C. Chollet-Xémard, D. Michel, P. Szuster, D. Cervellin, É. Lecarpentier, E. L. Samu, Smur Henri-Mondor, Henri-Mondor
L’augmentation du nombre d’hospitalisations en réanimation de patients graves atteints de la Covid-19 a nécessité le transfert d’un certain nombre d’entre eux vers des régions moins touchées que le Grand Est et l’Île-de-France afin de ne pas dégrader la qualité des soins. Les HéliSmur ont fait partie intégrante du dispositif d’évacuation de ces patients. Utilisés au quotidien, ils ont confirmé leur utilisation en cas de crise où la problématique des élongations est une difficulté. Cependant, le recours aux HéliSmur a nécessité une adaptation de tous à de nouvelles modalités opérationnelles. Le transport de patients critiques, le port d’un équipement de protection individuelle par l’équipe médicale et les membres d’équipage ainsi que les procédures renforcées de bionettoyage ont impacté les temps d’intervention mais aussi la charge mentale des personnes à bord. La mise en place d’équipes médicales dédiées et rompues aux transferts héliportés a permis d’optimiser la prise en charge complexe de ces patients tant sur le plan médical qu’aéronautique. Nous présentons notre retour d’expérience des transferts en HéliSmur que nous avons réalisés au départ de la région francilienne.
{"title":"Retour d’expérience des transferts en HéliSmur de patients Covid-19","authors":"C. Chollet-Xémard, D. Michel, P. Szuster, D. Cervellin, É. Lecarpentier, E. L. Samu, Smur Henri-Mondor, Henri-Mondor","doi":"10.3166/afmu-2020-0262","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0262","url":null,"abstract":"L’augmentation du nombre d’hospitalisations en réanimation de patients graves atteints de la Covid-19 a nécessité le transfert d’un certain nombre d’entre eux vers des régions moins touchées que le Grand Est et l’Île-de-France afin de ne pas dégrader la qualité des soins. Les HéliSmur ont fait partie intégrante du dispositif d’évacuation de ces patients. Utilisés au quotidien, ils ont confirmé leur utilisation en cas de crise où la problématique des élongations est une difficulté. Cependant, le recours aux HéliSmur a nécessité une adaptation de tous à de nouvelles modalités opérationnelles. Le transport de patients critiques, le port d’un équipement de protection individuelle par l’équipe médicale et les membres d’équipage ainsi que les procédures renforcées de bionettoyage ont impacté les temps d’intervention mais aussi la charge mentale des personnes à bord. La mise en place d’équipes médicales dédiées et rompues aux transferts héliportés a permis d’optimiser la prise en charge complexe de ces patients tant sur le plan médical qu’aéronautique. Nous présentons notre retour d’expérience des transferts en HéliSmur que nous avons réalisés au départ de la région francilienne.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127603154","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Face à la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 en France, Santé publique France a mis en place un système de surveillance évolutif fondé sur des définitions de cas possible, probable et confirmé. Le décompte quotidien se limite cependant aux cas confirmés par reverse transcriptase polymerase chain reaction ou sérologie SARS-CoV-2 (actuellement via la plateforme SI-DEP), aux cas hospitalisés (via le Système d’information pour le suivi des victimes d’attentats) et aux décès hospitaliers par Covid-19. Ce suivi de la circulation virale est forcément non exhaustif, et l’estimation de l’incidence est complétée par d’autres indicateurs comme les appels au 15, les recours à SOS Médecins, les passages dans les services d’accueil des urgences, les consultations de médecine de ville via le réseau Sentinelle. Le suivi de la mortalité non hospitalière s’est heurté aux délais de transmission des certificats de décès et au manque de diagnostic fiable. Seule la létalité hospitalière a pu être mesurée de manière fiable. Moyennant un certain nombre de précautions statistiques et d’hypothèses de travail, les modèles ont permis d’anticiper l’évolution de l’épidémie à partir de deux indicateurs essentiels : le ratio de reproduction R et le temps de doublement épidémique. En Île-de-France, l’Assistance publique– Hôpitaux de Paris a complété ce tableau de bord grâce à son entrepôt de données de santé et a ainsi pu modéliser de manière fine le parcours de soins des patients. L’ensemble de ces indicateurs a été essentiel pour assurer une planification de la réponse à la crise.
