Pub Date : 2018-06-22DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2248
P. Zindy, R. Halawany-Darson, A. Hauwuy
L’origine des produits alimentaires et en particulier la référence au terroir est devenue le support d’une segmentation importante dans l’offre proposée aux consommateurs. Cet article propose une revue de la littérature précisant les mécanismes à l’œuvre dans la perception et l’attitude des consommateurs vis-à-vis des produits de terroir avec un focus particulier sur les fromages de terroir issus de filières organisées. Après rappel du cadre conceptuel, cette synthèse développe les sources perçues du terroir par le consommateur, l’apport de la région d’origine et leurs effets sur la qualité, l’attitude et la préférence du produit. Ceci est complété par l’analyse des effets des labels ainsi que les facteurs de variation pouvant impacter la perception. La préférence pour le produit est fonction de la perception des attributs du produit, elle-même significativement influencée par l’image régionale spécifique du produit et par l’attitude envers la région d’origine. L’image spécifique des produits de la région d’origine intègre deux dimensions dont les composantes sont les facteurs humains (temps-culture) et les facteurs d’environnement naturel. La combinaison de ces deux dimensions correspond à une notion de terroir. Son effet est principalement cognitif et spécifique au produit considéré (nécessité de congruence). L’attitude envers la région d’origine quant à elle, influence les préférences de manière directe à travers un processus affectif. Ces résultats sont à modérer selon les produits étudiés, leurs caractéristiques et au regard des différents consommateurs. Enfin cet article soulève des pistes d’actions marketing pour appuyer le développement de ces produits de manière cohérente avec les attentes des consommateurs.
{"title":"Perception et attitude des consommateurs vis-à-vis des produits de terroir : implications pour les fromages","authors":"P. Zindy, R. Halawany-Darson, A. Hauwuy","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2248","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2248","url":null,"abstract":"L’origine des produits alimentaires et en particulier la référence au terroir est devenue le support d’une segmentation importante dans l’offre proposée aux consommateurs. Cet article propose une revue de la littérature précisant les mécanismes à l’œuvre dans la perception et l’attitude des consommateurs vis-à-vis des produits de terroir avec un focus particulier sur les fromages de terroir issus de filières organisées. Après rappel du cadre conceptuel, cette synthèse développe les sources perçues du terroir par le consommateur, l’apport de la région d’origine et leurs effets sur la qualité, l’attitude et la préférence du produit. Ceci est complété par l’analyse des effets des labels ainsi que les facteurs de variation pouvant impacter la perception. La préférence pour le produit est fonction de la perception des attributs du produit, elle-même significativement influencée par l’image régionale spécifique du produit et par l’attitude envers la région d’origine. L’image spécifique des produits de la région d’origine intègre deux dimensions dont les composantes sont les facteurs humains (temps-culture) et les facteurs d’environnement naturel. La combinaison de ces deux dimensions correspond à une notion de terroir. Son effet est principalement cognitif et spécifique au produit considéré (nécessité de congruence). L’attitude envers la région d’origine quant à elle, influence les préférences de manière directe à travers un processus affectif. Ces résultats sont à modérer selon les produits étudiés, leurs caractéristiques et au regard des différents consommateurs. Enfin cet article soulève des pistes d’actions marketing pour appuyer le développement de ces produits de manière cohérente avec les attentes des consommateurs.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45709691","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-22DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2253
M. Bijja, J. Arroyo, F. Lavigne, J. Dubois, L. Fortun-Lamothe
L’élevage rend de nombreux services dans les territoires dans lesquels il est implanté et il est intéressant de pouvoir les appréhender dans leur globalité. L’objectif de cette étude est de réaliser une qualification du bouquet de services rendus par les systèmes de production de foie gras agroforestiers en prenant comme exemple l’association oies / noyers en Périgord. Le cadre conceptuel utilisé a été adapté de Ryschawy et al (2015). Les données proviennent 1) de mesures biologiques (croissance des arbres ou production de fruit, comportement des animaux, biodiversité) ou pédologiques (fertilité des sols) réalisées sur des oies adultes élevées sur des parcours contenant des noyers âgés de 7 à 11 ans et 2) des données de la littérature pour les autres dimensions. Notre analyse montre que l’élevage des oies pour la production de foie gras sur des parcours implantés de noyers est à bénéfices réciproques puisque l’ombre apportée par les noyers est très appréciée des animaux, et que les déjections des oies fertilisent les arbres ce qui augmente leur croissance et leur production de fruits sans altérer leur qualité sanitaire. Cette association rend des services i) d’approvisionnement par la fourniture en quantité relative modérée de foie gras, de viande d’oie, de bois de noyers, de noix et de coproduits (duvets et graisse d’oie, coques et brou de noix) ; ii) de préservation de la qualité environnementale en valorisants des coproduits dans l’alimentation des animaux (77 t/an) et en préservant la fertilité du sol ; iii) patrimoniaux et de qualité de vie par le biais de produits labellisés et à haute valeur ajoutée (AOC Noix du Périgord, marque Oie du Périgord) et le maintien du patrimoine culturel et gastronomique; et iv) de vitalité territoriale par la création d’emplois et la contribution à l’agrotourisme. Il a aussi des externalités négatives (impacts environnementaux, acceptabilité sociale du gavage et risques sanitaires). Ce travail permet de montrer que les bénéfices de l’association oies/noyers sont beaucoup plus larges que les intérêts techniques et économiques qui les ont justifiés.
