Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.037
C. Galliot , J. Mazières , S. Pontier , L. Brouchet , S. Mallah , M. Mounie , C. Marcelo , A. Mitov , N. Costa , E. Noël-Savina
<div><h3>Introduction</h3><div>Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est une pathologie fréquente du sujet jeune. Les nouvelles recommandations françaises préconisent désormais de privilégier la prise en charge ambulatoire des patients présentant un PSP, y compris de grande abondance. L’utilisation de dispositifs de drainage ambulatoire tels que les mini-drains thoraciques ou valves unidirectionnelles est sûre et équivalente en termes d’efficacité et de complications à la prise en charge conventionnelle en hospitalisation avec drainage thoracique classique. Le but de cette étude est de démontrer le bénéfice médicoéconomique à la prise en charge par drainage ambulatoire des patients présentant un PSP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons collecté prospectivement les données des patients diagnostiqués d’un PSP ayant bénéficié d’une prise en charge par drainage ambulatoire (mini-drain thoracique PleuralVent®) de décembre 2021 à juin 2023 au CHU de Toulouse, et suivis pendant 1 an. Ces données ont été comparées à une cohorte rétrospective de patients sélectionnés, hospitalisés pour prise en charge par drainage thoracique classique, de 2012 à 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 161 patients au total (40 dans le groupe ambulatoire, et 121 dans le groupe conventionnel). Parmi les patients ayant bénéficié de la prise en charge ambulatoire, 25 % ont récidivé dans l’année du suivi, et 35 % ont été opérés, contre 20,7 % de récidive et 35,5 % de chirurgie dans le groupe conventionnel, sans différence statistiquement significative. Le taux de complications était similaire dans les deux groupes. Le nombre de jours de drainage était plus important dans le groupe ambulatoire (6,28<!--> <!-->±<!--> <!-->2,91 vs 3,67<!--> <!-->±<!--> <!-->1,96, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), de même que le nombre de consultations médicales au cours de l’année du suivi (3,38<!--> <!-->±<!--> <!-->1,44 vs 1,19<!--> <!-->±<!--> <!-->0,84, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le nombre de radiographies thoraciques était moins important dans le groupe ambulatoire (9,26<!--> <!-->±<!--> <!-->4,89 vs 11,94<!--> <!-->±<!--> <!-->6,46, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,015), tandis que le nombre de scanners thoraciques était similaire. Les coûts totaux moyens dans la cohorte ambulatoire s’élevaient à 4977€ par patient, contre 5494€ pour la cohorte conventionnelle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Parmi les patients qui n’ont pas de complication, les coûts moyens de prise en charge étaient 31 % moindres dans le groupe ambulatoire (RR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,69, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Nous n’avons pas identifié de facteur de risque de récidive ou de complication quelle que soit la prise en charge initiale (ambulatoire ou conventionnelle), en dehors de l’IMC qui apparaît comme facteur de risque de récidive dans le groupe ambulatoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les coûts de prise en charge par drainage ambulatoire de
{"title":"AMBUTHORAX : prise en charge par drainage ambulatoire des pneumothorax spontanés primaires, étude médicoéconomique","authors":"C. Galliot , J. Mazières , S. Pontier , L. Brouchet , S. Mallah , M. Mounie , C. Marcelo , A. Mitov , N. Costa , E. Noël-Savina","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.037","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.037","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est une pathologie fréquente du sujet jeune. Les nouvelles recommandations françaises préconisent désormais de privilégier la prise en charge ambulatoire des patients présentant un PSP, y compris de grande abondance. L’utilisation de dispositifs de drainage ambulatoire tels que les mini-drains thoraciques ou valves unidirectionnelles est sûre et équivalente en termes d’efficacité et de complications à la prise en charge conventionnelle en hospitalisation avec drainage thoracique classique. Le but de cette étude est de démontrer le bénéfice médicoéconomique à la prise en charge par drainage ambulatoire des patients présentant un PSP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons collecté prospectivement les données des patients diagnostiqués d’un PSP ayant bénéficié d’une prise en charge par drainage ambulatoire (mini-drain thoracique PleuralVent®) de décembre 2021 à juin 2023 au CHU de Toulouse, et suivis pendant 1 an. Ces données ont été comparées à une cohorte rétrospective de patients sélectionnés, hospitalisés pour prise en charge par drainage thoracique classique, de 2012 à 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 161 patients au total (40 dans le groupe ambulatoire, et 121 dans le groupe conventionnel). Parmi les patients ayant bénéficié de la prise en charge ambulatoire, 25 % ont récidivé dans l’année du suivi, et 35 % ont été opérés, contre 20,7 % de récidive et 35,5 % de chirurgie dans le groupe conventionnel, sans différence statistiquement significative. Le taux de complications était similaire dans les deux groupes. Le nombre de jours de drainage était plus important dans le groupe ambulatoire (6,28<!--> <!-->±<!--> <!-->2,91 vs 3,67<!--> <!-->±<!--> <!-->1,96, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), de même que le nombre de consultations médicales au cours de l’année du suivi (3,38<!--> <!-->±<!--> <!-->1,44 vs 1,19<!--> <!-->±<!--> <!-->0,84, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le nombre de radiographies thoraciques était moins important dans le groupe ambulatoire (9,26<!--> <!-->±<!--> <!-->4,89 vs 11,94<!--> <!-->±<!--> <!-->6,46, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,015), tandis que le nombre de scanners thoraciques était similaire. Les coûts totaux moyens dans la cohorte ambulatoire s’élevaient à 4977€ par patient, contre 5494€ pour la cohorte conventionnelle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Parmi les patients qui n’ont pas de complication, les coûts moyens de prise en charge étaient 31 % moindres dans le groupe ambulatoire (RR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,69, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Nous n’avons pas identifié de facteur de risque de récidive ou de complication quelle que soit la prise en charge initiale (ambulatoire ou conventionnelle), en dehors de l’IMC qui apparaît comme facteur de risque de récidive dans le groupe ambulatoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les coûts de prise en charge par drainage ambulatoire de","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 5-6"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154165","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.057
S. Gendarme , E. Ostrin , B. Maitre , E. Irajizad , S. Hanash , C. Chouaid , F. Canoui-Poitrine