{"title":"Les indicateurs d’alerte et de surveillance de la Covid-19","authors":"R. Piarroux, F. Batteux, S. Rebaudet, P. Boëlle","doi":"10.3166/afmu-2020-0277","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0277","url":null,"abstract":"Face à la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 en France, Santé publique France a mis en place un système de surveillance évolutif fondé sur des définitions de cas possible, probable et confirmé. Le décompte quotidien se limite cependant aux cas confirmés par reverse transcriptase polymerase chain reaction ou sérologie SARS-CoV-2 (actuellement via la plateforme SI-DEP), aux cas hospitalisés (via le Système d’information pour le suivi des victimes d’attentats) et aux décès hospitaliers par Covid-19. Ce suivi de la circulation virale est forcément non exhaustif, et l’estimation de l’incidence est complétée par d’autres indicateurs comme les appels au 15, les recours à SOS Médecins, les passages dans les services d’accueil des urgences, les consultations de médecine de ville via le réseau Sentinelle. Le suivi de la mortalité non hospitalière s’est heurté aux délais de transmission des certificats de décès et au manque de diagnostic fiable. Seule la létalité hospitalière a pu être mesurée de manière fiable. Moyennant un certain nombre de précautions statistiques et d’hypothèses de travail, les modèles ont permis d’anticiper l’évolution de l’épidémie à partir de deux indicateurs essentiels : le ratio de reproduction R et le temps de doublement épidémique. En Île-de-France, l’Assistance publique– Hôpitaux de Paris a complété ce tableau de bord grâce à son entrepôt de données de santé et a ainsi pu modéliser de manière fine le parcours de soins des patients. L’ensemble de ces indicateurs a été essentiel pour assurer une planification de la réponse à la crise.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"42 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133049265","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Retour d’expérience de la crise Covid-19 en médecine d’urgence","authors":"B. Riou","doi":"10.3166/afmu-2020-0279","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0279","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"18 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122216749","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M. Noizet, Y. Gottwalles, S. Nguyen, E. Thibaud, F. Labrosse, N. Delmas, E. Vilbois, J. Marchetto, S. Heymonet
La Covid-19 s’est abattue sur l’Alsace en quelques jours, mettant à mal les hôpitaux de Mulhouse et de Colmar. Bien que proches, des différences notables existent au sein de ces deux structures en termes architecturaux et de ressources humaines. Comment cette vague a-t-elle modifié les organisations de chacun ? Quelles alternatives ont pu être mises en place ? Après la présentation de chaque site sont analysées les adaptations nécessaires afin d’absorber les flux de patients et leur proposer une prise en charge décente malgré des conditions parfois très dégradées. Nouvelles filières, modifications organisationnelles, renforts de personnel en interne puis en externe, augmentation capacitaire nette, recherches de solutions alternatives aux voies classiques d’approvisionnement des matériels… ont été une partie de la solution. Malgré les alertes du terrain, l’action nationale est restée en décalage de compréhension de la gravité de la situation locale, avec des recommandations et des actions soit inapplicables, soit trop tardives. Les établissements et professionnels de santé ont eu un sentiment d’isolement, renforcé par l’absence de représentant des tutelles et notamment de l’Agence régionale de santé sur le terrain. Deux éléments majeurs peuvent être mis en avant : une cohésion majeure de l’ensemble du centre hospitalier avec travail d’équipe et de terrain entre soignants et direction, et une implication de l’ensemble des acteurs de la médecine d’urgence (public, privé, libéraux, service départemental d’incendie et de secours) ; ils ont été les déterminants dans notre capacité à faire face à cet événement inédit.
