Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.289
G. Dehaene-Lambertz
Nous apprenons avec notre cerveau et ce que nous apprenons transforme notre cerveau. La période de l’enfance est une période de changements rapides liés au calendrier de maturation hétérogène et prolongé des différentes régions cérébrales que nous commençons à mieux comprendre grâce à l’imagerie cérébrale. Bien loin d’être passifs, les jeunes enfants ont un appétit d’apprendre et de comprendre ce qui se passe autour d’eux. Ils savent anticiper, prédire et déduire comme de véritables petits chercheurs. Les découvertes en sciences cognitives de ces dernières années ont changé notre façon d’appréhender les apprentissages précoces. Cette vision plus dynamique des apprentissages initiaux, basée sur un enfant qui émet et vérifie en permanence des hypothèses permet de comprendre comment certaines trajectoires développementales peuvent s’éloigner progressivement de la « normalité » si les hypothèses initiales sont biaisées par une architecture cérébrale ou un environnement non escomptés dans notre histoire évolutive.
{"title":"Apprendre, le talent des humains en développement","authors":"G. Dehaene-Lambertz","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.289","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.289","url":null,"abstract":"<div><p>Nous apprenons avec notre cerveau et ce que nous apprenons transforme notre cerveau. La période de l’enfance est une période de changements rapides liés au calendrier de maturation hétérogène et prolongé des différentes régions cérébrales que nous commençons à mieux comprendre grâce à l’imagerie cérébrale. Bien loin d’être passifs, les jeunes enfants ont un appétit d’apprendre et de comprendre ce qui se passe autour d’eux. Ils savent anticiper, prédire et déduire comme de véritables petits chercheurs. Les découvertes en sciences cognitives de ces dernières années ont changé notre façon d’appréhender les apprentissages précoces. Cette vision plus dynamique des apprentissages initiaux, basée sur un enfant qui émet et vérifie en permanence des hypothèses permet de comprendre comment certaines trajectoires développementales peuvent s’éloigner progressivement de la « normalité » si les hypothèses initiales sont biaisées par une architecture cérébrale ou un environnement non escomptés dans notre histoire évolutive.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S1"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883544","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.238
P. Courtet
Abstract not received.
未收到摘要。
{"title":"Omics in suicide","authors":"P. Courtet","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.238","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.238","url":null,"abstract":"<div><p>Abstract not received.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883577","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.232
L. Boyer , G. Fond , V. Paul , V. Orleans , P.-M. Llorca
Excess mortality in persons with severe mental disorders (SMD) is a major public health challenge that warrants action. The majority of deaths in persons with SMD are due to preventable physical diseases, including cancer, cardiovascular disease, respiratory disease, infections, trauma… This oral presentation aims to present the works done by our lab on the French national hospital database (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI)), in which administrative and medical information is systematically collected for acute (PMSI-MCO) and psychiatric (PMSI-PSY) care. We will cover three main topics (cancer and end-of-life, trauma and perinatality) that illustrate disparities in care for persons with SMD.
