Pub Date : 2023-12-20DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a13
Esteban Marroquín-Arroyave Marco Vespa
ABSTRACT This paper proposes new perspectives on Aristotle's discussion of the position of the heart and the presence of blood in the lungs. The accuracy of a detailed reconstruction of the internal topography of the human body, and of the resulting discursive presentation of its visualisation, would depend upon the specific experimental conditions from which this knowledge was derived. In particular, the difficulty or even impossibility of performing dissections on human corpses and the relative diffusion of knowledge about the anatomy of other animals resulting from sacrificial practice would play important roles in the constitution of a body of human anatomical knowledge. Our analysis will also bring to light experimental biases that could have shaped Aristotle's ideas about human anatomy. It will do so through a rigorous multidisciplinary approach that combines tools of philological and cultural-historical research on the one hand, and modern experimental data from medical science, and especially from comparative anatomy, on the other, in order to gain a better understanding of Aristotle's discussion on the human heart and lungs (HA 1.17). RÉSUMÉ Aristote sur l'anatomie du cœur et des poumons (HA 1.17): nouvelles perspectives à partir d'une approche multidisciplinaire. Cet article propose de nouvelles perspectives d'interprétation concernant la discussion qu'Aristote consacre à la position du cœur par rapport aux poumons et à la présence de sang dans les poumons. La reconstruction d'une image détaillée de la topographie interne du corps humain à travers une présentation discursive de sa visualisation dépend très souvent de conditions expérimentales spécifiques. En particulier, la difficulté, voire l'impossibilité, de pratiquer des dissections sur des cadavres humains et la diffusion des connaissances sur l'anatomie d'autres animaux résultant de la pratique sacrificielle semblent jouer un rôle important dans la constitution d'un corpus de connaissances sur l'anatomie humaine dans l'Antiquité grecque classique. Notre étude mettra en lumière les biais expérimentaux qui ont pu contribuer au processus d'élaboration des idées anatomiques de la part d'Aristote. Elle le fera à travers une analyse pluridisciplinaire combinant les outils de la recherche philologique et de l'histoire culturelle, d'une part, et les données expérimentales modernes de la science médicale et notamment de l'anatomie comparée, d'autre part, afin de mieux comprendre la discussion d'Aristote sur le cœur et les poumons humains (HA 1.17).
摘要 本文对亚里士多德关于心脏位置和肺部血液存在的论述提出了新的视角。详细重建人体内部地形图以及由此产生的可视化论述的准确性,将取决于得出这一知识的具体实验条件。特别是,对人类尸体进行解剖的困难甚至不可能,以及祭祀活动所产生的其他动物解剖学知识的相对传播,都将在人类解剖学知识体系的构成中发挥重要作用。我们的分析还将揭示可能影响亚里士多德人体解剖学思想的实验偏见。为此,我们将采用严谨的多学科方法,一方面结合文字学和文化史研究工具,另一方面结合现代医学,特别是比较解剖学的实验数据,以便更好地理解亚里士多德关于人类心肺的论述(HA 1.17)。ABSTRACT Aristotle's discussion on the human heart and lungs (HA 1.17): new perspectives from a multidisciplinary approach.本文对亚里士多德关于心脏与肺的位置关系以及肺中存在血液的讨论提供了新的解释视角。通过可视化的论述来重建人体内部地形的详细图像往往取决于特定的实验条件。特别是,在人类尸体上进行解剖的困难(如果不是不可能的话),以及祭祀实践所产生的其他动物解剖学知识的传播,似乎对古典希腊古代人体解剖学知识体系的形成起到了重要作用。我们的研究将强调可能有助于亚里士多德发展解剖学思想的实验偏见。研究将通过多学科分析,一方面结合文字学研究和文化史工具,另一方面结合医学科学尤其是比较解剖学的现代实验数据,以便更好地理解亚里士多德关于人类心脏和肺部的论述(HA 1.17)。
{"title":"Aristotle on the anatomy of the heart and lungs (HA 1.17): new insights from a multidisciplinary approach","authors":"Esteban Marroquín-Arroyave Marco Vespa","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a13","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a13","url":null,"abstract":"ABSTRACT This paper proposes new perspectives on Aristotle's discussion of the position of the heart and the presence of blood in the lungs. The accuracy of a detailed reconstruction of the internal topography of the human body, and of the resulting discursive presentation of its visualisation, would depend upon the specific experimental conditions from which this knowledge was derived. In particular, the difficulty or even impossibility of performing dissections on human corpses and the relative diffusion of knowledge about the anatomy of other animals resulting from sacrificial practice would play important roles in the constitution of a body of human anatomical knowledge. Our analysis will also bring to light experimental biases that could have shaped Aristotle's ideas about human anatomy. It will do so through a rigorous multidisciplinary approach that combines tools of philological and cultural-historical research on the one hand, and modern experimental data from medical science, and especially from comparative anatomy, on the other, in order to gain a better understanding of Aristotle's discussion on the human heart and lungs (HA 1.17). RÉSUMÉ Aristote sur l'anatomie du cœur et des poumons (HA 1.17): nouvelles perspectives à partir d'une approche multidisciplinaire. Cet article propose de nouvelles perspectives d'interprétation concernant la discussion qu'Aristote consacre à la position du cœur par rapport aux poumons et à la présence de sang dans les poumons. La reconstruction d'une image détaillée de la topographie interne du corps humain à travers une présentation discursive de sa visualisation dépend très souvent de conditions expérimentales spécifiques. En particulier, la difficulté, voire l'impossibilité, de pratiquer des dissections sur des cadavres humains et la diffusion des connaissances sur l'anatomie d'autres animaux résultant de la pratique sacrificielle semblent jouer un rôle important dans la constitution d'un corpus de connaissances sur l'anatomie humaine dans l'Antiquité grecque classique. Notre étude mettra en lumière les biais expérimentaux qui ont pu contribuer au processus d'élaboration des idées anatomiques de la part d'Aristote. Elle le fera à travers une analyse pluridisciplinaire combinant les outils de la recherche philologique et de l'histoire culturelle, d'une part, et les données expérimentales modernes de la science médicale et notamment de l'anatomie comparée, d'autre part, afin de mieux comprendre la discussion d'Aristote sur le cœur et les poumons humains (HA 1.17).","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"5 10","pages":"131 - 143"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-12-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139169658","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a12
Thierry Buquet