<div><h3>Introduction</h3><div>Un projet pilote de dépistage du cancer broncho-pulmonaire (CBP) par scanner thoracique faible dose (STFD) va prochainement être initié en France suite aux résultats favorables des essais cliniques randomisés de phase 3 NLST (États-Unis) et NELSON (Europe). Ce dépistage concerne des sujets âgés de 50 à 74<!--> <!-->ans, ayant un tabagisme<!--> <!-->≥<!--> <!-->20 paquets-années, actifs ou sevrés depuis moins de 15<!--> <!-->ans. Toutefois, la population ciblée par ce dépistage présente fréquemment des comorbidités pouvant affecter la balance bénéfice-risque du dépistage. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact des comorbidités sur les bénéfices de mortalité du dépistage du CBP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une analyse post-hoc de deux essais cliniques US : l’étude PLCO et NLST. Les données de l’étude PLCO ont été utilisées pour élaborer un indice de comorbidité (PLCO-ci) en pondérant chaque comorbidité en fonction de sa valeur prédictive sur la mortalité (hors décès par CBP) à 5<!--> <!-->ans. Le PLCO-ci a ensuite été calculé pour chaque participant de l’étude NLST ; puis les résultats de l’étude NLST ont été analysés en stratifiant la population en quintile en fonction de la valeur du PLCO-ci (Q1 : indice de comorbidité bas ; Q5 : indice de comorbidité élevé). La mortalité par CBP a été comparée entre les deux bras de randomisation (radiographie thoracique (CXR) <em>vs</em> STFD) à l’aide de mesures relatives (<em>cause-specific hazard ratio</em> (csHR) [95 % <em>confident interval</em>] (CI)) et absolues (nombre de décès par CBP évités) dans chaque quintile.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’indice PLCO-Ci a pris en compte l’âge, le sexe, la durée du tabagisme et les antécédents d’accident vasculaire cérébral, d’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de broncho-pneumopathie chronique obstructive et de cancer hors CBP. Dans l’étude NLST, après 6,5<!--> <!-->ans de suivi, 448 et 359 décès par CBP étaient respectivement rapportés dans le bras radiographie thoracique (bras contrôle) et le bras SFTD (dépistage). Les sujets avec un niveau intermédiaire de comorbidité (quintiles 2 à 4) présentaient une réduction significative de la mortalité par CBP (csHR [CI 95 %] Q2<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 [0,41–0,95], Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->0,68 [0,48–0,96], Q4<!--> <!-->=<!--> <!-->0,72 [0,55–0,96]). Dans le Q1, la réduction de la mortalité par CBP n’atteignait pas le seuil de significativité (csHR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,72 [0,45–1,17]) ; aucun bénéfice n’était retrouvé dans le Q5 (csHR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,99 [0,79–1,23]). Les 60 % des participants avec un niveau de comorbidité intermédiaire (quintiles 2 à 4) représentaient 89 % (79/89) des décès par CBP évités grâce au dépistage. Les sujets avec le moins de comorbidités (Q1) étaient caractérisés par une incidence plus faible des CBP et une fréquence plus importance d’adénocarcinome in situ ou à invasion mini
{"title":"Le rôle déterminant des comorbidités dans le dépistage organisé du cancer du poumon : une analyse post hoc des études NLST et PLCO","authors":"S. Gendarme , E. Ostrin , B. Maitre , E. Irajizad , S. Hanash , C. Chouaid , F. Canoui-Poitrine","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.057","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.057","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Un projet pilote de dépistage du cancer broncho-pulmonaire (CBP) par scanner thoracique faible dose (STFD) va prochainement être initié en France suite aux résultats favorables des essais cliniques randomisés de phase 3 NLST (États-Unis) et NELSON (Europe). Ce dépistage concerne des sujets âgés de 50 à 74<!--> <!-->ans, ayant un tabagisme<!--> <!-->≥<!--> <!-->20 paquets-années, actifs ou sevrés depuis moins de 15<!--> <!-->ans. Toutefois, la population ciblée par ce dépistage présente fréquemment des comorbidités pouvant affecter la balance bénéfice-risque du dépistage. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact des comorbidités sur les bénéfices de mortalité du dépistage du CBP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une analyse post-hoc de deux essais cliniques US : l’étude PLCO et NLST. Les données de l’étude PLCO ont été utilisées pour élaborer un indice de comorbidité (PLCO-ci) en pondérant chaque comorbidité en fonction de sa valeur prédictive sur la mortalité (hors décès par CBP) à 5<!--> <!-->ans. Le PLCO-ci a ensuite été calculé pour chaque participant de l’étude NLST ; puis les résultats de l’étude NLST ont été analysés en stratifiant la population en quintile en fonction de la valeur du PLCO-ci (Q1 : indice de comorbidité bas ; Q5 : indice de comorbidité élevé). La mortalité par CBP a été comparée entre les deux bras de randomisation (radiographie thoracique (CXR) <em>vs</em> STFD) à l’aide de mesures relatives (<em>cause-specific hazard ratio</em> (csHR) [95 % <em>confident interval</em>] (CI)) et absolues (nombre de décès par CBP évités) dans chaque quintile.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’indice PLCO-Ci a pris en compte l’âge, le sexe, la durée du tabagisme et les antécédents d’accident vasculaire cérébral, d’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de broncho-pneumopathie chronique obstructive et de cancer hors CBP. Dans l’étude NLST, après 6,5<!--> <!-->ans de suivi, 448 et 359 décès par CBP étaient respectivement rapportés dans le bras radiographie thoracique (bras contrôle) et le bras SFTD (dépistage). Les sujets avec un niveau intermédiaire de comorbidité (quintiles 2 à 4) présentaient une réduction significative de la mortalité par CBP (csHR [CI 95 %] Q2<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 [0,41–0,95], Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->0,68 [0,48–0,96], Q4<!--> <!-->=<!--> <!-->0,72 [0,55–0,96]). Dans le Q1, la réduction de la mortalité par CBP n’atteignait pas le seuil de significativité (csHR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,72 [0,45–1,17]) ; aucun bénéfice n’était retrouvé dans le Q5 (csHR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,99 [0,79–1,23]). Les 60 % des participants avec un niveau de comorbidité intermédiaire (quintiles 2 à 4) représentaient 89 % (79/89) des décès par CBP évités grâce au dépistage. Les sujets avec le moins de comorbidités (Q1) étaient caractérisés par une incidence plus faible des CBP et une fréquence plus importance d’adénocarcinome in situ ou à invasion mini","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 17"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154252","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.101
M. Mikos , A. Belz-Ciszewska , I. Patyk
<div><h3>Introduction</h3><div><em>Mycoplasma pneumoniae</em> (MP), responsable de pneumopathies principalement sporadiques, provoque aussi la résurgence d’épidémies toutes les quelques années. La coqueluche, une infection due à <em>Bordetella pertussis</em> (BP), est une maladie endémique dans l’UE, mais tous les 3 à 5 ans, des épidémies plus importantes resurgissent même avec un taux de vaccination élevé. Grâce aux interventions non pharmaceutiques contre la COVID-19, la circulation de pathogènes respiratoires a diminué. Une augmentation des cas de MP en Europe a été observée à partir de novembre 2023 et à partir de janvier–mars 2024 (BP). L’objectif de notre étude était d’évaluer les enfants et adolescents consultés pour une toux aiguë, paroxysmale de plus de 2 semaines avec un diagnostic positif pour MP ou BP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Le diagnostic a été basé sur la sérologie : CLIA/LIASON XL MP IgM/IgG et ELISA/EUROIMMUN anti-PT IgA/IgG pour BP. La COVID-19, la grippe et le VRS ont été exclus par des tests antigéniques. Tous les enfants ont été vaccinés contre la coqueluche avec délai depuis la dernière dose de 1 semaine à 5 ans. Une sonde linéaire haute fréquence a été utilisée. Le score PedPne <span><span>[1]</span></span> a été calculé et l’épanchement pleural a été classé de degrés 1 à 6 <span><span>[2]</span></span>. L’analyse statistique a été réalisée avec IBM SPSS 20.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, descriptive. Nous avons inclus 15 patients atteints de MP (âge médian 6,5 ans ; [écart interquartile 4,8]), 6 patients atteints de BP (9,6 [4,4] ans ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1 MP contre BP) avec des infections non sévères, suivis en cabinet de pneumologie pédiatrique entre décembre 2023–juillet 2024 et 3 patients avaient une co-infection par MP et BP (cas de juin–juillet 2024) : âge 6,7, 10,6 et 12,2 ans. Le pourcentage de fièvre (MP : 40 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6 contre BP : 0 %) et de pleuro-pneumopathie (73 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11 contre 33,3 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ne différait pas significativement. Des anomalies à l’auscultation thoracique ont été observées chez 73,3 % des cas de MP (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11), contre seulement 1 (16,7 %) des patients atteints de BP (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,046). L’infection à MP en échographie a été associée avec un score PedPne élevé : 9 [11] contre 0,5 [9] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et la présence de consolidations (67 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10, diamètre médian 20 [40] mm ; contre 0 % ; p<!--> <!-->=<!--> <!-->0,012) par rapport à BP. En revanche, pourcentage d’échographie thoracique normale (MP : 13 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2 contre BP : 50 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) la présence de lignes B<!--> <!-->><!--> <!-->3 par EIC (13 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2 contre 17 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), les lignes B coalescentes (47 %, <em>n</em> <!-