{"title":"Retour d’expérience de deux structures d’urgences de centres hospitaliers généraux pendant la crise de la Covid-19","authors":"M. Noizet, Y. Gottwalles, S. Nguyen, E. Thibaud, F. Labrosse, N. Delmas, E. Vilbois, J. Marchetto, S. Heymonet","doi":"10.3166/afmu-2020-0263","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0263","url":null,"abstract":"La Covid-19 s’est abattue sur l’Alsace en quelques jours, mettant à mal les hôpitaux de Mulhouse et de Colmar. Bien que proches, des différences notables existent au sein de ces deux structures en termes architecturaux et de ressources humaines. Comment cette vague a-t-elle modifié les organisations de chacun ? Quelles alternatives ont pu être mises en place ? Après la présentation de chaque site sont analysées les adaptations nécessaires afin d’absorber les flux de patients et leur proposer une prise en charge décente malgré des conditions parfois très dégradées. Nouvelles filières, modifications organisationnelles, renforts de personnel en interne puis en externe, augmentation capacitaire nette, recherches de solutions alternatives aux voies classiques d’approvisionnement des matériels… ont été une partie de la solution. Malgré les alertes du terrain, l’action nationale est restée en décalage de compréhension de la gravité de la situation locale, avec des recommandations et des actions soit inapplicables, soit trop tardives. Les établissements et professionnels de santé ont eu un sentiment d’isolement, renforcé par l’absence de représentant des tutelles et notamment de l’Agence régionale de santé sur le terrain. Deux éléments majeurs peuvent être mis en avant : une cohésion majeure de l’ensemble du centre hospitalier avec travail d’équipe et de terrain entre soignants et direction, et une implication de l’ensemble des acteurs de la médecine d’urgence (public, privé, libéraux, service départemental d’incendie et de secours) ; ils ont été les déterminants dans notre capacité à faire face à cet événement inédit.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"140 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114524060","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Notre pays fait face à une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent depuis des décennies. Même si cette crise n’est pas terminée et que nos retours d’expérience sont encore en cours, il est essentiel de partager au plus vite les conclusions que nous pouvons déjà en tirer : c’est l’objectif des articles qui suivent. Nos réponses, les réponses du système de santé, ont suivi la cinétique de cette crise en anticipant et en s’y adaptant sans cesse, tenant compte des connaissances sur ce virus et cette pandémie qui ne cessent de progresser. C’est sur la base de cette cinétique qu’il convient d’analyser nos actions. Début janvier 2020, lorsque nous étions informés de la pandémie en Chine, le risque paraissait lointain pour tous. La réunion, le 4 février 2020, de l’ensemble des responsables de Samu-Centre 15 nous permettait d’échanger sur l’évolution de nos plateformes de régulation médicale vers le service d’accès aux soins (SAS) : c’était prémonitoire [1]. Fin février 2020, le cluster de Creil nous a confirmé que cette crise sanitaire risquait de s’étendre rapidement et que les Samu-Centre 15 étaient en première ligne : de 400 dossiers de régulation médicale traités le vendredi, le SamuCentre 15 de l’Oise passait à 1 400 dossiers le dimanche... Les Samu et les services d’urgence des Hauts-de-France se sont organisés avec le renfort du Samu de Paris, Samu zonal d’Île-de-France, pour répondre à cette surcharge. Nous échangions quotidiennement entre nous, les bonnes idées diffusaient rapidement. Mi-mars 2020 (entre le 10 et le 15 mars), les Samu-Centre 15 sur tout le