RÉSUMÉ Un article de Michel Pastoureau (2008) a posé les bases d'une réflexion sur le rapport entre les ménageries princières médiévales et les savoirs zoologiques, entre observation d'espèces rares, vérification de légendes anciennes, discours érudits et éventuelles expérimentations, en s'appuyant principalement sur les cas de l'éléphant et de l'ours. Le présent article explore les quelques hypothèses émises dans cette étude, en s'appuyant, en plus de l'éléphant, sur les cas du lion (très présent dans les ménageries médiévales) et de l'autruche. Pour ces trois espèces, certaines légendes, transmises ou non par les Bestiaires, ont pu être infirmées par l'observation, voire l'expérience: les éléphants n'auraient pas de genoux; les lionceaux naîtraient « sans vie » et seraient « ressuscités » au bout de trois jours; l'autruche serait capable de manger du métal. Ceux qui observent des animaux exotiques en captivité sont partagés entre deux pôles opposés: vouloir justifier les croyances anciennes, d'une part, contredire et expliquer les erreurs des autorités, d'autre part. Ces observations et réfutations éventuelles de légendes anciennes n'ont eu qu'une influence limitée sur les savoirs médiévaux sur l'animal exotique, notamment dans les encyclopédies, mais elles témoignent, surtout pour la fin du Moyen Âge, d'une démarche critique nouvelle où il s'agit d'évaluer ce que l'on voit à l'aune de ce que l'on connaît des textes (et réciproquement). ABSTRACT Knowledge, observations and experiments on exotic captive animal (9th-15th century). An article by Michel Pastoureau (2008) laid the foundations for a reflection on the relationship between medieval princely menageries and zoological knowledge, between observation of rare species, verification of ancient legends, scholarly discourse and possible experimentation, relying mainly on the cases of the elephant and the bear. The present article explores the few hypotheses put forward in this study, relying, in addition to the elephant, on the cases of the lion (frequently included in medieval menageries) and the ostrich. For these three species, certain legends, transmitted or not by the Bestiaries, could be invalidated by observation, or even by experiment: the elephants would not have knees; the cubs would be born “dead” and would be “resurrected” after three days; the ostrich would be able to eat metal. Those who observe exotic animals in captivity are divided between two opposing poles: wanting to justify ancient beliefs on the one hand, and contradicting and explaining the errors of the authorities on the other. These observations and possible refutations of ancient legends had only a limited influence on medieval knowledge on exotic animals, particularly in encyclopaedias, but they testify, mainly for the end of the Middle Ages, to a new critical approach in which what was seen had to be assessed from what was known from the texts (and vice versa).
{"title":"Savoirs, observations et expériences sur l'animal exotique captif (IXe-XVe siècle)","authors":"Thierry Buquet","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a12","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a12","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Un article de Michel Pastoureau (2008) a posé les bases d'une réflexion sur le rapport entre les ménageries princières médiévales et les savoirs zoologiques, entre observation d'espèces rares, vérification de légendes anciennes, discours érudits et éventuelles expérimentations, en s'appuyant principalement sur les cas de l'éléphant et de l'ours. Le présent article explore les quelques hypothèses émises dans cette étude, en s'appuyant, en plus de l'éléphant, sur les cas du lion (très présent dans les ménageries médiévales) et de l'autruche. Pour ces trois espèces, certaines légendes, transmises ou non par les Bestiaires, ont pu être infirmées par l'observation, voire l'expérience: les éléphants n'auraient pas de genoux; les lionceaux naîtraient « sans vie » et seraient « ressuscités » au bout de trois jours; l'autruche serait capable de manger du métal. Ceux qui observent des animaux exotiques en captivité sont partagés entre deux pôles opposés: vouloir justifier les croyances anciennes, d'une part, contredire et expliquer les erreurs des autorités, d'autre part. Ces observations et réfutations éventuelles de légendes anciennes n'ont eu qu'une influence limitée sur les savoirs médiévaux sur l'animal exotique, notamment dans les encyclopédies, mais elles témoignent, surtout pour la fin du Moyen Âge, d'une démarche critique nouvelle où il s'agit d'évaluer ce que l'on voit à l'aune de ce que l'on connaît des textes (et réciproquement). ABSTRACT Knowledge, observations and experiments on exotic captive animal (9th-15th century). An article by Michel Pastoureau (2008) laid the foundations for a reflection on the relationship between medieval princely menageries and zoological knowledge, between observation of rare species, verification of ancient legends, scholarly discourse and possible experimentation, relying mainly on the cases of the elephant and the bear. The present article explores the few hypotheses put forward in this study, relying, in addition to the elephant, on the cases of the lion (frequently included in medieval menageries) and the ostrich. For these three species, certain legends, transmitted or not by the Bestiaries, could be invalidated by observation, or even by experiment: the elephants would not have knees; the cubs would be born “dead” and would be “resurrected” after three days; the ostrich would be able to eat metal. Those who observe exotic animals in captivity are divided between two opposing poles: wanting to justify ancient beliefs on the one hand, and contradicting and explaining the errors of the authorities on the other. These observations and possible refutations of ancient legends had only a limited influence on medieval knowledge on exotic animals, particularly in encyclopaedias, but they testify, mainly for the end of the Middle Ages, to a new critical approach in which what was seen had to be assessed from what was known from the texts (and vice versa).","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"32 8","pages":"115 - 126"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139266349","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-20DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a11
Andrea Libero Carbone
