Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.064
M. Barnabé , M. Uhl , E. Seizilles De Mazancourt , F. Taha , K. Kaulanjan , A. Goujon , A. Beretta , J. Papet , H. Dupuis , A. Panis , A. Peyrottes , A. Lemaire , C. Larose , T. Ghestem , L. Bettler , M. Puès , C. Joncour , G. Stempfer , X. Tillou , T. Waeckel
Introduction
Il existe peu de données sur l’impact de l’antécédent de radiothérapie pelvienne sur les complications chirurgicales per- et postopératoires d’une transplantation rénale. Chez l’homme, les dernières recommandations du CTAFU incitent à privilégier la prostatectomie radicale en cas d’indication à un traitement curateur du cancer de la prostate. Il n’existe pas de recommandations similaires chez la femme ou pour les autres cancers pelviens.
Méthodes
L’étude TransplantAFUF est une étude rétrospective multicentrique française recensant 2971 patients greffés rénaux dans 13 centres entre 2011 et 2022. L’objectif principal de cette étude était de déterminer si l’antécédent de radiothérapie pelvienne avant transplantation rénale induisait plus de complications postopératoires. Les critères de jugement secondaire étaient l’impact sur le temps opératoire, le saignement peropératoire, la créatininémie à 1 an et la survie du greffon.
L’analyse univariée a été réalisée par le test du Chi2 (ou Fischer), de Mann-Whitney et de Log Rank pour les variables qualitatives, quantitatives et de survie respectivement. Une analyse multivariée par modèle de Cox a ensuite été effectuée.
Résultats
Au total, 33 patients avaient un antécédent de radiothérapie pelvienne : 27 hommes et 6 femmes, tous dialysés. L’intervalle médian entre la radiothérapie et la transplantation était de 4,5 (3–4,5) ans. Ces patients étaient plus âgés lors de la greffe (71 vs 54 ans, p < 0,0001). Ils ont reçu plus de greffons rénaux sur machine de perfusion que le reste de la cohorte (73 % vs 42 %, p = 0,0004). La greffe semblait plus compliquée avec un temps opératoire plus long (200 vs 177 minutes, p = 0,0005). Toutefois, ceci n’induisait pas plus de saignement ou de complication postopératoire.
En analyse univariée, on retrouvait une survie du greffon moins importante (84 vs 107 mois, p = 0,0249). Toutefois cette différence n’est pas retrouvée en analyse multivariée et semble être liée à un âge plus avancé lors de la greffe.
Conclusion
Cette étude est à notre connaissance la plus grande cohorte de patients ayant reçu de la radiothérapie avant greffe chez l’homme et la femme.
L’antécédent de radiothérapie semble compliquer la réalisation de la transplantation rénale. Toutefois celui-ci n’induit pas plus de complications postopératoires ni une moins bonne survie du greffon (Fig. 1 et Tableau 1, Tableau 2).
{"title":"Impact de la radiothérapie pelvienne avant transplantation rénale : une étude multicentrique française – TransplantAFUF","authors":"M. Barnabé , M. Uhl , E. Seizilles De Mazancourt , F. Taha , K. Kaulanjan , A. Goujon , A. Beretta , J. Papet , H. Dupuis , A. Panis , A. Peyrottes , A. Lemaire , C. Larose , T. Ghestem , L. Bettler , M. Puès , C. Joncour , G. Stempfer , X. Tillou , T. Waeckel","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.064","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.064","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Il existe peu de données sur l’impact de l’antécédent de radiothérapie pelvienne sur les complications chirurgicales per- et postopératoires d’une transplantation rénale. Chez l’homme, les dernières recommandations du CTAFU incitent à privilégier la prostatectomie radicale en cas d’indication à un traitement curateur du cancer de la prostate. Il n’existe pas de recommandations similaires chez la femme ou pour les autres cancers pelviens.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>L’étude TransplantAFUF est une étude rétrospective multicentrique française recensant 2971 patients greffés rénaux dans 13 centres entre 2011 et 2022. L’objectif principal de cette étude était de déterminer si l’antécédent de radiothérapie pelvienne avant transplantation rénale induisait plus de complications postopératoires. Les critères de jugement secondaire étaient l’impact sur le temps opératoire, le saignement peropératoire, la créatininémie à 1 an et la survie du greffon.</div><div>L’analyse univariée a été réalisée par le test du Chi<sup>2</sup> (ou Fischer), de Mann-Whitney et de Log Rank pour les variables qualitatives, quantitatives et de survie respectivement. Une analyse multivariée par modèle de Cox a ensuite été effectuée.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 33 patients avaient un antécédent de radiothérapie pelvienne : 27 hommes et 6 femmes, tous dialysés. L’intervalle médian entre la radiothérapie et la transplantation était de 4,5 (3–4,5) ans. Ces patients étaient plus âgés lors de la greffe (71 vs 54 ans, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Ils ont reçu plus de greffons rénaux sur machine de perfusion que le reste de la cohorte (73 % vs 42 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0004). La greffe semblait plus compliquée avec un temps opératoire plus long (200 vs 177<!--> <!-->minutes, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0005). Toutefois, ceci n’induisait pas plus de saignement ou de complication postopératoire.</div><div>En analyse univariée, on retrouvait une survie du greffon moins importante (84 vs 107 mois, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0249). Toutefois cette différence n’est pas retrouvée en analyse multivariée et semble être liée à un âge plus avancé lors de la greffe.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude est à notre connaissance la plus grande cohorte de patients ayant reçu de la radiothérapie avant greffe chez l’homme et la femme.</div><div>L’antécédent de radiothérapie semble compliquer la réalisation de la transplantation rénale. Toutefois celui-ci n’induit pas plus de complications postopératoires ni une moins bonne survie du greffon (<span><span>Fig. 1</span></span> et <span><span>Tableau 1</span></span>, <span><span>Tableau 2</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S44-S45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699362","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.016
N. Abid, N. Jamali, M. Uhl, L. Derain, S. Lemoine
Introduction
Un nouveau parcours a été mis en place après l’arrivée d’une infirmière de pratique avancée (IPA) dédiée dans le service. L’IPA coordonne l’ensemble du parcours des patients ayant consulté aux urgences pour colique néphrétique, jusqu’à la recherche des facteurs de risques de récidive lithiasique.