畜牧业在其所在地区提供许多服务,能够全面了解这些服务很有趣。本研究的目的是以佩里戈德的鹅/核桃协会为例,对农林鹅肝生产系统提供的服务组合进行鉴定。所使用的概念框架改编自Ryschawy等人(2015年)。数据来源于1)在含有7-11岁核桃树的牧场上饲养的成年鹅的生物测量(树木生长或果实产量、动物行为、生物多样性)或土壤测量(土壤肥力),以及2)其他维度的文献数据。我们的分析表明,在种植核桃树的小径上饲养鹅以生产鹅肝是互利的,因为核桃树提供的树荫受到动物的高度重视,鹅的粪便使树木施肥,从而增加它们的生长和果实产量,而不损害它们的健康质量。该协会通过提供相对适量的鹅肝、鹅肉、核桃木、坚果和副产品(鹅绒和脂肪、壳和核桃布鲁)提供供应服务;(ii)通过提高饲料副产品的价值(77吨/年)和保持土壤肥力来保护环境质量;iii)通过标签和高附加值产品(AOC Noix du Périgord、OIE du Pírigord品牌)以及保护文化和美食遗产,实现遗产和生活质量;(iv)通过创造就业和促进农业旅游业的领土活力。它还具有负外部性(环境影响、强制喂食的社会可接受性和健康风险)。这项工作表明,鹅/核桃协会的利益远远大于证明其合理性的技术和经济利益。
{"title":"Les services rendus par les systèmes de production de foie gras agroforestiers : l’exemple de l’association entre oies et noyers en Périgord","authors":"M. Bijja, J. Arroyo, F. Lavigne, J. Dubois, L. Fortun-Lamothe","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2253","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.3.2253","url":null,"abstract":"L’élevage rend de nombreux services dans les territoires dans lesquels il est implanté et il est intéressant de pouvoir les appréhender dans leur globalité. L’objectif de cette étude est de réaliser une qualification du bouquet de services rendus par les systèmes de production de foie gras agroforestiers en prenant comme exemple l’association oies / noyers en Périgord. Le cadre conceptuel utilisé a été adapté de Ryschawy et al (2015). Les données proviennent 1) de mesures biologiques (croissance des arbres ou production de fruit, comportement des animaux, biodiversité) ou pédologiques (fertilité des sols) réalisées sur des oies adultes élevées sur des parcours contenant des noyers âgés de 7 à 11 ans et 2) des données de la littérature pour les autres dimensions. Notre analyse montre que l’élevage des oies pour la production de foie gras sur des parcours implantés de noyers est à bénéfices réciproques puisque l’ombre apportée par les noyers est très appréciée des animaux, et que les déjections des oies fertilisent les arbres ce qui augmente leur croissance et leur production de fruits sans altérer leur qualité sanitaire. Cette association rend des services i) d’approvisionnement par la fourniture en quantité relative modérée de foie gras, de viande d’oie, de bois de noyers, de noix et de coproduits (duvets et graisse d’oie, coques et brou de noix) ; ii) de préservation de la qualité environnementale en valorisants des coproduits dans l’alimentation des animaux (77 t/an) et en préservant la fertilité du sol ; iii) patrimoniaux et de qualité de vie par le biais de produits labellisés et à haute valeur ajoutée (AOC Noix du Périgord, marque Oie du Périgord) et le maintien du patrimoine culturel et gastronomique; et iv) de vitalité territoriale par la création d’emplois et la contribution à l’agrotourisme. Il a aussi des externalités négatives (impacts environnementaux, acceptabilité sociale du gavage et risques sanitaires). Ce travail permet de montrer que les bénéfices de l’association oies/noyers sont beaucoup plus larges que les intérêts techniques et économiques qui les ont justifiés. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44984006","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2243
Antoine Cerles, M. Lherm, X. Poux, J. Agabriel
La baisse de la consommation individuelle de viande, le réchauffement climatique, le vieillissement de la population d’éleveurs, et la forte dépendance des élevages aux aides publiques, sont autant de facteurs de risques pour l’avenir des filières viandes de ruminants du Massif central. Cette étude prospective décrit cinq scénarios plus ou moins favorables de leurs futurs possibles à l’horizon 2050. Elle a été réalisée pour que les acteurs les anticipent et mettent en œuvre des stratégies d’évolution adaptées. Les cinq scénarios résultent de logiques d’évolutions très contrastées. Ils ont été construits par un collectif impliquant vingt experts dont les compétences couvraient les enjeux identifiés par les acteurs économiques et territoriaux du Massif (les porteurs d’enjeux). Les variables qui modifient l’évolution de ces enjeux ont été organisées en déterminants, dont chaque modalité a été décrite précisément puis combinée pour étayer les cinq futurs. Chacun illustre ainsi des logiques cohérentes de fonctionnement et des utilisations du territoire bien contrastées. Leurs conséquences ont été quantifiées par une démarche originale alliant expertise, analyse bibliographique et modélisation en s’appuyant sur des indicateurs de production, d’emploi et de bilan environnemental. La gestion adaptée et raisonnée des prairies et la garantie de la qualité des produits viande sont des points sensibles et incontournables dans tous les scénarios. L’analyse transversale des résultats contrastés montre également que des opportunités peuvent se révéler intéressantes pour l’avenir. Elles seront à saisir par les partenaires des filières et à faire émerger avec le concours des différents collectifs d’acteurs du territoire « Massif central ».