ABSTRACT My aim here is to explore the critical and methodological issues involved in a potential reconstruction of the Anatomai, based on the underlying assumption that such a reconstruction should be based on an examination of the texts and contexts in which Aristotle refers to the Anatomai and the role he ascribes to them in the enquiry into differences and causes in biology. I critically discuss Aristotle's references to dissection experiments by comparing them with references to anatomical representations in an attempt to show that in Aristotle's eyes the scientific value of pictorial evidence is not inferior to the direct experience of dissection but may indeed have epistemological priority. Aristotle's reference to actual dissection experiments often refers to extremely simple procedures. This simplicity seems incompatible with the complexity of the anatomical techniques required to obtain the amount and accuracy of detail that Aristotle seems to gather from the anatomical drawings of the Anatomai. On the other hand, Aristotle tends to focus in his anatomical experiments on a few distinctive parts of animals. It thus seems unlikely that the Anatomai could have presented an encyclopaedic account of comparative anatomy. To account for this cleavage between anatomical experimentation and morphological representation, I attempt to describe Aristotle's approach by distinguishing between an anatomy of the “what” and an anatomy of the “why”. RÉSUMÉ Anatomies des Anatomai d'Aristote. Mon objectif est d'explorer les questions critiques et méthodologiques liées à la reconstruction éventuelle des Anatomai, en partant de l'hypothèse qu'une telle reconstruction devrait se fonder sur un examen des textes et des contextes dans lesquels Aristote fait référence aux Anatomai et au rôle qu'il leur attribue dans l'enquête sur les différences et les causes en biologie. Je discute de manière critique les références faites par Aristote aux expériences de dissection, en les comparant aux références qu'il fait aux représentations anatomiques dans le but de montrer qu'aux yeux d'Aristote la valeur scientifique des preuves imagées n'est pas inférieure à l'expérience directe de la dissection, et qu'elle peut même avoir une priorité épistémologique. Les allusions d'Aristote à des expériences de dissection proprement dites évoquent souvent des procédures extrêmement simples. Cette simplicité semble incompatible avec la complexité des techniques anatomiques requises pour obtenir la quantité et la précision de détails qu'Aristote semble tirer des dessins anatomiques des Anatomai. D'autre part, Aristote a tendance à se concentrer, dans ses expériences anatomiques, sur un petit nombre de parties distinctives des animaux. Il semble donc peu probable que les Anatomai aient pu présenter un compte rendu encyclopédique de l'anatomie comparée. Pour rendre compte de ce clivage entre l'expérimentation anatomique et la représentation morphologique, je tente de décrire l'approche d'
{"title":"Anatomies of Aristotle's Anatomai","authors":"Andrea Libero Carbone","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a11","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a11","url":null,"abstract":"ABSTRACT My aim here is to explore the critical and methodological issues involved in a potential reconstruction of the Anatomai, based on the underlying assumption that such a reconstruction should be based on an examination of the texts and contexts in which Aristotle refers to the Anatomai and the role he ascribes to them in the enquiry into differences and causes in biology. I critically discuss Aristotle's references to dissection experiments by comparing them with references to anatomical representations in an attempt to show that in Aristotle's eyes the scientific value of pictorial evidence is not inferior to the direct experience of dissection but may indeed have epistemological priority. Aristotle's reference to actual dissection experiments often refers to extremely simple procedures. This simplicity seems incompatible with the complexity of the anatomical techniques required to obtain the amount and accuracy of detail that Aristotle seems to gather from the anatomical drawings of the Anatomai. On the other hand, Aristotle tends to focus in his anatomical experiments on a few distinctive parts of animals. It thus seems unlikely that the Anatomai could have presented an encyclopaedic account of comparative anatomy. To account for this cleavage between anatomical experimentation and morphological representation, I attempt to describe Aristotle's approach by distinguishing between an anatomy of the “what” and an anatomy of the “why”. RÉSUMÉ Anatomies des Anatomai d'Aristote. Mon objectif est d'explorer les questions critiques et méthodologiques liées à la reconstruction éventuelle des Anatomai, en partant de l'hypothèse qu'une telle reconstruction devrait se fonder sur un examen des textes et des contextes dans lesquels Aristote fait référence aux Anatomai et au rôle qu'il leur attribue dans l'enquête sur les différences et les causes en biologie. Je discute de manière critique les références faites par Aristote aux expériences de dissection, en les comparant aux références qu'il fait aux représentations anatomiques dans le but de montrer qu'aux yeux d'Aristote la valeur scientifique des preuves imagées n'est pas inférieure à l'expérience directe de la dissection, et qu'elle peut même avoir une priorité épistémologique. Les allusions d'Aristote à des expériences de dissection proprement dites évoquent souvent des procédures extrêmement simples. Cette simplicité semble incompatible avec la complexité des techniques anatomiques requises pour obtenir la quantité et la précision de détails qu'Aristote semble tirer des dessins anatomiques des Anatomai. D'autre part, Aristote a tendance à se concentrer, dans ses expériences anatomiques, sur un petit nombre de parties distinctives des animaux. Il semble donc peu probable que les Anatomai aient pu présenter un compte rendu encyclopédique de l'anatomie comparée. Pour rendre compte de ce clivage entre l'expérimentation anatomique et la représentation morphologique, je tente de décrire l'approche d'","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"7 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135666430","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-21DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a10
Boudon-Millot, Véronique
RÉSUMÉ En partant de l'examen de quelques passages des Anatomicae administrationes de Galien, conservés seulement en traduction arabe, cet article explore dans quelle mesure Galien pouvait être concerné par la souffrance animale. Il apparaît que le médecin grec et célèbre anatomiste établit une claire distinction non seulement entre dissection et vivisection, mais aussi entre la dissection de singes et celle d'autres animaux. Cet article étudie en particulier comment l'emploi de l'adjectif relativement rare εἰδεχθές (d'aspect odieux) peut jeter une lumière nouvelle sur la relation ambivalente entre médecins et animaux. ABSTRACT In the eyes of the monkey being dissected: Galen facing animal suffering. Based on the examination of some passages of Galen's Anatomicae administrationes preserved only in Arabic translation, this paper explores to what extent Galen could be concerned with animal suffering. It appears that the Greek physician and famous anatomist makes a clear distinction not only between dissection and vivisection, but also between the dissection of monkeys and that of other animals. This paper explores in particular how the use of the relatively rare adjective εἰδεχθές (obnoxious appearance) can shed new light on the ambivalent relationship between physicians and animals.