{"title":"Résurgence de Mycoplasma pneumoniae et coqueluche chez les enfants et les adolescents à l’ère post-COVID – analyse clinique et échographique d’une série de cas suivis en ambulatoire en Pologne","authors":"M. Mikos , A. Belz-Ciszewska , I. Patyk","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.101","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.101","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div><em>Mycoplasma pneumoniae</em> (MP), responsable de pneumopathies principalement sporadiques, provoque aussi la résurgence d’épidémies toutes les quelques années. La coqueluche, une infection due à <em>Bordetella pertussis</em> (BP), est une maladie endémique dans l’UE, mais tous les 3 à 5 ans, des épidémies plus importantes resurgissent même avec un taux de vaccination élevé. Grâce aux interventions non pharmaceutiques contre la COVID-19, la circulation de pathogènes respiratoires a diminué. Une augmentation des cas de MP en Europe a été observée à partir de novembre 2023 et à partir de janvier–mars 2024 (BP). L’objectif de notre étude était d’évaluer les enfants et adolescents consultés pour une toux aiguë, paroxysmale de plus de 2 semaines avec un diagnostic positif pour MP ou BP.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Le diagnostic a été basé sur la sérologie : CLIA/LIASON XL MP IgM/IgG et ELISA/EUROIMMUN anti-PT IgA/IgG pour BP. La COVID-19, la grippe et le VRS ont été exclus par des tests antigéniques. Tous les enfants ont été vaccinés contre la coqueluche avec délai depuis la dernière dose de 1 semaine à 5 ans. Une sonde linéaire haute fréquence a été utilisée. Le score PedPne <span><span>[1]</span></span> a été calculé et l’épanchement pleural a été classé de degrés 1 à 6 <span><span>[2]</span></span>. L’analyse statistique a été réalisée avec IBM SPSS 20.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, descriptive. Nous avons inclus 15 patients atteints de MP (âge médian 6,5 ans ; [écart interquartile 4,8]), 6 patients atteints de BP (9,6 [4,4] ans ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1 MP contre BP) avec des infections non sévères, suivis en cabinet de pneumologie pédiatrique entre décembre 2023–juillet 2024 et 3 patients avaient une co-infection par MP et BP (cas de juin–juillet 2024) : âge 6,7, 10,6 et 12,2 ans. Le pourcentage de fièvre (MP : 40 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6 contre BP : 0 %) et de pleuro-pneumopathie (73 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11 contre 33,3 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ne différait pas significativement. Des anomalies à l’auscultation thoracique ont été observées chez 73,3 % des cas de MP (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11), contre seulement 1 (16,7 %) des patients atteints de BP (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,046). L’infection à MP en échographie a été associée avec un score PedPne élevé : 9 [11] contre 0,5 [9] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et la présence de consolidations (67 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10, diamètre médian 20 [40] mm ; contre 0 % ; p<!--> <!-->=<!--> <!-->0,012) par rapport à BP. En revanche, pourcentage d’échographie thoracique normale (MP : 13 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2 contre BP : 50 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) la présence de lignes B<!--> <!-->><!--> <!-->3 par EIC (13 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2 contre 17 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), les lignes B coalescentes (47 %, <em>n</em> <!-","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 44-45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154405","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.069
S. Gephine , E. Meto , O. Le Rouzic , C. Chenivesse , R. Launois , J.M. Grosbois
<div><h3>Introduction</h3><div>La réadaptation respiratoire (RR) est majoritairement proposée en hospitalisation à temps complet ou partiel, plus rarement à domicile, et récemment en téléréadaptation. Sachant que moins de 10 % des patients atteints de BPCO hospitalisés pour une exacerbation auront accès à une RR, les formats hybrides, associant le présentiel et le distanciel, semblent intéressants à développer afin d’augmenter l’offre de soins. L’objectif de cette étude observationnelle était d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’un programme de RR hybride à domicile (Article 51 RR TéléDom) chez des patients atteints de BPCO sortis d’hospitalisation pour exacerbation.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La RR était composée de 4 séances supervisées en présentiel à domicile et 4 séances supervisées en distanciel, à raison d’une séance par semaine pendant 8 semaines. L’intervention incluant du réentrainement à l’effort, de l’ETP et un accompagnement psychosocial et motivationnel, était mis en place par un référent unique (<em>care manager</em>), à la suite d’un bilan éducatif initial réalisé en présentiel à domicile. La dyspnée (mMRC, questionnaire Dyspnea-12), la fatigue (FAS), la qualité de vie (CAT), l’anxiété et dépression (HAD), la tolérance à l’effort (TS6) et la capacité fonctionnelle (TUG) ont été évalués au début et à la fin de la RR.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De janvier 2022 à décembre 2023 (évaluation intermédiaire), 306 patients ont été inclus dans l’expérimentation RR TéléDom : 32 (10,4 %) refusaient d’emblée la RR et 16 (5,2 %) la refusaient après le bilan éducatif, 82 (26,8 %) ont refusé RR TéléDom (pas d’internet, refus de la visio, troubles auditif et/ou visuel) mais accepté de réaliser le programme traditionnel de 8 visites supervisées en présentiel à domicile (RR Dom) et 176 (57,5 %) patients ont réalisé RR TéléDom. Le groupe RR TéléDom était initialement plus jeune (64 vs 70<!--> <!-->ans), avait une meilleure capacité fonctionnelle (TUG : 7,9 vs 11,9 secondes) et un score mMRC (3,0 vs 3,3 points) plus faible que le groupe RR Dom. En moyenne, les patients débutaient la RR 21<!--> <!-->±<!--> <!-->8<!--> <!-->jours après la sortie de l’hôpital. L’ensemble des paramètres évalués était amélioré dans le groupe RR TéléDom (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), tandis que le groupe RR Dom n’améliorait pas la fatigue (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,098), l’anxiété (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,512) et le TS6 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,063). À l’exception de l’anxiété (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,023), l’évolution des paramètres dans le temps était similaire entre les groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un format hybride de RR à domicile est : (i) faisable et efficace à court terme chez des patients sortis d’hospitalisation pour exacerbation de leur BPCO ; (ii) mais non adapté à tous les patients. La poursuite de cette expérimentation devra s’attacher à défi
