Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.042
T. Long Depaquit , A. Uleri , B. Gondrand-Tellier , X. Muracciole , R. Boissier , E. Lechevallier , M. Baboudjian
Introduction
La radiothérapie corporelle stéréotaxique (SBRT) est apparue comme une option thérapeutique non invasive prometteuse pour les patients atteints d’un carcinome à cellules rénales (CCR) localisé non éligibles à la chirurgie ou à d’autres modalités ablatives. Cette étude à pour but de rapporter les résultats oncologiques et la toxicité de la SBRT pour le traitement du CCR primaire dans cette population de patients, en mettant l’accent sur la préservation de la fonction rénale.
Méthodes
Cette étude rétrospective a inclus 31 patients ayant subi une SBRT pour un CCR primaire dans un centre tertiaire entre décembre 2015 et février 2023. Les patients éligibles étaient jugés inaptes à la chirurgie ou considérés comme de mauvais candidats à la cryothérapie et à l’ablation par radiofréquence. Le critère de jugement principal était l’évolution de la fonction rénale au fil du temps, évaluée par le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe).
Résultats
L’âge médian de la cohorte étudiée était de 81 ans et la taille médiane de la tumeur était de 40 mm. Le schéma de dose SBRT le plus couramment utilisé était de 35 Gy en cinq ou sept fractions. Le DFGe médian de départ était de 58 mL/min et le suivi médian était de 20 mois. Lors du dernier suivi, le DFGe médian était de 44 mL/min, avec une diminution médiane de 17 % par rapport à la valeur initiale. Seuls deux patients atteints d’une maladie rénale chronique avancée ont dû être dialysés. Les taux de survie au stade terminal de l’insuffisance rénale et de survie sans dialyse à 3 ans étaient respectivement de 78 % et 84 % (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion
La SBRT est une option thérapeutique non invasive précieuse pour le traitement du CCR localisé, en particulier chez les patients présentant des comorbidités importantes ou un risque chirurgical élevé, tout en minimisant le risque de détérioration de la fonction rénale.
{"title":"Radiothérapie stéréotaxique pour cancer du rein : résultats sur la fonction rénale","authors":"T. Long Depaquit , A. Uleri , B. Gondrand-Tellier , X. Muracciole , R. Boissier , E. Lechevallier , M. Baboudjian","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.042","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.042","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La radiothérapie corporelle stéréotaxique (SBRT) est apparue comme une option thérapeutique non invasive prometteuse pour les patients atteints d’un carcinome à cellules rénales (CCR) localisé non éligibles à la chirurgie ou à d’autres modalités ablatives. Cette étude à pour but de rapporter les résultats oncologiques et la toxicité de la SBRT pour le traitement du CCR primaire dans cette population de patients, en mettant l’accent sur la préservation de la fonction rénale.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective a inclus 31 patients ayant subi une SBRT pour un CCR primaire dans un centre tertiaire entre décembre 2015 et février 2023. Les patients éligibles étaient jugés inaptes à la chirurgie ou considérés comme de mauvais candidats à la cryothérapie et à l’ablation par radiofréquence. Le critère de jugement principal était l’évolution de la fonction rénale au fil du temps, évaluée par le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge médian de la cohorte étudiée était de 81 ans et la taille médiane de la tumeur était de 40<!--> <!-->mm. Le schéma de dose SBRT le plus couramment utilisé était de 35<!--> <!-->Gy en cinq ou sept fractions. Le DFGe médian de départ était de 58<!--> <!-->mL/min et le suivi médian était de 20 mois. Lors du dernier suivi, le DFGe médian était de 44<!--> <!-->mL/min, avec une diminution médiane de 17 % par rapport à la valeur initiale. Seuls deux patients atteints d’une maladie rénale chronique avancée ont dû être dialysés. Les taux de survie au stade terminal de l’insuffisance rénale et de survie sans dialyse à 3 ans étaient respectivement de 78 % et 84 % (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Fig. 2</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La SBRT est une option thérapeutique non invasive précieuse pour le traitement du CCR localisé, en particulier chez les patients présentant des comorbidités importantes ou un risque chirurgical élevé, tout en minimisant le risque de détérioration de la fonction rénale.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S30"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.087
E. Grobet-Jeandin , C. Thibault , M.B. Borz , D. Vordos , P.E. Gabriel , A. De Olivera , T. Arber , M. Colombel , V. Chatain , A. Mauger De Varennes , M. Ghenassia , A. Peyrottes , P. Beniac , P. Léon , F. Taha , A. Szostek , G. Calleris , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen
<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de cette étude était de réaliser une validation externe de l’essai VESPER en comparant l’efficacité des protocoles de chimiothérapie néoadjuvante (CNA) par méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine dose dense (dd-MVAC) vs gemcitabine et cisplatine (GC) chez les patients traités par cystectomie totale (CT) pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM) en vie réelle.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients traités par CT après CNA pour une TVIM entre 2001 et 2023 dans 14 centres français ont été rétrospectivement inclus dans la cohorte BLADRAC. Des modèles de régression logistique et de Cox multivariés ont été utilisés afin d’évaluer l’impact des protocoles dd-MVAC vs GC et du nombre de cycles (<<!--> <!-->4 vs<!--> <!-->≥<!--> <!-->4) sur la réponse pathologique (objective [RpO<!--> <!-->≤<!--> <!-->ypT1N0] ou complète [RpC<!--> <!-->=<!--> <!-->ypT0N0]) et la survie (sans récidive [SSR], spécifique [SS] ou globale [SG]), respectivement. Des tests d’interaction entre le protocole de CNA et le nombre de cycles ont été réalisés pour chacune de ces analyses.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 730 patients traités par CT après dd-MVAC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->513 ; 70 %) ou GC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->217 ; 30 %) ont été inclus. Le nombre médian de cycles reçus était de 4,1 [4,0–4,2] et 3,5 [3,3–3,7] dans le groupe dd-MVAC et GC, respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le seuil de 6 et 4 cycles reçus avait pu être atteint chez 86 (17 %) et 127 (59 %) patients dans le groupe dd-MVAC et GC, respectivement.</div><div>L’utilisation du protocole dd-MVAC vs GC était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,47 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,04–2,07] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,029) sans impact significatif sur la RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,18 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,83–1,67] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,368) alors que l’administration de<!--> <!-->≥<!--> <!-->4 vs<!--> <!--><<!--> <!-->4 cycles était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,61 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,14–2,27] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,007) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,59 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,10–2,28] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013). Il n’y avait pas d’interaction significative entre le protocole de CNA et le nombre de cycles reçus pour la RpO (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,332) et la RpC (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,978).</div><div>Après un suivi médian de 35 [15–64] mois, l’utilisation du protocole dd-MVAC vs GC était associée à une meilleure SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,76 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,57–0,99] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045), SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,66 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,45–0,97] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,033) et SG (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,45–0,88] ;