{"title":"Dans les yeux du singe qu'on dissèque: Galien face à la souffrance animale","authors":"Boudon-Millot, Véronique","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a10","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a10","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ En partant de l'examen de quelques passages des Anatomicae administrationes de Galien, conservés seulement en traduction arabe, cet article explore dans quelle mesure Galien pouvait être concerné par la souffrance animale. Il apparaît que le médecin grec et célèbre anatomiste établit une claire distinction non seulement entre dissection et vivisection, mais aussi entre la dissection de singes et celle d'autres animaux. Cet article étudie en particulier comment l'emploi de l'adjectif relativement rare εἰδεχθές (d'aspect odieux) peut jeter une lumière nouvelle sur la relation ambivalente entre médecins et animaux. ABSTRACT In the eyes of the monkey being dissected: Galen facing animal suffering. Based on the examination of some passages of Galen's Anatomicae administrationes preserved only in Arabic translation, this paper explores to what extent Galen could be concerned with animal suffering. It appears that the Greek physician and famous anatomist makes a clear distinction not only between dissection and vivisection, but also between the dissection of monkeys and that of other animals. This paper explores in particular how the use of the relatively rare adjective εἰδεχθές (obnoxious appearance) can shed new light on the ambivalent relationship between physicians and animals.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"45 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"136128800","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-16DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a6
M. Spruyt
RÉSUMÉ À la suite des études menées par Pauline Albenda ou Elena Cassin sur les relations homme-animal à travers les figures du cheval (Equus caballus Linnaeus, 1758) et du lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), cette étude propose d'interroger spécifiquement le rendu iconographique des traits de la face de ces deux animaux ainsi que celui du visage humain sous le règne d'Assurbanipal (669-631/627 av. J.-C.). Le corpus de l'étude est constitué des scènes de chasse au lion mises au jour dans les pièces C, S et S1 du palais Nord de Ninive. Marquées par la violence de l'action, ces scènes cynégétiques donnent à voir des lions enragés, rugissant ou grondant, blessés de nombreuses flèches. Devant eux se tient le monarque, immanquablement impassible. Comment comprendre cette absence d'émotion humaine et le déplacement de l'expression des passions jusqu'à la figure animale ? La rencontre entre le roi et le lion semble ici se cristalliser autour d'un face-à-face qui, faisant tomber les masques, révèle les visages de deux égaux. ABSTRACT An animal face in Ashurbanipal's reliefs (7th BC) ? Case study of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758). Following the studies carried out by Pauline Albenda or Elena Cassin on the human-animal relationship through the figures of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), this study specifically questions the facial features of these two animals as well as that of the human face under the reign of Ashurbanipal (669-631/627 BC). The corpus of the study consists of the lion hunting scenes uncovered in rooms C, S and S1 of the Northern Palace of Nineveh. Marked by the action's violence, these hunting scenes show enraged lions, roaring or rumbling, wounded by numerous arrows. In front of them stands the monarch, unmoved. How can we understand this absence of human emotion and the displacement of the expression of passions to the animal figure? The encounter between the king and the lion seems to be crystallized here around a face-to-face encounter that, by breaking down the masks, reveals the faces of two equals.