{"title":"The somatic care delivered to SZ patients: Focus on traumatology, cancer and perinatality","authors":"L. Boyer , G. Fond , V. Paul , V. Orleans , P.-M. Llorca","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.232","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.232","url":null,"abstract":"<div><p><span>Excess mortality in persons with severe mental disorders (SMD) is a major </span>public health<span> challenge that warrants action. The majority of deaths in persons with SMD are due to preventable physical diseases, including cancer, cardiovascular disease, respiratory disease, infections, trauma… This oral presentation aims to present the works done by our lab on the French national hospital database (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI)), in which administrative and medical information is systematically collected for acute (PMSI-MCO) and psychiatric (PMSI-PSY) care. We will cover three main topics (cancer and end-of-life, trauma and perinatality) that illustrate disparities in care for persons with SMD.</span></p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S33"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883581","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.202
M.L. Menard , O. Bonnot , D. Cohen , F. Askenazy
Au travers de trois études françaises effectuées en population pédiatrique, nous proposons de présenter des données récentes sur l’usage des antipsychotiques et d’exposer le concept de psychopharmacologie développementale dans la prise en charge du syndrome de Prader-Willi. Données épidémiologiques et d’usage en vie réelle des antipsychotiques en France : la prescription d’antipsychotiques (AP) en France chez l’enfant et l’adolescent ne concerne que 0,3 % de la population générale. Ce chiffre est faible, si on le met en rapport avec les indications des AP que sont les schizophrénies précoces, les troubles bipolaires, certains troubles du comportement en lien avec la déficience intellectuelle ou l’autisme et le syndrome de Gilles de la Tourette. Surtout, il apparaît que ces médicaments sont prescrits de façon inadéquate. Nous proposons de présenter les données de travaux récents basés sur les données individuelles des registres de la caisse primaire d’assurance maladies de Loire Atlantique et de les comparer avec la littérature européenne et mondiale. Antipsychotiques : les enseignements de l’étude ETAPE : dans le contexte d’une hausse des prescriptions des antipsychotiques (AP) hors Autorisation de Mise sur le Marché sur ces quinze dernières années en population pédiatrique, l’étude ETAPE, nationale, multicentrique, prospective, a déterminé le taux d’incidence des événements indésirables au cours d’un suivi de 12 mois chez des enfants et des adolescents de 6 à 18 ans exposés pour la première fois à un AP. L’étude a été financée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits dérivés (ANSM 2012- 004546-15) et est inscrite sur ClinicalTrials.gov (NCT02007928). Nous proposons d’en présenter les principaux résultats. Le concept de psychopharmacologie développementale, l’exemple du syndrome de Prader-Willi : le syndrome de Prader-Willi (SPW) est un trouble rare du développement associé à des anomalies génétiques sur le chromosome 15 (q11-q13). Les nourrissons atteints de SPW manifestent une alimentation orale et sociale insuffisante. L’usage de l’ocytocine intranasale présentent des effets indésirables et les antipsychotiques de deuxième génération ne sont pas indiqués en raison d’effets secondaires métaboliques. Nous présenterons les résultats d’un essai randomisé contrôlé qui soutient l’utilisation du topiramate pour les troubles du comportement alimentaire associé au SPW (NCT02810483 – clinicaltrials.gov).