L’IPA trie les dossiers des coliques néphrétiques pour sélectionner les patients nécessitant une consultation chirurgicale d’urgence pour programmation d’un geste rapide (JJ, LEC ou URS).
À distance, L’IPA reçoit l’ensemble des patients en consultation après bilan biologique sanguin et urinaire du CLAFU pour dépister et traiter des facteurs de risque de récidive lithiasique (conseils diététiques ou orientation en néphrologie sur des anomalies retrouvées) au décours du problème aigu.
Méthodes
Nous avons repris rétrospectivement l’ensemble des dossiers traités par l’IPA sur un an, avec les patients initialement contactés après leur passage aux urgences, puis revu l’ensemble de leur parcours, jusqu’à un éventuel dépistage de pathologie favorisant la récidive lithiasique.
Résultats
Au total, 600 patients ont été contactés par notre IPA.
Au total, 72 consultations chirurgicales d’urgences ont été réalisées, avec prise en charge urologique rapide (ayant débouché sur 19 LEC, 25 URS, 10 poses de JJ).
Parmi, 198 patients (33 %) ont été perdus de vue (essentiellement des jeunes de moins de 25 ans).
Au total, 272 patients ont été vus en consultation à distance.
Sur ces patients, 66 ont été orientés ensuite en néphrologie pour un bilan plus approfondi.
Plusieurs pathologies ont été retrouvées : une origine diététique dans plus de 85 % des cas, ainsi que d’autres pathologies métaboliques et maladies rares nécessitant une prise en charge spécifique : hyperoxalurie entérique (2), hyperparathyroïdie (6), troubles de l’acidification des urines (2), suspicion de maladie de Cacchi Ricci (7), pathologie médicamenteuse (1), insuffisance rénale chronique et/ou HTA (8), hypercalciurie résoptive et absorptive (2), diabète phosphaté (2).
Conclusion
La mise en place de ce nouveau parcours a permis de prendre en charge des patients qui n’étaient pas revus par nos urologues de façon systématique au préalable. Il a permis le diagnostic de maladies graves associées aux calculs, et la mise en place de conseils et traitements adaptés pour éviter au maximum la récidive lithiasique (Fig. 1, Fig. 2).
{"title":"Bilan à un an de la mise en place d’un parcours SOS lithiase","authors":"N. Abid, N. Jamali, M. Uhl, L. Derain, S. Lemoine","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.016","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.016","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Un nouveau parcours a été mis en place après l’arrivée d’une infirmière de pratique avancée (IPA) dédiée dans le service. L’IPA coordonne l’ensemble du parcours des patients ayant consulté aux urgences pour colique néphrétique, jusqu’à la recherche des facteurs de risques de récidive lithiasique.</div><div>L’IPA trie les dossiers des coliques néphrétiques pour sélectionner les patients nécessitant une consultation chirurgicale d’urgence pour programmation d’un geste rapide (JJ, LEC ou URS).</div><div>À distance, L’IPA reçoit l’ensemble des patients en consultation après bilan biologique sanguin et urinaire du CLAFU pour dépister et traiter des facteurs de risque de récidive lithiasique (conseils diététiques ou orientation en néphrologie sur des anomalies retrouvées) au décours du problème aigu.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons repris rétrospectivement l’ensemble des dossiers traités par l’IPA sur un an, avec les patients initialement contactés après leur passage aux urgences, puis revu l’ensemble de leur parcours, jusqu’à un éventuel dépistage de pathologie favorisant la récidive lithiasique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 600 patients ont été contactés par notre IPA.</div><div>Au total, 72 consultations chirurgicales d’urgences ont été réalisées, avec prise en charge urologique rapide (ayant débouché sur 19 LEC, 25 URS, 10 poses de JJ).</div><div>Parmi, 198 patients (33 %) ont été perdus de vue (essentiellement des jeunes de moins de 25 ans).</div><div>Au total, 272 patients ont été vus en consultation à distance.</div><div>Sur ces patients, 66 ont été orientés ensuite en néphrologie pour un bilan plus approfondi.</div><div>Plusieurs pathologies ont été retrouvées : une origine diététique dans plus de 85 % des cas, ainsi que d’autres pathologies métaboliques et maladies rares nécessitant une prise en charge spécifique : hyperoxalurie entérique (2), hyperparathyroïdie (6), troubles de l’acidification des urines (2), suspicion de maladie de Cacchi Ricci (7), pathologie médicamenteuse (1), insuffisance rénale chronique et/ou HTA (8), hypercalciurie résoptive et absorptive (2), diabète phosphaté (2).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La mise en place de ce nouveau parcours a permis de prendre en charge des patients qui n’étaient pas revus par nos urologues de façon systématique au préalable. Il a permis le diagnostic de maladies graves associées aux calculs, et la mise en place de conseils et traitements adaptés pour éviter au maximum la récidive lithiasique (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Fig. 2</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S12"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699434","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.206
Mathieu Roumiguié , Thomas Seisen , Alexandra Masson-Lecomte , Doriane Prost , Yves Allory , Evanguelos Xylinas , Priscilla Leon , Anne Sophie Bajeot , Benjamin Pradère , Gautier Marcq , Yann Neuzillet , Constance Thibault , François Audenet , Morgan Rouprêt
<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de ce travail était de proposer une mise à jour des recommandations du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie pour la prise en charge des tumeurs de la voie excrétrice supérieure (TVES).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une revue systématique de la littérature (Medline) sur l’épidémiologie, les facteurs de risque, le diagnostic, le pronostic, les options de traitement et la surveillance des TVES a été effectuée de 2022 à 2024 afin d’évaluer les références disponibles et leur niveau de preuve.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le diagnostic de cette pathologie rare, dont les principaux facteurs de risque spécifiques sont l’exposition à l’acide aristolochique et le syndrome de Lynch, repose sur l’uro-TDM et l’urétérorénoscopie souple avec prélèvements biopsiques. On distingue les lésions de bas et haut risque principalement sur la base du grade tumoral (bas/haut) et de l’aspect en imagerie (non infiltrant/infiltrant). La taille tumorale (< 2/≥ 2<!--> <!