projet EPHOR (The Exposome Project for Health and Occupational Research: &lt;span&gt;&lt;span&gt;www.ephor-project.eu&lt;/span&gt;&lt;svg&gt;&lt;path&gt;&lt;/path&gt;&lt;/svg&gt;&lt;/span&gt;), notre objectif est d’examiner la relation entre l’incidence des PID et les expositions multiples cumulées en adoptant une approche de type exposome dans trois méga-cohortes (Norvège, Danemark, Finlande)&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Méthodes&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Nous présentons les résultats issus de la cohorte DOC*X (Danemark), qui inclut l’ensemble de la population active danoise suivie entre 1977 et 2015. Les titres d’emploi annuels ont été codés selon la classification ISCO-88, et les cas de PID identifiés via les codes ICD-10. Quarante-sept expositions professionnelles ont été étudiées à l’aide de cinq matrices emploi-exposition (Euro-JEM, WOOD JEM, Endotoxin JEM, AsthmaJEM, DOM JEM). Le taux d’incidence des PID, standardisé selon l’âge, a été calculé en utilisant la population européenne standard. Pour chaque sous-type de PID, une analyse d’association à large échelle des expositions (ExWAS) a été menée, en utilisant des modèles de risque à temps discret ajustés pour l’âge, le sexe, le tabagisme et le niveau d’éducation. Un algorithme de sélection de variables par délétion-substitution-addition (DSA) sera utilisé pour développer un modèle multi-exposition final pour chaque sous-type de PID.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Résultats&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;Sur les 5 026 993 travailleurs suivis, 27 189 cas de PID ont été diagnostiqués depuis 1996, avec un taux d’incidence standardisé de 31,05 [22,35–37,54] cas pour 100 000 personnes-années. L’incidence des PID a augmenté régulièrement entre 1996 et 2015 au Danemark. Concernant la sarcoïdose pulmonaire, l’analyse ExWAS a révélé une association significative avec 33 expositions professionnelles (IRR ajusté ; IC95 %), notamment la silice cristalline (1,054 ; 1,035–1,074), les métaux (1,056 ; 1,036–1,078), la résine époxy (1,059 ; 1,04–1,075), le bruit (1,059 ; 1,035–1,082), l’amiante (1,081 ; 1,062–1,101) et les UV (1,123 ; 1,085–1,132). L’évaluation des effets combinés des expositions professionnelles sur la sarcoïdose pulmonaire, via l’analyse DSA, ainsi que les analyses exposome pour les autres sous-types de PID, sont en cours.&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;h3&gt;Conclusions&lt;/h3&gt;&lt;div&gt;L’incidence des PID au Danemark est en augmentation. L’analyse ExWAS a mis en lumière plusieurs expositions professionnelles associés au risque de sarcoïdose pulmonaire dans la c","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 28-29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154432","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
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Revue des Maladies Respiratoires Actualites
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