{"title":"Validation externe de l’essai VESPER comparant l’efficacité des protocoles de chimiothérapie néoadjuvante par méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine dose dense (dd-MVAC) vs gemcitabine et cisplatine (GC) chez les patients traités par cystectomie totale pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle : une analyse en vie réelle de la cohorte BLADRAC","authors":"E. Grobet-Jeandin , C. Thibault , M.B. Borz , D. Vordos , P.E. Gabriel , A. De Olivera , T. Arber , M. Colombel , V. Chatain , A. Mauger De Varennes , M. Ghenassia , A. Peyrottes , P. Beniac , P. Léon , F. Taha , A. Szostek , G. Calleris , M. Rouprêt , M. Roumiguié , T. Seisen","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.087","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.087","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif de cette étude était de réaliser une validation externe de l’essai VESPER en comparant l’efficacité des protocoles de chimiothérapie néoadjuvante (CNA) par méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine dose dense (dd-MVAC) vs gemcitabine et cisplatine (GC) chez les patients traités par cystectomie totale (CT) pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM) en vie réelle.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Tous les patients traités par CT après CNA pour une TVIM entre 2001 et 2023 dans 14 centres français ont été rétrospectivement inclus dans la cohorte BLADRAC. Des modèles de régression logistique et de Cox multivariés ont été utilisés afin d’évaluer l’impact des protocoles dd-MVAC vs GC et du nombre de cycles (<<!--> <!-->4 vs<!--> <!-->≥<!--> <!-->4) sur la réponse pathologique (objective [RpO<!--> <!-->≤<!--> <!-->ypT1N0] ou complète [RpC<!--> <!-->=<!--> <!-->ypT0N0]) et la survie (sans récidive [SSR], spécifique [SS] ou globale [SG]), respectivement. Des tests d’interaction entre le protocole de CNA et le nombre de cycles ont été réalisés pour chacune de ces analyses.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 730 patients traités par CT après dd-MVAC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->513 ; 70 %) ou GC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->217 ; 30 %) ont été inclus. Le nombre médian de cycles reçus était de 4,1 [4,0–4,2] et 3,5 [3,3–3,7] dans le groupe dd-MVAC et GC, respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le seuil de 6 et 4 cycles reçus avait pu être atteint chez 86 (17 %) et 127 (59 %) patients dans le groupe dd-MVAC et GC, respectivement.</div><div>L’utilisation du protocole dd-MVAC vs GC était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,47 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,04–2,07] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,029) sans impact significatif sur la RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,18 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,83–1,67] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,368) alors que l’administration de<!--> <!-->≥<!--> <!-->4 vs<!--> <!--><<!--> <!-->4 cycles était associée à une meilleure RpO (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,61 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,14–2,27] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,007) et RpC (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,59 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,10–2,28] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013). Il n’y avait pas d’interaction significative entre le protocole de CNA et le nombre de cycles reçus pour la RpO (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,332) et la RpC (p<sub>interaction</sub> <!-->=<!--> <!-->0,978).</div><div>Après un suivi médian de 35 [15–64] mois, l’utilisation du protocole dd-MVAC vs GC était associée à une meilleure SSR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,76 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,57–0,99] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,045), SS (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,66 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,45–0,97] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,033) et SG (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 ; IC95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,45–0,88] ; ","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700201","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.066
V. Mayoral , S. Burneau , S. Bernardet , J. Hervouet , D. Minot , G. Blancho , B. Mesnard , J. Branchereau
Introduction
Le recours aux transplants rénaux issus de donneurs décédés par arrêt cardiocirculatoire Maastricht III est en plein essor. L’optimisation de la préservation de ces organes apparaît nécessaire compte tenu de leur sensibilité accrue aux lésions d’ischémie reperfusion (IRI). Afin de prévenir ces lésions, une approche pharmacologique par supplémentation du liquide de préservation est une stratégie prometteuse, simple d’implémentation en pratique et permettant l’éviction de l’exposition du receveur en traitant uniquement l’organe pendant sa préservation. Deux molécules ont été évaluées, le resvératrol et la molécule X1, décrites pour leur potentiel antioxydant et anti-inflammatoire, activités d’intérêt en préservation d’organe.
Méthodes
Un modèle de préservation hypoxique hypothermique sur cellules endothéliales humaines a été créé. Après culture, les cellules ont été placées en solution de préservation University of Wisconsin (UW) supplémentée ou non à 4 °C en sachet à hypoxie scellé pendant 24 h, puis incubées en milieu de culture EGM-2MV à 37 °C O2 95 % pendant 4 h à 48 h. La survie cellulaire, l’expression moléculaire et génique en conditions pro-inflammatoires ainsi que la capacité d’activation des cellules immunitaires ont été évalués par cytométrie en flux et qPCR.
Résultats
Après 24 h de préservation supplémentée en resvératrol, la survie cellulaire était significativement améliorée (74 % vs 49 % p < 0,01) avec diminution du nombre de cellules apoptotiques (p < 0,05). Il existe également une diminution de l’expression des molécules d’adhésion de surface et d’HLA.
La supplémentation par molécule X1 induit une diminution de l’expression génique des molécules d’adhésion ICAM-1 et VCAM-1 (p < 0,01) et des cytokines pro-inflammatoires CCL-5 (p < 0,01) et IL-6 (p < 0,05), concordant au niveau protéique et de manière prolongée. Cette diminution de l’activation endothéliale est associée à une réduction de leur capacité à activer les lymphocytes T CD4 et CD8 (p < 0,05). On ne retrouve pas de toxicité cellulaire associée à ces effets.
Conclusion
L’évaluation in vitro du resvératrol et de la molécule X1 pour optimiser la préservation d’organe hypothermique fournie des résultats encourageant en termes de survie cellulaire et de limitation de la réponse inflammatoire, en diminuant notamment la reconnaissance immunitaire. Ces résultats incitent à un prochain passage vers une validation clinique.