-->cm), la focalité (uni/multifocale) et l’hydronéphrose (absent/présent) sont des critères plus relatifs. Le traitement chirurgical curatif de référence des TVES de bas risque est le traitement conservateur principalement par urétérorénoscopie/laser alors qu’il s’agit de la néphro-urétérectomie totale (NUT) pour les lésions de haut risque. Les traitements adjuvants après la NUT incluent une instillation intravésicale postopératoire de chimiothérapie afin de diminuer le risque de récidive vésicale, et une chimiothérapie à base de sels de platine pour les tumeurs pT2–T4 et/ou pN+. Le traitement de 1<sup>re</sup> ligne des TVES métastatiques comprend principalement la combinaison de l’enfortumab vedotin et du pembrolizumab. En cas de contre-indication, une chimiothérapie à base de sels de platine associée à une immunothérapie par nivolumab suivie d’une maintenance par nivolumab seul en cas de maladie contrôlée ou une chimiothérapie à base de sels de platine seule suivie d’une maintenance par avélumab en cas de maladie contrôlée peuvent être proposées. Le rythme et les modalités de la surveillance dépendent du stade de la maladie.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces nouvelles recommandations doivent contribuer à améliorer la prise en charge des patients présentant une TVES.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The purpose of this article was to propose an update of the French guidelines from the national committee ccAFU on upper tract urothelial carcinomas (UTUC).</div></div><div><h3>Methods</h3><div>A systematic Medline search for epidemiology, risk factors, diagnosis, prognosis, treatment options and follow-up of UTUC was performed between 2022 and 2024 to evaluate available references and their levels of evidence.</div></div><div><h3>Results</h3><div>UTUC is a rare malignancy with specific risk factors including exposition to aristolochic acid and Lynch syndrome. Its diagnosis is based on the use of computed tom
{"title":"Recommandations françaises du comité de cancérologie de l’AFU – Actualisation 2024–2026 : tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVES)","authors":"Mathieu Roumiguié , Thomas Seisen , Alexandra Masson-Lecomte , Doriane Prost , Yves Allory , Evanguelos Xylinas , Priscilla Leon , Anne Sophie Bajeot , Benjamin Pradère , Gautier Marcq , Yann Neuzillet , Constance Thibault , François Audenet , Morgan Rouprêt","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.206","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.206","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de ce travail était de proposer une mise à jour des recommandations du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie pour la prise en charge des tumeurs de la voie excrétrice supérieure (TVES).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une revue systématique de la littérature (Medline) sur l’épidémiologie, les facteurs de risque, le diagnostic, le pronostic, les options de traitement et la surveillance des TVES a été effectuée de 2022 à 2024 afin d’évaluer les références disponibles et leur niveau de preuve.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le diagnostic de cette pathologie rare, dont les principaux facteurs de risque spécifiques sont l’exposition à l’acide aristolochique et le syndrome de Lynch, repose sur l’uro-TDM et l’urétérorénoscopie souple avec prélèvements biopsiques. On distingue les lésions de bas et haut risque principalement sur la base du grade tumoral (bas/haut) et de l’aspect en imagerie (non infiltrant/infiltrant). La taille tumorale (< 2/≥ 2<!--> <!-->cm), la focalité (uni/multifocale) et l’hydronéphrose (absent/présent) sont des critères plus relatifs. Le traitement chirurgical curatif de référence des TVES de bas risque est le traitement conservateur principalement par urétérorénoscopie/laser alors qu’il s’agit de la néphro-urétérectomie totale (NUT) pour les lésions de haut risque. Les traitements adjuvants après la NUT incluent une instillation intravésicale postopératoire de chimiothérapie afin de diminuer le risque de récidive vésicale, et une chimiothérapie à base de sels de platine pour les tumeurs pT2–T4 et/ou pN+. Le traitement de 1<sup>re</sup> ligne des TVES métastatiques comprend principalement la combinaison de l’enfortumab vedotin et du pembrolizumab. En cas de contre-indication, une chimiothérapie à base de sels de platine associée à une immunothérapie par nivolumab suivie d’une maintenance par nivolumab seul en cas de maladie contrôlée ou une chimiothérapie à base de sels de platine seule suivie d’une maintenance par avélumab en cas de maladie contrôlée peuvent être proposées. Le rythme et les modalités de la surveillance dépendent du stade de la maladie.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces nouvelles recommandations doivent contribuer à améliorer la prise en charge des patients présentant une TVES.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The purpose of this article was to propose an update of the French guidelines from the national committee ccAFU on upper tract urothelial carcinomas (UTUC).</div></div><div><h3>Methods</h3><div>A systematic Medline search for epidemiology, risk factors, diagnosis, prognosis, treatment options and follow-up of UTUC was performed between 2022 and 2024 to evaluate available references and their levels of evidence.</div></div><div><h3>Results</h3><div>UTUC is a rare malignancy with specific risk factors including exposition to aristolochic acid and Lynch syndrome. Its diagnosis is based on the use of computed tom","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages F313-F332"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142704162","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.012
F. Panthier , A. Sierra Del Rio , M. Chicaud , S. Kutchukian , E. Ventimiglia , E.X. Keller , M. Corrales , S. Doizi , D. Smith , L. Berthe , O. Traxer
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.051
N. Demogeot , P. Sargos , N. Sahki , S. Guérif , R. De Crevoisier , G. Calais , J.M. Hannoun Levi , G. Bouche , C. Hennequin , J. Cretin , Y. Belkacemi , J. Khalifa , D. Azria , A. Grandgirard , P. Pommier , J.M. Simon , C. Leger , V. Beckendorf , B. Dubray , S. Supiot
Introduction
Few studies compared short-term androgen deprivation (STADT) with high-dose radiotherapy (STADT-RT) versus high dose radiotherapy (RT) alone in localized prostate cancer.
Methods
The GETUG 14 study randomized 376 patients between RT (n = 191) and STADT-RT (n = 179). RT dose was 80 Gy in both arms and STADT was 4-month flutamide, starting 2 months before irradiation and 4-month triptorelin, starting with irradiation. Disease-free survival (DFS) was the primary endpoint. Secondary endpoints were overall survival (OS), biochemical failure-free survival (BFFS), metastasis-free survival (MFS), toxicity and quality of life.