通过在儿科人群中进行的三项法国研究,我们建议介绍抗精神病药物使用的最新数据,并阐述Prader-Willi综合征管理中的发展心理药理学概念。法国抗精神病药物的流行病学和现实生活数据:法国儿童和青少年的抗精神病药处方(AP)仅涉及0.3%的普通人群。如果与早期精神分裂症、双相情感障碍、某些与智力残疾或自闭症相关的行为障碍以及Gilles de la Tourette综合征的PA适应症相关,这一数字很低。最重要的是,这些药物似乎处方不当。我们建议根据卢瓦尔亚特兰蒂斯主要保险公司(Caisse primaire d‘assurance maladies de Loire Atlantice)登记册中的个人数据介绍最近的工作数据,并将其与欧洲和世界文献进行比较。抗精神病药物:ETAPE研究的经验教训:在过去15年中,儿科人群中非上市抗精神病药(PA)处方增加的背景下,国家、多中心、前瞻性的ETAPE研究确定了首次接触PA的6至18岁儿童和青少年12个月随访期间不良事件的发生率。该研究由国家药品和衍生物安全局(ANSM 2012-004546-15)资助,并在ClinicalTrials.gov(NCT02007928)上注册。我们建议介绍主要结果。发育性精神药理学的概念,以Prader-Willi综合征为例:Prader-Willi综合征(PWS)是一种罕见的发育障碍,与15号染色体(Q11-Q13)的遗传异常有关。患有SPW的婴儿表现出口腔和社会营养不足。鼻内催产素的使用会产生不良影响,由于代谢副作用,第二代抗精神病药物不适用。我们将介绍一项随机对照试验的结果,该试验支持使用托吡酯治疗与SPW相关的饮食行为障碍(NCT02810483–ClinicalTrials.gov)。
{"title":"Psychotropes chez l’enfant et l’adolescent : points d’actualités","authors":"M.L. Menard , O. Bonnot , D. Cohen , F. Askenazy","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.202","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.202","url":null,"abstract":"<div><p>Au travers de trois études françaises effectuées en population pédiatrique, nous proposons de présenter des données récentes sur l’usage des antipsychotiques et d’exposer le concept de psychopharmacologie développementale dans la prise en charge du syndrome de Prader-Willi. Données épidémiologiques et d’usage en vie réelle des antipsychotiques en France : la prescription d’antipsychotiques (AP) en France chez l’enfant et l’adolescent ne concerne que 0,3 % de la population générale. Ce chiffre est faible, si on le met en rapport avec les indications des AP que sont les schizophrénies précoces, les troubles bipolaires, certains troubles du comportement en lien avec la déficience intellectuelle ou l’autisme et le syndrome de Gilles de la Tourette. Surtout, il apparaît que ces médicaments sont prescrits de façon inadéquate. Nous proposons de présenter les données de travaux récents basés sur les données individuelles des registres de la caisse primaire d’assurance maladies de Loire Atlantique et de les comparer avec la littérature européenne et mondiale. Antipsychotiques : les enseignements de l’étude ETAPE : dans le contexte d’une hausse des prescriptions des antipsychotiques (AP) hors Autorisation de Mise sur le Marché sur ces quinze dernières années en population pédiatrique, l’étude ETAPE, nationale, multicentrique, prospective, a déterminé le taux d’incidence des événements indésirables au cours d’un suivi de 12 mois chez des enfants et des adolescents de 6 à 18 ans exposés pour la première fois à un AP. L’étude a été financée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits dérivés (ANSM 2012- 004546-15) et est inscrite sur ClinicalTrials.gov (<span>NCT02007928</span><svg><path></path></svg>). Nous proposons d’en présenter les principaux résultats. Le concept de psychopharmacologie développementale, l’exemple du syndrome de Prader-Willi : le syndrome de Prader-Willi (SPW) est un trouble rare du développement associé à des anomalies génétiques sur le chromosome 15 (q11-q13). Les nourrissons atteints de SPW manifestent une alimentation orale et sociale insuffisante. L’usage de l’ocytocine intranasale présentent des effets indésirables et les antipsychotiques de deuxième génération ne sont pas indiqués en raison d’effets secondaires métaboliques. Nous présenterons les résultats d’un essai randomisé contrôlé qui soutient l’utilisation du topiramate pour les troubles du comportement alimentaire associé au SPW (<span>NCT02810483</span><svg><path></path></svg> – clinicaltrials.gov).</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Pages S22-S23"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883628","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.272
F. Ducrocq
L’enquête ESPA 13-Novembre montre que, plus de 8 mois après les attentats de Paris, 54 % des victimes directes et 27 % des témoins pouvaient souffrir d’un stress post-traumatique. 54 % des endeuillés souffraient d’un TSPT, et, parmi ceux-ci, 81 % étaient potentiellement engagés dans un deuil compliqué. 46 % des sujets souffrant d’un TSPT n’avaient pourtant pas bénéficié d’un traitement médicopsychologique.
Les psychotraumatismes collectifs, comme les attentats de masse de 2015 et 2016 en France, posent un problème de santé publique, avec la nécessité de proposer des soins spécifiques à un grand nombre de victimes, alors que les professionnels formés sont encore trop peu nombreux.