{"title":"Étude prospective des filières viande de ruminants du Massif central à l’horizon 2050","authors":"Antoine Cerles, M. Lherm, X. Poux, J. Agabriel","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2243","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2243","url":null,"abstract":"La baisse de la consommation individuelle de viande, le réchauffement climatique, le vieillissement de la population d’éleveurs, et la forte dépendance des élevages aux aides publiques, sont autant de facteurs de risques pour l’avenir des filières viandes de ruminants du Massif central. Cette étude prospective décrit cinq scénarios plus ou moins favorables de leurs futurs possibles à l’horizon 2050. Elle a été réalisée pour que les acteurs les anticipent et mettent en œuvre des stratégies d’évolution adaptées. Les cinq scénarios résultent de logiques d’évolutions très contrastées. Ils ont été construits par un collectif impliquant vingt experts dont les compétences couvraient les enjeux identifiés par les acteurs économiques et territoriaux du Massif (les porteurs d’enjeux). Les variables qui modifient l’évolution de ces enjeux ont été organisées en déterminants, dont chaque modalité a été décrite précisément puis combinée pour étayer les cinq futurs. Chacun illustre ainsi des logiques cohérentes de fonctionnement et des utilisations du territoire bien contrastées. Leurs conséquences ont été quantifiées par une démarche originale alliant expertise, analyse bibliographique et modélisation en s’appuyant sur des indicateurs de production, d’emploi et de bilan environnemental. La gestion adaptée et raisonnée des prairies et la garantie de la qualité des produits viande sont des points sensibles et incontournables dans tous les scénarios. L’analyse transversale des résultats contrastés montre également que des opportunités peuvent se révéler intéressantes pour l’avenir. Elles seront à saisir par les partenaires des filières et à faire émerger avec le concours des différents collectifs d’acteurs du territoire « Massif central ».","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48904519","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2236
M. Lherm, J. Agabriel, J. Devun
La production bovine allaitante européenne est surtout développée dans les zones herbagères plutôt défavorisées où peu d’alternatives existent. C’est le cas en France dans le Massif central, mais aussi en Espagne où elle s’est beaucoup accrue dans les montagnes sèches et au Royaume-Uni dans les collines d’Ecosse. Dans un contexte d’évolution à la hausse du coût des intrants et de stagnation des prix à la production, des stratégies bien différenciées depuis 2003/2005 ont été mises en évidence. En France et au Royaume-Uni, les éleveurs ont privilégié l’augmentation de la productivité de la main-d’œuvre. Cela s’est fait avec peu de conséquences sur les performances techniques, mais surtout en mobilisant davantage d’équipements et de mécanisation. Ces investissements, essentiellement en France, se sont souvent accompagnés d’endettement. A l’inverse en Espagne et en Irlande, les éleveurs ont moins modifié leurs dispositifs de production et ont eu une conduite économe en particulier sur le plan des investissements. Les politiques incitatives de soutien sont différentes : les primes à la vache allaitante demeurent en France et en Espagne alors que seules les primes à la surface existent au Royaume-Uni. Dans cet espace européen avec des conditions pédoclimatiques extrêmement différentes, des structures de taille et de niveaux d’investissements divers, quels que soient les stratégies choisies par les pays, les revenus nets moyens des éleveurs restent autour de 15 k€ par Unité de Travail Familial avec des différences qui se réduisent entre pays. Ces revenus restent inférieurs à ceux des autres productions agricoles.
{"title":"État des lieux et évolutions de la production bovine allaitante en France et dans trois pays européens","authors":"M. Lherm, J. Agabriel, J. Devun","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2236","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2236","url":null,"abstract":"La production bovine allaitante européenne est surtout développée dans les zones herbagères plutôt défavorisées où peu d’alternatives existent. C’est le cas en France dans le Massif central, mais aussi en Espagne où elle s’est beaucoup accrue dans les montagnes sèches et au Royaume-Uni dans les collines d’Ecosse. Dans un contexte d’évolution à la hausse du coût des intrants et de stagnation des prix à la production, des stratégies bien différenciées depuis 2003/2005 ont été mises en évidence. En France et au Royaume-Uni, les éleveurs ont privilégié l’augmentation de la productivité de la main-d’œuvre. Cela s’est fait avec peu de conséquences sur les performances techniques, mais surtout en mobilisant davantage d’équipements et de mécanisation. Ces investissements, essentiellement en France, se sont souvent accompagnés d’endettement. A l’inverse en Espagne et en Irlande, les éleveurs ont moins modifié leurs dispositifs de production et ont eu une conduite économe en particulier sur le plan des investissements. Les politiques incitatives de soutien sont différentes : les primes à la vache allaitante demeurent en France et en Espagne alors que seules les primes à la surface existent au Royaume-Uni. Dans cet espace européen avec des conditions pédoclimatiques extrêmement différentes, des structures de taille et de niveaux d’investissements divers, quels que soient les stratégies choisies par les pays, les revenus nets moyens des éleveurs restent autour de 15 k€ par Unité de Travail Familial avec des différences qui se réduisent entre pays. Ces revenus restent inférieurs à ceux des autres productions agricoles.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46160178","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/productions-animales.2017.30.2.2235