{"title":"Amélioration de la préservation rénale en hypothermie : resvératrol et molécule X1","authors":"V. Mayoral , S. Burneau , S. Bernardet , J. Hervouet , D. Minot , G. Blancho , B. Mesnard , J. Branchereau","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.066","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.066","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le recours aux transplants rénaux issus de donneurs décédés par arrêt cardiocirculatoire Maastricht III est en plein essor. L’optimisation de la préservation de ces organes apparaît nécessaire compte tenu de leur sensibilité accrue aux lésions d’ischémie reperfusion (IRI). Afin de prévenir ces lésions, une approche pharmacologique par supplémentation du liquide de préservation est une stratégie prometteuse, simple d’implémentation en pratique et permettant l’éviction de l’exposition du receveur en traitant uniquement l’organe pendant sa préservation. Deux molécules ont été évaluées, le resvératrol et la molécule X1, décrites pour leur potentiel antioxydant et anti-inflammatoire, activités d’intérêt en préservation d’organe.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Un modèle de préservation hypoxique hypothermique sur cellules endothéliales humaines a été créé. Après culture, les cellules ont été placées en solution de préservation University of Wisconsin (UW) supplémentée ou non à 4<!--> <!-->°C en sachet à hypoxie scellé pendant 24<!--> <!-->h, puis incubées en milieu de culture EGM-2MV à 37<!--> <!-->°C O2 95 % pendant 4<!--> <!-->h à 48<!--> <!-->h. La survie cellulaire, l’expression moléculaire et génique en conditions pro-inflammatoires ainsi que la capacité d’activation des cellules immunitaires ont été évalués par cytométrie en flux et qPCR.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Après 24<!--> <!-->h de préservation supplémentée en resvératrol, la survie cellulaire était significativement améliorée (74 % vs 49 % <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) avec diminution du nombre de cellules apoptotiques (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Il existe également une diminution de l’expression des molécules d’adhésion de surface et d’HLA.</div><div>La supplémentation par molécule X1 induit une diminution de l’expression génique des molécules d’adhésion ICAM-1 et VCAM-1 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et des cytokines pro-inflammatoires CCL-5 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et IL-6 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), concordant au niveau protéique et de manière prolongée. Cette diminution de l’activation endothéliale est associée à une réduction de leur capacité à activer les lymphocytes T CD4 et CD8 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). On ne retrouve pas de toxicité cellulaire associée à ces effets.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’évaluation in vitro du resvératrol et de la molécule X1 pour optimiser la préservation d’organe hypothermique fournie des résultats encourageant en termes de survie cellulaire et de limitation de la réponse inflammatoire, en diminuant notamment la reconnaissance immunitaire. Ces résultats incitent à un prochain passage vers une validation clinique.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S46"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699452","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.048
M. Baboudjian , G. Ploussard , T. Chevallier , N. Kassab , G. Fiard , R. Mathieu , N. Houede , A. Villers , P. Coloby , P. Rischmann
Introduction
Les complications après HIFU en primo-traitement du cancer localisé de la prostate (CaP) sont étudiées à partir de la base de vigilance tenue par l’AFU promotrice de l’étude HIFI (IDRCB : 2013-A01042-43) dans le cadre du Forfait Innovation. Ces résultats sont présentés selon le standard européen exigé par l’Agence nationale des médicaments et produits de santé.
Méthodes
Les critères d’inclusion dans la cohorte HIFU étaient un cancer de la prostate de risque faible ou intermédiaire favorable (cT1-2 NxM0, PSA < 15 ng/mL) non éligible à la surveillance active. Selon les recommandations 2013, les patients étaient âgés de plus de 69 ans dans le bras HIFU. Les traitements ont été réalisés en une ou deux séances (Focal One : 90 %, Ablatherm : 10 %).
Tous les effets indésirables graves (EIG) ont été enregistrés de façon exhaustive dans la base de vigilance réglementaire de l’AFU au cours du suivi d’au moins 30 mois entre avril 2015 et septembre 2022.
Résultats
Au total, 1967 patients (âge médian : 74,7 ans) ont été traités de façon consécutive dans 46 centres. 471 EIG sont décrits dont 300 attendus et 171 inattendus. Seuls 2 cas étaient inattendus et attribuables au traitement : il s’agit de 2 endocardites consécutives à des infections urinaires mal contrôlées. L’essentiel des ré-hospitalisations concerne des épisodes rétentionnels (9,8 %) allant de 4 à 30 % selon les équipes. Un resondage a concerné 149 patients. Le taux de Clavien-Dindo > 3a est 2,74 %. Les reprises chirurgicales sont des interventions endoscopiques de désobstruction : 41 résections (2,1 %) et 4 urètrotomies. Deux cas de fistules urètro-rectales (1/1000) ont guéri sans séquelle dont un avec une colostomie transitoire. Une deuxième séance d’HIFU (5,5 %) n’a pas entraîné de complications supplémentaires. Aucun décès lié au traitement ou au CaP. Au total, 38 % des centres étaient en courbe d’apprentissage en début d’étude.
Conclusion
Il s’agit de la plus grande cohorte prospective, en vie réelle, d’HIFU en première intention pour cancer localisé de la prostate. Compte tenu de l’âge élevé des patients, le taux de complications graves est faible. Aucun décès lié au traitement. La prévention du risque rétentionnel, la durée du sondage postopératoire et la gestion des rétentions urinaires avérées mériteraient d’être mieux standardisées.
{"title":"Complications après HIFU en première ligne de traitement du cancer localisé de la prostate chez 1967 patients consécutifs","authors":"M. Baboudjian , G. Ploussard , T. Chevallier , N. Kassab , G. Fiard , R. Mathieu , N. Houede , A. Villers , P. Coloby , P. Rischmann","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.048","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.048","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les complications après HIFU en primo-traitement du cancer localisé de la prostate (CaP) sont étudiées à partir de la base de vigilance tenue par l’AFU promotrice de l’étude HIFI (IDRCB : 2013-A01042-43) dans le cadre du Forfait Innovation. Ces résultats sont présentés selon le standard européen exigé par l’Agence nationale des médicaments et produits de santé.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les critères d’inclusion dans la cohorte HIFU étaient un cancer de la prostate de risque faible ou intermédiaire favorable (cT1-2 NxM0, PSA<!--> <!--><<!--> <!-->15<!--> <!-->ng/mL) non éligible à la surveillance active. Selon les recommandations 2013, les patients étaient âgés de plus de 69 ans dans le bras HIFU. Les traitements ont été réalisés en une ou deux séances (Focal One : 90 %, Ablatherm : 10 %).</div><div>Tous les effets indésirables graves (EIG) ont été enregistrés de façon exhaustive dans la base de vigilance réglementaire de l’AFU au cours du suivi d’au moins 30 mois entre avril 2015 et septembre 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1967 patients (âge médian : 74,7 ans) ont été traités de façon consécutive dans 46 centres. 471 EIG sont décrits dont 300 attendus et 171 inattendus. Seuls 2 cas étaient inattendus et attribuables au traitement : il s’agit de 2 endocardites consécutives à des infections urinaires mal contrôlées. L’essentiel des ré-hospitalisations concerne des épisodes rétentionnels (9,8 %) allant de 4 à 30 % selon les équipes. Un resondage a concerné 149 patients. Le taux de Clavien-Dindo<!--> <!-->><!--> <!-->3a est 2,74 %. Les reprises chirurgicales sont des interventions endoscopiques de désobstruction : 41 résections (2,1 %) et 4 urètrotomies. Deux cas de fistules urètro-rectales (1/1000) ont guéri sans séquelle dont un avec une colostomie transitoire. Une deuxième séance d’HIFU (5,5 %) n’a pas entraîné de complications supplémentaires. Aucun décès lié au traitement ou au CaP. Au total, 38 % des centres étaient en courbe d’apprentissage en début d’étude.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il s’agit de la plus grande cohorte prospective, en vie réelle, d’HIFU en première intention pour cancer localisé de la prostate. Compte tenu de l’âge élevé des patients, le taux de complications graves est faible. Aucun décès lié au traitement. La prévention du risque rétentionnel, la durée du sondage postopératoire et la gestion des rétentions urinaires avérées mériteraient d’être mieux standardisées.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700244","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.031
S. Kutchukian , M. Chicaud , L. Berthe , F. Coste , P. Lapouge , H. Alshehhi , D. Buob , O. Traxer , F. Panthier , S. Doizi
Introduction
Comparer les interactions laser-tissu à travers les caractéristiques d’ablation, de coagulation et de carbonisation sur un modèle de rein porcin non perfusé entre trois lasers : Holmium:YAG (Ho:YAG), Thulium Fibré (TFL) et Thulium:YAG pulsé (p-Tm:YAG).