{"title":"RR TéléDom (Art 51) : format hybride de réadaptation respiratoire à domicile","authors":"S. Gephine , E. Meto , O. Le Rouzic , C. Chenivesse , R. Launois , J.M. Grosbois","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.069","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.069","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La réadaptation respiratoire (RR) est majoritairement proposée en hospitalisation à temps complet ou partiel, plus rarement à domicile, et récemment en téléréadaptation. Sachant que moins de 10 % des patients atteints de BPCO hospitalisés pour une exacerbation auront accès à une RR, les formats hybrides, associant le présentiel et le distanciel, semblent intéressants à développer afin d’augmenter l’offre de soins. L’objectif de cette étude observationnelle était d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’un programme de RR hybride à domicile (Article 51 RR TéléDom) chez des patients atteints de BPCO sortis d’hospitalisation pour exacerbation.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La RR était composée de 4 séances supervisées en présentiel à domicile et 4 séances supervisées en distanciel, à raison d’une séance par semaine pendant 8 semaines. L’intervention incluant du réentrainement à l’effort, de l’ETP et un accompagnement psychosocial et motivationnel, était mis en place par un référent unique (<em>care manager</em>), à la suite d’un bilan éducatif initial réalisé en présentiel à domicile. La dyspnée (mMRC, questionnaire Dyspnea-12), la fatigue (FAS), la qualité de vie (CAT), l’anxiété et dépression (HAD), la tolérance à l’effort (TS6) et la capacité fonctionnelle (TUG) ont été évalués au début et à la fin de la RR.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>De janvier 2022 à décembre 2023 (évaluation intermédiaire), 306 patients ont été inclus dans l’expérimentation RR TéléDom : 32 (10,4 %) refusaient d’emblée la RR et 16 (5,2 %) la refusaient après le bilan éducatif, 82 (26,8 %) ont refusé RR TéléDom (pas d’internet, refus de la visio, troubles auditif et/ou visuel) mais accepté de réaliser le programme traditionnel de 8 visites supervisées en présentiel à domicile (RR Dom) et 176 (57,5 %) patients ont réalisé RR TéléDom. Le groupe RR TéléDom était initialement plus jeune (64 vs 70<!--> <!-->ans), avait une meilleure capacité fonctionnelle (TUG : 7,9 vs 11,9 secondes) et un score mMRC (3,0 vs 3,3 points) plus faible que le groupe RR Dom. En moyenne, les patients débutaient la RR 21<!--> <!-->±<!--> <!-->8<!--> <!-->jours après la sortie de l’hôpital. L’ensemble des paramètres évalués était amélioré dans le groupe RR TéléDom (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), tandis que le groupe RR Dom n’améliorait pas la fatigue (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,098), l’anxiété (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,512) et le TS6 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,063). À l’exception de l’anxiété (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,023), l’évolution des paramètres dans le temps était similaire entre les groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats préliminaires suggèrent qu’un format hybride de RR à domicile est : (i) faisable et efficace à court terme chez des patients sortis d’hospitalisation pour exacerbation de leur BPCO ; (ii) mais non adapté à tous les patients. La poursuite de cette expérimentation devra s’attacher à défi","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 24-25"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154971","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.061
N. Girard , C. Robert , G. Spurrier , H. Lemasson , M. Chartier , V. Moreau Mallet , S. Micheliza , N. Texier , S. Hervy , M. Coint-Bavarot , J. Bonastre
<div><h3>Introduction</h3><div>Les ICIs ont considérablement amélioré le pronostic des formes avancées de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) au cours des dernières années avec des patients présentant une réponse durable (RD-ICI) au traitement. Ces patients ont des enjeux de qualité de vie (QdV) spécifiques. L’étude QUALICI visait à établir une vue d’ensemble de la QdV de ces patients, de leurs expériences et de leurs attentes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients en RD-ICI, c’est à dire ayant initié un ICI depuis au moins deux ans, sans recours à un traitement ultérieur du cancer, ont été pré-identifiés dans 11 centres spécialistes du CBNPC en France et 188 patients ont été sélectionnés par un tirage au sort aléatoire pour participer à l’étude transversale. Les patients acceptant de participer, ont complété différents auto-questionnaires (échelles de QdV [EQ5D-5L], de fatigue [CFQ-11], l’inventaire des difficultés sociales [SDI]), et des items sur les soins reçus et la prise en compte de la QdV durant leur parcours de soins.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les 117 patients RD-ICI participants (âge moyen de 65,8<!--> <!-->ans (±9,7), 63,2 % d’hommes) avaient initié leur traitement par ICI depuis 48,2 mois (±15,1) en moyenne (médiane : 45 mois). Trois quarts d’entre eux (75,2 %) avait initié l’ICI au stade métastatique et 36,8 % le recevaient toujours lors de l’étude.</div><div>Sur l’EQ5D-5L, 19 patients (17 %) n’ont rapporté aucun problème sur les 5 dimensions (groupe GD<sub>1</sub>), 35 (31,2 %) au plus des problèmes légers (GD<sub>2</sub>) et 58 (51,8 %) au moins un problème modéré (GD<sub>3</sub>). Le score moyen de l’évaluation visuelle analogique (EVA) sur l’état de santé était de 67,0 (±19,3). Le score CFQ-11 total moyen était de 15,5 (±5,7), 21,2 % des patients souffrant de fatigue modérée et 68,3 % de fatigue sévère. Le score SDI était de 10,4 (±8,5), 50 % des patients présentant des difficultés (score<!--> <!-->≥<!--> <!-->10). Les patients du GD<sub>3</sub>avec une QdV mesurée sur l’EVA de l’EQ5D-5L de 56,6 (vs 81,3 et 76,8 dans les GD<sub>1</sub>et 2, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), rapportaient aussi un niveau ECOG dégradé (41,2 % ECOG 0 vs (vs) 61,1 % et 73,5 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), plus fréquemment des comorbidités (≥1 pour 69,9 % vs 41,2 % et 48,6 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et une QdV dégradée sur le CFQ-11 (18,2 vs 12,4 et 12,7, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et sur le SDI (13 vs 6 et 8,7 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01).</div><div>Les patients déclaraient consacrer 7,5<!--> <!-->h par mois (±13,4) aux soins, 9,9<!--> <!-->h vs 5,9<!--> <!-->h selon la poursuite de l’ICI ou non (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), et 9,6<!--> <!-->h dans le GD<sub>3</sub> vs 3,3<!--> <!-->h et 6,3<!--> <!-->h dans les GD<sub>1</sub>et 2 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Ils évaluaient la contrainte liée aux soins à 2,5 sur une EVA, 2,9 et 2,3 selon la poursuite
{"title":"Enjeux et place de la qualité de vie (QdV) dans le parcours de soins des patients atteints d’un cancer du poumon et en réponse durable sous inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs)","authors":"N. Girard , C. Robert , G. Spurrier , H. Lemasson , M. Chartier , V. Moreau Mallet , S. Micheliza , N. Texier , S. Hervy , M. Coint-Bavarot , J. Bonastre","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.061","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.061","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les ICIs ont considérablement amélioré le pronostic des formes avancées de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) au cours des dernières années avec des patients présentant une réponse durable (RD-ICI) au traitement. Ces patients ont des enjeux de qualité de vie (QdV) spécifiques. L’étude QUALICI visait à établir une vue d’ensemble de la QdV de ces patients, de leurs expériences et de leurs attentes.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients en RD-ICI, c’est à dire ayant initié un ICI depuis au moins deux ans, sans recours à un traitement ultérieur du cancer, ont été pré-identifiés dans 11 centres spécialistes du CBNPC en France et 188 patients ont été sélectionnés par un tirage au sort aléatoire pour participer à l’étude transversale. Les patients acceptant de participer, ont complété différents auto-questionnaires (échelles de QdV [EQ5D-5L], de fatigue [CFQ-11], l’inventaire des difficultés sociales [SDI]), et des items sur les soins reçus et la prise en compte de la QdV durant leur parcours de soins.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les 117 patients RD-ICI participants (âge moyen de 65,8<!--> <!-->ans (±9,7), 63,2 % d’hommes) avaient initié leur traitement par ICI depuis 48,2 mois (±15,1) en moyenne (médiane : 45 mois). Trois quarts d’entre eux (75,2 %) avait initié l’ICI au stade métastatique et 36,8 % le recevaient toujours lors de l’étude.