J. Agabriel, R. Baumont
Il faut remonter loin dans les archives de l’INRA, et plus précisément au numéro spécial du « Bulletin du CRZV de Theix » datant de l’année 1974 pour trouver un ouvrage entièrement dédié aux « vaches allaitantes »1. Quarante-trois ans plus tard, c’est avec plaisir que nous présentons ce nouveau dossier dans la revue INRA Productions Animales qui leur est entièrement consacré. Un tel regroupement d’articles sur cet animal et ce système d’élevage est donc assez rare et nous remercions chaleureusement les animateurs de la revue de l’avoir initié. Le numéro de 1974 constatait le développement soutenu des troupeaux allaitants en France qui accompagnait la tendance à la spécialisation des systèmes de production tant vers le lait que vers la viande. Les travaux de recherches engagés mettaient en avant les spécificités de ce système peu étudié jusque-là : la productivité de la femelle, biologiquement limitée à un veau par an, impose une stratégie générale de réduction des charges et des coûts de production et par là une maximisation de l’utilisation de l’herbe dans le système fourrager. Ils se démarquaient alors des travaux réalisés sur les vaches laitières. Et pour produire efficacement de la viande, disposer d’animaux tardifs de grands formats est un atout important par la capacité qu’ils ont à déposer efficacement de la masse musculaire. Les objectifs de sélection proposés alors ont ciblé le potentiel de croissance des veaux tout en améliorant les facilités de vêlage des vaches et le format des carcasses des vaches de réforme. Ces connaissances, développées par des chercheurs de renommée2, ont porté leurs fruits et accompagné la transformation constante du cheptel Français : le nombre de vaches allaitantes a presque été multiplié par deux (4,2 millions actuellement en France). Il est supérieur à celui des vaches laitières depuis l’année 2005 et la production de viande qui en est issue avoisine désormais 65% de la production nationale. Les vaches ont grandi et grossi (+ 5kg /an en moyenne), mais les troupeaux également. La productivité par travailleur a plus que doublé (Veysset et al 20153) sans que la productivité numérique des vaches n’en pâtisse trop. Mais cette réussite quantitative flagrante marque le pas, et ne suffit plus pour aborder sereinement l’avenir de la production. Au niveau des exploitations de nombreux signaux défavorables se sont allumés. Les revenus des éleveurs stagnent et restent parmi les plus bas des professions agricoles. L’image de l’élevage se dégrade dans notre société urbanisée. Les bovins en général sont aussi interrogés sur leur bilan environnemental qui est sujet à controverses, et désormais c’est la finalité première de production de viande de ces troupeaux allaitants qui est en débat. Ces constats sont maintenant bien connus, et rappelés brièvement dans les introductions des articles de M. Lherm et al, et d’A. Cerles et al. Ils provoquent des inquiétudes grandissantes à tous les niveaux de la filière. Que peuvent ap
我们必须深入inra的档案,特别是1974年的特刊《CRZV de Theix公报》,才能找到一本完全致力于“乳牛”的书。43年后,我们很高兴在《INRA Productions Animales》杂志上介绍这一新的档案,该杂志完全致力于这一主题。因此,这样一组关于这种动物和这种饲养系统的文章是相当罕见的,我们热烈感谢杂志的主持人发起了它。1974年的数字显示,法国的乳牛数量持续增长,这与牛奶和肉类生产系统专业化的趋势一致。之前正在进行的各种研究工作的特殊性,这个系统迄今很少研究:雌性,但生物生产力有限,每年相当于一头小牛,对减轻负担总体战略和生产成本,从而最大化利用绿草在系统中。他们将自己与奶牛的工作区分开来。为了有效地生产肉类,拥有大型后期动物是一项重要资产,因为它们能够有效地沉积肌肉质量。当时提出的选择目标是针对犊牛的生长潜力,同时改善奶牛的产犊设施和屠宰奶牛的胴体尺寸。由著名研究人员开发的这一知识已经结出了果实,并伴随着法国牲畜的不断变化:乳牛的数量几乎翻了一番(目前法国有420万头)。自2005年以来,这一比例一直高于奶牛,肉类产量现在约占全国产量的65%。奶牛和牛群都变大了(平均每年增加5公斤)。每个工人的生产率增加了一倍多(Veysset et al 20153),而奶牛的数字生产率没有受到太大影响。然而,这种数量上的巨大成功是一种倒退,不足以让我们平静地展望未来的生产。在操作层面,出现了许多不利信号。畜牧业收入停滞不前,仍然是农业行业中最低的。在我们城市化的社会中,畜牧业的形象正在恶化。一般来说,牛的环境平衡也受到质疑,这是有争议的,现在讨论的是这些乳牛生产肉类的主要目的。这些发现现在是众所周知的,并在M. Lherm等人的文章导言中简要回顾。Cerles等人。它们在该行业的各个层面引起了越来越多的关注。最近针对乳牛的研究对当前的争论有什么贡献?这就是编写这份档案的原因,它的目的是收集和综合最近获得的知识,一方面在动物层面,另一方面在生产系统层面。为了介绍这个问题,Lherm等人的文章对欧洲四个主要生产国(法国、英国、爱尔兰和西班牙)的“乳品农场”的发展进行了展望。对这四个国家近几十年来乳品行业的技术和经济轨迹的分析表明,投资、机械化和结构扩展的选择并不总是相同的。然后先进了,这份档案和学科中的onnaissances畜牧业中的基本守则:遗传改良的吸水养牛场、生殖生理学的变动因素的母亲的奶生产、定量的食物营养需求及其效率。L. Griffon等人的论文讨论了基因组学等新的遗传工具可以带来什么,以及它们将如何适应新的改进模式。在B. Grimard等人、B. Sepchat等人和a . a .等人的文章中,详细介绍了控制生殖、预测泌乳曲线和控制喂养奶牛的新生理学知识。De La Torre和J. Agabriel。它们为未来畜牧业所需的动物能力提供了新的指标:健壮性、自主性和效率。所有这些都是关于新的常规测量的建议,这将有助于确定新的表型。M的文章。 Doreau等人通过综合现有知识来平衡母乳喂养的积极和消极影响,阐明了关于母乳喂养的环境足迹的辩论。例如,关于生产一公斤牛肉所需的水、温室气体排放或氮排放的争议仍然非常激烈,需要大量的科学投入来缓解这些争议。尽管人们普遍认为哺乳动物和草地是有联系的,而且这种联系将在公民和消费者中建立良好的形象,但社会上的问题需要答案。正在进行的工作使它们能够得到改进。最后是a的文章。Cerles et al .,关闭这个文件奠定了未来可能以养牛哺乳期起一个前瞻性的工作对于肉类的渠道实现境内中部山区的后果进行分析,同时考虑五种截然有权势的决定因素如气候变化、消费趋势、肉类environnementales4和农业政策。良好的草地利用和对肉类质量的完全控制是未来几年工作的关键,参与者必须共同创造项目机会,帮助他们前进。我们相信,这些不同的主题,以详尽和综合的方式处理,将有助于读者的个人研究和形成自己的专业知识。我们再次感谢所有作者、编辑和秘书处的投资,使这项工作得以完成。J. Agabriel, R. BaumontInra, UMR放牧牲畜------------ -1奶牛群的开发。第6天的阁楼。CRZV Theix技术公报的补充。1974年特刊:398pp.2克劳德beranger,米歇尔佩蒂,吉尔伯特lienard, francois menissier和他们当时的所有团队Veysset P., Lherm M., Roulenc M., Troquier C., Bebin D., 2015。牛肉生产系统的生产力和技术效率:1990 - 2012年期间的趋势。动物9,2050 -2059.4黑虱A.,虱子X., Lherm M., Agabriel J., 2016。中央山区反刍动物肉类部门的前瞻性研究,地平线2050。INRA中心auvergne - rhone - alpes。http://www.ara.inra.fr/Le-centre-Les-recherches/projets-et-actualites/ProspectiveViande