在Pauline Albenda或Elena Cassin通过马(Equis caballus Linnaeus,1758)和狮子(Panthera leo Linnaeu,1758年)的形象对人与动物关系进行研究之后,这项研究提出了对这两种动物的面部特征以及阿苏尔巴尼帕尔统治时期(公元前669-631/627年)人类面部特征的图像渲染的具体质疑。该研究的主体包括尼尼微北宫C、S和S1室中发现的狮子狩猎场景。以暴力行动为标志,这些cynegetic场景显示了愤怒的狮子,咆哮或咆哮,被许多箭打伤。在他们面前站着君主,不可避免地无动于衷。我们如何理解人类情感的缺失以及激情表达向动物形象的转变?在这里,国王和狮子之间的相遇似乎围绕着一张脸而结晶,通过摘下面具,露出了两个平等者的脸。阿什乌尔巴尼帕尔浮雕中的动物脸摘要(公元前7年)?马(Equis caballus Linnaeus,1758年)和狮子(Panthera leo Linnaeu,1758)。继Pauline Albenda或Elena Cassin通过马(Equis caballus Linnaeus,1758)和狮子(Panthera leo Linnaeu,1758年)的形象对人与动物关系进行研究后,本研究特别关注这两种动物的面部特征以及阿什乌尔巴尼帕尔统治时期(公元前669-631/627年)的人脸特征。研究语料库包括在尼尼微北宫C、S和S1室发现的狮子狩猎场景。以行动的暴力为标志,这些狩猎场景显示了愤怒的狮子,咆哮或隆隆作响,被数不清的箭伤害。在他们面前站着君主,揭开面纱。我们如何理解人类情感的缺失以及激情表达向动物形象的转变?国王和狮子之间的相遇似乎是围绕着一次面对面的相遇而结晶的,通过打破面具,揭示了两个相等的面孔。
{"title":"Un visage animal dans les reliefs ninivites d'Assurbanipal (vIIe siècle av. J.-C.)? Le cas du cheval (Equus caballus Linnaeus, 1758) et du lion (Panthera leo Linnaeus, 1758)","authors":"M. Spruyt","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a6","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a6","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ À la suite des études menées par Pauline Albenda ou Elena Cassin sur les relations homme-animal à travers les figures du cheval (Equus caballus Linnaeus, 1758) et du lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), cette étude propose d'interroger spécifiquement le rendu iconographique des traits de la face de ces deux animaux ainsi que celui du visage humain sous le règne d'Assurbanipal (669-631/627 av. J.-C.). Le corpus de l'étude est constitué des scènes de chasse au lion mises au jour dans les pièces C, S et S1 du palais Nord de Ninive. Marquées par la violence de l'action, ces scènes cynégétiques donnent à voir des lions enragés, rugissant ou grondant, blessés de nombreuses flèches. Devant eux se tient le monarque, immanquablement impassible. Comment comprendre cette absence d'émotion humaine et le déplacement de l'expression des passions jusqu'à la figure animale ? La rencontre entre le roi et le lion semble ici se cristalliser autour d'un face-à-face qui, faisant tomber les masques, révèle les visages de deux égaux. ABSTRACT An animal face in Ashurbanipal's reliefs (7th BC) ? Case study of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758). Following the studies carried out by Pauline Albenda or Elena Cassin on the human-animal relationship through the figures of the horse (Equus caballus Linnaeus, 1758) and the lion (Panthera leo Linnaeus, 1758), this study specifically questions the facial features of these two animals as well as that of the human face under the reign of Ashurbanipal (669-631/627 BC). The corpus of the study consists of the lion hunting scenes uncovered in rooms C, S and S1 of the Northern Palace of Nineveh. Marked by the action's violence, these hunting scenes show enraged lions, roaring or rumbling, wounded by numerous arrows. In front of them stands the monarch, unmoved. How can we understand this absence of human emotion and the displacement of the expression of passions to the animal figure? The encounter between the king and the lion seems to be crystallized here around a face-to-face encounter that, by breaking down the masks, reveals the faces of two equals.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"58 1","pages":"73 - 84"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-06-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43328181","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-26DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a5
C. Gerling
ABSTRACT In Roman times, the brown bear (Ursus arctos Linnaeus, 1758) was one of the most important hunted wild animal species. Bears were killed for e.g. their furs, their teeth and their meat. One of the reasons for catching bears alive was for their use in the context of public entertainment, i.e., animal hunts in amphitheatres. Bear bones from the Roman settlement of Augusta Raurica, NW Switzerland, attest the tradition of hunting (or trading?) bears in this part of the Roman Empire. Archaeozoological investigations of several complete bear skeletons from this site indicated that at least one bear was kept in captivity for some period. The remains of four bears, deposited in two wells, were selected for stable carbon and nitrogen isotope analysis to explore whether life (stages) in captivity had an impact on the diets and in consequence to the stable isotope ratios in bear bone collagen. A comparison with (herbivorous) horses and (omni-)carnivorous dogs from the same Roman city and with bears from other prehistoric and modern contexts indicates that the diet of the adult brown bear specimen from Augusta Raurica was plant-based and does not provide evidence of human-influenced feeding in (prolonged) captivity. Nitrogen enrichment in the young bears is most likely explained by suckling. Human-influenced additional feeding in captivity cannot be completely ruled out but the enrichment results from stable isotope data from wild brown bear data from the literature and from dogs and equids from the same site argue suggest that this was not taking place. RÉSUMÉ Ni poisson ni volaille. Indication isotopique d'un régime à base de plantes chez des ours bruns (captifs?) du site romain d'Augusta Raurica, Suisse. À l'époque romaine, l'ours brun (Ursus arctos Linnaeus, 1758) était l'une des plus importantes espèces d'animaux sauvages chassées. Il était tué notamment pour sa fourrure, ses dents et sa viande. Une raison pour laquelle on capturait les ours vivants, était leur utilisation