</div><div>Sur l’EQ5D-5L, 19 patients (17 %) n’ont rapporté aucun problème sur les 5 dimensions (groupe GD<sub>1</sub>), 35 (31,2 %) au plus des problèmes légers (GD<sub>2</sub>) et 58 (51,8 %) au moins un problème modéré (GD<sub>3</sub>). Le score moyen de l’évaluation visuelle analogique (EVA) sur l’état de santé était de 67,0 (±19,3). Le score CFQ-11 total moyen était de 15,5 (±5,7), 21,2 % des patients souffrant de fatigue modérée et 68,3 % de fatigue sévère. Le score SDI était de 10,4 (±8,5), 50 % des patients présentant des difficultés (score<!--> <!-->≥<!--> <!-->10). Les patients du GD<sub>3</sub>avec une QdV mesurée sur l’EVA de l’EQ5D-5L de 56,6 (vs 81,3 et 76,8 dans les GD<sub>1</sub>et 2, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), rapportaient aussi un niveau ECOG dégradé (41,2 % ECOG 0 vs (vs) 61,1 % et 73,5 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), plus fréquemment des comorbidités (≥1 pour 69,9 % vs 41,2 % et 48,6 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et une QdV dégradée sur le CFQ-11 (18,2 vs 12,4 et 12,7, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et sur le SDI (13 vs 6 et 8,7 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01).</div><div>Les patients déclaraient consacrer 7,5<!--> <!-->h par mois (±13,4) aux soins, 9,9<!--> <!-->h vs 5,9<!--> <!-->h selon la poursuite de l’ICI ou non (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), et 9,6<!--> <!-->h dans le GD<sub>3</sub> vs 3,3<!--> <!-->h et 6,3<!--> <!-->h dans les GD<sub>1</sub>et 2 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Ils évaluaient la contrainte liée aux soins à 2,5 sur une EVA, 2,9 et 2,3 selon la poursuite","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 19-20"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154999","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.056
C. Deplaix , Y. Douadi , C. Menigoz , O. Leleu , H. Ait Bachir , C. Hauteclocque , A. Barnier , A. Ait Addi-Naar , P. Leriche , A. Belle , P. Rohart , S. Marx , C. Sagan , A. Hidar , S. Devaux , F.-X. Blanc , V. Jounieaux , C. Andréjak
Introduction
Les granulomes histologiques avec nécrose restent associés dans les mentalités au diagnostic de tuberculose. Pourtant les diagnostics étiologiques, infectieux ou non, sont nombreux. Il s’agit d’un réel défi diagnostic.
Méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique incluant les patients ayant bénéficié d’un prélèvement histologique mettant en évidence du granulome, avec une microbiologie négative ou non faite et dont le dossier avait été discuté en RCP nationale mycobactérie pour suspicion de mycobactériose. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer quelle proportion de ces patients ont bénéficié d’un traitement anti-mycobactérie. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les facteurs prédictifs de la décision thérapeutique (traitement vs surveillance) et le devenir des patients en fonction de la prise en charge.
Résultats
Parmi les 984 dossiers présentés en RCP sur la période janvier 2015–janvier 2023, 35 concernaient des patients avec un diagnostic histologique de granulome sans preuve microbiologique. Parmi eux, 17 se sont vus proposés un traitement (49 %). Le principal facteur associé à la mise sous traitement était la persistance d’une lésion cible après le prélèvement histologique (p = 0,026). Un effet période a été retrouvé avec une diminution de la mise sous traitement après 2021 (p = 0,044). On retrouvait également la présence d’un traitement immunosuppresseur (p = 0,09) ou le jeune âge, comme des facteurs plutôt en faveur du traitement (âge médian des traités 49 ans vs 60,5 ans chez les surveillés ; p = 0,09), et la présence d’une BPCO plutôt associée à une surveillance (p = 0,09). Le diagnostic de certitude n’a pu être réalisé que chez trois patients : deux tuberculoses et un carcinome pulmonaire à petites cellules.
Chez les patients traités, il n’y a pas eu d’amélioration scanographique dans 1/3 des cas et deux patients ont arrêtés précocement leur thérapie sur des effets indésirables. Dans le groupe surveillé, un patient est décédé au cours du suivi, un tiers s’est aggravé sur le plan radio-clinique.
Conclusion
La découverte d’un granulome avec nécrose caséeuse et microbiologie négative reste une situation complexe. Le choix de traiter une mycobatériose doit être fait au cas par cas, après bilan étiologique large en prenant en compte les comorbidités du patient, le type de lésions radiologiques post opératoire, la symptomatologie clinique. La balance bénéfice/risque reste fondamentale dans la prise en charge de ces patients.
{"title":"Devenir des patients après découverte d’un granulome avec nécrose caséuse : une étude rétrospective multicentrique observationnelle, l’étude PECASCRA","authors":"C. Deplaix , Y. Douadi , C. Menigoz , O. Leleu , H. Ait Bachir , C. Hauteclocque , A. Barnier , A. Ait Addi-Naar , P. Leriche , A. Belle , P. Rohart , S. Marx , C. Sagan , A. Hidar , S. Devaux , F.-X. Blanc , V. Jounieaux , C. Andréjak","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.056","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.056","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les granulomes histologiques avec nécrose restent associés dans les mentalités au diagnostic de tuberculose. Pourtant les diagnostics étiologiques, infectieux ou non, sont nombreux. Il s’agit d’un réel défi diagnostic.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique incluant les patients ayant bénéficié d’un prélèvement histologique mettant en évidence du granulome, avec une microbiologie négative ou non faite et dont le dossier avait été discuté en RCP nationale mycobactérie pour suspicion de mycobactériose. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer quelle proportion de ces patients ont bénéficié d’un traitement anti-mycobactérie. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les facteurs prédictifs de la décision thérapeutique (traitement vs surveillance) et le devenir des patients en fonction de la prise en charge.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 984 dossiers présentés en RCP sur la période janvier 2015–janvier 2023, 35 concernaient des patients avec un diagnostic histologique de granulome sans preuve microbiologique. Parmi eux, 17 se sont vus proposés un traitement (49 %). Le principal facteur associé à la mise sous traitement était la persistance d’une lésion cible après le prélèvement histologique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026). Un effet période a été retrouvé avec une diminution de la mise sous traitement après 2021 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,044). On retrouvait également la présence d’un traitement immunosuppresseur (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09) ou le jeune âge, comme des facteurs plutôt en faveur du traitement (âge médian des traités 49<!--> <!-->ans <em>vs</em> 60,5<!--> <!-->ans chez les surveillés ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09), et la présence d’une BPCO plutôt associée à une surveillance (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09). Le diagnostic de certitude n’a pu être réalisé que chez trois patients : deux tuberculoses et un carcinome pulmonaire à petites cellules.</div><div>Chez les patients traités, il n’y a pas eu d’amélioration scanographique dans 1/3 des cas et deux patients ont arrêtés précocement leur thérapie sur des effets indésirables. Dans le groupe surveillé, un patient est décédé au cours du suivi, un tiers s’est aggravé sur le plan radio-clinique.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La découverte d’un granulome avec nécrose caséeuse et microbiologie négative reste une situation complexe. Le choix de traiter une mycobatériose doit être fait au cas par cas, après bilan étiologique large en prenant en compte les comorbidités du patient, le type de lésions radiologiques post opératoire, la symptomatologie clinique. La balance bénéfice/risque reste fondamentale dans la prise en charge de ces patients.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 16-17"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154251","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.072
C. Blart , A. Henry , C. Andrejak , C. Beyls , B. Toublanc , I. Mayeux , V. Jounieaux , D. Basille