{"title":"Avant-propos","authors":"J. Agabriel, R. Baumont","doi":"10.20870/productions-animales.2017.30.2.2235","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.2.2235","url":null,"abstract":"Il faut remonter loin dans les archives de l’INRA, et plus précisément au numéro spécial du « Bulletin du CRZV de Theix » datant de l’année 1974 pour trouver un ouvrage entièrement dédié aux « vaches allaitantes »1. Quarante-trois ans plus tard, c’est avec plaisir que nous présentons ce nouveau dossier dans la revue INRA Productions Animales qui leur est entièrement consacré. Un tel regroupement d’articles sur cet animal et ce système d’élevage est donc assez rare et nous remercions chaleureusement les animateurs de la revue de l’avoir initié. \u0000Le numéro de 1974 constatait le développement soutenu des troupeaux allaitants en France qui accompagnait la tendance à la spécialisation des systèmes de production tant vers le lait que vers la viande. Les travaux de recherches engagés mettaient en avant les spécificités de ce système peu étudié jusque-là : la productivité de la femelle, biologiquement limitée à un veau par an, impose une stratégie générale de réduction des charges et des coûts de production et par là une maximisation de l’utilisation de l’herbe dans le système fourrager. Ils se démarquaient alors des travaux réalisés sur les vaches laitières. Et pour produire efficacement de la viande, disposer d’animaux tardifs de grands formats est un atout important par la capacité qu’ils ont à déposer efficacement de la masse musculaire. Les objectifs de sélection proposés alors ont ciblé le potentiel de croissance des veaux tout en améliorant les facilités de vêlage des vaches et le format des carcasses des vaches de réforme. \u0000Ces connaissances, développées par des chercheurs de renommée2, ont porté leurs fruits et accompagné la transformation constante du cheptel Français : le nombre de vaches allaitantes a presque été multiplié par deux (4,2 millions actuellement en France). Il est supérieur à celui des vaches laitières depuis l’année 2005 et la production de viande qui en est issue avoisine désormais 65% de la production nationale. Les vaches ont grandi et grossi (+ 5kg /an en moyenne), mais les troupeaux également. La productivité par travailleur a plus que doublé (Veysset et al 20153) sans que la productivité numérique des vaches n’en pâtisse trop. \u0000Mais cette réussite quantitative flagrante marque le pas, et ne suffit plus pour aborder sereinement l’avenir de la production. Au niveau des exploitations de nombreux signaux défavorables se sont allumés. Les revenus des éleveurs stagnent et restent parmi les plus bas des professions agricoles. L’image de l’élevage se dégrade dans notre société urbanisée. Les bovins en général sont aussi interrogés sur leur bilan environnemental qui est sujet à controverses, et désormais c’est la finalité première de production de viande de ces troupeaux allaitants qui est en débat. Ces constats sont maintenant bien connus, et rappelés brièvement dans les introductions des articles de M. Lherm et al, et d’A. Cerles et al. Ils provoquent des inquiétudes grandissantes à tous les niveaux de la filière. \u0000Que peuvent ap","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43806980","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2242
M. Doreau, A. Farruggia, P. Veysset
L’ambition de cet article est de dresser un bilan environnemental de l’élevage de bovins pour la viande en France, aussi exhaustif que possible, à partir des données scientifiques et statistiques disponibles. Les impacts environnementaux abordés sont les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’eau et des sols, l’utilisation des ressources naturelles (énergie, phosphore, eau), l’utilisation des terres et la biodiversité végétale et animale. Les méthodologies d’évaluation et les indicateurs utilisés sont justifiés et discutés. Lorsque l’unité d’expression est le kg de viande, l’essentiel des impacts environnementaux provient de l’atelier naisseur en raison de la longue phase d’élevage pour obtenir un broutard. Les résultats sont très différents lorsque les impacts sont calculés par unité de surface, que le stockage de carbone dans les prairies est pris en compte et que les impacts positifs de ces systèmes sur la biodiversité et sur le paysage sont intégrés à l’analyse. Bien qu’ayant des atouts pour aborder la transition agroécologique du fait de la part importante de prairies permanentes leur permettant de tirer avantage des régulations biologiques, les systèmes naisseurs sont cependant engagés depuis 20 ans dans un processus d’agrandissement au détriment de leur durabilité.