Results
With a median follow-up of 84 months, five-year DFS was 76% in RT arm versus 84% in STADT-RT arm (hazard radio (HR) = 0.64; (95% CI 0.43–0.89); P = 0.02). ADT had a positive impact on BFS (HR = 0.45; P = 0.001) and MFS (HR = 0.5; P = 0.09) but not on OS (HR = 1.22; P = 0.54). No difference was fond in terms of gastro intestinal (26% of grade > 1 in both arm, P = 0.97) and genito-urinary toxicity (39% for RT and 42% for STADT-RT, P = 0.55). Similarly, no difference was found in quality of life.
Conclusion
STADT improves DFS in intermediate and high-risk prostate cancer patients receiving high dose (80 Gy) RT, without any deterioration in the safety profile.
{"title":"Short-term androgen deprivation therapy and high-dose radiotherapy in intermediate- and high-risk localized prostate cancer: Results from the GETUG 14 randomized phase III trial","authors":"N. Demogeot , P. Sargos , N. Sahki , S. Guérif , R. De Crevoisier , G. Calais , J.M. Hannoun Levi , G. Bouche , C. Hennequin , J. Cretin , Y. Belkacemi , J. Khalifa , D. Azria , A. Grandgirard , P. Pommier , J.M. Simon , C. Leger , V. Beckendorf , B. Dubray , S. Supiot","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.051","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.051","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Few studies compared short-term androgen deprivation (STADT) with high-dose radiotherapy (STADT-RT) versus high dose radiotherapy (RT) alone in localized prostate cancer.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>The GETUG 14 study randomized 376 patients between RT (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->191) and STADT-RT (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->179). RT dose was 80<!--> <!-->Gy in both arms and STADT was 4-month flutamide, starting 2 months before irradiation and 4-month triptorelin, starting with irradiation. Disease-free survival (DFS) was the primary endpoint. Secondary endpoints were overall survival (OS), biochemical failure-free survival (BFFS), metastasis-free survival (MFS), toxicity and quality of life.</div></div><div><h3>Results</h3><div>With a median follow-up of 84 months, five-year DFS was 76% in RT arm versus 84% in STADT-RT arm (hazard radio (HR)<!--> <!-->=<!--> <!-->0.64; (95% CI 0.43–0.89); <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.02). ADT had a positive impact on BFS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0.45; <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.001) and MFS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0.5; <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.09) but not on OS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1.22; <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.54). No difference was fond in terms of gastro intestinal (26% of grade<!--> <!-->><!--> <!-->1 in both arm, <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.97) and genito-urinary toxicity (39% for RT and 42% for STADT-RT, <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.55). Similarly, no difference was found in quality of life.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>STADT improves DFS in intermediate and high-risk prostate cancer patients receiving high dose (80<!--> <!-->Gy) RT, without any deterioration in the safety profile.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S36"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699549","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.039
N.M. Tannir , D.F. Mcdermott , M. Burotto , T.K. Choueiri , H.J. Hammers , E.R. Plimack , C. Porta , S. George , T. Powles , F. Donskov , M.B. Atkins , C.K. Kollmannsberger , M.O. Grimm , Y. Tomita , B.I. Rini , R. Jiang , H. Desilva , C.W. Lee , P. Barthélémy , R.J. Motzer
Introduction
Nous rapportons la survie, la réponse et la tolérance après un suivi ≥ 6 ans chez tous les patients randomisés, selon l’IMDC et chez les patients dont la SG* est ≥ 6 ans (survivants à long terme, SLT). Les données actualisées avec un suivi ≥ 7,5 ans, ainsi que d’autres analyses de sous-groupes seront présentées.
Méthodes
Les patients atteints de CCRa à cellules claires ont été randomisés 1:1 entre NIVO + IPI et SUN. Critères d’évaluation : SG, SSP* et TRO* (RECIST v1.1) chez les patients de pronostic intermédiaire/défavorable (ID ; primaire en intention de traiter (ITT ; secondaire) et de pronostic favorable (FAV ; exploratoire). Les données exploratoires des patients SLT ont été évaluées post hoc.
Résultats
La SG avec NIVO + IPI vs SUN est supérieure chez les patients en ITT (HR 0,72) et ID (HR 0,68) ; les bénéfices en SG étaient similaires entre les bras chez les patients FAV (HR 0,87 ; Tableau 1). La médiane de SSP était cohérente avec les résultats précédents. Le TRO était supérieur avec NIVO + IPI vs SUN, avec plus de réponses en cours chez les patients en ITT (60 % vs 50 %) et patients ID (60 % vs 50 %). Chez les patients FAV, le TRO était inférieur avec NIVO + IPI vs SUN, mais avec plus de réponses en cours (59 % vs 52 %). La mDR* et le taux de RC* étaient supérieurs avec NIVO + IPI versus SUN, indépendamment de l’IMDC. L’incidence des effets indésirables liés aux traitements, tous grades ou grades 3–4, est restée inchangée. Depuis le dernier gel de base, un décès supplémentaire lié au traitement est survenu avec NIVO + IPI et aucun avec SUN. Dans le sous-groupe SLT (NIVO + IPI, n = 208 ; SUN, n = 151, le TRO était supérieur (66 % vs 53 % plus de patients ont obtenu une RC (27 % vs 9 %) et moins ont progressé (4 % vs 11 %) avec NIVO + IPI vs SUN. La mDR était plus élevée avec NIVO + IPI (n = 137) versus SUN (n = 80) parmi les SLT ayant une réponse confirmée (76 vs 40 mois).
Conclusion
NIVO + IPI a démontré des bénéfices de survie à long terme et de réponse plus durables versus SUN chez les patients en ITT et ID. Les taux de RC et la mDOR étaient supérieurs avec NIVO + IPI versus SUN, indépendamment de I’IMDC, et chez les SLT.