pour le divertissement public, par exemple les chasses aux animaux dans les amphithéâtres. Des os d'ours découverts dans la colonie romaine d'Augusta Raurica, dans le nord-ouest de la Suisse, attestent de la chasse (ou du commerce ?) de l'ours dans cette partie de l'Empire romain. L'étude archéozoologique de plusieurs squelettes complets, indique qu'au moins un de ces ours a été tenu en captivité pour une certaine période. Les restes de quatre ours d'âges différents, déposés dans deux puits, ont été sélectionnés pour une analyse des isotopes stables du carbone et de l'azote, afin d'étudier si la vie en captivité a eu un impact sur le régime alimentaire et par conséquent sur les proportions des isotopes stables dans le collagène des os. La comparaison avec des chevaux (herbivores) et des chiens (omni-carnivores) de cette ville romaine, mais aussi avec des ours d'autres contextes préhistoriques et modernes, indique que le régime alimentaire de l'individu adulte d'Augusta Rauric
在罗马时代,棕熊(Ursus arctos Linnaeus, 1758)是最重要的狩猎野生动物之一。人们捕杀熊是为了获取皮毛、牙齿和肉等。活捉熊的原因之一是为了供公众娱乐,即在圆形剧场狩猎动物。在瑞士西北部奥古斯塔劳里卡的罗马定居点发现的熊骨证明了罗马帝国在这一地区狩猎(或交易?)熊的传统。考古调查显示,从该遗址出土的几具完整的熊骨架表明,至少有一只熊被囚禁了一段时间。研究人员选取了埋在两口井里的四只熊的遗骸进行稳定的碳和氮同位素分析,以探索圈养生活(阶段)是否对熊的饮食产生影响,从而影响熊骨胶蛋白的稳定同位素比率。与来自同一罗马城市的(食草)马和(全)肉食性狗以及来自其他史前和现代背景的熊的比较表明,来自奥古斯塔·劳里卡的成年棕熊标本的饮食以植物为基础,并没有提供(长期)圈养中人类影响喂养的证据。幼熊体内的氮富集最有可能是通过哺乳来解释的。不能完全排除人类影响的圈养额外喂养,但从文献中的野生棕熊数据和同一地点的狗和马科动物的稳定同位素数据中得出的富集结果表明,这并没有发生。RÉSUMÉ Ni泊松Ni挥发性。指示同位素d'un r基带de plantes chez des ours bruns (captifs?) du site romain d'Augusta Raurica,瑞士。À l' sampoque romaine, l'ours brun (Ursus arctos Linnaeus, 1758)我将把所有的文件归档,把所有的文件归档,把所有的文件归档。有一个理由使我们的生活变得轻松,使我们的生活变得轻松,使我们的生活变得轻松,例如,使我们的生活变得轻松,使我们的生活变得轻松,使我们的生活变得轻松,使我们的生活变得轻松。在奥古斯塔·劳里卡的殖民地,在瑞士的西北部,在罗马帝国的殖民地,在罗马帝国的殖民地。“我的前程是无限的”,“我的前程是无限的”,“我的前程是无限的”。Les绳状体de四点我们d年龄不同,推翻在两个冶金部,安大略省的研讨会为倒一个分析des同位素马厩du痈et de l 'azote afin并si la vie en captivite欧盟联合国关于政权alimentaire等影响par顺向苏尔Les des同位素比例马厩中collagene des操作系统。La comparaison用des匹马(食草动物)et des简(omni-carnivores)这个城镇长叶,但是也可以联系我们的其他上下文prehistoriques等现代,政权alimentaire号indique个体adulte d 'Augusta Raurica de植物园等是基本不fournit de证明一个补给influencee l’homme。“浓缩”等于“浓缩”等于“浓缩”等于“浓缩”。在一项研究中,研究人员比较了不同营养物质对人体的影响,并比较了不同营养物质对人体的影响,结果表明:不同营养物质对人体的影响不同。
{"title":"Neither fish nor fowl. Isotopic evidence of a plant-based diet in (captive?) brown bears from Roman Augusta Raurica, Switzerland","authors":"C. Gerling","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a5","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a5","url":null,"abstract":"ABSTRACT In Roman times, the brown bear (Ursus arctos Linnaeus, 1758) was one of the most important hunted wild animal species. Bears were killed for e.g. their furs, their teeth and their meat. One of the reasons for catching bears alive was for their use in the context of public entertainment, i.e., animal hunts in amphitheatres. Bear bones from the Roman settlement of Augusta Raurica, NW Switzerland, attest the tradition of hunting (or trading?) bears in this part of the Roman Empire. Archaeozoological investigations of several complete bear skeletons from this site indicated that at least one bear was kept in captivity for some period. The remains of four bears, deposited in two wells, were selected for stable carbon and nitrogen isotope analysis to explore whether life (stages) in captivity had an impact on the diets and in consequence to the stable isotope ratios in bear bone collagen. A comparison with (herbivorous) horses and (omni-)carnivorous dogs from the same Roman city and with bears from other prehistoric and modern contexts indicates that the diet of the adult brown bear specimen from Augusta Raurica was plant-based and does not provide evidence of human-influenced feeding in (prolonged) captivity. Nitrogen enrichment in the young bears is most likely explained by suckling. Human-influenced additional feeding in captivity cannot be completely ruled out but the enrichment results from stable isotope data from wild brown bear data from the literature and from dogs and equids from the same site argue suggest that this was not taking place. RÉSUMÉ Ni poisson ni volaille. Indication isotopique d'un régime à base de plantes chez des ours bruns (captifs?) du site romain d'Augusta Raurica, Suisse. À l'époque romaine, l'ours brun (Ursus arctos Linnaeus, 1758) était l'une des plus importantes espèces d'animaux sauvages chassées. Il était tué notamment pour sa fourrure, ses dents et sa viande. Une raison pour laquelle on capturait les ours vivants, était leur utilisation pour le divertissement public, par exemple les chasses aux animaux dans les amphithéâtres. Des os d'ours découverts dans la colonie romaine d'Augusta Raurica, dans le nord-ouest de la Suisse, attestent de la chasse (ou du commerce ?) de l'ours dans cette partie de l'Empire romain. L'étude archéozoologique de plusieurs squelettes complets, indique qu'au moins un de ces ours a été tenu en captivité pour une certaine période. Les restes de quatre ours d'âges différents, déposés dans deux puits, ont été sélectionnés pour une analyse des isotopes stables du carbone et de l'azote, afin d'étudier si la vie en captivité a eu un impact sur le régime alimentaire et par conséquent sur les proportions des isotopes stables dans le collagène des os. La comparaison avec des chevaux (herbivores) et des chiens (omni-carnivores) de cette ville romaine, mais aussi avec des ours d'autres contextes préhistoriques et modernes, indique que le régime alimentaire de l'individu adulte d'Augusta Rauric","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"58 1","pages":"59 - 72"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-05-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45083507","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-21DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a4