{"title":"Aménités et impacts sur l’environnement des exploitations françaises élevant des bovins pour la viande","authors":"M. Doreau, A. Farruggia, P. Veysset","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2242","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2242","url":null,"abstract":"L’ambition de cet article est de dresser un bilan environnemental de l’élevage de bovins pour la viande en France, aussi exhaustif que possible, à partir des données scientifiques et statistiques disponibles. Les impacts environnementaux abordés sont les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’eau et des sols, l’utilisation des ressources naturelles (énergie, phosphore, eau), l’utilisation des terres et la biodiversité végétale et animale. Les méthodologies d’évaluation et les indicateurs utilisés sont justifiés et discutés. Lorsque l’unité d’expression est le kg de viande, l’essentiel des impacts environnementaux provient de l’atelier naisseur en raison de la longue phase d’élevage pour obtenir un broutard. Les résultats sont très différents lorsque les impacts sont calculés par unité de surface, que le stockage de carbone dans les prairies est pris en compte et que les impacts positifs de ces systèmes sur la biodiversité et sur le paysage sont intégrés à l’analyse. Bien qu’ayant des atouts pour aborder la transition agroécologique du fait de la part importante de prairies permanentes leur permettant de tirer avantage des régulations biologiques, les systèmes naisseurs sont cependant engagés depuis 20 ans dans un processus d’agrandissement au détriment de leur durabilité.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46985552","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2239
B. Grimard, J. Agabriel, G. Chambon, A. Chanvallon, F. Constant, S. Chastant
La reproduction des vaches allaitantes présente des particularités par rapport à celle des vaches laitières. Améliorer leur reproduction est un levier pour augmenter leur productivité. Les génisses de race à viande sont pubères lorsqu’elles ont atteint 50-55% du poids adulte vs 40-45% chez les génisses laitières. Les premières peuvent être mises à la reproduction vers 70% du poids adulte contre 60% pour les secondes. Le taux de renouvellement est assez faible en élevage allaitant, de 18 à 30% selon les races. Après le vêlage, la durée de l’anœstrus postpartum est plus longue qu’en race laitière du fait de la tétée du veau. L’expression des chaleurs est bonne chez la vache allaitante : les chaleurs durent entre 6 et 10 h dans les 3 principales races (Charolaise, Limousine et Blonde d’Aquitaine), et l’acceptation du chevauchement est exprimée dans 90 à 100% des œstrus. La monte naturelle domine en élevage allaitant : seuls 3 à 24% des veaux sont issus d’insémination selon les races. La fertilité des vaches allaitantes est actuellement mal connue, la performance de reproduction est plutôt approchée par la fécondité : l’intervalle vêlage-vêlage moyen des troupeaux est compris entre 379 et 444 jours selon les races. La proportion de vaches atteintes d’endométrite après vêlage semble élevée chez la vache allaitante comme chez la vache laitière (environ 20% même au-delà de 50 jours postpartum) mais les effets de cette affection sur la reproduction ont été peu explorés. De nombreuses données françaises concernant les races à viande spécialisées et rustiques sont présentées dans cet article.
{"title":"Particularités de la reproduction des vaches allaitantes de races françaises","authors":"B. Grimard, J. Agabriel, G. Chambon, A. Chanvallon, F. Constant, S. Chastant","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2239","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2239","url":null,"abstract":"La reproduction des vaches allaitantes présente des particularités par rapport à celle des vaches laitières. Améliorer leur reproduction est un levier pour augmenter leur productivité. Les génisses de race à viande sont pubères lorsqu’elles ont atteint 50-55% du poids adulte vs 40-45% chez les génisses laitières. Les premières peuvent être mises à la reproduction vers 70% du poids adulte contre 60% pour les secondes. Le taux de renouvellement est assez faible en élevage allaitant, de 18 à 30% selon les races. Après le vêlage, la durée de l’anœstrus postpartum est plus longue qu’en race laitière du fait de la tétée du veau. L’expression des chaleurs est bonne chez la vache allaitante : les chaleurs durent entre 6 et 10 h dans les 3 principales races (Charolaise, Limousine et Blonde d’Aquitaine), et l’acceptation du chevauchement est exprimée dans 90 à 100% des œstrus. La monte naturelle domine en élevage allaitant : seuls 3 à 24% des veaux sont issus d’insémination selon les races. La fertilité des vaches allaitantes est actuellement mal connue, la performance de reproduction est plutôt approchée par la fécondité : l’intervalle vêlage-vêlage moyen des troupeaux est compris entre 379 et 444 jours selon les races. La proportion de vaches atteintes d’endométrite après vêlage semble élevée chez la vache allaitante comme chez la vache laitière (environ 20% même au-delà de 50 jours postpartum) mais les effets de cette affection sur la reproduction ont été peu explorés. De nombreuses données françaises concernant les races à viande spécialisées et rustiques sont présentées dans cet article.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44981435","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2237
L. Griffon, P. Boulesteix, A. Delpeuch, A. Govignon-Gion, J. Guerrier, O. Leudet, S. Miller, R. Saintilan, E. Venot, T. Tribout
Hérité de la loi sur l’Élevage de 1966, le dispositif génétique français a permis la mise en place d’un vaste recueil de phénotypes en ferme et en station. Toutes ces collectes ont pu être valorisées collectivement au travers de nombreuses évaluations génétiques, et notamment les évaluations nationales sur les données recueillies en ferme appelées « IBOVAL ». Ces évaluations ont évolué tant d'un point de vue méthodologique (évaluations polygéniques et maintenant génomiques) que sur l’éventail des caractères valorisés. La filière de production de viande bovine dispose aujourd’hui d’outils génétiques performants permettant d’évaluer les reproducteurs bovins allaitants, de les sélectionner sur leurs aptitudes bouchères et leur qualités maternelles en ferme et en station (contrôle individuel ou sur descendance). Le panel de caractères traités (naissance, sevrage, post-sevrage, reproduction, aptitudes bouchères) permet d’élaborer des objectifs de sélection adaptés aux orientations raciales, aux contraintes de la filière et de l’élevage. Les programmes de sélection utilisant ces outils génèrent un progrès génétique. Celui-ci est diffusé efficacement, même si la faible pénétration de l’insémination animale reste un facteur limitant. Enfin, l’arrivée de la génomique, les changements organisationnels induits par le nouveau règlement zootechnique européen et le contexte difficile de l’élevage vont entraîner des évolutions au niveau des outils et des objectifs de sélection.