简介:我们报告了所有随机患者随访≥6年后的生存率、反应和耐受性,根据IMDC和OS*≥6年的患者(长期生存者,LTS)。将介绍随访≥7.5年的最新数据以及进一步的亚组分析。方法将透明细胞ccRa患者按1:1的比例随机分为NIVO + IPI和SUN两种。终点:中等/良好预后(ID;主要意向性治疗(ITT;次要)和良好预后(FAV;探索性)患者的OS、PFS*和ORR*(RECIST v1.1)。结果 在ITT(HR 0.72)和ID(HR 0.68)患者中,NIVO + IPI vs SUN的OS优于SUN;在FAV患者中,不同治疗组的OS获益相似(HR 0.87;表1)。中位 PFS 与之前的结果一致。NIVO+IPI的ORR优于SUN,ITT患者(60% vs 50%)和ID患者(60% vs 50%)的持续应答更多。在FAV患者中,NIVO + IPI与SUN相比,ORR较低,但持续应答率较高(59% vs 52%)。NIVO + IPI与SUN相比,mDR*和CR*率更高,这与IMDC无关。治疗相关不良事件(所有等级或 3-4 级)的发生率保持不变。自上次基线凝胶试验以来,NIVO + IPI 多发生了一起与治疗相关的死亡病例,而 SUN 则没有。在SLT亚组(NIVO + IPI,n=208;SUN,n=151)中,NIVO + IPI与SUN相比,ORR更高(66% vs 53%),达到CR的患者更多(27% vs 9%),病情进展的患者更少(4% vs 11%)。在确诊应答的 SLT 患者中,NIVO + IPI(n = 137)的 mDR 高于 SUN(n = 80)(76 个月 vs. 40 个月)。NIVO + IPI的CR率和mDOR优于SUN,与IMDC无关,在LTS中也是如此。
{"title":"Nivolumab plus ipilimumab (NIVO+IPI) vs sunitinib (SUN) dans le traitement de première ligne (1L) du carcinome rénal avancé (CCRa) : données de suivi à long terme de l’étude de phase 3 CheckMate 214","authors":"N.M. Tannir , D.F. Mcdermott , M. Burotto , T.K. Choueiri , H.J. Hammers , E.R. Plimack , C. Porta , S. George , T. Powles , F. Donskov , M.B. Atkins , C.K. Kollmannsberger , M.O. Grimm , Y. Tomita , B.I. Rini , R. Jiang , H. Desilva , C.W. Lee , P. Barthélémy , R.J. Motzer","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.039","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.039","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Nous rapportons la survie, la réponse et la tolérance après un suivi<!--> <!-->≥<!--> <!-->6 ans chez tous les patients randomisés, selon l’IMDC et chez les patients dont la SG* est<!--> <!-->≥<!--> <!-->6 ans (survivants à long terme, SLT). Les données actualisées avec un suivi<!--> <!-->≥<!--> <!-->7,5 ans, ainsi que d’autres analyses de sous-groupes seront présentées.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les patients atteints de CCRa à cellules claires ont été randomisés 1:1 entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI et SUN. Critères d’évaluation : SG, SSP* et TRO* (RECIST v1.1) chez les patients de pronostic intermédiaire/défavorable (ID ; primaire en intention de traiter (ITT ; secondaire) et de pronostic favorable (FAV ; exploratoire). Les données exploratoires des patients SLT ont été évaluées post hoc.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La SG avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI vs SUN est supérieure chez les patients en ITT (HR 0,72) et ID (HR 0,68) ; les bénéfices en SG étaient similaires entre les bras chez les patients FAV (HR 0,87 ; <span><span>Tableau 1</span></span>). La médiane de SSP était cohérente avec les résultats précédents. Le TRO était supérieur avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI vs SUN, avec plus de réponses en cours chez les patients en ITT (60 % vs 50 %) et patients ID (60 % vs 50 %). Chez les patients FAV, le TRO était inférieur avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI vs SUN, mais avec plus de réponses en cours (59 % vs 52 %). La mDR* et le taux de RC* étaient supérieurs avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI versus SUN, indépendamment de l’IMDC. L’incidence des effets indésirables liés aux traitements, tous grades ou grades 3–4, est restée inchangée. Depuis le dernier gel de base, un décès supplémentaire lié au traitement est survenu avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI et aucun avec SUN. Dans le sous-groupe SLT (NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->208 ; SUN, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->151, le TRO était supérieur (66 % vs 53 % plus de patients ont obtenu une RC (27 % vs 9 %) et moins ont progressé (4 % vs 11 %) avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI vs SUN. La mDR était plus élevée avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->137) versus SUN (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->80) parmi les SLT ayant une réponse confirmée (76 vs 40 mois).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI a démontré des bénéfices de survie à long terme et de réponse plus durables versus SUN chez les patients en ITT et ID. Les taux de RC et la mDOR étaient supérieurs avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI versus SUN, indépendamment de I’IMDC, et chez les SLT.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S27"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700185","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.056
R. Corral , H. Toledano , Q. Bandelier , C. Bastide , T. Long-Depaquit , E. Lechevallier , M. Baboudjian
Introduction
Plusieurs sociétés savantes recommandent désormais de pratiquer un abord transpérinéal pour réaliser des biopsies de la prostate. Si certains centres entament la transition du transrectal vers le transpérinéal, ce changement majeur ne fait pour l’instant pas l’unanimité dans la communauté urologique. L’objectif de cette étude est de rapporter le début d’expérience des biopsies transpérinéales de quelques établissements de la région de Marseille en la comparant à l’approche transrectale en termes d’efficacité et de sécurité en vie réelle.
Méthodes
Nous avons comparé de manière rétrospective 116 patients biopsiés par voie transpérinéale à 798 patients biopsiés par abord transrectal sur trois centres français. Tous les patients ont réalisé une IRM prostatique avant l’intervention guidant la réalisation de biopsies ciblées en fusion cognitive et la majorité des patients n’avait jamais eu de biopsies auparavant.
Résultats
Nous ne mettons pas en évidence de différence dans la détection du cancer significatif de la prostate (transrectal 37,8 % vs transpérinéal 41,1 % ; p = 0,84) mais observons une tendance en faveur de la voie périnéale dans la détection des cancers de la zone antérieure (78 patients, transrectal 25,4 % vs transpérinéal 42,1 %, p = 0,24). L’absence d’infection urinaire survenue après biopsie transpérinéale, sans administration d’antibioprophylaxie, est un résultat majeur pour nos patients et l’écologie bactérienne dans les services d’urologie (8/798 soit 1 % dans le groupe transrectal avec antibioprophylaxie, 0/116 soit 0 % dans le groupe transpérinéal, p = 0,60).