Optimiser les psychothérapies par l’augmentation pharmacologique
L’efficacité des psychothérapies du TSPT est variable, et la plupart nécessitent un grand nombre de séances. Améliorer l’efficience des traitements proposés après un événement collectif est une priorité. En France, après les attentats de 2015 et 2016, une étude évalue l’intérêt du propranolol dans cette indication. D’autres molécules, issues de la recherche translationnelle, semblent prometteuses : MDMA, ocytocine, corticoïdes. Nous décrirons les mécanismes neurobiologiques mis en jeu dans les psychothérapies augmentées du TSPT.
{"title":"Apport des psychothérapies pharmacologiquement augmentées dans la prise en charge du psychotraumatisme","authors":"F. Ducrocq","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.272","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.272","url":null,"abstract":"<div><p>L’enquête ESPA 13-Novembre montre que, plus de 8 mois après les attentats de Paris, 54 % des victimes directes et 27 % des témoins pouvaient souffrir d’un stress post-traumatique. 54 % des endeuillés souffraient d’un TSPT, et, parmi ceux-ci, 81 % étaient potentiellement engagés dans un deuil compliqué. 46 % des sujets souffrant d’un TSPT n’avaient pourtant pas bénéficié d’un traitement médicopsychologique.</p><p>Les psychotraumatismes collectifs, comme les attentats de masse de 2015 et 2016 en France, posent un problème de santé publique, avec la nécessité de proposer des soins spécifiques à un grand nombre de victimes, alors que les professionnels formés sont encore trop peu nombreux.</p></div><div><h3>Optimiser les psychothérapies par l’augmentation pharmacologique</h3><p>L’efficacité des psychothérapies du TSPT est variable, et la plupart nécessitent un grand nombre de séances. Améliorer l’efficience des traitements proposés après un événement collectif est une priorité. En France, après les attentats de 2015 et 2016, une étude évalue l’intérêt du propranolol dans cette indication. D’autres molécules, issues de la recherche translationnelle, semblent prometteuses : MDMA, ocytocine, corticoïdes. Nous décrirons les mécanismes neurobiologiques mis en jeu dans les psychothérapies augmentées du TSPT.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S5"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883698","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.277
A.-L. Sutter-Dallay
La notion de droits de l’enfant est récente : fin du 19e siècle avec la première description clinique par A. Tardieu. Le législateur a établi la notion de protection des enfants maltraités en 1874 pour les “enfants du premier âge, en particulier des nourrissons”, puis en 1889 pour les “enfants maltraités ou moralement abandonnés”. Depuis la loi de protection de l’enfance continue d’évoluer, avec une dernière modification en 2016 qui propose une nouvelle définition du sens donné à la protection de l’enfant, en plaçant ce dernier au centre de l’intervention et un renforcement de la prise en compte de l’enfant et de ses besoins dans un parcours de protection (sécuriser le parcours de l’enfant, assurer une stabilité de vie..) (ONPE https://www.onpe.gouv.fr/). La HAS a proposé une fiche mémo sur le repérage et la conduite à tenir devant un cas de maltraitance. Cependant, le corps de soignants reste cependant en difficultés pour repérer et mettre en place les démarches nécessaires à cette protection, et ce tout particulièrement en période périnatale, durant laquelle la maltraitance flirte souvent avec la négligence, et ou les fœtus ou les nouveau-nés n’ont que peu de possibilités d’exprimer leur “détresse”. Pourtant, la période critique des 1001 premiers jours du développement est fondamentale pour le développement ultérieur, notamment en termes de santé mentale, pour des pathologies comme les troubles borderline ou certains troubles bipolaires de type 2. La prise en compte anténatale voire antéconceptionelle des vulnérabilités parentales, qu’elles concernent la santé mentale (pathologie, psychotropes.), les conduites addictives (consommations actives ou substitution.) ou l’environnement social, facilité par les nombreux contacts des femmes avec les professionnels de la santé durant cette période, permet une action de prévention extrêmement efficace sur la sécurité développementale des enfants. Cette rencontre proposera une synthèse des connaissances actuelles dans ce champ, notamment des spécificités périnatales de l’expression de la maltraitance et/ou de la négligence parentale et de la symptomatologie infantile précoce souvent difficile à repérer.