territoire national ont fait face à une multiplication par 3, voire 4 de leurs activités, augmentation brutale (en 24 heures). Les courbes des appels aux numéros d’urgence (Fig. 1) témoignent que seul le « 15 » a subi cette vague imprévisible. Nous avons alors adapté nos effectifs, nos moyens techniques et nos organisations pour y faire face [2]. Cette augmentation d’appels ne s’est pas alors traduite, sur le terrain, par un engagement de moyens de réanimation (Smur) ou de transports sanitaires supplémentaires, mais par une augmentation des parcours de soins non hospitaliers. Le 15 mars 2020, nos collègues de Mulhouse et de Colmar nous alertaient sur la situation dans le Haut-Rhin qui avait quelques jours d’avance sur le Bas-Rhin et la Moselle et une semaine sur l’Île-de-France. « Depuis trois jours, nous sommes submergés aux urgences par un flux incessant de patients avec critères d’hospitalisation, AEG, hypoxémie importante, pneumopathies bilatérales... le taux d’hospitalisation après passage aux urgences est de 40 %. » « Les lits de réanimation de la région sont saturés, et impossible de trouver des respirateurs pour ouvrir de nouveaux postes de réa. » « Durant ces 15 derniers jours, toutes les mesures que nous avons prises ont été dépassées et donc insuffisantes dans la journée même, tant la cinétique est rapide. » « Préparez-vous, ainsi que vos personnels, à cette vague majeure. Il y
我国正面临几十年来规模空前的健康危机。尽管这场危机还没有结束,我们的反馈仍在进行中,但必须尽快分享我们已经可以得出的结论:这是以下文章的目的。我们的应对措施,卫生系统的应对措施,遵循了这场危机的动态,不断预测和适应,考虑到关于这一病毒和这一流行病的知识不断增加。正是在这种动力的基础上,我们必须分析我们的行动。2020年1月初,当我们得知中国大流行时,风险似乎很遥远。2020年2月4日,Samu-Centre 15所有负责人的会议使我们能够讨论我们的医疗监管平台向护理获取服务(SAS)的发展:这是有预兆的[1]。2020年2月底,Creil集群向我们证实,这场健康危机有可能迅速蔓延,Samu-Centre 15处于第一线:从周五处理的400份医疗监管文件,瓦兹的SamuCentre 15在周日增加到1400份文件……上法兰西的Samu和紧急服务部门在巴黎Samu的增援下组织起来,Samu zonal de ile -de- france,以应对这种超负荷。我们每天都在交流,好的想法很快就传播开来。2020年3月中旬(3月10日至15日),全国15个samu中心的活动增加了3倍,甚至4倍,急剧增加(24小时内)。紧急呼叫曲线(图1)显示,只有“15”号经历了这种不可预测的波动。因此,我们调整了我们的人员、技术资源和组织来应对[2]。在这种情况下,呼叫的增加并没有反映在现场的复苏设备(Smur)或额外的医疗运输的承诺中,而是反映在非医院护理路线的增加。2020年3月15日,我们来自米豪斯和科尔马的同事提醒我们莱茵河上游的情况,莱茵河上游比莱茵河下游和摩泽尔河早几天,比ile -de- france早一周。“在过去的三天里,我们被不断涌入的住院、严重缺氧、双侧肺疾病患者淹没在急诊室里……转诊后的住院率为40%。“该地区的复苏床已经饱和,无法找到呼吸器来打开新的呼吸站。“在过去的15天里,我们采取的所有措施都被超越了,因此在同一天是不够的,动力学如此之快。“让你自己和你的员工做好应对这一重大浪潮的准备。有一个covid -19之前,也会有一个带有非常严重伤疤的covid -19之后”[3]。这些广泛传播的信息将使每个人都能积极准备。一周后,重症病人成倍增加:受影响最严重地区的重症监护病房人满为患。几天前,在法国和意大利,一些人宣布的简单的“流感”导致了严重和致命的病例。我们的Smur和紧急服务人员当时非常忙碌,照顾者的心理负担非常沉重。在电话和“城市”对不严重的病人进行治疗后,我们面临着一波严重的病人,不幸的是,我们后来发现这是可以预见的[4]。
{"title":"Une crise sanitaire avant tout","authors":"F. Braun","doi":"10.3166/afmu-2020-0260","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0260","url":null,"abstract":"Notre pays fait face à une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent depuis des décennies. Même si cette crise n’est pas terminée et que nos retours d’expérience sont encore en cours, il est essentiel de partager au plus vite les conclusions que nous pouvons déjà en tirer : c’est l’objectif des articles qui suivent. Nos réponses, les réponses du système de santé, ont suivi la cinétique de cette crise en anticipant et en s’y adaptant sans cesse, tenant compte des connaissances sur ce virus et cette pandémie qui ne cessent de progresser. C’est sur la base de cette cinétique qu’il convient d’analyser nos actions. Début janvier 2020, lorsque nous étions informés de la pandémie en Chine, le risque paraissait lointain pour tous. La réunion, le 4 février 2020, de l’ensemble des responsables de Samu-Centre 15 nous permettait d’échanger sur l’évolution de nos plateformes de régulation médicale vers le service d’accès aux soins (SAS) : c’était prémonitoire [1]. Fin février 2020, le cluster de Creil nous a confirmé que cette crise sanitaire risquait de s’étendre rapidement et que