Durant les dernières années, la réhabilitation psychosociale (RPS) est entrée dans les politiques publiques (décret du 27 juillet 2017, MaSanté2022, stratégie pluriannuelle de la HAS..) avec des financements fléchés versés aux ARS dès la fin de l’année 2018. Or elle reste mal connue et la population prise en charge par les dispositifs de psychiatrie y accède encore très peu. Dans l’idéal, quels patients doivent bénéficier de la RPS ? Qui devrait la mettre en œuvre ? Quel est son impact ? Cette rencontre tentera de répondre à toutes ces questions grâce à l’expérience et aux travaux de centres pionniers implantés dans toute la France. Elle permettra d’envisager les principes, les outils et les apports de la RPS à travers des exemples très concrets et des échanges avec la salle. La RPS regroupe des pratiques destinées à favoriser le rétablissement et l’inclusion sociale des personnes ayant des troubles psychiques sévères (troubles du spectre de la schizophrénie, troubles du spectre de l’autisme, troubles bipolaires, troubles sévères de la personnalité, etc.). Elle s’appuie sur la mise en évidence de leurs ressources, y compris cognitives, et sur le renforcement de leurs capacités de décision et d’action [1], [2]. Cette session témoigne de la pluralité et de l’ampleur des travaux engagés. Faisant état d’une expérience déjà solide, elle permettra d’embrasser la complexité, la diversité et la richesse de cette discipline porteuse d’espoir pour ses usagers comme pour ses professionnels [3]. Elle fera le lien entre, d’une part, les aspects théoriques et, d’autre part, les programmes d’évaluation et de soin et les organisations pratiques (centres et réseaux de soin spécialisés). Elle proposera un état des lieux des procédés thérapeutiques (psychoéducation, remédiation cognitive, entraînement de la cognition sociale, accompagnement vers l’emploi, entraide entre pairs, etc.) des réflexions théoriques, de l’enseignement et des recherches [4] dans le champ de la RPS. La RPS devrait représenter la norme en termes de prise en charge des troubles psychiques sévères, dans la mesure où elle constitue un facteur crucial de continuité des parcours, de prévention des rechutes et d’inclusion sociale. L’articulation des structures spécialisées dans la RPS avec le secteur de psychiatrie générale et la répartition des rôles entre dispositifs seront donc envisagées et des pistes d’amélioration seront proposées.