{"title":"La notion de maltraitance en période périnatale : cadre législatif et actions de prévention","authors":"A.-L. Sutter-Dallay","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.277","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.277","url":null,"abstract":"<div><p>La notion de droits de l’enfant est récente : fin du 19<sup>e</sup> siècle avec la première description clinique par A. Tardieu. Le législateur a établi la notion de protection des enfants maltraités en 1874 pour les “enfants du premier âge, en particulier des nourrissons”, puis en 1889 pour les “enfants maltraités ou moralement abandonnés”. Depuis la loi de protection de l’enfance continue d’évoluer, avec une dernière modification en 2016 qui propose une nouvelle définition du sens donné à la protection de l’enfant, en plaçant ce dernier au centre de l’intervention et un renforcement de la prise en compte de l’enfant et de ses besoins dans un parcours de protection (sécuriser le parcours de l’enfant, assurer une stabilité de vie..) (ONPE <span>https://www.onpe.gouv.fr/</span><svg><path></path></svg>). La HAS a proposé une fiche mémo sur le repérage et la conduite à tenir devant un cas de maltraitance. Cependant, le corps de soignants reste cependant en difficultés pour repérer et mettre en place les démarches nécessaires à cette protection, et ce tout particulièrement en période périnatale, durant laquelle la maltraitance flirte souvent avec la négligence, et ou les fœtus ou les nouveau-nés n’ont que peu de possibilités d’exprimer leur “détresse”. Pourtant, la période critique des 1001 premiers jours du développement est fondamentale pour le développement ultérieur, notamment en termes de santé mentale, pour des pathologies comme les troubles borderline ou certains troubles bipolaires de type 2. La prise en compte anténatale voire antéconceptionelle des vulnérabilités parentales, qu’elles concernent la santé mentale (pathologie, psychotropes.), les conduites addictives (consommations actives ou substitution.) ou l’environnement social, facilité par les nombreux contacts des femmes avec les professionnels de la santé durant cette période, permet une action de prévention extrêmement efficace sur la sécurité développementale des enfants. Cette rencontre proposera une synthèse des connaissances actuelles dans ce champ, notamment des spécificités périnatales de l’expression de la maltraitance et/ou de la négligence parentale et de la symptomatologie infantile précoce souvent difficile à repérer.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883702","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.221
P. Favre , M. Baciu , C. Pichat , T. Bougerol , M. Polosan
Le trouble bipolaire (TB) est une pathologie chronique de l’humeur, caractérisée par des perturbations du fonctionnement émotionnel et cognitif lors des périodes dépressives, maniaques, et intercritiques (euthymiques). Au niveau cérébral, ces troubles de la régulation émotionnelle pourraient être sous-tendus des anomalies structurelles et fonctionnelles des régions cérébrales fronto-limbiques [1]. Bien que les interventions psychosociales spécifiques, telles que la psychoéducation, aient montré leur efficacité dans la prise en charge du TB leur impact sur le fonctionnement cérébral est encore peu connu. Les objectifs de cette étude étaient : (i) de préciser le substrat cérébral, anatomique et fonctionnel, qui sous-tend les troubles de la régulation émotionnelle dans le TB ; (ii) d’évaluer si la participation à un programme de psychoéducation de 3 mois pouvait induire une modification du fonctionnement cérébral chez ces patients ; (iii) d’identifier si les anomalies cérébrales observées avant la psychoéducation pouvaient prédire la réponse clinique après la psychoéducation. Nous avons utilisé une tâche de Stroop émotionnelle en IRM fonctionnel et mis en évidence une diminution de l’activité du gyrus frontal inférieur (IFG) ainsi qu’une augmentation de l’activité de l’hippocampe, respectivement impliquées dans le contrôle inhibiteur et la génération/perception des émotions, chez les patients présentant un TB par rapport aux sujets contrôles. Suite à trois mois de psychoéducation, ces anomalies d’activation fronto-limbique chez les patients étaient significativement atténuées [2]. En outre, l’augmentation du volume de l’IFG droit chez les patients avant la psychoeducation (mesurée par Voxel-Based-Morphometry) était significativement corrélée avec l’amélioration des stratégies de coping et la diminution de l’anxiété trait après la psychoéducation [3]. L’ensemble de nos résultats suggèrent que les déficits de régulation émotionnelle caractérisant le TB pourraient être sous-tendu par des anomalies fonctionnelles et structurelles de l’IFG et modulés par l’amélioration du contrôle cognitif « top-down », induit par la participation à un programme de psychoéducation. L’étude de la connectivité fonctionnelle et structurelle de l’IFG est nécessaire afin de mieux comprendre son rôle dans la physiopathologie du TB.