les Samu-Centre 15 étaient en première ligne : de 400 dossiers de régulation médicale traités le vendredi, le SamuCentre 15 de l’Oise passait à 1 400 dossiers le dimanche... Les Samu et les services d’urgence des Hauts-de-France se sont organisés avec le renfort du Samu de Paris, Samu zonal d’Île-de-France, pour répondre à cette surcharge. Nous échangions quotidiennement entre nous, les bonnes idées diffusaient rapidement. Mi-mars 2020 (entre le 10 et le 15 mars), les Samu-Centre 15 sur tout le territoire national ont fait face à une multiplication par 3, voire 4 de leurs activités, augmentation brutale (en 24 heures). Les courbes des appels aux numéros d’urgence (Fig. 1) témoignent que seul le « 15 » a subi cette vague imprévisible. Nous avons alors adapté nos effectifs, nos moyens techniques et nos organisations pour y faire face [2]. Cette augmentation d’appels ne s’est pas alors traduite, sur le terrain, par un engagement de moyens de réanimation (Smur) ou de transports sanitaires supplémentaires, mais par une augmentation des parcours de soins non hospitaliers. Le 15 mars 2020, nos collègues de Mulhouse et de Colmar nous alertaient sur la situation dans le Haut-Rhin qui avait quelques jours d’avance sur le Bas-Rhin et la Moselle et une semaine sur l’Île-de-France. « Depuis trois jours, nous sommes submergés aux urgences par un flux incessant de patients avec critères d’hospitalisation, AEG, hypoxémie importante, pneumopathies bilatérales... le taux d’hospitalisation après passage aux urgences est de 40 %. » « Les lits de réanimation de la région sont saturés, et impossible de trouver des respirateurs pour ouvrir de nouveaux postes de réa. » « Durant ces 15 derniers jours, toutes les mesures que nous avons prises ont été dépassées et donc insuffisantes dans la journée même, tant la cinétique est rapide. » « Préparez-vous, ainsi que vos personnels, à cette vague majeure. Il y","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121128443","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Riou, A. Cariou, J. Duranteau, O. Langeron, B. Crestani, F. Adnet, M. Raux
Un retour d’expérience sur la direction médicale de crise (DMC) pendant la première phase de l’épidémie de Covid-19 a été effectué à l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), le plus important centre hospitalier universitaire européen. L’AP–HP s’est dotée d’un directeur médical de crise (DMC) AP–HP, de six DMC de groupes hospitaliers (GH) et d’un DMC pour chacun des 39 sites hospitaliers. Le pilotage s’est appuyé sur des réunions quotidiennes de crise AP–HP et de GH, des groupes de travail disciplinaires et des tableaux de bord quotidiens fiabilisés qui ont permis d’optimiser les actions. Des actions innovantes ont été mises en place : cellules de régulation des entrées et des sorties de réanimation, suivi des patients infectés à domicile, traçage des contacts, transferts interrégionaux de patients de réanimation. Les éléments clés de la réussite ont été les relations entre direction générale et DMC, l’articulation entre l’échelon central (AP–HP) et celui des GH, la mobilisation de tous les acteurs vers un objectif unique identifié et la mobilisation de l’ensemble des soignants, y compris les étudiants. Parmi les pistes d’amélioration soulignées, il convient de citer la généralisation des DMC hors AP–HP, conformément à la réglementation, le développement de la connaissance du mode de fonctionnement de crise, l’anticipation de la formation à la gestion de crise, la réalisation d’une information quotidienne de l’ensemble des acteurs des actions menées dans une crise de longue durée et la participation des représentants des usagers. La gestion de la recherche en temps de crise reste à inventer au niveau national, voire européen.