{"title":"La sélection génétique des races bovines allaitantes en France : un dispositif et des outilsinnovants au service desfilières viande","authors":"L. Griffon, P. Boulesteix, A. Delpeuch, A. Govignon-Gion, J. Guerrier, O. Leudet, S. Miller, R. Saintilan, E. Venot, T. Tribout","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2237","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2237","url":null,"abstract":"Hérité de la loi sur l’Élevage de 1966, le dispositif génétique français a permis la mise en place d’un vaste recueil de phénotypes en ferme et en station. Toutes ces collectes ont pu être valorisées collectivement au travers de nombreuses évaluations génétiques, et notamment les évaluations nationales sur les données recueillies en ferme appelées « IBOVAL ». Ces évaluations ont évolué tant d'un point de vue méthodologique (évaluations polygéniques et maintenant génomiques) que sur l’éventail des caractères valorisés. La filière de production de viande bovine dispose aujourd’hui d’outils génétiques performants permettant d’évaluer les reproducteurs bovins allaitants, de les sélectionner sur leurs aptitudes bouchères et leur qualités maternelles en ferme et en station (contrôle individuel ou sur descendance). Le panel de caractères traités (naissance, sevrage, post-sevrage, reproduction, aptitudes bouchères) permet d’élaborer des objectifs de sélection adaptés aux orientations raciales, aux contraintes de la filière et de l’élevage. Les programmes de sélection utilisant ces outils génèrent un progrès génétique. Celui-ci est diffusé efficacement, même si la faible pénétration de l’insémination animale reste un facteur limitant. Enfin, l’arrivée de la génomique, les changements organisationnels induits par le nouveau règlement zootechnique européen et le contexte difficile de l’élevage vont entraîner des évolutions au niveau des outils et des objectifs de sélection.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43189152","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2240
B. Sepchat, P. D'hour, J. Agabriel
Les mesures de Production Laitière (PL) des vaches allaitantes consistent à évaluer la quantité de lait bu par le veau grâce à deux pesées répétées avant et après tétée, mais elles restent difficilement réalisables et limitées aux unités expérimentales. Une base de données expérimentales regroupant 12 000 mesures de lait bu, réalisées depuis 15 ans dans les troupeaux charolais, limousins et salers de l’Herbipôle (plus de 1 000 vaches contrôlées et 7 mesures au moins par vache et par lactation) a été constituée pour actualiser nos connaissances quantitatives sur la production de ces vaches et en étudier les principaux facteurs de variation. La race influence la production laitière (1 600 ± 313 kg lait/lactation en race limousine, 1840 ± 355 kg en race charolaise et 2250 ± 470 kg en race salers) et on observe toujours environ 11% d’écart entre primipares et multipares soit environ 1 kg/j de plus pour les multipares. Dans un système « classique » de production de broutards, avec vêlage d’hiver et conduite semi-extensive au pâturage, deux pics de production laitière sont observés. Le premier a lieu un mois après le vêlage et le second, plus important, peu après la mise à l’herbe. Ces pics traduisent une augmentation de production + 0,8 à + 2,3 kg selon la race, la parité et la période de vêlage. L’analyse de la base de données a permis de quantifier la persistance de la lactation et sa variabilité (diminution de la production de lait de 17 à 27 g de lait bu par jour). La persistance est meilleure pour les vaches faiblement productrices (- 0,5 kg contre - 0,9 kg/j de lait mesuré sur un mois). Une meilleure production laitière amène un meilleur gain de poids des veaux. Au cours de la lactation entière, le surplus de gain de poids moyen quotidien des veaux est de 60 g/litre de lait bu en plus, soit 70 kg de gain de poids vif pour une lactation de 2 300 kg par rapport à une lactation de 1 200 kg. Une sélection sur la production de la mère et sa persistance permettrait donc de réduire les aliments achetés pour les broutards. Cela conforte la nécessité de pouvoir mesurer la production laitière de façon plus systématique et sur toute la lactation. La production de lait de la vache allaitante est peu sensible à la diminution du niveau des apports énergétiques ou globaux si celle-ci est inférieure à 3 UFL. En effet la fonction de production laitière est priorisée quel que soit l’état d’engraissement au vêlage. Néanmoins, la production laitière peut être réduite significativement lorsqu’une durée de sous-alimentation même modérée se prolonge. Avec des vêlages d’hiver, la qualité de l’herbe ingérée au printemps couvre largement (110%) les besoins alimentaires élevés de lactation. Ceci permet à la vache de relancer sa lactation et de reconstituer les réserves mobilisées en période hivernale et ainsi à l’éleveur d’épargner sur l’alimentation distribuée.