Conclusion
À l’image des essais prospectifs récents, nous ne démontrons pas de net avantage en faveur des biopsies de la prostate voie transpérinéale mais observons une tendance pour un risque infectieux moins important tout en préservant la détection du cancer. Si ces résultats ne pressent pas à délaisser rapidement l’abord transrectal, ils encouragent tout de même la réflexion du changement vers le transpérinéal notamment par l’absence d’antibioprophylaxie nécessaire. Nous espérons que les prochaines études randomisées permettront de savoir s’il faut confirmer l’adoption universelle de la biopsie transpérinéale et l’abandon de la biopsie transrectale, ou si un paradigme plus subtil sera nécessaire (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3).
{"title":"Ponction-biopsie de la prostate par voie transpérinéale : retour vers le futur ? Une étude multicentrique","authors":"R. Corral , H. Toledano , Q. Bandelier , C. Bastide , T. Long-Depaquit , E. Lechevallier , M. Baboudjian","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.056","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.056","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs sociétés savantes recommandent désormais de pratiquer un abord transpérinéal pour réaliser des biopsies de la prostate. Si certains centres entament la transition du transrectal vers le transpérinéal, ce changement majeur ne fait pour l’instant pas l’unanimité dans la communauté urologique. L’objectif de cette étude est de rapporter le début d’expérience des biopsies transpérinéales de quelques établissements de la région de Marseille en la comparant à l’approche transrectale en termes d’efficacité et de sécurité en vie réelle.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons comparé de manière rétrospective 116 patients biopsiés par voie transpérinéale à 798 patients biopsiés par abord transrectal sur trois centres français. Tous les patients ont réalisé une IRM prostatique avant l’intervention guidant la réalisation de biopsies ciblées en fusion cognitive et la majorité des patients n’avait jamais eu de biopsies auparavant.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous ne mettons pas en évidence de différence dans la détection du cancer significatif de la prostate (transrectal 37,8 % vs transpérinéal 41,1 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,84) mais observons une tendance en faveur de la voie périnéale dans la détection des cancers de la zone antérieure (78 patients, transrectal 25,4 % vs transpérinéal 42,1 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). L’absence d’infection urinaire survenue après biopsie transpérinéale, sans administration d’antibioprophylaxie, est un résultat majeur pour nos patients et l’écologie bactérienne dans les services d’urologie (8/798 soit 1 % dans le groupe transrectal avec antibioprophylaxie, 0/116 soit 0 % dans le groupe transpérinéal, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>À l’image des essais prospectifs récents, nous ne démontrons pas de net avantage en faveur des biopsies de la prostate voie transpérinéale mais observons une tendance pour un risque infectieux moins important tout en préservant la détection du cancer. Si ces résultats ne pressent pas à délaisser rapidement l’abord transrectal, ils encouragent tout de même la réflexion du changement vers le transpérinéal notamment par l’absence d’antibioprophylaxie nécessaire. Nous espérons que les prochaines études randomisées permettront de savoir s’il faut confirmer l’adoption universelle de la biopsie transpérinéale et l’abandon de la biopsie transrectale, ou si un paradigme plus subtil sera nécessaire (<span><span>Tableau 1</span></span>, <span><span>Tableau 2</span></span>, <span><span>Tableau 3</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S39-S40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700073","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.041
C. Pettenati , Z.E. Khene , J.C. Bernhard , L. Albiges , L. Rainho , U. Capitanio , A. Bex , N. Graafland , S. Dabestani , T. Waeckel , G. Verhoest , K. Bensalah , L. Bento , N. Doumerc , L. Surlemont , Y. Neuzillet , T. Lebret , M. Roupret , P. Bigot
Introduction
L’étude PEMET-UroCCR 124 relevait l’âge jeune et la cœlioscopie comme facteurs de risque de récidive péritonéale par rapport aux récidives rétropéritonéales. L’objectif de notre étude était d’approfondir cette hypothèse chirurgicale en analysant les différences cliniques et histopathologiques entre les patients présentant une récidive péritonéale (RP) et ceux présentant une récidive conventionnelle (RC) après une chirurgie curative du carcinome rénal non métastatique, ainsi que d’évaluer l’impact pronostique des RP par rapport aux RC.
Méthodes
Nous avons rétrospectivement analysé les bases de données de patients opérés d’une néphrectomie radicale ou partielle pour un carcinome rénal non métastatique dans dix centres européens entre 2010 et 2020. La RP était définie comme une maladie métastatique avec atteinte intrapéritonéale (nodule ou carcinose). La RC était définie comme une atteinte métastatique sur les sites classiques de l’histoire naturelle du cancer du rein. Les variables cliniques et histologiques ont été évaluées par une régression logistique uni- puis multivariée. La survie globale a été évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et comparée par le test du Log-Rank.
Résultats
Au total, 111 RP ont été identifiées avec un taux d’incidence variant de 0,72 à 1,10. Deux cent trente RC ont été inclues. La médiane de récidive était de 15 (7–27) mois pour le groupe RP et 21 (6–30) mois pour le groupe RC. Les patients présentant une RP étaient significativement plus jeunes (OR 0,96, IC95 [0,94–0,98] p < 0,001), avaient un taux plus élevé de marges chirurgicales positives (OR 2,94, IC95 [1,16–7,44] p = 0,023) et un sous-type histologique non cellules claires (OR 2,07, IC95 [1,05–4,07] p = 0,034). La survie globale était significativement moins bonne pour le groupe RP (HR : 1,69 ; p = 0,02).
Conclusion
L’âge jeune, les marges chirurgicales positives et les sous-types non à cellules claires sont des facteurs de risque de récidive atypique intrapéritonéale après chirurgie de carcinome rénal. Ces récidives sont associées à un mauvais pronostic par rapport aux récidives métastatiques conventionnelles. L’étude soulève l’importance du suivi radiologique avec attention particulière sur le péritoine dans ces situations. Ces résultats justifient des études de suivi à long terme pour confirmer ces données (Fig. 1).