Méthodes
Les paramètres pouvant être réglés de manière identique entre les trois lasers (énergie et fréquence), et cliniquement pertinents pour l’énucléation prostatique, ont été identifiés et utilisés pour réaliser des incisions sur des reins porcins frais au moyen de fibres optiques de 550 μm et 360 μm, fixées à des distances de 0 et 1 mm de la surface tissulaire à une vitesse constante de 2 mm/s (Tableau 1). L’analyse histologique a évalué : la forme, la profondeur, la largeur de l’incision, la zone de coagulation et la présence de carbonisation.
Résultats
Les profondeurs, les largeurs d’incision et les zones de coagulation étaient plus importantes avec les lasers Ho:YAG et p-Tm:YAG qu’avec le TFL (Fig. 1, Fig. 2). Bien qu’aucune carbonisation n’ait été constatée avec les lasers Ho:YAG et p-Tm:YAG, elle était courante avec le TFL, surtout à haute fréquence. Les formes des incisions et des zones de coagulation étaient plus régulières et homogènes avec le laser p-Tm:YAG et le TFL qu’avec le laser Ho:YAG. Indépendamment du laser utilisé, les courtes durées d’impulsion ont entraîné des incisions plus profondes comparées aux longues durées d’impulsion. En ce qui concerne la distance, nous avons constaté que le TFL était plus efficace au contact du tissu. Enfin, les fibres de 360 μm ont entraîné des incisions plus profondes, tandis que les fibres de 550 μm ont conduit à des incisions plus larges et à des zones de coagulation plus importantes.
Conclusion
L’analyse histologique a révélé une plus grande pénétration tissulaire avec le laser p-Tm:YAG par rapport au TFL, tout en restant inférieure à celle du Ho:YAG. Ses propriétés de coagulation semblent intéressantes car elle offre une coagulation homogène sans carbonisation, et les incisions sont restées uniformes sans déchirure tissulaire. Ainsi, le laser p-Tm:YAG pourrait apparaître comme une alternative efficace aux lasers Ho:YAG et TFL pour la chirurgie d’énucléation prostatique.
{"title":"Comparaison des effets tissulaires entre laser Holmium:YAG, laser Thulium fibré et laser Thulium:YAG pulsé : étude ex vivo","authors":"S. Kutchukian , M. Chicaud , L. Berthe , F. Coste , P. Lapouge , H. Alshehhi , D. Buob , O. Traxer , F. Panthier , S. Doizi","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.031","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.031","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Comparer les interactions laser-tissu à travers les caractéristiques d’ablation, de coagulation et de carbonisation sur un modèle de rein porcin non perfusé entre trois lasers : Holmium:YAG (Ho:YAG), Thulium Fibré (TFL) et Thulium:YAG pulsé (p-Tm:YAG).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les paramètres pouvant être réglés de manière identique entre les trois lasers (énergie et fréquence), et cliniquement pertinents pour l’énucléation prostatique, ont été identifiés et utilisés pour réaliser des incisions sur des reins porcins frais au moyen de fibres optiques de 550<!--> <!-->μm et 360<!--> <!-->μm, fixées à des distances de 0 et 1<!--> <!-->mm de la surface tissulaire à une vitesse constante de 2<!--> <!-->mm/s (<span><span>Tableau 1</span></span>). L’analyse histologique a évalué : la forme, la profondeur, la largeur de l’incision, la zone de coagulation et la présence de carbonisation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les profondeurs, les largeurs d’incision et les zones de coagulation étaient plus importantes avec les lasers Ho:YAG et p-Tm:YAG qu’avec le TFL (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Fig. 2</span></span>). Bien qu’aucune carbonisation n’ait été constatée avec les lasers Ho:YAG et p-Tm:YAG, elle était courante avec le TFL, surtout à haute fréquence. Les formes des incisions et des zones de coagulation étaient plus régulières et homogènes avec le laser p-Tm:YAG et le TFL qu’avec le laser Ho:YAG. Indépendamment du laser utilisé, les courtes durées d’impulsion ont entraîné des incisions plus profondes comparées aux longues durées d’impulsion. En ce qui concerne la distance, nous avons constaté que le TFL était plus efficace au contact du tissu. Enfin, les fibres de 360<!--> <!-->μm ont entraîné des incisions plus profondes, tandis que les fibres de 550<!--> <!-->μm ont conduit à des incisions plus larges et à des zones de coagulation plus importantes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’analyse histologique a révélé une plus grande pénétration tissulaire avec le laser p-Tm:YAG par rapport au TFL, tout en restant inférieure à celle du Ho:YAG. Ses propriétés de coagulation semblent intéressantes car elle offre une coagulation homogène sans carbonisation, et les incisions sont restées uniformes sans déchirure tissulaire. Ainsi, le laser p-Tm:YAG pourrait apparaître comme une alternative efficace aux lasers Ho:YAG et TFL pour la chirurgie d’énucléation prostatique.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S21-S23"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699634","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.078
J. Papet , L. Augusto , L. Surlemont , M. Lacaud , E. Coquan , F. Christy , J. Lequesne , F. Di Fiore , F. Joly , C. Pfister
Introduction
Dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm), différents traitements peuvent être proposés incluant hormonothérapie de nouvelle génération (HNG) et chimiothérapie (CT). Nous rapportons les données de l’observatoire régional OPALE, étude prospective multicentrique évaluant les différentes séquences thérapeutiques.
Méthodes
Nous avons inclus 219 patients avec un CPRCm entre avril 2018 et avril 2023, dans 11 centres normands, avec 212 patients analysables. L’objectif principal était l’évaluation de la survie globale médiane (SGmed) et les objectifs secondaires comprenaient : la SGmed selon les séquences thérapeutiques, la survie sans progression radiologique (SSPrad). Les courbes ont été estimées par la méthode de Kaplan-Meier et les distributions de survie comparées avec le test de Log-Rank.