<div><h3>Introduction</h3><div>Les trachéotomies sont couramment réalisées en réanimation mais l’évolution de ces patients est souvent défavorable avec une mortalité à un an décrite à plus de 50 % dans la littérature. La mise en évidence de facteurs pronostiques de la survie des patients trachéotomisés en réanimation, peu étudiés, pourrait permettre une meilleure sélection des patients.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une période de 25<!--> <!-->ans (1997–2022) incluant 504 patients trachéotomisés lors de leur séjour dans les services de réanimation cardiologique, thoracique, vasculaire et respiratoire du CHU Amiens-Picardie. L’objectif principal était l’évaluation des critères pronostiques de la survie globale des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 504 patients inclus, 66,3 % était de sexe masculin et l’âge moyen était de 60,6<!--> <!-->±<!--> <!-->14,3<!--> <!-->ans. Le score de comorbidité de Charlson était de 3 [2–5]. L’admission concernait un motif médical pour 61 % des patients, 21 % entraient pour chirurgie urgente et 18 % pour chirurgie programmée. Le délai médian entre l’admission et la réalisation de trachéotomie était de 23 [15–33] jours. La médiane de survie était de 268 [172–398] jours. En analyse multivariée, sept variables étaient significativement associés à une diminution de la survie : l’âge (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 [1,01––1,03] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), un score de Charlson<!--> <!-->><!--> <!-->2 (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,77 [1,03–3,05] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,038), l’existence d’une BPCO sévère (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,87 [1,34–2,60] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), un antécédent de SLA (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,01 [1,22–3,33] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006), un antécédent de diabète (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,38 [1,02–1,88] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,037), et la présence au moment de la trachéotomie d’une défaillance cardiovasculaire (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,31 [1,03–1,65] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,027) ou rénale (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,28 [HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,01–1,64] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,041). Au total, 39,4 % des sujets sont décédés en intra-hospitalier. Les complications en lien avec la trachéotomie étaient principalement infectieuses (57,3 %) mais aussi respiratoires (27,6 %) et hémorragiques (10,1 %). Un décès en lien avec une complication de la trachéotomie été retrouvé dans 1,8 % des cas. Parmi les 240 patients sortis d’hospitalisation pour lesquels l’information était disponible, 78,3 % étaient sevrés de la ventilation, 81,3 % de l’oxygénothérapie et 60,4 % étaient décanulés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous avons mis en évidence 7 facteurs pronostiques péjoratifs associés à la réalisation de la trachéotomie : l’âge, un score de Charlson<!--> <!-->><!--> <!-->2, un antécédent de BPCO sévère, de SLA, de diabète et la présence d’une défaill
{"title":"Facteurs pronostiques de la survie des patients trachéotomisés dans les services de Réanimation cardiaque, thoracique, vasculaire et respiratoire du CHU Amiens-Picardie sur la période 1997–2022","authors":"C. Blart , A. Henry , C. Andrejak , C. Beyls , B. Toublanc , I. Mayeux , V. Jounieaux , D. Basille","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.072","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.072","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les trachéotomies sont couramment réalisées en réanimation mais l’évolution de ces patients est souvent défavorable avec une mortalité à un an décrite à plus de 50 % dans la littérature. La mise en évidence de facteurs pronostiques de la survie des patients trachéotomisés en réanimation, peu étudiés, pourrait permettre une meilleure sélection des patients.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une période de 25<!--> <!-->ans (1997–2022) incluant 504 patients trachéotomisés lors de leur séjour dans les services de réanimation cardiologique, thoracique, vasculaire et respiratoire du CHU Amiens-Picardie. L’objectif principal était l’évaluation des critères pronostiques de la survie globale des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 504 patients inclus, 66,3 % était de sexe masculin et l’âge moyen était de 60,6<!--> <!-->±<!--> <!-->14,3<!--> <!-->ans. Le score de comorbidité de Charlson était de 3 [2–5]. L’admission concernait un motif médical pour 61 % des patients, 21 % entraient pour chirurgie urgente et 18 % pour chirurgie programmée. Le délai médian entre l’admission et la réalisation de trachéotomie était de 23 [15–33] jours. La médiane de survie était de 268 [172–398] jours. En analyse multivariée, sept variables étaient significativement associés à une diminution de la survie : l’âge (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 [1,01––1,03] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), un score de Charlson<!--> <!-->><!--> <!-->2 (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,77 [1,03–3,05] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,038), l’existence d’une BPCO sévère (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,87 [1,34–2,60] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), un antécédent de SLA (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,01 [1,22–3,33] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006), un antécédent de diabète (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,38 [1,02–1,88] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,037), et la présence au moment de la trachéotomie d’une défaillance cardiovasculaire (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,31 [1,03–1,65] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,027) ou rénale (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,28 [HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,01–1,64] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,041). Au total, 39,4 % des sujets sont décédés en intra-hospitalier. Les complications en lien avec la trachéotomie étaient principalement infectieuses (57,3 %) mais aussi respiratoires (27,6 %) et hémorragiques (10,1 %). Un décès en lien avec une complication de la trachéotomie été retrouvé dans 1,8 % des cas. Parmi les 240 patients sortis d’hospitalisation pour lesquels l’information était disponible, 78,3 % étaient sevrés de la ventilation, 81,3 % de l’oxygénothérapie et 60,4 % étaient décanulés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous avons mis en évidence 7 facteurs pronostiques péjoratifs associés à la réalisation de la trachéotomie : l’âge, un score de Charlson<!--> <!-->><!--> <!-->2, un antécédent de BPCO sévère, de SLA, de diabète et la présence d’une défaill","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 26-27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143155020","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.131
A. Bourdin , G.W. Canonica , J.C. Virchow , J. Jacob-Nara , K. Borsos , R.H. Stanford , N. Pandit-Abid , Z. Wang , X. Soler , L. Huynh , S. Kalia , M.S. Duh , W.-H. Cheng , C. Tran