{"title":"Récidives péritonéales après chirurgie curative de carcinome rénal non métastatique : facteurs de risque cliniques et analyse de survie","authors":"C. Pettenati , Z.E. Khene , J.C. Bernhard , L. Albiges , L. Rainho , U. Capitanio , A. Bex , N. Graafland , S. Dabestani , T. Waeckel , G. Verhoest , K. Bensalah , L. Bento , N. Doumerc , L. Surlemont , Y. Neuzillet , T. Lebret , M. Roupret , P. Bigot","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.041","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.041","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’étude PEMET-UroCCR 124 relevait l’âge jeune et la cœlioscopie comme facteurs de risque de récidive péritonéale par rapport aux récidives rétropéritonéales. L’objectif de notre étude était d’approfondir cette hypothèse chirurgicale en analysant les différences cliniques et histopathologiques entre les patients présentant une récidive péritonéale (RP) et ceux présentant une récidive conventionnelle (RC) après une chirurgie curative du carcinome rénal non métastatique, ainsi que d’évaluer l’impact pronostique des RP par rapport aux RC.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons rétrospectivement analysé les bases de données de patients opérés d’une néphrectomie radicale ou partielle pour un carcinome rénal non métastatique dans dix centres européens entre 2010 et 2020. La RP était définie comme une maladie métastatique avec atteinte intrapéritonéale (nodule ou carcinose). La RC était définie comme une atteinte métastatique sur les sites classiques de l’histoire naturelle du cancer du rein. Les variables cliniques et histologiques ont été évaluées par une régression logistique uni- puis multivariée. La survie globale a été évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et comparée par le test du Log-Rank.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 111 RP ont été identifiées avec un taux d’incidence variant de 0,72 à 1,10. Deux cent trente RC ont été inclues. La médiane de récidive était de 15 (7–27) mois pour le groupe RP et 21 (6–30) mois pour le groupe RC. Les patients présentant une RP étaient significativement plus jeunes (OR 0,96, IC95 [0,94–0,98] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), avaient un taux plus élevé de marges chirurgicales positives (OR 2,94, IC95 [1,16–7,44] <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,023) et un sous-type histologique non cellules claires (OR 2,07, IC95 [1,05–4,07] <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,034). La survie globale était significativement moins bonne pour le groupe RP (HR : 1,69 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’âge jeune, les marges chirurgicales positives et les sous-types non à cellules claires sont des facteurs de risque de récidive atypique intrapéritonéale après chirurgie de carcinome rénal. Ces récidives sont associées à un mauvais pronostic par rapport aux récidives métastatiques conventionnelles. L’étude soulève l’importance du suivi radiologique avec attention particulière sur le péritoine dans ces situations. Ces résultats justifient des études de suivi à long terme pour confirmer ces données (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S29"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700116","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.086
E. Grobet-Jeandin , E. Diamant , P.E. Gabriel , T. Arber , M. Colombel , P. Hanquiez , I. Duquesne , G. Verhoest , L. Surlemont , A. Masson-Lecomte , C. Lebacle , P. Léon , S. Larré , G. Marcq , B. Pradere , F. Audenet , C. Thibault , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen
<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de cette étude était d’évaluer en vie réelle l’impact de l’antécédent de tumeur de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) sur l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante (CNA) chez les patients traités par cystectomie totale (CT) pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients traités par CT avec ou sans CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée ou après progression d’une TVNIM entre 2001 et 2023 dans 14 centres français ont été rétrospectivement inclus dans la cohorte BLADRAC. Des modèles de régression logistique et de Cox multivariés ont été utilisés afin d’évaluer l’impact de l’utilisation de la CNA et de l’antécédent de TVNIM sur la réponse pathologique (objective [RpO<!--> <!-->≤<!--> <!-->ypT1N0] et complète [RpC<!--> <!-->=<!--> <!-->ypT0N0]) et la survie (sans récidive [SSR], spécifique [SS] et globale [SG]). Des tests d’interaction entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM ont été réalisés dans chacun de ces modèles afin d’évaluer l’impact de l’antécédent de TVNIM sur l’efficacité de la CNA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 2220 patients traités par CT avec (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->846 ; 38 %) ou sans (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1374 ; 62 %) CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1724 ; 78 %) ou après progression d’une TVNIM (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->496 ; 22 %) ont été inclus. L’utilisation de la CNA était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,96 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,01–6,14] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,95 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,58–7,72] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,94 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,74–1,20] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,630) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,79 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,58–1,06] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,109). Il n’y avait pas d’interaction significative entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM pour la RpO (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,233) et la RpC (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,444).</div><div>Après un suivi médian de 37 [14–79] mois, l’utilisation de la CNA était associée à une meilleure SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,55–0,73] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,58 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,48–0,70] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), et SG (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,62 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,52–0,74] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,88–1,18] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,790, SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,09 ; IC9
{"title":"Impact de l’antécédent de tumeur de vessie n’infiltrant pas le muscle sur l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante chez les patients traités par cystectomie totale pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle : une analyse en vie réelle de la cohorte BLADRAC","authors":"E. Grobet-Jeandin , E. Diamant , P.E. Gabriel , T. Arber , M. Colombel , P. Hanquiez , I. Duquesne , G. Verhoest , L. Surlemont , A. Masson-Lecomte , C. Lebacle , P. Léon , S. Larré , G. Marcq , B. Pradere , F. Audenet , C. Thibault , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.086","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.086","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de cette étude était d’évaluer en vie réelle l’impact de l’antécédent de tumeur de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) sur l’efficacité de la chimiothérapie néoadjuvante (CNA) chez les patients traités par cystectomie totale (CT) pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients traités par CT avec ou sans CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée ou après progression d’une TVNIM entre 2001 et 2023 dans 14 centres français ont été rétrospectivement inclus dans la cohorte BLADRAC. Des modèles de régression logistique et de Cox multivariés ont été utilisés afin d’évaluer l’impact de l’utilisation de la CNA et de l’antécédent de TVNIM sur la réponse pathologique (objective [RpO<!--> <!-->≤<!--> <!-->ypT1N0] et complète [RpC<!--> <!-->=<!--> <!-->ypT0N0]) et la survie (sans récidive [SSR], spécifique [SS] et globale [SG]). Des tests d’interaction entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM ont été réalisés dans chacun de ces modèles afin d’évaluer l’impact de l’antécédent de TVNIM sur l’efficacité de la CNA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 2220 patients traités par CT avec (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->846 ; 38 %) ou sans (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1374 ; 62 %) CNA pour une TVIM diagnostiquée d’emblée (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1724 ; 78 %) ou après progression d’une TVNIM (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->496 ; 22 %) ont été inclus. L’utilisation de la CNA était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,96 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,01–6,14] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->5,95 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[4,58–7,72] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,94 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,74–1,20] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,630) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,79 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,58–1,06] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,109). Il n’y avait pas d’interaction significative entre l’utilisation de la CNA et l’antécédent de TVNIM pour la RpO (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,233) et la RpC (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,444).</div><div>Après un suivi médian de 37 [14–79] mois, l’utilisation de la CNA était associée à une meilleure SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,55–0,73] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,58 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,48–0,70] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), et SG (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,62 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,52–0,74] ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), alors que l’antécédent de TVNIM n’avait pas d’impact significatif sur la SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,88–1,18] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,790, SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,09 ; IC9","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S60"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700200","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.018
A. Madden, F. Panthier, J. Cabrera, A. Quara, S. Moretto, M. Coralles, O. Traxer, J.P. Haymann
Introduction
La majorité des calculs ont une dépendance au pH urinaire. Les conseils diététiques visant à diminuer la charge acide sont fréquemment donnés aux patients lithiasiques. La charge acide apportée par les boissons cependant est rarement prise en compte. L’objectif de notre travail consiste à évaluer la charge acide d’un échantillon de boissons couramment consommées ainsi que leur teneur en tampons citrates.