{"title":"IFG et contrôle émotionnel dans les troubles bipolaires","authors":"P. Favre , M. Baciu , C. Pichat , T. Bougerol , M. Polosan","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.221","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.221","url":null,"abstract":"<div><p>Le trouble bipolaire (TB) est une pathologie chronique de l’humeur, caractérisée par des perturbations du fonctionnement émotionnel et cognitif lors des périodes dépressives, maniaques, et intercritiques (euthymiques). Au niveau cérébral, ces troubles de la régulation émotionnelle pourraient être sous-tendus des anomalies structurelles et fonctionnelles des régions cérébrales fronto-limbiques <span>[1]</span>. Bien que les interventions psychosociales spécifiques, telles que la psychoéducation, aient montré leur efficacité dans la prise en charge du TB leur impact sur le fonctionnement cérébral est encore peu connu. Les objectifs de cette étude étaient : (i) de préciser le substrat cérébral, anatomique et fonctionnel, qui sous-tend les troubles de la régulation émotionnelle dans le TB ; (ii) d’évaluer si la participation à un programme de psychoéducation de 3 mois pouvait induire une modification du fonctionnement cérébral chez ces patients ; (iii) d’identifier si les anomalies cérébrales observées avant la psychoéducation pouvaient prédire la réponse clinique après la psychoéducation. Nous avons utilisé une tâche de Stroop émotionnelle en IRM fonctionnel et mis en évidence une diminution de l’activité du gyrus frontal inférieur (IFG) ainsi qu’une augmentation de l’activité de l’hippocampe, respectivement impliquées dans le contrôle inhibiteur et la génération/perception des émotions, chez les patients présentant un TB par rapport aux sujets contrôles. Suite à trois mois de psychoéducation, ces anomalies d’activation fronto-limbique chez les patients étaient significativement atténuées <span>[2]</span>. En outre, l’augmentation du volume de l’IFG droit chez les patients avant la psychoeducation (mesurée par Voxel-Based-Morphometry) était significativement corrélée avec l’amélioration des stratégies de coping et la diminution de l’anxiété trait après la psychoéducation <span>[3]</span>. L’ensemble de nos résultats suggèrent que les déficits de régulation émotionnelle caractérisant le TB pourraient être sous-tendu par des anomalies fonctionnelles et structurelles de l’IFG et modulés par l’amélioration du contrôle cognitif « top-down », induit par la participation à un programme de psychoéducation. L’étude de la connectivité fonctionnelle et structurelle de l’IFG est nécessaire afin de mieux comprendre son rôle dans la physiopathologie du TB.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Pages S29-S30"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883708","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.190
S. Prat , P. Cattalha , P. Delacrauzas
Le renforcement des droits des patients en France depuis la loi du 4 mars 2002, ainsi que l’accessibilité des informations médicales sur Internet, ont amené à une autonomie certaine des patients dans leur prise en charge médicale. Bien que les plaintes envers les médecins ont toujours existé, il semble que celles-ci se sont amplifiées au cours de 15 dernières années, patients demandant alors réparation et/ou condamnation (hausse d’environ 10 % selon certains assureurs). L’objet de cette session est de proposer un regard pluriel sur la situation du médecin « accusé ». Lorsqu’un conflit émerge avec un patient, ce dernier peut demander à être dédommagé, ou bien il peut rechercher à ce que le médecin soit puni pour ses fautes. Il nous a semblé pertinent de proposer une approche du sujet du point de vue disciplinaire et pénal. En effet, outre les condamnations civiles qui amène le médecin à dédommager le patient dit victime, dans le cadre d’une procédure disciplinaire et/ou pénal, un réel discrédit est porté au praticien et à sa pratique clinique. L’objectif de cette présentation est de mettre en évidence les situations dans lesquelles les psychiatres ont manqué aux règles de la profession, mais aussi les situations dans lesquelles la justice a reconnu une