Résultats
L’âge médian était 73.5 ans (48,5–91,7). En phase hormono-sensible, uniquement 16,5 % des patients avaient reçu une CT ou HNG. La stratégie thérapeutique en situation de résistance à la castration incluait une à quatre lignes (L1 à L4) : L1 = 212, L2 = 130, L3 = 85 et L4 = 51 patients (Fig. 1). La SGmed de la cohorte était de 46,4 mois (IC95 %, 35,9–53,8). En L1, 86,8 % des patients recevaient une HNG avec une SGmed de 46,4 mois versus 21,0 mois pour les 9,9 % traités par CT. En L2, 40 % des patients recevaient une HNG et 56,2 % une CT. En L3, 30,6 % recevaient une HNG et 55,3 % une CT. Lorsque la séquence thérapeutique était HNG-CT, la SGmed était de 49,2 mois versus 30,4 mois pour la séquence CT-HNG. Lorsqu’il y avait trois lignes thérapeutiques, la séquence HNG-CT-HNG était la plus fréquente (62,4 %) avec une SGmed de 51,4 mois. La durée médiane de chaque ligne était : L1 = 12,7, L2 = 4,1, L3 = 3,9 et L4 = 3,3 mois. Enfin, la SSPrad était de 13,6 mois en L1 (21,9 si HNG vs 8,1 si CT), 6,5 mois en L2 (13,5 si HNG-CT vs 8,1 si CT-HNG). En fin d’étude, 21,7 % des patients étaient toujours en première ligne de traitement (L1) et 49,5 % décédés.
Conclusion
Dans l’étude de cohorte OPALE des CPRCm, la survie globale était proche de 4 ans. Ces données de « vie réelle » des séquences thérapeutiques confirment l’intérêt de l’utilisation de l’HNG en première ligne, puis de la CT en seconde ligne.
{"title":"Données de survie de l’étude OPALE (Observatoire des patients avec un adénocarcinome ProstAtique métastatique résistant à la castration et stratégies multi-LignEs)","authors":"J. Papet , L. Augusto , L. Surlemont , M. Lacaud , E. Coquan , F. Christy , J. Lequesne , F. Di Fiore , F. Joly , C. Pfister","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.078","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.078","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm), différents traitements peuvent être proposés incluant hormonothérapie de nouvelle génération (HNG) et chimiothérapie (CT). Nous rapportons les données de l’observatoire régional OPALE, étude prospective multicentrique évaluant les différentes séquences thérapeutiques.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons inclus 219 patients avec un CPRCm entre avril 2018 et avril 2023, dans 11 centres normands, avec 212 patients analysables. L’objectif principal était l’évaluation de la survie globale médiane (SGmed) et les objectifs secondaires comprenaient : la SGmed selon les séquences thérapeutiques, la survie sans progression radiologique (SSPrad). Les courbes ont été estimées par la méthode de Kaplan-Meier et les distributions de survie comparées avec le test de Log-Rank.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge médian était 73.5 ans (48,5–91,7). En phase hormono-sensible, uniquement 16,5 % des patients avaient reçu une CT ou HNG. La stratégie thérapeutique en situation de résistance à la castration incluait une à quatre lignes (L1 à L4) : L1<!--> <!-->=<!--> <!-->212, L2<!--> <!-->=<!--> <!-->130, L3<!--> <!-->=<!--> <!-->85 et L4<!--> <!-->=<!--> <!-->51 patients (<span><span>Fig. 1</span></span>). La SGmed de la cohorte était de 46,4 mois (IC95 %, 35,9–53,8). En L1, 86,8 % des patients recevaient une HNG avec une SGmed de 46,4 mois versus 21,0 mois pour les 9,9 % traités par CT. En L2, 40 % des patients recevaient une HNG et 56,2 % une CT. En L3, 30,6 % recevaient une HNG et 55,3 % une CT. Lorsque la séquence thérapeutique était HNG-CT, la SGmed était de 49,2 mois versus 30,4 mois pour la séquence CT-HNG. Lorsqu’il y avait trois lignes thérapeutiques, la séquence HNG-CT-HNG était la plus fréquente (62,4 %) avec une SGmed de 51,4 mois. La durée médiane de chaque ligne était : L1<!--> <!-->=<!--> <!-->12,7, L2<!--> <!-->=<!--> <!-->4,1, L3<!--> <!-->=<!--> <!-->3,9 et L4<!--> <!-->=<!--> <!-->3,3 mois. Enfin, la SSPrad était de 13,6 mois en L1 (21,9 si HNG vs 8,1 si CT), 6,5 mois en L2 (13,5 si HNG-CT vs 8,1 si CT-HNG). En fin d’étude, 21,7 % des patients étaient toujours en première ligne de traitement (L1) et 49,5 % décédés.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans l’étude de cohorte OPALE des CPRCm, la survie globale était proche de 4 ans. Ces données de « vie réelle » des séquences thérapeutiques confirment l’intérêt de l’utilisation de l’HNG en première ligne, puis de la CT en seconde ligne.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S54-S55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699454","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.201
M. Baboudjian , L. Devesa , C. Trabac , R. Mallet , D. Rossi , C. Bastide , J. Campagna
Introduction
L’objectif était de rapporter un résumé des recommandations de bonnes pratiques sur la consultation écoresponsable ainsi que des actions concrètes de mise en place.
Méthodes
Ce travail est basé (1) sur les données disponibles dans la littérature sur les actions écoresponsables qui peuvent être mises en place dans un service de consultation en urologie ; (2) sur les travaux de la commission développement durable de l’AFU, et (3) sur un retour d’expérience bicentrique des services d’urologie de l’hôpital Nord à Marseille et l’hôpital Privé Francheville à Périgueux.
Résultats
Ce travail de synthèse illustre les actions écoresponsables pouvant être mise en place en cabinet, impliquant les domaines de l’énergie, de la bureautique, du transport soignant et patient, la gestion des déchets, ainsi que les données environnementales disponibles lors des actes réalisés en consultation : retrait de sonde JJ, cystoscopie, champage et décontamination.
Conclusion
De nombreuses actions permettent d’optimiser l’impact environnemental de notre service de consultation. Le déploiement de ces méthodes implique différents partenaires et une sensibilisation de l’ensemble des équipes est primordiale pour des résultats probants.
Introduction
The aim was to present a summary of best practice recommendations for sustainable consultations, with concrete actions to be implemented.
Methods
This work is based on (1) the data available in the literature on the sustainable actions that can be implemented in a urology consultation department; (2) the work of the AFU sustainability commission, and (3) the bi-centric feedback from the urology departments of the Hôpital Nord in Marseille and the Hôpital Privé Francheville in Périgueux.
Results
This summary illustrates the sustainable actions that can be implemented within the practice, covering the areas of energy, office automation, nursing and patient transport, waste management, as well as the environmental data available for the procedures carried out in consultation: removal of the JJ catheter, cystoscopy, draping and decontamination.
Conclusion
There are a number of actions that can be taken to optimise the environmental impact of our consultation service. Deploying these methods involves a number of partners, and raising the awareness of all our teams is essential if we are to achieve convincing results.