{"title":"Retour d’expérience sur la direction médicale de crise à l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris pendant la crise Covid-19","authors":"B. Riou, A. Cariou, J. Duranteau, O. Langeron, B. Crestani, F. Adnet, M. Raux","doi":"10.3166/afmu-2020-0276","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0276","url":null,"abstract":"Un retour d’expérience sur la direction médicale de crise (DMC) pendant la première phase de l’épidémie de Covid-19 a été effectué à l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), le plus important centre hospitalier universitaire européen. L’AP–HP s’est dotée d’un directeur médical de crise (DMC) AP–HP, de six DMC de groupes hospitaliers (GH) et d’un DMC pour chacun des 39 sites hospitaliers. Le pilotage s’est appuyé sur des réunions quotidiennes de crise AP–HP et de GH, des groupes de travail disciplinaires et des tableaux de bord quotidiens fiabilisés qui ont permis d’optimiser les actions. Des actions innovantes ont été mises en place : cellules de régulation des entrées et des sorties de réanimation, suivi des patients infectés à domicile, traçage des contacts, transferts interrégionaux de patients de réanimation. Les éléments clés de la réussite ont été les relations entre direction générale et DMC, l’articulation entre l’échelon central (AP–HP) et celui des GH, la mobilisation de tous les acteurs vers un objectif unique identifié et la mobilisation de l’ensemble des soignants, y compris les étudiants. Parmi les pistes d’amélioration soulignées, il convient de citer la généralisation des DMC hors AP–HP, conformément à la réglementation, le développement de la connaissance du mode de fonctionnement de crise, l’anticipation de la formation à la gestion de crise, la réalisation d’une information quotidienne de l’ensemble des acteurs des actions menées dans une crise de longue durée et la participation des représentants des usagers. La gestion de la recherche en temps de crise reste à inventer au niveau national, voire européen.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"60 ","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"120934151","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La crise sanitaire Covid-19 a obligé les Samu–Smur à adapter leurs organisations au jour le jour. La régulation a dû trouver des réponses spécifiques aux types d’appels, au plan quantitatif et qualitatif. En lien avec la médecine générale et les recommandations ministérielles, le Samu devait être le garant d’une juste orientation des patients vers les services hospitaliers. Le Samu 94 et la faculté de santé de Créteil ont créé une cellule dédiée aux établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes, accessible via une ligne spécialisée du Samu–centre 15, offrant 24 heures/24 l’accès à des compétences gériatriques et conseils divers, véritable lien ville–hôpital. Le retour d’expérience montre que cette cellule est une des facettes, dans le domaine de la gériatrie, de ce qu’est le concept de service d’accès aux soins (SAS) et qu’il ne faut pas attendre un rebond de crise pour en consolider les fondements.