erreur là où le praticien pensait avoir fait correctement son travail. Nous avons choisi de faire intervenir un psychiatre exerçant en Amérique du Nord, où les litiges et le recours aux tribunaux sont assez courants ; afin de faire part de son expérience vis-à-vis du Conseil de l’Ordre et des réponses à donner lorsqu’une plainte est déposée. La deuxième intervention émanera d’un médecin exerçant dans une chambre disciplinaire ordinale de première instance d’un Conseil de l’Ordre en France ; il présentera la manière dont la juridiction disciplinaire fonctionne et les situations les plus fréquentes ayant conduit des médecins, notamment psychiatres à être condamnés. La dernière intervention portera sur les médecins mis en cause dans les procédures pénales ; ce troisième intervenant, psychiatre expert judiciaire en Suisse, présentera son travail expertal dans le domaine de la responsabilité pénale en psychiatrie, ainsi que des situations ayant amené les tribunaux à condamner ou relaxer le psychiatre accusé. Nous espérons ainsi donner des outils aux praticiens, pour qu’ils assurent des soins de la meilleure qualité possible en essayant de ne pas voir sa responsabilité engagée.
{"title":"Quand le psychiatre devient l’accusé : procédures disciplinaire et judiciaire à l’encontre du praticien","authors":"S. Prat , P. Cattalha , P. Delacrauzas","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.190","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.190","url":null,"abstract":"<div><p>Le renforcement des droits des patients en France depuis la loi du 4 mars 2002, ainsi que l’accessibilité des informations médicales sur Internet, ont amené à une autonomie certaine des patients dans leur prise en charge médicale. Bien que les plaintes envers les médecins ont toujours existé, il semble que celles-ci se sont amplifiées au cours de 15 dernières années, patients demandant alors réparation et/ou condamnation (hausse d’environ 10 % selon certains assureurs). L’objet de cette session est de proposer un regard pluriel sur la situation du médecin « accusé ». Lorsqu’un conflit émerge avec un patient, ce dernier peut demander à être dédommagé, ou bien il peut rechercher à ce que le médecin soit puni pour ses fautes. Il nous a semblé pertinent de proposer une approche du sujet du point de vue disciplinaire et pénal. En effet, outre les condamnations civiles qui amène le médecin à dédommager le patient dit victime, dans le cadre d’une procédure disciplinaire et/ou pénal, un réel discrédit est porté au praticien et à sa pratique clinique. L’objectif de cette présentation est de mettre en évidence les situations dans lesquelles les psychiatres ont manqué aux règles de la profession, mais aussi les situations dans lesquelles la justice a reconnu une erreur là où le praticien pensait avoir fait correctement son travail. Nous avons choisi de faire intervenir un psychiatre exerçant en Amérique du Nord, où les litiges et le recours aux tribunaux sont assez courants ; afin de faire part de son expérience vis-à-vis du Conseil de l’Ordre et des réponses à donner lorsqu’une plainte est déposée. La deuxième intervention émanera d’un médecin exerçant dans une chambre disciplinaire ordinale de première instance d’un Conseil de l’Ordre en France ; il présentera la manière dont la juridiction disciplinaire fonctionne et les situations les plus fréquentes ayant conduit des médecins, notamment psychiatres à être condamnés. La dernière intervention portera sur les médecins mis en cause dans les procédures pénales ; ce troisième intervenant, psychiatre expert judiciaire en Suisse, présentera son travail expertal dans le domaine de la responsabilité pénale en psychiatrie, ainsi que des situations ayant amené les tribunaux à condamner ou relaxer le psychiatre accusé. Nous espérons ainsi donner des outils aux praticiens, pour qu’ils assurent des soins de la meilleure qualité possible en essayant de ne pas voir sa responsabilité engagée.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S18"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883803","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.188
U. Maskos
Résumé non reçu.