{"title":"La Green Consultation : un guide pratique","authors":"M. Baboudjian , L. Devesa , C. Trabac , R. Mallet , D. Rossi , C. Bastide , J. Campagna","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.201","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.201","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif était de rapporter un résumé des recommandations de bonnes pratiques sur la consultation écoresponsable ainsi que des actions concrètes de mise en place.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Ce travail est basé (1) sur les données disponibles dans la littérature sur les actions écoresponsables qui peuvent être mises en place dans un service de consultation en urologie ; (2) sur les travaux de la commission développement durable de l’AFU, et (3) sur un retour d’expérience bicentrique des services d’urologie de l’hôpital Nord à Marseille et l’hôpital Privé Francheville à Périgueux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Ce travail de synthèse illustre les actions écoresponsables pouvant être mise en place en cabinet, impliquant les domaines de l’énergie, de la bureautique, du transport soignant et patient, la gestion des déchets, ainsi que les données environnementales disponibles lors des actes réalisés en consultation : retrait de sonde JJ, cystoscopie, champage et décontamination.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>De nombreuses actions permettent d’optimiser l’impact environnemental de notre service de consultation. Le déploiement de ces méthodes implique différents partenaires et une sensibilisation de l’ensemble des équipes est primordiale pour des résultats probants.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The aim was to present a summary of best practice recommendations for sustainable consultations, with concrete actions to be implemented.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>This work is based on (1) the data available in the literature on the sustainable actions that can be implemented in a urology consultation department; (2) the work of the AFU sustainability commission, and (3) the bi-centric feedback from the urology departments of the Hôpital Nord in Marseille and the Hôpital Privé Francheville in Périgueux.</div></div><div><h3>Results</h3><div>This summary illustrates the sustainable actions that can be implemented within the practice, covering the areas of energy, office automation, nursing and patient transport, waste management, as well as the environmental data available for the procedures carried out in consultation: removal of the JJ catheter, cystoscopy, draping and decontamination.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>There are a number of actions that can be taken to optimise the environmental impact of our consultation service. Deploying these methods involves a number of partners, and raising the awareness of all our teams is essential if we are to achieve convincing results.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 6","pages":"Pages F199-F204"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142702727","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.007
S. Kutchukian , M. Chicaud , S. Doizi , C. Solano , L. Candela , M. Corrales , O. Traxer , F. Panthier
Introduction
« Kidney Stone Calculator » (KSC) est un outil permettant d’estimer la durée de lithotritie laser endocorporelle (LLE) au cours de l’urétérorénoscopie souple (URSS), à partir du volume lithiasique total (VLT). KSC ayant été validé pour les lasers Holmium:YAG (Ho:YAG) et Thulium Fibré (TFL), l’objectif était d’évaluer KSC avec le laser Thulium:YAG pulsé (p-Tm:YAG).
Méthodes
Entre février et août 2023, une étude observationnelle monocentrique prospective incluait les patients présentant ≥ 1 calcul rénal et/ou urétéral confirmé sur scanner abdominopelvien sans injection (AP/IV-) non coralliforme, et opéré d’une URSS avec LLE utilisant le p-Tm:YAG. KSC réalisait une estimation de la durée de LLE à partir du VLT, calculé par segmentation de densité, et des paramètres laser choisis par l’opérateur. Le critère de jugement principal composite analysait la corrélation entre durées estimée par KSC et effective de LLE (qualitatif) et la différence entre ces durées (quantitatif). Secondairement, une analyse multivariée par régression linéaire multiple cherchait à identifier les facteurs pré- et peropératoires influençant l’estimation de KSC.
Résultats
Sur 36 patients éligibles, 28 patients étaient inclus, 8 étant exclus pour calculs vésicaux (2) ou coralliformes (6) au moment de l’URSS, avec un âge médian de 55 (48–74) ans. Le sex-ratio (H/F) était de 2,5, avec un IMC médian de 26,2 (22,8–28,2) kg/m2. Les patients présentaient un calcul unique, rénal, urétéral et une densité > 1000 UH dans 57 %, 71 %, 21 % et 59 % des cas, respectivement (Tableau 1). Une anomalie anatomique était rapportée dans 11 % des cas. Les diamètres et VLT médians étaient 14 (11–30) mm et 1239 (294–2000) mm3, 9 patients (32 %) ayant un VLT > 2000 mm3, respectivement. Aucune différence entre les durées estimées et effectives de LLE n’étaient retrouvées (34,38 vs 30,24 minutes, p = 0,55), avec une corrélation significative (r = +0,90, p-value = <0,001) (Tableau 2, Fig. 1). L’analyse multivariée retrouvait le volume > 2000 mm3 et les calculs infectieux (Struvite) comme facteurs pouvant influencer cette estimation avec une différence plus importante.
Conclusion
Cette étude pilote montre que « Kidney Stone Calculator » semble être un outil fiable pour estimer la durée de lithotritie laser endocorporelle au cours d’une urétéroscopie souple laser avec le p-Tm:YAG. Une évaluation sur une cohorte plus importante sera nécessaire pour confirmer ces résultats initiaux.