{"title":"Production laitière des vaches allaitantes : caractérisation et étude des principaux facteurs de variation","authors":"B. Sepchat, P. D'hour, J. Agabriel","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2240","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2240","url":null,"abstract":"Les mesures de Production Laitière (PL) des vaches allaitantes consistent à évaluer la quantité de lait bu par le veau grâce à deux pesées répétées avant et après tétée, mais elles restent difficilement réalisables et limitées aux unités expérimentales. Une base de données expérimentales regroupant 12 000 mesures de lait bu, réalisées depuis 15 ans dans les troupeaux charolais, limousins et salers de l’Herbipôle (plus de 1 000 vaches contrôlées et 7 mesures au moins par vache et par lactation) a été constituée pour actualiser nos connaissances quantitatives sur la production de ces vaches et en étudier les principaux facteurs de variation. La race influence la production laitière (1 600 ± 313 kg lait/lactation en race limousine, 1840 ± 355 kg en race charolaise et 2250 ± 470 kg en race salers) et on observe toujours environ 11% d’écart entre primipares et multipares soit environ 1 kg/j de plus pour les multipares. Dans un système « classique » de production de broutards, avec vêlage d’hiver et conduite semi-extensive au pâturage, deux pics de production laitière sont observés. Le premier a lieu un mois après le vêlage et le second, plus important, peu après la mise à l’herbe. Ces pics traduisent une augmentation de production + 0,8 à + 2,3 kg selon la race, la parité et la période de vêlage. L’analyse de la base de données a permis de quantifier la persistance de la lactation et sa variabilité (diminution de la production de lait de 17 à 27 g de lait bu par jour). La persistance est meilleure pour les vaches faiblement productrices (- 0,5 kg contre - 0,9 kg/j de lait mesuré sur un mois). Une meilleure production laitière amène un meilleur gain de poids des veaux. Au cours de la lactation entière, le surplus de gain de poids moyen quotidien des veaux est de 60 g/litre de lait bu en plus, soit 70 kg de gain de poids vif pour une lactation de 2 300 kg par rapport à une lactation de 1 200 kg. Une sélection sur la production de la mère et sa persistance permettrait donc de réduire les aliments achetés pour les broutards. Cela conforte la nécessité de pouvoir mesurer la production laitière de façon plus systématique et sur toute la lactation. La production de lait de la vache allaitante est peu sensible à la diminution du niveau des apports énergétiques ou globaux si celle-ci est inférieure à 3 UFL. En effet la fonction de production laitière est priorisée quel que soit l’état d’engraissement au vêlage. Néanmoins, la production laitière peut être réduite significativement lorsqu’une durée de sous-alimentation même modérée se prolonge. Avec des vêlages d’hiver, la qualité de l’herbe ingérée au printemps couvre largement (110%) les besoins alimentaires élevés de lactation. Ceci permet à la vache de relancer sa lactation et de reconstituer les réserves mobilisées en période hivernale et ainsi à l’éleveur d’épargner sur l’alimentation distribuée.","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49483742","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-06-19DOI: 10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2241
Anne de La, Torre Capitan, J. Agabriel
La vache allaitante utilise près de 70% de l’énergie qu’elle ingère pour son besoin d’entretien. L’importance de cette dépense non productive détermine fortement son efficience d’utilisation de l’énergie. Les nouvelles recommandations alimentaires de l’INRA permettent de mieux quantifier cette dépense non productive afin d’en maîtriser les principaux facteurs de variation. Une base de données a été constituée en regroupant 30 expérimentations, présentant notamment des niveaux alimentaires contrastés (soit au final 101 traitements expérimentaux), menées en stations expérimentales avec des vaches allaitantes. L’Énergie des dépenses non productives (EDNP) exprimée en énergie nette (UFL) a été calculée pour chaque traitement comme la différence entre l’énergie nette ingérée et celles des besoins de lactation, de gestation, et des variations de la masse corporelle par estimation de sa composition chimique. La production de lait moyenne est de 8 kg/jour et prioritaire, quel que soit le niveau alimentaire subit. Estimée par sa composition chimique (respectivement 37 et 21% de lipides), la valeur énergétique de la variation de poids s’élève en moyenne à 2,4 UFL/kg pour les multipares et 1,8 UFL/kg pour les primipares. Les dépenses non productives peuvent s’estimer à partir d’une seule équation dont les variables sont le besoin d’entretien (Eentretien), les conditions d’activité (Iact), la variation de poids (ΔPV) et l’état initial au vêlage (NEC) : EDNP = (Eentretien x Iact) + (0,0073 x ΔPVc x NEC). Le terme interférant (ΔPVc x NEC) traduit les adaptations du métabolisme en situation nutritionnelle contraignante ou pléthorique. Cette quantification nouvelle de l’épargne énergétique associée à la baisse des apports (ou l’inverse) permettra aux éleveurs de mieux gérer l’alimentation de leurs vaches. Les variations de dépenses non productives et leurs nombreux facteurs de variation devront devenir la cible des recherches dans les années à venir.
{"title":"Prendre en compte l’efficience alimentaire des vaches allaitantes dans les recommandations alimentaires à travers la quantification de leurs dépenses non productives","authors":"Anne de La, Torre Capitan, J. Agabriel","doi":"10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2241","DOIUrl":"https://doi.org/10.20870/PRODUCTIONS-ANIMALES.2017.30.2.2241","url":null,"abstract":" La vache allaitante utilise près de 70% de l’énergie qu’elle ingère pour son besoin d’entretien. L’importance de cette dépense non productive détermine fortement son efficience d’utilisation de l’énergie. Les nouvelles recommandations alimentaires de l’INRA permettent de mieux quantifier cette dépense non productive afin d’en maîtriser les principaux facteurs de variation. Une base de données a été constituée en regroupant 30 expérimentations, présentant notamment des niveaux alimentaires contrastés (soit au final 101 traitements expérimentaux), menées en stations expérimentales avec des vaches allaitantes. L’Énergie des dépenses non productives (EDNP) exprimée en énergie nette (UFL) a été calculée pour chaque traitement comme la différence entre l’énergie nette ingérée et celles des besoins de lactation, de gestation, et des variations de la masse corporelle par estimation de sa composition chimique. La production de lait moyenne est de 8 kg/jour et prioritaire, quel que soit le niveau alimentaire subit. Estimée par sa composition chimique (respectivement 37 et 21% de lipides), la valeur énergétique de la variation de poids s’élève en moyenne à 2,4 UFL/kg pour les multipares et 1,8 UFL/kg pour les primipares. Les dépenses non productives peuvent s’estimer à partir d’une seule équation dont les variables sont le besoin d’entretien (Eentretien), les conditions d’activité (Iact), la variation de poids (ΔPV) et l’état initial au vêlage (NEC) : EDNP = (Eentretien x Iact) + (0,0073 x ΔPVc x NEC). Le terme interférant (ΔPVc x NEC) traduit les adaptations du métabolisme en situation nutritionnelle contraignante ou pléthorique. Cette quantification nouvelle de l’épargne énergétique associée à la baisse des apports (ou l’inverse) permettra aux éleveurs de mieux gérer l’alimentation de leurs vaches. Les variations de dépenses non productives et leurs nombreux facteurs de variation devront devenir la cible des recherches dans les années à venir. \u0000 ","PeriodicalId":56155,"journal":{"name":"Inra Productions Animales","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2018-06-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44168142","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}