Pierre Le Roux
RÉSUMÉ Les Jawi de Thaïlande du Sud forment un conservatoire culturel du monde malais péninsulaire ancien dont ils témoignent. L'islam est arrivé chez eux à la fin du xive siècle mais, présent surtout chez les élites et dans la population littorale, il ne s'est répandu à l'intérieur que lentement. De même que les Malais, ils ont été d'abord animistes puis hindouistes, influencés par l'Inde. Ils en conservent l'empreinte dans leurs croyances et pratiques rituelles et dans les mythes relevant du fonds le plus ancien. L'exemple du tigre, prédateur qui domine largement la faune locale et le bestiaire fabuleux des Jawi et des Malais, le montre bien. Le mythe de l'origine du tigre et de celle de ses rayures mêle sources animistes et indiennes à des courants musulmans plus récents et associe au tigre les figures du taureau et du buffle, du lion, de l'archange Gabriel, du diable et de Sayidina Ali, gendre du prophète Mahomet et héros culturel malais. ABSTRACT Myths of the origin of the tiger and its stripes and the origin of the bull carrying the earth amongst the Jawi of Southern Thailand and the ancient peninsular Malays: ethnoscientific approach to a central social symbol. The Jawi of Southern Thailand form a cultural conservatory of the ancient peninsular Malay world of which they testify. Islam arrived in their country at the end of the 14th century. However, Islam was present overall among the elites and coastal population and it spread in the highlands only slowly. Like the Malays, they were first animists and then Hindu, influenced by India. They retain the imprint in their ritual beliefs and practices and in the myths of the oldest background. The example of the tiger, a predator that largely dominates the local fauna and the fabulous bestiary of the Jawi and the Malays, shows this well. The myth of the origin of the tiger and that of its stripes mixes animist and Indian sources with more recent Muslim currents and associates with the tiger the figures of the bull and the buffalo, the lion, the archangel Gabriel, the devil and Sayidina Ali, son-in-law of the Prophet Muhammad and Malay cultural hero.
泰国南部的爪哇人是古老马来半岛世界的文化温室,他们见证了这一点。伊斯兰教在14世纪末传入他们的国家,但主要存在于精英阶层和沿海人口中,它只是缓慢地向内陆传播。和马来人一样,他们首先是万物有灵论者,然后是受印度影响的印度教徒。他们在他们的信仰、仪式和神话中留下了印记,这些都属于最古老的收藏。老虎是一种捕食者,在当地动物群中占主导地位,爪哇人和马来人神话般的动物故事就是一个很好的例子。神话起源来源及其条纹的虎管闲事泛神论和印度穆斯林和最新潮流的结合给老虎图日公牛、水牛和狮子、魔鬼、天使长加百利和先知穆罕默德的女婿Sayidina阿里和马来文化英雄。文摘神话of the origin of the tiger and its galons de and the origin of the bull切的the earth一般Jawi of Southern Thailand and the古老peninsular Malays: ethnoscientific a symbol社会核心方法》。= =地理= =根据美国人口普查,这个县的总面积为,其中土地和(0.984平方公里)水。伊斯兰教在14世纪末传入他们的国家。然而,伊斯兰教在精英阶层和沿海人口中普遍存在,在高地的传播只是缓慢的。= =地理= =根据美国人口普查,这个县的面积为。他们在他们的仪式信仰和实践中留下了深刻的印象,在神话中也留下了深刻的印象。例如of The tiger, predator了that largely dominates The local fauna and The fabulous bestiary of The Jawi and The Malays,综艺节目this well。头等of The origin of The tiger and that of its galons de混合animist and with more源(Indian and associates with The tiger The recent Muslim对手图(The lion of The bull and The buffalo,加布里埃尔archangel, The devil and Sayidina son-in-law of The Prophet Muhammad Ali,马来文化英雄。
{"title":"Mythes de l'origine du tigre et de ses rayures et de l'origine du taureau portant la terre chez les Jawi de Thaïlande du Sud et les anciens Malais péninsulaires: approche ethnoscientifique d'un symbole social central","authors":"Pierre Le Roux","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a4","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a4","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Les Jawi de Thaïlande du Sud forment un conservatoire culturel du monde malais péninsulaire ancien dont ils témoignent. L'islam est arrivé chez eux à la fin du xive siècle mais, présent surtout chez les élites et dans la population littorale, il ne s'est répandu à l'intérieur que lentement. De même que les Malais, ils ont été d'abord animistes puis hindouistes, influencés par l'Inde. Ils en conservent l'empreinte dans leurs croyances et pratiques rituelles et dans les mythes relevant du fonds le plus ancien. L'exemple du tigre, prédateur qui domine largement la faune locale et le bestiaire fabuleux des Jawi et des Malais, le montre bien. Le mythe de l'origine du tigre et de celle de ses rayures mêle sources animistes et indiennes à des courants musulmans plus récents et associe au tigre les figures du taureau et du buffle, du lion, de l'archange Gabriel, du diable et de Sayidina Ali, gendre du prophète Mahomet et héros culturel malais. ABSTRACT Myths of the origin of the tiger and its stripes and the origin of the bull carrying the earth amongst the Jawi of Southern Thailand and the ancient peninsular Malays: ethnoscientific approach to a central social symbol. The Jawi of Southern Thailand form a cultural conservatory of the ancient peninsular Malay world of which they testify. Islam arrived in their country at the end of the 14th century. However, Islam was present overall among the elites and coastal population and it spread in the highlands only slowly. Like the Malays, they were first animists and then Hindu, influenced by India. They retain the imprint in their ritual beliefs and practices and in the myths of the oldest background. The example of the tiger, a predator that largely dominates the local fauna and the fabulous bestiary of the Jawi and the Malays, shows this well. The myth of the origin of the tiger and that of its stripes mixes animist and Indian sources with more recent Muslim currents and associates with the tiger the figures of the bull and the buffalo, the lion, the archangel Gabriel, the devil and Sayidina Ali, son-in-law of the Prophet Muhammad and Malay cultural hero.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"58 1","pages":"35 - 58"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-04-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47966614","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-03-10DOI: 10.5252/anthropozoologica2023v58a3