导言:"肾结石计算器"(KSC)是一种工具,用于在柔性输尿管镜检查(FSUR)过程中根据总碎石量(TLV)估算体外激光碎石(LLE)的持续时间。钬:YAG(Ho:YAG)和纤溶铥(TFL)激光的 KSC 已通过验证,因此我们的目的是评估脉冲铥:YAG(p-Tm:YAG)激光的 KSC。方法在 2023 年 2 月至 8 月期间,一项前瞻性单中心观察性研究纳入了经非钙化无注射腹盆腔 (AP/IV-) CT 证实有≥ 1 个肾结石和/或输尿管结石的患者,并使用 p-Tm:YAG 对 URSS 进行了 LLE 手术。KSC 通过密度分段计算的 VLT 和操作者选择的激光参数来估算 LLE 的持续时间。综合主要终点分析了 KSC 估算的 LLE 时间与实际 LLE 时间之间的相关性(定性)以及两者之间的差异(定量)。其次,使用多元线性回归进行多变量分析,以确定影响 KSC 估值的术前和术后因素。结果 在 36 名符合条件的患者中,有 28 人被纳入,其中 8 人在接受 USSR 时因膀胱结石(2 人)或冠状结石(6 人)而被排除,中位年龄为 55(48-74)岁。性别比例(男/女)为 2.5,体重指数中位数为 26.2(22.8-28.2)千克/平方米。患者均为单发结石,肾结石、输尿管结石和密度为 1000 HU 的结石分别占 57%、71%、21% 和 59%(表 1)。11%的病例存在解剖异常。中位直径和TLV分别为14(11-30)毫米和1239(294-2000)立方毫米,其中9名患者(32%)的TLV大于等于2000立方毫米。估计 LLE 时间和实际 LLE 时间之间没有差异(34.38 vs 30.24 分钟,p = 0.55),相关性显著(r = +0.90,p 值 = <0.001)(表 2,图 1)。这项试验性研究表明,"肾结石计算器 "似乎是在使用 p-Tm:YAG 进行柔性激光输尿管镜检查时估算体外激光碎石术持续时间的可靠工具。要确认这些初步结果,还需要对更大范围的人群进行评估。
{"title":"Fiabilité de « Kidney Stone Calculator » pour prédire la durée de lithotritie en urétéroscopie souple avec le laser pulsé Thulium:YAG : expérience initiale. Étude KSC-4","authors":"S. Kutchukian , M. Chicaud , S. Doizi , C. Solano , L. Candela , M. Corrales , O. Traxer , F. Panthier","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.007","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>« Kidney Stone Calculator » (KSC) est un outil permettant d’estimer la durée de lithotritie laser endocorporelle (LLE) au cours de l’urétérorénoscopie souple (URSS), à partir du volume lithiasique total (VLT). KSC ayant été validé pour les lasers Holmium:YAG (Ho:YAG) et Thulium Fibré (TFL), l’objectif était d’évaluer KSC avec le laser Thulium:YAG pulsé (p-Tm:YAG).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre février et août 2023, une étude observationnelle monocentrique prospective incluait les patients présentant<!--> <!-->≥<!--> <!-->1 calcul rénal et/ou urétéral confirmé sur scanner abdominopelvien sans injection (AP/IV-) non coralliforme, et opéré d’une URSS avec LLE utilisant le p-Tm:YAG. KSC réalisait une estimation de la durée de LLE à partir du VLT, calculé par segmentation de densité, et des paramètres laser choisis par l’opérateur. Le critère de jugement principal composite analysait la corrélation entre durées estimée par KSC et effective de LLE (qualitatif) et la différence entre ces durées (quantitatif). Secondairement, une analyse multivariée par régression linéaire multiple cherchait à identifier les facteurs pré- et peropératoires influençant l’estimation de KSC.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 36 patients éligibles, 28 patients étaient inclus, 8 étant exclus pour calculs vésicaux (2) ou coralliformes (6) au moment de l’URSS, avec un âge médian de 55 (48–74) ans. Le sex-ratio (H/F) était de 2,5, avec un IMC médian de 26,2 (22,8–28,2) kg/m<sup>2</sup>. Les patients présentaient un calcul unique, rénal, urétéral et une densité<!--> <!-->><!--> <!-->1000<!--> <!-->UH dans 57 %, 71 %, 21 % et 59 % des cas, respectivement (<span><span>Tableau 1</span></span>). Une anomalie anatomique était rapportée dans 11 % des cas. Les diamètres et VLT médians étaient 14 (11–30) mm et 1239 (294–2000)<!--> <!-->mm<sup>3</sup>, 9 patients (32 %) ayant un VLT<!--> <!-->><!--> <!-->2000<!--> <!-->mm<sup>3</sup>, respectivement. Aucune différence entre les durées estimées et effectives de LLE n’étaient retrouvées (34,38 vs 30,24<!--> <!-->minutes, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,55), avec une corrélation significative (r<!--> <!-->=<!--> <!-->+0,90, <em>p-value</em> <!-->=<!--> <!--><0,001) (<span><span>Tableau 2</span></span>, <span><span>Fig. 1</span></span>). L’analyse multivariée retrouvait le volume<!--> <!-->><!--> <!-->2000<!--> <!-->mm<sup>3</sup> et les calculs infectieux (Struvite) comme facteurs pouvant influencer cette estimation avec une différence plus importante.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude pilote montre que « Kidney Stone Calculator » semble être un outil fiable pour estimer la durée de lithotritie laser endocorporelle au cours d’une urétéroscopie souple laser avec le p-Tm:YAG. Une évaluation sur une cohorte plus importante sera nécessaire pour confirmer ces résultats initiaux.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S4-S5"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699352","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.040
C. Rolley , S. Lebdai , M. Barth , A. Noirault , V. Procaccio , P. Bigot
Introduction
Le cancer du rein à cellules claires se caractérise par une glycolyse accrue. Le régime cétogène (RC) contraint la cellule à utiliser les corps cétoniques, issus de l’oxydation des acides gras, pour créer de l’énergie. Notre étude préclinique montre que le RC a réduit la prolifération des cellules tumorales, a ralenti la croissance tumorale de la xénogreffe rénale et a été associée à la surexpression de PD-L1. Le but de cet essai était d’évaluer la faisabilité et la sécurité du RC associé aux traitements du cancer du rein métastatique (CRM).
Méthodes
Nous avons mené une étude pilote monocentrique non randomisée. Le protocole a été enregistré le 20/03/2020 (NCT04316520) après l’approbation d’un comité d’éthique. Nous avons inclus des patients avec un CRM, nécessitant un traitement systémique. Les patients ont suivi un RC 2:1 (80 % de lipides, 20 % de protéines + glucides) pendant 12 mois, avec un suivi nutritionnel. Une supplémentation en vitamines (FruitiVits®) a été fournie ainsi que des triglycérides à chaîne moyenne (Betaquik®). Le critère d’évaluation était la faisabilité du RC (fréquence des événements indésirables (EI) attribués au RC et pourcentage de patients ayant suivi le régime).
Résultats
Vingt ont patients été inclus (17 premières lignes et 3 autres lignes). Huit patients ont terminé le RC et 12 patients ont arrêté le RC en raison d’une toxicité liée au traitement/RC (n = 6) ou à la progression de la maladie (n = 6). La durée moyenne du RC était de 7 mois (SD = 2,4). L’apport moyen en lipides représentait 74 % (SD = 0,09) des apports totaux, 17 % de protéines (SD = 0,03) et 9 % de glucides (SD = 0,02). Aucun EI grave n’a été attribué au RC. La plupart des EI (grade I-II) liés au RC étaient l’hypercholestérolémie (50 %), la diarrhée (40 %), la dyspepsie (40 %), hypertriglycéridémie (35 %), perte de poids (20 %), anorexie (10 %), hypoalbuminémie (10 %) et douleurs abdominales (5 %). Après un suivi de 30 mois, le taux de réponse était de 3 (15 %) réponses complètes, 2 (10 %) réponses partielles, 8 (40 %) maladies stables et 7 (35 %) maladies évolutives.
Conclusion
Les patients atteints de CRM peuvent effectuer du RC en toute sécurité. D’autres essais cliniques sont nécessaires pour déterminer si le RC peut améliorer l’efficacité du traitement métastatique (Fig. 1, Tableau 1, Tableau 2).