Méthodes
Au total, 23 boissons ont été évaluées incluant 6 jus de fruits, 4 eaux minérales gazeuses, 10 sodas (gazeux) et 3 boissons non gazeuses. Le pH et la charge (mmol de H+/litre) ont été mesurés par un titreur (Mettler Toledo T70). Les concentrations en citrate ont été dosées par chromatographie ionique (Compact IC Flex 930, Metrohm).
Résultats
Parmi des jus de fruits évalués, le jus d’orange frais pressé contient la charge acide la plus forte (18,42 mmol H+/L) et le jus de pomme concentré la charge acide la plus faible (4,2 mmol H+/L), avec un pH de 3,52 et 3,37 respectivement. Dans notre échantillon, le jus de canneberge a le pH le plus bas (2,73). Le jus d’orange frais pressé contient la plus forte concentration en citrate (68 mmol/L) sous forme majoritaire de citrate- avec très peu de citrate2- (Fig. 1).
Parmi les sodas étudiés, la charge acide varie entre 5,3 mmol/L et 11,2 mmol/L pour le Coca Cola Light et le Red Bull avec des pH de 4,0 et 3,6 respectivement. Ces valeurs de pH ne varient pas après dégazage suggérant la présence d’acides fixes (Fig. 2).
Contrairement aux sodas, les eaux gazeuses contiennent peu d’acide fixe (entre 2 et 4 mmoles/L) avec des valeurs de pH acide entre 4,7 et 6,4 qui augmentent après dégazage pour atteindre des valeurs comprises entre 6,1 et 6,9 compatibles avec une concentration finale en bicarbonate calculée entre 4 et 56 mmol/L respectivement pour la Badoit et la Vichy Celestin (Fig. 2).
Conclusion
Un pH acide ne prédit pas l’importance de la charge acide qu’il contient. Les boissons aux agrumes ne contiennent pas nécessairement une dose plus importante de citrate mais peuvent apporter une charge acide non négligeables. Les eaux minérales gazeuses peuvent contenir des quantités importantes de bicarbonates malgré un pH acide.
{"title":"Étude du pH, de la charge acide et de la concentration en citrates dans un échantillon de jus de fruits, boissons gazeuses et non gazeuses et eaux minérales gazeuses","authors":"A. Madden, F. Panthier, J. Cabrera, A. Quara, S. Moretto, M. Coralles, O. Traxer, J.P. Haymann","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.018","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.018","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La majorité des calculs ont une dépendance au pH urinaire. Les conseils diététiques visant à diminuer la charge acide sont fréquemment donnés aux patients lithiasiques. La charge acide apportée par les boissons cependant est rarement prise en compte. L’objectif de notre travail consiste à évaluer la charge acide d’un échantillon de boissons couramment consommées ainsi que leur teneur en tampons citrates.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Au total, 23 boissons ont été évaluées incluant 6 jus de fruits, 4 eaux minérales gazeuses, 10 sodas (gazeux) et 3 boissons non gazeuses. Le pH et la charge (mmol de H+/litre) ont été mesurés par un titreur (Mettler Toledo T70). Les concentrations en citrate ont été dosées par chromatographie ionique (Compact IC Flex 930, Metrohm).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi des jus de fruits évalués, le jus d’orange frais pressé contient la charge acide la plus forte (18,42<!--> <!-->mmol H+/L) et le jus de pomme concentré la charge acide la plus faible (4,2<!--> <!-->mmol H+/L), avec un pH de 3,52 et 3,37 respectivement. Dans notre échantillon, le jus de canneberge a le pH le plus bas (2,73). Le jus d’orange frais pressé contient la plus forte concentration en citrate (68<!--> <!-->mmol/L) sous forme majoritaire de citrate- avec très peu de citrate2- (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div><div>Parmi les sodas étudiés, la charge acide varie entre 5,3<!--> <!-->mmol/L et 11,2<!--> <!-->mmol/L pour le Coca Cola Light et le Red Bull avec des pH de 4,0 et 3,6 respectivement. Ces valeurs de pH ne varient pas après dégazage suggérant la présence d’acides fixes (<span><span>Fig. 2</span></span>).</div><div>Contrairement aux sodas, les eaux gazeuses contiennent peu d’acide fixe (entre 2 et 4 mmoles/L) avec des valeurs de pH acide entre 4,7 et 6,4 qui augmentent après dégazage pour atteindre des valeurs comprises entre 6,1 et 6,9 compatibles avec une concentration finale en bicarbonate calculée entre 4 et 56<!--> <!-->mmol/L respectivement pour la Badoit et la Vichy Celestin (<span><span>Fig. 2</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un pH acide ne prédit pas l’importance de la charge acide qu’il contient. Les boissons aux agrumes ne contiennent pas nécessairement une dose plus importante de citrate mais peuvent apporter une charge acide non négligeables. Les eaux minérales gazeuses peuvent contenir des quantités importantes de bicarbonates malgré un pH acide.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S13"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699349","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}