{"title":"Aide médicale urgente — établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes : retour d’expérience d’une organisation innovante pendant la crise Covid-19","authors":"C. Bertrand, M. Laurent, É. Lecarpentier","doi":"10.3166/afmu-2020-0265","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0265","url":null,"abstract":"La crise sanitaire Covid-19 a obligé les Samu–Smur à adapter leurs organisations au jour le jour. La régulation a dû trouver des réponses spécifiques aux types d’appels, au plan quantitatif et qualitatif. En lien avec la médecine générale et les recommandations ministérielles, le Samu devait être le garant d’une juste orientation des patients vers les services hospitaliers. Le Samu 94 et la faculté de santé de Créteil ont créé une cellule dédiée aux établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes, accessible via une ligne spécialisée du Samu–centre 15, offrant 24 heures/24 l’accès à des compétences gériatriques et conseils divers, véritable lien ville–hôpital. Le retour d’expérience montre que cette cellule est une des facettes, dans le domaine de la gériatrie, de ce qu’est le concept de service d’accès aux soins (SAS) et qu’il ne faut pas attendre un rebond de crise pour en consolider les fondements.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"77 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"132042156","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Leroy, L. Tréluyer, R. Hellmann, R. Cléry, F. Haab, Y. Parc
La disponibilité des lits de réanimation a été un enjeu majeur de la gestion de la crise Covid-19, imposant aux acteurs régionaux de construire une réponse coordonnée et novatrice pour apporter une réponse en termes de recherche de place. Dans la région Île-de-France, la mise en place du dispositif a été constituée par deux mesures : la refonte du répertoire opérationnel des ressources (ROR) et la création d’une cellule d’appui régionale (Covidréa) comportant des cellules médicale et administrative. Les opérateurs de la cellule médicale étaient des chirurgiens volontaires sous la supervision d’un médecin urgentiste, chargés des actions de recherche et de régulation des demandes. La cellule administrative a vérifié la pertinence des informations du ROR sur un rythme pluriquotidien. La mobilisation des acteurs locaux (anesthésistes et réanimateurs) a permis d’obtenir des données actualisées du ROR quasiment en temps réel. La crise sanitaire Covid-19 a mis en lumière les faiblesses des systèmes d’information, particulièrement la connaissance de la disponibilité en lits de réanimation en temps réel. Une démarche collective pour construire de nouveaux outils de pilotage adaptés au quotidien, dans le cadre des tensions hivernales (bronchiolite, grippe) ou saisonnières (canicule), et la gestion des situations sanitaires exceptionnelles est impérative. Il est nécessaire d’intégrer cette fonction dans la mission des Samu départementaux en temps ordinaire et des Samu zonaux en temps de crise, en particulier dans la logique de construction du futur service d’accès aux soins (SAS).
{"title":"Retour d’expérience sur la cellule régionale d’appui à la régulation des lits de réanimation Covidréa pendant la crise Covid-19","authors":"C. Leroy, L. Tréluyer, R. Hellmann, R. Cléry, F. Haab, Y. Parc","doi":"10.3166/afmu-2020-0278","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0278","url":null,"abstract":"La disponibilité des lits de réanimation a été un enjeu majeur de la gestion de la crise Covid-19, imposant aux acteurs régionaux de construire une réponse coordonnée et novatrice pour apporter une réponse en termes de recherche de place. Dans la région Île-de-France, la mise en place du dispositif a été constituée par deux mesures : la refonte du répertoire opérationnel des ressources (ROR) et la création d’une cellule d’appui régionale (Covidréa) comportant des cellules médicale et administrative. Les opérateurs de la cellule médicale étaient des chirurgiens volontaires sous la supervision d’un médecin urgentiste, chargés des actions de recherche et de régulation des demandes. La cellule administrative a vérifié la pertinence des informations du ROR sur un rythme pluriquotidien. La mobilisation des acteurs locaux (anesthésistes et réanimateurs) a permis d’obtenir des données actualisées du ROR quasiment en temps réel. La crise sanitaire Covid-19 a mis en lumière les faiblesses des systèmes d’information, particulièrement la connaissance de la disponibilité en lits de réanimation en temps réel. Une démarche collective pour construire de nouveaux outils de pilotage adaptés au quotidien, dans le cadre des tensions hivernales (bronchiolite, grippe) ou saisonnières (canicule), et la gestion des situations sanitaires exceptionnelles est impérative. Il est nécessaire d’intégrer cette fonction dans la mission des Samu départementaux en temps ordinaire et des Samu zonaux en temps de crise, en particulier dans la logique de construction du futur service d’accès aux soins (SAS).","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"24 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129691399","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