<div><h3>Introduction</h3><div>En 2019, le dupilumab a reçu l’AMM en Europe pour le traitement de l’asthme sévère (AS) de type 2 chez les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ; cependant, les données cliniques en vie réelle provenant d’Europe sont rares. L’étude EU ADVANTAGE tente de (1) caractériser les patients ayant commencé le dupilumab pour AS en pratique clinique réelle et (2) évaluer son impact sur l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) et les exacerbations de l’AS dans cinq pays européens.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre mai 2019 et février 2022, une comparaison pré-post dupilumab a été effectuée à l’aide d’un examen des dossiers par un panel de médecins. Les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ayant un diagnostic d’AS confirmé par un médecin, traités par dupilumab, et ayant des données disponibles 12 mois avant et après l’instauration ont été inclus. L’utilisation de CSO et les exacerbations de SA ont été évaluées entre les 12 mois précédant et suivant l’instauration du dupilumab (index). Des régressions de Poisson avec une variance robuste ont été utilisées pour estimer les ratios de taux d’incidence (IRR) pour les taux d’utilisation de CSO et d’exacerbations de SA. Des analyses de sensibilité, ajustées en fonction de la COVID-19 et de la saisonnalité, ont été effectuées à l’aide de splines cubiques naturelles, en tenant compte des changements dans les IRRs liés à la pandémie de COVID-19 et des effets saisonniers.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1281 patients ont été inclus dans cette analyse (âge moyen [écart-type] à l’index : 46,0 [15,6] ans ; hommes : 61,4 % ; pays : France, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->327 ; Allemagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->318 ; Italie, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->403 ; Pays-Bas, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->67 ; et Espagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->166). Le délai entre le diagnostic d’AS (moyenne) et l’instauration du dupilumab était de 2,1 ans. Environ 51,7 % et 40,0 % des patients disposaient de données disponibles sur la numération des éosinophiles sanguins (EOS) et la fraction expirée de monoxyde d’azote (FeNO), respectivement. Parmi eux, 565 (85,3 %) avaient une EOS<!--> <!-->≥<!--> <!-->150 cell/μL et 441 (86,0 %) avaient une FeNO<!--> <!-->><!--> <!-->25 ppb. Parmi, 874 (68,2 %) patients avaient des comorbidités de type 2, la rhinite allergique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->446 ; 34,8 %) étant la plus fréquente. La plupart des patients (91,3 %) étaient naïfs de biothérapie pour le traitement de l’AS. Les patients ayant commencé le dupilumab ont eu une réduction significative de 68 % du taux de prescriptions de CSO (de secours et d’entretien) (IRR, 0,32 ; IC à 95 %, 0,25–0,41) et de 50 % du taux d’exacerbations sévères (IRR, 0,50 ; IC à 95 %, 0,41–0,61) après l’instauration du dupilumab, après ajustement pour la COVID-19 et la saisonnalité. Parmi les visites de soins de santé liées à l’asthme, le pourcentage de patients avec des visites non prog
{"title":"ADVANTAGE-EU : données de vraie-vie sur l’association entre le dupilumab et l’utilisation de corticostéroïdes et des exacerbations de l’asthme chez les patients atteints d’asthme sévère en Europe","authors":"A. Bourdin , G.W. Canonica , J.C. Virchow , J. Jacob-Nara , K. Borsos , R.H. Stanford , N. Pandit-Abid , Z. Wang , X. Soler , L. Huynh , S. Kalia , M.S. Duh , W.-H. Cheng , C. Tran","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.131","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.131","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En 2019, le dupilumab a reçu l’AMM en Europe pour le traitement de l’asthme sévère (AS) de type 2 chez les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ; cependant, les données cliniques en vie réelle provenant d’Europe sont rares. L’étude EU ADVANTAGE tente de (1) caractériser les patients ayant commencé le dupilumab pour AS en pratique clinique réelle et (2) évaluer son impact sur l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) et les exacerbations de l’AS dans cinq pays européens.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre mai 2019 et février 2022, une comparaison pré-post dupilumab a été effectuée à l’aide d’un examen des dossiers par un panel de médecins. Les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ayant un diagnostic d’AS confirmé par un médecin, traités par dupilumab, et ayant des données disponibles 12 mois avant et après l’instauration ont été inclus. L’utilisation de CSO et les exacerbations de SA ont été évaluées entre les 12 mois précédant et suivant l’instauration du dupilumab (index). Des régressions de Poisson avec une variance robuste ont été utilisées pour estimer les ratios de taux d’incidence (IRR) pour les taux d’utilisation de CSO et d’exacerbations de SA. Des analyses de sensibilité, ajustées en fonction de la COVID-19 et de la saisonnalité, ont été effectuées à l’aide de splines cubiques naturelles, en tenant compte des changements dans les IRRs liés à la pandémie de COVID-19 et des effets saisonniers.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1281 patients ont été inclus dans cette analyse (âge moyen [écart-type] à l’index : 46,0 [15,6] ans ; hommes : 61,4 % ; pays : France, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->327 ; Allemagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->318 ; Italie, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->403 ; Pays-Bas, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->67 ; et Espagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->166). Le délai entre le diagnostic d’AS (moyenne) et l’instauration du dupilumab était de 2,1 ans. Environ 51,7 % et 40,0 % des patients disposaient de données disponibles sur la numération des éosinophiles sanguins (EOS) et la fraction expirée de monoxyde d’azote (FeNO), respectivement. Parmi eux, 565 (85,3 %) avaient une EOS<!--> <!-->≥<!--> <!-->150 cell/μL et 441 (86,0 %) avaient une FeNO<!--> <!-->><!--> <!-->25 ppb. Parmi, 874 (68,2 %) patients avaient des comorbidités de type 2, la rhinite allergique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->446 ; 34,8 %) étant la plus fréquente. La plupart des patients (91,3 %) étaient naïfs de biothérapie pour le traitement de l’AS. Les patients ayant commencé le dupilumab ont eu une réduction significative de 68 % du taux de prescriptions de CSO (de secours et d’entretien) (IRR, 0,32 ; IC à 95 %, 0,25–0,41) et de 50 % du taux d’exacerbations sévères (IRR, 0,50 ; IC à 95 %, 0,41–0,61) après l’instauration du dupilumab, après ajustement pour la COVID-19 et la saisonnalité. Parmi les visites de soins de santé liées à l’asthme, le pourcentage de patients avec des visites non prog","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 62-63"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143155027","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.110
M. Richard , M. Fresnel , J.P. Mallet , R. Gilson , A. Kerfourn , M. Patout , C. Philippe , D. Jaffuel , M. Lebret
Introduction
Cette étude examinait la capacité des dispositifs d’auto-PPC à détecter et identifier les événements respiratoires en présence de divers patterns de fuites non intentionnelles ; elle évaluait également leur performance pour estimer les débits de fuites non intentionnelles.
Méthodes
Nous avons conçu un modèle de banc original et sophistiqué pour simuler de manière réaliste des évènements respiratoires caractéristiques du syndrome d’apnée du sommeil. Ce banc intègre un poumon mécanique, une valve solénoïde pour générer des fuites de différents profils, une résistance de Starling (toutes deux pilotées automatiquement), ainsi qu’une tête de mannequin réaliste avec des voies respiratoires supérieures imprimées en 3D. Cinq dispositifs de PPC ont été testés sur des scripts respiratoires incluant des événements d’hypopnée/apnée obstructive et centrale, avec 6 patterns de fuites différents. L’IAH résiduel était récupéré à partir du logiciel intégré.
Résultats
Nous avons mis en évidence une grande variabilité de performances entre les dispositifs. Comparée à l’IAH réel sans fuites, l’estimation de l’IAH par le logiciel intégré était en moyenne sous-estimée de 32,6 ± 19,5 % en présence de fuites intermittentes, et de 5,2 ± 7,4 % avec des fuites continues (p < 0,001). Les dispositifs avaient des difficultés à identifier précisément la nature et la sévérité des événements respiratoires, en particulier en présence de fuites intermittentes. Certains dispositifs montraient une précision relativement correcte pour estimer le débit de fuite, bien que des erreurs allant jusqu’à 49,3 % étaient observées dans certaines conditions (Fig. 1).
Conclusion
Cette étude souligne l’interaction complexe entre les patterns de fuites et les performances des dispositifs d’auto-PPC. Malgré les progrès technologiques sur les algorithmes des machines, des défis persistent pour garantir une meilleure détection/classification des événements, ainsi qu’une meilleure estimation des débits de fuite.