{"title":"Étude pilote évaluant la tolérance du régime cétogène associé à une supplémentation vitaminique chez des patients pris en charge pour un traitement d’un carcinome rénal métastatique","authors":"C. Rolley , S. Lebdai , M. Barth , A. Noirault , V. Procaccio , P. Bigot","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.040","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.040","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le cancer du rein à cellules claires se caractérise par une glycolyse accrue. Le régime cétogène (RC) contraint la cellule à utiliser les corps cétoniques, issus de l’oxydation des acides gras, pour créer de l’énergie. Notre étude préclinique montre que le RC a réduit la prolifération des cellules tumorales, a ralenti la croissance tumorale de la xénogreffe rénale et a été associée à la surexpression de PD-L1. Le but de cet essai était d’évaluer la faisabilité et la sécurité du RC associé aux traitements du cancer du rein métastatique (CRM).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude pilote monocentrique non randomisée. Le protocole a été enregistré le 20/03/2020 (<span><span>NCT04316520</span><svg><path></path></svg></span>) après l’approbation d’un comité d’éthique. Nous avons inclus des patients avec un CRM, nécessitant un traitement systémique. Les patients ont suivi un RC 2:1 (80 % de lipides, 20 % de protéines<!--> <!-->+<!--> <!-->glucides) pendant 12 mois, avec un suivi nutritionnel. Une supplémentation en vitamines (FruitiVits®) a été fournie ainsi que des triglycérides à chaîne moyenne (Betaquik®). Le critère d’évaluation était la faisabilité du RC (fréquence des événements indésirables (EI) attribués au RC et pourcentage de patients ayant suivi le régime).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Vingt ont patients été inclus (17 premières lignes et 3 autres lignes). Huit patients ont terminé le RC et 12 patients ont arrêté le RC en raison d’une toxicité liée au traitement/RC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) ou à la progression de la maladie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6). La durée moyenne du RC était de 7 mois (SD<!--> <!-->=<!--> <!-->2,4). L’apport moyen en lipides représentait 74 % (SD<!--> <!-->=<!--> <!-->0,09) des apports totaux, 17 % de protéines (SD<!--> <!-->=<!--> <!-->0,03) et 9 % de glucides (SD<!--> <!-->=<!--> <!-->0,02). Aucun EI grave n’a été attribué au RC. La plupart des EI (grade I-II) liés au RC étaient l’hypercholestérolémie (50 %), la diarrhée (40 %), la dyspepsie (40 %), hypertriglycéridémie (35 %), perte de poids (20 %), anorexie (10 %), hypoalbuminémie (10 %) et douleurs abdominales (5 %). Après un suivi de 30 mois, le taux de réponse était de 3 (15 %) réponses complètes, 2 (10 %) réponses partielles, 8 (40 %) maladies stables et 7 (35 %) maladies évolutives.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les patients atteints de CRM peuvent effectuer du RC en toute sécurité. D’autres essais cliniques sont nécessaires pour déterminer si le RC peut améliorer l’efficacité du traitement métastatique (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Tableau 1</span></span>, <span><span>Tableau 2</span></span>).</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Pages S27-S28"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142700117","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-01DOI: 10.1016/j.fpurol.2024.07.063
T. Prudhomme , L. Péri , A. Territo , R. Campi , A. Pecoraro , B. López De Mesa Rodriguez , J. Mercier , V. Tugcu , K. Decaestecker , M. Stockle , P. Fornara , F. Vigues , R. Barod , G. Vignolini , F. Sallusto , A. Breda , A. Alcaraz , N. Doumerc , M. Musquera
Introduction
L’objectif principal de cette étude est de rapporter les résultats actualisés per-, postopératoires et fonctionnels de la transplantation rénale robotique (TRR) de donneur vivant (DV), réalisées dans 17 centres européens.
Méthodes
Pour cette étude de cohorte prospective, nous avons analysé les données de patients consécutifs ayant eu une TRR avec DV, de juillet 2015 à mai 2024, à partir de la base de données multi-institutionnelle ERUS-RAKT.
Résultats
Au total, 632 TRR de DV ont été réalisées. Les receveurs étaient majoritairement des hommes (64 %). L’âge et l’IMC médian des receveurs étaient : 35,0 ans et 25,1 kg/m2. Cinquante pour cent des transplantations étaient préemptives. La médiane de la durée opératoire totale et d’ischémie tiède étaient de : 220,0 minutes et 46,0 minutes. Parmi 14 (2,2 %) conversions chirurgicales sont survenues. Au total, 32 (5,1 %) complications majeures (Clavien-Dindo ≥ III) postopératoires sont survenues au 90e jour postopératoire. Douze (1,9 %) transplantectomies ont été réalisées. Le taux de reprise retardée de fonction était de 1,3 %. Avec un suivi moyen de 19,3 mois, la survie des patients était de 99,4 % (628/632) et la survie des transplants était de 98,9 % (625/632).
Conclusion
Nous avons rapporté les résultats fonctionnels, per- et postopératoire de la plus grande étude multicentrique européenne sur la transplantation rénale robotique de donneur vivant. Nos résultats confirment que la TRR de donneur vivant présente de bons résultats fonctionnels à moyen terme.
{"title":"Transplantation rénale robotique de donneur vivant : résultats actualisés d’une série multicentrique européenne (ERUS-RAKT)","authors":"T. Prudhomme , L. Péri , A. Territo , R. Campi , A. Pecoraro , B. López De Mesa Rodriguez , J. Mercier , V. Tugcu , K. Decaestecker , M. Stockle , P. Fornara , F. Vigues , R. Barod , G. Vignolini , F. Sallusto , A. Breda , A. Alcaraz , N. Doumerc , M. Musquera","doi":"10.1016/j.fpurol.2024.07.063","DOIUrl":"10.1016/j.fpurol.2024.07.063","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’objectif principal de cette étude est de rapporter les résultats actualisés per-, postopératoires et fonctionnels de la transplantation rénale robotique (TRR) de donneur vivant (DV), réalisées dans 17 centres européens.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Pour cette étude de cohorte prospective, nous avons analysé les données de patients consécutifs ayant eu une TRR avec DV, de juillet 2015 à mai 2024, à partir de la base de données multi-institutionnelle ERUS-RAKT.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 632 TRR de DV ont été réalisées. Les receveurs étaient majoritairement des hommes (64 %). L’âge et l’IMC médian des receveurs étaient : 35,0 ans et 25,1<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Cinquante pour cent des transplantations étaient préemptives. La médiane de la durée opératoire totale et d’ischémie tiède étaient de : 220,0<!--> <!-->minutes et 46,0<!--> <!-->minutes. Parmi 14 (2,2 %) conversions chirurgicales sont survenues. Au total, 32 (5,1 %) complications majeures (Clavien-Dindo<!--> <!-->≥<!--> <!-->III) postopératoires sont survenues au 90<sup>e</sup> jour postopératoire. Douze (1,9 %) transplantectomies ont été réalisées. Le taux de reprise retardée de fonction était de 1,3 %. Avec un suivi moyen de 19,3 mois, la survie des patients était de 99,4 % (628/632) et la survie des transplants était de 98,9 % (625/632).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous avons rapporté les résultats fonctionnels, per- et postopératoire de la plus grande étude multicentrique européenne sur la transplantation rénale robotique de donneur vivant. Nos résultats confirment que la TRR de donneur vivant présente de bons résultats fonctionnels à moyen terme.</div></div>","PeriodicalId":34947,"journal":{"name":"Progres en Urologie - FMC","volume":"34 7","pages":"Page S44"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142699453","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}