Idoia Grau-Sologestoa
ABSTRACT The lives of both humans and non-human animals are determined by ideas about what makes an animal good or bad, or why some animals are deemed suitable to be eaten and some do not. Food taboos are indeed a key factor for understanding human-animal relationships and ways of socio-cultural and religious self-definition, but have surprisingly occupied little space in archaeological research so far. The medieval Iberian Peninsula was a melting pot of different socio-cultural and religious groups. Their research and their possible visibility through the zooarchaeological record are topics that have received increasing attention over the last few years. In this paper, the available zooarchaeological evidence will be reviewed, focusing on the visibility of dietary habits of Christian, Jewish and Muslim communities. Moreover, the preliminary results of the analysis of the faunal remains recovered at the Jewish site of Santa Marta, in Pancorbo (Burgos) are presented. RÉSUMÉ Les tabous alimentaires dans l'Ibérie médiévale: la zooarchéologie des différences socioculturelles. Les idées sur ce qu'est un bon animal, ce qui constitue un mauvais animal ou un animal transgresseur, et pourquoi certains d'entre eux sont jugés aptes à la consommation et d'autres non, ont déterminé la vie des hommes et des femmes, et des animaux non humains. Les tabous alimentaires sont en effet un facteur clé pour comprendre les relations entre les hommes et les animaux et les modes d'autodéfinition socioculturelle et religieuse, mais ils ont étonnamment occupé peu de place dans la recherche archéologique jusqu'à présent. La péninsule ibérique médiévale était un creuset de différents groupes socioculturels et religieux. Leur recherche et leur éventuelle visibilité à travers les archives zooarchéologiques sont des sujets qui ont reçu une attention croissante au cours des dernières années. Dans cet article, les preuves zooarchéologiques disponibles seront examinées, en privilégiant la visibilité des habitudes alimentaires des communautés chrétiennes, juives et musulmanes. En outre, les résultats préliminaires de l'analyse des restes fauniques récupérés sur le site juif de Santa Marta, à Pancorbo (Burgos) sont présentés.
{"title":"Food taboos in medieval Iberia: the zooarchaeology of socio-cultural differences","authors":"Idoia Grau-Sologestoa","doi":"10.5252/anthropozoologica2023v58a3","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a3","url":null,"abstract":"ABSTRACT The lives of both humans and non-human animals are determined by ideas about what makes an animal good or bad, or why some animals are deemed suitable to be eaten and some do not. Food taboos are indeed a key factor for understanding human-animal relationships and ways of socio-cultural and religious self-definition, but have surprisingly occupied little space in archaeological research so far. The medieval Iberian Peninsula was a melting pot of different socio-cultural and religious groups. Their research and their possible visibility through the zooarchaeological record are topics that have received increasing attention over the last few years. In this paper, the available zooarchaeological evidence will be reviewed, focusing on the visibility of dietary habits of Christian, Jewish and Muslim communities. Moreover, the preliminary results of the analysis of the faunal remains recovered at the Jewish site of Santa Marta, in Pancorbo (Burgos) are presented. RÉSUMÉ Les tabous alimentaires dans l'Ibérie médiévale: la zooarchéologie des différences socioculturelles. Les idées sur ce qu'est un bon animal, ce qui constitue un mauvais animal ou un animal transgresseur, et pourquoi certains d'entre eux sont jugés aptes à la consommation et d'autres non, ont déterminé la vie des hommes et des femmes, et des animaux non humains. Les tabous alimentaires sont en effet un facteur clé pour comprendre les relations entre les hommes et les animaux et les modes d'autodéfinition socioculturelle et religieuse, mais ils ont étonnamment occupé peu de place dans la recherche archéologique jusqu'à présent. La péninsule ibérique médiévale était un creuset de différents groupes socioculturels et religieux. Leur recherche et leur éventuelle visibilité à travers les archives zooarchéologiques sont des sujets qui ont reçu une attention croissante au cours des dernières années. Dans cet article, les preuves zooarchéologiques disponibles seront examinées, en privilégiant la visibilité des habitudes alimentaires des communautés chrétiennes, juives et musulmanes. En outre, les résultats préliminaires de l'analyse des restes fauniques récupérés sur le site juif de Santa Marta, à Pancorbo (Burgos) sont présentés.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"58 1","pages":"23 - 33"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2023-03-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43616449","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}