H. Outin, P. Guéye, V. Alvarez, S. Auvin, B. Clair, P. Convers, A. Crespel, S. Demeret, S. Dupont, J.-C. Engels, N. Engrand, Y. Freund, P. Gelisse, M. Girot, M. Marcoux, V. Navarro, A. Rossetti, F. Santoli, R. Sonneville, W. Szurhaj, P. Thomas, L. Titomanlio, F. Villega, H. Lefort, V. Peigne
La Société de réanimation de langue française et la Société française de médecine d’urgence ont décidé d’élaborer de nouvelles recommandations sur la prise en charge de l’état mal épileptique (EME) avec l’ambition de répondre le plus possible aux nombreuses questions pratiques que soulèvent les EME : diagnostic, enquête étiologique, traitement non spécifique et spécifique. Vingt-cinq experts ont analysé la littérature scientifique et formulé des recommandations selon la méthodologie GRADE. Les experts se sont accordés sur 96 recommandations. Les recommandations avec le niveau de preuve le plus fort ne concernent que l’EME tonico-clonique généralisé (EMTCG) : l’usage des benzodiazépines en première ligne (clonazépam en intraveineux direct ou midazolam en intramusculaire) est recommandé, répété 5 min après la première injection (à l’exception du midazolam) en cas de persistance clinique. En cas de persistance 5 min après cette seconde injection, il est proposé d’administrer la seconde ligne thérapeutique : valproate de sodium, (fos-)phénytoïne, phénobarbital ou lévétiracétam. La persistance avérée de convulsions 30 min après le début de l’administration du traitement de deuxième ligne signe l’EMETCG réfractaire. Il est alors proposé de recourir à un coma thérapeutique au moyen d’un agent anesthésique intraveineux de type midazolam ou propofol. Des recommandations spécifiques à l’enfant et aux autres EME sont aussi énoncées.
{"title":"Recommandations Formalisées d’Experts SRLF/SFMU : Prise en charge des états de mal épileptiques en préhospitalier, en structure d’urgence et en réanimation dans les 48 premières heures (A l’exclusion du nouveau-né et du nourrisson)","authors":"H. Outin, P. Guéye, V. Alvarez, S. Auvin, B. Clair, P. Convers, A. Crespel, S. Demeret, S. Dupont, J.-C. Engels, N. Engrand, Y. Freund, P. Gelisse, M. Girot, M. Marcoux, V. Navarro, A. Rossetti, F. Santoli, R. Sonneville, W. Szurhaj, P. Thomas, L. Titomanlio, F. Villega, H. Lefort, V. Peigne","doi":"10.3166/afmu-2020-0232","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0232","url":null,"abstract":"La Société de réanimation de langue française et la Société française de médecine d’urgence ont décidé d’élaborer de nouvelles recommandations sur la prise en charge de l’état mal épileptique (EME) avec l’ambition de répondre le plus possible aux nombreuses questions pratiques que soulèvent les EME : diagnostic, enquête étiologique, traitement non spécifique et spécifique. Vingt-cinq experts ont analysé la littérature scientifique et formulé des recommandations selon la méthodologie GRADE. Les experts se sont accordés sur 96 recommandations. Les recommandations avec le niveau de preuve le plus fort ne concernent que l’EME tonico-clonique généralisé (EMTCG) : l’usage des benzodiazépines en première ligne (clonazépam en intraveineux direct ou midazolam en intramusculaire) est recommandé, répété 5 min après la première injection (à l’exception du midazolam) en cas de persistance clinique. En cas de persistance 5 min après cette seconde injection, il est proposé d’administrer la seconde ligne thérapeutique : valproate de sodium, (fos-)phénytoïne, phénobarbital ou lévétiracétam. La persistance avérée de convulsions 30 min après le début de l’administration du traitement de deuxième ligne signe l’EMETCG réfractaire. Il est alors proposé de recourir à un coma thérapeutique au moyen d’un agent anesthésique intraveineux de type midazolam ou propofol. Des recommandations spécifiques à l’enfant et aux autres EME sont aussi énoncées.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114948986","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
P. Claret, É. Cesareo, G. Valdenaire, C. Gil-Jardine, B. Villoing, A. Chauvin
{"title":"Actualités en médecine d’urgence","authors":"P. Claret, É. Cesareo, G. Valdenaire, C. Gil-Jardine, B. Villoing, A. Chauvin","doi":"10.3166/afmu-2020-0244","DOIUrl":"https://doi.org/10.3166/afmu-2020-0244","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"50 12","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141208166","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}