未收到摘要。
{"title":"Physiopathologie des auto-anticorps anti-récepteurs nicotinique Alpha 7 dans la schizophrénie","authors":"U. Maskos","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.188","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.188","url":null,"abstract":"<div><p>Résumé non reçu.</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Page S18"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883805","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-12-01DOI: 10.1016/j.fjpsy.2019.10.184
C. Hanon
Des cinq sens, l’odorat est le plus mal aimé. Relégué au rang du sens le plus animal, le moins développé, il ne serait pas source d’intérêt. Et pourtant, l’odeur est partout. Tout le temps, elle s’impose et fait intrusion. Elle agresse lorsqu’elle est putride, alors implicite de la haine, du dégoût ou des maladies. Elle est aussi subtile et délicate, parfum ou essence, alors véhicule du transport amoureux, du désir et de la sensualité. Dans l’histoire de la médecine, l’odeur a longtemps été tenue comme une source de morbidité avant qu’on ne décide de la neutraliser et de désodoriser les atmosphères pestilentielles. Aujourd’hui, la médecine moderne impose l’aseptisation. C’est dans un univers odorant qu’évolue le médecin. Confronté au monde de la relation, le psychiatre rencontre la sensorialité et par-là, les odeurs. Le corps exhale ce que l’esprit raconte. Quelle connaissance de l’autre le psychiatre peut-il acquérir à partir des odeurs ? Quel est leur impact dans la relation de soin ? Quel est le rôle du « nez du psychiatre », dans l’accès à l’intimité, à l’éprouvé de celui qui souffre et dans le lien thérapeutique qui s’instaure ?
{"title":"Le nez du psychiatre ou comment l’odeur est nécessaire à la relation thérapeutique en psychiatrie ?","authors":"C. Hanon","doi":"10.1016/j.fjpsy.2019.10.184","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.fjpsy.2019.10.184","url":null,"abstract":"<div><p>Des cinq sens, l’odorat est le plus mal aimé. Relégué au rang du sens le plus animal, le moins développé, il ne serait pas source d’intérêt. Et pourtant, l’odeur est partout. Tout le temps, elle s’impose et fait intrusion. Elle agresse lorsqu’elle est putride, alors implicite de la haine, du dégoût ou des maladies. Elle est aussi subtile et délicate, parfum ou essence, alors véhicule du transport amoureux, du désir et de la sensualité. Dans l’histoire de la médecine, l’odeur a longtemps été tenue comme une source de morbidité avant qu’on ne décide de la neutraliser et de désodoriser les atmosphères pestilentielles. Aujourd’hui, la médecine moderne impose l’aseptisation. C’est dans un univers odorant qu’évolue le médecin. Confronté au monde de la relation, le psychiatre rencontre la sensorialité et par-là, les odeurs. Le corps exhale ce que l’esprit raconte. Quelle connaissance de l’autre le psychiatre peut-il acquérir à partir des odeurs ? Quel est leur impact dans la relation de soin ? Quel est le rôle du « nez du psychiatre », dans l’accès à l’intimité, à l’éprouvé de celui qui souffre et dans le lien thérapeutique qui s’instaure ?</p></div>","PeriodicalId":12420,"journal":{"name":"French Journal of Psychiatry","volume":"1 ","pages":"Pages S16-S17"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71883807","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}