{"title":"Performances des dispositifs d’auto-PPC en présence de différents patterns de fuites non intentionnelles","authors":"M. Richard , M. Fresnel , J.P. Mallet , R. Gilson , A. Kerfourn , M. Patout , C. Philippe , D. Jaffuel , M. Lebret","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.110","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.110","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude examinait la capacité des dispositifs d’auto-PPC à détecter et identifier les événements respiratoires en présence de divers patterns de fuites non intentionnelles ; elle évaluait également leur performance pour estimer les débits de fuites non intentionnelles.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons conçu un modèle de banc original et sophistiqué pour simuler de manière réaliste des évènements respiratoires caractéristiques du syndrome d’apnée du sommeil. Ce banc intègre un poumon mécanique, une valve solénoïde pour générer des fuites de différents profils, une résistance de Starling (toutes deux pilotées automatiquement), ainsi qu’une tête de mannequin réaliste avec des voies respiratoires supérieures imprimées en 3D. Cinq dispositifs de PPC ont été testés sur des scripts respiratoires incluant des événements d’hypopnée/apnée obstructive et centrale, avec 6 patterns de fuites différents. L’IAH résiduel était récupéré à partir du logiciel intégré.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons mis en évidence une grande variabilité de performances entre les dispositifs. Comparée à l’IAH réel sans fuites, l’estimation de l’IAH par le logiciel intégré était en moyenne sous-estimée de 32,6<!--> <!-->±<!--> <!-->19,5 % en présence de fuites intermittentes, et de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->7,4 % avec des fuites continues (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les dispositifs avaient des difficultés à identifier précisément la nature et la sévérité des événements respiratoires, en particulier en présence de fuites intermittentes. Certains dispositifs montraient une précision relativement correcte pour estimer le débit de fuite, bien que des erreurs allant jusqu’à 49,3 % étaient observées dans certaines conditions (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude souligne l’interaction complexe entre les patterns de fuites et les performances des dispositifs d’auto-PPC. Malgré les progrès technologiques sur les algorithmes des machines, des défis persistent pour garantir une meilleure détection/classification des événements, ainsi qu’une meilleure estimation des débits de fuite.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 49"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154438","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rmra.2024.11.044
L. Ben Hmida, S. Louhaichi, G. Barkaoui, E. Nemsi, C. Turki, J. Ammar, B. Hamdi, A. Hamzaoui
Introduction
L’hétérogénéité des mécanismes physiopathologiques des dilatations des bronches (DDB) chez l’enfant impose une enquête étiologique exhaustive. L’indisponibilité de certaines explorations dans les pays en cours de développement peut présenter un obstacle de la démarche étiologique. L’objectif de l’étude était d’évaluer la validité d’un score diagnostique élaboré pour la population adulte [1] pour prédire la présence d’étiologies particulières de DDB de l’enfant.
Méthodes
Une étude rétrospective incluant 85 enfants suivis pour DDB d’étiologie connue a été menée. Les items étaient le début précoce de la maladie (+5 points), les pathologies ORL chroniques (+3), les troubles digestifs et/ou la dextrocardie (+4), et l’isolement de staphylococcus aureus et/ou pseudomonas aeruginosa dans les prélèvements respiratoires (+5) [1].
Résultats
La médiane d’âge était 11 ± 5 ans. Le score diagnostique prédictif calculé était en moyenne de 7,81 ± 3,5 avec une médiane à 8 [intervalle entre 0 et 17]. Les étiologies de DDB retenues dans notre population étaient la dyskinésie ciliaire primitive (DCP) (25,8 %, n = 22), le déficit immunitaire (12,9 %, n = 11), la mucoviscidose (10,7 %, n = 9), et les séquelles post-infectieuses (48,2 %, n = 41). Les items positifs du score étaient l’âge précoce dans 76,5 % des cas, les pathologies ORL chroniques dans 17,6 % des cas, les troubles digestifs et/ou la dextrocardie dans 30,6 % des cas, et l’isolement de staphylococcus aureus et/ou pseudomonas aeruginosa dans 44,7 % des cas. Le score calculé était en moyenne de 10,3 ± 2,9 dans la mucoviscidose, 9,4 ± 3,8 dans la DCP, 6,4 ± 2,7 au cours des déficits immunitaires et 6,8 ± 3,1 au cours des DDB post-infectieuses. Une différence statiquement significative était observée chez les enfants suivis pour mucoviscidose (p = 0,021) et chez ceux suivis pour DCP (p = 0,026). L’analyse statistique a montré une association statistiquement significative entre le score calculé et le diagnostic de mucoviscidose et/ou DCP (9,37 ± 3,4 vs 7,09 ± 3,4 ; p = 0,006).
Conclusion
Le score diagnostique prédictif de la DCP et de la mucoviscidose validée dans la population adulte, parait un outil utile dans la sélection des enfants suivis pour DDB et candidats à la pratique des explorations complémentaires.
{"title":"Peut-on prédire une dyskinésie ciliaire primaire ou une mucoviscidose devant des dilatations des bronches de l’enfant ?","authors":"L. Ben Hmida, S. Louhaichi, G. Barkaoui, E. Nemsi, C. Turki, J. Ammar, B. Hamdi, A. Hamzaoui","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.044","DOIUrl":"10.1016/j.rmra.2024.11.044","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hétérogénéité des mécanismes physiopathologiques des dilatations des bronches (DDB) chez l’enfant impose une enquête étiologique exhaustive. L’indisponibilité de certaines explorations dans les pays en cours de développement peut présenter un obstacle de la démarche étiologique. L’objectif de l’étude était d’évaluer la validité d’un score diagnostique élaboré pour la population adulte <span><span>[1]</span></span> pour prédire la présence d’étiologies particulières de DDB de l’enfant.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective incluant 85 enfants suivis pour DDB d’étiologie connue a été menée. Les items étaient le début précoce de la maladie (+5 points), les pathologies ORL chroniques (+3), les troubles digestifs et/ou la dextrocardie (+4), et l’isolement de staphylococcus aureus et/ou pseudomonas aeruginosa dans les prélèvements respiratoires (+5) <span><span>[1]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La médiane d’âge était 11<!--> <!-->±<!--> <!-->5<!--> <!-->ans. Le score diagnostique prédictif calculé était en moyenne de 7,81<!--> <!-->±<!--> <!-->3,5 avec une médiane à 8 [intervalle entre 0 et 17]. Les étiologies de DDB retenues dans notre population étaient la dyskinésie ciliaire primitive (DCP) (25,8 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->22), le déficit immunitaire (12,9 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11), la mucoviscidose (10,7 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9), et les séquelles post-infectieuses (48,2 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->41). Les items positifs du score étaient l’âge précoce dans 76,5 % des cas, les pathologies ORL chroniques dans 17,6 % des cas, les troubles digestifs et/ou la dextrocardie dans 30,6 % des cas, et l’isolement de staphylococcus aureus et/ou pseudomonas aeruginosa dans 44,7 % des cas. Le score calculé était en moyenne de 10,3<!--> <!-->±<!--> <!-->2,9 dans la mucoviscidose, 9,4<!--> <!-->±<!--> <!-->3,8 dans la DCP, 6,4<!--> <!-->±<!--> <!-->2,7 au cours des déficits immunitaires et 6,8<!--> <!-->±<!--> <!-->3,1 au cours des DDB post-infectieuses. Une différence statiquement significative était observée chez les enfants suivis pour mucoviscidose (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,021) et chez ceux suivis pour DCP (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026). L’analyse statistique a montré une association statistiquement significative entre le score calculé et le diagnostic de mucoviscidose et/ou DCP (9,37<!--> <!-->±<!--> <!-->3,4 vs 7,09<!--> <!-->±<!--> <!-->3,4 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le score diagnostique prédictif de la DCP et de la mucoviscidose validée dans la population adulte, parait un outil utile dans la sélection des enfants suivis pour DDB et candidats à la pratique des explorations complémentaires.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 9"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143154248","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}